Lanfeust

de
Troy

Règles de jeu de rôles

Les personnages, lieux, créatures et autres termes et descriptions relatifs au monde de Troy et à la bande dessinée Lanfeust de Troy
présents dans cet ouvrage sont © MC Productions / Arleston / Tarquin.

Le système de jeu expliqué dans cet ouvrage est © Olivier Binstok.


Lanfeust de Troy: Le Jeu de Rôles.
Introduction:
Qu’est-ce qu’un jeu de rôles ?
Un jeu de rôles est un jeu de société où
les joueurs incarnent un personnage imaginaire
créé de toute pièce. Assis autour d’une table, ces
joueurs vont devoir agir, parler, vivre en
incarnant ce personnage; comme le ferait un
acteur de théâtre. Les joueurs vont faire travailler
leur imagination, et vont devoir revêtir la peau
d’un personnage qui peut leur être
diamétralement opposé. Les joueurs vont donner
vie à une personnalité unique, ce en partant de
rien; l’interprétant selon leur envie et leur
imaginaire.
Contrairement aux jeux ordinaires, il n’y
a ni vainqueur ni vaincu en jeu de rôles, car
l’histoire vécue par les personnages imaginaires
peut ne pas avoir de fin. Il n’y a pas de but en
soi, sauf celui de faire survivre le personnage en
milieu hostile bien loin de la réalité telle que
nous la connaissons. Les joueurs doivent
interpréter un rôle; les règles de jeu n’étant que
des directives pour résoudre des événements
précis pendant le déroulement de l’histoire.
Une séance de jeu de rôles dure
généralement quelques heures, ce qui est plus
long que pour les jeux traditionnels. Mais ces
séances peuvent très bien être plus longues, voire
plus courtes; dépendant du temps que les joueurs
peuvent y consacrer. Les séances successives
sont reliées, car l’histoire ne se termine pas
forcément avec la séance en cours. Cette histoire
peut se prolonger pendant de nombreuses
séances, au gré de l’imagination des joueurs et
du maître de jeu.
Un joueur primordial : le maître de jeu.
Un des joueurs, appelé le maître de jeu,
se distingue des autres par le fait qu’il ne va pas
interpréter un seul rôle (ou personnage), mais
une multitude. C’est lui qui, comme son nom
l’indique, va mener le jeu. Il imagine de bout en
bout l’histoire proposée aux joueurs incarnant un
personnage. Il connaît sur le bout des doigts le
monde dans lequel ces personnages vont
évoluer; en l’occurrence Troy. Il va narrer à ces
1
joueurs les paysages que leur personnage
traverse, il va interpréter les nombreux
protagonistes rencontrés par les personnages des
autres joueurs, il va diriger et décider des règles
à appliquer dans telle ou telle situation, et
expliquer les conséquences des actes réalisés par
les personnages; sans jamais laisser les règles
techniques prendre le pas sur le rôle lui-même.
Le maître de jeu est sans conteste la fonction clé
d’un jeu de rôles, car c’est lui qui fera vibrer les
joueurs par sa verve, son imagination de conteur
et de poseur d’intrigue. Il doit captiver les
joueurs, leur donner de multiples raisons de
continuer l’histoire, ne jamais les ennuyer ou les
frustrer. Le maître de jeu ne doit, en aucun cas,
tuer un personnage juste pour le plaisir. Lanfeust
frôle maintes fois la mort, sans la rencontrer
définitivement. Les personnages incarnés par les
joueurs sont les héros de l’histoire, et le maître
de jeu doit faire évoluer celle-ci dans ce sens. Il
devra aussi souvent s’adapter aux décisions des
joueurs, et parfois modifier le cours de l’histoire
imaginée afin que les buts des personnages
soient atteints.
Le matériel nécessaire pour jouer:
Il est assez limité. Le maître de jeu aura
besoin du tome que vous lisez actuellement afin
d’avoir à tout moment les règles complètes sous
la main , d’un crayon, de papier, de dés divers et
d’une grande quantité d’imagination.
Les joueurs incarnant un personnage
auront besoin d’un crayon, de papier, de dés
divers, d’une feuille de personnage et d’une
aussi grande quantité d’imagination. Il n’est pas
nécessaire qu’ils connaissent le monde de Troy.
Rien ne les empêche de le découvrir en cours de
jeu. Le crayon et le papier leur serviront à noter
des renseignements, des noms de personnages
rencontrés, d’aide mémoire. La feuille de
personnage représente le personnage incarné.
L’explication pour créer un personnage se trouve
plus loin dans ces pages, et une feuille de
personnage vierge, qu’il vous est loisible de
photocopier, se trouve à la fin de ce livre.
Les dés divers utilisés dans le jeu de rôles
de Lanfeust de Troy ne sont pas des dés à 6 faces
comme on peut en trouver dans la plupart des

jeux. Vous aurez surtout besoin de dés à 8, 10,
12 et 20 faces. Ces dés sont certainement vendus
dans la boutique où vous vous êtes procuré le jeu
de rôles de Lanfeust de Troy.
Les abréviations et termes spécifiques:
xDy De nombreuses abréviations se
rapportant aux différents dés à jeter apparaissent
dans ces règles. Le chiffre devant le « D »
indique le nombre de dés à jeter, tandis que celui
après le « D » indique le type de dé à jeter. 2D10
signifie qu’il faut jeter deux dés à dix faces et
additionner les deux résultats obtenus; 1D20
indiquant qu’il faut jeter un dé à vingt faces. La
face indiquant 0 sur un dé à dix faces vaut 10.
1D100 Le D100 est un peu particulier.
En effet, si le dé à cent faces existe bel et bien,
celui reste néanmoins assez onéreux. Il est donc
plus facile d’utiliser deux dés à dix faces de
couleurs différentes. Le joueur choisit alors une
couleur comme étant le dé des dizaines, l’autre
étant celle des unités. Le résultat sera toujours de
01 à 00, le 00 équivalant à 100. Par exemple, le
dé à dix faces vert représente les dizaines,
tandis que le rouge représente les unités. Le
joueur jette les deux dés à dix faces, et
obtient 9 sur le dé vert et 6 sur le rouge. Le
résultat au D100 vaut donc 96.
Séance: Ce terme correspond à une partie
de jeu de rôles, au temps consacré à jouer sans
discontinuer. Une séance dure généralement
quelques heures.
Phase: En combat, une phase est une
séquence de 5 secondes.
Combat de contact: Se dit d’un combat au
corps à corps (à l’épée, par exemple).
Combat à distance: Se dit d’un combat avec
un arme de jet (arc) ou de lancer (javelot).
Total d’attaque: En combat, le total d’attaque est
le score d’attaque du personnage.
Règles de jeu pour joueurs débutants:
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Total de défense: En combat, le total de
défense est le score de défense du personnage
attaqué.
Points d’énergie: Réserve d’énergie
nécessaire à l’utilisation de la magie.
Coût d’énergie: C’est le nombre de points
d’énergie que le personnage doit dépenser pour
activer un pouvoir magique ou un sortilège, ou
pour maintenir celui-ci en activité.
Instantané (I): Un pouvoir inné ou sortilège
instantané est de la magie dont l’effet est résolu
une fois. Cette magie ne peut être maintenue
dans le temps.
De durée (D): Un pouvoir inné ou sortilège de
durée est de la magie qui peut être maintenue
dans le temps (plusieurs phases successives).
Permanent (P): Un pouvoir inné permanent est
un pouvoir dont l’activité est continuelle. L’effet
est toujours en action.
Personnage joueur: C’est un personnage
incarné par un joueur.
Personnage non joueur: C’est un
personnage qui n’est pas incarné par un joueur.
Ce type de personnage est interprété et contrôlé
par le maître de jeu.
Modificateur: Terme générique englobant
bonus et malus.
Bonus: C’est un avantage à un jet de dé,
à une caractéristique ou à une compétence. En
combat, certaines armes donnent un bonus au
total d’attaque. Dans certaines situations, un
bonus peut être donné à un jet d’action.
Malus: C’est un désavantage à un jet de
dé, à une caractéristique ou à une compétence.
Dans certaines situations, un malus peut être
donné à un jet d’action.
Nous avons voulu créer un jeu qui soit accessible
à tous ; joueurs de jeux de rôles chevronnés
comme bédéphiles avertis voulant incarner un de

leurs héros préférés. Pour cela, nous avons
établis deux systèmes de règles totalement
compatibles entre eux.
Nous vous conseillons de lire
attentivement et d’adopter les règles de jeu pour
débutants si vous n’avez jamais, ou très peu,
pratiqué le jeu de rôles. Les facteurs techniques
ont été réduits au minimum, afin de favoriser la
fluidité du jeu en lui-même par rapport aux
points de règle. Ces règles vous permettront
d’aborder le jeu de rôles sans vous embrouiller
l’esprit avec des points techniques compliqués.
D’un autre côté, le maître de jeu devra
faire preuve de beaucoup plus de sens de
l'initiative, puisque presque toutes les décisions
relatives aux règles sont sujettes à son sens du
jugement. Il devra constamment évaluer la
situation, afin de définir la façon d’appliquer, en
terme de jeu, une situation donnée. La difficulté
ne réside pas dans le choix de la règle à
appliquer, puisque ces règles sont peu
nombreuses; mais dans la certitude de faire le
BON choix. Le maître de jeu devra toujours le
faire en son âme et conscience, dans les limites
du bon sens. La plupart des choix de règle à
appliquer (c'est-à-dire le choix de la
caractéristique à lier à une action intentée) sera
évidente. Pourtant, certaines situations pourront
être sujettes à plus de réflexion quant au choix
de cette caractéristique. Bien que les décisions
du maître de jeu priment toujours (ses décisions
sont sans appel), l'avis des joueurs peut toujours
être le bienvenu.
Bien que ces règles aient été réduites à
leur plus simple expression, le maître de jeu
reste libre d’y intégrer, tout de suite ou au fur et
à mesure des séances, des points spéciaux
Création d’un personnage joueur.
La création d’un personnage permet de
créer les repères nécessaires à résoudre les points
de règle relatifs au personnage. La feuille de
personnage, fournie à la fin de ce livre, permet
de noter toutes les habilités du personnage et
d’en garder trace.
La race:
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développés dans les règles pour joueurs aguerris,
et même d’inventer des points de règle de son
cru.
Les règles de jeu pour joueurs aguerris
visent plus particulièrement les « vieux
routards » du jeu de rôles. Ces règles sont plus
complexes et plus précises. Pourtant, les
bédéphiles glisseront progressivement mais
certainement vers ces règles, au fur et à mesure
qu’ils exploreront les possibilités infinies du jeu.
Résumé des différentes étapes des règles pour
joueurs débutants:
La création d’un personnage joueur:
- Choisir le sexe du personnage.
- Définir la région d’origine du
personnage.
- Définir sa classe sociale du personnage.
- Définir le pouvoir magique du
personnage.
- Définir avec le maître de jeu ses
activités professionnelles.
- Définir les scores des caractéristiques.
- Définir les points de vie.
- Définir les biens matériels du
personnage (argent, objets).
- La petite touche finale.
Le système de jeu:
- Résolution des actions.
- Résolution des combats.
- La magie.
- Les points d’expérience. Comment les
utiliser.
Les joueurs incarnent un humain. Le
Troll est aussi disponible dans les règles pour
joueurs aguerris.
Les caractéristiques étant basées sur la
race humaine, incarner un humain n’en modifie
aucune.
Le sexe:
Un joueur (ou une joueuse) peut avoir
envie d’incarner une femme, ce qui entraîne
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quelques modificateurs aux caractéristiques. Ces
modificateurs (bonus et malus) sont à ajouter ou
à déduire du score de la caractéristique, dès qu’il La Classe Sociale:
est connu (voir page ).
Force: -2 Intelligence: +1 Il existe deux manières de définir la
Constitution: -1 Présence: +1 classe sociale d’un personnage:
Volonté: +1 1) - En concertation avec le maître de jeu, le
joueur choisit la classe sociale de son
personnage parmi les choix de la liste dépendant
L’origine géographique du personnage: de l’origine géographique du personnage (voir
les listes ci-dessous). Le résultat choisi
Le personnage peut avoir plusieurs correspond à la situation sociale du père du
origines différentes. Le joueur choisit lui-même personnage.
la région d’où vient son personnage, parmi les 2) - Le joueur jette, toujours en fonction de
choix suivants: l’origine géographique du personnage, 1D100
- Zone d’influence d’Eckmül (Eckmül, sur une des tables ci-dessous. Le résultat obtenu
Souardie). correspond à la situation sociale du père du
- Baronnies. personnage.
- Darshan.

