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Support de cours

MASTER FINANCE

Gestion de Trésorerie

Prof. Mohammed ARZAZ


mo.arzaz@gmail.com
Sommaire

Préambule : Généralités sur la gestion de trésorerie dans


l’entreprise
• La trésorerie
• La gestion de trésorerie
• Les objectifs de la gestion de trésorerie
• La gestion de trésorerie "en date de valeur"
• Règle de trésorerie zéro
• La notion de trésorerie en analyse financière (T. active/ T. passive ; FDR ; BFR)
• Missions et compétences du trésorier

Partie 1 : Relation banque-entreprise et financement de la


trésorerie

1. La relation Banque/Entreprise
• L’environnement de la relation Banque/Entreprise
• Les principaux concepts bancaires de la trésorerie
 Date d’opération
 Date de traitement
 Date de valeur
 Jours de valeur
 Heure de caisse
 Le cash pooling
 L’échelle d’intérêts
 Principe de nombre
 Etat de rapprochement bancaire

2. Les conditions bancaires : Contrôle & négociations


• Types de négociations des conditions bancaires
 Négociation des taux de crédit
 Négociation des commissions
 Négociation des jours de valeur
 Négociation des lignes de crédit
 Négociation des garanties
• Techniques de négociation bancaire
3. Financement bancaire de l’entreprise en difficultés de trésorerie
• Les crédits aux Entreprises
 Les crédits par caisse ou par trésorerie:
 la facilité de caisse
 le découvert
- le crédit de campagne
- le crédit spot
- l’accréditif.

 Les crédits de mobilisation des créances:


 l’escompte,
 la cession de créances professionnelles
 l’affacturage.

 Le financement des stocks:


 Avance sur marchandises
 l’escompte des warrants.

 Les crédits par signature:


 Les cautions
 Les crédits par acceptation ou avals
 Le crédit documentaire.

• Les instruments de financement du cycle d’exploitation par la


banque participative
 Mourabaha :
 Définition
 Le principe de fonctionnement
 Types :
- Mourabaha Marchandises
- Mourabaha MP

 Salam :
 Désignation
 Mode de fonctionnement

 Financement du poste client :


 Désignation
 Mode de fonctionnement

 Ligne Globale de financement du BFR :


 Les types de produits concernés (Mourabaha, Salam..)

4. Gestion des placements


• Les 3 Caractéristiques fondamentales des placements
• Les types de placements
 Les placements bancaires
 Dépôt à terme
 Bon de caisse

 Les placements sur le marché


 VMP
 OPCVM
 TCN

 Les placements auprès d’une autre entreprise


 Escompte Fournisseur
 Avance en compte courant à une entreprise
 Prêt à plus de 2 ans

5. Gestion des risques financiers


• Risques de Marché
 Risque de change
 Types de risque de change
o le risque de change de transaction
o le risque de change économique

 Les techniques de couverture du risque de change


o Les techniques internes
- Le choix de la monnaie de facturation
- L’escompte pour paiement anticipé
- Le termaillage
- La compensation

o Les techniques externes


- La couverture à terme
- Les Swaps de devises
- Les options de devises

 Risque de taux (variation des taux d’intérêt fx/vr)


 Situations d’exposition de l’entreprise au risque de taux
 Stratégie de couverture des risques de taux d’intérêt.
 Instruments de gestion des risques de taux d’intérêt.
o Les Swaps de taux d’intérêt
o Forward Rate Agreement (FRA)
o Les contrats terme contre terme
o Les options sur taux d’intérêt :
- Cap
- Floor
- Collar
Partie 2 :Gestion prévisionnelle de la trésorerie

1. Les supports de la prévision de trésorerie :


 le plan d’investissement ou de financement

 le budget de trésorerie
• Notions de budget de trésorerie
 budget d’exploitation
 budget d’investissement
 budget de financement

• Etablir le budget de trésorerie


 Etapes de construction du budget annuel de trésorerie
 Démarche à suivre pour la construction du budget de trésorerie
o Sous-budget des encaissements
o Sous-budget des décaissements
o Sous-budget de TVA
o Budget de trésorerie

