Vous êtes sur la page 1sur 5

École Supérieure de Gestion et

ESGAE
d’Administration des Entreprises Année académique 2023-2024

Travaux dirigés

Matière Communication Professionnelle

CORRIGE DU TD
Sujet unique : Répondons aux questions suivantes (2 points). :
1. Définissez brièvement les expressions suivantes :
- Communication bidirectionnelle : c’est une communication à double sens, réciproque, à aller et retour, bilatérale.
Les flux des messages ont lieu dans les deux sens, par exemple de haut en bas et réciproquement, voire
horizontale, c’est-à-dire entre collègue ou homologues.
- Communication centripète : on parle de communication centripète lorsque les informations partent de la périphérie
en convergeant au centre. Un exemple : les avis des salariés d’une entreprise qui convergent à la direction générale
lors d’une consultation de ces derniers en vue d’une décision à prendre.
Soit une entreprise (ou une administration publique) à l’approche des fêtes de fin d’année et de Nouvel An. La
plupart des salariés (ou des agents) s’adressent à la direction pour réclamer le paiement d’une prime de fin d’année
dite 13ème mois. Il s’agit d’une communication centripète dont les salariés (ou agents) sont des émetteurs et la
direction l’unique récepteur. Ayant pris connaissance des doléances des travailleurs la direction décide de l’octroi
de ladite prime et en informe l’ensemble de ces derniers.
2. A quel moment parle-t-on d’un message professionnel finalisé et d’une communication professionnelle
ascendante (2 points).
En communication professionnelle interne un message ou n’importe quel autre document est dit finalisé lorsque
celui-ci est officiel, il a une orientation précise et obéit aux quatre conditions suivantes :
- Le contenu du document est adapté (à la portée du) au destinataire
- L’identification du document est facile du point de vue de son origine, son objet et son destinataire
- Le décodage du message transmis est aisé (le récepteur comprend facilement l’objet du message)
- La conservation (autrement dit la sauvegarde) du document est facile (classification), en vue de son
utilisation ultérieure.
3. Distinguez la communication interne de la communication externe (3 points).
La communication interne et la communication externe sont deux typologies des situations de
communication opposées.
La communication interne est dirigée vers le personnel de l’entreprise. La communication interne regroupe les
actions de communication destinées aux cibles internes à l’entreprise, avec l’objectif premier de conforter le
sentiment d’appartenance du personnel (motiver) mais également de mieux canaliser les messages véhiculés par
le personnel.
La communication interne : elle a lieu au sein de l’entité et donc émetteurs et récepteurs se situent dans le
même ensemble (services de l’administration publique, entreprise, collectivité locale, institution nationale ou
internationale, associations, etc.).
- La communication externe qui s’adresse à l’environnement externe de l’entreprise.
La communication externe : elle est constituée par les relations d’une entité avec son environnement ; elle
met en relation deux entités données distincte l’une de l’autre. Chaque entité étant évidemment considérée comme

