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UE401 EC2 Etude d'œuvre

Ménon : Une lecture du dialogue


Le Ménon un des dialogues le plus célèbre de Platon
Contrôle : 2 épreuves écrites, choisir un sujet : une question, un commentaire, etc., montrer qu’on
connaît bien l’ouvrage, offrir une interprétation bien organisée et structurée (facultatif : essai sur une
question du livre)
Les personnages du dialogue :

• Ménon : ~20 ans, aristocrate, riche et noble de Thessalie (originaire de Pharsale [la ville la
plus riche et importante de la région]), élève sophiste, admirateur et ami du rhéteur Gorgias

Gorgias : philosophe présocratique (contemporain de Socrate), sophiste (l’art de persuader),

• Un esclave de Ménon : un jeun


• Anytos : un homme politique athénien, chef des accusateurs dans le procès contre Socrate,
favorable à la démocratie, participant à la chute du régime oligarchique
Ménon est amie avec la famille d’Anytos, il connaît des poètes, les sciences et les philosophes
présocratiques (Empédocle, a tenté de découvrir l’arkhè du cosmos, son schéma, selon lui l’amour et
la haine règnent sur l’univers), il était ami et élève de Gorgias

Le monde politique : conflit d’esprit démocratique et oligarchique, 2 formes de gouvernement


différentes
Oligarchie : peu des personnes gouvernent la cité
Démocratie athénien : le pouvoir est possédé par les personnes élues, mais pas tout le peuple peut
voter (seulement les hommes libre, assez âgés qui font partie de la cité) afin d’accéder au pouvoir on
doit être élu, rien est assuré dans ce système
Page : 126/70A : au début Ménon demande à Aristote comment on peut accéder à la vertu

Comment acquiert-on la vertu ? Par quelqu’un qui nous enseigne, l’apprendre tout seul par exercice,
est-ce qu’elle adhère aux personnes naturellement ?
Grèce : ARETÉ, la vertu
Qu’est-ce qu’est la vertu pour nous ? – une disposition habituelle, une attitude stable qui est la force
avec laquelle l’individu va volontairement vers le bien (son devoir), c’est conforme à un idéal moral ou
religieux → La définition de vertu en français

Mais Areté pour un Grec veut dire : l’excellence, l’ensemble des qualités qui permet à quelqu’un
d’accomplir, de façon complète, sa propre tâche/ fonctionne
L’Areté d’un cheval : être rapide et résistante, l’Areté de l’homme : savoir réaliser proprement sa
tâche, la qualité qui lui permet de se distinguer dans son groupe social, pour justifier sa supériorité et
d’accéder à la classe dirigeant

Comment acquiert l’être humain l’excellence ? Comment peut-il réaliser sa tâche, devenir supérieur
et diriger ?
Un changement à Athèn : à cette époque la démocratie remplace l’aristocratie, avant la supériorité
d’un homme était définit par des caractéristiques qu’il avait depuis sa naissance, il fallait suivre ses
ancêtres
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Après : L’excellence devient acquérable, il n’y a plus d’héritage, alors il se pose la question comment
on peut acquérir l’excellence

Les protagonistes de ce débat : les sophistes et les rhéteurs, ils soutiennent que la vertu est
enseignable

Le sophiste se voit comme le maître de la rhétorique qui enseigne l’art de parler et la capacité
rhétorique qui est essentielle dans un état démocratique, on veut convaincre l’assemblée, les
sophistes prétendent pouvoir enseigner les qualités de persuader et de devenir politiquement
important, prétendent d’enseigner un savoir qui n’est pas un vrai savoir
Les rhéteurs sont des personnes qui savent parler, les maîtres de la rhétorique
Socrate : il ne connait pas la vertu, il ne peut pas aider Ménon → il distingue entre deux différentes
formes de savoir :

1. Le modèle Gorgias : la capacité de parler et de convaincre l’autre personne


→vise la persuasion
2. Le modèle Socrate : une recherche commune, le maître et l’élève cherchent ensemble la
réponse
→vise la vérité (un véritable philosophe)
→deux façons d’éducation, deux activités différentes

La complexité de la question de Ménon : (70E)


