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Partie 2 - S’entraîner
‣ Le service public
- La notion de service public occupe une place fondamentale dans l’administration française
• Le terme service public désigne : une activité d’intérêt général et une structure organisationnelle
- Il s’agit ainsi d’une activité, une mission remplie par l’administration ou sous sa responsabilité dans le but
de satisfaire l’intérêt général : c’est-à-dire un besoin collectif (éducation, enseignement, sécurité, santé)
- Il s’agit également d’un mode d’organisation consistant (façon directe ou indirecte) à faire prendre en
charge ces activités d’intérêt général par des personnes publiques (État, collectivités territoriales,
établissements publics) ou des personnes privées sous le contrôle d’une personne publique
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• Le principe de mutabilité/adaptabilité :
- L’activité doit pouvoir évoluer pour s’adapter aux besoins de la population : un gage d’efficacité
• L’activité doit gagner en efficience et modernité : souplesse d’organisation des services, utilisation
des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) , guichet unique
virtuel, e-administration
• Le principe d’accessibilité :
- L’accessibilité en termes d’implantation géographique
- La simplicité : l’existence de procédures ou de textes clairs et compréhensibles
• L’effort de simplification et de clarification administratives est un levier essentiel de
l’amélioration de la relation des services publics avec leurs usagers
- Cela met en exergue le principe de l’accessibilité de tout citoyen aux ERP (établissements recevant
du public) ainsi qu’aux nouvelles technologies de l’information et de la communication
• Le principe de neutralité :
- Le corollaire du principe d’égalité et de laïcité
• Cela signifie le libre accès de tout citoyen-usagers aux services publics sans discrimination
• Cela implique l’impartialité des agents publics et l’interdiction de toute discrimination fondée sur
les convictions politiques, philosophiques, religieuses, syndicales ou tenant à l’origine sociale, au
sexe, à l’état de santé, au handicap ou à l’origine ethnique
- La laïcité, c’est l’obligation de l’État de ne pas intervenir dans les convictions de chacun et l’égalité de
tous devant la loi, quelle que soit leur religion
• Cela implique la liberté de conscience et de culte, la libre organisation des Églises, leur égalité
juridique, le droit à un lieu de culte, la neutralité des institutions envers les religions, ainsi que la liberté
d’enseignement
- Le principe d’obligation de respecter la laïcité est inscrit dans le statut général suite à la loi du 20 avril
2016 relative à la déontologie et aux droits et obligations des fonctionnaires
• Une circulaire du 20 mars 2017 de la ministre de la Fonction publique reprécise la portée du principe de
laïcité dans la fonction publique et détermine les moyens et actions pour renforcer la culture de la laïcité
dans la fonction publique
- La jurisprudence du Conseil d’État (2012) apporte des assouplissements dans l’application de la loi de
1905 au nom de la notion « d’intérêt public local » :
• Possibilité pour les collectivités de participer aux financements de projets en rapport avec des édifices
ou des pratiques
• Possibilité pour les collectivités de conclure un bail emphytéotique avec une association pour la
construction d’un édifice religieux
• Possibilité de carrés confessionnels dans les cimetières
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- La proposition de mesures pour mieux assurer l’information des agents publics et des usagers des
services publics sur la laïcité
- La possibilité d’être consulté par le Premier ministre ou les ministres sur des projets de textes
législatifs ou réglementaires
- Septembre 2013 :
• Publication de la Charte de la laïcité à l’école, à l’intention des personnels, des élèves et de l’ensemble
des membres de la communauté éducative
- L’objectif est de rappeler les règles qui permettent de vivre ensemble dans l’espace scolaire et d’aider
chacun à comprendre le sens de ces règles
• Charte affichée dans l’ensemble des écoles, collèges et lycées français
➡ La France se caractérise par une diversité culturelle plus grande que par le passé
• La question de la laïcité est d’une forte actualité, au titre du bien vivre ensemble et de la fraternité
républicaine
- La fonction publique française désigne l’ensemble des agents, titulaires et contractuels, occupant un poste
au sein de la fonction publique d’État, d’une collectivité territoriale, ou des établissements publics de
santé.
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• Le droit à la mobilité :
- Depuis la loi du 3 août 2009 : les fonctionnaires bénéficient d’un droit au départ en mobilité et
d’outils rénovés pour accéder plus facilement à un emploi de même niveau, mais relevant d’une autre
administration, d’une autre fonction publique ou du secteur privé
- La loi du 6 août 2019 de transformation de la fonction publique, la mobilité est fortement favorisée :
• Portabilité des droits acquis au titre du CPF
• Conservation, pour les agents contractuels, changeant de fonction publique, de leur CDI
• Dispositif de rupture conventionnelle
- Nécessité de faire la distinction entre service public administratif (SPA) et service public industriel et
commercial (SPIC)
• Cette distinction est issue de la jurisprudence : arrêt du Tribunal des conflits de 1921 (Société
commerciale de l’Ouest africain/« Bac d’Eloka »)
- Le Tribunal des conflits considère que l’administration exploitait le service « dans les mêmes
conditions qu’un industriel ordinaire »
- Les services publics relèvent soit de la catégorie des SPA soit celle des SPIC
• La loi donne la qualification de SPA ou de SPIC
• Dans le silence de la loi : c’est au juge de déterminer la nature du service public
- Les SPA sont les services qui n’ont aucun but industriel ou commercial (éducation, défense, état civil).
• Ils relèvent du droit public et des juridictions administratives
• Les ressources proviennent des subventions ou des recettes fiscales : tout bénéfice est exclu
- Les SPIC sont des activités similaires à celles des entreprises privées, tournées vers l’achat, la vente, la
productions de biens ou de services, avec la notion de bénéfices.
