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AGENCES DE SANTÉ PUBLIQUE ET PROGRAMMES

DE TRANSFERTS D’ARGENT : plaider en faveur d’une
plus grande implication
Déterminants sociaux de la santé, document de travail 4

DÉBATS, POLITIQUES ET PRATIQUES, ÉTUDES DE CAS

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Agences de santé publique et

transferts monétaires
Programmes : plaider
en faveur
Une plus grande implication

Organisation Mondiale de la Santé

Genève
2011
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Les séries:

La série de documents de discussion sur les déterminants sociaux de la santé offre un forum pour partager des connaissances sur la façon d'aborder les
déterminants sociaux de la santé afin d'améliorer l'équité en santé. Les articles explorent des thèmes liés aux questions de stratégie, de gouvernance, d’outils et de
renforcement des capacités. Ils visent à examiner les expériences des pays en vue de comprendre les pratiques et les innovations, et à encourager un débat franc
sur les liens entre la santé et l’environnement politique plus large.

Auteurs:

Cet article a été rédigé par Ian Forde, Kumanan Rasanathan et Rüdiger Krech. Ian Forde a rédigé la première version de ce rapport alors qu'il effectuait un volontariat
au Département d'éthique, d'équité, de commerce et de droits de l'homme de l'OMS, à Genève.

Remerciements :
Les auteurs souhaitent reconnaître les discussions importantes avec Anne­Emanuelle Birn, Meena Cabral de Mello, Dan Chisholm, Varatharajan Durairaj, Gauden
Galea, Ted Karpf, Jeremy Lauer, Peter Mertens, Ulysses Panisset et Eugenio Villar Montesinos qui ont contribué au développement de ce papier. De précieux
commentaires sur la première ébauche ont été reçus de Nicole Valentine.
D'autres commentaires ont été reçus lors d'un séminaire du Groupe Innovation, Information, Bases factuelles et Recherche, OMS, Genève.
L'aide à la production éditoriale a été fournie par Katelyn Merritt et Victoria Saint.

Citation suggérée :
Forde I, Rasanathan K, Krech R. Agences de santé publique et programmes de transferts monétaires : plaider en faveur d'une plus grande implication.
Document de discussion sur les déterminants sociaux de la santé 4 (Politiques et pratiques). Genève, OMS, 2011.

Données de catalogage avant publication de la Bibliothèque de l’OMS

Agences de santé publique et programmes de transferts monétaires : plaider en faveur d’une plus grande implication.

(Série de documents de discussion sur les déterminants sociaux de la santé, 4)

1.Facteurs socio­économiques. 2.Soutien financier. 3.Services de santé – économie. 4.Prestation des soins de santé – économie. 5.Programmes gouvernementaux.
6.Pays en développement ­ économie. I. Organisation mondiale de la santé.

ISBN 978 92 4 150307 5 (Classement NLM : WA 525)

© Organisation mondiale de la santé 2011

Tous droits réservés. Les publications de l'Organisation mondiale de la santé sont disponibles sur le site Web de l'OMS (www.who.int) ou peuvent être achetées
auprès de WHO Press, Organisation mondiale de la Santé, 20 Avenue Appia, 1211 Genève 27, Suisse (tél. : +41 22 791 3264). ; fax : +41 22 791 4857 ; e­mail :
bookorders@who.int).

Les demandes d’autorisation de reproduction ou de traduction des publications de l’OMS – que ce soit pour la vente ou pour une distribution non commerciale –
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Les désignations utilisées et la présentation du matériel contenu dans cette publication n'impliquent l'expression d'aucune opinion de la part de l'Organisation
Mondiale de la Santé concernant le statut juridique de tout pays, territoire, ville ou zone ou de ses autorités, ou concernant le délimitation de ses frontières ou limites.
Les lignes pointillées sur les cartes représentent des frontières approximatives pour lesquelles il n’y a peut­être pas encore de consensus total.

La mention d'entreprises spécifiques ou de produits de certains fabricants n'implique pas qu'ils soient approuvés ou recommandés par l'Organisation mondiale de la
santé de préférence à d'autres de nature similaire qui ne sont pas mentionnés. Sauf erreurs et omissions, les noms de produits exclusifs sont distingués par des
initiales majuscules.

Toutes les précautions raisonnables ont été prises par l'Organisation mondiale de la santé pour vérifier les informations contenues dans cette publication.
Cependant, le matériel publié est distribué sans garantie d'aucune sorte, expresse ou implicite. La responsabilité de l'interprétation et de l'utilisation du matériel
incombe au lecteur. En aucun cas l’Organisation Mondiale de la Santé ne pourra être tenue responsable des dommages résultant de son utilisation.

Imprimé par les Services de production de documents de l'OMS, Genève, Suisse

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AGENCES DE SANTÉ PUBLIQUE ET PROGRAMMES DE TRANSFERTS MONÉTAIRES : PLAIDOYER POUR UNE PLUS GRANDE IMPLICATION

Contenu
Résumé exécutif 3

introduction 5

Méthodes 5

Partie I : Définir et expliquer les schémas de transfert d'argent 7

Que sont les transferts d’argent ? 7

Contexte historique 7

Comment les transferts monétaires peuvent­ils améliorer la santé et le bien­être ? 8

Comparaison avec les transferts en nature 9

Résumé 9

Partie II : plaider en faveur d’une plus grande implication de la santé publique 11

Investir dans les transferts monétaires génère des bénéfices évidents pour la santé 11

Résultats sur la santé 11

Déterminants sociaux de la santé 13

Effets négatifs associés aux programmes de transferts monétaires 16

Rentabilité 16

Les programmes de transferts monétaires ont un impact considérable sur les systèmes de santé 16

Résumé 18

Les programmes continuent d’évoluer et peuvent bénéficier de l’expertise du secteur de la santé 18

Conditionnalité 18

Ciblage 21

Relation avec d'autres politiques de protection sociale 22

Résumé 22

Partie III : formuler des recomMandations pour une plus grande implication en matière de santé publique 23

Identifier et atténuer les risques d’une plus grande implication 23

Identifier les opportunités grâce aux initiatives actuelles du secteur de la santé 24

Recommandations 25

conclusion 27

ANNEXES 29

Annexe 1 : stratégie de recherche dans la revue de la littérature 29

Annexe 2 : cartographie du système 31

Annexe 3 : programmes de transferts monétaires sélectionnés 32

les références 33

1
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AGENCES DE SANTÉ PUBLIQUE ET PROGRAMMES DE TRANSFERTS MONÉTAIRES : PLAIDOYER POUR UNE PLUS GRANDE IMPLICATION

Résumé exécutif

T
Ce rapport examine les arguments en faveur d'une plus grande implication des agences de santé publique dans les programmes
de transferts monétaires, une forme d'assistance sociale. Il cherche à identifier les opportunités, les obstacles et les actions
cela pourrait soutenir une plus grande implication.

Le problème se pose parce que les programmes de transferts monétaires constituent une forme d’assistance sociale de plus en plus
courante dans le monde. L’amélioration de la santé est un objectif explicite de ces programmes, mais jusqu’à présent, la communauté de
la santé publique a été en grande partie des observateurs passifs plutôt que des participants actifs.

La première partie du rapport décrit les programmes, les situe dans un contexte historique et examine les mécanismes par lesquels ils
pourraient affecter les résultats en matière de santé. Il conclut qu’il existe de bonnes raisons théoriques pour lesquelles les transferts
monétaires pourraient améliorer la santé.

La deuxième partie du rapport examine de manière critique les éléments de preuve entourant les programmes de transferts monétaires. Il
révèle que les transferts monétaires ont un impact bénéfique sur toute une série de résultats en matière de santé et sur des déterminants
plus larges de la santé. En outre, l’étude révèle que les transferts monétaires ont des impacts potentiellement significatifs sur l’accès aux
systèmes de santé et que le secteur de la santé est bien placé pour apporter son aide sur certains aspects de la conception et de la mise
en œuvre des programmes. Ensemble, ces éléments constituent un argument convaincant selon lequel les agences de santé publique
devraient développer un engagement plus substantiel dans les programmes de transferts monétaires.

La troisième partie du rapport cherche à identifier les opportunités, obstacles et actions concrets pour une plus grande implication dans ces
programmes. Il recommande que les agences de santé publique contribuent à promouvoir les programmes de transferts monétaires comme
une considération prioritaire dans les plans nationaux de politique sociale et formule d'autres recommandations spécifiques pour l'action
des agences de santé publique nationales et internationales.

3
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introduction
T
L'objectif de cet article est d'examiner
dans quelle mesure les transferts monétaires (CT)
programmes destinés aux ménages à faible revenu
contribuer aux objectifs de santé publique et plaider
pour une plus grande implication, le cas échéant, des agences
de santé publique dans la conception et le fonctionnement des
programmes de CT. Cette question est à la fois d’actualité et
importante : les transferts monétaires attirent de plus en plus
l’attention des décideurs politiques et des bailleurs de fonds,
en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.
La plupart des programmes de CT appartiennent,
intellectuellement et opérationnellement, à des économistes
travaillant en dehors du secteur de la santé, par exemple dans
les secteurs du développement, de la protection sociale et du
travail. Bien que l’amélioration de la santé soit un objectif
explicite de presque tous les programmes et qu’elle dépende
fortement du système de santé pour atteindre les objectifs du
programme, le secteur de la santé s’est jusqu’à présent peu
engagé de manière substantielle dans le fonctionnement ou la
conception des programmes de CT. Le moment est venu de
réévaluer si ce relatif manque d'engagement est souhaitable
ou approprié, tant du point de vue du secteur de la santé que
du point de vue des régimes et de leurs bénéficiaires.
Les « agences de santé publique » ou « objectifs de santé
publique » sont définis au sens large pour inclure tous ceux qui
travaillent, s'intéressent ou sont pertinents pour la planification,
la prestation, la recherche et l'évaluation des services de santé,
que ce soit au niveau des systèmes ou au niveau des systèmes.
point de contact des patients. Ces termes sont utilisés pour
véhiculer une notion délibérément générale du « secteur de la
santé », avec laquelle ils sont utilisés de manière interchangeable.
AGENCES DE SANTÉ PUBLIQUE ET PROGRAMMES DE TRANSFERTS MONÉTAIRES : PLAIDOYER POUR UNE PLUS GRANDE IMPLICATION
La première partie du document définit les programmes de
transferts monétaires, les situe dans leur contexte et examine
les mécanismes par lesquels ils garantissent des gains en
matière de santé et de bien­être. La deuxième partie plaide en
faveur d’une plus grande participation de la santé publique, en
examinant de manière critique les données probantes
concernant leur impact sur la santé et les systèmes de santé.
Les questions de conception et de mise en œuvre sont
examinées, en accordant une attention particulière aux
questions de conditionnalité, de ciblage et d’adéquation avec
d’autres politiques sociales. La troisième partie du document
recommande des rôles concrets que les agences de santé
publique pourraient adopter en matière de programmes de CT.
Il examine certains risques institutionnels posés par la
participation et les opportunités présentées par les initiatives actuelles du secteur de la santé.
Méthodes
Une revue de la littérature sur les programmes de TC a été
entreprise. Il existe des revues systématiques de la littérature
sur les programmes de CT. L'objectif n'était pas de les répéter,
mais plutôt de comprendre comment les programmes de CT
ont évolué et fonctionnent actuellement, de rassembler des
preuves de leur impact sur la santé et les déterminants sociaux
de la santé, et d'identifier les domaines dans lesquels une
discussion critique sur leur évolution et leur fonctionnement, ou
les preuves empiriques base, dis peu.
La stratégie de recherche est donnée en annexe 1.
En outre, des informations et des avis professionnels ont été
demandés auprès d'experts et d'autres parties intéressées,
comme indiqué dans les remerciements.
5
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AGENCES DE SANTÉ PUBLIQUE ET PROGRAMMES DE TRANSFERTS MONÉTAIRES : PLAIDOYER POUR UNE PLUS GRANDE IMPLICATION

Première partie : définir et expliquer les

programmes de transferts monétaires

Que sont les transferts d’argent ?
sommes d'argent versées aux ménages
et les individus par le gouvernement ou
Les transferts d’ argent
agences non sont réguliers et prévisibles
gouvernementales. Les
pensions, les allocations familiales, les prestations
d'invalidité et les allocations régulières aux ménages
sont les types de transferts les plus courants et
peuvent être universellement disponibles ou ciblés
sur les ménages les plus pauvres. Certains
transferts d'argent sont conditionnés au respect par
le bénéficiaire de certaines exigences
comportementales, généralement spécifiées par l'agence
De tels « transferts monétaires conditionnels » soulèvent des des lacunes institutionnelles typiques des interactions
défis théoriques et pragmatiques particuliers, abordés en
détail plus loin, tout comme les questions soulevées par le ciblage.
le démantèlement des services publics et leur remplacement
par des services privés segmentés (souvent payants) ont
eu lieu. Draibe et Riesco parlent de l’émergence d’une
nouvelle stratégie de développement, qui repositionne
l’État en tant qu’acteur de premier plan et renouvelle son
engagement envers les pauvres urbains et les paysans
ruraux.1 Les modèles de protection sociale dans les pays
en développement ressemblent désormais plus
qu’auparavant aux modèles européens. De plus en plus,
ils se caractérisent par des niveaux d'assurance sociale
plus élevés et par l'accent mis sur les normes minimales
et sur la sécurité plutôt que sur l'assistance sociale comme option de dernier recours.
Cela a coïncidé avec le désir de favoriser plus
qui distribue
directement les fonds.
le capital humain et de corriger certaines
antérieures avec les ménages à faible revenu.2

