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Geochimie Organique MI
Geochimie Organique MI
Une fois accumulée dans les sédiments la matière organique donnant ainsi un mélange
appelé boue sédimentaire va être enfouit au fur et à mesure que se fait des dépôts
sédimentaires au-dessus de celle-ci. Cette sédimentation se fait à l’échelle géologique.
Une enfouit elle va subir plusieurs processus de transformation au fil du temps qui
sont dans l’ordre chronologique : la diagenèse, la catagenèse et la métagenèse.
3.1) La diagenèse
3.2) La catagenèse
Le dépôt consécutif des sédiments entraîne l'enfouissement des lits précédents jusqu'à
une profondeur atteignant plusieurs kilomètres de recouvrement dans les bassins en
subsidence. Cela signifie une augmentation considérable de la température et de la
pression. La tectonique peut également contribuer à cette augmentation. Pour cette
étape de l'évolution sédimentaire, nous proposons d'utiliser le mot catagenèse, proposé
par Vassoevich (1957) et également utilisé par Strakhov (1962). La température peut
varier d'environ 50 à 150°C et la pression géostatique due au recouvrement peut varier
de 300 à 1000 ou 1500 bars. Une telle augmentation met le système en déséquilibre et
entraîne de nouveaux changements. La composition et la texture des phases minérales
sont conservées, avec quelques changements, principalement dans la fraction argileuse.
La principale modification inorganique concerne toujours la compaction de la roche :
l'eau continue d'être expulsée, la porosité et la perméabilité diminuent sensiblement ; la
salinité de l'eau interstitielle augmente normalement et peut se rapprocher de la
saturation. La matière organique subit des changements majeurs : par une évolution
progressive, le kérogène produit d'abord du pétrole liquide, puis, à un stade ultérieur,
du "gaz humide" et du condensat ; le pétrole liquide et le condensat sont accompagnés
de quantités significatives de méthane. Les dépôts organiques massifs progressent à
travers les différentes séries de charbon et produisent également des hydrocarbures
principalement du méthane. La fin de la catagenèse, est atteint l'intervalle où la
disparition des chaînes de carbone aliphatiques dans le kérogène est terminée, et où le
développement d'un ordre d'unités kérogènes de base. Ceci correspond à une
réflectance de la vitrinite d’environ 2,0 qui, selon les diverses classifications du
charbon, correspond approximativement au début des séries de l'anthracite. Puisqu'il
s'agit de changements sévères dans la matière organique, et qu'avec la poursuite de
l'évolution, il n'y a plus de génération de pétrole et seulement des quantités limitées de
méthane ce point semble se situer à un point de rupture naturel. Par conséquent, nous
proposons de tracer ici une frontière supplémentaire, celle qui met fin à la catagenèse,
et d'appeler l’étape suivante qui est la métagenèse.
Les minéraux sont fortement transformés dans ces conditions : les minéraux argileux
perdent leur eau intercalaire et acquièrent un stade de cristallinité supérieur ; Oxydes de
fer contenant de l'eau de structure (goethite) se transforme en oxydes sans eau
(hématite) etc. ; une dissolution sous pression sévère et une recristallisation se
produisent, comme la formation de quartzite, et peut entraîner la disparition de la
structure rocheuse d'origine. La roche atteint des conditions de température qui
conduisent à la métagenèse des matières organiques matière. À ce stade, la matière
organique est composée uniquement de méthane et d'un carbone résiduel, où un certain
ordre cristallin commence à se développer. Les charbons se transforment en anthracite.