Pour un personnage originaire des Baronnies:

01-25 Paysan asservi Le père du personnage est un serf appartenant au Baron. Il travaille
la terre tout au long de l'année pour nourrir les troupes, et il est bien
malheureux, le bougre.
26-50 Homme libre: Artisan Le père du personnage est un artisan à la solde du Baron. Il travaille
et vit au castel. Bien qu'homme libre, tous ses biens appartiennent au
Baron, et plus spécialement le matériel nécessaire à l'exercice de son
artisanat. Nombreux sont les artisans qui se sont retrouvés en dehors
d'un castel sans rien pour pouvoir survivre après avoir mécontenté
leur employeur.
51-90 Homme libre: Soldat Le père du personnage est un soldat à la solde du Baron. Il sera en
première ligne en cas de conflit, et sera parmi les premiers à tomber.
Le personnage peut se préparer à hériter... de rien, car toutes ses
possessions iront au Baron. Ben tiens !
91-99 Noble: Chevalier Le père du personnage est chevalier à la solde du Baron. Il a été
anobli pour faits d'armes. Le chevalier entre en combat quand les
portes du château assiégé sont tombées par le fait des soldats libres
(ceux qui tombent en premier lieu). Les faits d'armes d’un chevalier
se résument donc en investir un castel ouvert et massacrer tout ce qui
bouge.
00 Noble: Baron Le père du chanceux personnage est Baron. Le maître de jeu choisit
le Baron qui fera l'affaire, en fonction de ses besoins pour l'histoire.
Il va sans dire que le Baron a toute autorité sur ses terres et déclare la
guerre à ses voisins à la moindre occasion. Et même si il n’y aucune
occasion, d’ailleurs. Le Baron prend toujours part au combat, car
c’est un homme d’honneur, mais protégé par des chevaliers.

Pour un personnage originaire de la zone d’influence d’Eckmül (Eckmül, Souardie):

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01-25 Paysan Le père du personnage est agriculteur et a une vie heureuse entre son
champ, sa femme et l'auberge du village.
26-50 Artisan Le père du personnage est un artisan, soit rural, soit citadin,
et a une vie heureuse entre son artisanat, sa femme, et l'auberge la
plus proche.
51-70 Soldat Le père du personnage est un soldat libre qui défend son village ou
sa ville. Il est payé à ne rien faire, les conflits étant extrêmement rares
dans la zone d'influence d'Eckmül. Il passe son temps à vivre
heureux entre ses gardes à pause, sa femme et la séparation de ses
confrères qui se battent à la sortie de l'auberge.
71-80 Commerçant rural Le père du personnage gagne de l'argent en vendant des biens aux
autres. Il a une vie heureuse entre son commerce, sa femme
et l'auberge du village (peut-être est-elle à lui, d'ailleurs).
81- 95 Commerçant citadin Le père du personnage est un commerçant citadin et a une vie
heureuse entre son échoppe, sa femme et l'auberge du quartier.
96 Sage d’Eckmül Le père du personnage est un Sage d'Eckmül officiant dans un
village. Il a une vie heureuse entre ses concitoyens, sa femme et
l'auberge du village.
97 Chef de village Le père du personnage a le titre de chef du village, mais comme ça
ne nourrit pas son homme, il a aussi une autre activité; celle-ci pouvant
être paysan, artisan ou commerçant rural.
98 Bourgmestre Le père du personnage est bourgmestre d'une ville, mais comme ça
ne nourrit pas son homme, il a aussi une autre activité; celle-ci pouvant
être artisan ou commerçant citadin.
99 Professeur au Conservatoire Le père du personnage est un professeur reconnu au
Conservatoire d'Eckmül. Il est considéré comme un grand
érudit et mène la grande vie entre ses étudiants, sa femme et
l'auberge du quartier. Les professeurs au Conservatoire sont
soit des érudits, soit des Sages.
00 Membre du Conseil Restreint Le père du personnage est soit Lignole, soit
Plomynthe, ou encore Bascréan. Il mène une
vie de rêve, entre ses devoirs de direction et sa
femme. Non, il ne va pas à l'auberge du quartier. Il préfère
se bourrer la gueule chez lui car il a une
réputation à maintenir.

Pour un personnage originaire du Darshan:

01-15 Paysan Le père du personnage est un paysan tout ce qu’il y a de plus normal. Il est
libre, travaille son lopin de terre et essaye de vendre au plus offrant ce qu’il
en a récolté.
16-40 Soldat Le père du personnage est soldat ou milicien. Bref, il est en bas de l’échelle
militaire et ne gagne pas de l’or en barre.
41-50 Artisan Le père du personnage est un artisan. Comme ceux-ci sont assez peu
nombreux au Darshan, leur artisanat est très recherché par les nombreux
marchands. Il réussit donc à vivre confortablement.
51-95 Marchand Le père du personnage est un des nombreux marchands du Darshan. Comme
tous les marchands, il a écumé les mers et les différents continents à la
recherche du produit qui ferait sa fortune. De ce fait, le personnage a passé
très peu de temps en sa compagnie. Il n’a pas vraiment eu de père, quoi !
96-97 Militaire gradé Le père du personnage est un militaire ayant une situation
aisée. Soit
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il dirige la milice d’une ville, ou encore il est responsable de toute
une
branche de l’armée, ou bien il peut aussi être membre de la garde
d’une famille impériale.
98-99 Prêtre Le père du personnage est un prêtre (le maître du jeu décide du Dieu). Il est
donc respecté, et peut avoir plus ou moins d’influence sur ses
contemporains, dépendant de l’importance du Dieu pour lequel il démarche.
00 Membre d’une famille impériale Le père du personnage est frère, beau frère, cousin...
ou peut-être même Empereur. Quoi qu’il en soit, il ne
manque de rien, vit dans l’opulence et peut peut-être
prétendre au trône dans l’avenir (qui pourrait s’avérer
proche, qui sait ?).

Les pouvoirs magiques innés:
Un personnage, de quelque origine que
ce soit, a toujours un pouvoir magique inné.
Un personnage originaire des Baronnies
en possède un à l'état latent. Il n'a jamais eu
l'occasion de l'utiliser, les Sages étant
pourchassés dans sa région. Et même si il devait
se trouver en présence d'un Sage, sa doctrine lui
interdit d'utiliser la magie.
Un personnage originaire du Darshan en
possède aussi un à l’état latent. Les Darshanides
n’utilisent pas leur pouvoirs inné toute leur
énergie magique est canalisée vers leur Dieu.
Les Darshanides utilisent d’autres pouvoirs
magiques : les pouvoirs divins conférés par leurs
Dieux. Référez-vous au chapitre « La magie »,
page .
Un Sage d’Eckmül a aussi un pouvoir
inné, mais, de par ses études au Conservatoire
d’Eckmül, il a du faire le choix entre son pouvoir
inné et la capacité à capter et transmettre le flux
magique.
Afin de connaître le pouvoir inné de son
personnage, le joueur jette 1D100 et regarde le
résultat sur la table suivante:

Résultat au Pouvoir Type de pouvoir Durée * Coût d'énergie

D100
Aphrodisiaque mineur D 2
Boule puante mineur D 2
Changement de visage mineur D 2
Changer la direction du vent mineur D 3
Connaissance des plantes mineur D 1
Course mineur D 2
Cri mineur D 2
Détecter la magie mineur D 2
Extinction de voix mineur D 2
Lecture des pensées mineur D 4
Lévitation mineur D 1
Localiser un objet mineur D 2
Malchance mineur D 3
Mirage mineur D 4
Oeil de chat mineur D 2
Ouïe fine mineur D 2
Provoquer des démangeaisons mineur D 1
Provoquer des éternuements mineur D 1
Provoquer l’hilarité mineur D 2
Provoquer la soif mineur D 1
Rayon X mineur D 3
Respiration aquatique mineur D 2
Surdité mineur D 3
Vue lointaine mineur D 2
Bond fantastique mineur I 2
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Boussole mineur I 1
Bouter le feu mineur I 2
Coagulation mineur I 3
Cordon bleu mineur I 2
Evaluation de la température mineur I 1
Faire pousser un arbre mineur I 3
Fermeture de serrure mineur I 1
Ouverture de serrure mineur I 1
Prédiction du temps mineur I 1
Réparation de fracture mineur I 4
Soin mineur mineur I 2
Sommeil mineur I 3
Impuissance mineur P 5
Résistance au froid mineur P -
Apaisement animal majeur D 3
Appeler la pluie majeur D 3
Aveuglement majeur D 3
Caméléon majeur D 3
Changement corporel majeur D 4
Choc électrique majeur D 4
Et la lumière fut majeur D 3
Frayeur majeur D 4
Hydro-création majeur D 3
Immobilité majeur D 4
Injonction majeur D 5
Marcher sur l’eau majeur D 2
Provoquer la douleur majeur D 4
Rigidité majeur D 4
Télékinésie majeur D 3
Télépathie majeur D 4
Ténèbres majeur D 3
Vision du passé majeur D 3
Vol majeur D 2
Bris d’enchantement majeur I 3
Bris d’objet majeur I 3
Création d’objet majeur I 5
Disparition d’objet majeur I 5
Don de la vie majeur I 10
Fonte du métal majeur I 3
Neutralisation de maladie majeur I 4
Neutralisation du poison majeur I 4
Réparation d’objet majeur I 4
Soin suprême majeur I 6
Délocalisation majeur I 5
Température aquatique majeur I 3
Résistance à la chaleur majeur P -
Immunité à la magie majeur P -
* I = Instantané ; D = de Durée ; P = Permanent.