Ce document ne prend pas en compte les transferts monétaires

effectués dans des situations d'urgence ou de secours en cas de
catastrophe, les fonds envoyés chez eux par les membres de la
famille vivant à l'étranger ou les incitations financières offertes pour
se conformer à des comportements de santé discrets tels que
« Les transferts monétaires (CT) sont des
l'observance d'un traitement ou la perte de poids.
sommes d'argent régulières et prévisibles
versées aux ménages et aux individus, comme
Contexte historique les pensions ou les allocations familiales.
Ils sont bien implantés dans de nombreux
Historiquement, les transferts monétaires ont peu occupé une
pays à revenu élevé.
place dans la politique des pays à revenu faible ou intermédiaire.
Les gouvernements et les donateurs préféraient
généralement les interventions du côté de l’offre (abordant
la qualité et l’accessibilité des écoles, des hôpitaux ou
d’autres services publics) ou les transferts en nature de Une partie de ce changement comprenait l’expérimentation de
biens ou de nourriture. Cela contraste fortement avec les programmes CT. La politique consistant à essayer des
pays à revenu élevé, où les transferts, tels que les programmes d’aide sociale conditionnelle est née en réponse
aux profondes
allocations familiales universelles et les pensions publiques, constituent récessions
souvent la norme.économiques observées en
Amérique latine dans les années 1980, intensifiées par les
Depuis l’effondrement économique de la fin des crises mexicaine et asiatique de 1995 et 1997. Les municipalités
années 1990, l’abandon du consensus néolibéral du Brésil ont commencé à expérimenter l’aide sociale conditionnelle en 1995 ;3
de Washington des années 1980, caractérisé par
7
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Progresa* , le premier programme national de CT conditionnel, a Deuxièmement, les transferts de ressources peuvent promouvoir
débuté au Mexique en 1997 et a servi de prototype à des programmes des normes sociales positives. On sait que les transferts accordés

qui se sont rapidement reproduits en Amérique latine, en Jamaïque, aux femmes accroissent leur statut et leur estime de soi, comme le

au Kenya, en Macédoine, au Pakistan, en Afrique du Sud, en Turquie
et ailleurs.4
Plus récemment, des programmes conditionnels de CT ont été
développés pour les contextes à revenus élevés tels que la ville de
New York5 et sont susceptibles de devenir plus répandus à l'avenir.
montre par exemple l'évolution du pouvoir de décision au sein du
ménage4 . En outre, ces ressources sont plus susceptibles d’être
consacrées à la scolarisation des enfants et à une alimentation
nutritive que si elles étaient transférées aux hommes.4,7 L’OCDE
note également que les transferts, parallèlement à d’autres éléments

Par exemple, le Royaume­Uni a également annoncé un projet pilote6. de protection sociale, peuvent contribuer à renforcer la cohésion
sociale et le sentiment de citoyenneté. 7

Il existe un certain nombre d’arguments théoriques expliquant

pourquoi les transferts monétaires aux ménages à faible revenu Troisièmement, les transferts peuvent soutenir le développement du
constituent une bonne option politique pour garantir les objectifs de capital humain en encourageant une plus grande utilisation des
bien­être et de développement. Ceux­ci sont présentés dans la section suivante.
services publics s'ils sont accompagnés d'informations sur les
L’Annexe 3 illustre le contenu politique spécifique d’un certain bonnes manières d'investir la ressource supplémentaire (parfois
nombre de différents programmes de TC.

Comment les transferts monétaires

peuvent­ils améliorer la santé et le bien­être ?
« Donner régulièrement de l’argent aux
Les transferts monétaires visent à aider les communautés à faible ménages pauvres peut potentiellement contribuer
revenu à gérer les risques et la vulnérabilité et à contribuer à une de manière significative à plusieurs objectifs du
croissance économique favorisant les plus démunis. Plusieurs
secteur de la santé, notamment en ce
mécanismes pourraient y parvenir. Premièrement, l’aversion au
qui concerne les soins primaires, la santé
risque des ménages à faible revenu est bien connue. En raison de
maternelle et infantile et l’équité en matière de santé. »
la rareté des ressources, ces ménages choisissent rationnellement
de minimiser, lorsque cela est possible, leur exposition aux risques
environnementaux, économiques et sociaux. Toutefois, cela implique
souvent qu’ils renoncent à des opportunités économiquement plus
rentables.
appelé « marketing social ») ou, comme mentionné ci­dessus, par
La plantation de cultures fiables mais à faible rendement en est un exemple. des conditions qui précisent les actions que le bénéficiaire doit
L’Organisation de coopération et de développement économiques respecter pour recevoir le transfert. Il s’agit le plus souvent de
(OCDE) qualifie cette gestion des risques nécessairement l’inscription dans l’enseignement primaire et secondaire, de
dysfonctionnelle de « frein majeur au développement humain et l’achèvement des calendriers de vaccination primaire et du respect
économique »7. des programmes de soins prénatals et de bonne santé des enfants.
En outre, l’expérience des chocs économiques oblige souvent les
ménages pauvres à prendre des décisions qui satisfont leurs besoins
immédiats de survie aux dépens de leurs revenus futurs. Des Tous ces mécanismes peuvent se traduire par des gains de santé

exemples de telles décisions incluent la vente de terres et de bétail,
ou le retrait d’enfants de l’école ; ceux­ci peuvent affaiblir de manière
permanente et irréversible la capacité du ménage à prospérer. Les
transferts de ressources peuvent atténuer certaines des contraintes
auxquelles les ménages sont confrontés en matière de gestion des
risques et leur permettre de gérer plus efficacement la réponse aux
chocs.
à court et à long terme, comme le montre l'annexe 2, une
représentation schématique des mécanismes et des effets du CT.
Il est donc évident que le transfert de ressources directement aux
pauvres a le potentiel de contribuer de manière significative à
plusieurs priorités de santé publique et de s’aligner sur celles­ci,
notamment en matière de soins primaires, de santé maternelle et
infantile et d’équité en santé.

*
Progresa a été rebaptisée Oportunidades en 2002.
Par souci de cohérence entre les données présentées
dans ce document de travail, celui­ci est appelé
Progresa.
8
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AGENCES DE SANTÉ PUBLIQUE ET PROGRAMMES DE TRANSFERTS MONÉTAIRES : PLAIDOYER POUR UNE PLUS GRANDE IMPLICATION

Comparaison avec les transferts Résumé

en nature
Même si les transferts monétaires ont jusqu’à présent été une option
politique impopulaire (peut­être en raison d’une vision péjorative selon
laquelle il serait imprudent de laisser aux bénéficiaires de l’aide sociale
une liberté totale dans leurs choix de consommation), il existe plusieurs
raisons pour lesquelles les transferts monétaires pourraient être préférés
aux transferts de biens en nature. ou de la nourriture. De toute évidence,
l’argent liquide permet à son bénéficiaire de décider de la meilleure
façon de consommer et d’investir, avec la dignité concomitante que cela
implique. L’argent liquide est plus facilement distribué et collecté que
les biens volumineux, et il est prouvé qu’il n’est pas plus sujet aux pertes
Les transferts monétaires sont des sommes d’argent régulières et
prévisibles versées aux ménages, le plus souvent les plus démunis. On
pourrait s’attendre à ce qu’ils améliorent les résultats en matière de
santé grâce à plusieurs mécanismes, notamment en permettant aux
bénéficiaires de mieux gérer les risques, en contribuant à la croissance
économique, en renforçant la cohésion sociale et en soutenant le
développement du capital humain grâce à une plus grande utilisation
des services de santé et d’éducation.
La section suivante examine les données probantes permettant de déterminer

dues à la corruption ou au vol de rue que les transferts de marchandises.8 si les programmes de TC atteignent ces objectifs.
L’argent liquide est également susceptible de stimuler les marchés
locaux, plutôt que de les supprimer comme le feraient les transferts en
nature. , et ont des effets multiplicateurs dans l’ensemble de l’économie
locale.

Mais il faut également noter un certain nombre de préoccupations.

Si une politique a un objectif particulier, accroître les soins préventifs ou
améliorer la nutrition par exemple, cet objectif peut être atteint de
manière moins fiable par des transferts monétaires que par des
transferts de suppléments ou de bons.
Les transferts monétaires peuvent être plus difficiles à cibler, car ils
sont susceptibles d’être plus attrayants pour les riches que les transferts
en nature, et peuvent être doublement régressifs s’ils créent une
poussée inflationniste sur les marchés locaux.
Il ne faut pas non plus perdre de vue les préoccupations liées aux
dépenses inappropriées, au détournement criminel ou à la réticence à
distribuer de l’argent, fondée sur des valeurs institutionnelles, comme
indiqué ci­dessus.

9
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Partie II : plaider en faveur
d’une plus grande participation
de la santé publique
Étant donné que l'amélioration de la santé
est un objectif explicite de tous les programmes de
CT, la « propriété » intellectuelle et opérationnelle
Malgré des programmes a jusqu'à présent été dominée par
des économistes au­delà du secteur de la santé. Il semble que
la communauté de la santé publique n’ait pas réussi à
s’intéresser de manière substantielle aux opportunités et aux
problèmes soulevés par les programmes de CT. Par exemple,
sur plus de 400 documents référencés dans une récente
analyse des données probantes sur les programmes d’EC
conditionnelle, seuls 15 provenaient d’institutions et de revues
Il existe
de santé publique, médicales ou nutritionnelles.4 Plusieurs raisons peuvent
Premièrement, les praticiens de la santé peuvent considérer les
transferts monétaires comme avant tout un outil de réduction de la
pauvreté, donc périphérique à leur expertise et à leur préoccupation
principale et qu’il vaut mieux laisser à d’autres agences. Cela est
probablement lié à la domination continue du modèle biomédical de
la santé et de la maladie dans la pratique de la santé publique.
Deuxièmement, une certaine nervosité peut être ressentie à l’égard
de la participation à des programmes qui, dans certains cas,
préconisent la conditionnalité et qui, dans la plupart des cas, portent
une forte image politique. Enfin, il se peut simplement que l’idée de
distribuer de l’argent aux pauvres, plutôt que de distribuer de l’argent
aux pauvres, plutôt que quelque chose qui soit davantage sous le
% (p < 0,05). <0,01), moins probable.10 L’analyse des sous­
contrôle des planificateurs et des bureaucrates, suscite simplement du dégoût.8
Néanmoins, il existe au moins trois bonnes raisons pour
lesquelles la communauté de la santé publique devrait
s'impliquer davantage dans les
programmes de CT : 1 les données montrent qu'ils génèrent
des bénéfices évidents
pour la santé ; 2 Les programmes de CT ont des impacts
significatifs sur les systèmes de santé ;
3 Le secteur de la santé possède une expertise particulière
qui pourrait bénéficier aux programmes de CT à mesure
qu'ils continuent d'évoluer.
AGENCES DE SANTÉ PUBLIQUE ET PROGRAMMES DE TRANSFERTS MONÉTAIRES : PLAIDOYER POUR UNE PLUS GRANDE IMPLICATION
Investir dans les transferts monétaires
génère des bénéfices évidents pour la santé
Le résumé suivant rassemble certaines des
conclusions des évaluations des programmes nationaux d’EC.
Lorsqu’il existe des preuves, une référence particulière
est faite aux effets distributifs et d’équité.
Résultats sur la santé
Mortalité maternelle et infantile
peu d’estimations
expliquer cela. des résultats à long
terme tels que la mortalité. L'analyse des statistiques
nationales de routine du Mexique suggère
cependant une réduction de 11 % de la mortalité
maternelle et de 2 % de la mortalité infantile dans
les communautés participant9 à Progresa.
Morbidité infantile et adulte
Les nourrissons participant à Progresa étaient moins
susceptibles que les témoins de souffrir d'une maladie
respiratoire aiguë ou d'une diarrhée : les nouveau­nés étaient
25,3 % (p < 0,05) moins susceptibles d'être signalés malades
au cours du mois précédent et les enfants de 0 à 3 ans, 22,3
groupes a révélé que les bénéfices étaient limités au tiers le
plus pauvre en matière de maladies diarrhéiques.11 Les
enfants plus âgés présentaient une incidence de maladie 12
% inférieure.12 Les effets n’étaient visibles que lorsque
l’enfant recevait des prestations depuis au moins douze mois.
Des analyses secondaires réalisées par un autre auteur ont
révélé une augmentation du taux de maladies respiratoires
chez les enfants « traités » après deux ans.11 Cette morbidité
autodéclarée peut cependant refléter une plus grande conscience des symptômes.
11
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Bien que tous les programmes d’EC intègrent un élément d’évaluation, la base de données probantes
provient de manière disproportionnée du Mexique. Progresa a randomisé certaines communautés
pour bénéficier du programme en 1998 et d'autres un an plus tard. Des enquêtes détaillées
auprès d'environ 80 000 individus dans 14 500 ménages ont été menées au départ, puis tous les six
mois pendant deux ans ; les taux d’attrition étaient faibles. Les analyses incluaient des
protocoles en intention de traiter et, malgré la randomisation, estimaient des « doubles différences ».
Ceux­ci contrôlent les différences de base et les tendances séculaires qui auraient pu coïncider avec le
programme. Des modèles randomisés ont également été mis en œuvre au Nicaragua, en Équateur et
au Honduras, avec des groupes « témoins » destinés à recevoir l'intervention après un délai
prédéterminé.