Socrate ne peut pas savoir si et/ou comment on peut acquérir la vertu s’il ne connaît pas son essence
→le principe de priorité épistémique : si on ne sait pas ce qu’est la chose (la vertu), alors on ne peut
pas savoir comment elle est et quelles sont les autres caractéristiques possède par cette chose (la
vertu)
Le principe est fondé sur une distinction entre Le CE QU’EST et le COMMENT EST

Socrate préfère d’étudier d’abord ce qu’est la vertu avant de se questionner comment elle est et si on
peut l’enseigner (86 D-E)
Attribut

Ce qu’est: Comment est


Les attributs qui font d’une réalité Tous les autres attributs ou
ce qu’elle est → son essence caractéristiques
Indiqué par sa définition Pas essentiel
Essentiel

Exemple : éponge – il a plusieurs caractéristiques, un certain poids, une certaine couleur etc., mais la
couleur n’est pas une propriété essentielle, avec une différente couleur il serait toujours une éponge
Dans les discussions avec Socrate : il pose une question à son interlocuteur : Qu’est-ce qu’est X ?
L’interlocuteur va répondre avec des exemples, mais il ne peut pas fournir une définition de la chose
Ménon donne des exemples pour des différentes vertus : la vertu de l’homme, de la femme, d’un
enfant : la vertu dépend d’un certain nombre des variables : âge, genre, travail, statues, etc. puisque
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ces facteurs varient beaucoup la vertu ne peut pas être une caractéristique applicable à tout le
monde

Selon Gorgias : rien de ce qui rend un homme vertueux qui peut aussi rendre une femme vertueuse,
il a une position opposée à celle de Socrate

Socrate : lorsque nous appliquons les mêmes thermes de vertu à des différentes personnes →il y a
une propriété unitaire que les individus partagent, être vertueux

Mais : que nous appliquons les mêmes thermes de vertu n’implique pas qu’ils ont les mêmes
caractéristiques
Exemple : Wittgenstein : recherches philosophiques (paragraphe 66) :
Il n’y a pas des définitions unitaires, considérons toutes les choses qui sont nommées des jeux, est-ce
qu’ils ont une propriété commune ? – Non, il y a des ressemblances, des mêmes caractéristiques
apparaissent et désappariassent, MAIS il n’y a pas une seule qui appartient à tous, de même façon
fonction l’utilisation de mots familial, comme la clé (la clé pour ouvrir la porte et la clé de musique)

Deux positions : unitariste, anti-unitariste


Les principes de priorité épistémique : si on ne sait pas ce qu’est une chose, on ne peut pas savoir
comment elle est ( et alors si on peut l’apprendre)

La condition nécessaire → connaître l’essence de la chose


Socrate réponse aux propose de Ménon (il y a des différentes vertus, homme, femme, enfant, il
soutient que la vertu dépend d’un ensemble de facteur qui change avec les personnes)
Socrate cherche à persuader Ménon à accepter que toute vertu a quelque chose en commune, une
chose qui fait les vertus

Il y a trois étapes dans cette démarche :

1 : l’argument est fondé sur une analogie : les abeilles, toutes les abeilles ont une propriété qui fait
qu’elles sont des abeilles, il existe une forme caractéristique des abeilles, c’est le même cas pour la
vertu
2 : il avance des autres figures qu’on peut comparer à la vertu, il y a trois propriétés qui sont
parallèles au cas de la vertu : LA SANTÉ ; LAFORCE ; LA TAILLE

Sante : saint, saine, un valeur applicable à des personnes différentes, hommes et femmes → ca ne
veut pas dire qu’il y a des formes différentes de la santé, c’est la même santé

Force : fort, forte, on peut appliquer la force à un vieillard et à un enfant, mais on parle toujours de la
même force

Taille : grand, grande, on veut dire la même chose quand on applique le therme à une personne
→la forme dont les propriétés se manifestent varient beaucoup, ça dépend de l’individu, un homme
qui est dit fort peut porter plus de pois qu’une femme forte (evtl.), ca ne nous empêche pas de
reconnaitre la propriété (la force), aussi la grandeur se manifeste différemment pour les adultes et
pour les enfants → la manifestation est différente à cause de différentes caractéristiques de la
personne