Chaque pouvoir inné correspond à un
sortilège qui peut être appris au Conservatoire
d’Eckmül. Les effets sont donc les mêmes.
Référez-vous au chapitre Sortilèges afin de
connaître leurs effets (page ).
Les pouvoirs innés peuvent aussi avoir
certaines restrictions (C’ian, par exemple, ne
peut utiliser son pouvoir de soin suprême que
pendant la nuit et si elle voit directement la cible
à soigner). Ces limitations sont décidées par le
maître de jeu, mais il n’est en aucun cas obligé
de les imposer (Cixi n’a aucune limitation dans
son pouvoir inné). En contrepartie de ces
limitations, il peut aussi donner un avantage au

personnage, comme diminuer le coût d’énergie
(ou toute autre compensation qu’il trouvera utile,
nécessaire ou amusante). Voici quelques
exemples de restrictions aux pouvoirs innés: le
jour, la nuit, cheveux courts, à cloche pied, non
enrhumé, pendant une saison déterminée, avoir
une fleur en main, etc.
Le maître de jeu reste aussi libre
d’inventer des pouvoirs innés de son cru afin de
pimenter son histoire. Il devra toutefois en
développer aussi lui-même la description
complète et l’inclure dans celles des sortilèges.
L’âge:
L’âge du personnage est décidé par le
joueur, en concertation avec le maître de jeu.
Nous conseillons toutefois au joueur de ne pas
choisir un âge trop avancé pour son personnage,
un vieux étant plus restreint dans ses activités
physiques, et incarner un personnage en pleine
Caractéristique de 17 à 30 ans de 31 à 40 ans de 41 à 50 ans de 51 à 60 ans de 61 à 70 ans
Agilité - - -1
Force - - -1
Constitution - -1 -2
Intelligence - - - -
Présence - - +1
Volonté - +1 +2
Beauté - -1 -2
Ces modificateurs d’âge ne sont pas
cumulatifs. Exemple: Un personnage passe
de 60 à 61 ans, son modificateur de
Constitution passe de -4 à -8, ainsi que son
maximum (voir page ). En plus de modifier
son maximum, le modificateur affecte
directement la cote actuelle de la
caractéristique: le personnage passant de
60 à 61 ans perd 4 points (la différence
entre -4 et -8) dans sa cote de Constitution
actuelle.
Les activités professionnelles:
Il n’existe pas de professions établies
dans le jeu de rôles de Lanfeust de Troy. La vie
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possession de ses moyens étant des plus
agréable.
Si le joueur préfère, il peut définir l’âge
de son personnage en effectuant un jet de dé: 16
+ 1D10 ans.
Toutefois, l’âge peut aussi, dans deux cas
précis, être plus restrictif:
- Un Sage d’Eckmül doit obligatoirement
avoir suivi des études au Conservatoire
d’Eckmül. Ces études étant longues et
fastidieuses, il ne peut bien sûr pas être âgé
d’une vingtaine d’années. Un Sage d’Eckmül
aura toujours au minimum 35 ans.
- Un Chevalier des Baronnies ne peut être
adoubé qu’à 22 ans. Si un joueur veut incarner
ce style de personnage, il ne pourra donc pas être
plus jeune.
Si le joueur tient néanmoins à incarner un
personnage âgé, comme un vieux Sage
d’Eckmül, ou un vieil érudit par exemple, les
caractéristiques du personnage peuvent s’en voir
affectées:
Ages
71 ans et plus
-3 -6
-4 -7 Vous espérez
-4 -8 réellement
- vivre aussi
+2 +3 longtemps ?
+3 +4
-4 -10
étant tellement aléatoire, la profession des gens
est souvent dictée par leur pouvoir magique inné,
leur origine géographique, leur classe sociale ou
tout simplement les événements. Il existe
toutefois certaines restrictions: Un personnage
originaire des baronnies n’aura pas de pouvoir
magique inné actif. Nous conseillons aussi un
seul Sage d’Eckmül au maximum dans le groupe
de personnages, ceux-ci étant restreints à un par
village.
Voici, à titre d’information, quelques
exemples de professions et de leurs
caractéristiques principales: soldat
(caractéristiques physiques), brigand
(caractéristiques physiques), chevalier (si la
classe sociale et l’origine géographique le
permettent; caractéristiques physiques), Sage

d’Eckmül (si l’origine géographique le permet;
caractéristiques mentales), marchand
(caractéristiques mentales), amuseur (agilité et
présence), érudit (caractéristiques mentales),
marin (caractéristiques physiques), médecin
(intelligence et agilité), prêtre du Darshan
(caractéristiques mentales), etc. La seule limite
dans le choix de la profession est celle de
l’imagination du joueur et du maître de jeu.
Si un joueur veut incarner un Sage
d’Eckmül, il va falloir définir les sortilèges qu’il
connaît. Il ne pourra bien sûr pas les connaître
tous, même si les études au Conservatoire
d’Eckmül sont très longues. Comprendre et
maîtriser convenablement la magie demande des
années de patience.
Un Sage d’Eckmül connaîtra, à la
création, un nombre de sortilèges égal à son
score d’Intelligence. Le choix parmi les
sortilèges connus sera fait par le joueur, en
concertation avec le maître de jeu, celui-ci
pouvant refuser l’accès à certains sortilèges en
fonction de l’histoire qu’il veut conter. Un Sage
connaissant le sortilège Provoquer la douleur,
par exemple, pourrait compromettre toute
l’histoire en immobilisant l’ennemi principal du
groupe de personnages joueurs dès sa première
apparition.
Le nombre de sortilèges connus par le
Sage sera ensuite divisé par 2 (arrondi à
l’inférieur si besoin est), et le joueur devra
choisir (avec l’accord du maître de jeu) ce
nouveau chiffre de sortilèges dans les mineurs et
les majeurs.
Exemple: Un Sage d’Eckmül créé par un
joueur a 17 en Intelligence. Il divise ce
chiffre par 2 en arrondissant à l’inférieur,
obtenant 8. Le joueur doit donc choisir 8
sortilèges mineurs, et 8 sortilèges majeurs.
Un Sage d’Eckmül, s’il veut acquérir
l’habilité de capter et transmettre le flux
magique, doit renoncer à son pouvoir inné en
sortant du Conservatoire. En effet, capter et
transmettre le flux magique lui demande toute
son énergie. Il ne peut donc pas faire les deux en
même temps. Un Sage d’Eckmül peut
abandonner son habilité à capter et transmettre le
flux magique afin de recouvrer son pouvoir inné
et, éventuellement, récupérer cette habilité par la
suite. Mais ces changements d’avis ne se font
9
pas sans mal. La procédure de changement d’un
Sage d’Eckmül est expliquée de façon plus
technique et plus approfondie dans les règles
pour joueurs aguerris.
Les caractéristiques:
Chaque personnage possède 6
caractéristiques principales différentes, divisées
en deux catégories: les caractéristiques
physiques et les caractéristiques mentales.
Les trois caractéristiques physiques sont:
- L’Agilité, qui représente la rapidité
d’action, la dextérité de mouvement et de
manipulation.
- La Force, qui représente la puissance
physique pure.
- La Constitution, qui représente la
résistance physique.
Les trois caractéristiques mentales sont:
- L’ Intelligence, qui représente la
vivacité d’esprit, le pouvoir de déduction,
la mémoire.
- La Présence, qui représente la force
mentale, le charisme, le charme.
- La Volonté, qui représente la résistance
d’esprit, la concentration.
Chacune des caractéristiques physiques
est liée à une caractéristique mentale, et
inversement:
Agilité et Intelligence: Rapidité,
vivacité.
Force et Présence: Puissance.
Constitution et Volonté: Résistance.
Il existe deux autres caractéristiques,
celles-ci n’ayant aucune relation avec les six
principales: La Beauté, qui représente la
beauté physique à l’état pur; et la Chance, qui
représente le côté chanceux, le destin du
personnage. La Chance sera utilisée quand le
personnage joue à un jeu de hasard, ou encore
quand il est dans une situation très difficile où
seule la chance peut le sauver.
Les caractéristiques correspondent à un
humain mâle d’âge mûr, mais elles peuvent être
modifiées par le sexe ou l’âge du personnage.

