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PARTIE 2 : LA CULTURE

La religion
Introduction :
→ Compréhension monde/soi : rationalité (sciences) + représentation symbolique (mythe..)
Sens que l'homme recherche< grecs logos (langage, raison, science) & mythos (mensonge, mythe).

→ religions apportent sens à la vie du croyant à travers récits symboliques ≠ scientifique


cf. La Bible (pas de valeur sci mais valeur symbolique&spirituelle)
La Genèse (sur l'origine de l'ho et du monde ≠exp sci= paléontologie)
→ question : ce que cela symbolise = donne à penser, faire réfléchir ≠savoir si vrai ou faux

Religion = fait spécifiquement humain = fait culturel


→ assure passage nature /culture : dimension symbolique &ritualisée à vie.

Ex : manger = besoin naturel/ acte culturel


→ religieux : rituels religieux liés alimentation : sacrifice animal, rite, jeûne, interdits alimentaires...

Comment définir le fait religieux ?


Comment et peut-on différencier religion et secte, religion et superstition, religion et
fanatisme, obscurantisme ?
La religion donne-t-elle du sens à la vie du croyant ou bien est-elle source d'aliénation ?

1- Comment définir le fait religieux


A) Ce que n'est pas la religion : dérives religion
(Voltaire- Article « Fanatisme, Dictionnaire philo portatif,
Spinoza Traité théologico-politique)
B) Tentative de définition du fait religieux (Alain)
2- Les critiques de la religion
A) Critique d’Épicure (Lettre à Ménécée)
B) Approche psychanalytique de la religion, critique Freudienne
(Freud, L'avenir d'une illusion, Karl Marx Pour une critique de la philosophie
du droit de Hegel)
C) Critique politique et sociale de la religion
(Marx, Critique du Droit hégélien )
1- Comment définir le fait religieux

A) Ce que n'est pas la religion : dérives religion


a. La superstition

*superstition : ensemble croyances/ rites relèvent attitude irrationnelle/ magique


= délire imagination pr êtres puérils (déresponsabilisation)

cf Socrate, Euthyphon
Superstition ≠ Religion
= piété par intérêt envers Dieux pur respect, véritable vénération Dieux
marchandage contenu moral, désintéressé
→ superstitieux : peur, crainte Dieux croyant : foi (fides), confiance en Dieu

Attitude superstitieuse profane= croire certains actes, signes entraînent conséquences


→ interprétation (vendredi 13 : bon augure ou de mauvais augure).

cf. Spinoza, Traité théologico-politique


superstition< crainte, désir « des biens incertains » (choses pas sûr d'obtenir)
→ aide Dieu car crainte pas obtenir ces biens
« La superstition n’entre dans le cœur des hommes qu’avec la crainte »
→ superstition entoure religion = « culte pompeux » , pratiques exagérées, ostentatoires

b. Le fanatisme
*Fanatisme = utilisation pervertie religion jusqu'à haine autre/ soi
forme d'aliénation, perte libre-arbitre≠ jugemt perso, remise autorité supérieure
→ jusqu'à nier propres intérêts vitaux : suicide, s'infliger souffrances physiques

Passion aveugle : actes extrêmes, violents, intolérance/ croire posséder vérité absolue+ imposer
Ex : terrorisme, attentats, massacres, autodafés, guerres.

→ pratiques fanatiques très éloignées idéaux prônés par 3 religions monothéistes :


l'amour prochain et soi mm, vie comme valeur sacrée, importance libre-arbitre (capacité juger)

Cf Voltaire, Article Fanatisme, Dictionnaire philosophique


« Le fanatisme est une monstre qui ose se dire fils de la religion »

fanatique peut devenir meurtrier, tue pr .→ enthousiaste= exalté avc bcp imagination,
« l’amour de Dieu » ceux ≠ mm croyances prend ses visions pr des réalités (moyennemt
=maladie contagieuse, incurable qd installée, dangereux)
pas soins curatifs, seule prévention empêche
propagation → remède= esprit philosophique Exemple historique : massacre de la Saint
Barthélemy (Paris nuit 23-4 août 1572)
fanatisme= version extrémiste religion épisode sanglant où catholiques massacrèrent
=>violence exclusion de ceux ≠ croyances protestants (entre 15 000 - 30 000 victimes)
c. Les sectes
(secte< latin secare=couper/ religion=relier : pratiques, valeurs, txt fondateurs communs)