• L’utilité d’établir un budget de trésorerie


 Déficit : Quels financements?
 Excédent : Quels placements?

 la fiche en date de valeur


• Utilité
• Le positionnement des flux financiers en date de valeur

2. Diagnostic des erreurs de gestion de trésorerie


 Erreur d’équilibrage(ou de contre phasage)
 Erreur de sur-mobilisation ou sur-financement (sous-placement)
 Erreur de sous-financement ou sur-placement (erreur d’arbitrage)

3. Le coût réel des crédits de trésorerie


• Modalités de calcul du TEG
• Jours de banque
• Précompte des intérêts

4. Le tableau de bord de gestion de trésorerie


• Indicateurs de performance
• Indicateurs de pilotage
• Indicateurs d’éclairage

5. Représentation du processus, risques et contrôles


Préambule : Généralités sur la gestion de trésorerie dans l’entreprise

• La trésorerie
La trésorerieest constituée par l’argent disponible en caisse ou en banque.

Trésorerie nette = Caisse + Banque + VMP + Compte à terme (< 3 mois)

• La gestion de trésorerie
La gestion de trésorerie regroupe l’ensemble des décisions, règles et procédures qui
permettent d’assurer au moindre coût le maintien instantané de l’équilibre financier
de l’entreprise.
=> C’est prendre aujourd’hui des décisions qui engagent l’entreprise pour demain.

• Les objectifs de la gestion de trésorerie


o Améliorer la gestion opérationnelle
 Encaissement régulier des clients;
 Paiement dans les délais des dettes fournisseurs, salariés et charges
sociales
o Prévenir les risques de cessation de paiement
 Mettre en œuvre les moyens pour assurer la solvabilité de l’entreprise à CT.
o Optimiser le résultat financier
 Utilisation optimale des excédents de trésorerie et / ou
 Rechercher des moyens de financement à moindre coût.

• La gestion de trésorerie "en date de valeur"


Le cœur de la fonction de trésorerie est la gestion de trésorerie "en date de valeur".
Objectif :
• Réduire les frais financiers
• Augmenter les produits financiers selon la situation.

• Exemples de date de valeur:


Chèque Virement

Année 2018
Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
30-juil. 31-juil. 1-août 2-août 3-août 4-août 5-août
6-août 7-août 8-août 9-août 10-août 11-août 12-août
13-août 14-août 15-août 16-août 17-août 18-août 19-août
20-août 21-août 22-août 23-août 24-août 25-août 26-août
27-août 28-août 29-août 30-août 31-août 1-sept. 2-sept.
3-sept. 4-sept. 5-sept. 6-sept. 7-sept. 8-sept. 9-sept.

fête de fête de la fête de la


Aid Al Adha Week end
Oued Eddahab jeunesse révolution

Exemples:
* Remise de chèque le 15 Août à 14h30 pour couvrir un autre chèque tombé le même jour du même montant.
* Virement reçu le 17 ou 24 et retiré le même jour
• Règle de trésorerie zéro :

Le principe de base de la gestion de trésorerie en date de valeur appelé ″règle de


trésorerie zéro″ propose une position de trésorerie idéale.
Cela consiste à éviter:
 les encaisses positives faiblement rémunérées ; ou
 les soldes débiteurs entrainant des frais financiers.

Pour les soldes créditeurs il existe un coût d’opportunité égal à la différence de taux
entre le placement qui aurait pu être négocié et la rémunération de base du compte.

Pour les soldes débiteurs un coût explicite égal à la différence de taux entre le
découvert et un financement moins onéreux.

Du point de vue du trésorier, le solde des flux est différent du solde tenu par la
comptabilité et du solde des avoirs de l’entreprise auprès de sa banque.

Exemple :

L’entreprise A, dont le siège est à Casablanca, émet le 15 avril un chèque de


100.000DH au profit du fournisseur B situé à Marrakech.