Référez-vous au paragraphe correspondant pour
connaître ces modificateurs éventuels.
Chaque caractéristique est déterminée à
l’aide de 2D10, de la manière suivante:
Le joueur jette 8 fois 2D10, obtenant
ainsi 8 valeurs variant de 2 à 20. Néanmoins, il
sera très rare d’obtenir ces deux extrêmes. Le
plus souvent, vous obtiendrez des valeurs
moyennes (de 6 à 16). Cela créera des
personnages moyens pour tous les joueurs,
évitant par là-même la création d’un personnage
vraiment supérieur aux autres; et permettant à
tous les personnages d’évoluer au cours des
différentes séances de jeu. Si les résultats
obtenus sont vraiment mauvais (c’est-à-dire si la
moyenne des résultats n’excède pas 8), vous
pouvez toujours annuler tous les résultats et
recommencer l’opération depuis le début.
Quand les 8 résultats sont définis, le
joueur les répartit parmi les 8 caractéristiques,
selon les capacités et la personnalité du
personnage qu’il veut incarner. Cette répartition
doit se faire en concertation avec le maître de
jeu, en gardant un minimum de bon sens. Il est
clair qu’un guerrier privilégiera plutôt les
caractéristiques physiques que les mentales,
tandis qu’un érudit fera le contraire.
Perte de points de caractéristique:
En cours de jeu, les caractéristiques
pourront diminuer ou augmenter. Référez-vous
aux restrictions à l’utilisation des points
d’expérience (page ) afin de connaître les
limitations maximales aux caractéristiques.
Il est aussi possible de perdre des points
dans les caractéristiques pendant le cours d’une
aventure. Un tendon d’Achille sectionné ou un
doigt arraché peut faire perdre un ou plusieurs
points d’Agilité. Un bon coup de marteau sur le
crâne peut faire perdre, outre des points de
Beauté, beaucoup de points d’Intelligence, un
légume étant assez limité intellectuellement.
Le nombre de points perdus de cette
manière dans les caractéristiques reste une fois
de plus à la discrétion du maître de jeu, qui doit
toujours agir avec bon sens.
Gain de points de caractéristique:
Outre le fait de gagner des points de
caractéristique en dépensant des points
d’expérience (voir page ), il est aussi possible
10
d’en gagner d’autre façon. Un personnage pourra
gagner des points de Beauté de façon temporaire
en se maquillant; ou des points de Force en
pratiquant assidûment la musculation. Ces gains
restent totalement à la discrétion du maître de
jeu. Il ne devra toutefois pas oublier que donner
des points de caractéristiques à tort et à travers
aux joueurs peut tronquer l’intérêt du jeu et de
l’évolution progressive du personnage. Un
personnage devenant très puissant en un cours
laps de temps perd toute sa saveur.
Les points de vie:
Ils représentent le fluide vital du
personnage, sa capacité de résistance aux
blessures, aux maladies, au poison.
Pour définir les points de vie du
personnage, il suffit de doubler sa caractéristique
Constitution.
Un personnage meurt quand son total de
points de vie atteint 0.
Le total de points de vie ne peut pas
augmenter par la dépense de points d’expérience
(voir page ). Il augmente (et diminue) avec la
caractéristique de Constitution. Le joueur doit
recalculer son total de points de vie chaque fois
que sa caractéristique Constitution change.
Les biens matériels du personnage:
Le personnage possède, à la création, des
biens lui servant dans ses activités
professionnelles (épée, sacs, parchemins, etc.).
Il démarre aussi avec un capital fixe en
argent de. Bien sûr, un fils de Baron n’aura pas
de soucis à se faire sur le plan financier, même si
son père ne le laisse pas dilapider le patrimoine
familial.
Si le personnage veut s’offrir des petits
extra, il devra utiliser ce capital. Les prix des
biens sont indiqués dans la liste du matériel
(page ).
Le capital fixe dépend de la région
d’origine du personnage :
- Un personnage originaire des Baronnies
aura 15 écus d’or.
- Un personnage originaire de la région
d’Eckmül aura 45 sequins d’or.

- Un personnage originaire du Darshan
aura 30 ducats.
La petite touche finale:
Le joueur choisit maintenant le nom de
son personnage. Libre à lui d’en inventer un qui
lui plaît, pourvu qu’il reste dans la logique des
11
noms à consonance troyenne. La BD de Lanfeust
de Troy donne de nombreux exemples à ce sujet.
Ensuite, le joueur choisit la couleur des
cheveux, des yeux, la taille et le poids de son
personnage. Les joueurs incarnant une femme ne
doivent surtout pas oublier de choisir ses
mensurations pour faire fantasmer les autres
joueurs.
Exemple de création d’un personnage:

Le système de jeu. Les caractéristiques étant très distinctes

les unes des autres, le maître de jeu n’aura
presque jamais de mal à définir celle étant
adéquate, sauf dans les cas les plus subtils.
Résolution des actions:
Pourtant, si le cas devait se produire où il hésite,
le maître de jeu peut demander l’avis des autres
Toutes les actions, à l’exception du
joueurs. Ceux-ci l’ayant donné, la majorité de
combat et de la magie, sont résolues en fonction
voix l’emporterait en la faveur de la
de la caractéristique correspondante. Dans les
caractéristique la plus plébiscitée.
règles pour joueurs débutants, il n’existe pas de
Il peut aussi arriver qu’une action puisse
compétences. C’est donc au maître de jeu de
être liée à deux caractéristiques, sans pouvoir
juger, avec bon sens, de la caractéristique à
privilégier l’une par rapport à l’autre. Dans ce
utiliser pour l’action à résoudre. Si le personnage
cas, le maître de jeu devra demander au joueur
veut esquisser un pas de danse difficile, il est
de faire un jet par rapport à la moyenne des deux
évident que la résolution de l’action se fera en
caractéristiques concernées.
fonction de son Agilité, et non en fonction de sa
Volonté. De même, un personnage tenté par
Chaque action est résolue en fonction
l’alcool fera un test de Volonté afin de résister à
d’une (parfois deux) caractéristique, mais aussi
cette tentation, et non pas un test de Constitution.
en fonction de la difficulté à l’accomplir. Il est
Mais il fera un test de Constitution pour résister
bien plus difficile de sauter par dessus un gouffre
à l’alcool si il n’a pas résisté à la tentation.
de 8 mètres de large, que d’un de 2 mètres ! Ici
Certaines situations peuvent s’avérer plus
aussi, le maître de jeu devra décider de la
subtiles: supposons qu’un personnage essaye de
difficulté de l’action, ce toujours avec bon sens
séduire une demoiselle. Le test se fera soit en
(ou avec l’aide des autres joueurs). Le jet de dé
fonction de sa Beauté, soit en fonction de sa
pour réussir l’action sera donc différent en
Présence; dépendant de ce qu’attend cette
fonction de la difficulté de l’action intentée.
demoiselle: une aventure d’un soir ou d’une vie.
Référez-vous au tableau ci-dessous afin de
Ce sera, une fois de plus, au maître de jeu d’en
connaître les dés à jeter pour résoudre l’action en
décider, en toute bonne foi et avec bon sens
fonction de sa difficulté.
(nous ne le répéterons jamais assez).

Difficulté Dés à jeter Exemple

Immanquable On vous a dit que ça ne peux pas être raté, alors pourquoi faire un jet ?
Très facile 1D12 Hébus soulève le Baron Bugrenne d’une seule main
Facile 2D8 Maître Gramblot consolide la lame d’une épée
Normale 2D10 Traverser une rivière calme à la nage (si le personnage a la
compétence Natation, bien sûr)
Difficile 3D10 Se hisser sur la nacelle d’un pétaure en ayant un vorace
accroché à la jambe

Très difficile 5D10 Résister aux charmes de Cixi
Infaisable Ne peut être fait. Gamelle automatique. Etes-vous bien assuré ?
Maintenant que vous connaissez la
difficulté de l’action et la caractéristique qui y
est liée, jetez les dés indiqués dans le tableau ci-
dessus. Si le résultat du jet est inférieur ou égal à
la valeur de la caractéristique, l’action est
réussie. Si le résultat est supérieur à la valeur de
la caractéristique, l’action échoue. Dans un cas
comme dans l’autre, le maître de jeu explique au
joueur les conséquences de la réussite ou de
l’échec de son action.
Exemple de résolution d’une action :
L’exception confirme la règle...
Il existe toutefois trois exceptions à la
résolution d'une action: le jet de Chance,
l’action comparative et l’action coopérative.
1) Le jet de Chance:
Si le personnage a besoin d'un petit coup
de pouce du destin, le maître de jeu peut décider
que seule la chance peut résoudre l'événement en
cours (si le personnage joue au 421, par
exemple; ou encore si le personnage cours à une
mort certaine où seule la chance peut lui sauver
la vie). Comme le score de Chance est
immuable, un jet de cette caractéristique n'aura
jamais de niveau de difficulté. Le jet se fera
toujours avec 2D20, ce qui correspondrait à une
difficulté se situant entre difficile et très difficile.
Si le maître demande au joueur de faire un jet de
Chance, il devra donc jeter 2D20. Si le résultat
obtenu et inférieur ou égal au score de Chance
du personnage, la chance lui sourit. Si le résultat
est supérieur à sa caractéristique, ce n'est pas son
jour de chance.
2) L’action comparative:
Il peut arriver que deux personnages
comparent une de leurs habilités. Dans ce cas,
chaque personnage jette 1D10 et ajoute au
résultat obtenu son score de la caractéristique
concernée. Le personnage ayant le plus haut
score l’emporte.
Exemples: 1) Deux personnages
font un bras de fer. Le premier a un score
de 12 en Force, tandis que le second a 15.
Tous deux jettent 1D10. Le premier obtient
8 sur le D10, le second obtenant 2. Le
12
premier personnage a donc un résultat total
de 20 (12 + 8), le second de 17 (15 + 2). Le
premier personnage gagne le bras de fer.
2) Un personnage-
joueur veut se cacher afin de surprendre un
ennemi. Il a un score d’Agilité de 14 et
obtient 5 sur 1D10. Son score total pour se
cacher est donc de 19. L’ennemi se doute
de quelque chose et scrute les environs.
Son score en Intelligence est de 10 et il
obtient 2 sur 1D10. Avec un total de 12, le
pauvre gars n’a rien vu !
3) L’action coopérative:
Quand plusieurs personnages mettent
leurs capacités en commun pour venir à bout
d’un obstacle, ils coopèrent. Une action intentée
en commun est donc coopérative.
Pour résoudre une action coopérative, les
joueurs dont le personnage est impliqué dans
l’action additionnent le score de la
caractéristique concernée. Ce score global sera
donc plus élevé que si le personnage était seul. Il
suffit alors qu’un des joueurs jette les dés en
fonction de la difficulté de l’action afin de savoir
si le groupe de personnages l’a réussie. La
plupart du temps, l’action coopérative se fera en
fonction de la Force (pousser un rocher, tirer sur
une corde), mais il peut bien sûr arriver qu’une
action coopérative se passe dans d’autres
circonstances (les personnages peuvent très bien
tous rechercher le même renseignement à la
bibliothèque d’Eckmül).
En combinant leurs capacités, les
personnages peuvent rendre possible une action
qui ne le serait pas en temps normal.
Exemple: Un groupe de six personnages est
bloqué dans une caverne obstruée par un
immense rocher. Il est impensable pour un
personnage de le bouger seul. Par contre,
ils pourraient y arriver en poussant tous
ensemble. L’addition des 6 scores de Force
des personnages donne 87. L’action qui
était impossible devient très difficile. Il
faudrait donc jeter 5D10 et obtenir un score
inférieur à 87, ce qui est automatique. Les
personnages réussissent à bouger le
rocher; les voilà libres.