1
extérieure à l’autre. C’est entre autres exemples celui d’une entreprise avec les institutions, les régies financières,
les partenaires, les fournisseurs, les clients, etc.
4. Quelle différence faites-vous :
a) entre communication et information (1.5 points).
La notion de communication est plus large et plus complexe que celle d’information.
La communication est un échange et une relation entre deux ou plusieurs personnes. C’est un processus
dynamique, en mouvement, qui fait évoluer la situation.
Communiquer suppose préalablement l’existence d’une idée et du besoin de partager cette dernière avec autrui.
En effet, deux personnes ou deux entités, par exemple, n’entrent en relation que s’il existe quelque chose à se
partager entre elles. Sinon la présence de ces deux personnes (ou ces deux entités) ne suffit pas pour constituer
une chaîne (c’est-à-dire un processus) de communication, quelle que soit la théorie que l’on considère.
Dans toutes les théories de la communication il y a trois composantes qui leur sont communes, à savoir
l’émetteur, le message et le récepteur. De ce qui précède le message est la composante fondamentale sans
laquelle il ne peut y avoir de communication.
L’information peut se définir comme ce qui supprime ou réduit l’incertitude sans provoquer de réaction
immédiate en retour.
b) entre communication formelle et communication informelle (1.5 points).
La communication est dite informelle lorsqu’elle n’a pas de source (ou origine) identifiée ; elle n’est pas organisée
et se développe (ou se propage) en dehors des circuits (réseaux) officiels. Souvent le message d’une communication
informelle n’émane pas de source habilitée à le diffuser.
Les caractéristiques de la communication informelle sont les suivantes :
- la communication informelle est généralement spontanée (c’est-à-dire instinctive ou automatiquement ou encore
impulsive). Le plus souvent elle ne répond pas à un besoin d’intérêt général professionnel mais plutôt à des
préoccupations personnelles de groupes plus ou moins importants
- la communication informelle résulte (est une réponse à) de l’absence (ou de la faiblesse) de relations sociales
suivies dans les organisations (telles que les entreprises, les administrations) ; celles-ci étant forcément formelles
et donc hiérarchisées et par exemple peu propices à des contacts entre supérieurs hiérarchiques et subalternes
- la communication informelle est incontrôlée dans la plupart des cas du fait que ses messages proviennent de
source inconnue. A cause de cela ces messages paraissent suspects aux yeux de la hiérarchie puisque ce sont
plutôt des rumeurs plus ou moins fondées
- dès que survient un danger, réel ou imaginaire, l’intensité (le degré d’importance) de la communication informelle
augmente en considération de l’inquiétude qui naît chez les individus parmi lesquels circulent les messages en
question
- la communication informelle offre l’occasion aux personnels d’exprimer leurs opinions sur les questions qui
concernent la vie de la structure. Dans ce cas la communication informelle peut servir à la hiérarchie pour évacuer
les tensions dans la structure ou détourner les esprits de leurs soucis en recourant à la persuasion, ou même la
manipulation.

5. Une communication unidirectionnelle peut-elle devenir réciproque ? Justifiez votre réponse tout en donnant un
exemple détaillé (3 points).
Par définition une communication unidirectionnelle est à sens unique, autrement dit à aller simple. Une telle
communication va de l’émetteur au récepteur E → R. Cette communication peut devenir réciproque, c’est-à-

2
dire que les rôles des deux interlocuteurs s’inversent : le récepteur devient émetteur, et à son tour le l’émetteur
devient récepteur. Il y a échange de messages entre les deux protagonistes.
Ce type de communication réciproque se rencontre dans des cas tels que celui d’échange de correspondances
entre deux services ou deux directions d’une même entreprise. Une lettre de demande d’explication d’un supérieur
hiérarchique à un subalterne ayant été absent de son poste sans autorisation, et la réponse de celui-ci à son chef
constitue un autre exemple de communication réciproque.
6. Dans une administration publique, donnez un exemple détaillé de communication descendante de nature
informelle (3 points).
A titre de rappel la communication descendante prend source aux échelons supérieurs et descend aux
échelons inférieurs. Lorsqu’elle est formelle (c’est-à-dire officielle) les messages circulent selon la voie
hiérarchique. Par contre la communication informelle n’obéit pas à la voie hiérarchique ; les flux se
développent de façon anarchique.
En combinant les deux éléments développés précédemment, le chef de service des examens d’un
établissement scolaire donne des résultats d’examen à quelques élèves d’une classe, alors qu’il
n’est pas le président général des jurys et qu’il n’en informe pas le chef de classe, intermédiaire
officiel entre la direction de l’établissement et les élèves. /-
Par contre pour la communication ascendante informelle, nous avons :
L’exemple suivant répond à la question posée. Soit le chef de service technique d’une entreprise. Il est
subordonné au directeur de la production. Ce dernier est lui-même sous la tutelle du directeur général de
l’entreprise. Le service technique se trouve à court de moyens financiers pour achever son programme de
travail en fin d’année. A l’occasion d’une visite du directeur général à ce service, son chef en profite pour
demander le renforcement de moyens financiers au directeur général.
7. Complétez le texte ci-dessous à l’aide des mots suivants : idéation - récepteur - message – médium - décodage
- émetteur - rétroaction - codage. (4 points).
Dans le processus de la communication, la personne qui exprime quelque chose est (1) l’émetteur. (2) le medium
est le moyen par lequel les personnes communiquent entre elles. (3) le récepteur est celui reçoit qui le (4)
message. La façon dont la communication se déroule se nomme le processus de la communication. Il y a
différentes étapes : la première, c’est l’ (5) idéation ; c’est là que l’émetteur pense à ce qu’il va exprimer. Ensuite,
se fait le (6) codage c’est-à-dire qu’il choisit les signes, les gestes, les paroles qu’il va utiliser pour traduire son
message le mieux possible. Lorsque le récepteur reçoit le message il en fait le (7) décodage selon ce qu’il voit,
entend ou touche. Enfin, lorsqu’il a reçu le message, le récepteur réagit et peut transmettre à l’émetteur ce qu’il a
compris. Cette réaction s’appelle la (8) rétroaction.