"bourrage de crâne" = manipulation mentale → dicte doit penser, commt doit vivre et
≠ libre-arbitre/ sujet csc, libre (aucune réflex°, argent qu'il doit lui donner
esprit critique, plus capacité jugemt)
– destruction lien famille, société, civilisat°
=> adepte subjugué, sous influence tiers – escroquerie : imposture spirituelle
soumission corps& âme, adhésion maître ( inepties= bêtises sont prises pour de la sagesse)
+ financière (argent soutiré)
Aliénation : adepte ne pense/ juge pas – perte individualité/ identité : adepte ne
existe à travers autre=perte de soi ds autre : vit qu'à travers maître, communauté
→ gourou, maître se sert pseudo idéologie pr + conformisme: langage (mots inventés,
affirmer pv (faire passer vérités, valeurs idées faussemt spirituels)
très dangereuses) Ex : mm tonsure (calvasse moines), vêtemt, vie
communautaire, retirée monde

B) Tentative de définition du fait religieux

1. Religions basées sur croyance existence Dieu/dieux.


→ transcendance (<lat transcendere : surpasser, dépasser, degré réalité sup, valeur au-dessus tt)

→ dieux polythéistes(cf Grecs) = immanents, participent à vie des hommes


• défauts/ qualités semblables hô + au mm nv (Zeus relation sexuelle avc mortelle)
→ monothéisme, Dieu omnipotent (il peut tout), omniscient (il sait tout), omniprésent ( partout)

→ religions considèrent communication possible avc cet être de nature supérieure


→ culte tient compte écart/ le réduit par prière, recueillemt qui permettent de s'adresser à Dieu.

2. Religion implique rapport au tps/ espace ritualisé& symbolique.


Tps ritualisé= journée, semaine, année, vie croyant marquées par des rites.
→ prières scandent journées (matines), fêtes religieuses ritualisent saisons.
→ pratiques scandent vie : naissance (baptême) adolescence (communion), mariage, mort.
Rites religieux rythment tps qui s’écoule (effet apaisant, calme l'angoisse du vide).

Distinction entre sacré/ profane ds l'espace hétérogène :


espace profane, banal, neutre (<étymo pro-fanum : devant temple, à l'extérieur du lieu sacré)

3. Religion implique un double lien : (culture commune)


– vertical : relation croyant-Dieu → s'exprime foi, prière, rite
→foi = forme privée religion, adhésion idée Dieu/ relat° affective intime&intense
→confiance absolue (<foi, latin fides : confiance)= expérience spirituelle, voire mystique
(totale communion avec Dieu, Saint-Augustin, Les Confessions : « mon âme a faim »)

– horizontal : relation entre hommes → communauté religieuse


→ lien social valeurs, pratiques communes : soucis autres, charité, amour prochain (cf 3 religions)
=fonction sociale et morale ; relie hommes entre eux, les rend plus solidaires.
<religion : lat relegere= recueillir, respecter/ religare= relier.
*Religion = act humaine, rendre culte à divinités + ensemble croyances, pratiques, récits, trad
rapport au sacré (= ce qui fait l’objet d’une vénération).

Civilisation occidentale fondée sur principes, valeurs <monothéisme.


→ droit influencé par 10 commandements (interdiction meurtre)/ charité → justice sociale.

4. Religions monothéistes fondées sur txt sacrés, fondateurs religions/ civilisations


(l'Ancien testament, le Nouveau Testament, le Coran)
→la lettre et l'esprit : image de ce qui est écrit+ dimension symbolique et métaphorique

EX 1: la Genèse : création monde, homme ≠ vérité scientifique (créationnistes≠ Darwin)


→ txt bibliques =valeur symbolique : images, récits fondateurs donnent à penser.
→ interprétation essentielle ≠ lecture obscurantiste.

