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RELIGION VIOLENCE ET PAIX

But d’étude des notions : Montrer le pouvoir de la religion dans la pacification du monde
Problématique secondaire :
- La religion est-elle source de violence ?
- La violence liée à la religion peut-elle être justifiée par des principes religieux ?
- Comment la religion peut pacifier le monde

OBJECTIF GENERAL 1 : Clarifier les concepts religion violence et paix


Objectif spécifique 1 : définir la religion
Objectif spécifique 2 : définir la violence
Objectif spécifique 3 : clarifier la notion de paix

OBJECTIF GENERAL 2 : Analyser la question de l’extrémisme ou fanatisme religieux


Objectif spécifique 1 : Définir l’extrémisme ou le fanatisme religieux
Objectif spécifique 2 : Déterminer des causes de l’extrémisme religieux
Objectif spécifique 3 : Expliquer le combat de la religion pour la tolérance

OBJECTIF GENERAL 3 : Evaluer les rapport violence et paix


Objectif spécifique 1 : Montrer que la violence comme garant de la paix
Objectif spécifique 2 : Expliquer en quoi la violence entrave à la paix
Objectif spécifique 3 : Justifier en quoi la violence pourrait être légitime

OBJECTIF GENERAL 4 : Analyser le problème de l’existence de Dieu


Objectif spécifique 1 : Justifier l’existence de Dieu
Objectif spécifique 2 : Analyser des arguments infirmant l’existence de Dieu
Objectif spécifique 3 : Expliquer des représentations de Dieu chez certains philosophes
Introduction
I- Définitions
1- La religion
2- La violence
3- La paix
II- La question de l’existence de Dieu
1- Les thèses contre l’existence de Dieu
2- Les preuves de l’existence de Dieu
3- La gnose
III- Les rapports violence religion et paix
1- La tolérance religieuse
2- Les causes de l’extrémisme religieux
3- De la nécessité d’une rationalisation de la religion
IV- Religion et vérité
1- L’illusion de la religion
2- La vérité religieuse
Conclusion

Introduction
Les notions d’amour, de tolérance, de partage et d’entraide ont toujours gouverné le crédo
religieux. Cependant, on constate malheureusement de nos jours certains comportements
violents se réclamant de l’ordre de la religion remettant ainsi en question ces valeurs de paix
tant prônées par la religion.
On est en droit de nous demander dès lors si la violence peut-elle source de violence ? qu’est
ce qui justifierai donc les violences liées à la religion ? la religion n’est-elle pas source de
paix ?
I- DEFINITION
1- La religion
Le mot religion vient du latin religere ou religare qui signifie relier et rassembler. Relier les
hommes aux sacré et les rassembler entre eux. Selon son sens sociologique, la religion est un
ensemble de pratique et de rites communs à une communauté qui y adhère et qui repose, au
sein d’une même société, sur la distinction du sacré et du profane.
De cette définition, deux aspects retiendront notre attention:
*l’attachement à un principe sacré : le sacré suppose et s’oppose au profane.
Toute religion a un caractère sacré se manifestant par le culte et le dévouement à
un principe transcendantal.
* la religion est chose sociale : Le rassemblement des hommes entre eux met en
lumière le fondement social de la religion. Il n’y a pas de religion sans société ni
société sans religion. Bergson écrit en ce sens : « on trouve des sociétés sans arts,
sans science, sans philosophie mais il n’y a jamais une société sans religion ».

2- La violence
La violence consiste en l’emploi excessif, illégal et illégitime de la force pour contraindre un
être. De façon générale, on distingue la violence physique et la violence verbale. La violence
physique porte sur l’intégrité physique du sujet et implique les coups, les blessures allant
même jusqu’à la mort. La violence psychologique ou verbale consiste à utiliser les mots ou à
agir de façon à contrôler quelqu’un ou faire peur, à l’isoler ou à lui ôter sa dignité.
Cependant, la violence peut avoir un aspect légitime et légal. C’est le cas lorsqu’elle est
utilisée par l’Etat pour combattre la violence en société tel le banditisme, le terrorisme.... Max
Weber pense en ce sens que L’Etat détient le monopole de la violence physique légitime.
Pour nombreux penseurs, la violence à une origine instinctive et naturelle. C’est ce que
pensent Hobbes et Freud. Hobbes considère l’homme un loup pour son semblable à l’état de
nature. « L’homme n’est point cet être débonnaire au cœur assoiffé d’amour qui n’attaque que
pour se défendre » nous dit Freud.
Par ailleurs, l’une des pires formes de violence c’est la violence liée à la religion. Elle consiste
à justifier la violence au nom de la religion.
3- La paix
La paix peut désigner un état de stabilité dans les relations qu’entretiennent plusieurs
personnes ou des Etats ; l’absence de guerre, de trouble et de conflits. Elle peut également
désigner un état de tranquillité d’esprit.
II- LA QUESTION DE L’EXISTENCE DE DIEU