C’EST LA MÊME CHOSE POUR LA VERTU


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Ménon accepte la thèse de Socrate mais il est persuadé que le cas de la vertu est différent

3. étape :

1. L’excellence d’un homme est de bien diriger sa cité, l’excellence d’une femme est de bien diriger
son foyer (argument de Ménon)
2. Afin de bien diriger une cité ou un foyer il faut le diriger de façon juste et tempérante
3. Si on dirige de façon juste et tempérante, ALORS on dirige avec justice et tempérance (= en étant
juste et tempérante)

4. Afin d’être excellente, les hommes et les femmes doivent être justes et tempérante.e.s
5. Afin d’être excellentes, les enfants et les vieillards doivent être eux aussi justes et tempérants
6. Toutes les humaines sont excellentes de la même façon

→ 7. L’EXCELLENCE DE TOUS LES ÊTRES HUMAINS EST LA MÊME


Mathieu : problème : la réduction de l’excellence à la justice et à la tempérance
Prof : c’est comme si on disait : afin d’être européen il faut être français

L’excellence implique la justice et la tempérance (condition nécessaire)


L’excellence est équivalente à la justice et la tempérance (équivalent)
ON NE PEUT PAS PASSER D’UNE CONDITION NÉCESSAIRE À UN ÉQUIVALENT (ce que Socrate fait)
Les deux positions opposées :

Georgace : il y a aucun élément en commun entre l’excellence de la femme et celle de l’homme

Aristote : il y a quelque chose en commun


73C-77B :
1. 73C-75B : Ménon propose une deuxième définition de la vertu
2. 75B-77A : Socrate propose des modèles de définition
1) La définition de Ménon : La vertu est la capacité de commander aux hommes, l’idéal de la vertu
masculin est diriger, le pouvoir
Georgias : chaque individu exerce un pouvoir autour de lui, les meilleures des hommes sont les plus
puissantes
Caliclès : la domination du pouvoir sur les faibles c’est la justice

2) Socrate soulève deux objections :

1. la définition de Ménon ne s’applique pas à l’esclave (seulement l’homme libre peut être
vertueux, l’esclave est exclu)
Ménon rejette sa définition et il formule une nouvelle qui est plus universelle

La simple capacité de commander ne définit pas l’excellence, ON DOIT COMMANDER AVEC


JUSTICE
2. La justice est une vertu mais pas LA VERTU, Socrate fait appelle à deux cas :
La figure géométrique : le cercle n’est pas la figure géométrique mais une figure géométrique
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La couleur : le noir n’est pas la couleur mais une couleur entre d’autres


Ménon veut savoir si la vertu est enseignable, mais pour dire qc sur la nature de la vertu on doit
d’abord savoir ce qu’est la vertu
Rappel :
1. définition (Menon) : il y a plusieurs vertus différentes (idée prise de Gorgeas), MAIS même s’il y a
plusieurs vertus différentes, on applique le même prédicat, il faut que toutes les vertus partagent une
chose qui fait qu’on appelle qc vertueuse

2. définition : la vertu est la capacité de commander avec justice

L’enseignement de Socrate : il essaie d’aider Ménon a trouver la définition de la vertu, les exemples
utilisés (couleur, géométrie) remplissent la condition dialectique : la maitrise des notions utilisées,
Socrate fait appelle à des termes que Ménon maitrise
L’enseignement qui s’oppose à la manière socratique : ERISTIQUE : gagner le débat, persuader
l’interlocuteur qu’on a raison, Socrate ne fait pas d’échange éristique mais dialectique, Socrate veut
que son interlocuteur comprend les termes et qu’il suit son argumentation
SOCRATE S’OPPOSE AUX SOPHISTES QUI UTILISE LA MÉTHODE ERISTIQUE

77B-80B :
1. 77B-C : 3. Définition de Ménon

2. 77C-79 E : réaction de Socrate

3. 79 E-80B : l’impasse de Ménon (découragement à la suite des critiques de Socrates)


