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‘Automne Malade’, Guillaume Apollinaire, extrait d’Alcools, 1913 E-L

INTRODUCTION :
-Présentat° d’Alcools
→ ‘Automne Malade’ = poème d’inspirat° rhénane = appartient au Cycle d’Annie Playden (même
si il ne fait pas partie de la section rhénane du recueil). Thème poème = automne, saison de
prélidect° pr Apollinaire, une saison ‘état d’âme’ dans la lignée des poètes romantiques (Alphonse
de Lamartine ‘L’automne’)
→ 1 saison qui reflète mélancolie du poète qui écrit ds ‘Signe’ (p166) = ‘Mon automne éternelle ô
ma saison mentale’ poème dans lequel il se présente comme étant adepte d’1 secte étrange dont le
chef serait l’Automne ‘Je suis soumis au chef du signe de l’Automne’
La mélancolique beauté de cette saison dans son déclin suscite le désenchantement de la mélancolie
du poète → 1 profond sentiment de tristesse
Ds ce poème lyrique, le poète célèbre la beauté de l’automne, évoquant l’amour si
particulier qu’il éprouve pour cette saison.
• Comment le poète renouvelle ici le thème traditionnel de l’automne ?

COMPO :
• 1er mouv (v.1 à 13) = 1 tableau morcelé de l’automne
• 2nd mouv (v.14 à fin) = Méditation du poète + fuite du T.

I – 1 tableau morcelé de l’automne

CaractR morcelé → à travers la forme/structure du poème = composé § ≠ longueurs


1ère partie = quatrain/septain/distique
2ème partie = quatrain/sizain (= alexandrin déconstruit sur 6 dissyllabes)
+ vers hétérométriques → une sorte de dessin apparaît = 1 arbre symbole emblématique de
l’automne qui perd peu à peu ses feuilles (avec sizain = tronc)

Tt le long poème = poète s’adresse => Automne à travers l’allégorie = 2 premières § (v1+2+5+6)
+ champs lexical de la mort => Annonce funèbre + futur de l’ind ‘tu mourras’ ‘soufflera’
=> destin inéxorable de la mort de l’Automne (passage à l’Hiver), renforcé /utilisat° du futur ant
‘aura neigé’ (v3) = achèvement
→ v1 ‘adoré’ → amour fervent + compation ‘malade’ qu’Apollinaire éprouve pr l’Automne
+ tutoiement de la saison = proche
‘quand l’ouragan soufflera dans les roseraies / quand il aura neigé dans les vergers’ // construct°
renforcée /rimes en [é] => scande cette annonce funèbre
→ v3+4 = pourrait être qu’1 seul vers
Roseraies + vergers => repris /’fruits mûrs’ v7
→ idée de renaissance + symbole printemps => paraissent ici dévastées/anéanties /Hivers
Ce qui était espéré disparaît
+ assonance en [ou] → résonance du vent dans le vers /harmonie imitative + allitérat° en [r] traduit
1 idée de dureté
‘pauvre’ → adj hypocoristique → traduit affect° + tentative de consoler + atténutat° de la mort
‘Meurs’ = accomplissement ‘richesse’/’blancheur’/’fruits mûrs’ = passage à l’Hiver puis au
Printemps
Mort apparaît encore = menace des ‘éperviers’ = oiseaux de proie, qui guettent les ‘nixes nicettes’ =
mythologie germanique (+ son étrange isk) = naïades + effet de résonance mis en évidence /persos
légendaires, caractérisées de façon négative = ‘naines’ + vert (nature) + insensible/inhumaines
comme le montre la PSR ‘qui n’ont jamais aimé’ v11
=> divinités des eaux sont les seuls persos féminins du poème, apparaissent de façon surprenante +
renvoie à l’insensibilité d’Annie Playden, car liées à l’Ω rhénan
3§ = forêt = évoquée ds distique à travers = ‘lisières lointaines’ → tjrs cette idée d’éloignement,
disparit°, confirmée /le vers suivant ‘les cerfs ont bramé’ = passé composé => silence règne = seul
élément de vie encore présent à en fait disparu

II – Méditat° du poète sur la fuite du T.

Déclarat° d’amour du poète adressée à Automne v14 = rythme régulier de l’alexandrin : 2


hémistiches réguliers lancées par anaphore ‘que j’aime’ = cet élan affectif /apostrophe ‘ô saison’ + ô
lyrique = pas de précipitation dans la réflexion/déclarat°
3 vers suivants = exposent raisons de cet amour
→ tristesse + souffrance v16 = ‘les pleurs’ + métaphore filée des pleurs = assimilées aux feuilles qui
tombent (+ allitérat° en [f ] = son des feuilles) chute des feuilles = pleurs de la forêt + effet de
tristesse est accentué /idée de totalité ‘toutes leurs larmes’ + assonance en [euil] = traduit la douleur
TJRS allégorie Automne ‘Le vent et la forêt qui pleurent’ + enjambement = éternisent cette
souffrance (v16-17) traduit mélancolie poète

Sizain = structure linéaire poème = original = 1 alexandrin disloqué en 6 vers très courts laissant
apparaître image tronc d’arbres
Ces vers introduisent perte + disparit° => fuite du T = verbes à la rime ‘foule’ ‘roule’ ‘s’écoule’ →
feuilles = nature (perte cycle saisons) + train = vitesse (fuite du T)/Modernité + vie ‘la vie s’écoule’
= comme de l’eau = renvoie aux larmes = image récurrente chez Apollinaire (fuite du T svt
assimilée à l’eau qui coule de façon irréversible)

CONCLUSION :
Poème descriptif, consacré à l’Automne, + lyrique : déclarat° amoureuse à l’Automne, sa
saison de prédilect°. Saison à travers laquelle il déplore la fuite du T
Ouverture possible = Calligramme, Apollinaire = forme ou ouvrir sur la Section Rhénane +
légendes germaniques ‘ces fées aux cheveux verts qui incantent l’été’ (‘Nuit Rhénane) qui rappelle
les ‘nixes nicettes’.

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