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E.L.

n° 1 - « Automne Malade » - Apollinaire, Alcools (1913)

1ère strophe : – la mort de l’automne.


- Lien étroit, affectif d’Apollinaire avec l’automne => pitié, compassion, empathie => apostrophe +
tutoiement
- Disparition annoncé de l’automne → - Parallélisme de construction
- Emploi du futur → « mourras »
- Vocabulaire automne/ hiver
- sonorités
=> - éléments qui connotent la froidure et la menace de l’hiver, qui vient prendre le
dessus,soumettre l’automne ;
- musicalité qui souligne la force de l’ouragan et la douleur subie par l’automne.
=> La splendeur de l’automne est menacée par l’hiver qui le conduit à sa mort.

2ème strophe : – l’arrivée de l’hiver.


► Vers 5 à 7 :
- intention affectueuse d’Apollinaire avec l’automne→ - hypocoristique→ « Pauvre automne »vers 5
- lexique hiver/ lexique automne
=> le froid et la blancheur de la neige enveloppe les éléments de l’automne comme
un linceul(drap blanc qui enveloppe les morts)
+ caractère irréductible, inévitable de cette mort => présent
► Vers 8 à 11 :
- éléments réalistes centrés sur le paysage automnal dans lequel intervient un élément surnaturel
└> « nixes » → fées mythologiques germaniques aux cheveux verts vivant dans les
rivières.
=> sonorités + adj péjoratifs + négation partielle
Les ondines (« nixes ») sont caractérisées de manière péjorative : ce sont des êtres qui
incarnent l’amour, le danger, elles font naître l’amour sans le donner, elles sont
inquiétantes ; la menace est suggérée par la présence des éperviers
=> Ici, s’exprime la souffrance, le mal d’amour d’Apollinaire, pour Annie Playden.

=> Ainsi le paysage réaliste symbolise la douleur personnelle (=élégie).

3ème strophe : - la mélancolie de l’automne


- le brame du cerf => chant d’amour, grave
- les lisières => éléments réalistes qui prennent une valeurs métaphorique, symbolique → lointaine,
adjectif d’éloignement du temps et de l’espace.

=> Apollinaire évoque les souvenirs de l’amour non réciproque.

4ème strophe : - ainsi l’automne devient la représentation de la fuite du temps


► Vers 14 à 17 :
- topos lyrique et versification traditionnelle(vers 14) => alexandrin + ô lyrique + je + aimer
- caractère irréductible de la fuite du temps
• Tout se délite, tout tombe dans l’indifférence des hommes
• Tout est teinté de tristesse, de mélancolie
=> personnification , sonorités
► Vers 18 à fin :
- représentation (presque sous forme de calligramme) de la fuite du temps => alexandrin verticalisé + rythme +
sonorités + métaphores

Conclusion générale :
Apollinaire reconnaît l’automne comme sa « saison mentale », la saison qui l’accompagne dans ses
douleurs amoureuses mais la mélancolie lyrique se fait discrète et est renouvelée par l’utilisation d’une
versification libérée et d’images énigmatiques, caractéristiques de l’univers personnel du poète.

Ouverture : autre poème rhénan (notamment « nuit rhénane ») ou « chanson d’automne » de Verlaine =
souvenir douloureux + verts courts et grande musicalité : « les sanglots longs des violons de l’automne… » ou
votre « tableau »

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