Lorsque la randomisation n'était pas réalisable, diverses techniques économétriques ont été utilisées
pour estimer les différences entre les groupes d'intervention et les groupes témoins, telles
que l'appariement des scores de propension en Colombie et en Afrique du Sud et l'analyse de
discontinuité de régression en Jamaïque. L'évaluation Kalomo en Zambie ne dispose pas d'un groupe témoin.
La plupart des pays ont fait appel à des agences non gouvernementales pour évaluer leurs
programmes ; relativement peu de travaux sont publiés dans des ouvrages évalués par des pairs,
ce qui complique l'évaluation objective pour certains commentateurs.

Des effets ont également été observés dans les groupes plus âgés, Les bénéficiaires randomisés de CT en Ouganda ont démontré une
même si l'intervention était axée sur les enfants. meilleure observance du traitement antirétroviral que les témoins,
Les adultes âgés de 18 à 50 ans ont enregistré 19 % de jours de en partie grâce à la prise en charge des frais de déplacement vers
difficulté en moins dus à la maladie et une augmentation de 7,5 % les établissements cliniques.19

de la distance qu'ils ont pu parcourir sans fatigue (aucune valeur p

n'est donnée). Aucun effet n’a été observé chez les personnes
âgées de 6 à 17 ans, ce qui, selon les auteurs, « n’est pas
surprenant puisqu’il s’agit généralement d’un groupe en bonne
santé au départ ».13
Dans Familias en Acción en Colombie, des diminutions significatives
de l'incidence des maladies diarrhéiques récentes ont été signalées
Anémie infantile
L'évaluation Progresa a révélé une différence significative
dans le taux d'hémoglobine moyen (11,12 contre 10,75 g/dL,
p = 0,01) et les taux d'anémie (44,3 % contre 54,9 %, p =
0,03) entre les groupes de traitement et les groupes témoins
après un an. Lors du deuxième suivi, alors que les
communautés « témoins » avaient bénéficié de l'intervention

chez les enfants de moins de 2 ans (réduction de 27 %, p < 0,05)
et chez les enfants de 2 à 4 ans (réduction de 16 %, p < 0,05). ),
bien qu'aucun effet significatif n'ait été observé chez les enfants
plus âgés ou pour les maladies respiratoires dans n'importe quel
groupe d'âge après un an.14,15 Aucun effet n'a été observé dans
le programme PATH de la Jamaïque après un an.16
Les pensions et autres transferts monétaires non conditionnels en
Afrique subsaharienne ont été suggérés comme d'importants
moyens d'atténuer le fardeau du VIH/SIDA dans la région. À Zomba,
au Malawi, les transferts monétaires aux adolescentes ont été
associés à une réduction de 60 % du risque d'infection par le VIH
chez les bénéficiaires, sur une prévalence de fond de 22 %.17 Les
depuis un an, les différences entre les groupes n'étaient plus
apparentes, soulignant l'impact rapide du programme. La
prévalence de l’anémie reste cependant élevée.
Aucun impact sur les taux d'anémie n'a été observé dans le
programme du Nicaragua pour les enfants âgés de 6 à 60
mois : la prévalence était d'environ 33 % dans les groupes
de traitement et de contrôle après deux ans.20 Le programme
nicaraguayen n'offre pas de nourriture ou de suppléments
nutritionnels ; les transferts consistent uniquement en espèces
et en séances de formation. Cela peut expliquer l’absence
d’effet sur la prévalence de l’anémie. Aucun impact n’a été
constaté dans le cadre du programme colombien.15

auteurs de l'étude suggèrent que divers mécanismes sous­tendent

leurs conclusions, notamment une réduction du risque d'infection
par le VIH. le mariage précoce et les relations sexuelles
transactionnelles, l'amélioration de la nutrition et du recours aux
soins de santé et, notamment, l'augmentation de la fréquentation
scolaire permise par les transferts monétaires.18 Dans une
population déjà touchée par le VIH,
12
Croissance de l'enfance
L'évaluation Progresa a révélé une amélioration de la taille
moyenne pour l'âge après deux ans de suivi, équivalente à
une croissance supplémentaire de 1,016 cm/an (ou un
sixième de croissance moyenne supplémentaire par an)
pour les enfants de 12 à 36 mois. .12 Le programme n'a pas
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les déficits de taille parfaitement corrigés et le retard de croissance
sont restés répandus. Néanmoins, Behrman et Hoddinot estiment
qu'un centimètre de croissance supplémentaire se traduit
potentiellement par une augmentation de 2,9 % des revenus des
adultes.21 Ces résultats n'étaient pas robustes si une analyse en
intention de traiter était utilisée. Au Nicaragua, les taux de retard
de croissance ont diminué à la fois dans les groupes de traitement
et dans les groupes témoins, de 5,3 % de plus dans les
communautés de traitement (la « double différence » ; p<0,1 %).
Aucune différence significative n’a été observée en ce qui
concerne l’émaciation, mais le score poids/âge (indicatif d’une
malnutrition chronique) présentait une double différence de 6,0 %
en faveur du programme (p<0,05).20 Seul un léger effet a été
observé dans Colombie chez les enfants de moins de 24 mois,
qui ont montré une probabilité réduite de 6,9 % de souffrir de
malnutrition chronique après un an, sans effet observé chez les
enfants plus âgés.14,15 Les améliorations de la croissance n'ont
pas été reproduites par les évaluations au Honduras22 ou au
Brésil, ni au Brésil. le programme de transfert inconditionnel en
Équateur4 après deux ans.
L'allocation de revenu de base de la Namibie a été associée à
une réduction de la prévalence des enfants souffrant d'insuffisance
pondérale de 42 % à 10 %23 et la participation à l'allocation de
pension alimentaire pour enfants de l'Afrique du Sud a été
associée à des gains de taille adulte de 3,5 cm chez les garçons.24
Connaissance des soins de santé
Un suivi de dix ans des participants à Progresa a montré une
meilleure connaissance des facteurs de risque liés au mode de
vie, notamment le tabagisme, l'alcool, la santé sexuelle et la
planification familiale, ainsi qu'une réduction des taux de tabagisme.25
Déterminants sociaux de la santé
Pauvreté et équité
Les transferts monétaires réduisent la pauvreté et peuvent
contribuer à une plus grande équité patrimoniale. Par exemple,
l'allocation de revenu de base en Namibie a été associée à une
forte baisse du nombre de résidents en dessous du seuil de
pauvreté alimentaire, de 76 % à 37 % en un an.23 En Afrique
du Sud, l'allocation de pension alimentaire pour enfants a réduit
l'écart de pauvreté de 47 %26 et un régime de retraite non
contributif ont réduit la probabilité de pauvreté de 12,5 %27.
De même, une étude approfondie des transferts monétaires
conditionnels réalisée par la Banque mondiale a révélé que, à
quelques exceptions près, les transferts monétaires conditionnels
sont également fortement progressifs.4 Quelle que soit la
mesure utilisée, Progresa a eu un impact significatif sur la
réduction de la pauvreté au cours de ses deux premières
années d'activité : effectif a diminué de 17 %, l'écart de pauvreté
de 36 % et la gravité de la pauvreté de 46 %.12 En outre, les
nourrissons les plus pauvres du programme ont consommé le
plus de papilla, un supplément nutritionnel quotidien inclus
AGENCES DE SANTÉ PUBLIQUE ET PROGRAMMES DE TRANSFERTS MONÉTAIRES : PLAIDOYER POUR UNE PLUS GRANDE IMPLICATION
dans le cadre du programme, et ont gagné le plus de hauteur
(si un chef de famille autochtone ou le fait de bénéficier d'un
autre programme d'assistance sociale sont considérés comme
des indicateurs de pauvreté).28,21 Ce résultat n'est cependant
pas confirmé par les travaux de Bando29 et il n’y avait pas
d’association significative pour de nombreux autres indicateurs
de pauvreté. En Équateur30 et au Nicaragua31, des tendances
progressives en termes de situation socio­économique ont été
observées en ce qui concerne la scolarisation, l’achèvement et
les examens de santé du primaire.
Coady, après avoir examiné plusieurs programmes conditionnels
de CT, a conclu que 81 % des prestations vont aux 40 % des
familles les plus pauvres.32 Le programme PATH de la
Jamaïque fournit un exemple d'analyse plus détaillée : le
programme atteint 20 % des pauvres ; la moitié de l’objectif
visé. Parmi tous les bénéficiaires, 59 % sont pauvres et 27 %
extrêmement pauvres. Toutefois, 6 % des bénéficiaires
appartiennent aux deux quintiles de richesse les plus élevés.16
« Des groupes de discussion en Colombie
et au Mexique ont rapporté que les femmes
avaient acquis un rôle plus important et
disposaient de plus de libertés grâce aux
programmes de transferts monétaires. »
Soares a estimé l'impact des programmes conditionnels de
transfert monétaire sur les coefficients de Gini du Mexique, du
Brésil et du Chili33 et a constaté que les trois programmes sont
bien ciblés sur les individus les plus pauvres et qu'en moyenne,
environ 60 % des ressources conditionnelles de transfert
monétaire vont aux 20 % les plus pauvres. de la population.
Bien que les montants transférés par les régimes soient minimes
par rapport aux transferts traditionnels de protection sociale
(environ 0,01 % du revenu total au Chili ; 0,5 % au Mexique et
au Brésil), les régimes représentaient 21 % de la réduction des
inégalités observée au Brésil et au Mexique et 15 % observé au
Chili entre le milieu des années 1990 et le milieu des années
2000. Bien qu’il s’agisse d’améliorations substantielles, les
auteurs ont conclu que la plupart des inégalités découlent des
différences dans les revenus du travail et de la sécurité sociale
et qu’une plus grande attention devrait être accordée aux
politiques dans ces domaines pour résoudre ce problème de
manière adéquate.
13
Machine Translated by Google

El Salvador : Red Solidaria

Le programme de transfert monétaire conditionnel d'El Salvador se distingue par le fait qu'il associe l'accent mis sur le
renforcement de la cohésion sociale à travers des actions de lutte contre la pauvreté, avec l'accent traditionnel mis
sur la coresponsabilité et la conditionnalité des transferts monétaires conditionnels.

Red Solidaria comprend trois volets : un transfert monétaire conditionnel aux mères des
ménages pauvres ; des investissements dans les services de santé, d'éducation et de nutrition pour
améliorer la gamme, la qualité et l'accessibilité des services de base pour les ménages ruraux
pauvres, avec un accent particulier sur la connexion de toutes les installations rurales aux réseaux
d'électricité, d'eau et d'assainissement ; et des microcrédits pour aider les ménages ruraux pauvres
à accroître, diversifier et maintenir leur capacité de production. Les communautés locales ont la
possibilité de déterminer leurs propres besoins en matière d'infrastructure et de développement. Ils sont
également censés participer directement à l’amélioration de l’environnement physique local.

http://www.redsolidaria.gob.sv/

Productivité économique des dépenses supplémentaires ont été consacrées aux fruits, aux
Une étude récente de Save the Children portant sur 16 programmes légumes et aux produits d'origine animale. L'acquisition calorique
conclut que les transferts monétaires ne provoquent pas de lassitude médiane était globalement plus élevée d'environ 8 %.40 De même,
ou de dépendance, comme le craignaient certains commentateurs : en Colombie, Familias a été associée à une augmentation de 15 %

à Kalomo, en Zambie, les bénéficiaires des transferts ont continué à
s'engager sur les marchés agricoles locaux et ont pu négocier plus
efficacement. 34 De même, les ménages retraités d'Afrique du Sud
s'engageaient plus souvent sur le marché du travail, dans la mesure
où les grands­parents s'occupaient des enfants permettaient à
d'autres adultes de chercher du travail.34 En général, les données
montrent que les bénéficiaires de transferts font plus d'efforts pour
trouver du travail et le font plus souvent. avec succès.7
Les programmes de transferts monétaires favorisent également l’entrepreneuriat.
Dans le Maharashtra, en Inde, les transferts ont permis aux
agriculteurs de planter des cultures plus risquées mais plus
productives.8 Au Mexique, les bénéficiaires de Progresa ont
généralement investi 12 % de leur transfert, obtenant en moyenne un
rendement de 17,5 % – un rendement encore plus élevé pour les
femmes.9 Être bénéficiaire d'argent Les transferts de fonds
de la consommation des ménages, principalement due à la nourriture,
aux vêtements et aux chaussures pour enfants. La consommation
d'alcool et de tabac est restée constante.41 Au Nicaragua, une baisse
des prix du café a été constatée pendant le fonctionnement du Red
de Proteccion Social.
Les communautés témoins ont affiché une forte baisse de la
consommation de leurs ménages ; cependant, aucun changement
n'a été observé pour les communautés de traitement, ce qui implique
un effet protecteur du programme.20 Les ménages de traitement ont
modifié leurs habitudes de consommation pour dépenser davantage
en viande, fruits et légumes et moins en céréales, pommes de terre
et pain (p < 0,01). Des améliorations similaires en matière de qualité
alimentaire et de dépenses en vêtements et en savon pour enfants
ont été associées à la mise en œuvre de transferts non conditionnels
à Meket, en Éthiopie34 et à Kalomo, en Zambie.42

débloquent l’accès à des crédits supplémentaires, puisque les Éducation

emprunteurs peuvent justifier d’un revenu régulier en garantie.7 Tous les programmes de CT sont associés à une augmentation de la

scolarisation, en particulier dans l'enseignement secondaire. Dans le

Ces effets permettent aux économies locales d’en bénéficier plus cadre de la Bolsa Familia au Brésil, qui couvre les enfants jusqu'à 15

