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Fondements pédagogiques

La pédagogie est un point clé dans le domaine de l’éducation car elle conduite
toutes les actions des enseignants et des apprenants sous un même axe en mettant en
valeur certains aptitudes. « Le terme de pédagogie peut alors se définir comme le choix
et la mise en œuvre d’une méthode, de procédés et de techniques en fonction d’une
situation d’enseignement » (Cuq, 2017, p.273-278). En rapport avec la pédagogie nous
trouvons la notion de méthode qui dans le monde de l’enseignement fait référence aux
matériaux d’enseignement ou à la manière d’enseigner/apprendre, donc nous utilisons le
terme méthode comme l’ensemble raisonné de procédés et de techniques de classe
destinées à favoriser l’acquisition des connaissances ou habilités. De plus, une autre
notion fondamentale pour bien comprendre les fondements pédagogiques est la
didactique. La didactique selon Le Robert (2016) est « Étude des questions posées par
l’enseignement et l’acquisitions des connaissances dans les différentes disciplines
scolaires ».

De nos jours dans l’enseignement/apprentissage des langues étrangères les


approches didactiques plus utilisées sont l’approche communicative et la perspective
actionnelle. Elles sont basées sur le triangle didactique : sujet, objet et savoir. Ces
composantes sont présentes dans toute médiation du savoir entre l’enseignant, l’apprenant
et les connaissances, en formant des interactions entre eux. Tout de suite nous
analyserons les approches didactiques plus en profondeur.

D’un part, l’approche communicative reflet les nouvelles tendances de l’Europe,


c’est pourquoi qu’en 1972, le Conseil de l’Europe qui voulait promouvoir la mobilité des
populations en favorisants l’intégration européenne par l’apprentissage des langues et
inciter à la population à apprendre les langues étrangères va introduire une nouvelle
approche pour l’enseignements des langues étrangères. Le terme approche est utilisé pour
marquer sa souplesse, « elle repose sur un consensus partagé en ce qui concerne
l’appropriation d’une compétence de communication » (Cuq, 2017, p.273-278).

« La langue est vue avant tout comme un instrument de communication, ou mieux


comme un instrument d’interaction sociale » (Germain, 1993, chapitre 14) et nous nous
communiquons en adaptant les énoncés linguistiques selon la situation de communication
et l’intention de communication, c’est qu’on appelle la double dimension adaptative de
la langue. Elle est basée dans les principes suivants : il ne suffit pas avec les règles
grammaticales pour pouvoir se communiquer et il faut tenir en compte le contexte où se
déroule la communication. La compétence de communication est divisée en quatre
composantes qui mettent en valeur les conditions pragmatiques de la langue : la
composante linguistique, sociolinguistique, discursive et stratégique. D’autre côté, le
matériel didactique est basé sur des documents authentiques en conséquence des besoins
langagiers et des intérêts des apprenants.

La démarche pédagogique de cette approche comprend 5 phases. En premier lieu,


la présentation. C’est une phase brève où l’enseignant introduit les nouvelles
connaissances de la langue cible en assurant que les élèves ayant bien appris les contenus
et en préparant les élèves aux stades ultérieurs. En deuxième lieu l’exercice. L’objectif
de cette phase est que les apprenants utilisent la langue cible. En troisième lieu, la
communication. C’est le point clé de la démarche pédagogique. Toutes les activités
proposées doivent avoir une finalité et porter sur un sujet quotidien afin de ne pas perdre
le caractère communicatif. En quatrième lieu, l’évaluation. Même si l’erreur fait partie
naturelle de l’apprentissage, l’enseignant doit corriger aux apprenants pour éviter des
problèmes grave à posteriori. En dernier lieu, la consolidation. Elle n’introduit pas
d’éléments nouveaux, elle vise à corriger une faute fautive ou à donner une nouvelle
explication. De plus, d’après Morrow (1981), les caractéristiques principales de tout
activité communicative sont : transmettre de l’information, impliquer un choix et
comporter une rétro alimentation.