• Les ressources proviennent des redevances versées par les usagers en contrepartie du service rendu et
sur les résultats de l’exploitation
• Les SPIC relèvent du droit privé et de la compétence des juridictions judiciaires
- La République est édifiée autour de trois principes (contenu dans sa devise) : Liberté ; Égalité ; Fraternité
• Devise inscrite depuis les années 1880 au fronton des bâtiments publics
• La République promeut, depuis quelques décennies, d’autres valeurs comme la laïcité et l’absence de
toute forme de discrimination
- Les acteurs publics et privées doivent défendre ces valeurs (condition du vivre ensemble)
• Cependant il revient à l’école de les inculquer aux futurs citoyens
- Le programme de l’EMC précisent que constituent des valeurs de la République : « la liberté,
l’égalité, la fraternité, la laïcité, la solidarité, l’esprit de justice, le respect et l’absence de toutes
formes de discriminations »
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- La liberté (en tant que valeur) doit conduire « à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui » (DDHC de
1789)
• La liberté se décline dans différents domaines : liberté de la presse, liberté d’association, liberté de culte
- L’égalité entre personnes se décline en termes d’égalité des chances en supposant que chacun soit traité de
manière égale et qu’il dispose des mêmes chances pour construire son projet de vie
• Cela nécessite la reconnaissance d’une véritable égalité des droits et d’une égalité devant la loi
• L’égalité est également sociale impliquant la reconnaissance d’un droit au travail mais également de
droits sociaux
- La laïcité ne fait pas partie du triptyque présent dans la devise de la République : cela n’en constitue pas
moins une valeur importante
• Cette valeur impose aux pouvoirs publics de respecter toutes les croyances et religions tout en limitant
leur expression dans la sphère publique
- Il est interdit aux élèves de l’enseignement primaire et secondaire de manifester ostensiblement leurs
croyances (notamment par le biais de leurs vêtements)
- La lutte contre toutes les formes de discriminations doit amener à combattre le racisme, l’antisémitisme
mais également l’homophobie ou les inégalités qu’auraient à subir les femmes ou les personnes en
situation de handicap
8. En quoi consiste le droit à l’erreur dont peuvent désormais bénéficier les usages dans leurs
relations avec les administrations ?
- La loi du 10 août 2018 a pour objectif d’instaurer un État au service d’une société de confiance
• L’une des innovations de ce texte est l’introduction dans notre réglementation d’un « droit à l’erreur »
- Un usager qui se trompera dans ses déclarations à l’administration n’encourra pas de sanction :
• Lors de la première erreur
• Si l’erreur est commise de bonne foi
- L’Assemblée nationale a étendu le champ du droit à l’erreur aux domaines de la santé, de la sécurité et de
l’environnement
- C’est dans le domaine fiscal que l’application de ce droit à l’erreur est le plus attendu des usagers
• De fait, les intérêts de retard seront réduits :
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- Moins de 30% si une erreur de bonne foi est détectée lors d’un contrôle
- Moins de 50% si l’usager rectifie son erreur de lui-même
- Le droit à l’erreur s’appliquera aux particuliers mais également aux entreprises qui pourront faire valoir
un « droit au contrôle »
• Les entreprises peuvent solliciter les administrations afin que ces dernières les contrôlent pour s’assurer
qu’elles sont bien en conformité avec la réglementation
- Les conclusions rendues à l’occasion de ce contrôle seront opposables, à la manière d’un rescrit
- L’innovation introduite par ce droit à l’erreur est que la charge de la preuve est inversée : l’administration
doit démontrer la mauvaise foi de l’usager
9. Quels sont les objectifs de la loi pour un État au service d’une société de confiance ?
- La loi du 10 août 2018 a pour objectif d’instaurer un État au service d’une société de confiance
- Parallèlement à la reconnaissance du « droit à l’erreur », ce texte comporte une série de mesures destinées
à simplifier les formalités et procédures administratives
- Les trois chapitres du titre II de la loi « Vers une action publique modernisée, simple et efficace »
s’intitulent :
• « Une administration engagée dans la dématérialisation » ; « Une administration moins complexe » ;
« Des règles plus simples pour le public »
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16. Comment s’articulent liberté d’opinion, liberté d’expression et obligation de réserve ?
- L’article 6 de la loi du 13 juillet 1983 dispose que « la liberté d’opinion est garantie aux fonctionnaires.
Aucune distinction ne peut être faite entre les fonctionnaires en raison de leurs opinions politiques,
syndicales, philosophiques ou religieuses, de leur sexe ou de leur appartenance ethnique »
• La loi du 13 juillet 1983 concrétise l’esprit de la DDHC et du préambule de la Constitution de 1946
(l’article 5 dispose que « nul ne peut être lésé dans son travail ou son emploi en raison de ses origines,
de ses opinions ou de ses croyances »)
- L’agent peut donc exprimer des opinions contrairement à la conception qui prévalait au début de la Ve
République
• Michel Debré (ancien premier ministre de Charles de Gaulle) pouvait déclarer de l’agent public qu’il
« est un homme de silence. Il sert, il travaille et il se tait »
- L’expression de ces opinions comporte certaines limites afin de les concilier avec le principe de neutralité,
inhérent au fonctionnement des services publics, et à l’obligation de réserve, mais sans toutefois
s’assimiler à une obligation au silence
- Ce devoir de réserve s’applique dans les champs politiques, philosophiques et religieux et conduit à
l’interdiction de toute forme de prosélytisme
• Cette interdiction est présente également dans la Charte sur la laïcité dans les services publics qui
concerne à la fois les agents et les usagers
- La double liberté d’opinion et d’expression est parfois difficile à appréhender puisque les agents publics