largement. À Kalomo, par exemple, les bénéficiaires du CT ont utilisé
les transferts pour employer d'autres personnes.8,35 DOWA du Malawi
On estime que le programme de transfert a généré deux à trois fois
le montant transféré grâce à l’augmentation de la production et de la
valeur du produit36 et des effets multiplicateurs similaires ont été
observés en Namibie37, en Éthiopie38 et au Paraguay.39
Dépenses des ménages
Au Mexique, Progresa a été associé à des dépenses alimentaires
médianes 11 % plus élevées dans les ménages traités ; la qualité et
la quantité du régime alimentaire ont augmenté et la plupart
14
ans, les participants étaient 20 % moins susceptibles que les témoins
de s'absenter d'une journée d'école et 63 % moins susceptibles
d'abandonner l'école.43 Au Mexique, le taux de scolarisation dans le
primaire dépassait déjà 90 % et Progresa a eu peu d’impact dans ce
groupe d’âge. La scolarisation dans le secondaire était pire (67 %
pour les filles et 73 % pour les garçons) et des augmentations plus
importantes ont été observées dans ce groupe d'âge (d'environ 8 %
et 5 % respectivement). Le programme a mieux réussi à maintenir
les enfants à l’école qu’à encourager ceux qui avaient quitté l’école à
y retourner.12
De même, en Colombie, aucun impact n’a été observé pour
Machine Translated by Google
8­11 ans, parmi lesquels 90% sont déjà scolarisés. Chez les
enfants plus âgés, Familias était associé à une augmentation de
10,1 % de la fréquentation dans les zones rurales et de 5,1 %
dans les zones non rurales. Cependant, dans les zones rurales,
l'absentéisme scolaire est resté répandu, avec seulement 56 %
de ce groupe d'âge fréquentant l'école.15 Un avantage nettement
plus important a été observé au Nicaragua, avec une augmentation
de la scolarisation dans le secondaire à plus de 90 % (double
différence 17,7 %, p<0,01). ) et une diminution du travail des
enfants pour les 7­13 ans.20
Le programme CT du Malawi a entraîné une augmentation de 5
% de la scolarisation chez les 6 à 17 ans.44 L' allocation de
pension alimentaire pour enfants de l'Afrique du Sud a été
associée à un impact similaire sur la fréquentation scolaire de 6
à 8 %, mais aucune réduction du travail des enfants.45
Il convient d'être prudent dans l'interprétation des taux de
scolarisation, car ils ne reflètent pas nécessairement l'assiduité
ou l'achèvement des études. Il n’y a eu aucune amélioration des
résultats aux tests de niveau de compétence standardisés au
Mexique9 ou en Équateur.46
La scolarisation présente des schémas de répartition progressive
particulièrement marqués. Le programme Bono de Desarollo
Humano de l'Équateur a eu le plus d'effet parmi les ménages les
plus pauvres.30 Au Nicaragua, les gains de scolarisation dans le
primaire ont été de 28,4 % pour les élèves extrêmement pauvres,
de 15 % pour les pauvres et de 9,8 % pour les non­pauvres, avec
une répartition similaire en termes d'achèvement des classes. .31
Compétences parentales et développement de
la petite enfance
Deux études ont examiné les effets des programmes CT
conditionnels sur les compétences parentales. Aucun effet n'a
été trouvé en Équateur, dans une évaluation utilisant l'échelle
HOME, qui mesure la punition maternelle et le manque de
chaleur.47 Au Nicaragua, cependant, les enfants des ménages
traités étaient plus susceptibles d'avoir accès à un stylo, du papier
et des livres, et les parents étaient ont constaté qu'ils passaient
plus de temps à leur lire.48 Les évaluations des programmes de
transferts non conditionnels en Zambie et en Éthiopie ont révélé
certaines preuves d'une amélioration des soins aux enfants,
comme des bains plus fréquents,34 qui complètent les conclusions
d'une augmentation des dépenses en vêtements et en savon
pour enfants, mentionné plus tôt.
Les premières évaluations de Progresa n'ont révélé aucun impact
mesurable sur les capacités cognitives des enfants, malgré
l'augmentation de la scolarisation.12 Des évaluations ultérieures
ont suggéré que le transfert monétaire était associé à une légère
amélioration de la cognition ; cependant, il s’agissait d’une
évaluation de l’effet monétaire chez les participants plutôt que
d’une comparaison avec les non­participants.49 Au Nicaragua,
de petits niveaux cognitifs
AGENCES DE SANTÉ PUBLIQUE ET PROGRAMMES DE TRANSFERTS MONÉTAIRES : PLAIDOYER POUR UNE PLUS GRANDE IMPLICATION
des améliorations ont été observées, de 0,1 à 0,2 écart­type,
équivalent à environ 1,5 mois de rattrapage chez les enfants
retardés de 28 mois en moyenne.46 Le programme équatorien a
été associé à une légère amélioration (~0,25 écart­type) du
développement cognitif chez le quartile le plus pauvre. des
enfants.47
Rôles de genre
Des enquêtes portant sur la prise de décision au sein des
ménages au Mexique ont révélé que la majorité des décisions
concernant les achats, la garde des enfants et la scolarité étaient
prises conjointement par les hommes et les femmes chefs de
famille. Le revenu supplémentaire accordé aux femmes grâce à
Progresa a rendu les maris moins susceptibles d'être les seuls
décideurs, y compris sur l'utilisation du revenu supplémentaire.50
Les auteurs ont également organisé des groupes de discussion
avec les femmes bénéficiaires. Elles ont signalé une augmentation
de leur estime de soi, en quittant la maison plus souvent
(généralement pour les activités Progresa), en ayant plus
d'occasions de parler de leurs problèmes à d'autres femmes, en
étant plus à l'aise pour s'exprimer en groupe et en étant mieux
éduquées grâce à des ateliers éducatifs. Les auteurs ont noté
que certains aspects des tensions au sein des ménages n'étaient
probablement pas pris en compte par les groupes de discussion,
comme la violence domestique et l'abus d'alcool.
Une situation similaire se dessine en Colombie. Les décisions
concernant la scolarisation et les soins de santé des enfants sont
partagées conjointement par la mère et le père, mais le rapport
de référence a révélé que les décisions en matière de dépenses,
en particulier en matière de nourriture, étaient généralement la
prérogative du père.14 Les groupes de discussion ont exprimé
l'opinion que les femmes avaient acquis un rôle plus important.
grâce au programme et que celui­ci n'avait pas généré de conflits
importants au sein du ménage.
Capital social, cohésion sociale
Le peu d’éléments disponibles concernant l’impact des
programmes de TC sur la cohésion sociale dresse un tableau
flou. Bien qu’il existe certaines preuves selon lesquelles les
programmes conditionnels de CT peuvent corriger les
déséquilibres de pouvoir au sein des ménages, il existe des
preuves contradictoires concernant la cohésion intra­
communautaire. Une étude quantitative réalisée en Colombie a
mis en évidence un impact positif sur le capital social51, mais un
travail qualitatif réalisé au Mexique a noté une augmentation des
tensions communautaires en raison d'une injustice perçue quant
aux personnes exclues de la participation au système.52 En ce
qui concerne la solidarité au sein de la société en général, y
compris groupes non pauvres, il a été suggéré que les pensions
sociales à Maurice contribuaient grandement à la cohésion
sociale entre des groupes disparates.53
15
Machine Translated by Google
Effets négatifs associés aux programmes de
transferts monétaires
Certains programmes de CT conditionnels ont été associés à
des effets indésirables involontaires. Dans un projet pilote
brésilien, chaque mois d'exposition supplémentaire était associé
à un taux de prise de poids inférieur de 31 grammes chez les
enfants bénéficiaires par rapport aux enfants non participants
(p < 0,001).54 Bien que cette étude soit affaiblie par le manque
de données de base, Après le suivi, des quantités importantes
de données manquantes (10 à 20 %) et des différences
systématiques entre les femmes participantes et non participantes, rapporte également des augmentations défavorables de l'IMC
les auteurs ont conclu que la différence observée pourrait être
due au fait que les mères considéraient les transferts monétaires
comme conditionnels au maintien d'un poids insuffisant pour
leurs enfants. , car leur expérience d'un programme antérieur
avait montré que les bénéfices cessaient à mesure que la santé
des enfants s'améliorait. Même si cet effet a pu disparaître avec
un suivi plus long (les mères réalisant qu'elles se trompaient),
cela souligne néanmoins l'importance d'une communication
claire sur le but et le fonctionnement de la conditionnalité.
« Bien que les transferts monétaires soient
minimes par rapport aux transferts
traditionnels de protection sociale, ces
programmes ont représenté 21 % de la
réduction des inégalités observée au
Brésil et au Mexique et 15 % observée au
Chili entre le milieu des années 1990 et
le milieu des années 2000. »
Le projet au Honduras a été associé à une augmentation du taux
de natalité comprise entre 2 et 4 % (0,001<p<0,053, selon le
modèle utilisé).
Cela est peut­être dû au fait que le programme permettait aux
ménages sans enfants d'être éligibles s'ils en avaient par la suite,
contrairement à d'autres programmes avec des critères d'éligibilité
plus fixes.55 Cet effet pro­nataliste n'implique pas
nécessairement un résultat négatif (il pourrait, par exemple,
simplement reflète un changement de rythme, les ménages
décidant de fonder une famille plus tôt), néanmoins une
augmentation de la fécondité parmi les femmes rurales à faible
revenu est une conséquence imprévue grave si elle est réelle, et
souligne l'importance d'une conception minutieuse des
programmes.
Fernald et coll. examiné comment les résultats cardiovasculaires
variaient parmi les adultes bénéficiaires de
16
Progresa du Mexique. Ils constatent qu’un doublement des
transferts monétaires cumulés était associé à une augmentation
de l’indice de masse corporelle (IMC) (0,83 kg/m2 , p<0,0001) et
de la tension artérielle diastolique (1,19 mmHg, p=0,03).56 Il faut
être prudent dans l’interprétation de leurs résultats. puisque les
différences dans la composition et le comportement des ménages
qui déterminent l’argent accumulé (que ce soit dans le cadre
d’un programme conditionnel ou non) sont susceptibles de se
répartir de manière non aléatoire entre les ménages. Une étude
récente comparant directement les participantes du programme
Familias en Accion en Colombie avec des témoins non exposés
des participants (0,25 kg/m2 ; p = 0,03) et du risque d'obésité
(RC 1,27, p = 0,03).57
Rentabilité
Beaucoup moins d’informations sont disponibles sur le rapport
coût­efficacité des programmes de TC. Commentant les raisons
pour lesquelles il y a eu si peu d'évaluations du rapport coût­
efficacité des programmes, Skoufias note que c'est une « tâche
immense » que d'identifier tous les impacts, coûts et comparaisons
pertinents avec toutes les alternatives et que « attribuer une
valeur monétaire à l'augmentation de la nutrition, La santé et
l’éducation d’un enfant tout au long de sa vie grâce au programme
social nécessitent une série d’hypothèses qui repoussent les
limites de la crédibilité. »12
Les programmes de transferts monétaires ont
un impact considérable sur les systèmes de santé
Étant donné que les CT incluent l’amélioration de la santé
comme objectif explicite et que les CT conditionnelles imposent
universellement une utilisation accrue des services de santé
comme l’une de leurs conditions, il n’est pas surprenant que ces
programmes aient des impacts substantiels sur les systèmes de
santé.
L'évaluation de Progresa a révélé que l'utilisation des services
préventifs a augmenté de 18 %, y compris les soins prénatals
précoces.58 Une enquête distincte auprès des ménages a
signalé une augmentation de 53 % des visites dans les cliniques
publiques sans diminution des visites dans les cliniques privées,
ce qui suggère que les bénéficiaires ne passaient pas de du
privé aux prestataires publics. Un impact négatif a toutefois été
observé pour les enfants de 0 à 2 ans, pour lesquels les visites
totales en cliniques (publiques et privées) ont diminué de 25 %
par rapport aux non­bénéficiaires, les hospitalisations ont diminué
de plus de moitié et les visites chez les médecins privés de un
tiers. Des réductions importantes des hospitalisations ont
également été observées chez les adultes âgés de plus de 18
ans. L'utilisation des soins de santé est une mauvaise mesure
des besoins en soins de santé et ces résultats peuvent être
13
cohérents avec un impact positif sur la santé de Progresa.
Machine Translated by Google
Au Nicaragua, les visites préventives dans les cliniques ont
augmenté de 17,5 % (p<0,05) et un gradient fortement progressif
a été observé parmi les tertiles de pauvreté (p<0,05).20 Au
Honduras, le PRAF a été associé à un impact important sur les
soins prénatals, la vaccination et la croissance des enfants.
surveillance (~ 15 à 20 % par rapport aux ménages témoins ; p <
0,01).22 En Colombie, Familias a été associé à une augmentation
significative des visites de soins de santé préventifs pour les
enfants de 0 à 24 mois (17,2 à 40 %, p < 0,05). et 24­48 mois
(21,3 à 66,8 %, p<0,05) ; aucun impact significatif n’a été observé
chez les enfants plus âgés.15 Le PATH jamaïcain
L'évaluation du programme a révélé une augmentation significative
des visites cliniques pour les enfants (de 0,73 à 1,01 visites par six
mois, p <0,001), qui était associée à de meilleurs taux de
vaccination et à la réception de conseils de santé. Aucun effet n’a
été observé chez les personnes âgées, mais ce groupe présentait
déjà des taux de fréquentation élevés (1,20 visites à la clinique
tous les six mois).16
Les preuves limitées sur l’accès à la santé issues des programmes
de transferts monétaires inconditionnels dans les contextes
africains suggèrent également des impacts positifs sur l’accès aux
services de santé. Par exemple, le programme de transferts
monétaires Mchinji au Malawi a permis à un nombre significativement manière complète de la mesure dans laquelle les TC contribuent à
plus élevé de familles participantes de pouvoir se permettre des
services de santé lorsque leurs enfants étaient malades, par rapport
aux ménages non participants. Les ménages recevant une pension
en Afrique du Sud et en Namibie ont dépensé respectivement 40
% et 14 % en services de santé et en médicaments, et les transferts
monétaires au Kenya ont été utilisés pour augmenter le traitement
antirétroviral (ARV) pour les enfants et les adultes.34
Hormis l'augmentation de l'utilisation des services, on sait peu de
choses sur l'impact des CT sur d'autres éléments du système de
santé tels que la main­d'œuvre, les flux financiers ou la fourniture
d'autres services. Avant la mise en œuvre, les planificateurs des
transferts monétaires conditionnels avaient reconnu que les
services de santé et d'éducation (le « côté offre ») devaient être de
qualité et d'accessibilité adéquates pour que les conditions aient
une quelconque validité ou force.
Cela a stimulé le co­investissement du côté de l'offre dans un
certain nombre de programmes de CT conditionnels.4,59,60 De
même, les planificateurs des pays africains ont reconnu que les
infrastructures de services locales étaient souvent trop inadéquates
pour imposer des conditions à juste titre, soit parce que les services
étaient inaccessibles à la majorité des pauvres ou trop faibles pour
supporter la pression d’une demande supplémentaire.61 C’est
l’une des raisons pour lesquelles les programmes conditionnels
n’ont pas été largement utilisés en Afrique.
Malgré ces constats, les évaluations ne donnent généralement
aucune description de la sécurité, de la qualité ou de l'accessibilité
des services avant ou après la mise en œuvre des
AGENCES DE SANTÉ PUBLIQUE ET PROGRAMMES DE TRANSFERTS MONÉTAIRES : PLAIDOYER POUR UNE PLUS GRANDE IMPLICATION
CT. Une exception est un rapport isolé sur des services qui luttent
pour faire face à une demande accrue et à une détérioration de la
qualité des soins dans certains sites au Pérou après l'introduction
de Juntos en 2005.62 D'autres informations sont disponibles à
partir de groupes de discussion organisés avec des bénéficiaires
et des professionnels impliqués dans le programme Progresa au
Mexique51. Là, 75 Pourcentage de bénéficiaires ont estimé que
les services de santé s'étaient améliorés depuis le début du
programme, y compris les manières et la disposition des
professionnels de santé et le temps passé en consultations. Les
communautés isolées ont signalé des contacts plus fréquents et
plus longs avec les agents de santé en visite. Les médecins ont
indiqué que le programme avait permis une formation
supplémentaire, sans toutefois augmenter les effectifs.
Une certaine prudence s'impose dans le cadre de cette étude, car
la manière dont les participants aux groupes de discussion ont été
recrutés n'est pas claire. Il convient également de noter que
Progresa a développé un système de « points sentinelles » qui
demandent des comptes aux services publics en prenant en
compte les avis des utilisateurs sur leur qualité et en les publiant en ligne.
Néanmoins, le manque d’informations sur la qualité des services
constitue une lacune évidente si l’on veut rendre compte de
un meilleur bien­être. Cela est particulièrement problématique dans
le cas des transferts conditionnels, car leur raison d’être principale
est que les services sont sous­utilisés par ceux qui en ont le plus
besoin, même lorsqu’ils sont librement accessibles et de qualité
décente, pour diverses raisons qu’une incitation conditionnelle peut
aider à résoudre. Il est cependant difficile de déterminer si tel est
réellement le cas. En outre, la question de savoir s’il est plus
approprié d’attendre une infrastructure de service adéquate avant
d’envisager la conditionnalité, ou si l’introduction de programmes
conditionnels peut être utilisée pour stimuler le développement de
l’infrastructure de service, comme cela semble s’être produit au
Mexique, reste en suspens.
Il existe également relativement peu de recherches sur l’impact
des TC sur la combinaison d’utilisation des services de santé privés
et publics. Théoriquement, les CT pourraient stimuler le recours
aux soins de santé privés (grâce à une plus grande richesse des
ménages), aux soins de santé publics (s'il s'agit d'un système de
CT conditionnel) ou aux deux. De même, les CT pourraient
contribuer à une augmentation globale de l’utilisation des services
de santé ou à un effet net nul, si les utilisateurs remplacent les
soins publics par des soins privés, ou vice versa.
En bref, l’impact des CT sur les systèmes de santé, en particulier
sur l’accès, sera probablement substantiel, mais souffre d’un
manque d’examen minutieux et de recherche. Le secteur de la
santé devrait être placé au centre pour offrir une assistance
technique sur cette question, décrivant,
17
Machine Translated by Google
comprendre et anticiper les impacts du système de santé, contexte
par contexte, et veiller à ce que la sécurité, la qualité et
l'accessibilité des services de santé soient maintenues malgré,
voire grâce à, la présence d'un système de CT.
Résumé
Les transferts monétaires semblent apporter des bénéfices
évidents en matière de santé. Les taux de maladies aiguës chez
les enfants et les adultes diminuent et certains marqueurs de
santé à long terme, tels que la prévalence du retard de croissance
et de l’anémie chez l’enfant, peuvent également s’améliorer. Le
recours aux services de soins de santé préventifs augmente et les
impacts sur les déterminants sociaux de la santé, tels que la
productivité économique et les relations entre les sexes, semblent
également en bénéficier. Un examen continu de ces programmes
s'avère toutefois approprié, dans la mesure où d'éventuels impacts
négatifs, tels qu'une augmentation de la fécondité, ont parfois été
observés.
Les programmes continuent d’évoluer
et peuvent bénéficier de l’expertise
du secteur de la santé
Il existe désormais suffisamment d'expérience en matière de
programmes de CT pour donner des conseils sur la conception et
la mise en œuvre afin d'obtenir un effet maximal. Certaines
conclusions sont claires et peu surprenantes : les programmes de
transferts monétaires devraient transférer des montants suffisants,
être financés de manière durable et devenir des programmes
sociaux substantiels et permanents. Les EC axées sur les enfants
devraient commencer tôt, en soutenant les nourrissons dès leurs
premiers mois et années et, idéalement, inclure un soutien aux
soins prénatals.7,34
Trois considérations de conception nécessitent toutefois une
réflexion plus approfondie : la conditionnalité, le ciblage et la
relation avec d’autres politiques de protection sociale.
Le reste de la deuxième partie aborde chacun de ces éléments tour à tour.
Ce faisant, il s’appuie sur les travaux de la Commission de l’OMS
sur les déterminants sociaux de la santé (2005­2008), qui a
rassemblé des données probantes et une expertise mondiale sur
les causes et les solutions aux inégalités en matière de santé. Elle
a révélé que la plupart des différences dans la santé et le bien­
être des individus et des communautés sont évitables. Ils ne sont
donc pas une fatalité mais plutôt une conséquence de l’échec des
politiques. La Commission a recommandé que les décideurs
politiques et les praticiens de la santé adoptent les actions
suivantes comme priorités locales, régionales et mondiales :
améliorer les conditions dans lesquelles les gens naissent, vivent,
travaillent et vieillissent ; lutter contre la répartition inéquitable du
pouvoir et des ressources ; et développer la base de connaissances
en mesurant le problème et en évaluant
18
action. Bien que les soins cliniques ne soient pas au centre d’une
approche de la santé fondée sur les déterminants sociaux, le
secteur de la santé conserve néanmoins un rôle clé en tant que
défenseur de l’élaboration de politiques dans d’autres domaines
qui sont sensibles à l’amélioration de la santé et à la réduction des
inégalités en matière de santé.
Conditionnalité
L’une des questions les plus controversées concernant les
transferts monétaires est de savoir si la conditionnalité est appropriée.
Les opposants déploient toute une série d’arguments moraux et
empiriques contre l’imposition d’exigences comportementales.
Moralement, ils affirment que l'aide sociale conditionnelle est
déplorable si elle est essentielle aux moyens de subsistance d'une
famille. Les opposants notent que les conditions sont généralement
rédigées par des professionnels bien rémunérés qui comprennent
peu la réalité de la pauvreté et peuvent par conséquent être
humiliantes, stigmatisantes ou hors de propos.63 Certains ont
suggéré que les conditions, le plus souvent appliquées aux CT en
Amérique latine, sont cela n’est nécessaire qu’en raison des
attitudes particulières à l’égard de la pauvreté dans la région, à
savoir que la pauvreté est le résultat de l’échec individuel plutôt
que du manque d’opportunités. Selon ce point de vue, des
conditions sont nécessaires parce que les pauvres se comportent
de manière irresponsable et ont besoin d’une surveillance étroite.
La conditionnalité peut donc être considérée comme rien de plus
qu'« un moyen d'assurer le soutien de la classe moyenne au
budget de lutte contre la pauvreté ».65 Si tel est le cas, la
« demande » générée par les programmes de CT conditionnels
n'est pas une demande au sens réel du terme. Les familles
n'expriment pas leurs préférences mais adoptent des
comportements dictés par les ministères, perpétuant le clientélisme
et renforçant les attitudes à l'égard de la pauvreté. Un auteur parle
du risque d’« infantilisation » des participants.52
Empiriquement, les opposants soulignent le fait que le rapport
coût­efficacité de la conditionnalité n’est pas clair64,66.
et que les conditions sont appliquées de manière variable. Peu de
familles sont expulsées des programmes conditionnels de CT, ce
qui souligne le caractère superficiel et inutile de ces conditions. Ils
identifient d’autres moyens d’encourager la demande de soins de
santé et de scolarisation67.
comme rendre les services plus attractifs ou plus accessibles. Des
données provenant du Pérou et du Népal montrent que la
fourniture d’informations de qualité, sans conditions ni incitations,
peut fonctionner si les services sont de haute qualité et si l’accès
est relativement facile.68,69
En outre, certaines études montrent un impact bénéfique des
transferts non conditionnels, ou identifient séparément l’impact de
l’élément monétaire des transferts conditionnels et en concluent
des avantages. Un programme de transferts monétaires non
conditionnels en Équateur, par exemple, a eu des effets positifs
sur le développement physique, cognitif et socio­émotionnel des
enfants. Les effets étaient généralement faibles et ne se
produisaient pas
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AGENCES DE SANTÉ PUBLIQUE ET PROGRAMMES DE TRANSFERTS MONÉTAIRES : PLAIDOYER POUR UNE PLUS GRANDE IMPLICATION