En somme, nous pouvons dire que l’apprentissage est défini comme « processus
actif ou l’apprenant est considéré un communicateur » (Germain, 1993, chapitre 14).
L’apprenant devient autonome et l’enseignant va s’adapter aux apprenants. D’où, que le
but soit se communiquer de façon efficace.

D’autre part, la perspective actionnelle est considérée comme le prolongement de


l’approche communicative. Le terme « perspective » fait référence à la possibilité de
combinaison d’enseignements parmi lesquels les enseignants et les apprenants peuvent
faire leur choix, comme par exemple l’approche communicative, la pédagogie du projet
ou l’approche par des compétences… Le Cadre européen commun de référence de
langues (CECR) propose cette nouvelle perspective en considérant « l’usager et
l’apprenant d’une langue comme des acteurs sociaux ayant à accomplir des tâches dans
des circonstances et un environnement donnés » (Cuq & Gruca, 2018, p. 278-283).

Cette perspective travaille par tâches qui visent à résoudre un problème, tel que
commander un repas ou écrire un livre, pour utiliser de façon authentique la langue
étrangère, en favorisant la rupture entre apprentissage et réalité. En travaillant avec des
tâches, les apprenants vont développer ses capacités langagières. Le CECR développe
une autre compétence appelé évaluation. Donc, à partir de ce moment- là, nous trouvons
l’évaluation formative et l’évaluation formatrice. Normalement, l’évaluation formatrice
est insérée sous la forme d’un portfolio, lequel peut solliciter la réflexion des élèves sur
leurs propres processus d’apprentissage. Et l’évaluation formative est formée par les
activités évaluatives. L’apprenant est un agent actif puisque la tâche implique un
engagement personnel. De plus, la notion de stratégie joue un rôle important, elle est tous
les instruments que l’apprenant utilise pour accomplir la tâche. Nous pouvons trouver des
stratégies au niveau de l’apprentissage et des stratégies au niveau de communication.

En autres mots, la perspective actionnelle ne propose pas aucune modèle


d’enseignement/apprentissage comme le meilleur, elle incite aux enseignants à réfléchir
sur quel modèle suivi en tenant en compte, les compétences, les aptitudes, les capacités à
acquérir selon les différents apprenants. Un autre point clé, c’est que l’élève doit penser
en la manière selon laquelle il apprendre (réflexion sur apprendre à apprendre), cette
réflexion contribue à voir à l’apprenant comme « acteur de son propre apprentissage,
capable de gérer ses actions (verbales et non verbales) » (Suso, 2006, p.360-370).

En conclusion, de nos jours afin d’enseigner/apprendre une langue étrangère, il


faut réparer dans l’importance de considérer la langue comme action humaine et sociale,
où l’apprenant devient actif dans un contexte social déterminé, en misant en œuvre des
processus cognitives. C’est pourquoi, nous en tant que professeurs devons favoriser
l’acquisition des langues étrangères en tenant en compte les besoins des apprenants et par
conséquence en faisant les choix nécessaires pour travailler les compétences langagières
et non langagières selon les habilités des apprenants. L’approche communicative et la
perspective actionnelle, nous permet d’individualiser les cours des langues à travers des
documents authentiques selon les intérêts des élèves, en captant ainsi leur attention et en
les motivant. Caractéristiques essentielles pour enseigner/apprendre une langue étrangère
de façon durable.
Bibliographie :

Travaille cité selon les normes APA (sixième édition).

1. « L’approche communicative », Cl. Germain (1993 : chapitre 14).


2. « L’approche communicative », J.-P. Cuq & I. Gruca (2017 : 273-278)
3. « La perspective actionnelle », J. Suso (2006 : 360-370).
4. « La perspective actionnelle », J.-P. Cuq & I. Gruca (2018 : 278-283)

María de Lourdes Bernal Sánchez

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