Le combat:
Le combat est une action importante dans
la plupart des jeux de rôles, et particulièrement
dans celui de Lanfeust de Troy, ceci pour refléter
l’action toujours présente de la BD.
Nous conseillons au maître de jeu de
dresser un plan du lieu de l’action. Des figurines
ou de simples pions pourront représenter les
personnages impliqués. De cette façon, aussi
bien le maître de jeu que les autres joueurs
pourront facilement visualiser ce qui se passe,
évitant toute ambiguïté ou divergence de vue.
Les déplacements des personnages pourront
aussi être mesurés avec précision.
Le Combat de contact:
Le combat de contact, c’est à dire au
corps à corps, se divise en plusieurs « phases »
successives de 5 secondes. Chaque phase se
termine après que chaque participant au combat
ait tenté une attaque (5 secondes) ou se soit
déplacé (5 secondes) ou encore ait intenté une
autre action pendant 5 secondes. Le maître de
jeu devra gérer le timing du combat, afin de bien
segmenter le combat en phases de 5 secondes et
laisser chaque joueur expliquer et résoudre son
action pendant ces 5 secondes.
- L’initiative: L’initiative détermine quel
combattant frappera en premier lors d’un combat
de contact. Les règles pour joueurs débutants ne
prennent pas l’arme utilisée en considération
(cela est fait dans les règles pour joueurs
aguerris). L’initiative est déterminée en fonction
de la caractéristique d’Agilité: le combattant
ayant la plus haute Agilité frappe en premier. En
cas d’égalité, les joueurs concernés jettent 1D10.
Le joueur obtenant le plus haut résultat remporte
l’initiative. Si les résultats du D10 sont
identiques, les joueurs refont un jet, jusqu’à ce
qu’il y ai partage des résultats.
- Cas particulier: la surprise.
Un personnage peut être surpris par un
adversaire et subir un coup sans pouvoir réagir.
Cela peut se produire lors de diverses situations
(lors d’un combat à grande échelle comme un
siège de castel; ou encore si un personnage
tombe dans une embuscade tendue par un
malandrin). Si un personnage est sujet à un effet
de surprise, il doit résoudre une action très
difficile liée à la caractéristique Volonté. Si ce
13
test de Volonté échoue, le personnage est
totalement surpris. Il n’a pas d’initiative et
frappera en dernier lors de la phase en cours. De
plus, son Agilité ne sera pas prise en compte lors
du calcul du total de défense (seul 1D20 sera son
total de défense, éventuellement modifié par son
bouclier). Pour tout dire, un personnage pris par
surprise a peu de chances d’en réchapper !
- Frapper: Le joueur ayant remporté
l’initiative frappe en premier son adversaire.
Pour ce faire, il jette 1D20 et ajoute à ce résultat
sa caractéristique de Force (la caractéristique en
relation avec le combat de contact). Ceci
constitue le total d’attaque du personnage.
L’adversaire visé jette lui aussi 1D20 et y ajoute
la valeur de sa caractéristique Agilité. Ceci
reflète sa capacité à éviter le coup porté et est
appelé le total de défense du personnage. Les
deux joueurs comparent alors leurs totaux
(attaque pour l’un, défense pour l’autre). Si
l’attaquant a un résultat supérieur à celui du
défenseur, le coup a porté. Déterminez les
blessures causées (voir plus loin). Si l’attaquant
a un résultat égal ou inférieur à celui du
défenseur, l’attaque n’a pas porté (l’adversaire
ciblé a réussi à éviter le coup).
Attention: - certaines armes
peuvent, de par leur type, augmenter le total
d’attaque. Référez-vous au tableau des armes
(page ) pour connaître la valeur d’attaque à
ajouter au total d’attaque.
- un bouclier peut
augmenter le total de défense d’un personnage.
Référez-vous au tableau des boucliers (page )
pour connaître la valeur de défense à ajouter au
total de défense.
- Les blessures: Si le coup porté a atteint
sa cible, il est temps de déterminer les blessures
infligées. L’importance de ces blessures dépend
de l’arme utilisée. Référez-vous au tableau des
armes (page ) pour connaître les blessures
infligées par l’arme utilisée. Le personnage
ayant subi les blessures soustrait le chiffre
indiqué de ses points de vie.
Attention: 1) Les armures
peuvent réduire les blessures subies. Si le
personnage blessé porte une armure, référez-
vous à la table des armures afin de connaître la
valeur des blessures absorbée par cette
protection.

2) Les blessures
infligées en combat de contact à mains nues ne
peuvent pas tuer. Si les points de vie d'un
personnage atteignent 0 suite à des blessures à
mains nues, ce personnage est assommé. Il
récupérera ces points de vie perdus en se
reposant.
3) Dans certaines
circonstances, le maître de jeu peut décider de la
mort automatique d’un personnage suite à une
blessure: Si la cible du coup est statique et ne
peut rien faire pour se défendre, le porteur du
coup n’a aucun mal à viser le coeur ou la gorge.
Le meilleur exemple est l’exécution de Lanfeust
par Thanos au tournoi de Culhaig (album « Le
Paladin d’Eckmül », page 42). Lanfeust,
immobilisé par le pouvoir de Thanos, n’avait
aucun moyen de se défendre. Le maître
de jeu ne devra toutefois jamais généraliser cette
option, mais l’utiliser avec parcimonie.
- La riposte: Si le personnage venant de
subir le coup est encore en état de se battre
(c’est-à-dire si il n’est pas mort), c’est à son tour
de frapper. Suivez à nouveau la procédure
expliquée ci-dessus. La phase de combat de 5
secondes se termine quand tous les protagonistes
impliqués dans ce combat ont frappé.
- Cas particulier: un combat de contact
à un contre plusieurs adversaires.
L’initiative se fait pour tous les
participants: le personnage ayant la plus haute
Agilité frappera en premier, etc. Il se peut donc
que, si un personnage fait face à trois
adversaires, qu’un adversaire le frappe, puis
qu’il frappe un adversaire, puis enfin que les
deux derniers adversaires le frappent.
La caractéristique d’Agilité du
personnage faisant face à plusieurs adversaires
sera divisée par le nombre de ces adversaires
pour calculer son total de défense. Il sera touché
plus facilement. Le total de défense de ses
adversaires est calculé normalement.
Le personnage faisant face à plusieurs
adversaires frappera une fois par phase, tandis
qu’il essuiera une attaque par adversaire et par
phase.
Les blessures sont résolues normalement.
Exemple d’un combat de contact:
14
Le combat à distance:
Il comprend les armes de jet (arc,
arbalète), mais aussi de lancer (couteau, hache,
javelot).
Généralement, des personnages ne
s’affrontent pas en combat à distance. Un
personnage tire ou lance un objet vers une cible,
vivante ou non. Si deux adversaires devaient
s’affronter à distance dans une situation donnée,
ou si plusieurs personnages combattent à
distance lors d’une même phase de combat, une
initiative est définie en suivant la même
procédure que celle expliquée dans le combat de
contact ci-dessus.
Le combat à distance se divise aussi en
phases de 5 secondes. Celles-ci doivent aussi
être gérées par le maître de jeu en même temps
que les phases de combat de contact (les phases
de contact et à distance sont simultanées).
La caractéristique liée au combat à
distance, pour calculer le total d’attaque, est
l’Agilité, et non la Force comme dans le combat
de contact. Certaines armes peuvent, de par leur
type, augmenter le total d’attaque. Référez-vous
au tableau des armes (page ) pour connaître la
valeur d’attaque à ajouter au total d’attaque.
Une attaque à distance se résout de la
même façon que pour une attaque de contact,
c’est-à-dire en comparant le total d’attaque avec
le total de défense. La seule différence réside
dans le fait que l’Agilité est divisée par 2 pour
calculer le total de défense, car il est beaucoup
plus difficile d’éviter un projectile qu’une arme
de contact.
Exemple d’un combat à distance:
Autres blessures:
1) Les chutes: Faire une chute peut causer plus
ou moins de blessures en fonction de la distance
de la chute. Une chute est divisée en tranches de
3 mètres. Chaque tranche de 4 mètres inflige 3
points de blessure, mais ces blessures sont
exponentielles. Ainsi, les premiers 4 mètres
infligent 3 points de blessure; les 4 suivants 6
points; les 4 suivants 12 points; les 4 suivants
24; etc. Exemple: le Chevalier Or-Azur est
jeté par Hébus d’un monolithe de 10 mètres
de haut (album « Le Paladin d’Eckmül »,