Chili : El Programa PuEntE

Le programme chilien de lutte contre la pauvreté conditionnelle aborde la pauvreté chronique comme
un problème multidimensionnel, prend la famille comme unité d'intervention et cherche à répondre de
manière globale à ses besoins psychosociaux et matériels. Les conseillers du programme aident les
familles pendant deux ans à décider elles­mêmes de la meilleure manière d'améliorer leur qualité de
vie. Les ménages sont en mesure de sélectionner leurs propres ensembles de conditions.
Il s'agit notamment des coresponsabilités traditionnelles liées à la participation à la santé, à l'éducation et à
la formation, ainsi que de conditions innovantes telles que la participation à des groupes
communautaires, la répartition équitable des tâches ménagères, le soutien aux membres de la famille dans
le système pénal et le fait de recevoir des conseils en matière de prévention de la violence domestique.
En plus d'une incitation en espèces, les participants bénéficient d'un accès préférentiel aux programmes sociaux.

Programa Puente présente de faibles niveaux d'opt­out (5 %) ou d'abandon (5 %). Parmi les
bénéficiaires, 43 % déclarent que leur principal gain a été l'amélioration des relations au sein de la famille
et du quartier.

http://www.programapuente.cl/index.html

s'améliorent dans tous les domaines, tels que les compétences qu'un transfert monétaire sans conditionnalité n'entraînerait pas
parentales des mères, mais sont considérablement plus d'augmentation substantielle de la fréquentation scolaire,61
importantes pour les enfants les plus pauvres et pour les filles.47 même si cela doit être comparé aux preuves d'observation du
On pense que les campagnes de marketing social sur les bonnes régime de retraite sud­africain présentées plus tôt.

façons d'utiliser les transferts (investir dans l'éducation des

enfants, par exemple) et d'en faire être la clé du succès des
transferts non conditionnels. Les données d'observation du Mexique exploitent le fait que
certains bénéficiaires de Progresa n'ont pas reçu les
Bien que ces éléments de preuve soient utiles, ils ne nous formulaires nécessaires pour contrôler la fréquentation scolaire

permettent pas de répondre à la question cruciale de savoir si la de leurs enfants et ont donc été incapables de décrire les
conditionnalité a un effet supplémentaire (positif ou négatif) ou un conditions du programme. Les enfants de ces ménages

coût identifiable séparément, par rapport aux transferts non
conditionnels. Cette question ne peut être résolue qu'en comparant
un régime conditionnel et un régime non conditionnel, identiques
à d'autres égards, y compris l'accompagnement du marketing
social et des bénéficiaires féminines.
Des déductions pertinentes à la question ont été tirées de
simulations de données et d’observations, exploitant des
avaient 21 % moins de chances de poursuivre leurs études
secondaires (p < 0,01). De plus, la différence était plus grande
pour les ménages analphabètes, ce qui suggère que l’absence
de conditions est susceptible d’aggraver les inégalités.72 En
Équateur, le programme BDH, tel qu’il a finalement été mis en
œuvre, n’a pas explicitement conditionné les transferts, mais
la conditionnalité était l’intention initiale et l’information du
public. a été diffusé à cet effet.

discontinuités involontaires dans la mise en œuvre des
programmes. Six de ces études sont disponibles. Une simulation
sur des données mexicaines (qui prédisaient bien les résultats
observés par rapport aux résultats observés) a révélé qu'un
programme de transfert de revenu pur, payant un transfert proche
du transfert maximum disponible dans le cadre de Progresa, était
associé à une augmentation de la scolarisation d'environ 20 %
De ce fait, certains ménages estimaient devoir « veiller à ce
que les enfants aillent à l’école ».
La scolarisation dans ces ménages a augmenté de 7 à 13 %
(p<0,001), contrairement aux ménages estimant que les
transferts étaient non conditionnels, où aucune différence
significative n'a été trouvée.30 Au Cambodge, le programme
CESSP a proposé des transferts monétaires à l'ensemble du

seulement du programme conditionné. à un coût considérablement
accru70.
Une simulation sur des données brésiliennes a révélé que les
choix des parents concernant la scolarisation et le travail des
enfants dans le cadre d'un programme de transferts inconditionnels
ménage. , subordonnée uniquement à la scolarisation des
enfants dans le premier cycle du secondaire.
La scolarisation s’est améliorée pour les enfants de ce groupe
d’âge, mais pas pour leurs frères et sœurs, ce qui indique que
l’effet revenu était nul s’il n’était pas conditionnel.73

étaient presque inchangés par rapport à ceux où le programme

n'existait pas.71 De même, la simulation sur les données de Enfin, les données probantes issues d’un essai comparatif
quinze États d'Afrique subsaharienne a conclu randomisé portant sur les transferts conditionnels et inconditionnels sont
19
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disponible à Zomba, Malawi.17 Les transferts accordés aux La lacune en matière de données probantes la plus importante concerne

adolescentes conditionnés à une fréquentation scolaire régulière peut­être ce que les participants eux­mêmes pensent de la conditionnalité.

étaient efficaces pour prévenir l'abandon scolaire (équivalant à Les inquiétudes concernant les effets néfastes de la conditionnalité sont

dix jours de scolarisation supplémentaires par an, p <0,05), alors exclusivement exprimées par des universitaires (généralement du Nord),

que les transferts non conditionnés n'avaient aucun effet aussi éloignés de l’expérience de la pauvreté réelle que les concepteurs

perceptible par rapport aux contrôles. . de politiques qu’ils critiquent. Très peu de travaux ont été réalisés pour
Les transferts conditionnés étaient cependant moins efficaces recueillir les points de vue des bénéficiaires conditionnels du régime CT.

pour prévenir les grossesses et les mariages chez les adolescentes. Progresa est l'un des rares programmes d'EC conditionnels à avoir publié
Les auteurs ont démontré que cela était dû au fait qu’un nombre des recherches qualitatives. Bien qu’il ne soit pas exempt de critiques

suffisamment important de filles (11 % sur un an) ne respectaient méthodologiques (telles que l’absence de précision sur la manière dont

pas les conditions du programme et, faute de soutien financier, les groupes de discussion étaient recrutés), les bénéficiaires ont indiqué

devenaient plus enclines au mariage ou à la grossesse. En que le programme était très apprécié.74

revanche, les filles bénéficiant de transferts inconditionnels ont

pu éviter le mariage ou la grossesse chez les adolescentes,
qu’elles soient ou non scolarisées. Moins d’informations sont disponibles sur la manière dont la conditionnalité
affecte les coûts des programmes, ce qui correspond au manque relatif
d’informations sur le rapport coût­efficacité des programmes évoqué plus

Plusieurs conclusions politiques possibles suivent : haut. Les estimations du coût du programme imputable à la conditionnalité
1 que le montant de l'incitation conditionnée devrait être varient entre 2 % et 24 % des coûts administratifs totaux du programme.66
augmenté, afin de maximiser la fréquentation scolaire ; Les coûts administratifs totaux des CT conditionnels, par rapport au
2 que l'incitation budget global, sont similaires à ceux des autres régimes de protection
soit conditionnée à des comportements cibles supplémentaires, sociale.4 Alvarez et al. fournir des preuves empiriques que la conditionnalité

à savoir retarder le mariage ou la grossesse ; 3 que la améliore l’efficacité du ciblage en excluant les personnes relativement

conditionnalité est inappropriée dans ce contexte, pour riches, qui trouvent les exigences de conditionnalité trop lourdes et quittent

ces résultats, le programme. En revanche, les personnes extrêmement pauvres ont de

et devrait être abandonnée ; ou 4 que des objectifs politiques faibles taux d’abandon scolaire. Il y a cependant deux exceptions

simultanés mais distincts devraient être atteints par des importantes à cette règle : les ménages autochtones sont plus susceptibles
instruments d'abandonner leurs études (peut­être en raison de difficultés linguistiques

politiques simultanés mais distincts : un transfert monétaire à respecter les conditions), tout comme les ménages à très faible revenu

inconditionnel pour empêcher le mariage des vivant dans des communautés plus riches. Les auteurs suggèrent que la

adolescentes offert parallèlement à un transfert conditionnalité peut être utilement incluse dans la conception des

monétaire conditionnel pour améliorer la fréquentation programmes comme moyen d’améliorer l’efficacité, mais seulement si elle

scolaire et le niveau d'instruction. est correctement mise en œuvre grâce à un suivi étroit et si une attention
particulière est accordée aux groupes susceptibles d’abandonner leurs
études, avec des mécanismes clairs de réintégration prévus.75

Comme indiqué, la plupart des preuves concernant les avantages

relatifs de la conditionnalité concernent la scolarisation, avec peu
de preuves (autres que celles de Zomba) sur les résultats en
matière de santé. Un certain nombre d’autres lacunes subsistent Quelle contribution particulière la communauté de la santé pourrait­elle

en matière de données probantes, notamment sur la question de apporter à ce débat ? Une vision fondée sur les droits de l'homme d'un

savoir si un marketing social plus intensif pourrait reproduire les faible recours aux services ­ le problème fondamental que la conditionnalité

effets des conditions, ainsi que sur une compréhension tente de résoudre ­ chercherait à mettre un accent égal sur le droit,

approfondie de la question de savoir si et comment la parallèlement à toute application de conditionnalité. Cela reconnaît qu'il

conditionnalité est réellement appliquée sur le terrain. Des existe plusieurs façons de stimuler l'utilisation des services parmi ceux

preuves anecdotiques suggèrent que les conditions sont qui en ont le plus besoin et commence par se rendre compte que les
appliquées de manière variable à la fois entre et au sein des individus renonceront aux investissements dans la santé et l'éducation de

programmes ; dans certains cas, il semblerait que les bénéficiaires leur ménage s'ils perçoivent le rendement net comme inférieur à celui des
autres options. Ainsi, les efforts visant à accroître le gain net perçu des
continuent de bénéficier des avantages du programme même
s'ils ne respectent pas les conditions du programme. De même, services peuvent vraisemblablement accroître la demande – cela est

la nature des « sanctions » appliquées est variable. Dans certains possible par plusieurs moyens.

programmes, les contrevenants sont expulsés ; dans d’autres, un

soutien supplémentaire leur est proposé.59 De toute évidence,
ces questions compliquent la quantification d’un effet identifiable Les coûts monétaires, tant directs (tels que les frais d'utilisation)

