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Cinquième Cours

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La ville de Chicago comme «laboratoire social »

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 Pour commencer , il serait utile de dire que cette école se caractérise par son recours
à la métaphore écologique développée par Burgess , Mc Kenzie et Park dans leur
célèbre ouvrage , The City . Les auteurs emprunteront les concepts de l’écologie
scientifique qui s’était développé aux USA durant la deuxième moitié du XIX e siècle,.
 Le but des chercheurs étant l’étude objective de la réalité urbaine afin de la
comprendre et la maitriser et de démontrer les importantes dynamiques de
croissance et de ségrégation de l’espace urbain .
 La ville moderne considérée comme phénomène urbain complexe et son étude
permettra de saisir les différents aspects de la vie sociale ,le processus d’intégration
des individus et des groupes culturelles et ethniques spécificiques dans la grande ville
qu’est Chicago .
 Il considère la ville comme organisme engendrant des logiques propres semblables
à celle d’un environnement naturel.
 Les chercheurs développeront plusieurs études urbaines.

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 Les chercheurs de Chicago considèrent la ville comme laboratoire d’ analyse de la nature
humaine car :
1. Elle est source et centre du changement social
2. Elle représente un espace de liberté qui tolère les différences
 Les enquêtes et analyses reposent sur la constante selon laquelle Chicago est répartie
spatialement en communautés ethniques différentes .
 Ils démontrent que les masses continues d’immigrés parviennent à changer le milieu
urbain de Chicago et de ce fait réussissent à s’adapter .
 Ils utilisent les concepts propres à l’écologie végétale afin de décrire les rapports entre
les différentes communautés d’immigrants ainsi ils parlent de:
a. Compétition b. Domination c. Conflit d. Symbiose-assimilation
En résultat , les chercheurs définissent des aires urbaines qui organisent et classent la
morphologie de Chicago selon des communautés urbaines qui se distinguent par des
systèmes culturels et morals spécifiques .
la ville est alors perçue comme un ensemble de sous-communautés occupants des zones
spatiales définit .

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MODÉLISATION DE CHICAGO EN ZONES CONCENTRIQUES Schéma de Anne Raulin ,Anthropologie urbaine ,Armand Colin, Paris ,2007,p.73 , tiré de celui de
Burgess reproduit in Yves Grafmayer et Isaac Joseph ,L’Ecole de Chicago ,naissance de l’écologie
urbaine ,Grenoble ,PUG-CRU,1979 , p.137.
SELON BURGESS

IV
III
II
Deutschland Ghetto I

China town
Blackbelt

I . Loop
II .Zone de transition
III .Zone d’habitation ouvrière
IV .Zone résidentielle
V .Zone des navetteurs
Lac Michigan
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 Selon Park ,les groupes sociaux immigrants finissent par s’intégrer dans la société de
Chicago en créant des interactions avec les groupes originaires .
 L’acculturation de ses groupes passe par un processus qui s’étale sur quatre étape:
1. Relations ethniques inconscientes et impersonnelles rivalité sans contact social
coexistence basée sur les rapports économiques.
2. Le conflit apparait lorsque les individus prennent conscience de la rivalité à laquelle ils
doivent s’incliner . Le Conflit est important car il assure la solidarité de la minorité et
imposera sa place dans l’ordre politique .
3. Dans la troisième étapes qu’est L’adaptation , les groupes vivent en coexistence tout en
acceptant leurs différences.
4. Dans la dernière et ultime étape, l’assimilation aucune différence n’est ressentie .
Les relations sont nombreuses et plus intimes . Il y a « …interpénétration et fusion…les
individus acquièrent la mémoire , les sentiments et les attitudes de l’autre …..ils
s’intègrent dans une vie culturelle commune » 1
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1-Robert Park ,Ernest Burgess, introduction to the science of sociologie , Chicago ,The university of Chicago Press ,1921 voir Jean –
Marc, Stébé . Hervé Marchal . Sociologie Urbaine .Armand colin ,Paris ,2010 .p 85

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 Étant influencé par les travaux de George Simmel sur la grande métropole et sur
l’étranger , Park fait partie des nombreux chercheurs de l’école Chicago qui
développèrent des recherches dans le thème .
 Park s’intéresse à l’image du marginal , au migrant de deuxième génération qui vit
une double appartenance .
 L’homme marginal est un individu qui à subit les effets de la désorganisation du
groupe familial et des fléaux sociaux .
 Il est marginal car il est porteur d’une culture différente et appartient à une race
différente
 L’homme marginal est celui qui sort de son groupe culturel et qui doit passé par une
phase transitoire - l’adaptation puis l’assimilation-
 Ce dernier apparait suit au conflit entre deux cultures
 Le marginal est un métis, un mulâtre ou un eurasien
 Les travailleurs noirs des états du sud sont aussi des marginaux

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 nous reviendrons sur les caractéristiques attribuées à la ville par les instigateurs de
l’école de Chicago
1. La ville étant un champs de progrès , de prospérité, de liberté et d’un mode de vie
meilleur
2. La ville est aussi le lieu ou l’on enregistre le plus haut taux de criminalité , de
déviance et de désorganisation sociale .
3. La ville est une mosaïque sociale , elle est constituée de régions naturelles et de
régions morales ( selon Park et à travers son point de vue de l’écologie humaine)

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 Chicago passe de 5000 habitants en 1840, à plus de 1 million en 1890.
 L’immigration y est massive et concerne des groupes d’origines culturelles fortes
différentes regroupées dans des quartiers si homogènes qu’ils finissent par former de
véritables ghettos.
 Cette ville en pleine expansion, regroupant de multiples ethnies et donnant l’impression
d’un grand désordre,
 Ceci constituera l’objet d’analyse des chercheurs de l’école Chicago .
 Plusieurs recherches ethnographiques sont fait entre 1915 et 1933 , une variété de
méthodes sont utilisés alors ; tel que l’observation, l’entretien, l’analyse de récits
autobiographiques, de témoignages, de documents épistolaires , les résultats obtenus
sont exploités alors par les chercheurs de l’école de Chicago .
 Pour les recherches à l’Université de Chicago , il s’agissait d’un réel travail de terrain leur
démarche se résume comme suit :
1. S’approcher directement de l’expérience vécue par chacun des groupes observés (des
enquêtes de terrain)
2. Les immigrants, les jeunes et les délinquants représentent l’échantillon étudié par ces
chercheurs (la population étudiée).

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 L’organisation de la ville affecte directement l’organisation sociale et la vie de ses
habitants
 L es villes se développent en strates concentriques, depuis le centre jusqu’aux
quartiers périphériques.

1) Au centre, se trouvent les bureaux, les banques, les commerces importants.


2) Un peu plus loin, apparaissent les classes moyennes
3) plus loin encore, les classes les plus élevées.
4) Entre ces divers cercles, des interstices apparaissent qui sont en fait les quartiers
défavorisés : des fractures dans la continuité du développement urbain et de la
structure de l’organisation sociale =des ceintures de pauvreté : urbanisme
détérioré, changements fréquents de population, désorganisation ou inexistence de
services publics, logements précaires.

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