1. 77B / p.141 : il formule sa définition en s’appuyant sur un poète : on désire les belles choses et le
pouvoir d’y accéder/de les posséder
être vertuex.se = a)désirer les belles choses + b) posséder le pouvoir de se les procurer

les belles choses c’est quoi ? – kalos (καλός) dessine beau (une qualité esthétique) mais on peut
aussi l’utiliser au sens du noble → bon , Socrate remplace « les belles choses » avec « les bonnes
choses », l’homme désire les bonnes choses, il désire le bien
a) l’homme désire le bien – est-ce qu’il est possible de désirer le mal ? – personne ne désire le mal,
alors cette première prémisse est inutile
désirer le bien est une propriété partagée par tous les humains

les hommes désirent :

1a) Le bien 1b) le mal vide


Toute les possibilités sauf 1a sont vide, n’ont 2a) en croyant que le mal qu’ils désirent est un
pas de sens, bien vide
(Pourquoi ?) 2b) en sachant que le mal qu’ils désirent est un
mal vide

S’ils désirent le mal activement :


3a) en croyant qu’ils vont obtenir un bénéfice
vide
3b) en sachant qu’ils désirent le mal vide
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Question : Est-ce qu’il y a un homme qui veut être misérable et malheureux ? – question rhétorique :
NON ; PERSONNE VEUT ÊTRE MISÉRABLE ET MALHEUEUX
Modus tollendo tousens :

P→Q 1) si les hommes désirent le mal en sachant


qu’il le rendra malheureux et misérable
ALORS ils veulent être malheureux et misérable
NON Q 2) personne ne veut être malheureux et
misérable
ALORS NON P 3) alors les hommes ne désirent pas le mal

Essai d’explication de la 1. Prémisse : un principe générale : si on désire qc et on sait que cette chose
qu’on desir en implique une deuxième chose ALORS on désire la deuxième chose
Ca ne fonctionne pas : contre- exemple : on veut manger plein de bonbons mais on sait qu’ils font du
diabétise, alors on veut du diabétise
3b ) les hommes dont il est question désirent le mal en sachant qu’il va les rendre malheureux et
misérables, mais tout homme désire de ne pas être misérable, alors personne ne désire le mal, 3B
EST VIDE
L’homme ne peut pas avoir le désire de qc que lui rend malheureux, cette idée est en conforme avec
L’EUDEMONISME : eudaimonia : le bonheur est la finalité naturelle de la vie humaine, elle est en
accord avec la raison (surtout appris par les stoïciens et les epicuriens), cette théorie s’oppose à
l’HEDONISME : recherche de plaisir et éviter la souffrance [hédonisme raisonnée : les épicuriens
acceptent le plaisir s’il les aide à attendre le bonheur]
Tripartie de l’âme :

PARTIE RATIONNELLE : qui forme des désires bons


PARTIE IRRATIONNELLE : qui forme des désirent mals
PARTIE AFFECTIVE : la source d’admiration de soi-même ´, en conflit avec la partie rationnelle
Les deux dernières parties forment les désirent qui ne visent pas les bien


77B-80 D :
La définition de Ménon : la capacité de se procurer les bonnes choses

Les biens : la santé, la richesse, argent, honneur, responsabilité


La réaction de Socrate : faire tout ce qu’on fait/accomplir tout acte avec justice, c’est-à-dire avec
une partie de la vertu
Comment Socrate amène-t-il Ménon de la première définition à la deuxième ?
1. étape : il n’y a pas que les bien, il faut ajouter des caractéristiques morales, Ménon reforme alors
sa définition
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2. étape : être vertueux.euse = être capable de se procurer les biens avec justice, mais juste la
capacité de se procurer les biens n’est pas assez

3. étape : être vertueux signifie être capable d’agir avec justice

Puisque la justice est juste une partie de la vertu Socrate peut soulever l’objection ue Ménon est en
train de casser la vertu en plusieurs morceaux

Être vertueux n’est pas seulement une question d’acquérir le bien mais aussi de renoncer des biens
dans certaines conditions, en plus la vertu ne s’applique pas seulement à les deux actions (acquérir et
renoncer les biens) mais à toute action
De ne pas faire qc avec justice c’est un vice
L’impasse de Ménon : le discours était nécessaire pour débarrasser Ménon de sa fausse définition, de
sa croyance de savoir connaitre la nature de la vertu, il y croyait faussement
Socrate met Ménon dans les bonnes conditions pour mener l’enquête pour trouver la définition de la
vertu → il est nécessaire de ne pas croire de connaitre la définition avant de mener cette enquête
80D-86C :