Cet acte va être pris en compte pour le même montant mais pas nécessairement à la
même date par trois personnes différentes :

• Pour le comptable de l’entreprise A : l’émission du chèque rend la somme de


100.000 DH théoriquement indisponible pour l’entreprise dès la date d’émission.
• Pour le banquier de l’entreprise A : l’enregistrement des 100.000DH est
déterminé par la réception du chèque présenté à l’encaissement par la banque du
Fournisseur B. il débitera le compte bancaire de l’entreprise en fonction de cette
date.
• Pour le trésorier de l’entreprise A : les 100.000DH demeurent disponibles tant que
le chèque n’a pas été débité sur le compte bancaire concerné, la date de débit
étant fonction de la remise du chèque à l’encaissement par le fournisseur et du
circuit de règlement du chèque.

La gestion de trésorerie en valeur repose sur le point de vue de trésorier.


Seuls les intervalles pendant lesquels l’argent est réellement disponible intéressent
l’entreprise.
Durant cette période,
- les flux positifs peuvent effectivement être placés ou consommés,
- les flux négatifs génèrent réellement des frais financiers.
• La notion de trésorerie en analyse financière (T. active/ T.passive ; FDR ; BFR)
La notion de trésorerie en analyse financière recouvre deux éléments :
o La trésorerie active: Disponibilités courantes de l’entreprise et placements
financiers à CT.

o La trésorerie passive: est composée des dettes bancaires à CT, des soldes
débiteurs de banques et les dettes escomptées (LCN)

La trésorerie = trésorerie active - trésorerie passive


Généralement, l’une des deux composantes est prédominante.
• Si Niveau des emprunts à CT  :
 Peu de chance de maintenir simultanément des placements à CT.
 Taux de rentabilité des placements inférieur au coût des dettes.
• Si Liquidités et valeurs de trésorerie  :
 Pas d’intérêt à contracter des emprunts à CT

Le calcul de la trésorerie nette:

Trésorerie nette = Ressources - Emplois

• Les ressources de trésorerie (les dettes à moins d’un an) :


• Emprunt et dettes financières < 1 an ;
• Concours bancaires courants.

• Les emplois de trésorerie (utilisations faites des excédents temporaires de liquidités)


• Valeurs mobilières de placement (facilement transformables en liquidités);
• Disponibilités.

Trésorerie nette = FDR - BFR


• FDR :
• Par le haut de bilan:
FDR = Capitaux permanents – Immobilisations nettes

• Par le bas de bilan:


FDR = Actifs Circulants – dettes à CT

• BFR :
• BFR = Stocks + Créances Clients – Dettes fournisseurs

Remarque: La trésorerie, issue du bilan, est constatée à un moment donné ; elle est
donc extrêmement variable dans le temps, du fait de la succession continuelle des
encaissements et décaissements.
Trois cas de figures :

1- FDR > BFR → Trésorerie > 0

Les ressources stables permettent de:

 financer la totalité du cycle d’investissement


 réaliser un excédent qui couvre la totalité du BFR
 réaliser une trésorerie excédentaire (à placer pour la rentabiliser et éviter les
coûts d’opportunités).

2- FDR < BFR → Trésorerie < 0


L’entreprise est en déséquilibre; le FDR ne permet pas de financer la totalité du BFR:
 Cause :
 Incapacité des ressources stables à financer la totalité des emplois
stables
 Remèdes :
 l’entreprise doit penser à contracter des emprunts si la situation
financière le permet
 procéder a une augmentation du capital
 Ou : Besoin en fond de roulement très important
 Remèdes :
 agir sur les délais de rotation des stocks,
 les conditions de règlement des clients et de paiement des fournisseurs,
 assurer les meilleures conditions de négociation des facilités
bancaires).

3- FDR = BFR → Trésorerie = 0


 Ici les fonds de roulement permettent le financement de la totalité du BFR sans
avoir à recourir aux concours bancaires.