séparément de la conditionnalité. qu'indirects (tels que les frais de déplacement vers des installations mal
situées) peuvent être réduits ou subventionnés ; non monétaire
20
Machine Translated by Google
les coûts, tels que les attitudes désobligeantes du personnel,
doivent également être minimisés ou supprimés. La valeur perçue
d'un service peut être augmentée à la fois en augmentant sa
valeur réelle, c'est­à­dire en améliorant la qualité du service, et sa
valeur perçue. Ce dernier objectif est réalisable grâce à des
informations socialement et culturellement adaptées qui corrigent
les perceptions erronées sur les avantages à court ou à long
terme du recours aux services de santé et d’éducation.
Dans le même temps, ces informations devraient clairement
établir le droit des utilisateurs à des services efficaces, acceptables
et accessibles en tant que droit établi et exécutoire. Une fois
fournies, ces informations sont permanentes et auto­propagées
et peuvent conduire un processus continu d’amélioration de la
qualité grâce au mécanisme d’applicabilité.
Un programme qui englobe tous ces mécanismes pourrait être
appelé une « approche fondée sur les droits ». Sa caractéristique
déterminante est qu’il transfère le pouvoir ainsi que les ressources.
Le risque d’une approche conditionnelle est que ces autres
mécanismes visant à stimuler la demande soient oubliés ou traités
de manière symbolique. Cela apparaît clairement dans la
littérature, où des questions telles que la qualité du service ne
sont abordées que de manière superficielle.
La conditionnalité n’est qu’un outil parmi d’autres pour accroître
le recours aux services. En pratique, la combinaison d'outils et le
besoin relatif de conditionnalité doivent être décidés dans chaque
contexte, en accordant une attention particulière aux objectifs du
programme et au contexte politique, social et économique dans
lequel il fonctionnera. La communauté de la santé publique est
idéalement placée pour contribuer à ces décisions et veiller à ce
qu'elles soient prises d'une manière qui ne perde pas de vue le
droit des personnes à des services efficaces, acceptables et
accessibles.
Ciblage
L'un des débats les plus anciens en matière de politique de
développement concerne l'avantage net de cibler une intervention
de manière à ce que seuls certains groupes (généralement les
pauvres ou les autres marginalisés) la reçoivent. Les partisans
utilisent un argument d’efficacité : le ciblage est nécessaire pour
que ceux qui en ont le plus besoin en bénéficient le plus, avec
une réduction des fuites vers les groupes les moins nécessiteux.
Ceux qui sont moins enclins au ciblage déploient un certain
nombre d’arguments : les informations nécessaires pour cibler
peuvent être inexistantes ou d’un coût prohibitif à obtenir ; des
initiatives ciblées détournent l’attention de la garantie de gains de
bien­être pour tous, riches et pauvres ; le ciblage n’est pas
nécessaire puisque les prestations universelles peuvent encore
favoriser les pauvres en termes relatifs ; et l’universalisme
contribue à d’autres objectifs tels que l’édification de la nation.76
Il n'entre pas dans le cadre de ce rapport de résoudre ce débat.
Il vaut cependant la peine de réfléchir plus en profondeur à un
AGENCES DE SANTÉ PUBLIQUE ET PROGRAMMES DE TRANSFERTS MONÉTAIRES : PLAIDOYER POUR UNE PLUS GRANDE IMPLICATION
Il s’agit du risque de services résiduels ou de « ghettos », dans
lesquels les interventions ou les politiques ciblant uniquement les
pauvres deviennent inférieures en termes de qualité, de durabilité
ou les deux. Cette observation a été formulée de manière célèbre
par Richard Titmuss en 1968 (« les services destinés aux pauvres
sont des services de mauvaise qualité »), et récemment répétée
par le sénateur77. L'argument est que les pauvres et les
marginalisés ont peu de poids politique et que les interventions
axées sur cette circonscription auront donc peu de poids. sont
souvent évincés par des questions qui préoccupent davantage les
classes moyennes et les élites sociales. Les transferts monétaires
sont particulièrement menacés, car ils portent généralement la
marque d’un parti politique important et peuvent ne pas survivre
aux cycles politiques.
Barrientos écrit que les systèmes de protection sociale formels
(au moins en Amérique latine) étaient auparavant organisés à
travers des prestations d'emploi formelles et qu'ils étaient donc
« tronqués » dans le sens où des segments importants de la
population situés à l'extrémité la moins aisée du spectre n'étaient
pas couverts. .60 Bien que les nouvelles initiatives sociales telles
que les programmes alimentaires ou les transferts monétaires
soient les bienvenues, elles comportent le risque de créer des
systèmes sociaux « parallèles », l'offre en faveur des pauvres
étant caractérisée par des interventions réactives et non intégrées
de dernier recours.
Le consensus général est que le ciblage a été essentiel au succès
des transferts monétaires, en particulier par rapport aux
programmes sociaux antérieurs qui se caractérisaient par leur
inefficacité et, dans plusieurs cas, par leur incapacité à atteindre
les pauvres.78 Les impacts des transferts monétaires sur la
pauvreté et l'équité ont été identifiée comme l’une des raisons
sous­jacentes à la survie de tels programmes malgré les
changements de régime dans plusieurs pays d’Amérique latine,
un contrepoint à l’argument de non­durabilité exposé ci­dessus.4
Les coûts élevés associés à certaines stratégies de ciblage sont
cependant largement reconnus. Ces coûts ne sont pas seulement
financiers. Au Mexique, un travail qualitatif a révélé que la plupart
des projets Progresa
Les bénéficiaires pensaient que le processus de ciblage était
injuste, et les auteurs sont parvenus à la conclusion que le coût
social imposé par cette tension pourrait dépasser tout gain
d’efficacité allocative obtenu grâce au ciblage au niveau des
ménages.51 Il existe clairement une myriade de façons par
lesquelles les bénéficiaires dans un contexte tronqué ou tronqué
un programme conique peut être défini et identifié. Dans des
régions comme l’Afrique, où l’égalité des revenus est plus grande
que l’Amérique latine, un simple ciblage géographique peut
suffire, évitant ainsi le besoin d’un ciblage des ménages coûteux
et potentiellement source de division.34,61
Une approche de la question fondée sur les déterminants sociaux
chercherait à éviter un lien inévitable entre ciblage et résidualisation.
Le ciblage n’implique pas nécessairement une politique tronquée,
dont certains groupes se détournent carrément.
21
Machine Translated by Google
exclus, mais peuvent exister dans le cadre d’une politique universelle
si les prestations sont réduites. Dans le cadre d’une politique de
réduction progressive, tous les groupes ont accès à l’intervention et
sont donc intéressés par celle­ci, mais les ressources et les avantages
sont proportionnellement plus importants pour ceux qui en ont le plus
besoin. Les exigences d’être favorable aux pauvres et de ne pas être
ghettoïsé sont ainsi toutes deux potentiellement satisfaites. C’est la
voie suivie par les systèmes de protection sociale de la plupart des
pays à revenu élevé. Il est important de noter, cependant, que la
réduction progressive n’échappe pas au besoin de données
(éventuellement coûteuses) sur le profil de la population. Bastagli
envisage d'autres moyens pour minimiser le risque d'une politique
sociale résiduelle et estime que cette expansion couvrirait davantage
de ménages ; augmentation de la taille du transfert ; un ciblage réformé
pour minimiser les erreurs d’exclusion ; une meilleure communication
avec les participants et les responsables locaux concernant l'objet des
conditions ; investissement dans la qualité des services de proximité ;
et une meilleure cohérence avec d’autres interventions politiques ont
été des développements importants à cet égard parmi les programmes
conditionnels de CT d’Amérique latine.2
Encore une fois, la décision de cibler ou non et comment doit être
décidée paramètre par paramètre. La communauté de la santé publique
peut contribuer à la prise de décision en veillant à ce que toute décision
de ciblage soit soigneusement pesée par rapport à la nécessité de
renforcer la cohésion sociale, d’éviter la ghettoïsation et de lutter contre
les inégalités à travers le gradient social.
Relation avec d'autres politiques de
protection sociale
Au­delà de la question du ciblage ou de l’universalité, les transferts
monétaires ne doivent pas être considérés comme une solution miracle
capable de résoudre globalement la pauvreté en une seule intervention.
Le principal risque lié à la perte d’une perspective large est que les
autres dimensions de la pauvreté chronique soient oubliées, conduisant
à une solution simplement partielle du problème de l’exclusion sociale.
L’atténuation complète de ce risque nécessite un large éventail de
politiques de protection sociale qui s’attaquent à tous les désavantages
associés à la pauvreté chronique (et pas seulement au manque de
revenus) de manière coordonnée et inclusive. Un tel ensemble
comprend une aide sociale pour les groupes non éligibles aux CT (tels
que les ménages sans enfants ou adultes ouvrant droit à pension), des
mécanismes d'assurance pour le partage des risques et la mise en
commun des ressources, des facilités de secours d'urgence et
l'enregistrement des naissances pour garantir l'accès aux services.
Des politiques visant à investir dans le capital humain (comme
l’alphabétisation), à améliorer la qualité et l’accessibilité des services
et à lutter contre la stigmatisation et la discrimination sont également
nécessaires. Dans le même temps, une politique macroéconomique
plus large doit favoriser la croissance nationale, une répartition
favorable aux pauvres et une
22
des normes de travail décentes parallèlement à des actions visant à
garantir les droits, la démocratie et la stabilité sociopolitique.8,34
Ce n’est qu’en agissant sur tous ces fronts que des progrès efficaces
et durables pourront être réalisés pour sortir les familles de la pauvreté
chronique.
Même si ce point va de soi, il vaut la peine de le souligner, car
l’immense intérêt international suscité par les TC peut exagérer leur
importance globale dans le portefeuille plus large de la politique sociale.
En particulier, bien que progressistes, les transferts sociaux sont
susceptibles de constituer des instruments faibles pour surmonter la
nature fondamentalement inégalitaire de la plupart des systèmes de
protection sociale. Celles­ci favorisent généralement les quintiles les
plus riches du fait qu’elles sont organisées via l’emploi formel ou via
des éléments tels que des allègements fiscaux, qui peuvent avoir peu
d’importance pour les pauvres.1,78
La communauté de la santé a un rôle important à jouer ici, en veillant
à ce que les TC ne soient pas indûment mis en avant dans l’ensemble
des politiques nécessaires pour garantir des améliorations durables de
la santé et du bien­être, en soulignant la nécessité d’une action
concertée et globale sur les déterminants sociaux de la santé.
Résumé
Les preuves issues de plusieurs années d’expérience avec les CT aux
niveaux national et local, dans divers contextes, montrent que les CT
peuvent atteindre de manière fiable plusieurs objectifs de santé
publique. Les participants signalent moins de maladies aiguës et
affichent des gains de santé à long terme, en matière de croissance de
l'enfance par exemple ; des impacts positifs sont également observés
concernant les déterminants sociaux de la santé. Les CT ont également
des effets potentiellement importants sur les systèmes de santé,
notamment en termes d’accès.
Les CT ne sont pas des politiques statiques, mais continuent d’évoluer.
Des questions particulières persistent concernant l'application de la
conditionnalité, le ciblage, la place des régimes dans un large éventail
de politiques de protection sociale et la garantie de la sécurité, de la
qualité et de l'accessibilité des services de santé. Le secteur de la santé
est naturellement placé pour contribuer à la manière dont ces questions
sont résolues dans le contexte de programmes nationaux ou régionaux
spécifiques.
Prises ensemble, ces informations fournissent un argument convaincant
selon lequel les agences de santé publique devraient développer un
engagement plus substantiel dans les programmes de transferts
monétaires.
Machine Translated by Google
Partie III : formuler
des recommandations pour une plus
grande participation de la santé publique
T
Cette section examine les rôles que les agences de santé
publique pourraient adopter en matière
aux programmes de transferts monétaires. Cela commence par
compte tenu des risques institutionnels impliqués par la
participation et des mesures d’atténuation possibles. Il identifie ensuite les
opportunités présentées par les initiatives actuelles du secteur de la santé
et conclut en proposant des recommandations pour un engagement plus
poussé du secteur de la santé dans les programmes de transferts monétaires.
Identifier et atténuer les risques
d’une plus grande implication
En abordant les risques, il est utile d’examiner les raisons pour
lesquelles la communauté de la santé publique n’a peut­être pas