4) La migration des hydrocarbures
À partir de la roche mère où elles sont nées, les molécules d'hydrocarbures, de par leur
légèreté, entament un parcours ascendant vers la surface, ce phénomène appelé la
migration. En fonction scénario rencontrés on distingue quatre types de migrations
dont les deux premières sont principales que sont : la migration primaire, la migration
secondaire, la transmigration et la remigration.
en général, la migration du pétrole brut vers la surface est empêchée par une
formation géologique imperméable, comme une couche de sel par exemple, appelée
« roche-couverture » (également qualifiée de « roche imperméable »). Une
accumulation de pétrole associé à de l’eau et du gaz se forme dans la couche
perméable sous-jacente créant ainsi une roche-réservoir en dessous de la roche-
couverture. Dans ce réservoir poreux, le gaz s’accumule au-dessus du pétrole brut,
lequel se retrouve au-dessus de l’eau en raison des densités respectives de ces produits
(le gaz naturel est plus léger que le pétrole, lui-même plus léger que l’eau). Il s’agit de
la migration secondaire.
parfois, la migration secondaire du pétrole n’est pas arrêtée par un obstacle. Le
pétrole finit par atteindre les premiers mètres du sol, où il est dégradé en bitumes sous
l'action de bactéries. Les combustibles fossiles produits sont alors des pétroles dits
« lourds » ou « extra-lourds » et des sables bitumineux. Ils peuvent être utilisés comme
des indices de surface pour détecter un bassin sédimentaire susceptible de contenir du
pétrole, lors de prospections réalisées par l’industrie pétrolière. Dans ce cas de figure
on parle de transmigration (ou dysmigration ou encore migration tertiaire).
des fois aussi la roche couverture peut être déplacée par un phénomène
géologique (faille, érosion etc.) donc les hydrocarbures n’auront plus d’obstacle si
ceux-ci se retrouvent en surface on parlera encore de transmigration. Mais si les
hydrocarbures rencontrent un nouvel obstacle la nouvelle migration correspondrait à la
remigration.
5) Le système pétrolier
Le kérogène constitue la fraction organique de la roche mère, qui n’est pas soluble dans
les solvants organiques. En fonction de leurs origines on peut classer les kérogènes en 3
qui ont pour le moment un intérêt économique et un quatrième qui ne présente aucun
intérêt économique pour le moment. Ce sont : le type I d’origine lacustre, le type II
d’origine marine et le type III & IV d’origine continentale.
3.2) Le bitume
Le bitume est composé d’hydrocarbures non expulsés se trouvant dans les porosités de
la roche mère et d’autres composés organiques et pouvant être extraits des roches
sédimentaires à l’aide de solvant organique. Ces hydrocarbures sont généralement
composés lourds qui peuvent être des hydrocarbures saturés, aromatiques purs ou
contenant de l’oxygène, de l’azote ou bien du souffre (asphaltènes et résines).
CHAPITRE III : CARACTERISATION DES ROCHES MERES
1) La pyrolyse Rock-Eval 6
Cette technique a été mise au point à l’Institut Français du Pétrole (Espitalié et al.,
1977), à l’origine dans un but d’évaluation rapide de la teneur en matière organique
ainsi que du potentiel pétrolier d’échantillons de forages. C’est une méthode de
caractérisation globale, elle consiste à pyrolyser un échantillon broyé en
programmation de température et sous atmosphère d’hélium. Les effluents de pyrolyse
générés sont quantifiés en fonction de la température. Cette méthode permet d’évaluer
le contenu organique d’une roche (COT : Carbone Organique Total, en % de la masse
de la roche totale), l’index d’hydrogène correspondant au degré d’aliphaticité de la
MO (IH, exprimé en mg HC/g COT où HC = effluents de pyrolyse), le degré
d’oxydation de la MO (IO : Index d’Oxygène exprimé en mg CO 2/g COT), et le degré
de maturité thermique de la roche via un paramètre nommé Tmax, qui correspond à la
température de production maximale d’effluents.
eval6
S1 : Quantité des HC libres (C1-C30) gaz + huiles volatilisées à 300°C, en (mg
HC/g roche).
S2 : Le potentiel pétrolier : composés hydrocarbonés provenant du craquage du
kérogène et des composés extractibles lourds (résines et asphaltènes) entre 300°C et
650°C, en (mg HC/g roche).
TPS2 : Température atteinte au sommet du pic S2, en °C.
S3 : Quantité de CO2 organique détecté à des températures entre 390°C et
300°C durant la phase de pyrolyse, en (mgCO2/g roche).
S’3 : Quantité de CO2 minéral (inorganique) détecté depuis le début de la
volatilisation jusqu’à T=400°C, en (mgCO2/g roche).
