Vous êtes sur la page 1sur 6

DOC 1-Quelques chiffres concernant l’impôt, DOC 2 - L'impôt, un devoir citoyen?

Seule une
Alternatives Economiques, décembre 2014. petite majorité de Français dit oui

Seule une petite majorité de Français considère que payer


20% : c’est la part 20% des filiales à l’étranger l'impôt est un "devoir citoyen" et une grande partie d'entre
eux juge que l'argent public est mal utilisé, selon une étude
des rentrées fiscales des grandes entreprises
d'Opinion Way pour la plateforme de prêts participatifs
perdues chaque françaises sont dans des Finsquare publiée lundi.
année en France, paradis fiscaux (Etats où
soit 60 à 80 les taux d’imposition sont "La majorité des Français interrogés dans le cadre de cette
milliards d’euros. très faibles.) étude ne remettent pas fondamentalement en cause le
principe de l'impôt: pour 56% d'entre eux, payer l'impôt est
un devoir citoyen, c'est-à-dire une obligation morale de
12% : c’est la part 70-80 % : C’est le taux contribuer financièrement à ce qui fonde le vivre ensemble et
de la TVA dans les d’imposition marginal garantit la cohésion de la société", souligne Finsquare dans
dépenses de (tranche la plus haute) sur un communiqué.
consommation d’un les hauts revenus estimé
salarié modeste, pour une société qui Mais une "forte minorité" (37%) perçoit l'impôt comme une
contre 6% pour un adopterait les principes de "extorsion de fonds", affirme la société. De façon paradoxale,
haut revenu. justice sociale. cette proportion atteint 50% chez ceux qui ne paient pas
d'impôt sur le revenu. Elle monte à 56% chez ceux qui
gagnent moins de 1.000 euros par mois et 61% chez les
25% : c’est le taux moyen personnes se déclarant politiquement proches du Front
15 : c’est en d’imposition appliqué aux national.
milliards d’euros le 1000 contribuables les +
supplément d’impôt riches concernant l’impôt "Depuis 2008, les pouvoirs publics n'ont cessé d'en appeler à
sur le revenu payé sur le revenu en 2013. l'effort collectif pour redresser la situation économique du
par les ménages pays. Mais, concrètement, pour les gens, cela s'est traduit par
aisés sur les 18 une pression fiscale accrue et non par une amélioration de la
6% : c’est la part du PIB situation", analyse Polexandre Joly, co-fondateur et directeur
milliards
représenté par la CSG général de Finsquare.
supplémentaires (impôt proportionnel)
acquittés en France contre 3% pour l’impôt sur 84% des personnes interrogées pensent par ailleurs que les
depuis 2007. le revenu (impôt pouvoirs publics gaspillent l'argent des impôts et 73%
progressif). préféreraient choisir elles-mêmes comment est affecté
l'argent des impôts.

Une majorité (56%) se dit même prête à aider financièrement


les entreprises qui se trouvent près de chez eux, en prenant
DOC 3 des parts dans leur capital (40%), en leur prêtant de l'argent
(20%) et même en leur faisant des dons (2%).

L'étude a été réalisée auprès d'un échantillon représentatif de


1.012 personnes, interrogées sur internet les 5 et 6 novembre
2014.
Publié le 01 décembre 2014 dans
http://tempsreel.nouvelobs.com

DOC 4

DOC 5
DOC 6-Pourquoi est-on obligé de
déclarer ses revenus et de payer ses
impôts ?

L’obligation de payer ses impôts a été établie par


la Déclaration des droits de l’homme et du
citoyen du 26 août 1789 : "Pour l’entretien de la
force publique, et pour les dépenses
d’administration, une contribution commune est
indispensable : elle doit être également répartie
entre tous les citoyens, en raison de leurs
facultés" (art. 13). En effet, la participation à
l’effort commun est nécessaire, sinon aucun
service public (police, justice, éducation,
hôpitaux, ramassage des ordures...) ne pourrait
être financé. Une société sans impôt impliquerait
d’accepter une société dans laquelle tout service
serait privé, éventuellement fort coûteux et
inégalitaire en fonction des revenus ou de la
localisation géographique de chacun.

L’obligation de déclarer ses revenus relève d’un


autre principe : le consentement à l’impôt. Les
premières critiques émises à l’encontre du
système d’Ancien Régime ont porté sur la DOC 7
question de l’impôt et, en particulier, sur le fait
que les sujets ne pouvaient pas indiquer leur
consentement à l’impôt. Le régime politique
anglais s’est peu à peu démocratisé à partir cette
question, en laissant une place grandissante au DOC 8
Parlement en matière de finances publiques
(Pétition des droits, 1628).

