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Texte 17 : Les Fleurs du Mal, Baudelaire

INTRODUCTION
- Le 2nd Empire (1851-1870) est l’occas° à Paris des grands travaux hausmanniens
(53-70)
- Un écho s’en rencontre ds la 2nde édi°, 1861 des FDM de CB :
- Ds la sec° centrale des « Tableaux Parisiens », le poète après avoir envisagé de
s’enfermer ds sa tour d’ivoire en haut des toits de la capitale, choisit de descendre ds
la rue parisienne :
- Ds le poème « Le Cygne », il découvre un Paris qu’il ne reconnait plus
- LECTURE !!!
- Poème se compose de 13 quatrains d’alexandrins et se divise en 2 parties dont la
compo° complexe mérité d’être étudiée :
- 1. évoca° d’And, le constat de la métamorphose de Paris et le souvenir d’un fait divers
(un cygne échappé d’une ménagerie) 2. La résistance du souv et l’hommage à tous les
exilés du monde
- Comment un minuscule fait divers parisien accède-t-il, par le travail poétique, à une
dimen° allégorique universelle ?
- Nous allons procéder à l’explica° linéaire de ce texte

DÉVELOPPEMENT
—> considéra°s d’ensemble :
- Titre étonnant car évoque univers bucolique ≠ ici : parisien
=> poème construit sur ce contraste, qui annonce thème exil
- Cygne incarne beauté humiliée + allégorie de l’exil
- Dédicace : V.H = gure de l’exilé
1er tps :
- v.1 : d’emblée poème convoque souv littéraire, gure mythologique, sans comprendre
lien avec cygne
- Puis d’autres souv : « vieux Paris » v.7, « cygne » v.17
=> souv disparates : personnels ou litt mélangés
- « je pense » : formule anaphorique : déambula° du souv
=> circonvolu°s de la mémoire qui agit par glissements successifs
—> mémoire suit méandres pas chronologiques : on aurait dû commencer par « vieux
Paris » ≠ commencent par « Andromaque » = perso emblématique de l’exil
=> c’est au lecteur de comprendre les liens entre les méandres
- v.6 : ce qui a l’air d’une prop° incidente = pt départ de la ré ex°, songe du poète
- Ménagerie associée au Vieux Paris : associé à bâtiment qui n’est plus
=> souv associé à Ménagerie n’a plus de décor
- poète pense N.P-> A.P -> ménagerie -> Cygne qui essaie retrouver passé disparu,
comme Simoïs menteur -> And
=> poète a commencé par n : étapes de la mémoire reconstruites progressivement
- Mémoire crée liens, forme d’universalité, d’intemporalité :
- Lien And-Cygne : And : une Troyes disparue comme on peut voir ds l’Enéide de
Virgile - Cygne : son ruisseau
=> les 2 gures essaient recréer passé : And et Cygne = nostalgiques
- v.4 « simoïs menteur qui par vos pleurs grandit » : douleur hyperbolique : registre,
poème élégiaque : regret de l’absence
- « Pauvre et triste » : tentative retrouver passé : ridicule, désespérée, pathétique :
dérisoire
—> Exilé central = poète lui même exilé ds sa propre ville, Paris qu’il ne reconnait plus
- v.7-8 : maxime : présent vérité générale + entité générale + n’importe quel mortel
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Texte 17 : Les Fleurs du Mal, Baudelaire
- « Coeur d’un mortel » : change très vite, le + inconstant / ville encore + vite, 14 ans pr
Paris Hausmannien
=> surenchère hyperbolique : montrer de manière vertigineuse la transforma° d’une ville
- 3e quatrain : descrip° Vieux Paris déjà sous forme de ruines : impre° vertiges