Traitez le sujet suivant :


Centre de Formation et de Perfectionnement Polyvalent
----------------
Service des examens
----------------
NOTE DE SERVICE N° 017/2013
Portant dépôt des sujets des examens

3
Tous les enseignants du Centre sont priés de déposer les sujets des examens de la 1ère session, au plus
tard le 7 juin 2013, au secrétariat du service. Les sujets doivent être conçus conformément aux prescriptions de la
note de service n° 012/S./DES/CFPP du 18.05.2013.

Fait à Brazzaville, le 21 mai 2013

Le chef du service des examens

Jean Christian Lenotre

Ampliations : - Direction 1
- Départements 5
- Présidence générale des jurys 1
- Intéressés 25
- Archives 2
Travail à effectuer :
1°) La théorie des six questions clés est-elle applicable au document ci-dessus ? Justifiez votre réponse (8 points);
VERIFICATION DE LA THEORIE DES SIX QUESTIONS CLES AU DOCUMENT PROPOSE
Le document à étudier est une note de service. Les six questions sont les suivantes : Qui ? Quoi ? Où ? Quand ?
Comment ? Pourquoi ?
Vérifions l’application de la théorie des six questions clés à la note de service proposée à l’étude.
Qui dit ? – Emetteur : le chef de service des examens
Qui reçoit ? – Destinataires : tous les enseignants du Centre, la direction, les départements, la présidence
générale des jurys, les archives
Qui exécute ? – Exécutants : tous les enseignants du Centre
Quoi ? – Message : dépôt des sujets des examens
Où ? – Lieu : secrétariat du service des examens
Quand ? – Date : date limite de dépôt des sujets (7 juin 2013) et de date de signature de la note (21 mai 2013)
Comment ? – Manière (modalités): conformité des sujets examens aux prescriptions de la note de service n°
012/S./DES/CFPP du 18.05.2013.
Pourquoi ? – Objectif : préparation de la 1ère session et planification des dates des épreuves des examens.
Conclusion : la note de service proposée a été analysée selon la théorie des six questions clés.
2°) APPLICATION DE LA NOTION DE DOCUMENT FINALISE A LA NOTE DE SERVICE PROPOSEE
Théoriquement un message finalisé comporte une orientation précise (émetteurrécepteur). Il obéit aux
quatre conditions suivantes : adaptation au destinataire, facilité d’identification (du point de vue de son origine, son
objet et son destinataire), décodage rapide (compréhension du message) et une mémorisation facile (c’est-à-dire
sauvegarde ou mieux conservation). L’application des précédentes données théoriques au contenu de la note de
service proposée donne les résultats suivants :

4
 la note de service a une orientation précise; elle part du chef de service des examens (émetteur) aux
destinataires suivants : tous les enseignants du Centre, la direction, les départements, la présidence générale
des jurys et les archives

 Elle remplit les conditions suivantes :


a) elle est adaptée aux destinataires en considérant la durée de seize jours nécessaires pour élaborer des projets
de sujets, les saisir et les déposer
b) cette note est aisément identifiée par les destinataires. En effet, elle est émise par le service des examens ; elle
concerne une activité précise du Centre (la réception des sujets des examens). Enfin, les destinataires sont tous
nommément désignés ; il s’agit de tous les enseignants du Centre, la direction, les départements, la présidence
générale des jurys et les archives.
Il ne peut y avoir aucune possibilité d’erreur dans la distribution de cette note en un temps raisonnable.
D’où un précieux gain de temps, particulièrement dans un système libéral.
c) la note en question est d’un décodage rapide du fait de la simplicité et de la clarté du texte, celui-ci ayant été
rédigé avec précision et concision. Tous ses éléments constituants sont clairs (émetteur, objet, modalités de
composition, date limite et lieu de dépôt des sujets, destinataires)
d) tous les enseignants s’y réfèrent durant l’exécution de leur tâche et tous les destinataires conservent
convenablement cette note pour information et donc pour recours en cas de besoin.
En conclusion, il s’agit d’un document finalisé, vu sa forme et son contenu.

Vous aimerez peut-être aussi