sont soumis à une double obligation de neutralité et de réserve
18. Quels sont les principaux axes de la loi de transformation de la fonction publique du 6 août 2019 ?
- Le président de la République a fixé comme objectif une diminution du nombre de fonctionnaires (120
milles d’ici 2022) pour alléger la dépense publique
• Cela explique la loi du 6 août 2019 pour introduire plus de flexibilité dans les administrations et
accompagner ces suppressions de postes
- La mesure phare est l’élargissement des possibilités de recourir aux contractuels pour les catégories B et C
(par voie de CDI ou de CDD) pour des emplois permanents
• Les contractuels pourront être recrutés sur des postes de direction
• La loi facilite aussi le recours aux contractuels pour des emplois à temps partiel notamment dans les
communes de moins de milles habitants
• Les contractuels (recrutés en CDD) de moins d’un an pourront percevoir une prime de précarité
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➡ Ce dispositif sera pleinement appliqué pour les contractuels en CDI et expérimenté pendant 5 ans pour les
fonctionnaires titulaires de 2020 à 2025
- Le référentiel Marianne définit le standard de la qualité de l’accueil dans les services publics de l’État
• Un référentiel lancé en 2008 et refondu en 2016 pour renforcer et améliorer l’accueil des usagers afin
de mieux répondre à leurs attentes et de s’adapter à l’évolution des usages
- Ce référentiel se décline selon les différents canaux pouvant être utilisé par les usagers dans leurs relations
avec les administrations : canal physique, canal téléphonique, courriers, sites internet et réseaux sociaux
- Les services affichent les engagements Marianne (logo et référentiel) en accueil physique, sur les sites
internet et intranet et dans les locaux des agents
- Dans la mesure du possible : les services doivent mettre en place une organisation leur permettant d’être
proactifs vis-à-vis des usagers en anticipant leurs démarches
- L’accueil physique :
• Les jours et horaires d’ouverture des services public doivent être affichés et visible à l’entrée du
bâtiment
- Lorsque les locaux sont ouverts au public : un agent doit être présent et informer du nom du service
compétent et de sa localisation
- Les locaux accueillant du public doivent être éclairés, propres et rangés, permettre aux usagers de
s’asseoir en cas d’attente et répondre aux besoins de confidentialité des usagers (marquage au sol,
dispositifs d’isolation sonore)
• Les locaux peuvent aussi comporter des espaces pour les enfants en bas âge et des fontaines à eau
• Les usagers doivent avoir accès à des toilettes
- L’accueil téléphonique :
• Lors de l’utilisation d’un serveur vocal interactif ou d’un répondeur : les renseignements concernant les
coordonnées du service, les horaires d’ouverture et les informations essentielles relatives aux
démarches devant être communiques aux usagers
- Le canal courrier :
• Les coordonnées du service figurent sur les courriers adressés aux usagers
• Les modalités de contact téléphonique doivent être indiquées
• Le service doit apporter une réponse dans les deux semaines en cas de demande formulée par courrier
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• Même en cas d’accueil physique : au premier point d’accueil, l’adresse internet du service et les
démarches pouvant être effectuées sont affichées afin de sensibiliser les usagers aux canaux alternatifs
- Il s’agit de décloisonner, mettre à disposition des usagers/citoyens les données des systèmes d’information
produits par les acteurs publics : offres de Pôle Emploi, bases d’adresses, données de la CPAM
• Une véritable banque publique de données
• Un gouvernement ouvert capable de produire de nouveaux services avec les citoyens
- Une stratégie qui repose sur un mécanisme d’identification et d’authentification appelé France Connect
• Cela assure au citoyen un accès universel à toutes les administrations en ligne : cela permet un partage
de données
• L’usager n’a plus besoin de fournir les mêmes informations à chaque démarche : l’administration doit
les réunir
- La stratégie de l’État plateforme est développée par la Direction interministérielle des systèmes
d’information et de communication (DISIC)
- Selon l’article 5 de la loi du 13 juillet 1983, dite loi Le Port, portant sur les droits et obligations des
fonctionnaires, il est donné la possibilité aux personnes n’ayant pas la nationalité française d’accéder à la
fonction publique
• Des restrictions sont applicables pour certaines fonctions
- Les ressortissants des États membres de la Communauté européenne (CE) ou d’un autre État partie à
l’accord sur l’Espace économique européen (EEE) ont accès aux corps, cadres d’emplois et emplois de
l’administration française
• Possibilité d’exercer des missions dans les services de l’État, en collectivités territoriales ou dans les
administrations hospitalières
- Ils ne sont pas autorisés à accéder à certains emplois : les emplois qualifiés de régaliens
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• C’est à dire lorsqu’ils ne sont pas séparables de l’exercice de la souveraineté ou comportent une
participation directe ou indirecte à l’exercice de prérogatives de puissance publique de l’État ou des
autres collectivités publiques
- Cela interdit l’exercice de fonctions comme celles de policiers, de gendarmes ou de magistrats
- Une obligation posée par l’article 28 de la loi 83-634 du 13 juillet 1983 modifiée portant droits et
obligations des fonctionnaires
- L’obligation d’obéissance hiérarchique est l’obligation qui s’impose à tout agent public de se conformer
aux instructions qu’il reçoit de ses supérieurs hiérarchiques
• La désobéissance peut entrainer une sanction
- Le Gouvernement a décidé de lancer une concertation (pour un an) d’ici la fin de l’année 2018 autour de 4
chantiers
• Le Gouvernement a lancé la réforme de la fonction publique lors du comité interministériel de la
transformation publique (le 1er février 2018) avec pour objectifs d’une part d’assouplir le statut dans les
modalités de recrutement, dans la gestion des carrières et les mobilités et d’autre part la suppression de
120 milles postes de fonctionnaires
- Le Gouvernement entend élargir les possibilités de recourir aux contrats pour les manageurs publics
• Les contractuels représentent 17% des effectifs de la fonction publique
- La fonction publique territoriale accueillent à elle seule la plus forte proportion d’agents contractuels
en CDD (65%)
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- Le Gouvernement souhaite proposer aux agents publics une rémunération plus « individualisée » avec le
développement de la rémunération au mérite
• Le Gouvernement entend mettre en place un mécanisme d’intéressement collectif, tel qu’il existe dans
le privé
36. Quelles sont les principales dispositions de la loi du 20 avril 2016 relative à la déontologie et aux
droits et obligations des fonctionnaires ?