• Missions et compétences du trésorier


Le rôle du trésorier varie en fonction de la taille de l’entreprise.
1. Dans les petites entreprises, cette fonction est généralement assumée par la
personne en charge de la partie financière (comptable, responsable
administratif…).

2. Dans les grandes entreprises le trésorier a un poste à part entière et a des


missions plus complètes.
1. Missions du trésorier dans les petites entreprises:
– S’assurer que le niveau de trésorerie est suffisant pour faire face aux
échéances à CT mais qu’il n’est pas trop élevé afin de pouvoir placer l’argent ;
– Négocier avec les banques ;
– Placer la trésorerie excédentaire ;
– Réduire les frais financiers ;
– S’occuper des relations clients et des contentieux

2. Missions du trésorier dans les Grosses entreprises, en plus des missions citées
pour les petites entreprises :
– Suivre et gérer les risques de taux et de change;
– Sécuriser les transactions financières ;
– Suivre les positions de trésorerie
– Etablir le budget et les prévisions de trésorerie et analyser les écarts avec le
réel ;
– S’occuper des stratégies financières : financement CT, MT ou LT, levée de
capitaux…
– Optimiser l’endettement de portefeuille ;
– Analyser les ratios de trésorerie: FDR, BFR, ratios de solvabilité, ratios
d’endettement ;
– Participer aux montages fusion – acquisition ;
– S’occuper du cash pooling, méthode qui consiste à centraliser la trésorerie
entre les filiales d’un même groupe.
Partie 1 : Relation banque-entreprise et financement de la trésorerie

1. La relation Banque/Entreprise
 L’environnement de la relation Banque/Entreprise
La trésorerie dépend des entrées et sorties de liquidité découlant des opérations
d’exploitation, d’investissement et de financement réalisées par l’entreprise.
Afin, d’assurer l’équilibre de ces flux, le trésorier doit veiller en permanence sur
l’élaboration de relations fiables et crédibles avec son banquier.
Objectifs:
– assurer un véritable partenariat
– favoriser des négociations profitables
– réduire les frais financiers
– mieux rentabiliser les placements.

Avoir une bonne relation Banque-Entreprise c’est:

• Ne pas considérer son banquier comme un ennemi, mais plutôt un partenaire;


• Éviter une relation de bras de fer perpétuel;
• Instaurer un climat de transparence et de confiance mutuelle;
• Échanger fréquemment des visites et rencontres sans qu’il y ait, forcément, des
problèmes ;
• Privilégier le dialogue à la menace, en cas de tension;
• Adopter une attitude gagnant-gagnant;
• Exiger constamment les justificatifs nécessaires des tarifications et conditions
appliquées;
• Éviter les négociations inutiles des éléments marginaux.

 Les principaux concepts bancaires de la trésorerie

 Date d’opération:
• C’est la date d’initiation de l’opération (paiement par carte bancaire,
ordre de virement, remise à l’encaissement…)

 Date de traitement :
• C’est la date d’enregistrement de l’opération sur le compte.
• C’est à partir de cette date que la banque calcule la date de valeur.

 Date de valeur:
• C’est la date à partir de laquelle une opération enregistrée dans un
compte est prise en considération pour le calcul des intérêts éventuels.
 Jours de valeur :
• Concrètement, les jours de valeur sont les jours durant lesquels la
banque garde les fonds de ses clients sans les remettre à leur
disposition.

 Heure de caisse:
C’est l’heure limite de comptabilisation par les banques des opérations sur
les comptes bancaires de leurs clients.
Après cette heure, toute opération est reportée à la date d’opération du
lendemain.
A noter que l’amélioration des systèmes d’information bancaires permet
de retarder cette heure de caisse, voir l’annuler. (traitement manuel)

 Les différents types de jours de valeur:


Jours ouvrables:
6 Jours par semaine.
Les jours consacrés au travail, (du lundi au samedi inclus.)

Jours ouvrés:
5 jours par semaine.
les jours effectivement travaillés (du lundi au vendredi ou du mardi au
samedi selon les agences bancaires).