S3CO : Quantité de CO organique détecté depuis le début de la volatilisation
jusqu’à T=550°C, en (mgCO/g roche).
S’3CO : Quantité de CO organique et minéral enregistré à partir de la fin de
l’enregistrement du S3CO (T=550°C) jusqu’à la fin de la phase de pyrolyse, en
(mgCO/g roche).
S4CO2 : Quantité de CO2 organique résiduel détecté durant l’oxydation à une
température entre 300°C et 720°C, en (mgCO2/g roche).
S4CO : Quantité de CO organique résiduel détecté durant toute la phase
d’oxydation.
S5 : Quantité de CO2 minéral détecté à partir de la fin de l’enregistrement de
S4CO2 (T= 720°C) jusqu’à la fin de l’oxydation T= 850°C, en (mgCO2/g roche).
Deux types de microscopie ont été utilisés au cours de cette étude : la microscopie
électronique à balayage (MEB) qui permet d’étudier l’échantillon à l’échelle du
micromètre et la microscopie électronique à transmission (MET) qui permet des
observations à l’échelle du nanomètre. Ces deux techniques s’appliquent à la fois sur
le matériel organique isolé et sur la roche totale.
3) La réflectance de la vitrinite
Le constituant fondamental qui sert d'étalon de réflectance est la vitrinite (houilles)
équivalent évolué de l'huminite (lignites). Les autres groupes de constituants
fréquemment rencontrés dans les préparations sont l'exinite (exine de spores, cuticules,
résines, etc.) et de l'inertinite (fusinite, semifusinite, inertodétrinite, etc.). Ce paramètre
permet de donner la maturité, la température et le temps de l’histoire de la roche mère
et l’évolution des conditions thermiques au sein des bassins sédimentaires. Afin de
mesurer le degré de diagenèse (de maturation) de la série sédimentaire, la réflectance
de la vitrinite est utilisée ; d'autres critères peuvent aider à vérifier le résultat
(fluorescence, réflectance de bitumes, réflectance de l'exinite ...). La réflectance de la
série huminite - vitrinite va de 0,2 à 6% et plus. Cette évolution est la même que celle
des charbons qui se transforment depuis les lignites jusqu'aux peranthracites. Le
potentiel pétrolier utile d'une série sédimentaire est limité à des zones peu évoluées et
restreintes de la série évolutive, pratiquement 0,5 à 1,35% de réflectance. Les figures 1
et 2 illustrent ce phénomène. On sait que lorsque la réflectance de la vitrinite est
inférieure à 0,5%, la série est immature, c'est-à-dire que le kérogène présent n'a pas été
porté à une température suffisante (65°C environ) pour donner du pétrole liquide. Au
contraire, lorsque la réflectance de la vitrinite dépasse 0,5% le kérogène a atteint une
température suffisante et a commencé à produire de l'huile. Enfin, lorsque la
réflectance est plus grande et à partir d'un certain seuil (1,35% en général) elle indique
que le sédiment a dépassé, à un moment quelconque de son histoire, une certaine
température (140 à 150° C), ce qui implique l'arrêt de production d'huile à partir du
kérogène et transformation en gaz de l'huile en place. Il est donc clair que lorsque le
pouvoir réflecteur d'un niveau sédimentaire donné peut être mesuré avec précision, il
est possible de dire si ce niveau, dans la zone étudiée et à la profondeur où il se trouve,
peut être directement en relation avec des hydrocarbures liquides ou s'il ne le peut pas.
CHAPITRE IV : LES BITUMES
Depuis les temps anciens, le bitume est l'un des matériaux de génie civil les plus
courants. Bitume naturel, ou “le goudron” a été utilisé pour attacher les pattes des
copies anciennes. Bitume rendant la poterie de l'homme ancien étanche (des plats de
bitume ont été précédés d'argile). Aussi dans les temps anciens, le bitume naturel est
souvent utilisé comme liant lors du travail des mosaïques et pour créer des produits à
partir de pierres précieuses. Dans l'Égypte ancienne, il était utilisé pour la
momification et l'embaumement. Mais actuellement on est dans un monde en
croissance où l’offre de pétrole conventionnel est de plus en plus contrainte, les
hydrocarbures non conventionnels, notamment les huiles lourdes, doivent répondre à
une demande croissante en énergie. Les ressources en huiles lourdes sont très
importantes, notamment au Canada et au Venezuela ; mais ces produits sont
caractérisés par une viscosité très élevée dans leurs réservoirs naturels, ce qui exige un
apport supplémentaire d’énergie et les rend plus difficiles et coûteux à produire et à
raffiner que les bruts conventionnels.