EX 2: but≠ savoir si Christ réellemt marché eau (si la science peut l'expliquer), si mer effectivemt
ouverte pr laisser passer Hébreux fuite d’Égypte.
→ purifier message biblique contenu irrationnel pr y trouver contenu qui donne à penser.
≠apologie surnaturel/ pratiques magico-religieuses.

Cf Alain, Propos : la religion est « une chose naturelle et humaine » (universelle)


Txt sacrés= contes, absurde de vouloir y trouver faits vérifiés :
Les dieux« Un canonnier me demandait un jour ce que je pensais des religions ; il était pieux ; et il
voyait bien que ne l’étais guère. Je lui fis une réponse de premier élan, et qui me paraît encore
bonne : « La religion, lui dis-je, est un conte, qui, comme tous les contes, est plein de sens. Et l’on
ne demande point si un conte est vrai. »

cf Rabelais, Gargantua « rompre l'os et sucer la substantifique moelle […] avec le ferme espoir de
devenir avisés et vertueux grâce à cette lecture. »
2- Les critiques de la religion

A) Critique d’Épicure

critique remonte Antiquité


cf Épicure, Lettre à Ménécée
épicurisme matérialiste prône culte sans superstition
→ dieux ≠ foule croit qu’ils sont : religion fait croire hô que dieux capables bienfaits/ punitions
→ Epicure, n’interviennent pas ds vie hommes (indifférents)
« vivant immortel et bienheureux » : modèle pr l’hô quête paix âme (ataraxie parfaite)
→ colère Dieu= opinion fausse « N'attribue jamais à dieu rien qui soit opposition [...] béatitude »

→ 18°siècle, influence des Lumières, projet émancipation par raison


cf Voltaire, Candide : critique institution religieuse, Eglise= tribunal inquisition opprime l'homme
(épisode de l'autodafé)

B) Approche psychanalytique de la religion, critique Freudienne

cf Freud, L’avenir d’une illusion


« Peut-être celui qui ne souffre d'aucune névrose n'a-t-il pas besoin d'ivresse pr étourdir celle-ci »
« Le stade de l'infantilisme n'est-il pas destiné à être dépassé ? »

→ religion= croyance d’ordre affectif → INFANTILISE


= illusion perpétue sentimt ambivalent enfant/ père : besoin protection/ crainte.

Besoin de religion : illusion du névrosé → désir archaïque d’être protégé.


Croyance Dieu protecteur= écho état détresse nourrisson dépend totalemt adultes (survie, protégé)
L'angoisse génère donc le besoin de religion.

⚠ illusion≠ erreur= démonstration déficiente, lacune raison.


→ illusion= croyance d’ordre affectif qui dérive désir (ici fuir réalité).
Religion= illusion rassure l’hô angoissé, névrosé grâce croyance en Père tout puissant (Dieu),
juste et bienveillant face épreuves vie/ angoisse mort.

Attitude religieuse= forme d'aliénation car refus d'assumer sa liberté de sujet.


→ illusion qui infantilise l'adulte et l'empêche de se confronter à la réalité.

Possible se passer religion, se confronter réalité, cad devenir adulte « d'éducation en vue réalité »
→ non religieux = accepter apprendre vivre confronté peurs ≠s'illusionner avc idée Dieu protecteur
C) Critique politique et sociale de la religion

• Karl Marx, Critique du Droit hégélien (1843)

Fondement critique religion : → hô fait la religion ≠ religion fait l’hô.


Religion= construction humaine, inventée par hô ≠ révélée à l'hô

Homme : être social vit ds société qu’il a créée/ régie par un État.
→ société invente religion qui impose « conscience inversée du monde ».
→ vision religieuse : derniers seront les premiers. Les pauvres iront au Paradis.