En France, le principe de consentement à l’impôt


a été définitivement acquis avec la Révolution
française et la Déclaration des droits de 1789.
Tous les citoyens ont le droit de consentir
librement à la contribution publique, par eux-
mêmes ou par leurs représentants (ex : députés),
et d’en suivre l’emploi (art. 14). Aujourd’hui,
lorsque le Parlement vote les lois de finances, il
accorde son consentement, et celui du peuple
qu’il représente, à l’impôt.

http://www.vie-publique.fr, le 9octobre 2013

DOC 9

DOC 10
DOC 11

DOC 12

DOC 14

DOC 13
DOC 15 - Faut-il faire payer l'impôt sur le revenu à tous les Français?

Les partisans d'un impôt sur le revenu généralisé pensent que chaque Français doit prendre sa part de "responsabilité citoyenne",
contribuer au moins a minima pour l'effort collectif. "C'est un débat dépassé", estime Michel Bouvier, président de la fondation
Fondafip et directeur de la revue française des Finances publiques. "On voit là deux conceptions s'affronter. L'une prônant la
solidarité, l'équité, la justice sociale. Et l'autre, selon laquelle l'impôt ne serait finalement que le prix d'un service rendu. Au fil du
temps, cette deuxième conception a pris du poids, parce que la société n'a jamais été aussi marchande. On attend aujourd'hui de l'État
qu'il se place dans une logique de performance, de résultat", commente le fiscaliste.

Pour lui, la principale inégalité devant l'impôt ne provient pas de ces 54% de foyers exonérés d'impôt sur le revenu. "La TVA et la
CSG rapportent le plus gros de nos recettes et touchent tout le monde de la même manière. Non, le vrai problème aujourd'hui, c'est
que nous allons devoir rapidement adapter notre fiscalité au 21e siècle. L'imposition se détruit aujourd'hui par le haut, avec les Gafa
(Google, Apple, Facebook et Amazon, les géants de la Silicon Valley) et par le bas, du fait de l'économie souterraine. Le véritable défi
sera de tenir compte de la mobilité croissante de la matière fiscale, du fait de la mondialisation, du numérique, des départs à l'étranger
ou encore des délocalisations, sans oublier les stratégies d'évitement de l'impôt." Un projet bien plus ambitieux qu'une généralisation
de l'impôt sur le revenu.
http://lexpansion.lexpress.fr, le 8 septembre 2015

DOC 17 DOC 16

DOC 18

DOC 19
DOC 20-Qu’est-ce qu’une fiscalité juste ?

9 novembre 2012 - Pour la plupart des citoyens, le débat


public sur les impôts est incompréhensible. Le système
fiscal repose en effet sur une multitude de prélèvements
complexes, dont les principes de fonctionnement sont
différents. Quelques clés de lecture. Par Louis Maurin,
directeur de l’Observatoire des inégalités.

La TVA est souvent jugée injuste car l’impôt payé est


inversement proportionnel au revenu. C’est une taxe sur
les dépenses de consommation. Plus on est riche, plus on
épargne et moins on consomme en proportion de son
revenu (tout est relatif…). Rapportée au revenu, la part
de la TVA payée sur la consommation diminue avec
l’enrichissement.
Cette taxe a des défenseurs qui ont de réels arguments :
l’important est en effet de taxer ce qui comble un besoin,
et l’épargne ne comble rien, à première vue. Toute
somme épargnée sera taxée un jour : soit au moment de
l’héritage, soit lors de l’achat d’un bien ou d’un service.
Ce n’est pas faux, souvent la TVA est critiquée de façon
simpliste. Reste que cette taxe a deux inconvénients.
D’une part, elle n’est pas progressive (comme l’impôt
sur le revenu) et d’autre part, dans un monde incertain,
l’épargne a aussi une utilité certaine : se prémunir pour
l’avenir. Taxer les revenus plutôt que la consommation
permet de taxer directement l’épargne et éviter que des
rentes ne se constituent.
DOC 21
L’adage « trop d’impôt tue l’impôt » est une évidence :
DOC 22 si l’on fixe le taux de prélèvement à 100 % des revenus,
personne ne voudra travailler, la collectivité ne
collectera plus rien et ne pourra donc plus rendre de
services. Personne ne sait où se situe le seuil à partir
duquel les prélèvements ont un effet négatif sur
l’activité. Les comparaisons internationales de niveaux
de prélèvements obligatoires n’ont qu’une portée
limitée : on compare des services rendus différents.
Dans un pays où les retraites sont financées sur la base
de versements individuels à des fonds d’investissement
privés, les prélèvements obligatoires sont inférieurs.
Même chose pour l’école. On paie plus d’impôts en
France car la scolarisation à trois ans est gratuite, ce qui
n’est pas le cas dans tous les pays.
L’observatoire des inégalités, octobre 2012.