- Allitéra° en [que] : e et de chaos + « bric à brac »
=> Paris = 1 nouvelle Troyes confus : pas même époque ni univers POURTANT tt pareil
- « je ne vois qu’en esprit » : nég° restrictive : n’existe plus que souv
=> Vieux Paris apparaît sous forme re et : il ne reste plus qu’une image
—> 4e quatrain : [1er : And, 2e/3e : V.P]
- « là » adv de lieu : anaphore : poète nous propose vis° d’une scène condensée
- « Là je vis un cygne » : COD : rejet en début de vers, de quatrain : important
- « Qui s’était évadé de sa cage » : rappel And
—> Cygne ≠ And : 2 univers ≠ MAIS ce qui les réunit est + important :
- « beau lac natal » : cygne veut lui aussi retrouver son passé / comme And
- Cygne = animal noble par excellence :
- « Blanc plumage » : idée de pureté
- « pieds », « évadé », « disait le coeur plein » = nostalgie + DD
=> humanisa° du cygne
- v.23 : désir d’eau pr remplir son ruisseau et retrouver son monde ancien qu’il a connu
=> nostalgie
—> Après carac sublime du Cygne : humilia° :
- « la bête », « sur le sol raboteux trainait son blanc plumage » : antithèse
=> MAIS plein de dignité : sort humilié de l’animal fait sa grandeur (comme And)
- « je vis » -> « je vois » v.24 : présent de narra° : image présente aux yeux du poète
=> souv autant de présence que tt ce qu’il vient l’e acer
- « mythe étrange et fatal » : mythe nouveau ici, comme N.P : mythe parisien du cygne,
baudelairien
=> poète avec nouveau mythe prolonge, réactualise le mythe d’And
- Réf aux métamorphoses « d’Ovide » = gure d’exilé :
—> Un animal se distingue de tous les animaux car lève la tête vers Dieu : l’Homme
=> ici Cygne lève tête : doté d’une spiritualité
- v.28 : il se place > Dieu : révolte
=> Cygne = image fascinante, grandeur pr poète
- « ciel (…) bleu » : renversement : ici stérile, ciel de mort
- « Baignait nerveusement ds la poudre » + se tourne vers Dieu
=> vanité dérisoire de ttes les tentatives de retrouver ce qui a été perdu
—> Cygne = incarna° du spleen (=mélancolie mêlée au désespoir) Baudelairien
—> thème prison, enfermement revient sans cesse avec Cygne et And / MAIS : Cygne
évadé de Ménagerie vers prison + grande = Paris
- sou rance amoureuse d’And traduite par pleurs tradi ≠ Cygne :
- v.21 « Nerveusement », v.27 « convulsif », v.34 « gestes fous »
=> sou rance traduite par forme d’aliéna°, folie traduite par révolte contre Dieu
—> Derrière imaginaire du Cygne : gure d’ Orphée qui exprime douleur d’avoir perdu sa
femme Eurydice le jour des noces
=> Orphée = exilé au fond (sentimental) / On voit ds poème qu’exil peut prendre ≠ formes
—> Cygne = coeur du poème : 4 strophes + titre : être le + emblématique de l’exil
=> CB crée mythe nouveau, celui du Cygne, lié à ville moderne ds laquelle poète OU
cygne est exilé (poète et cygne se superposent)

2nd partie :
—> Nouveau mouv ds poème : acte de résistance :
- « Paris change ! » : résume 1e partie / Puis nouveau mouv : v.29 : « mais »
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Texte 17 : Les Fleurs du Mal, Baudelaire
—> II = retour exil 1er du poète : Paris
- « n’a bougé » : rejet avec e et antithèse ≠ « change » : s’opposer au changement de
Paris
=> Par quel miracle ce paradoxe ?