1- Les thèses contre l’existence de Dieu


Si la question de l’existence de Dieu a en partie droit d’être posée c’est bien évidemment
parce que l’existence de Dieu apparait impossible à démontrer ; l’expérience de l’absence de
Dieu semble plus évidente que l’expérience de la présence de Dieu. Plusieurs thèses
s’inscrivent dans le sens d’une négation de Dieu.
Pour FEUERBACH, lorsque l’homme parle de Dieu, il parle de lui-même. Dieu est un sorte
d’invention ou de projection opérée par la conscience qui se crée un être infini et l’appelle
Dieu : « l’être infini ou divin est l’essence spirituelle de l’homme, séparée de l’homme et
représenté en tant qu’être indépendant. » écrit-il. Cette position sera soutenue par
FRIEDRICH ENGELS qui écrit : « les êtres supérieurs que notre fantaisie religieuse a en
vue, ne sont que les reflets fantastiques de notre propre être. » Ce qui se donne dans la
religion comme étant Dieu est le reflet gonflé de notre personne ; le divin est l’humain projeté
au-delà. La justice, la sagesse, la vertu, le bien, l’amour, la bonté sont des propriétés humaines
mais puisque l’homme n’arrive pas à l’atteindre, il s’imagine un être capable de l’atteindre.
Chez SIGMUND FREUD c’est dans l’inconscient et plus précisément le fond pulsionnel de
la petite enfance qu’il faut rechercher l’origine de Dieu. Autant un enfant confronté aux
dangers de la vie éprouve le besoin d’être protégé en étant aimé, l’adulte face à l’interminable
dureté de la vie exprime ce besoin et va donc se construire à l’image de l’enfant un être
protecteur ou s’attacher à un être qu’offre déjà la religion : Dieu. « De l’examen
psychanalytique de l’individu, il ressort avec une évidence particulière que le Dieu de
chacun est l’image de son père… » écrit Freud dans Totem et tabou.
L’humanité doit pour Freud abandonner ce stade infantile de la recherche d’une protection
divine et s’armer de courage pour assumer sa propre personnalité.
Les positions n’admettant pas l’existence de Dieu sont dites athées en oppositions au théisme.
2- De l’effectivité de l’existence de Dieu
Plusieurs penseurs théistes nous livrent une représentation ou une conception de Dieu.
De façon générale Dieu est perçu par ces philosophes comme transcendant et extérieur à la
nature.
Dans la république, Platon présente Dieu comme la cause première de toute existence et de
toute connaissance. Dieu est appelé le Bien suprême, ce vers quoi toute l’existence tend.
Chez Aristote, Dieu est le principe moteur c’est-à-dire celui qui rend mobile toutes les
choses. Nous assistons au spectacle d’une nature en mutation et Dieu est le principe qui
ordonne cette mutation. Cette conception de Dieu est partagée par St Thomas d’Aquin. St
Thomas considère Dieu comme la cause efficiente c’est à dire le premier principe qui régit
l’ordre derrière les phénomènes de la nature. Il écrit « il existe bien une cause efficiente
première que tous appellent Dieu »
La difficulté résidant à prouver rationnellement l’existence de Dieu, les philosophes chrétiens
placent la justification de cette existence sur la foi qu’ils n’opposent pas à la raison mais ils
voient une coexistence nécessaire entre la foi et la raison. St Augustin écrit à cet effet « la foi
précède, l’intelligence suit. » Blaise PASCAL dans pensées propose de parier sur
Dieu : « pesons le gain et la perte, en prenant la croix que Dieu est. Estimons ces deux cas :
si vous gagnez, vous gagnez tout ; si vous perdez, vous ne perdez rien. Gagnez donc qu’il
est sans hésiter. »
3- La gnose
Entre athées et théistes une position se démarque : celle des gnoséistes.

