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‘La chanson du Mal-Aimé’, Guillaume Apollinaire, extrait d’Alcools, 1913 (v1→v25) E-L

INTRODUCTION :
Alcools (1913) = 1 recueil poétique, allie tradit° poétique + modernité : tradit° /Thèmes
lyriques (l’amour/fuite du T) + modernité /utlisat° forme (vers libres, abs de ponct., célébrat° monde
urbain). C’est aussi 1 œuvre à caractère autobiographique puisque certain souvenir d’Apollinaire
apparaissent.
Ds ce long poème = 59 quintils en octosyllabe intitulé ‘La Chanson du Mal-Aimé’ = poète
se remémore 1 souvenir = épisode précis, lorsqu’il est amoureux d’Annie Playden (présentée celle-
ci). Il part à sa recherche à Londres, UK. C’est cette poursuite amoureuse = 1§ chanson
• Comment le lyrisme amoureux est renouvelé dans ce poème

COMPO :
• 1er mouv (2 1ers quitils) = 1ére rencontre par le poète/1ere méprise amoureuse
• 2nd mouv (3ème quintil) = Apostrophe à Annie P.
• 3ème mouv (Derniers quintils) = 2nd rencontre/méprise amoureuse

I – 1ère rencontre (v1→10)

Poème s’ouvre sur la relat° directe d’1 souvenir → contxt précis, cadre urbain de Londres = quartier
malfamé londonien = rencontre d’1 ‘voyou’ → renvoie vie nocturne = Londres = archétype ville
corrompue au 19°s (vie remplie de vices)
De + = méprise amoureuses = permise /2 éléments ‘un soir’ + ‘demi-brume’
→ introduit : la comparaison /’ressemblait’
Modernité strophe = assez fluide grâce ABS ponct + enjambement (v2-3) ‘un voyou qui ressemblait
// A mon amour’ → met sur 1 même plan = amorce du vers le ‘voyou’//’amour’ => vision dégradée
de l’Amour avilissante (qui méprise) → introduit le vice à l’amour = déchéance morale qui apparaît
(v4-5)
Regard du voyou => ‘Me fit baisser les yeux de honte’ = suscite 1 sentiment de honte/dégradant (il
aime mais sans retour, il l’a suit) = honte de ses actes + dépendance envers A.P
Cette idée de honte = v6 révèlent attirance qu’exerce sur lui cet ê corrompu (voyou) = ‘mauvais
garçon’ = mais garçon désinvolte comme témoigne attitude ‘qui sifflotait mains ds les poches’
(PSR) (v7) → indifférence = comme A.P

Descript° départ = triviale (réaliste) Londres → est contrastée /image suivante => Bible
→ comparaison introduite /’nous semblions’ + dimension épique (grandissement) = réalité s’efface
‘maisons’ deviennent fleuve ‘Onde ouverte de la mer rouge’ (v9)

II – Apostrophe A.P (3ème quintil)

Poète = introduit épisode biblique fuite en Egypte = Moïse conduit peuple hébreux vers Terre
Promise, mais poursuivi /Pharaon d’Egypte → Mer s’ouvre, grâce à l’intervent° divine, pr
permettre hébreux de s’enfuir + ensevelir Pharaon/son armée
→ Poète apparaît ds rôle = persécuteur → poursuit A.P = ici ‘voyou’ MAIS aussi rôle victime (=
victime de cet amour non partagé) + idée de mise en esclavage du poète par cet amour (= hébreux)
=> METHAPORE FILEE
→ se poursuit avec oxymore v11 ‘ses vagues de brique’ → assimile réalité décor londonien à la mer
+ fait qu’il ne peut pas supporter son amour dédaignée = formule 1 souhait démesurée + enfantin
(v11-12) = résonne comme 1 imprécat° tragique (= appel à la vengeance/punit°/châtiment divin)
+ [je veux] ‘que tombent ces vagues de briques…’
=> caractère absolue de cet amour (v15) ‘Si tu n’es pas l’amour unique’ mis en valeur / le //
construc v12/v15 + changement T = passé simple → présent montre = obsess° malgré passage du T
(il ne parvient pas à l’oublier)
‘Je suis le souverain d’Egypte // Sa sœur-épouse, son armée’ → grandiloquence + mégalomanie du
poète + registre épique

III– 2ème rencontre (quitils 4/5)

→ retour réalité/poursuite errance poète = cadre réaliste ‘façades’


mais qui se transforme /métaphores => semble s’animer de façon fantasmagorique
=> image Feu/couleur rouge prédomine ‘feu’, ‘brûlant’ (+ allitérat° [f] = feu), ‘plaies’,
‘sanguinolent’ = fait écho mur rouge (briques) =>> SUPERPOSITION REALITE
Incendie domine qui entraîne douleur/souffrance = 1er souffrance physique v18 puis morale v19
+ dramatisat° du décor = personnificat° v19 / imparfait ‘se lamentaient’ + assonance [an] =
souffrance qui dure
2nd rencontre = femme assimilée à A.P → ‘lui ressemblant’ => trait commun = caractère
inhumain /in≠ce à l ‘égard poète => forme de rejet
2nd méprise amoureuse = renforce image dégradante amour = poète confond A.P à 1 prostituée =
‘sortant d’une taverne’, violentée (‘cicatrice’ v27) + saoule = vision dégradée de la femme + image
vice
MAIS poète se montre lucide = ds 2 derniers vers ‘Au moment où je reconnu // La fausseté de
l’amour même’ => illusion/trahison traduit /passé simple = sa réalisation soudaine

(Rimes approximatives → liberté de deversification + ‘façades’ x2 à la rime)

CONCLUSION :
Poète, ds cet extrait = obsédé /cet amour qui le ronge + détruit = pense voir sa bien aimée
sous 2 formes dégradées = 1 voyou/1prostituée, insensibles à tout sentiment = plainte
amoureuse/registre élégiaque qui apparaît = s’exprimant sous 1 forme résolument moderne =
juxtaposition images + libertés à l’égard de la versificat° = ds ce poème il sublime sa douleur à
travers 1 chant poétique
+ ouverture

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