page 31). Le Chevalier essuie donc 15
points de blessure (3 + 6 + (12/2)).
Le type de sol sur lequel le personnage
tombe peut influencer les blessures. Tomber
dans l’eau fait beaucoup moins mal que tomber
sur de la roche. Ces modificateurs de blessures
sont aussi exponentiels par tranche de 4 mètres.
Herbe, mousse: -1
Eau: -2
Roche: +1
Exemple: pour reprendre l’exemple
du Chevalier Or-Azur jeté du monolithe,
celui-ci atterrit sur de l’herbe. Les blessures
subies seraient alors de 10 points ((3-1) +
(6-2) + ((12-4)/2)).
Attention: les protections n’absorbent pas
les blessures d’une chute. Le choc étant
tellement important, une armure n’amortit rien
du tout.
2) Le feu: Le feu inflige aussi des blessures en
fonction de sa taille et du temps que l’on reste en
contact avec lui.
Une flamèche n’infligera qu’un point de
blessure par phase pendant laquelle le
personnage est en contact avec elle. Ces
blessures ne sont pas exponentielles.
Une torche enflammée infligera 2 points
de blessure par phase pendant laquelle le
personnage est en contact avec elle. Ces
blessures sont exponentielles (un personnage en
contact pendant 3 phases successives (15
secondes) avec une torche allumée subira 14
points de blessure).
Un feu de camp inflige 3 points de
blessure par phase pendant laquelle le
personnage est en contact avec lui. Ces blessures
sont exponentielles (un personnage en contact
pendant 4 phases avec un feu de camp subira 45
points de blessure).
Un brasier (feu de joie, bâtiment en feu,
bûcher, etc.) inflige 8 points de blessure par
phase pendant laquelle le personnage est en
contact avec lui. Ces blessures sont
exponentielles (un personnage sur un bûcher
pendant 2 phases subit 24 points de blessure).
Attention: Les armures absorbent les
points de blessure infligés par le feu.
3) Les poisons: Certains poisons mortels
infligent des points de blessure jusqu’à ce que le
personnage contaminé succombe. Ces poisons
peuvent varier en puissance et en effet. Certains
seront foudroyants, infligeants un grand nombre
de points de blessure en très peu de temps.
15
D’autres seront mesquins, infligeants peu de
points de blessure mais régulièrement et sur
plusieurs jours, semaines, ou mois. Référez-vous
au chapitre « Poisons », page , afin de connaître
les noms et effets des poisons.
Un personnage en contact avec un poison
sera contaminé, car les poisons sont préparés de
manière à être efficaces en toutes circonstances.
La Constitution du personnage peut néanmoins
amoindrir l’effet du poison. Un personnage
contaminé fera un jet d’action très difficile sous
sa Constitution. Si ce jet réussit, les effets du
poison seront diminués de moitié. Le maître de
jeu devra appliquer cette diminution en fonction
du poison concerné.
4) Les maladies: Les maladies peuvent faire des
ravages, surtout si des médecins essayent de les
enrayer. Comme les poisons, les maladies ont
des effets divers et variés. Référez-vous au
chapitre « maladies », page , afin de connaître
les noms et effets des maladies.
Un personnage peut être en contact avec une
maladie sans toutefois être contaminé. Un
personnage en contact avec une maladie fera un
jet sous la Constitution. La difficulté de ce jet
d’action dépendra de la maladie (référez-vous au
chapitre « Maladies » pour la connaître). Si le
personnage réussit son jet contre la maladie, il
n’est pas contaminé.
5) La foudre: Il est virtuellement impossible
d’échapper à la foudre, sauf par magie ou par
miracle. En effet, celle-ci inflige 100 points de
blessure qui ne peuvent pas être réduits par
l’armure. Bonne chance si vous en êtes frappé !
Note sur le total d’attaque de ces attaques
spéciales:
Il n’existe pas vraiment de total d’attaque
pour ces attaques. En effet, quelqu’un qui tombe
d’une falaise subit automatiquement des
blessures, même si son score en Agilité est très
élevé. Un personnage se battant avec une torche
utilisera sa compétence de Combat de Contact
pour savoir si il inflige des blessures à son
adversaire; un personnage attaché sur un bûcher
aura de réelles difficultés à s’enfuir. Il suffit
d’être en contact avec le poison pour être
contaminé et avec la maladie pour être
susceptible d’être contaminé. Un personnage,
s’il veut éviter la foudre, n’a pas à se trouver sur
la tête du Monstre du Loch Ténébreux en pleine
tempête !

Les déplacements:
1) Hors combat:
Si des personnages voyagent sur Troy,
les distances parcourues par jour peuvent
s’avérer importantes à savoir. Voici les distances
moyennes parcourues par jour et dans des
conditions normales (temps clair, relief
praticable), en comptant un déplacement de 8
heures:
A pied: entre 40 et 50 kms.
Sur monture terrestre: entre 70 et 80 kms.
Sur monture aérienne: entre 400 et 500 kms.
Ces moyennes peuvent bien sûr varier en
fonction du climat, du relief, du chargement
transporté, de l’état de fatigue ou de blessure des
voyageurs. En effet, il sera plus difficile
d’évoluer en montagne qu’en plaine; et plus
difficile de s’orienter dans le brouillard qu’en
plein soleil. Ces diminutions de distances
parcourues sont à la discrétion du maître de jeu.
Ces distances indiquées ci-dessus sont
des « vitesses de croisière ». Les personnages
pressés par le temps choisiront de forcer l’allure.
Les distances parcourues peuvent s’en voir
affectées:
A pied: + 50%.
Sur monture terrestre: + 75%.
Sur monture aérienne: + 100%.
Mais l’état de fatigue sera aussi plus important...
2) En combat:
Les déplacements en combat se
définissent, comme le reste, par phase de 5
secondes. La moyenne parcourue est de 5 mètres
par phase. Aucun jet d’action n’est nécessaire
pour couvrir cette distance.
Si le personnage veut augmenter cette
distance, il devra se dépenser plus que
normalement. Cette action nécessite un jet
d’action difficile (car le personnage est sur le
qui-vive et dans le feu de l’action) sous la
caractéristique d’Agilité.
- Si l’action réussit, la distance parcourue lors de
la phase en cours sera plus longue que 5 mètres.
La distance supplémentaire dépendra du résultat
du jet d’action par rapport au score d’Agilité. Le
pourcentage de différence entre le résultat du jet
et le score sera le pourcentage de distance
supplémentaire parcourue par rapport à 5 mètres.
16
Exemple: un personnage ayant 15 en Agilité
obtient 10 sur son jet d’action. La différence
est de 33%. La distance supplémentaire
sera de 1,65 mètres, pour une distance
totale de 6,65 mètres.
- Si l’action échoue, la distance parcourue sera
plus courte que 5 mètres. La distance en moins
dépendra du jet d’action par rapport au score
d’Agilité. Le pourcentage de différence entre le
résultat du jet et le score sera le pourcentage de
distance en moins par rapport à 5 mètres.
Exemple: un personnage ayant 15 en Agilité
obtient 21 sur son jet d’action. La différence
est de 40%. La distance en moins sera de 2
mètres, pour une distance totale de 3
mètres. Si le joueur avait obtenu 30 comme
résultat, son personnage n’aurait pas bougé
de place, la différence ayant été de 100 %.
La magie:
La magie est très souvent présente dans
les jeux de rôles. Généralement, le chapitre
abordant ce sujet est le plus complexe et le plus
long des règles, du moins à première vue. Il est
toujours assez difficile d’expliquer et
d’appréhender un sujet tellement abstrait pour
une personne vivant quotidiennement dans le
monde réel.
Sur le monde de Troy, il existe deux
types de magie : celle d’Eckmül, représentée par
les sortilèges des sages et le pouvoir inné de tout
un chacun ; et celle du Darshan, représentée par
les prêtres des nombreuses divinités.
La magie d’Eckmül : sortilèges et
enchantements
Les points d’énergie:
En terme de jeu, l’énergie nécessaire à
l’utilisation de la magie est traduite en points
d’énergie. Les personnages n’étant pas Sage
d’Eckmül possèdent (Intelligence + Volonté) / 4
points d’énergie, tandis que les Sages d’Eckmül,
plus puissants et plus proches de la magie, ont
(Intelligence + Volonté) / 2 points d’énergie.
Le total de points d’énergie diminue
chaque fois que le personnage utilise de la
magie, qu’elle soit innée ou non. Son énergie est
donc limitée, et il doit se reposer quelques

heures pour la récupérer. Le total de points
d’énergie ne peut en aucun cas descendre en
dessous de 0. Si le total de points d’énergie
atteint 0, le personnage ne peut plus utiliser de
magie, et il doit obligatoirement se reposer afin
de récupérer ses points d’énergie. Il est donc très
important de comptabiliser les points d’énergie
du personnage à chaque fois qu’il utilise de la
magie.
Le total de points d’énergie ne peut pas
augmenter par la dépense de points d’expérience
(voir page ). Il augmente (et diminue) avec les
caractéristiques d’Intelligence et de Volonté. Le
joueur doit recalculer son total de points
d’énergie chaque fois que sa caractéristique
Intelligence et/ou Volonté change.
Généralités:
La magie est générée, selon les
légendes, par le magohamoth. Cette créature, si
c’en est une, est la magie à l’état pur. Les Sages
d’Eckmül servent de relais à cette magie. Ils
canalisent la magie afin de la rendre accessible à
tous. Grâce aux Sages d’Eckmül, les Souards
peuvent utiliser leur pouvoir inné. La magie
fonctionne donc dans un certain rayon autour du
Sage d’Eckmül. Ce rayon d’action est égal au
score de Volonté du Sage d’Eckmül multiplié
par 200 mètres. Un Sage étant présent par
village, son rayon couvre généralement le village
entier.
Utiliser la magie:
Le personnage doit dépenser des
points d’énergie pour activer son pouvoir inné,
un sortilège ou un enchantement. Ces points à
dépenser son appelés coût d’énergie. Référez-
vous à la table des pouvoirs innés (page ) ou à
l’explication des sortilèges (page ) afin de
connaître le coût d’énergie d’une utilisation de la
magie. Le personnage paye le coût d’énergie
quand le joueur annonce l’utilisation de la
magie.
Le personnage ne doit dépenser
qu’une seule fois ces points si le pouvoir est
instantané (I) (cela traduit l’activation de la
magie).
Par contre, le personnage doit continuer à
dépenser le même nombre de points d’énergie, et
ce à chaque phase, si il veut maintenir
17
l’activation du pouvoir ou sortilège si celui-ci est
de durée (D). Pour ces sortilèges ou pouvoirs
dits « de durée » (provoquer des démangeaisons,
par exemple), l’effet ne dure que le temps où
cette magie est active. La durée d’activation de
la magie dépend du bon vouloir du personnage
utilisant cette magie et/ou de sa réserve de points
d’énergie. En effet, le personnage doit payer le
coût d’énergie du sortilège ou pouvoir (voir le
tableau des sortilèges page , ou la table des
pouvoirs innés page ), mais doit aussi continuer
à payer ce nombre de points d’énergie chaque
phase de 5 secondes pendant laquelle il veut que
cette magie continue à être active; le paiement en
points d’énergie se faisant à chaque début de
phase. La magie cessera donc automatiquement
dès que le capital de points d’énergie du
personnage atteint 0. Il est bien entendu que le
personnage peut arrêter l’effet magique avant
cette échéance si il le désire.
Les sortilèges et pouvoirs innés
permanents (P) ont un effet définitif. Certains
pouvoirs innés permanents ne nécessitent pas de
coût d’énergie.
Le personnage doit aussi se
concentrer afin de canaliser ses pensées pour
activer un pouvoir inné ou un sortilège. Les
incantations et rituels ne sont pas nécessaires
pour utiliser un sortilège ou un pouvoir inné
(mais elles le sont pour enchanter), pourtant
certains Sages d’Eckmül aiment en abuser pour
impressionner leurs contemporains. Cette
concentration doit être constante pendant toute la
préparation du pouvoir ou du sortilège. Si le
personnage est déconcentré, par un coup d’épée
ou tout autre fait extérieur, alors qu’il se prépare
à utiliser de la magie, sa concentration est brisée
et il doit recommencer au début. Cela veut dire
que, si un personnage doit se concentrer pendant
3 phases avant que son sortilège ne prenne effet
et qu’il est déconcentré au cours de la deuxième
phase, il devra recommencer et repasser de
nouveau trois phases à se concentrer. De même,
si un personnage est déconcentré alors qu’il
maintient l’effet d’un sortilège ou pouvoir de
durée, ce sortilège ou pouvoir cesse
immédiatement. Il devra recommencer toute la
procédure pour relancer le sortilège ou pouvoir
(concentration pendant un certain nombre de
phases, dépense de points d’énergie, etc.).