- Une loi qui intervient 30 ans après la loi du 13 juillet 1983 fondant le statut général des fonctionnaires
• Elle apporte plusieurs modifications au statut général de la fonction publique autour de trois axes
majeurs
- Première axe : le renforcement de certaines valeurs fondamentales communes aux agents publics et aussi
la modernisation de certains droits et obligations :
• La loi consacre certaines valeurs (reconnues par la jurisprudence)
- Tout agent doit exercer ses fonctions avec dignité, avec impartialité, avec intégrité et probité
- Chaque agent est tenu à une obligation de neutralité dans l’exercice de ses fonctions
- Tout agent doit exercer ses fonctions dans le respect du principe de laïcité (s’abstenir de faire état de
ses opinions religieuses)
- Un agent doit traiter les usagers de manière égale et respecter la liberté de conscience et la dignité
des personnes
• La loi renforce certains droits et obligations
- Les positions statutaires sont harmonisées pour favoriser la mobilité des agents entre les trois
fonctions publiques et les règles disciplinaire sont unifiées
- La protection fonctionnelle des agents victimes de menaces, d’agressions dans l’exercice de leurs
fonctions est étendue à leur famille
- Les interdictions de cumul d’emplois sont étendues
- Troisième axe : de nouveaux moyens pour assurer l’exemplarité des employeurs publics :
• La loi transcrit le protocole d’accord du 8 mars 2013 relatif à l’égalité professionnelle entre les femmes
et les hommes
- Elle étend à l’obligation de nominations équilibrées dans les postes de cadres dirigeants
• La loi prolonge le dispositif de titularisation mis en place par la loi « Sauvadet » du 12 mars 2012
relative à la résorption de l’emploi précaire jusqu’au 12 mars 2018 pour la fonction publique territoriale
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‣ Le fonctionnement et l’organisation des collectivités territoriales
38. Citez les principales compétences obligatoires de la commune et quelques compétences relevant de
sa libre administration.
- Depuis la loi NOTRe (Nouvelle Organisation Territoriale de la République) d’août 2015 : le département
ne détient plus la clause de compétences générale
• Ses compétences sont limités par la loi
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• Transports ferroviaires régionaux des personnes, transports routiers interurbains de personnes,
transports scolaires et aménagement des gares routières
• Formation professionnelle et apprentissage
• Schéma régional d’aménagement du territoire (SRAT)
• Gestion des fonds européens de développement régional (FEDER)
- Les communautés de commune a été créée par la loi du 6 février 1992 relative à l’administration
territoriale de la République (dite loi ATR)
• Cela correspond à la notion « d’intercommunalité fédérative »
- La communauté de communes a pour objet d’associer des communes au sein d’un espace de solidarité : en
vue de l’élaboration d’un projet commun de développement et d’aménagement de l’espace
- Fonctionnement :
• La communauté est administrée par un organe délibérant : le conseil communautaire (composé de
conseillers communautaires)
- Le conseil est dorénavant élu au suffrage universel direct, dans le cadre des élections municipales,
pour les communes de plus de 1.000 habitants
• Les bulletins de vote de ces communes comprennent la liste des candidats au conseil municipal
(partie gauche) et la liste des candidats au conseil communautaire (partie droite)
- Les représentants des communes de plus petite taille restent élus en leur sein par les conseils
municipaux
• Ces nouvelles dispositions résultent de la loi du 17 mai 2013
- Compétences
• La communauté de communes exerce obligatoirement les deux compétences suivantes :
- Aménagement de l’espace pour la conduite d’actions d’intérêt communautaire
• Schéma de cohérence territoriale et schéma de secteur
• Plan local d’urbanisme ; documents d’urbanisme (lieu et carte communale)
- Actions de développement économique intéressant l’ensemble de la communauté
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• L’aménagement, la gestion et l’entretien des zones d’activités industrielle, commerciale, tertiaire,
artisanale, touristique, portuaire ou aéroportuaire d’intérêt communautaire sont inclus dans cette
compétence
• La communauté de communes doit exercer des compétences relevant d’au moins trois des groupes
suivant :
- Protection et mise en valeur de l’environnement : dans le cadre de schémas départementaux et
soutien aux actions de maîtrise de la demande d’énergie
- Politique du logement et du cadre de vie : élaboration du diagnostic du territoire et définition des
orientations du contrat de ville
• Animation et coordination des dispositifs contractuels de développement urbain, de
développement local et d’insertion économique et sociales ainsi que des dispositifs locaux de
prévention de la délinquance
• Programmes d’actions définis dans le contrat de ville
- Création, aménagement et entretien de la voirie
- Construction, entretien et fonctionnement d’équipements culturels et sportifs et d’équipements
de l’enseignement préélémentaire et élémentaire
- Action sociale d’intérêt communautaire
- Assainissement
- Le conseil communautaire peut choisir des compétences facultatives qu’il définit lui-même
• La détermination de l’intérêt communautaire résulte du vote d’une majorité qualifiée des conseils
municipaux, ce qui est une différence fondamentale par rapport au régime des communautés
d’agglomération.