Jours calendaires:
7 jours par semaine.
Jours fériés compris.

 L’échelle d’intérêts :
L’échelle d’intérêts reprend par date d’opération et date de valeur :
 Les mouvements DB et CR
 Les soldes en valeur DB et CR
 Le nombre de jours séparant un solde et le solde précédent
 Les « Nombre » DB et CR (Nombre = solde x nombre de jours)
 Ces nombres sont totalisés «sans compensation » à la fin de
chaque période (trimestre)
Les agios sont calculés ainsi:
Nombres DB x taux
Agios = ----------------------------
360 x 100
à ces agios s’ajouteront certaines commissions et une TVA sur
opérations financières de 10 %.
• Principe de nombre:
La notion de nombre est la notion d’encours exprimé en montant,
multiplié par une durée.
Les nombres débiteurs et créditeurs apparaissent sur les échelles
d’intérêts mensuels ou trimestriels, base de la facturation des banques à
leurs clients.

Echelle intêrets du 01/10/2015 au 31/12/2015

DATE VALEUR DEBIT CREDIT SOLDE DEBIT SOLDE CREDIT SOLDE EN JOURS NOMBRE DEB NOMBRE CRED DEPASSEMENT (*)
30/09/2015 104 899 789,64 89 9 336 081 277,96 0,00 436 081 277,96
29/12/2015 769 405,82 105 669 195,46 0 1 105 669 195,46 0,00 5 669 195,46
30/12/2015 6 794 901,67 112 464 097,13 0 1 112 464 097,13 0,00 12 464 097,13
31/12/2015 161 512,91 76 940,58 112 548 669,46 0 1 112 548 669,46 0,00 12 548 669,46
TOTAL 7 725 820,40 76 940,58 92 9 666 763 240,01 0,00 466 763 240,01
(*) SI(Solde Débit >= Aut;(Solde Débit- Aut)*Solde en jour;0)
Autorisation 100 000 000,00
INTERETS DEBITEURS 1 541 311,69
DEPASSEMENT 12 965,65
TOTAL HT 1 554 277,34
TOTAL TTC 1 709 705,07 INTERETS BANQUE DIFFERENCE
FRAIS
TOTAL INTERETS DEBITEURS 1 709 705,07 769 405,82 -940 299,25

• L’Échelle d’intérêts:
Echelle intêrets du 01/01/2016 au 21/03/2016

DATE VALEURDEBIT CREDIT SOLDE DEBIT SOLDE CREDIT SOLDE EN JOURSNOMBRE DEB NOMBRE CRED DEPASSEMENT (*)
31/12/2015 12 409 322,74 841 278 075,73 0,00 0,00 0,00
06/01/2016 110,00 841 278 185,73 0 1 841 278 185,73 0,00 41 278 185,73
07/01/2016 13 899,60 841 292 085,33 0 11 9 254 212 938,63 0,00 454 212 938,63
18/01/2016 74 031,00 841 366 116,33 0 5 4 206 830 581,65 0,00 206 830 581,65
23/01/2016 4 925 555,56 846 291 671,89 0 31 26 235 041 828,59 0,00 1 435 041 828,59
23/02/2016 4 761 370,37 851 053 042,26 0 13 11 063 689 549,38 0,00 663 689 549,38
07/03/2016 1 123,00 851 054 165,26 0 1 851 054 165,26 0,00 51 054 165,26
08/03/2016 110,00 851 054 275,26 0 1 851 054 275,26 0,00 51 054 275,26
09/03/2016 198,00 851 054 473,26 0 5 4 255 272 366,30 0,00 255 272 366,30
14/03/2016 2 934,80 851 057 408,06 0 4 3 404 229 632,24 0,00 204 229 632,24
18/03/2016 110,00 851 057 518,06 0 4 3 404 230 072,24 0,00 204 230 072,24
TOTAL 9 779 442,33 0,00 76 64 366 893 595,28 0,00 3 566 893 595,28
(*) SI(Solde DEBIT>= Aut;(Solde DEBIT- Aut)*Solde en jour;0)
Autorisation 800 000 000,00
INTERETS DEBITEURS 9 565 635,58 = Nbr DEB x taux / 360
DEPASSEMENT 99 080,38
TOTAL HT 9 664 715,95
TOTAL TTC 10 631 187,55 INTERETS BANQUE DIFFERENCE
FRAIS
TOTAL INTERETS DEBITEURS 10 631 187,55 12 826 814,01 2 195 626,46