1. 80D-81A : l’argument emistique de Ménon


2. 81A-81C : réaction de Socrate + thèse de la réminiscence
3. 81 E- 86C : expérience avec l’esclave
1. le paradoxe de Ménon

3 questions rhétoriques :

1. si on ignore une chose on ne peut pas la prendre comme objet de recherche


2si on ne peut pas prendre qc comme objet de recherche alors on ne peut pas mener une enquête en
regard d’elle
3. si on ne sait pas ce qu’est une chose alors même si on tombait dessus on ne pourrait pas savoir
qu’il s’agit de la chose qu’on cherche ( on ne peut pas la reconnaitre comme telle chose)

L’IMPASSE DE MÉNON : ON NE PEUT PAS MENER UNE ENQUETE SUR LA VERTU PARCEQUE ON NE
SAIT PAS CE QU’ELLE EST
1. si on sait pas ce qu’est la chose alors on ne peut pas la poser comme objet de recherche
2. si on sait ce qu’est la chose alors on ne peut pas mener une enquête à son égard (on la connait
déjà)

3. LA RECHERCHE EST IMPOSSIBLE ; ON NE PEUT PAS MENER DE RECHERCHE SUR QUOI QUE CE SOIT

Ce sont deux possibilités exclusives (si une est vraie l’autre est fausse), soit on sait ce qu’est une chose
soit on ne le sait pas
→ on parle d’une enquête sur la nature de la chose, sur l’essence, on peut bien connaitre les
propriétés essentielles d’une chose et mener une enquête sur les propriétés non essentielles


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80D-86 E :

Argument emistique (répétition) :

1. si on ne sait absolument pas ce qu’est une chose (la vertu), ALORS on ne peut pas enquêter sue ce
qu’elle est
2. si on sait ce qu’est une chose ALORS on ne peut pas enquêter sur cette chose/ce qu’elle est
3. ou bien on ne sait absolument pas ce qu’est une chose ou bien on sait ce qu’elle est

→ 4. DONC ON NE PEUT PAS ENQUETER


Réaction de Socrate : ce n’est pas un bon argument, il fait allusion à l’immortalité de l’âme et à la
réincarnation des âmes
La thèse de la réminiscence : apprendre qc revient à se souvenir de cette chose, quand on cherche à
apprendre qc on essaie de se souvenir

Pour démontre sa thèse il appelle l’esclave de Ménon, celui montre que chaque homme a la
possibilité de se souvenir d’un savoir/accueillir une connaissance

Comment l’esclave va-t-il se remémorer ?


1. l’esclave manifeste qu’il ne connait pas la réponse à un problème géométrique
Socrate poursuit à lui poser des questionnes cibles, mais il ne donne pas la réponse, mais si personne
ne lui a donner cet savoir géométrique ca veut dire que le savoir a été dans l’esclave dès le début
Socrate généralise cette conclusion tirer de l’esclave à tout homme, apprendre une vérité est se
rappeler une vérité, on doit la trouver au fond de soi-même = LA REMINISCENCE

APPRENDRE = SOUVENIR
On peut passer d’un état d’ignorance à un état de connaissance, si l’esclave ne connaissait pas la
réponse au début, ca ne veut pas dire qu’il ne sait pas ou il doit aller pour la trouver
L’esclave possédait des opinions/connaissances avant d’être née et ce qu’il a fait avec l’esclave il peut
le faire avec tout humain à n’importe quel moment donné car l’âme ne l’a pas appris à un certain
moment, elle possède le savoir depuis toujours, la réincarnation de l’âme se passe à l’infini

L’âme existe depuis toujours


Avec la thèse de la réminiscence Socrate pouvait neutraliser l’argument emistique, le paradoxe de
Ménon

ALORS MÊME SI ON NE SAIT PAS CE QU’EST LA VERTU ON PEUT MENER UNE ENQUETE À SON EGARD


86C-89C :
1. 86C-87C : la méthode de l’hypothèse

87C-89C : la vertu est-elle enseignable ?