- Ressources :
• Les principales ressources proviennent des dotations de l’État (dotation d’intercommunalité, DGF,
DGE, FCTVA)
- La fiscalité locale additionnelle : l’EPCI prélève (en plus des communes) une partie des impôts
ménages (taxe d’habitation, taxe foncière sur le bâti, taxe foncière sur le non bâti
- L’EPCI prélève la fiscalité professionnelle : la CET
- Le produit des taxes, redevances et contributions instaurées en échange de services rendus
- Les collectivités territoriales sont des personnes morales de droit public distinctes de l’État et
bénéficient à ce titre d’une autonomie juridique et financière
- Les collectivités territoriales apparaissent dans la Constitution de 1946 et l’expression sera reprise dans le
texte de 1958
• Elles sont au départ, désignées sous le nom de « collectivités locales »
• À travers le Code général des collectivités territoriales (créé en 1996) que l’expression « collectivité
territoriale » sera dorénavant couramment employée
- Les collectivités territoriales sont administrées par des conseils ou assemblées délibérants élus au suffrage
universel direct
- Leurs compétences obligatoires sont déterminées par la loi dans le respect du principe de libre
administration
• Depuis la promulgation de la loi NOTRe (7 août 2015), la commune est la seule collectivité ayant
conservé la clause de compétence générale
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• Achèvement de la carte intercommunale en Île-de-France :
- Au sein des départements de l’Essonne, de Seine-et-Marne, du Val-d’Oise et des Yvelines, les EPCI à
fiscalité propre ayant leur siège dans l’unité urbaine de Paris doivent regrouper plusieurs communes
d’un seul tenant et sans enclave formant un ensemble d’au moins 200.000 habitants
- Un projet de schéma régional de coopération intercommunale a fait l’objet de concertation
• Au 1er juillet 2015 : les projets de création, fusion et modification de périmètres d’EPCI à fiscalité
propre ont été arrêtés par les préfets de départements de grande couronne
- Leur création a pris effet au 1er janvier 2016
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- La décentralisation :
• Il s’agit du transfert de compétences de l’État vers une collectivité territoriale, personne morale de droit
public : la région, le département et la commune
- La collectivité territoriale dispose de l’autonomie juridique et financière
- Les organes délibérants ont un pouvoir de décision et l’organe exécutif un pourvoir réglementaire
• Les collectivités territoriales assurent la gestion de la vie courante sur leur territoire, dont les
spécificités sont :
- Une organisation politique avec des autorités élues : un organe délibérant, un organe exécutif
- Des compétences avec la possibilité de prendre des délibérations et des arrêtés dans différents
domaines, avec le contrôle a posteriori exercé par l’État
- Des moyens propres garantissant l’autonomie : humaines (personnel titulaire et non titulaire),
budgétaires (des ressources propres), en matériel
• Entre les collectivités : pas de hiérarchie mais uniquement des modes de collaboration par voie
contractuelle
- La déconcentration :
• Un modèle d’organisation administrative accordant à des organes locaux de l’administration de l’État
un pouvoir de décision limité (par délégation)
• Chaque ministère est composé d’une administration centrale et d’administrations locales, réparties sur
tout le territoire : les services déconcentrés
- Ces services sont placés sous l’autorité des ministres concernés : ils sont chargés de la mise en
application des lois et règlements de chaque ministère, sur l’ensemble du territoire national, au plus
près des collectivités locales et des citoyens/usagers
• Exemples de services déconcentrés : préfecture, DRJSCS (direction régionale de la jeunesse, des sports
et de la cohésion sociale), direction académique des services départementaux de l’Éducation nationale
• L’administration déconcentrée représente les intérêts de l’État localement
- Elle est dirigée par le préfet, placé sous l’autorité des ministres concernés
- Un EPCI est une structure administrative de coopération entre communes : établissement public de
coopération intercommunale
• Les communes souhaitent développer plusieurs compétences en commun, tels les transports publics,
l’aménagement du territoire, la gestion de l’environnement
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- Un EPCI est administré par un conseil délibérant
- La réforme territoriale du 16 décembre 2010 constitue une première étape dans la simplification et
l’achèvement de la carte de l’intercommunalité (en vue de remédier à l’émiettement communal)
• Cette réforme rend obligatoire l’appartenance à un EPCI (depuis le 1er juillet 2013)
- Les lois du 27 janvier 2014 (loi « Maptam ») et du 7 août 2015 (loi NOTRe) constituent de nouvelles
étapes dans l’acte III de la décentralisation modifiant le paysage de l’intercommunalité (notamment par le
renforcement du statut des métropoles)
• Le processus d’intégration des communes pour faire changer les intercommunalités d’échelle s’amplifie
• Le relèvement du seuil d’intercommunalité (5000 à 15000 habitants) doit permettre davantage de
capacités à agir au niveau des bassins de vie
• Les intercommunalités voient leurs compétences augmenter : l’objectif étant de diminuer le nombre de
syndicats intercommunaux, de générer des économies de gestion dans des services utilisés au quotidien
- La loi portant sur la Nouvelle Organisation Territoriale de la République (NOTRe) constitue le troisième
volet de la réforme de l’organisation territoriale à la suite de la loi de modernisation de l’action publique
territoriale et d’affirmation des métropoles (loi « MAPTAM ») et la loi relative à la délimitation des
régions
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‣ Les finances et la commande publiques
• La deuxième mission : contrôler le bon emploi et la bonne gestion des fonds publics.
- Il s’agit d’un contrôle administratif
- Chaque année : la Cour procède à des investigations au cours desquelles les conseillers enquêtent sur
pièces et place
• À l’issue des enquêtes : la Cour des comptes établit un rapport, destiné au ministre concerné, qui
pointe les éventuelles défaillances ou gaspillages constatés dans un service
- Cette activité se concrétise par la publication du rapport annuel de la Cour des comptes
• Un rapport de plus en plus médiatisé puisqu’il fustige le mauvais emploi des deniers publics
• La troisième mission : certifier la régularité, la sincérité et la fidélité des comptes de l’État, des
entreprises publiques, de la Sécurité sociale
• La cinquième mission : depuis la révision constitutionnelle de juillet 2008 : assister le Parlement dans
le contrôle de l’action du gouvernement
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56. Qu’est-ce qu’un marché public ?
- L’ordonnance du 23 juillet 2015 relative aux marchés publics donne une définition du marché public
- Les marchés publics sont les contrats conclus (par écrit) à titre onéreux entre les pouvoirs adjudicateurs et
des opérateurs économiques publics ou privés, pour répondre à leurs besoins en matière de travaux, de
fournitures ou de services
• On entend par pouvoirs adjudicateurs, les personnes morales de droit public suivantes :
- L’État et ses établissements publics autres que ceux ayant un caractère industriel et commercial
- Les collectivités territoriales et les établissements publics locaux : les EPCI
- Un marché public est un accord écrit, actant de l’accord de volonté entre au moins deux personnes dotées
de la personnalité juridique, pour répondre aux besoins de l’administration publique en matière de
fournitures, services et travaux.
