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Objectifs d’apprentissage :
Revoyons les acquis de la classe de première : pour chaque phrase, choisissez l’une des
deux propositions :
Ce qui distingue les professions intermédiaires des cadres est : le secteur d’activité/le niveau
de qualification.
Le revenu est/n’est pas un critère utilisé pour classer les professions.
Léa, médecin généraliste, et Adil, ingénieur informatique sont/ne sont pas des cadres.
Le groupe des agriculteurs exploitants regroupe/ne regroupe pas les agriculteurs à leur compte
et leurs salariés éventuels.
Ce qui distingue principalement les employés (catégorie 5) des ouvriers (catégorie 6) c’est leur
place dans la hiérarchie/le secteur d’activité.
La taille de l’entreprise est/n’est pas un critère de différenciation des PCS.
Quand on parle de configuration familiale, on tient uniquement compte/ne tient pas
uniquement compte de la composition du ménage dans lequel vit l’individu.
Les configurations familiales sont/ne sont pas diverses et sont sans effet/ont des
conséquences sur les aspirations des individus via le processus de socialisation
Introduction :
https://www.youtube.com/watch?v=qYVn9E1wVDE
1) Quel personnage de la vidéo arrive à l’étage le plus élevé ? Quel personnage est au
contraire bloqué ?
2) Dans quelle situation les individus rentrent-ils dans l’ascenseur ? Dans quelle
situation en sortent-ils ? Que symbolise l’ascenseur ?
3) Selon la vidéo, toutes les personnes ont-ils la même chance d’arriver au dernier
étage ?
Quelques chiffres :
- Il faut six générations en France pour les descendant d’une famille situé dans les
10% les plus pauvres pour atteindre le revenu moyen.
- Seulement 4% des diplomés Bac+5 sont des descendants d’ouvrier non qualifié.
- Les enfants de familles aisées ont trois fois plus de chance de se hisser parmi les
20% de Français les plus aisés que ceux issus des milieux modestes.
1) Comment mesurer et observer la mobilité sociale ?
Voici une table de mobilité fictive qui porte sur une population de 3000 individus.
Voici une table de mobilité fictive de destinée 1) Faites une phrase avec les
données entourées.
2) Parmis les fils d’ouvriers, qui sont les personnes en situation d’ascension sociale ?
3) Parmis les fils de cadre qui sont les personnes en situation de déclassement ?
Suite activité 4
A) Une société plus mobile n’est pas nécessairement une société plus égalitaire.
Point vocabulaire : Qu’est-ce qu’une société égalitaire ? Une société égalitaire est une société
dans laquelle, l’égaltié des chances est importante, c’est-à-dire que les chances de réussite ne
dépendent pas de la profession des parents. Voici trois société, dites si l’égalité des chances y est
forte, faible ou moyenne :
Société A : Sur 100 fils de cadres, 100 deviennent cadres et sur 100 fils d’ouvrier, 100 deviennent ouvriers
Société B : Sur 100 fils de cadres, 50 deviennent ouvriers et 50 cadres et sur 100 fils d’ouvriers, 50 deviennent cadres et 50 ouvriers.
Société C : Sur 100 fls de cadres, 70 deviennet cadres et 30 ouvriers. Sur 100 fils d’ouvriers 30 deviennent cadres et 70 ouvriers.
Activité 6 : La mobilité observée est de plus en plus importante dans la société française.
La mobilité
observée est
utilisée pour
exprimer le
pourcentage de
personnes
occupant une
position sociale
différente de celle
de leur père. On
la décompose en
mobilité
structurelle et
mobilité nette.
1)
2)
3)
4)
5) La structure de l’emploi est-elle restée la même entre 1977 et 2015 ?
Activité 7 : Cette mobilité observée cache une mobilité structurelle.
3) Pourquoi assiste-t-on à une forte mobilité structurelle dans les années 1977 ?
4) Imaginons une société composée de 100 cadres et 100 ouvriers dans la génération des
pères, parmi les 100 fils d’ouvriers 40 deviennent cadres et 60 ouvriers = les fils d’ouvrier
ont donc 40% de chances de devenir cadre. Parmi les 100 fils de cadres, 60 deviennent
cadres et 40 ouvriers, les fils de cadre ont 60% de chances de devenir cadre.
Imaginons maintenant la même société, sauf qu’il n’existe plus que 60 emplois d’ouvriers
et 140 emplois de cadre pour les fils. Les 100 fils de cadres deviennent tous cadres, ils
ont 100% de chances de devenir cadre. Les enfants d’ouvriers sont 50 à devenir cadres,
ils ont donc 50% de chances de devenir cadre. Les ouvriers ont plus de chances de
devenir cadres mais l’écart de chances entre ouvrier et cadre s’est-il accru ?