III- LES RAPPORTS VIOLENCE RELIGION ET PAIX


1- La tolérance religieuse
La religion a toujours prôné des valeurs cardinales telles que le rassemblement, l’acceptation
de l’autre, l’amour du prochain dans sa différence, la cohésion et le partage. La violence n’a
guère été un crédo religieux mais, à contrario va à l’encontre des valeurs et des préceptes que
les différentes religions prônent. Dans le nouveau testament au verset 31 du douzième
chapitre de l’épitre de St Marc, on peut retenir ces propose de JESUS enseignant à ses
disciples le plus grand commandement qui soit : « Aime ton prochain comme toi-même »;
Dans les saintes écritures coraniques, ce passage du sourate 3 V 148 ne saurait passer
insignifiant : « …Allah aime les bienfaisants. »
Cependant, l’irrationalité va faire de la religion un instrument au service de funeste dessein.
L’impuissance quant à démontrer certains dogmes, l’exclusion du « jugé profane » et la
volonté d’imposer sa vérité religieuse vont peu à peu ouvrir la voie vers un fléau : celui de
l’extrémisme religieux.
2- L’extrémisme religieux et les violences liées à la religion
On parle d’extrémisme religieux en référence aux violences liées à la religion. L’extrémisme
religieux est une intolérance vis-à-vis d’autres croyances se soldant par le rejet violant de
celle-ci. Ce rejet se manifeste sous plusieurs formes tels que les guerres dites saintes, les
expéditions et croisades, et récemment le terrorisme religieux. L’extrémisme religieux est
encore appelé fanatisme religieux. L’extrémisme religieux peut s’expliquer par un
attachement excessif en une vérité. ALAIN, ironisant à propos écrit : « le fanatisme… ce
redoutable amour pour la vérité ! ». SPONVILLE fait remarquer que la vérité du fanatique
se caractérise par le dogmatisme. Ne pouvant donc pas prouver sa vérité, le fanatique
l’exprime et la justifie par la force et par la colère. Partant de ce constat, le fanatisme religieux
pourrait s’expliquer par le caractère dogmatique de la religion.
Aussi plusieurs fanatiques s’inspirent des guerres dites saintes produites par le passé pour
justifier leur intolérance. C’est l’exemple du djihad et des croisades religieuses qui de façon
négative inspirent certains nouveaux fanatiques.
Par ailleurs, la violence religieuse peut avoir une source socio-politique. Cela s’explique par
des discriminations et des exclusions de communautés religieuses généralement minoritaires
(violence contre les minorités chrétiennes et musulmanes en Inde). Ou encore des conflits de
suprématies et d’occupation telle la guerre opposant la Palestine et Israël.
3- De la nécessité d’une rationalisation de la religion
Face à l’extrémisme violent une rationalisation de la religion s’avère d’autant plus nécessaire.
Il ne faut pas essentiellement entendre par rationalisation une tentative de justification
rationnelle de la foi, chose qui à priori apparait dans une certaine dimension absurde, mais il
faut plutôt voir par rationalisation une prise de conscience que la raison doit accompagner la
foi dans la religion afin que la foi ne se résout pas en la pulsion la spontanéité ou la passion,
mais qu’elle soit toujours un sentiment accompagné de réflexion. C’est du moins à cet
exercice que se sont confrontées les philosophies religieuses de la période médiévale avec des
penseurs tels St Augustin et St Thomas D’Aquin et Averroès. Pour Thomas d’Aquin, la
raison devrait être au service de la foi afin de parvenir à une élucidation plus haute de la
parole divine. Averroès de son vrai nom Ibn Ruchd de Cordoue avait insisté sur la nécessité
d’une interprétation rationnelle du St Coran afin de comprendre le sens caché de la parole.
Il serait par ailleurs opportun de considérer que la religion est aussi une recherche de réponses
aux questions qui jusque-là apparaissent comme indéchiffrables aux yeux de la raison. Ainsi
l’orientation religieuse est en fonction de la satisfaction personnelle que chacun trouve à
s’attacher à une quelconque religion qui parvient à apporter des réponses suffisantes aux
questions insolubles. Partant de ce principe la religion repose sur l’arbitraire et le subjectif et
ne saurait se prêter à un quelconque exercice d’hiérarchisation.
V- Religion et vérité
1- L’illusion de la religion
« Je suis autant convaincu de la nocivité des religions que de leur fausseté », écrivait
Russel dans Pourquoi je ne suis pas chrétien. Entre nocivité de la religion et fausseté Russel
ne voit qu’un demi pas. La nocivité de la religion est pour Russel la conséquence même de sa
fausseté, de l’illusion qu’elle sert aux esprit en quête de réconfort. Si Russel voit plutôt dans
la démonstration rationnelle et dans les sciences le chemin royal et le salut vers la vérité, la
religion apparait paradoxalement comme une source d’illusion, une nébuleuse pour l’esprit.
La religion est inventée pour compenser les misères et consoler les angoisses des hommes.
Dans le même registre, KARL MARX définira la religion comme « l’opium du peuple. » la
religion est pour lui une drogue qui vise à endormir le peuple afin d’en faire des sujets passifs
à l’exploitation et aux abus.
Pour FREUD, cela n’est plus un secret de polichinelle que dire que la science a échoué face à
la science, mais la crainte de perdre son influence sur la masse l’empêche de de faire cet
aveu : ≪ c’est exact que je ne peux pas vous donner ce qu’on appelle d’une façon générale
la vérité ; pour cela, il faut vous en tenir à la science… »

2- La vérité religieuse

Conclusion

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