 L’État de rapprochement bancaire:


C’est un document qui permet de contrôler la concordance du solde "banque" tenu
par la comptabilité de l’entreprise et le solde du relevé bancaire.
Les différences éventuelles entre les deux soldes doivent être justifiées.
• Utilité: Détecter :
 des omissions d’enregistrement ou des erreurs éventuelles commises par le
comptable.
 des commissions et des intérêts prélevés par la banque et que le comptable
découvre sur l’extrait de compte bancaire.
 des décalages entre des opérations qui ont engendré des décaissements ou
des encaissements connues par l’entreprise et que la banque découvre ou
inversement.
2. Les conditions bancaires : Contrôle & négociations
 Types de négociations des conditions bancaires
 Négociation des taux de crédit

Deux éléments conditionnent les taux de crédit à CT :

1- Le taux de référence: TBB

(Au Maroc, TBB = taux moyen pondéré mensuel des bons du trésor à 52 semaines).

2- La majoration en fonction du niveau de risque et de la catégorie de


l’entreprise.

En principe, la majoration propre au type de crédit n’est pas négociable.

La majoration propre au type de client (négociable) est fonction de la structure


financière de l’entreprise, de sa rentabilité et de son endettement ainsi que de
l’engouement du banquier.

Il faut noter également que les taux de placement peuvent faire l’objet de négociation
dans la mesure où le taux de rémunération sera fixé librement d’un commun accord
entre la banque et l’entreprise.

- Taux d’intérêt:

Obtenir une baisse de 30 points de base (0,30%) sur un mouvement de 1Million de DH


se traduit par un gain de 8,33 DH par jour, soit 3.000 DH par an.

Exemple de taux 7,60 % :


1.000.000,00 x7,60 % x 1/360 = 211,11 DH
1.000.000,00 x7,30 % x 1/360 = 202,78 DH
8,33 DH
8,33 DH x 360 ~= 3.000 DH

 Négociation des commissions


Les commissions rémunèrent le travail de la banque (PNB).
Deux types de commissions existent :
– Commissions calculées sur le montant du crédit
– Commissions de services
Exemple:
Commissions sur crédit documentaire: négocier avec sa banque une
commission flat au lieu de payer plusieurs commissions se traduit par une
réduction des charges financières
Commission sur remise d’effets de commerce: négocier une commission de
remise par lot d’effets au lieu que ce soit par effet.

 Négociation des jours de valeur


Les jours de valeurs ont un impact significatif sur le coût de crédit. Ils correspondent
au temps écoule entre la date à laquelle une opération de débit ou de crédit est
effectuée et la date à laquelle cette opération est prise en compte par la banque.
Ce décalage entre la date d’opération et la date de valeur constitue un coût pour
l’entreprise dans la mesure où :
 Les flux créditeurs sont enregistrés pour une date postérieure à la date
d’opération.
 Les flux débiteurs sont enregistrés pour une date antérieure.

La base de négociation envisageable est de 1 à 2 jours de valeur par rapport aux jours
prévus par les conditions générales de la banque.

Principales conditions bancaire standards et négociées :

 Négociation des lignes de crédit


 La négociation du plafond d’escompte : dépend du niveau d’activité de
l’entreprise ainsi que de sa situation de trésorerie.
 La négociation du montant du découvert : l’obtention d’un découvert
bancaire s’appuie sur l’établissement d’un budget de trésorerie. Il est fonction
du CA, de la structure financière de l’entreprise, de ses besoins (déterminées
dans le budget de trésorerie), des garanties, des relations avec la banque.