B) La fluidité sociale permet de mesurer l’évolution de l’égalité des chances.
2) Comment le résultat de la
partie bleue du schéma a-t-il été
obtenu ?
Définition de la fluidité sociale : Elle mesure l’égalité des chances et correspond à la force
du lien entre origine et position sociale des individus. Elle se mesure en étudiant la mobilité
relative entre les différents groupes sociaux, indépendamment de l’évolution de la structure
socioprofessionnelle. Plus le lien entre origine et position sociale est fort et moins il y a de
fluidité sociale et d’égalité des chances
Synthèse : Une partie de la mobilité sociale des femmes et des hommes est
directement liée à l’évolution de la structure des emplois. En effet, pour s’adapter aux
évolutions de la structure du marché de l’emploi au cours du temps (certains emplois
déclinent tandis que d’autres ne relevant pas de la même catégorie socioprofessionnelle se
développent), une partie des femmes et des hommes actifs sont amenés à occuper une
position sociale différente de celle de leurs parents et se retrouvent ainsi en situation de
mobilité ascendante : il s’agit alors de la mobilité structurelle.
De fait, depuis le milieu des années 1970, c’est-à-dire depuis la fin des Trente
Glorieuses, de profonds changements ont marqué la société française (cf. chapitre «
Comment est structurée la société française ? ») : essor du salariat, poursuite du déclin de
l’emploi agricole, développement de l’emploi qualifié, tertiarisation de l’économie,
développement de l’emploi féminin. La structure des emplois occupés par les actifs a
évolué en conséquence. En 40 ans, le nombre de travailleurs indépendants, et en particulier
d’agriculteurs exploitants, au sein de la population active s’est fortement réduit : parmi les
actifs occupés 10% des hommes étaient agriculteurs en 1977, contre 3% en 2015. Au
contraire, les emplois salariés les plus qualifiés se sont, eux, développés : par exemple,
parmi les actifs occupés ou anciens actifs occupés, 11% des hommes et 5% de leurs pères
étaient cadres en 1977, contre respectivement 20% et 14 % en 2015. On a donc assisté à
une forte mobilité structurelle pendant de longues années.
Toutefois, la mobilité sociale des femmes et celle des hommes sont de moins en moins
liées à l’évolution intergénérationnelle de la structure des emplois ; en effet alors que parmi
les hommes qui ont changé de PCS par rapport à leur père en 1977, 40% étaient obligés de
changer de groupe (ne pouvaient mathématiquement pas rester dans la même PCS que leur
père) en raison du changement de structure sociale entre la génération des pères et des fils,
ce n’est plus le cas que de 24% d’entre eux en 2015. La mobilité observée comporte donc
une composante structurelle « indépendante » de la volonté des individus car induite par
les changements de la structure sociale. En France, cette mobilité structurelle pèse de moins
en moins lourds, car la structure des emplois évolue moins et la mobilité observée reste
forte. Ainsi on note alors qu’en France, une part croissante de la mobilité sociale est
expliquée par la mobilité nette (donc non « mathématiquement obligatoire »). La société
française est donc plus mobile avec un recul de la part de la mobilité structurelle, mais
l’égalité des chances augmente-t-elle ? En effet, si toutes les personnes ont plus de chances
de devenirs ouvriers, alors on ne peut pas dire que l’égalité des chances progresse (les fils
de cadres ont toujours plus de chance de devenir cadre que les fils d’ouvrier). Pour mesurer
l’égalité des chances, il faut calculer la fluidité sociale.
Lorsque l’on étudie la fluidité sociale on ne se demande pas seulement si la mobilité
des enfants d’ouvriers a augmenté (mobilité observée) mais si les chances pour les enfants
d’ouvriers d’accéder aux positions plus élevées ont augmenté par rapport aux chances pour
les cadres de rester dans leurs positions élevées (mobilité relative). Si la fluidité sociale a
augmenté entre 1953 et 2015, cette augmentation semble s’affaiblir et on assiste à une
stagnation de la fluidité sociale dans les années récentes. Pendant de longue année, l’égalité
des chances a donc augmenté en France, comme le montre la hausse de la fluidité sociale.
L’ascenseur sociale n’est donc pas en panne, cette impression vient plutôt d’une mobilité
structurelle plus faible et d’une hausse des déclassement. Il est donc possible d’avoir une
société plus mobile mais pas plus fluide : il faut regarder à qui profite cette hausse de la
mobilité observée, c’est ce à quoi sert la fluidité sociale.
C) Les hommes et les femmes sont-ils mobiles dans la société
française ?