réussi jusqu’à présent à s’engager de manière substantielle dans
les CT. Comme suggéré précédemment, trois explications semblent plausibles.
propriété des programmes par d'autres agences semble plus vraie,
Il est probable qu’il y ait une incertitude quant aux questions éthiques
soulevées par les comportements obligatoires dans les communautés
marginalisées, ou à tout le moins une crainte que les CT
(conditionnelles ou non) puissent avoir des conséquences négatives,
telles qu’une réduction de l’activité productive ou une stigmatisation
accrue. En outre, la plupart des CT ont généralement une image
politique proéminente et, historiquement, la communauté de la santé
publique a préféré maintenir une certaine distance entre le cycle
politique et son travail. Deuxièmement, un manque d’intérêt a peut­
être joué un rôle. Les praticiens de la santé peuvent considérer les
CT comme avant tout un outil de réduction de la pauvreté et donc
comme étant périphériques à leur expertise et à leurs principales
préoccupations. Il existe probablement aussi le sentiment que les
CT sont déjà « détenues » au sens intellectuel et opérationnel (dans
les deux cas avec beaucoup de succès) par la communauté des
économistes au­delà du secteur de la santé, et que les praticiens de
la santé publique devraient se méfier de l’expansion de leur
« empire ». de manière insoutenable.
Les deux points de vue peuvent se combiner avec la conviction que
la santé publique devrait principalement se préoccuper des
interventions proximales au sein des systèmes de santé et laisser
l'action sur les déterminants sociaux ou en amont de la santé.
AGENCES DE SANTÉ PUBLIQUE ET PROGRAMMES DE TRANSFERTS MONÉTAIRES : PLAIDOYER POUR UNE PLUS GRANDE IMPLICATION
santé à d’autres agents. Enfin, il se peut qu’il y ait simplement une
aversion à l’idée selon laquelle les pauvres pourraient bénéficier de
quelque chose d’aussi simple que de recevoir régulièrement de
l’argent liquide, plutôt que d’une aide plus sophistiquée dépendant
de la présence et de la gestion active de groupes professionnels.4
Lesquelles de ces préoccupations sont valables ? Certes, l’idée
selon laquelle la santé publique n’a que peu d’influence au­delà des
systèmes de santé n’est pas valable, car la Commission sur les
déterminants sociaux de la santé a montré qu’une action ciblée et
soutenue sur les déterminants en amont est essentielle si l’on veut
atteindre les objectifs de santé. Il faut cependant reconnaître que la
position proximale est obstinément maintenue et nécessite une
persuasion et un plaidoyer persistants au fil du temps si l’on veut
l’assouplir. La crainte que la participation de la santé publique aux
programmes de CT puisse chevaucher de manière improductive la
mais la convergence évidente entre les objectifs de CT et les
objectifs de santé publique et l'expertise technique que le secteur de
la santé peut apporter aux programmes de CT sont un facteur
important. mandat d’implication, réfutant toute accusation de
construction d’empire. En outre, les CT peuvent rester sous la tutelle
des ministères de la Protection sociale et du Travail, avec le
ministère de la Santé comme partenaire de soutien. La crainte que
les TC puissent avoir des conséquences pratiques négatives est
atténuée dans une large mesure par les preuves qui montrent des
impacts presque entièrement positifs. Néanmoins, une certaine
prudence s'impose car certains impacts sont sous­étudiés (comme
la stigmatisation) et d'autres conséquences imprévues surviennent
inévitablement, comme indiqué précédemment, soulignant la
nécessité d'un suivi étroit du programme.
Les préoccupations les plus valables concernent peut­être les
questions éthiques soulevées par la conditionnalité et l’image
politique dominante des régimes. En plus d'avoir une compréhension
claire des preuves autour de la conditionnalité (déjà présentées), la
première peut être atténuée en développant un récit clair basé sur
des valeurs institutionnelles sur les CT, basé sur les droits, le droit
23
Machine Translated by Google
et l'équité, intégrant des éléments des discussions précédentes
sur la conditionnalité, le ciblage, la qualité des services et la
nécessité d'un vaste ensemble de politiques sensibles aux
multiples dimensions de la pauvreté chronique. De la même
manière, la meilleure façon d’atténuer ce dernier risque consiste
d’abord à reconnaître que l’intérêt et le soutien politiques sont
essentiels au succès de la santé publique, mais également à
présenter des arguments solides en faveur de la durabilité et de
l’intégration de ces programmes dans le cadre du discours
institutionnel qui les concerne.
Identifier les opportunités grâce aux
initiatives actuelles du secteur de la santé
L’approche de la santé dans toutes les politiques79 reconnaît à
la fois que d’autres secteurs contribuent et ont un impact sur la
santé et que la santé est un moteur de nombreux résultats dans
d’autres secteurs. Deux conclusions s’ensuivent. Premièrement,
le secteur de la santé peut catalyser le travail collaboratif entre
les agences et secteurs gouvernementaux traditionnels ;
Deuxièmement, les investissements dans la santé doivent être
réalisés pour garantir les résultats des autres secteurs, qu'ils
soient réalisés par le secteur de la santé lui­même ou par d'autres
secteurs. Les CT offrent une opportunité paradigmatique d'illustrer
ces actions : les CT ont des objectifs multisectoriels (réduction
de la pauvreté, éducation et accumulation de capital humain,
gains de productivité, autonomisation des femmes, meilleure
santé) et reconnaissent l'interrelation et le renforcement positif
entre tous. Les CT investissent également explicitement dans la
santé des participants afin de soutenir ces autres résultats. Alors
que les gouvernements envisagent et explorent la santé dans
toutes les politiques
approche, les CT offrent un véhicule validé et efficace avec lequel
ils peuvent contribuer à sa mise en œuvre.
Le Rapport sur la santé dans le monde 200880 rétablit le rôle
central de l'approche des soins de santé primaires pour fournir
des soins adaptés et centrés sur la personne qui améliorent la
santé et réduisent les inégalités en matière de santé face à des
défis persistants et en évolution rapide, tels qu'une population
croissante et vieillissante, le changement climatique et
l’intensification du commerce et des échanges mondiaux.
Les CT présentent de nombreuses caractéristiques qui
correspondent étroitement aux priorités du rapport : l'accent est
mis sur les soins primaires plutôt que tertiaires, sur les services
publics plutôt que sur les prestataires commerciaux et sur la
continuité des soins ; une tentative explicite de lutter contre le
phénomène des soins inversés et d’élargir l’accès à ceux qui en
ont le plus besoin ; la reconnaissance du fait que la fonction des
services de santé est de renforcer les capacités personnelles et
sociales, plutôt que de simplement lutter contre la maladie ; et
une action cohérente sur de multiples facteurs de résultats en
matière de santé, non liés à la santé, tels que la protection
sociale, l’éducation et l’autonomisation des femmes. Ensemble,
ces éléments suggèrent que ceux qui cherchent à renouveler les soins de santé primaires devraient
24
considérer les CT comme un outil prioritaire possible pour
soutenir ses objectifs au niveau national. Il existe cependant des
domaines dans lesquels l'adéquation des CT avec le programme
de soins de santé primaires est moins claire : les CT reposent
sur une offre « adéquate » de services, par conséquent les
questions liées à la qualité et à la sécurité des soins sont écartées
ou réduites à une préoccupation périphérique. ; il n'est pas clair
si les CT (en particulier les régimes conditionnels) répondent aux
demandes ou aux besoins des bénéficiaires, et si les bénéficiaires
sont réellement en mesure de participer aux décisions des
services de santé qui les concernent ; et on sait peu de choses
sur l'efficacité de la promotion et de l'éducation en matière de
santé des CT. Il s'agit de domaines dans lesquels le secteur de
la santé pourrait offrir une expertise conceptuelle et pratique
dans le but d'améliorer la pertinence et l'impact des programmes.
« Les programmes de transferts monétaires
pourraient être utilisés pour soutenir de
nombreuses initiatives actuelles du secteur de
la santé aux niveaux local, national et mondial. »
Les efforts récents visant à faire progresser la promotion de la
santé visent à identifier les interventions efficaces dans plusieurs
domaines (tels que la mortalité maternelle et infantile, l'activité
physique ou une alimentation saine) et à plusieurs niveaux (y
compris les niveaux individuel, communautaire, environnemental
et de santé au sens large). Les transferts monétaires constituent
potentiellement un outil de promotion de la santé qui répond à
ces deux objectifs. Il existe de solides données probantes selon
lesquelles les CT sont associées à des améliorations dans de
nombreux domaines, notamment la santé des enfants,
l'alimentation des ménages et l'accès aux médicaments et aux
soins professionnels pour les ménages touchés par le VIH/SIDA.
SIDA. En outre, ils sont connus pour agir à plusieurs niveaux,
notamment l'individu (en encourageant les comportements sains
et en éliminant les obstacles aux choix sains), la communauté
(en accordant une attention particulière aux groupes
communautaires marginalisés et en créant des opportunités de
participation communautaire), les services de santé (en réduisant
les obstacles à l'accès et améliorant la prévention et l'éducation
sanitaire) et l'environnement au sens large (en encourageant le
travail intersectoriel et en mettant l'accent sur les co­bénéfices).
Il est juste de dire, cependant, que plusieurs facteurs essentiels
à la promotion de la santé existent en tant qu’éléments
relativement périphériques ou mal évalués des TC. Cela
représente une opportunité fertile pour la communauté de la
santé de contribuer à la conception et au fonctionnement des TC
afin de maximiser leur impact sur la santé et, par association,
leur impact sur d’autres secteurs.
Machine Translated by Google
Recommandations
Il existe désormais suffisamment de preuves et d’expériences en
matière de programmes de transferts monétaires pour formuler la
recommandation clé suivante :
Les agences de santé publique devraient contribuer à promouvoir
les programmes de transferts monétaires en tant que considération
prioritaire dans les plans nationaux ou locaux de politique sociale.
Parallèlement à ce plaidoyer, d’autres recommandations spécifiques
peuvent être formulées comme suit :
Les ministères nationaux de la Santé et les autres agences de santé
publique nationales et locales devraient :
∏ considérer les transferts monétaires comme une option
politique concrète dans la poursuite de la santé, de
l’équité en santé et de l’action sur les déterminants
sociaux de la santé ;
∏ établir des partenariats avec des collègues des secteurs
du développement, de la protection sociale et de
l'éducation pour envisager la conception, le
financement, la mise en œuvre et l'évaluation de
Il est bien entendu
programmes de transferts monétaires dans des contextes individuels
∏ offrir une assistance technique sur les aspects clés de la sont des agences techniques dont les fonctions principales ne
conception et de la mise en œuvre du système, tels
que le renforcement du système de santé et de la
qualité des services, la sauvegarde du droit à la santé,
la garantie de la fourniture d'informations sanitaires de
haute qualité aux utilisateurs, la résolution des
problèmes d'équité, la prise de décisions appropriées
en matière de santé. le ciblage et la définition de
conditionnalités par paramètre, ainsi que la collecte et
la réponse aux points de vue des utilisateurs.
AGENCES DE SANTÉ PUBLIQUE ET PROGRAMMES DE TRANSFERTS MONÉTAIRES : PLAIDOYER POUR UNE PLUS GRANDE IMPLICATION
Les agences de santé publique internationales et régionales
devraient :
∏ offrir des conseils techniques et un soutien aux ministères
de la protection sociale sur la conception, le
financement, la mise en œuvre et l'évaluation des
programmes nationaux et locaux de transferts
monétaires, lorsque cela est demandé. Cela pourrait
prendre la forme d’une note d’orientation s’appuyant
sur les informations contenues dans ce document ;
∏ établir des partenariats et devenir un acteur actif aux
côtés de collègues des secteurs du développement
international et régional, de la protection sociale et de
l'éducation pour examiner les questions générales
liées à la conception, au financement, à la mise en
œuvre et à l'évaluation des programmes de transferts
monétaires à mesure qu'ils continuent d'évoluer ; et
∏ aider à la mobilisation des ressources
soutenir les programmes de transferts monétaires en
partenariat avec des partenaires nationaux et
internationaux, au sein du système des Nations Unies
et ailleurs.
; et reconnu que des organisations telles que l’OMS
consistent pas à agir en tant que donateur ou bailleur de fonds
important au niveau national ou au niveau local.
25
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AGENCES DE SANTÉ PUBLIQUE ET PROGRAMMES DE TRANSFERTS MONÉTAIRES : PLAIDOYER POUR UNE PLUS GRANDE IMPLICATION