Le bitume constitue un cocktail d’’hydrocarbures lourds. Celui-ci peut être trouvé dans
la nature lorsque le brut perd ses fractions légères à cause certains phénomènes
géologiques ou encore l’étanchéité de la roche couverture. On peut trouver des
gisements de bitumes en subsurface ou en surface (phénomène de transmigration). On
peut retrouver ces cas au Canada (les sables bitumineux d’Alberta), au Venezuela, on
en retrouve aussi en Cote d’Ivoire dans les localité de Samo (silts bitumineux), à
Eboïnda (sable bitumineux) et à Adiaké (grès bitumineux). Le bitume peut aussi être
obtenu dans les processus de raffinage en fond de colonne généralement celui des brut
plus ou moins lourds ; il est appelé bitume raffiné. Le bitume obtenu en fond de la
colonne peut être du bitume mou ou dur, selon le brut, la température et le vide de la
colonne, ainsi que d'autres paramètres. Trois unités supplémentaires sont utilisées pour
la production du bitume :
Les premiers travaux sur la composition chimique du bitume, au XIXe siècle, ont
permis de séparer les constituants en fonction de leur solubilité dans le n-heptane. En
1837, Boussingault a défini les asphaltènes comme étant les composés insolubles dans
le n-heptane et les pétrolènes (aujourd’hui appelés les maltées), les espèces solubles.
Actuellement, le bitume est donc analysé en termes de fractions SARA (saturés,
aromatiques, résines et asphaltènes). Le pourcentage des différentes fractions SARA
peut être obtenu par précipitation dans le n-heptane selon la norme NF T 60-115
(asphaltènes), puis par un couplage entre la chromatographie sur baguette de silice et
la détection à ionisation de flamme qui permet de séparer les différents types de
maltènes (saturés, aromatiques, résines) au moyen d’éluants successifs. Les saturées
représentent 5 à 20 % des fractions SARA du bitume, elles contiennent quelques
alcanes linéaires cristallisables (10 à 15 %) et leur masse molaire est faible (300 à 2
000 g/mol). Ces fractions sont essentiellement constituées d’hydrocarbures
aliphatiques linéaires, ramifiés et naphténiques. Les aromatiques représentent entre 40
et 60 % des fractions SARA. Cette famille est en général la plus importante. Elles sont
composées de molécules où les noyaux aromatiques condensés sont associés à des
cycles naphténiques et à des chaînes aliphatiques. La masse molaire de ces composés
est semblable à celle des aromatiques (300 à 2 000 g/mol). Les résines représentent 13
à 25 % des fractions SARA. Elles sont composées par des cycles aromatiques,
naphténiques et hétérocycliques. Leur composition chimique est proche de celle des
asphaltènes, mais avec des masses molaires plus faibles (500 à 50 000 g/mol). Les
asphaltènes représentent de 5 à 25 % des fractions SARA. Cette teneur se rapporte à la
définition des asphaltènes comme insolubles dans le n-heptane (NF T 60-115). La
présence d’hétéroatomes (N, O, S) leur confère un caractère polaire fort.
Généralement, des métaux de transition (de quelques ppm à quelques dixièmes de %
de Ni, Va, Fe…) sont intégrés aux asphaltènes sous forme de métalloporphyrines
(macrocycles hétérocycliques). Leur masse molaire est la plus élevée des différentes
familles de bitumes (1 000 à 100 000 g/mol). Les saturés, aromatiques et résines
constituent la fraction maltène du bitume, soluble dans le n-heptane, par opposition à
la fraction asphaltène, insoluble dans le n-heptane.