Activité 10 et 11 : A l’aide des trois documents suivants, vous utiliserez un chiffre dans chaque
document pour montrer que la mobilité des femmes est différente de celle des hommes. Dans
un second temps, vous regarderez comme a évolué la mobilité ascendante et des femmes et
des hommes par rapport à leurs pères.
Activité 12 : Quelle mobilité pour les femmes et les hommes ?
Synthèse :
Les tables de mobilité les plus récentes présentent des données qui permettent de
comparer les positions sociales des individus à la fois par rapport à leur père et par rapport à leur
mère. Elles permettent aussi de mesurer la mobilité sociale à la fois pour les hommes et pour
les femmes. Dans les tables les plus anciennes en France, qui datent de 1977, on observe que
les femmes connaissent un déclassement par rapport à leur père, mais une mobilité
ascendante par rapport à leur mère. Depuis les années 1977, la mobilité ascendante des
femmes par rapport à leurs pères et à leurs mères, ne cesse d’augmenter. C’est le signe, d’une
ascension sociale progressive des femmes puisqu’elles occupent en général, en moyenne, une
position sociale plus haute que les femmes des générations précédentes. Les femmes sont donc
très souvent en situation d’ascension sociale par rapport à leurs mères. Ce mouvement peut
s’expliquer par l’émancipation des femmes et la hausse progressive du niveau de diplôme de
celle-ci qui les amènent à occuper des postes de plus en plus qualifiées. Néanmoins, par rapport
à leur père, les femmes connaissent davantage de déclassement que d’ascension sociale. Cela
signifie que les femmes occupent encore davantage une place inférieure à leurs pères, qu’une
place supérieure. Ce constat démontre que la destinée des femmes reste moins enviable que
celle des hommes, notamment en raison de discrimination et d’inégalités de genre qui persistent.
Les femmes et les hommes sont de plus en plus en déclassement par rapport à leurs pères
(les pères sont davantage cadres, donc le risque de déclassement est plus élevé),. Néanmoins,
cette hausse du déclassement est moins marquée chez les femmes que chez les hommes. La
hausse du niveau de qualification des femmes leurs permets de limiter cette hausse du
déclassement. Si ce mouvement de hausse du niveau de qualification a permis aux femmes
d’occuper des postes plus prestigieux, cela s’est surtout fait par rapport à la mère car la
distribution genrée des statuts socioprofessionnels fait qu’elles ont toujours plus de facilité à
progresser socialement par rapport à leur mère que par rapport à leur père.
Concernant les hommes, la comparaison des tables de mobilité entre plusieurs périodes
montre une moindre reproduction sociale pour les hommes au fil du temps. Ces derniers ont
connu, en moyenne, une plus grande ascension sociale entre les années 1980 et les années
2000, mais, depuis, ils connaissent plus souvent un déclassement. C’est le cas, notamment pour
les fils de cadres et de professions intermédiaires qui se retrouvent de plus en plus confrontés à
univers professionnel dans lequel la compétition pour les places de cadre est féroce. Néanmoins,
si le déclassement augmente, il reste plus faible chez les hommes que chez les femmes et les
trajectoires des hommes sont plus souvent ascendants que descendante par rapport à leurs
pères, contrairement aux femmes. Les flux de mobilité verticale se font plutôt entre des groupes
proches, comme l’indiquent les tables de destinée. La reproduction sociale est la plus forte chez
les hommes pour les cadres et les employés et ouvriers qualifiés, elle est la plus importante pour
les femmes qui occupent les professions les moins qualifiées
En résumé. Les points communs :
- Une hausse du déclassement (même si moins marquée chez les femmes)
- Une hausse de la mobilité ascendante (plus marquée chez les femmes)
Les différences :
- Les femmes sont davantage en déclassement qu’en ascension par rapport à leurs pères
- Au contraire, les hommes sont davantage en ascension qu’en déclassement.
- La mobilité totale augmente chez les femmes et stagne chez les hommes.
4) Comment expliquer la mobilité sociale ?
Une partie de la mobilité sociale des femmes et des hommes est directement liée à l’évolution de la structure des
emplois. En effet, pour s’adapter aux évolutions de la structure du marché de l’emploi au cours du temps (certains
emplois déclinent tandis que d’autres ne relevant pas de la même catégorie socioprofessionnelle se développent), une
partie des femmes et des hommes actifs sont amenés à occuper une position sociale différente de celle de leurs parents
et se retrouvent ainsi en situation de mobilité sociale.