- Une nouvelle réforme d’importance a pris effet au 1er avril 2016
• Il s’agit d’une refonte des contrats de la commande publique
- L’ensemble des dispositions, jusqu’alors dispersées dans plusieurs textes différents, dont le Code des
marchés publics, l’ordonnance du 6 juin 2005 et l’ordonnance du 17 juin 2004 sur les contrats de
partenariat, est dorénavant rassemblé en un seul corpus
• On parle d’une « ordonnance relative aux marchés publics » avec des décrets d’application
- Depuis le 1er janvier 2020 : tous les marchés publics dont le montant est égal ou supérieur à 40.000 euros
HT doivent être publiés sur une plateforme en ligne
• Depuis le 1er avril 2018 : le document unique de marché européen (DUME) doit être transmis par voie
électronique pour tous les marchés
• Depuis le 1er janvier 2020 : la généralisation progressive de la facturation électronique entre les
personnes publiques et leurs fournisseurs est achevée : toutes les entreprises doivent transmettre leurs
factures sous forme électronique
- Créée par la loi du 25 septembre 1948 : la Cour de discipline budgétaire et financière est liée à la Cour des
comptes
• Elle est composée de membres de la Cour des comptes et de membres du Conseil d’État
- Elle est présidée par le premier président de la Cour des comptes et son vice-président est le
président de la section des finances du Conseil d’État
- Depuis la réforme 2005 (décret du 17 juin 2005) : 5 membres du Conseil d’État et 5 membres de la Cour
des comptes nommés par décret en Conseil des ministres pour 5 ans
• 6 membres suppléants sont également nommés (3 en provenance du Conseil d’État ; 3 en provenance
de la Cour des comptes)
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- Ses missions consistent à sanctionner les actes des agents publics qui constituent des fautes lourdes ou des
irrégularités dans la gestion des finances publiques :
• Infractions aux règles de la comptabilité publique : engagement d’une dépense en infraction avec les
règles du contrôle financier, imputation irrégulière d’une dépense en vue de dissimuler un dépassement
de crédit, engagement d’une dépense par une personne non habilitée
• Infractions à la morale administrative : attribution dans l’exercice des fonctions d’un avantage
injustifié, pécuniaire ou en nature, à autrui ou elle-même, préjudice porté à la collectivité
- Sont justiciables de la Cour : les membres des cabinets ministériels, les fonctionnaires et les personnes
liées à un organisme soumis au contrôle de la Cour des comptes, dès lors qu’ils ont participé à des actes de
gestion
• Les membres du gouvernement ne sont pas justiciables de la Cour des comptes
• Les élus locaux, en tant qu’ordonnateurs, ne le sont que dans des situations exceptionnelles
- Le contrôle budgétaire relève de la compétence exclusive du préfet, en liaison avec la chambre régionale
des comptes (CRC)
• Il vise au respect des règles de bonne gestion applicables au niveau de l’élaboration des actes ainsi qu’à
leur exécution
• Le préfet est le seul habilité à réformer les documents budgétaires
- Il détient un pouvoir de substitution permettant de régler d’office et de rendre exécutoire le budget
d’une collectivité
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- Si la nouvelle délibération n’est pas prise dans les délais impartis ou si les propositions de
redressement sont jugées insuffisantes par la CRC : le budget est réglé et rendu exécutoire par le
préfet qui inscrira des recettes supplémentaires ou diminuer des dépenses
• Existence d’un déficit de l’arrêté de compte
• En cas d’omission ou d’insuffisance de crédits correspondant à des dépenses obligatoires
- Le préfet a le pouvoir d’inscrire une dépense obligatoire non inscrite au budget (après saisine de la
CRC)
• Si la CRC reconnaît le caractère obligatoire de la dépense, elle met en demeure la collectivité
d’inscrire la dépense au budget
• Si la mise en demeure n’est pas suivie d’effet : la CRC demande au préfet d’inscrire la dépense
- Créée par la loi du 16 décembre 1807 : la Cour des comptes est une juridiction administrative
indépendante
- La Cour des comptes est dirigée par le premier président, magistrat inamovible, nommé par décret pris en
Conseil des ministres
- Le contrôle de gestion est un outil de pilotage consistant à recueillir des données, des informations
permettant d’assurer (en temps réel) le suivi opérationnel des actions mises en oeuvre, de mesurer les
écarts entre le prévisionnel, les objectifs fixés et le réalisé, les résultats du fonctionnement des services
mais aussi de l’exécution des politiques décidées par les élus
• Cette information stratégique est indispensable à la prise de décisions
- Le contrôle de gestion permet d’améliorer le suivi de l’utilisation des ressources : cela s’inscrit dans une
démarche de pilotage optimisé de l’action publique
- Le contrôle de gestion s’avère nécessaire dans le cadre budgétaire actuel très contraint : un outil essentiel
permettant une optimisation des dépenses et des recettes
- Le contrôle de gestion (au travers de tableaux de bord de pilotage) est un process continu (un outil
managériale stratégique)
• Un outil de dialogue entre la direction générale et les responsables opérationnels sur les résultats à
atteindre et la façon d’y parvenir dans les meilleurs conditions possibles
67. Quelles sont les règles d’achat public depuis le 1er janvier 2020 ?
- Les nouveaux seuils de passation des marchés publics et des concessions sont effectifs depuis le 1er
janvier 2020
• Tous les deux ans : la Commission européenne réévalue ces seuils pour tenir compte de la fluctuation
des cours monétaires
- Depuis le 1er janvier 2020, les nouveaux seuils sont les suivants :
• 139 milles euros HT pour les marchés de fournitures et de services de l’État
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• 214 milles euros HT pour les marchés de fournitures et de services des collectivités territoriales et pour
les marchés publics de fournitures des autorités publiques centrales opérant dans le domaine de la
défense ou de la sécurité
• 428 milles euros HT pour les marchés de fournitures et des services des entités adjudicatrices
• 5 millions 350 milles HT pour les marchés de travaux et pour les contrats de concessions
- Le seuil de dispense de procédure pour la passation des marchés publics est relevé : il passe de 25
milles euros HT à 40 milles euros HT.