Nellensteyn a proposé pour le bitume une structure colloïdale pour laquelle les
asphaltènes absorbent la fraction la plus lourde des maltènes, c’est-à-dire les résines, et
forment des micelles, tandis que les huiles aromatiques et saturées représentent la
phase intermicellaire. Actuellement, le modèle colloïdal est le seul qui permet
d’expliquer au mieux les propriétés particulières du bitume. Dans le cas contraire, si
les résines ne sont pas en quantité suffisante ou n’ont pas le caractère d’un solvant
adéquat pour « peptiser » les micelles, les asphaltènes sont plus ou moins floculés.
Cela conduit à une structure irrégulièrement ouverte de micelles liées ensemble où les
vides internes sont remplis d’un fluide intermicellaire de constitution mixte. Ce
système est qualifié de gel et possède les caractéristiques des liquides non newtoniens.
Les bitumes dits « soufflés » ou oxydés rentrent dans cette dernière catégorie : des
phénomènes de déshydrogénation, de polymérisation des asphaltènes et des résines
leur donnent un caractère de composés thixotropes. Le degré de peptisation des
asphaltènes influe de façon importante sur la viscosité du bitume, ce qui conduit à des
viscosités plus faibles pour les bitumes de type sol (asphaltènes bien peptisés) que
pour ceux de type gel. De tels effets décroissent avec la température. Le caractère gel
de certains bitumes peut disparaître quand ils sont chauffés à haute température. Une
structure intermédiaire est la structure sol/gel à laquelle appartient la majorité des
bitumes. Dans ce cas, les divers agrégats de micelles ou de diverses formations
structurales d’asphaltènes baignent dans un milieu plus structuré que le milieu sol,
mais moins structuré que le milieu gel. De plus, l’ajout d’adjuvants peut modifier
l’équilibre colloïdal existant et donner à un bitume de type gel une structure plus sol,
et inversement.
Les résultats du test sont utilisés pour déterminer la consistance des bitumes et liants
bitumineux à température élevée de service dans des conditions de gradient de
température contrôlées. Le test est habituellement pratiqué pour des liants bitumineux
ayant des températures de ramollissement entre 28 °C et 150 °C. Après la pénétrabilité
à l’aiguille, la température de ramollissement bille anneau est la deuxième méthode la
plus ancienne appliquée aux bitumes. C’est la température à laquelle un échantillon de
bitume chauffé et placé dans un anneau a une déformation de 25 ± 0,4mm provoquée
par une bille Température de ramollissement bille et anneau : température à laquelle le
bitume ou le liant bitumineux atteint une consistance spécifique dans des conditions
normalisées. La température de ramollissement bille et anneau est la moyenne
arithmétique du résultat de deux échantillons testés en parallèle.
La modification du bitume est effectuée à l’aide de polymères. Les polymères sont des
molécules de grandes tailles composées par un empilement d’un grand nombre de
petites molécules appelées monomères au sein d’une chaîne. Deux types de
monomères peuvent être combinés dans une seule chaîne polymérique ; on parle alors
de co-polymère. Le polymère communément utilisé est un copolymère de polystyrène
et de polybutadiène (80 %). Cette famille de co-polymères est appelée SB ou SBS. Ces
polymères sont dits élastomères car ils apportent de la viscosité et de l’élasticité au
bitume. Un autre type de polymères est utilisé ; Il s’agit d’un co-polymère de
polyéthylène et de polyesters (polyacétate de vinyle). Ces co-polymères sont dits
plastomères car ils apportent de la rigidité et de la plasticité au bitume. Elle est
obtenue à partir de morceaux de pneus recyclés et peut être utilisée dans le bitume
pour augmenter les propriétés élastiques et la cohésion. Les bitumes ainsi modifiés
sont appelés CRMB (Crumb Rubber Modified Bitumen).
[1] https://fr.wikipedia.org/wiki/Ur%C3%A9e.
[2] https://www.connaissancedesenergies.org/fiche-pedagogique/formation-
du-petrole.
[3] http://docnum.univlorraine.fr/public/DDOC_T_2013_0291_CHADOULI.pdf.