D’abord Socrate a mené Ménon sur une enquête sur la nature de la vertu QU’EST-CE QU’EST LA
VERTU ? mais Ménon veut plutôt enquêter sur la question si la vertu est enseignable
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Socrate : il faut savoir CE QU’EST la vertu avant de savoir COMMENT elle est

Ménon veut quand même savoir si elle est enseignable

Alors ils procèdent de la manière suivante : on pose une hypothèse sur la nature de la vertu pour
mener une enquête comment elle est
Contraste entre ce qu’est la vertu (les propriétés définitionnelles) et comment elle est (toute les
autres propriétés)
La méthode de l’hypothèse existe déjà en géométrie et ici on va l’appliquer á la vertu

Exemple géométrique :
Question : est-ce qu’il est possible d’inscrire cette forme X sur la forme de triangle dans un cercle
donné (on a une feuille avec les figures géométrique de cette question)
Réponse : si une certaine condition est remplie alors oui

Si elle n’est pas remplie alors non

On ne peut pas directement répondre si la proposition P est vraie, alors on choisit une proposition P
telle que : si cette nouvelle proposition Q est vraie alors P est vraie, si Q est fausse alors P est fausse, il
faut d’abord établir si Q est vraie ou fausse → utile heuristique (=[def internet] Les heuristiques sont
des méthodes de résolution de problèmes utilisées par les gens pour trouver une solution lorsqu’ils
n’ont pas assez d’informations ou de temps pour calculer une réponse précise. Ce sont des raccourcis
qui permettent d’arriver rapidement à une conclusion satisfaisante.)
Dans le cas de la vertu :
Question : la vertu est-elle enseignable ? (on ne peut pas y répondre directement)

Alors on choisit une proposition équivalente à « la vertu est enseignable »


→ la vertu est science/connaissance (si et seulement si elle est connaissance, elle est enseignable)
La hypothèse est base pour tirer une conclusion, on choisit une hypothèse, on montre qu’il s’agit
d’une proposition équivalente et on établit qu’elle est vraie

Mais à ce stade on ne sait pas encore si la vertu est science

(« Hypothèse » en grecque a deux définitions (hupothesis) :


1. hypothèse comme prémisse
2. hypothèse comme axiome : accepter comme vrai sans demonstration )

L’hypothèse concerne la nature de la vertu


1. la vertu est-elle science/connaissance ?

2. la vertu est un bien


3. si la vertu est un bien et si tout bien est connaissance alors toute vertu est connaissance
4. la vertu rend (celui/celle qui la possède) bonne/utile et la vertu est bonne et utile
→ principe de la causalité : ce qui rend qc X doit être lui-même X
Mais quelles sont les choses qui nous rendent utiles ? – la raison
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5. ce qui rend bon/utile c’est la raison, l’usage qu’on fait de notre raison

6. La vertu est donc une partie de la raison ou la raison elle-même

La vertu s’identifie à la raison/ à une certaine forme de savoir


S’il est vraie que la vertu est la savoir en ce cas les êtres vertueux ne sont pas vertueux par nature

Socrate affronte alors la question suivante : est-ce que nous avons la vertu par nature ou est-ce que
nous l’apprenons, si les humains sont vertueux par nature la question si la vertu est enseignable ne se
pose pas

7. si les hommes étaient doués de raison/vertu par nature (pas vrai), ils ne peuvent pas apprendre la
vertu
8. DONC les hommes ne sont pas doués de cette raison/vertu par nature, donc l’excellence est une
connaissance et enseignable


La vertu est-elle enseignable ?
1. possibilité : oui elle est enseignable (dernier cours)
Hypothèse : si la vertu est connaissance, alors elle-est enseignable, si elle n’est pas connaissance,
alors elle n’est pas enseignable

Question 1 : la vertu est-elle connaissance oui


Question 2 : est-il vrai que la vertu est enseignable si et seulement si elle est connaissance (est-ce que
la hypothèse est vraiment un équivalent valable) oui
Alors oui la vertu est enseignable
2. possibilité : non la vertu n’est pas enseignable (on considère la réponse négative)

1. 89 C-92 E : est-ce que les sophistes enseignent-ils la vertu ? (sont-ils les maitres de la vertu)
2. 92 E- 95A : avec Anytos : les hommes politiques athéniens enseignent-ils la vertu ?