DOC 23
DOC 24-Qui paie encore l'impôt sur le revenu en
France ?

Plusieurs voix politiques proposent que tous les Français paient l'impôt
sur le revenu. En France en 2015, moins de la moitié des foyers fiscaux
l'auront acquitté. Pourquoi ? Qui sont-ils ? Combien rapportent-t-il
encore à l'État ? Le point sur cet impôt vieux de 100 ans.

Le débat sur «l'impôt sur le revenu pour tous» refait surface. L'idée de
faire contribuer tous les Français au paiement de l'impôt sur le revenu
(IR) n'est pas nouvelle, et partagée à gauche comme à droite. De Jean-
Luc Mélenchon à Bruno le Maire, en passant par François Bayrou. Le
député (socialiste) Razzy Hammadi a récemment déposé un
amendement qui vise à mettre en place une «cotisation civique
minimum obligatoire» de 30 à 50 euros pour les foyers fiscaux qui ne
paient pas d'impôt sur le revenu. Pour lui, «avec la déclaration d'impôt
en ligne qui devient obligatoire, le coût pour prélever cet impôt citoyen
ne sera plus un frein à la justice fiscale et sociale».

L'impôt sur le revenu est au cœur des débats depuis qu'il a été créé, le
15 juillet 1914. Si le principe de la progressivité reste incontesté,
l'impôt sur le revenu représente une part de plus en plus faible dans les
recettes fiscales de l'État et touche désormais moins de la moitié des
foyers fiscaux du pays. Une faiblesse qui a d'ailleurs été compensée par
la création de la CSG, une sorte de deuxième impôt sur le revenu...
mais lui n'est pas progressif. Qui paie encore l'impôt sur le revenu?
Combien rapporte-t-il? Les classes moyennes sont-elles les plus gros
contributeurs? Le point. DOC 25

• En France, moins d'un ménage sur deux paie l'impôt sur le


revenu
En France, en 2015, il y a 36,5 millions de foyers fiscaux. Sur DOC 26
l'ensemble de ces foyers fiscaux, 17 millions sont imposables, et 19,5
millions ne le sont pas. Le taux de foyers imposés dans l'hexagone
atteindra donc 46,5% cette année, selon le ministère de l'Économie et
des Finances. Un niveau proche de ceux constatés en 2010-2011, mais
aussi en 2007-2008, mais loin de ceux qui s'affichaient entre 1975 et
1985, vers les 60%.

Une situation qui n'a pas d'équivalent en Europe, et qui fait


régulièrement débat, à gauche comme à droite, en raison notamment de
la fonction sociale de l'impôt sur le revenu.

• Pourquoi l'impôt sur le revenu s'est-il autant concentré?


L'impôt sur le revenu s'est à nouveau concentré en France ces deux
dernières années. Après un début de quinquennat marqué par un
«matraquage fiscal» pour financer des dépenses publiques toujours très
lourdes, en 2014, François Hollande a décidé de supprimer la
première tranche de l'impôt sur le revenu - celle à 5,5% qui allait de
6011 à 11.911 euros - et abaissé le seuil de la deuxième tranche (qui
devenait, de fait, la première). Désormais, la première tranche d'impôt
concerne les ménages dont les revenus démarrent à 9691 euros, avec un
taux d'imposition de 14%. Ces décisions ont bénéficié à 9,45 millions
de foyers, dont 7,8 millions qui ont vu leur impôt baisser d'au moins
100 euros.

• Les classes moyennes contribuent le plus à l'impôt sur le revenu


Selon les dernières données qui permettent de se donner une idée de la
répartition de l'impôt sur le revenu par tranche de revenus, ce sont les
classes moyennes qui y participent le plus.
Fin 2014, 10% des foyers fiscaux français ont payé 67% de l'impôt sur
le revenu. Si l'on affine, 1% des foyers (soit 367.000 ménages) se sont
acquittés de 30% du total, et 1 pour 1000 (précisément 36.700
ménages) ont réglé 10,4% de la facture. À noter: au moment de la
création de l'impôt sur le revenu après la Première Guerre Mondiale, les
1% les plus riches payaient 99% de l'impôt sur le revenu.
Le Figaro.fr, octobre 2015

Vous aimerez peut-être aussi