conclusion

La recommandation générale est que les agences de santé

peut apporter une contribution importante à
Transferts monétaires aux ménages à faible revenu
objectifs de santé publique, ont potentiellement un
un impact significatif sur l’accès aux systèmes de
santé et pourrait bénéficier de l’expertise technique en santé
publique. Il existe donc de solides arguments pour que les
publique devraient contribuer à promouvoir les programmes de
transferts monétaires en tant que considération prioritaire dans
les plans nationaux ou locaux de politique sociale, avec un
certain nombre de prochaines étapes concrètes possibles pour
faire progresser cet objectif.

agences de santé publique élaborent un programme défini

d’implication institutionnelle dans les programmes de transferts
monétaires.

Plutôt qu’une participation superficielle des parties prenantes,

« l’implication » devrait comprendre quelque chose de plus
substantiel et plus solide, notamment :
∏ articulation d'une vision institutionnelle sur les transferts monétaires ;

∏ assistance à la promotion des transferts monétaires en tant

qu'élément central de la politique sociale ;

∏ un engagement systématique avec les bailleurs de fonds et les

responsables de la mise en œuvre autour de la conception et

du fonctionnement des transferts monétaires ;

et ∏ une offre d'assistance stratégique et technique sur des aspects

particuliers de la politique de transfert monétaire.

27
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28
Machine Translated by Google

AGENCES DE SANTÉ PUBLIQUE ET PROGRAMMES DE TRANSFERTS MONÉTAIRES : PLAIDOYER POUR UNE PLUS GRANDE IMPLICATION

annexes

Annexe 1 : stratégie de recherche dans Plusieurs ressources ont été recherchées :

la revue de la littérature
bases de données bibliographiques :
Econlit, Econpapers, WoS, IBSS, ZETOC, Geobase,
Géobase,
Une revue de la littérature a été entreprise pour éclairer ce rapport. PubMed, CAB.

Une revue de la littérature a été définie comme un processus qui

vise « à cartographier rapidement les concepts clés qui sous­tendent passerelles d'information :
un domaine de recherche ainsi que les principales sources et types Intute, ELDIS,
SSRN, ManuelRFE,
d' études
ERN/SSRN,
sur l'Amérique
Manuellatine,
d' Intute,
LILACS.
ELDIS, RFE, ERN/

de preuves disponibles, et peut être entreprise comme des projets Études d'Amérique latine, LILACS.
autonomes à part entière, en particulier lorsqu'un Ce domaine est

complexe81. Les revues de cadrage cherchent « à être aussi sources de littérature grise :
complètes que possible en identifiant les études primaires (publiées SIGLE.

et non publiées) et les revues appropriées pour répondre à la

question centrale de recherche » et visent à produire un compte Sites Web du gouvernement et des CT nationaux :
rendu narratif critique d’un domaine de recherche. 82 Elles peuvent Brésil, Chili,République
Colombie, Colombie, dominicaine,
République dominicaine,
Équateur, El Brésil,
Salvador,
Chili,
Honduras,
être comparées aux revues systématiques de la littérature, qui ont Jamaïque,
Kenya, Mexique,
Kenya,Nicaragua,
Équateur, Pakistan,
El Salvador,
Paraguay,
Honduras,
Pérou,
Jamaïque,
Afrique du
généralement une question de recherche très ciblée (spécifiant Sud , Mexique, Nicaragua, Pakistan, Paraguay, Pérou , Turquie.
précisément l'intervention, les résultats et la population), excluent de Afrique du Sud, Turquie.
nombreuses méthodologies (telles que les études qualitatives ou les
études quantitatives non randomisées) et visent à produire des autres sites internet :

estimations quantitatives synthétiques. ou des estimations Institute for Fiscal Studies, Banque mondiale (y compris
comparatives pondérées de l'effet d'une intervention. Toutefois, les Poverty Impact
Évaluations Database),
Évaluations
Banque
Database),
interaméricaine
Inter­ Poverty
de développement,
Impact
principaux marqueurs de qualité et de rigueur s’appliquent également Banque
Organisation
mondiale
mondiale
de développement
de la santé, Programme
américainealimentaire
pour la santé,
mondial
aux examens de cadrage et aux examens systématiques. Une étude (en
Organisation,
particulier Programme alimentaire mondial (en particulier
de cadrage bien menée est complète, transparente et reproductible, Section Food
Education), UNESCO,
for Education),
London UNESCO,
School ofsection
Economics.
London Food for

avec des critères de sélection d'étude et des procédures d'extraction École d'économie.

de données explicites.
Les termes de recherche ont été choisis pour maximiser la sensibilité
au détriment de la spécificité :

bases
de de données
données bibliographiques,
bibliographiques, passerelles
passerelles d'information
d'information bases
et sources
L'objectif de cette revue était de comprendre comment les et
desources
littérature
degrise
littérature
et autres
grisesites
et autres
Web :sites Web :
programmes de CT ont évolué et fonctionnent actuellement, de transfert monétaire*
monétaire OU OU
conditionnel* « transfert monétaire
« transfert * OUOU
monétaire* transfert
transfert

rassembler des preuves de leur impact sur la santé et les monétaire

dans transfert
conditionnel*
monétaire*OU
OU« «transfert
transfertmonétaire
monétaireconditionnel*
conditionnel*» »

déterminants sociaux de la santé, et d'identifier les domaines dans dans tous les champs
lesquels les discussions critiques sur leur évolution et leur

fonctionnement, ou la base de preuves empiriques, disent peu. .

29
Machine Translated by Google

Sites Web du gouvernement et des CT nationaux :

nom complet OU acronyme couramment utilisé des CT nationaux.

Aucune limite n'a été imposée quant à la date de publication, à la

langue, à la population, à la conception de l'étude ou au type de
publication. Les listes de références des articles clés ont été
examinées et les auteurs ont été contactés pour obtenir du
matériel supplémentaire.

Critères d'inclusion et d'exclusion :

Les documents complets répondant aux critères suivants ont été

récupérés pour un examen détaillé : ∏ tous

les documents initialement évalués comme étant pertinents

par rapport à la question de l'examen, et
∏ en anglais ou en espagnol, que ce soit
∏ de tout type de publication, y compris les documents non
évalués par des pairs.

Les documents suivants ont été exclus d’un examen plus

approfondi :

∏ des rapports intermédiaires ou des évaluations pilotes de

CT spécifiques, lorsqu'un rapport final pour ce CT était
disponible, ou
∏ des articles purement journalistiques, ou
∏ des documents qui prenaient uniquement en compte les
coûts ou la logistique des CT plutôt que les résultats, ou
∏ documents dans d'autres langues.

30
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AGENCES DE SANTÉ PUBLIQUE ET PROGRAMMES DE TRANSFERTS MONÉTAIRES : PLAIDOYER POUR UNE PLUS GRANDE IMPLICATION

Annexe 2 : cartographie du système

Une représentation schématique de la manière dont les transferts monétaires peuvent se traduire par des avantages à court et à long terme en
matière de santé et de bien­être est présentée ci­dessous.

Programme de transfert d'argent Effets à court terme Effets à long terme

Augmentation du revenu du
ménage (souvent accordée aux
mères)
Enfants : une meilleure croissance

Enfants et adultes : mobilité

sociale ascendante

Compléments alimentaires
Enfants : une maladie moins
aiguë

Des soins de santé plus Enfants et adultes : une vie

préventifs plus longue et en meilleure santé
Enfants : un meilleur
développement
social et cognitif

Plus d'éducation

Enfants et adultes : égalité

des sexes
Adultes : un plus grand capital
humain
L'égalité des sexes

31
32
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AGENCES DE SANTÉ PUBLIQUE ET PROGRAMMES DE TRANSFERTS MONÉTAIRES : PLAIDOYER POUR UNE PLUS GRANDE IMPLICATION

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Déterminants sociaux de la santé

l'accès au pouvoir, à l'argent et aux ressources et les conditions de la vie quotidienne – les
circonstances dans lesquelles les gens naissent, grandissent, vivent, travaillent et vieillissent

[énergie] [investissement] [communauté/gouvernement] [eau] [justice] [nourriture]

[fournisseurs de services, d'éducation, etc.] [accessible et sécuritaire] [approvisionnement et sécurité]

ISBN 978 92 4 150307 5

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1211 Genève 27
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