Au cours des quarante dernières années, la structure des emplois des hommes et celle de leurs pères se sont
progressivement rapprochées : par exemple, en 1977, parmi les actifs occupés ou anciens actifs occupés, 20 % des
hommes exerçaient une profession intermédiaire, contre 8 % de leurs pères ; en 2015, respectivement 25 % et 16 %
d’entre eux relèvent de cette catégorie socioprofessionnelle. Depuis la fin des années 1970, la mobilité sociale des
hommes est donc de moins en moins liée à l’évolution de la structure des emplois entre leur génération et celle de
leurs pères.
La structure des emplois occupés par des femmes a, elle aussi, évolué : par exemple, parmi les actives occupées ou
anciennes actives occupées, 16 % des femmes et 35 % de leurs mères étaient agricultrices exploitantes en 1977, contre
respectivement 1 % et 8 % en 2015. Si, ces dernières années, un certain rapprochement s’est opéré entre la structure
des emplois des femmes et celles de leurs aînées, il reste moins marqué que pour les hommes. Au final, en quarante
ans, la part de la mobilité sociale féminine directement liée à l’évolution intergénérationnelle des emplois s’est réduite,
mais plus modérément que pour les hommes.
Insee, France, Portrait social, 19 novembre 2019.
Graphique 1 Graphique 2
Insee. Insee.
1) Imaginons un fils d’ouvrier née dans les années 1970 et qui est aujourd’hui devenu
cadre, comment peut-on dire expliquer son ascension sociale ?
2) Quel phénomène permet d’expliquer la forte mobilité ascendante dans les années
1980 ?
3) Pourquoi la mobilité structurelle est-elle plus forte chez les femmes que chez les
hommes ?
Activité 16 : Les individus font des études de plus en plus longues dans le supérieur
1° Faites deux phrases avec les chiffres des 20-24 ans et des 45-49 ans
Synthèse :
L’évolution de la structure socioprofessionnelle est la transformation de la répartition par
PCS de la population active entre la génération des parents et celle des enfants. Par
exemple, depuis les années 1970, les parts des Agriculteurs, Artisans et ---------------- (surtout
non qualifiés) ont ----------------; alors que les parts des ----------------, professions
intermédiaires et employés dans la population active ont ----------------. On parle alors de
mobilité structurelle car les enfants dont les pères sont dans des PCS dont la proportion ----
------------ (agriculteurs par exemple) sont « contraints » de changer de PCS. Il s’agit donc ici
d’une mobilité dûe aux changements structurels de l’économie. Les modifications de la
répartition de la structure socioprofessionnelle sont inhérentes notamment au progrès
technique. Elles s’accompagnent aussi d’autres transformations de la population active
comme la ---------------- des emplois, la tertiarisation, la hausse du niveau de --------
Toutefois le poids de la mobilité structurelle dans la mobilité sociale ---------------- depuis les
années 1990 en France
En général, plus le niveau de diplôme de l’actif est ----------------, plus sa position sociale
l’est aussi et ses chances de mobilité sociale ---------------- sont -------. Quelle que soit la PCS
(ou le sexe), une personne en emploi et ayant quitté la formation initiale depuis 1 à 10 ans
avec un diplôme supérieur long a plus de chance d’être cadre, profession intermédiaire
qu’une personne qui n’a que le bac : 83% des cadres ont un diplôme équivalent à bac +2 ou
plus. La démocratisation scolaire permettrait à un plus grand nombre de personnes d’obtenir
un ---------------- et, de ce fait, de ---------------- dans la hiérarchie des positions sociales.
Toutefois le ---------------- du diplôme est différent selon, l’origine sociale : Quel que soit le
niveau de diplôme, à diplôme équivalent, l’accès à un poste de cadre, profession
intermédiaire ou indépendant est plus ---------- pour les enfants de cadres, professions
intermédiaires ou indépendants que pour les enfants d’ouvriers ou d’employés. Les causes
de ces écarts peuvent être économiques : par exemple, il est plus facile de devenir travailleur
indépendant si on bénéficie d’un patrimoine hérité de sa famille. Elles peuvent être liées aux
relations familiales, qui permettent plus ou moins facilement d’obtenir un stage, ou un emploi.
Par ailleurs, l’ambition, le goût pour la compétition, la confiance, sont des qualités
socialement construites par la ---------------- (cf. cours de première). En outre, la massification
scolaire génère aussi un déclassement (mobilité sociale ----------------) car le niveau de
qualification des actifs augmente plus fortement que celui des emplois. Le ---------------- peut
être intergénérationnel (occuper une position sociale inférieure à celle du père avec un même
diplôme ou un diplôme supérieur) ou scolaire (occuper un emploi inférieur à ce que son
diplôme aurait dû lui permettre d’obtenir). Il s’agit du paradoxe d’Anderson.
Schéma Synthèse :