La magie produit aussi certains autres
effets: l’effet visuel, qu’il soit d’un pouvoir inné
ou d’un sortilège, est des plus impressionnant.
De plus, les cheveux se dressent sur la tête de
l’utilisateur d’un pouvoir inné.
Effets simultanés:
Dans le cas où deux (ou plus)
effets magiques entrent en action lors de la
même phase de combat, ces effets se produisent
simultanément. Il n’y a pas d’initiative magique.
Résistance à la magie:
Que ce soit face aux pouvoirs
innés ou face aux sortilèges, la cible de la magie
ne peut résister naturellement à l’effet de celle-
ci. Il ne peut y résister qu’avec l’aide de la
magie.
Les types de magie :
Il existe trois types différents de magie:
les pouvoirs innés, les sortilèges, et les
enchantements.
Les pouvoirs innés:
Tous les habitants de Troy ont un pouvoir
magique inné, qu’il soit anodin, inutile ou
extraordinaire. Ces pouvoirs ne peuvent se
manifester que dans un certain rayon d’action
autour d’un Sage d’Eckmül qui canalise
l’énergie nécessaire à l’utilisation de ce pouvoir.
Les pouvoirs innés engendrent un effet visuel au
départ du visage de l’utilisateur, et les cheveux
de celui-ci se dressent bizarrement.
Les pouvoirs innés entrent en action en
dépensant des points d’énergie (pour les
instantanés et à durée), comme expliqué plus
haut. Ces points d’énergie à dépenser sont
appelés coût d’énergie.
Les pouvoirs innés mettent toujours une
phase (5 secondes) pour entrer en action (sauf
pour les permanents qui sont toujours actifs). Le
joueur doit donc déclarer, lors d’une phase de
combat, que son personnage utilise son pouvoir.
La magie ne prendra effet qu’au début de la
phase suivante, avant tout autre action,
mouvement, ou action de combat; mais en même
temps que d’autres effets magiques éventuels.
Les sortilèges et enchantements:
Les Sages d’Eckmül, quant à eux, sont
des utilisateurs de la magie. Leur savoir dans les
18
arcanes leur vient de leurs études au
Conservatoire d’Eckmül. Ils connaissent donc
des enchantements et des sortilèges.
Les sortilèges:
Ils mettent un certain temps à
prendre effet. Ce temps n’est important en terme
de jeu que pendant un combat. En effet, un
combat peut s’avérer complexe: certains
personnages peuvent se battre en contact, tandis
que d’autres combattent à distance, et il se peut
aussi que des pouvoirs magiques entrent en
action. Le temps pour activer cette magie est
aussi divisé, lors d’un combat, en phases de 5
secondes. Le temps nécessaire à l’activation du
sortilège est égal, en nombre de phases, au coût
d’énergie divisé par 2, arrondi au supérieur si
besoin est. L’effet magique débute au début de la
phase suivant ce nombre de phases d’activation.
Un sortilège peut durer plus ou moins
longtemps. Certains effets seront instantanés (I),
tandis que d’autres perdureront un certain temps
(D). Certains peuvent même être permanents (P).
Référez-vous à « Utiliser la magie », plus haut.
Les enchantements:
Un enchantement est le fait de
rendre un sortilège semi-permanent. Seuls les
Sages d’Eckmül savent enchanter. Nicolède, en
enchantant Hebus, a rendu semi-permanent le
sortilège d’injonction. Seuls les sortilèges de
durée (D) peuvent être rendus semi-permanents.
L’enchantement demande un
certain temps pour être effectué. Ce temps est
calculé en fonction du coût d’énergie du
sortilège à rendre permanent. Il suffit de
multiplier ce coût d’énergie par 10, cela donnant
le nombre de phases nécessaires à l’activation de
l’enchantement.
Un enchantement est semi-
permanent de par sa durée: il doit être renouvelé
tous les quelques mois (la durée exacte d’un
enchantement n’est jamais fixe; elle peut varier
de 3 à 30 mois).
Bien que semi-permanent, un
enchantement peut être brisé. Un enchantement
sur un être vivant peut l’être si cet être vivant
subit un choc émotionnel ou physique. Hebus en
est l’exemple le plus flagrant. Un enchantement
sur un objet peut être brisé si cet objet est altéré.
Si une corde enchantée du sortilège de rigidité
est coupée ou partiellement brûlée,
l’enchantement peut se briser.

Les chances qu’un enchantement
se brise sont assez aléatoires. Cela peut se faire,
comme cela peut très bien ne pas se faire. Afin
de savoir si l’enchantement se brise, lancez
1D10. Si le résultat est pair, l’enchantement
résiste. Si le résultat est impair, l’enchantement
se brise et l’effet du sortilège enchanté cesse.
La magie du Darshan : prières et
contemplation.
La magie du Darshan est, du point de vue
des règles du jeu, très proche de celle des sages
d’Eckmül.
Mais il faut d’abord bien différencier
prêtre et adorateur. Tous les Darshanides adorent
un Dieu. Personne n’est athée, et encore moins
iconoclaste.
Les adorateurs confèrent la puissance au
Dieu. Il n’existe que par la croyance de ses
sujets. Toute l’énergie de ces adorateurs est
canalisée vers lui pour lui conférer son pouvoir
de Dieu. Comme toute leur énergie est occupée,
le pouvoir inné des Darshanides, qui existe
pourtant, est occulté et n’est pas en fonction.
Les prêtres, quant à eux, ont quelques
pouvoirs magiques. Ces pouvoirs leur sont
octroyés par le Dieu pour qui ils prêchent la
bonne parole. Les prêtres ne vivent que pour
cela : rendre leur Dieu plus puissant. La seule
solution étant le prosélytisme ; qu’il faut parfois
faire à coups de massue pour se faire entendre.
Les prêtres sont donc les seuls à utiliser
de la magie au Darshan.
Généralités :
Les pouvoirs divins sont innombrables.
En effet, il existe au Darshan plusieurs centaines
de Dieux ; chaque Dieu conférant de 1 à 3
pouvoirs divins ; en fonction de son importance ;
à chacun de ses prêtres. De façon évidente, les
pouvoirs octroyés par le Dieu sont en rapport
avec sa nature. Le Dieu Soleil ne donne pas des
pouvoirs de création de l’eau !
Comme il est virtuellement impossible de
répertorier tous les Dieux, et encore moins les
pouvoirs qu’ils confèrent, nous nous sommes
bornés aux principaux, aux plus importants et
influents ; ceux qui rassemblent les plus grandes
foules ; et à ceux qui nous semblaient les plus
intéressants ou amusant à utiliser dans le jeu.
19
En effet, il existe une hiérarchie dans les
Dieux, directement liée au nombre d’adorateurs.
Au plus un Dieu est adoré, au plus il est puissant.
Et vice-versa.
Pour refléter cette hiérachie, les
Darshanides ont défini trois catégories de
Dieux : les Grands, les Réguliers, et les
Insignifiants. Ces catégories ont été érigées par
rapport au nombre de pouvoirs divins conférés
par le Dieu. Un Grand Dieu confère 3 pouvoirs ;
Un Régulier en confère 2 ; un Insignifiant 1 seul.
Vous pouvez trouver la liste des pouvoirs
divins des principaux Dieux, et leurs effets, au
chapitre « Les pouvoirs divins », page .
Les points d’énergie :
Le total des points d’énergie, nécessaires
à l’utilisation des pouvoirs divins des prêtres, est
le même que pour un sage d’Eckmül :
((Intelligence + Volonté) / 2).
L’utilisation de ces points d’énergie est
aussi similaire : le joueur doit déduire les points
d’énergie dépensés par l’utilisation du pouvoir
divin de son total de points d’énergie.
Par contre, les points d’énergie d’un
prêtre du Darshan ne se récupèrent pas par le
repos, mais bien par la prière. Un prêtre récupère
1 point d’énergie par 5 minutes de prières à son
Dieu.
Le total de points d’énergie ne peut pas
augmenter par la dépense de points d’expérience
(voir page ). Il augmente (et diminue) avec les
caractéristiques d’Intelligence et de Volonté. Le
joueur doit recalculer son total de points
d’énergie chaque fois que sa caractéristique
Intelligence et/ou Volonté change.
Utiliser un pouvoir divin :
Comme pour la magie d’Eckmül, un
prêtre doit dépenser des points d’énergie pour
activer son pouvoir divin. Ces points à dépenser
restent appelés coût d’énergie. Le personnage
paye le coût d’énergie quand le joueur annonce
l’utilisation du pouvoir divin.
Il existe deux types de pouvoirs divins :
les instantanés (I) et ceux de durée (D). Les
pouvoirs divins permanents n’existent pas.
Seules quelques reliques saintes génèrent un
pouvoir permanent, mais celles-ci sont devenues