Religion : pharmakon, illusion créée par société = l’opium du peuple = drogue endort csc
→ à la fois empoisonne peuple/ travaille guérison
+ pauvres ne se révoltent pas : relig° console souffrance/ espoir monde meilleur après mort

Critique de la vallée de larmes :


→ vallée de larmes =expression biblique=> souffrances fidèles seront heureux après mort
→ souffrances endurées par prolétariat, conditions vie et travail= inhumaines.
Critique religion de Marx= politique
attaquer sphère idéologique, représentations collectives pr transfo profondeur monde → meilleur

1ere déf religion: rapport subjectif homme à lui-mm("csc de soi'',"sentiment de soi ")
→ représentation homme de lui-mm → ne connaît pas propre vérité, étranger lui-mm, aliéné
→ religion = csc de soi faussée, représentation mensongère, illusoire = ALIÉNATION.

Religion= idéologie, représentation collective "renversée" cad faussée du monde.


cf monde salariat, capitalisme industriel, émerge XIX° siècle suite rév industrielle
→homme service appareil productif ≠système productif au service hommes pr satisfaction besoins
« homme ne s'est pas encore conquis, ou bien s'est déjà de nouveau perdu »
religion= fausse solution ≠csc de classe (patronat/prolétariat) → action, responsabilité → liberté

→ apparence spiritualité à monde matérialiste (transfo hô en choses, force productive)


+ là pr que rien ne change, obtenir consentemt population.
cf religion chrétienne sanctifie souffrance, sanction payer pr faute originelle Adam& Eve
→ mensonge supporter monde ("universel motif de consolation et de justification") réalité
impossible à accepter + rituels cérémonies collectives= fonction cohésion sociale.

≠ philosophie pr Marx : ordre de praxis, action. → effets manifestes sur la réalité.


→ ne s'agit plus de se contenter d'expliquer monde, il faut le transformer.

Critique religion pr Marx opère à 2 niveaux :


– niveau théorique " lutte contre la religion ", représentat° illusoires, dissimule réalité monde
– niveau pratique, "une lutte contre ce monde là",dévoiler vérité monde pr pv rendre meilleur

« La religion (…) est la réalisation chimérique de l'essence humaine »


« Elle est l'opium du peuple. Nier la religion, ce bonheur illusoire du peuple, c'est exiger son
bonheur réel. »

→ religion aliène homme:illusions ( institution humaine contribue oppression + faibles)


→ révélation transcendante, faite pr bien homme, sens vie (possibilité détruire illusions= malheur)
Citations :
Spinoza, Traité théologico-politique
superstition< crainte, désir « des biens incertains »
« La superstition n’entre dans le cœur des hommes qu’avec la crainte »

Voltaire, Article Fanatisme, Dictionnaire philosophique


« Le fanatisme est une monstre qui ose se dire fils de la religion »

Saint-Augustin, Les Confessions : « mon âme a faim »

Alain, Les dieux « La religion, [...] est un conte, qui, comme tous les contes, est plein de sens. Et
l’on ne demande point si un conte est vrai. »
cf Rabelais, Gargantua « rompre l'os et sucer la substantifique moelle […] avec le ferme espoir de
devenir avisés et vertueux grâce à cette lecture. »

cf Freud, L’avenir d’une illusion


« Peut-être celui qui ne souffre d'aucune névrose n'a-t-il pas besoin d'ivresse pr étourdir celle-ci »
« Le stade de l'infantilisme n'est-il pas destiné à être dépassé ? »

Karl Marx, Critique du Droit hégélien (1843)


« La religion (…) est la réalisation chimérique de l'essence humaine, parce que l'essence humaine
ne possède pas de réalité véritable »
« Elle est l'opium du peuple. Nier la religion, ce bonheur illusoire du peuple, c'est exiger son
bonheur réel. »
« homme ne s'est pas encore conquis, ou bien s'est déjà de nouveau perdu »
« csc inversée du monde » "universel motif de consolation et de justification"

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