- Conformément à la loi de programmation des finances publiques (LPFP) 2018 - 2022 : les collectivités
doivent participer à la réduction de la dette et à l’effort de maîtrise des dépenses publiques
- Les collectivités doivent contenir leurs dépenses de fonctionnement en deçà de 1,2% par an sur 5 ans
• Elles doivent réduire leur besoin de financement à hauteur de 13 milliards d’euros cumulés d’ici 2022
- Les dépenses de fonctionnement 2017 constituent la base de référence sur la durée de contrat
- Les communes de + 3.500 habitants, les départements et régions doivent présenter ces objectifs
d’évolution de leurs dépenses de fonctionnement et de leur besoin de financement dans leurs budgets
principaux et annexes
• Les plus grandes collectivités doivent contractualiser ces engagements avec les préfets
- Les collectivités respectant leur contrat d’objectif peuvent obtenir une majoration du taux de subvention
de leurs projets financés au titre des dotations de soutien à l’investissement local
- Des sanctions sont prévues en cas de non-respect de l’objectif contractuel : le préfet effectue une reprise
financière à hauteur de 75% de l’écart constaté entre les dépenses exécutées et le plafond contractuel,
sachant que la reprise ne peut excéder 2% des recettes réelles de fonctionnement
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- Dans le domaine fiscal, la DGFiP est notamment compétente pour :
• Élaborer les textes législatifs et réglementaires, ainsi que leurs instructions interprétatives,
portant sur les questions fiscales (en matière de recouvrement des recettes publiques, de cadastre…)
et veiller à leur application
• Veiller à l’établissement de l’assiette ainsi qu’à la mise en oeuvre du contrôle des impôts, droits,
cotisations et taxes et leurs recouvrement (comme à celui des autres recettes publiques)
• Instruire les demandes d’agréments fiscaux
• Assurer (au nom du ministère) les négociations internationales en matière fiscale
- Les services de la DGFiP sont présents sur l’ensemble du territoire au sein des centres des Finances
publiques et assurent un accueil fiscal de proximité
• Les particuliers peuvent obtenir une réponse aux questions qu’ils se posent en matière fiscale
- Les principaux services relevant de la DGFiP sont les services des impôts des particuliers, les
trésoreries, les centre des impôts fonciers, les pôles « enregistrement », les services de la publicité
foncière et les services des impôts des entreprises.
- Parmi les attributions de la DGFiP, l’on retrouve une mission de soutien aux entreprises
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- La DGFiP constitue un acteur essentiel pour l’octroi de plans de règlement des dettes fiscales et sociales
mais aussi pour la mise en oeuvre de dispositifs de prévention et de soutien des entreprises en
difficulté
- Ces missions sont prises en charge par les services des impôts des entreprises qui constituent, pour le
dépôt des déclarations professionnelles et le paiement des principaux impôts professionnels, les
interlocuteurs des petits et moyennes entreprises (PME), des commerçants, des artisans, des agriculteurs et
des professions libérales
- Les plus grandes entreprises ne relèvent pas des services des impôts des entreprises mais sont prises en
charge par la Direction des grandes entreprises
- Ces deux impôts font l’objet de critiques pour des raisons souvent opposées
- La TVA est critiquée car cet impôt s’impose à tous les consommateurs quel que soit leur niveau de
revenus.
• Certains le considèrent injuste et appellent à une évolution de son assiette
- Les personnes ayant les revenus les plus faibles ne sont pas soumises à cet impôt et ne contribuent pas à
l’effort commun
• Aujourd’hui, moins d’un ménage sur deux s’acquitte de cet impôt
- Cette tendance ne cesse de se renforcer (52,3% en 2013, 43,1% en 2017)
➡ Lors de la dernière campagne présidentielle : des candidats avaient appelé à l’instauration d’une
contribution véritablement universelle qui se serait imposée à l’ensemble des citoyens, en fonction de
leurs ressources
- Les études démontrent que si l’impôt sur le revenu est concentré sur les plus riches, les ultras riches
représentent moins de 0,1% de la population y échappent par le biais des nombreuses niches fiscales
- Cet impôt apparait de plus en plus concentré sur un nombre de plus en plus restreint de contribuables
• Selon les données de la Direction générale des finances publiques (2016) : les foyers fiscaux déclarant
annuellement plus de 100 milles euros, soit 2% des foyers, contribuent pour plus de 40% aux recettes
de cet impôt
- Les ménages déclarant des revenus supérieurs à 50 milles euros par an (soit 10,2% des foyers fiscaux) ont
supporté plus de 70% de la charge globale de cet impôt
• Selon l’administration fiscale : ce degré de concentration tend à augmenter d’année en année puisque le
degré de concentration s’accroit à mesure que le revenu augmente
- On assiste à une concentration de l’impôt sur le revenu sur les classes moyennes et moyennes
supérieures
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• Cette situation peut créer un double sentiment d’inégalité :
- Inégalité à l’égard des 58% de foyers n’étant plus assujettis à cet impôt
- Inégalité à l’égard des ultras riches y échappant par le biais des multiples dispositifs d’exonération