extrêmement rares. La grande majorité des
reliques saintes circulant sur le marché ne sont
que des succédanés vendus à des prix exorbitants
par des marchands peu scrupuleux.
Le personnage ne doit dépenser
qu’une seule fois le coût d’énergie si le pouvoir
est instantané (I) (cela traduit l’activation de la
magie).
Par contre, le personnage doit continuer à
dépenser le même nombre de points d’énergie, et
ce à chaque phase, si il veut maintenir
l’activation du pouvoir divin si celui-ci est de
durée (D). Pour ces pouvoirs dits « de durée »,
l’effet ne dure que le temps où ce pouvoir est
actif. La durée d’activation du pouvoir dépend
du bon vouloir du personnage l’utilisant et/ou de
sa réserve de points d’énergie. En effet, le
personnage doit payer le coût d’énergie du
pouvoir (voir la liste des pouvoirs divins page ),
mais doit aussi continuer à payer ce nombre de
points d’énergie chaque phase de 5 secondes
pendant laquelle il veut que ce pouvoir continue
à être actif; le paiement en points d’énergie se
faisant à chaque début de phase. Le pouvoir
cessera donc automatiquement dès que le capital
de points d’énergie du personnage atteint 0. Il est
bien entendu que le personnage peut arrêter
l’effet magique du pouvoir divin avant cette
échéance si il le désire.
Le personnage doit aussi se
concentrer et prier afin de canaliser l’offrande de
son Dieu pour activer un pouvoir divin. Cette
concentration doit être constante pendant toute la
préparation du pouvoir. Si le personnage est
déconcentré, par un coup d’épée ou tout autre
fait extérieur, alors qu’il se prépare à un pouvoir
divin, sa concentration est brisée et il doit
recommencer au début. Cela veut dire que, si un
personnage doit se concentrer pendant 3 phases
avant que son sortilège ne prenne effet et qu’il
est déconcentré au cours de la deuxième phase, il
devra recommencer et repasser de nouveau trois
phases à se concentrer. De même, si un
personnage est déconcentré alors qu’il maintient
l’effet d’un pouvoir divin de durée, ce pouvoir
cesse immédiatement. Il devra recommencer
toute la procédure pour relancer le pouvoir
(concentration pendant un certain nombre de
phases, dépense de points d’énergie, etc.).
20
Les pouvoirs divins mettent, tout comme
les sortilèges des sages d’Eckmül, un certain
temps avant de prendre effet. Le temps
d’activation d’une pouvoir divin dépend, ici
aussi, de l’importance du Dieu sollicité. Un
pouvoir d’un Grand Dieu met 1 phase à entrer en
action. Un pouvoir d’un Dieu Régulier, 2
phases ; tandis qu’un pouvoir d’un Dieu
Insignifiant met 3 phases à prendre effet.
Outre la concentration, le prêtre doit
psalmodier une prière à son Dieu pour avoir le
droit d’utiliser un pouvoir. La foi du prêtre doit
être sans faille.
L’expérience:
Au cours de ses aventures, le personnage
va apprendre beaucoup de choses. Au fur et à
mesure des combats, il améliorera ses
techniques. Il emmagasinera du savoir. Les
nombreuses rencontres qu’il fera lui apporteront
de précieuses connaissances. Le personnage va
donc constamment évoluer.
Cette expérience est traduite en points
d’expérience. Ces points pourront être convertis
pour améliorer le personnage.
Ces points d’expérience se gagneront lors
des combats, lors de résolution d’énigmes, ou
encore quand le personnage entreprend une
action importante pour le cours de l’histoire.
Les points d’expérience pour avoir défait
un adversaire:
Chaque adversaire ou créature vaut un
certain nombre de points d’expérience. Référez-
vous à l’explication des créatures (page ) pour
connaître les points d’expérience gagnés lors
d’une victoire face à une créature.
Si l’adversaire est un homme, les points
d’expérience gagnés dépendent de la puissance
générale (en combat, en magie, ou en notoriété)
de l’adversaire. Il n’est pas nécessaire de tuer
l’adversaire; le défaire suffit. Le fait d’éviter un
combat par ruse peut aussi faire gagner les points
d’expérience de l’adversaire. Des exemples de
personnages non-joueurs sont donnés dans le
chapitre « Les personnages de Troy » (page ).
Le maître de jeu peut s’en inspirer afin de définir
les points d’expérience gagnés en défaisant un
adversaire qu’il a imaginé. Il ne doit toutefois
pas oublier qu’il serait stupide de donner trop de

points d’expérience aux personnages, car ceux-ci
arriveraient rapidement au maximum de leurs
capacités, enlevant un grand intérêt au jeu.
Si plusieurs personnages oeuvrent pour
défaire une créature ou un ennemi, que ce soit en
combat ou par ruse; les points d’expérience
gagnés seront divisés également (arrondi à
l’inférieur) et répartis entre ces personnages.
Il peut aussi arriver que le maître de jeu
décide de ne pas attribuer les points d’expérience
à un personnage pour avoir défait un personnage.
Si, par exemple, un joueur décide de faire
voyager, sans raison, son personnage à Glinin
dans le but d’assassiner Nicolède, et qu’il y
parvient; il n’y a aucune raison qu’il gagne des
points d’expérience pour avoir commis cet acte
stupide qui n’avait rien a voir avec l’histoire en
cours.
Les points d’expérience dus aux actions
spéciales:
Il y a beaucoup de possibilités de gagner
des points d’expérience hors combat. Un érudit,
par exemple, gagnera surtout des points
d’expérience dans ses recherches et découvertes
de savoir. Un voleur en gagnera en pratiquant
ses rapines. Il est évident qu’un personnage
embourbé dans la routine ne gagnera aucun
points d’expérience si il pratique la même action
jour après jour. Les activités diverses et
nouvelles apportent de l’expérience. Le maître
de jeu devra juger de l’importance de l’action
faite, et décerner les points d’expérience en
conséquence. Une ligne directrice est donnée
dans le tableau ci-dessous, mais le maître de jeu
reste libre de ses actes.
Au cours de l’histoire contée par le
maître de jeu, certains choix ou énigmes se
présenteront aux joueurs. Les idées ou solutions
proposées par les joueurs peuvent aussi apporter
Les points d’expérience
Activité
Activité liée à la profession
Défaire un adversaire (le tuer, l’immobiliser ou
utiliser une ruse)
Solution à une énigme
Idée d’un joueur
Faire une action importante pour l’histoire
21
des points d’expérience à leur personnage. Un
joueur devant récupérer un objet, par exemple,
réussit à le faire sans se faire remarquer, et sans
se battre. Il gagnera alors des points
d’expérience pour avoir utilisé un stratagème
évitant de le plonger dans les ennuis. Ces actions
et énigmes seront souvent indispensables pour
parvenir à la fin de l’histoire, au but de
l’aventure. Le maître de jeu devra donc bien
discerner ces actions importantes pour le
déroulement de l’histoire des autres actions. Les
actions importantes auront de grandes
répercutions sur l’avenir du personnage. Sa vie
prendra peut-être une toute autre direction, sera
irréversiblement bouleversée.
Une source importante de points
d’expérience pour un personnage est la façon de
vivre l’histoire contée par le maître de jeu. Un
joueur gagnera des points d’expérience si il va
dans le sens de la mission à accomplir, ou de son
destin. Si il agit en dépit du bon sens, en mettant
en danger non seulement sa vie mais aussi celle
des autres personnages, il apprendra moins (et
risque même d’être trop mort pour encore
apprendre quoi que ce soit). Bref, le joueur se
doit de « bien » jouer son personnage, selon la
personnalité du personnage et non pas du joueur,
pour recevoir ces points d’expérience qui sont
décernés par le maître de jeu en fin de séance. Le
maître de jeu devra rester impartial dans
l’attribution de ces points d’expérience, sans
oublier que le joueur joue son personnage de la
façon qu’il a envie de le jouer (en restant
toutefois dans l’optique du personnage), et non
pas de la façon voulue par le maître. Le joueur
doit toujours rester maître des actes de son
personnage, et gagnera des points d’expérience
si les actions du personnage collent à sa
personnalité; personnalité qui avait été définie à
la création de ce personnage.
Points d’expérience
de 0 à 4, dépendant de l’importance de l’action.
de 0 à 10, dépendant de la puissance de cet
adversaire.
de 1 à 5, dépendant de la complexité de l’énigme.
de 0 à 8, dépendant de l’originalité de cette idée et
de ses conséquences sur l’histoire.
Action très facile et facile 0
Action normale 1
Action difficile 2

Action très difficile
Jouer convenablement son personnage, aller dans le de 0 à 4 (pour la séance de jeu ou).
sens de l’histoire
Comment utiliser les points d’expérience:
Les points d’expérience servent à
améliorer le personnage, c’est-à-dire à
augmenter ses caractéristiques.
Pour augmenter une caractéristique de 1
point, le joueur choisit la caractéristique à
augmenter et dépense un nombre de points
d’expérience égal au score actuel de la
caractéristique. Exemple: Un joueur veut
augmenter la Force de son personnage. Sa
Force actuelle est de 14. Il doit donc
dépenser 14 points d’expérience pour
passer à 15 en Force.
Il est donc vital de bien gérer ses points
d’expérience, et il peut arriver qu’un joueur n’ait
pas assez de points d’expérience à la fin d’une
séance pour augmenter une caractéristique.
Il peut aussi arriver qu’un joueur ait assez
de points d’expérience en fin de séance pour
augmenter deux caractéristiques, voire plus
encore.
Il existe néanmoins des restrictions à
l’augmentation des caractéristiques:
1) - Un score de caractéristique ne peut
jamais être supérieur au double du score lors de
la création du personnage.
- Une caractéristique ne peut jamais
dépasser un score de 30.
Ces restrictions représentent le
développement maximum auquel le personnage
peut espérer.
Exemple: Si, à la création, la
Constitution du personnage est 16, cette
Constitution ne pourra jamais dépasser 30
(le maximum). Si il a 12 en Constitution lors
de la création, elle ne pourra jamais
dépasser 24 (le double).
2) Le maximum de 30 ou du double à une
caractéristique est modifié par les bonus et malus
aux caractéristiques dépendant de la race (voir
page ). Une femme, par exemple, a un -2 en
Force. Cela veut aussi dire qu’elle a un -2 a son
maximum de Force. Elle ne pourra donc jamais
22
3
dépasser 28 en Force. Mais si elle a 12 en Force
lors de sa création, elle ne pourra jamais
dépasser 22 ((12 x 2) - 2).
Ces limitations aux maximums sont aussi
valables pour l’âge du personnage: un homme de
62 ans à un modificateur de -6 en Agilité. Si il a
14 dans cette caractéristique lors de la création,
son maximum possible en Constitution sera 22
((14 x 2) - 6).
Attention: les modificateurs de sexe (voir
page ) et d’âge (voir page ) sont cumulatifs.
Une femme de 63 ans aura donc un modificateur
total de Constitution de -9 (- 8 pour l’âge, et -1
pour le sexe).
3) Il n’est pas permis d’augmenter la Beauté
du personnage avec les points d’expérience. En
effet, seule la magie peut l’augmenter, ou encore
des artifices comme le maquillage (bien que là,
des personnages puissent avoir des surprises au
réveil, le lendemain).
Il est toutefois possible de perdre des
points de Beauté, en étant défiguré par de l’acide
ou par un coup d’épée particulièrement vicieux,
par exemple.
4) Il n'est pas possible d'augmenter la
Chance du personnage avec les points
d'expérience; et il n'est pas possible non plus de
la diminuer, sauf dans des cas exceptionnels
comme une malédiction, par exemple. Le
personnage aura donc toujours le même score de
Chance: celui qu'il a à la création.
5) Le score de points d’énergie ne peut pas
être augmenté avec les points d’expérience. Il
augmente (ou diminue) en même temps que la
caractéristique Intelligence et/ou Volonté.
Référez-vous à la page pour plus de détails.
6) Le total de points de vie ne peut pas être
augmenté avec les points d’expérience. Il
augmente (ou diminue) en même temps que la
caractéristique Constitution. Référez-vous à la
page pour plus de détails.