- v.31 : « devient » : idée transforma°, liée à alchimie poétique
=> trans gura° poétique, travail d’élabora° poétique : xer le souv par poésie
—> Ts persos allégoriques de l’exil : succes° d’images de l’exil xée par travail poétique
—> Allégorie représente travail poétique : transformer idée en image
=> On commence à comprendre paradoxe : travail poétique donne pérennité à tt ce qui
a disparu : forme lutte contre oubli
- v.32 « plus que » : comparaison : spirituel > matériel le + lourd (poids montré par
allitéra° en [r] + vers rythmique)
=> hyperbole montre travail poétique + comparaison paradoxale expliquée par force du
souv
—> à partir 2e quatrain du II : tt travail du poème repris ds ordre chronologique
- v.34 « mon grand cygne » : forme d’id° du poète / « mon » car renvoie mythe (=
traverse siècles) forgé par poète, propre à lui + a ec°, compa° poète
- « m’opprime » : ref à sou rance des exilés : + loin ds poème, plaisir à chérir douleur qui
peut être fertile et faire naître poésie
- « Gestes fous » : écho 1e partie : douleur particulière cygne + « gestes » = humanisa°
=> mot qui donne dignité à ce cygne
- v.35 « ridicule » ≠ « sublime » : antithèse
=> résume les gures d’exilés qui st méprisables et admirables : forme grandeur venue
de leur sou rance
- « désir sans trêve » : renvoie à Tantal : exilés = condamnés
- « Je pense à » : rythme poème : comme une chaine d’exilés
- « Des bras d’un grand époux tombée » + « vil bétail » : montre ce qu’elle a perdu
- « Tombeau vide » : mort d’Hector hyperbolique + absence décuplée car « vide »
- V.40 « femme d’Hélénus (= frr d’Hector) » : Hélénus = double d’Hector
=> être qu’And a perdu et cherche à retrouver
- And comparée à « vil bétail » : humiliant + Cygne à « homme d’Ovide »
=> lien entre exilés : e et symétrie entre gures + exil associé à humilia°
- « extase courbée » : paradoxe : bonheur de chérir ce qu’on a perdu
- « négresse » [ aucun mépris de CB ] : il reprend mépris de la société : And et négresse
n’ont rien à voir et pourtant même grandeur
- « Amaigrie et phtisique » : exil associé systématiquement à sou rance
- « Piétinant ds la boue » : exilée humiliée, dégradée
- « cocotiers absents » : qlq chose qu’elle ne pourra jamais retrouver
- « hagard » : confus°, celui qui est perdu
- « cherchant » : comme pr autres : démarche de retrouver son passé
- « Superbe Afrique » ≠ « brouillard » européen : antithèse
- « muraille » : motif enfermement, prison qu’on avait avec les autres
- « immense » : négresse condamnée à ne jamais trouver
=> v.44 : caractère de l’inanité de sa recherche
=> négresse = objet d’admira° : trans gura° poétique avec une princesse troyenne
- « A quiconque » = à ts les exilés : élargissement avec pronom indé ni
- Relative : « ce qui » : aussi généralisable
- « Jamais, jamais ! » : rejet : insiste sur impossibilité de mettre un terme à sou rance exil
=> exil = éternel
- « douleur » : apparait fertile -> « têtent », « s’abreuvent » : paradoxe
=> Allégorie : douleur = image louve avec Romulus et Rémus exilés, enfants abandonnés
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Texte 17 : Les Fleurs du Mal, Baudelaire
- v.47 « maigres » : sou rance
- « eurs » : ref aux FDM : positif / trans gura° : eurs vives -> séchées
=> eurs dignes, conservent beauté : exil a qlq chose d’admirable : trans gura° en image
positive
—> Dernier quatrain : retour exil du poète : plus la métropole mais forêt : + sauvage
- v.49 : 1e appari° du mot exil
- « sou e » : gure de la vie
- v.50 « mon esprit qui sou e du cor » : chanson de Roland en arrière plan : il est resté
en arrière pr protéger troupes de Charlemagne et est massacré par in dèles
=> nouvelle gure de l’exilé : oublié de ts + id° du poète
- v.51: peut-être pensée à Ulysse, avec l’Odyssée : Ulysse vainqueur ≠ And vaincue
—> MAIS : les 2 se st perdus car Ulysse 10 ans pr retrouver son pays
=> cercle est fermé
- v.52 « à bien d’autres encor ! » : ouverture à l’universel de l’exil

CONCLUSION
- À partir d’1 souv : on rentre ds 1000 autres souv, par ts les méandres étranges de la
mémoire
- Ce petit cygne, qu’on voit ds 1 monde qui n’existe plus, égaré, prend portée universelle
et devient 1 allégorie moderne de l’exil : CB apporte sa pierre, avec cygne, à tte une
galerie d’exilés qui existait déjà
- Jean Starabinski, célèbre critique littéraire, dit : « il peint l’allégorie comme le comble
de la mélancolie : un moyen de conjurer le passage du temps […] mais en arrêtant
toute une vie »
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