3. 95A-96D : remarque conclusive de Socrate sur la question si la vertu est enseignable


1. 89 C : s’il y a des maitres et des études d’une chose elle est enseignée
S’il y en a pas elle n’est pas enseignée, alors si la vertu est science et si elle est enseignable alors il
doit y être des maitres de vertu

EST-CE QU’IL Y A DES MAITRES DE VERTU ?

Ils considèrent plusieurs candidates possibles, le résultat : aucun est un vrai maitre de vertu, même
s’ils ont considéré les candidates les plus plausibles d’Athén ALORS la vertu n’est pas enseignable
Quand Socrate a établi la méthode de l’hypothèse il a dit qu’il ne veut pas nier que la vertu est
enseignable si elle est une connaissance, il a choisi cette prémisse comme vraie
Mais il doute si la vertu est une connaissance
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1. Est-ce que les sophistes sont des maitres de vertu ?

ANYTHOS : homme politique influent, il a aidé à instituer la démocratie à Athen après le régime
d’oligarchie qui s’est installé après la guerre 403 avant J.C.

Comment Socrate et Anytos examinent les sophistes/maitres ?


→ si on veut devenir un maitre on doit avoir du savoir « know-how »
Socrate suggère que les sophistes prétendent d’être les maitres de la vertu, ils sont payés par les
élèves et ca sur un longue terme, ils sont accepté par es gens en tant de maitres

Socrate défend l’idée de prendre les sophistes comme maitres de la vertu, ca provoque une réaction
énergétique de Anytos
En plus il semble d’être contradictoire que Socrate prend les sophistes car il a critiqué les sophistes au
début du Ménon quand Ménon s’appliquait sur Gorgias (un sophioste)
Il y a une différence entre la méthode socratique (dialectique) et la méthode sophistique (rhétorique)
[on a déjà vu ca au début du cours]

Socrate cherche la vérité et il veut amener son élève avec lui pour la trouver
Le but de la méthode sophistique est de persuader, l’élève doit suivre le maitre, il n’avance pas
ensemble avec lui
Anytos a une opinion négative sur les sophistes, mais il se base sur des préjugés, il ne connait pas des
sophistes, ca base n’est pas solide
Ils vont mettre les sophistes à côté pour regarder ce qui alors selon Anytos les maitres de la vertu

Ils font une liste de 4 hommes qui eux sont chacun un cas paradigmatique d’excellence, ainsi ils vont
observer si ces hommes ont réussit de transmettre la vertu à leurs enfants
1. Thémistocle : il a participé à la victoire de la Grèce contre la Perce (rôle important)
2. Aristide : lui aussi jouait un rôle important dans la guerre, il a participé à la constitution d’état
d’Athéna

3. Périclès : il a construit plusieurs monuments importants à Athen

4. Thucydide : rival de Anytos


Ils se demandent si ces hommes vertueux ont réussit à transmettre l’excellence à leurs fils, mais
aucun a réussit

L’argument suivant s’applique sur chacun des hommes considérés :

1. Périclès était un homme vertueux

2. Périclès aurait était un bon enseignant/maitre


3. Périclès voulait que son fils ait appris la vertu

4. Périclès n’est pas arrivé à enseigner la vertu à son fils


→ 5. DONC la vertu n’est pas enseignable
(3) les pères paient énormément d’argent pour l’éducation de leurs fils (des connaissances
différentes), alors bien sur qu’ils veulent aussi que leurs fils apprend La vertu (elle était très important
à cet époque en Grèce)
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Anytos accepte tous les prémisses, mais même si on accepte toutes les prémisses il manque la
considération de son fils, peut-être son fils avait des problèmes d’apprentissage ou il avait pas envie

Il y a d’autres raisons pourquoi on n’accepterait pas cet argument :