fiscale
73. De quels moyens s’est doté l’État pour moderniser l’action publique ?
- La modernisation est initiée en 2007 par la Révision générale des politiques publiques (RGPP) et
poursuivie en 2012 par la Modernisation de l’action publique (MAP)
• La modernisation administrative s’inscrit (depuis 2017) dans le cadre du Programme action publique
2022 (PAP)
- Ce programme, lancé par le Gouvernement d’Édouard Philippe, repose sur des moyens complémentaires
afin d’atteindre les objectifs fixés
• Un projet soutenu par le président de la République et le Premier ministre
- Les moyens financiers sont importants : fonds dédié à la transformation publique doté de 700 millions
d’euros sur 5 ans
• Ce fonds doit accompagner les acteurs impliqués dans le changement (particulièrement l’État et ses
opérateurs) en finançant les investissements nécessaires à la mise en oeuvre des réformes structurelles
indispensables à la modernisation de l’État
- L’implication de tous les acteurs concernés s’avère indispensable afin de faire correspondre les attentes
des usagers avec les pratiques des administrations
• Les usagers et les agents des administrations sont associés à cette dynamique de réforme
• Une consultation effectuée sous des formes diverses :
- Une plateforme numérique a été mis en place pour recueillir les remarques, attentes et propositions
des administrés et du personnel public
- Des rencontres sont organisées dans les territoires (animées par des ministres) soulignant
l’implication des autorités publiques et politiques
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74. Parlez-nous du surendettement
- Le surendettement caractérisé la situation d’une personne n’arrivant plus à faire face à ses dettes non
professionnelles et aux dépenses liées à la vie quotidienne (factures ou crédits)
- La situation de surendettement peut trouver son origine dans différentes causes : il n’existe pas de
portrait-type de la personne surendettée
• Le surendettement peut s’expliquer de plusieurs façons :
- Un phénomène de « mimetisme » qui repose autant sur les habitudes d’achat que sur la pression des
normes sociales : certains groupes sociaux s’endettent pour reproduire les habitudes de
consommation d’un groupe social plus favorisé
- Par le comportement des consommateurs qui ont souvent tendance à recourir aux crédits à la
consommation pour maintenir leur niveau de vie et leur pouvoir d’achat
- Les conséquences du surendettement ont amené les pouvoirs publics à intervenir préventivement et
curativement
- Des actions préventives, notamment pédagogiques, ont été engagées afin d’éviter que les
consommateurs se retrouvent surendettés
• La Banque de France a créé un site pédagogique à destination des particuliers où sont communiqués
toutes les informations sur le surendettement et où sont proposés des conseils afin d’apprendre à mieux
gérer son budget
• De nombreuses associations et communes proposent des ateliers pour apprendre aux ménages à
optimiser la gestion de leur budget en lissant leurs achats et en anticipant leurs dépenses
- En cas d’inefficacité des mesures préventives mises en oeuvres, des actions curatives peuvent être
engagées, auprès des commissions de surendettement
• Cela peut permettre aux personnes surendettés de sortir de cette situation
- Si le demandeur est solvable : il pourra lui être proposé différentes solutions pour qu’il puisse
progressivement apurer sa situation (allongement de la durée de remboursement de sa dette, réduction
des taux d’intérêt)
• À l’inverse, si sa situation apparait « irrémédiablement compromise » et qu’il semble impossible
qu’il rembourse ses dettes ou fasse face à ses emprunts : une décision de « rétablissement personnel »
peut être prononcée
- En septembre 2018 : le président de la République et le Gouvernement ont présenté leur plan pour lutter
contre la pauvreté
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• Ce plan répond à la volonté de mieux s’attaquer aux « nouveaux visages de la pauvreté » et pour
cela de « fonder l’État providence au XXIe siècle »
• Ce plan s’organiser autour de différents axes : petite enfance, emploi, aides sociales et logement
- Deuxième axe : l’accompagnement vers l’emploi des jeunes, par le biais d’un parcours de formation
garanti, et des bénéficiaires du RSA
• Cet axe s’articule autour de différentes mesures :
- La Garantie jeunes
- L’obligation de formation est étendue jusqu’à l’âge de 18 ans
- Troisième axe : la modernisation du système social par une amélioration de l’accès aux soins et une
simplification du système des aides sociales
• Cet axe s’articule autour de différentes mesures :
- Adoption d’un revenu universel d’activité fusionnant différents minima sociaux
- Lutte contre le non-recours
- Selon le Conseil des prélèvements obligatoires, la fraude fiscale et l’optimisation fiscale recouvrent
« l’ensemble des comportements du contribuable qui visent à réduire le montant des prélèvements
dont il doit normalement s’acquitter »
- L’optimisation fiscale constitue une pratique pouvant apparaitre moralement choquante notamment
lorsqu’elle est mise en oeuvre par les multinationales
• Elle ne constitue pas une infraction et n’est pas interdite par la loi
• Les particuliers ou entreprises y recourant exploitent les imprécisions ou failles de la réglementation,
ainsi que l’absence d’harmonie, à l’échelle internationales, sur les questions fiscales, en utilisant
différents moyens légaux (ex : régimes dérogatoires) pour réduire au maximum leur niveau
d’imposition
- Cette pratique peut apparaitre moralement condamnable (notamment en période de crise) mais elle
n’expose pas à des sanctions pénales ou financières
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- La fraude fiscale constituée une infraction conduisant les personnes ou entreprises qui la pratiquent à
délibérément violer la réglementation en utilisant des techniques illégales afin de se soustraire à l’impôt
• Les fraudeurs peuvent dissimuler certaines de leurs ressources ou éléments de patrimoine, en les
transférant dans des paradis fiscaux (dans lesquels la taxation est résiduelle)
- Ces agissements sont susceptibles de poursuites pénales
- Les stratégies d’évitement fiscal ou d’évasion fiscale ne sont pas toujours aisément déterminables
- Les particuliers ou entreprises pratiquant l’évasion fiscale recourent aux paradis fiscaux ou à la
planification fiscale agressive (via des cabinets d’avocats) pour élaborer de complexes montages
permettant de délocaliser les profits de leurs entreprises
➡ En 2019 : le ministre de l’Action et des Comptes publics a annoncé la création d’un observatoire pour
estimer l’ampleur de la fraude fiscale en France.
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