Socrate accepte cet argument parce qu’il est démocrate : il adapte l’idée que tous les citoyens en
contact avec la vertu ont la capacité de l’apprendre, il y a une égale distribution de la capacité
d’apprendre, alors si on est exposé à la vertu et si elle est enseignable on va l’apprendre

Point de vue des personnes élitaires : la capacité d’être vertueux est transmissible par le genos c’est-
à-dire par la famille et par le sang
Selon Socrate ce n’est pas possible : la vertu n’est pas transmissible de cette manière, si elle est
enseignable, alors tout homme (pas les femmes parce-que DemOcRAtIe AThEniEnnE ) à la possibilité
de devenir un homme politique

L’esclave aussi peut parvenir à savoir, grâce à la réminiscence peut apprendre des choses

Alors si la vertu est une connaissance tout homme à accès à la vertu, mais peut-être elle ne peut pas
enseigner la vertu parce-que sa nature échappe à l’enseignement
3. les remarques de Socrate
p. 192/3 (prof a corrigé la traduction du Ménon :
« or y a-t-il autre chose, quelle qu’elle soit, dont tu puisses dire que, de ceux qui déclarent l’enseigner,
on ne s’accord pas à reconnaitre non seulement qu’ils peuvent l’enseigner à autrui, mais qu’ils sont
experts, et sont défaillants précisément en ce domaine qu’ils prétendent enseigner ? »

Il reste une question ouverte : ceux qui sont censés d’enseigner ne se met pas d’accord sur
l’enseignabilité de la vertu, elle semble d’être parfois enseignable et parfois pas
Ménon : parfois les sophistes croient qu’ils sont les maitres de la vertu parfois ils croient qu’ils ne le
sont pas

Socrate résume son argument (la passage corrigée) : les maitres eux-mêmes sont confus
Il y a deux arguments dans ce passage :

1. argument : (inductif) (= ce qui consiste à tirer des plusieurs cas particuliers observés une conclusion
générale)
1. Dans touts les cas (un nombre limité) de notre expérience, un enseignant est reconnu comme
étant un enseignant et un expert dans son domaine d’enseignement

2. les sophistes ne remplissent pas ces conditions ( Ils ne sont pas reconnu comme étant les experts
de la vertu, eux même ne sont pas sur s’ils sont des maitres de vertu)
3. DONC LES SOPHISTES NE SONT PAS DES ENSEIGNANTS DANS LA DOMAINE DONT ILS SONT CENSÉS
D’ÊTRE DES ENSEIGNANTS (LA VERTU)

2. argument (aussi inductif) :


1. dans tous les cas de notre expérience un enseignant est au clair du fait qu’on peut enseigner ce
qu’il enseigne
UE401 EC2 Etude d'œuvre

2. les sophistes ne remplissent pas cette condition (pas au clair si on peut enseigner la vertu)

3. DONC LES SOPHISTES NE SONT PAS DES MAITRES DE LA VERTU

Pour le deuxième argument Socrate s’appuies sur une autre prémisse qui apparait dans un autre
passage du Ménon
X est confus au fait que Y est enseignable, alors il ne peut pas être un maitre de Y
→ si on ne sait pas ce qui est une chose, on ne peut pas l’enseigner, si qn ne connait pas la nature de
la chose dont il est censé de l’enseigner, alors il ne peut pas l’enseigner

L’argument pourquoi la vertu n’est pas enseignable :


1. une chose est enseignable s’il y a des maitres

2. y at il des maitres ? (Considération des plusieurs candidates les plus plausibles)


→ ils ne sont pas de maitres
3. DONC la vertu n’est pas enseignable

Problème avec cet argument : Ils ne connaissent pas tout le monde, ils ont juste montré que les
candidates considérés (à Athéna) ne sont pas des maitres de la vertu, mais ils n’ont pas démontré
qu’il y en a pas du tout des maitres de vertu, ils ont plutôt répondu à la question « à athen y a-t-il des
maitres de vertu ? » - « non »
On devrait reformuler la réponse : il est probable qu’elle n’est pas enseignable, on a des raison de
soupçonner qu’elle n’est pas enseignable MAIS ILS N’ONT PAS CONFIRMÉ QUE LA VERTU N’EST PAS
ENSEIGNABLE

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