 Négociation des garanties


Les garanties protègent la banque contre le risque de non remboursement.
 Les garanties réelles sont constituées par un actif donné en garantie
lors de l’octroi d’un crédit.
 Les garanties personnelles constituent un engagement personnel d’un
client de régler son banquier, en cas de défaillance de son entreprise.
Elles revêtent la forme de caution ou d’aval.
Le trésorier doit déceler, parmi les garanties demandées celles qui revêtent un
caractère excessif, essayer de les limiter voir d’en être dispensé.

 Techniques de négociation bancaire


La négociation avec la banque doit se préparer minutieusement suivant une
stratégie respectant les étapes suivantes:
 Maîtriser les opérations ayant un réel impact d’exploitation de
l’entreprise et la rentabilité que laisse l’entreprise à la banque;
 Maîtriser la tarification bancaire;
 Constituer une équipe jouissant de compétences et un pouvoir de
décision;
 Choisir une banque pilote avec laquelle va s’ouvrir la négociation;
 Fixer les axes des négociations et ne pas brûler toutes les cartouches
inutilement;
 Hiérarchiser les demandes (demandes obligatoires, désirables et
demandes possibles);
 Confirmer les accords verbaux par un échange d’écrits.
3. Financement bancaire de l’entreprise en difficultés de trésorerie

Une entreprise peut avoir à faire face à des difficultés de trésorerie soit en raison de la
longueur du processus de fabrication, soit en raison de la lenteur des règlements des
ventes.
Pour financer ses besoins de trésorerie, l’entreprise va se retourner vers sa banque qui
pourra lui proposer des crédits à court terme.
Ces crédits sont consentis aux entreprises pour remédier à des insuffisances temporaires
de capitaux.
Le remboursement des différents crédits est assuré par la vente de la production de
l’entreprise, donc par son fonctionnement courant.

 Les crédits aux Entreprises


 Les crédits par caisse ou par trésorerie:
On appelle crédits par caisse les crédits accordés par une banque autorisant un client
à rendre son compte débiteur.

On distingue:
1. la facilité de caisse,
2. le découvert,
- le crédit de campagne,
- le crédit spot et
- l’accréditif.
1- La facilité de caisse :
La facilité de caisse est une autorisation accordée à l’entreprise lorsqu’elle a besoin de
faire face à une gêne momentanée de trésorerie.
Bien qu’ayant généralement une validité annuelle, la facilité de caisse ne doit être en principe
utilisée que pour une période très limitée (échéance de fin de mois, par exemple). Elle répond
aux besoins de financement dus au décalage des entrées et sorties de fonds, et son
remboursement est assuré chaque mois par les rentrées décalées.

2 - Le découvert:
Accordé pour une période plus longue (de quelques semaines à quelques mois), le
découvert peut être autorisé dans le cas où l’entreprise est en attente d’une rentrée de fonds
et qu’elle souhaite disposer à l’avance des fonds attendus (par exemple règlement d’un
important marché).
Le découvert peut avoir ainsi pour objet :
 Soit de pallier des insuffisances de trésorerie s’étalant dans le temps comme par
exemple celles qui sont engendrées par une activité saisonnière (le crédit de
campagne) ;
 Soit de compléter le financement d’opérations ponctuelles, accidentelles ou
exceptionnelles comme par exemple l’exécution d’une commande inhabituelle ou
d’un marché important nécessitant l’acquisition de quantités de matières ou
marchandises élevées par rapport à l’activité normale d’une affaire.
- Crédit de compagne :
C’est une facilité octroyée à une entreprise dont l’activité est saisonnière en raison du
décalage entre les achats et les ventes de produit. Ces entreprises auraient besoin d’un
financement intégral pour l’achat des matières premières qui sera remboursé graduellement
au moment de la vente.
Exemples:
Elle peut fabriquer toute l’année et vendre sur une période très courte.
ou bien elle ne peut acheter que sur une période très courte (ex. : conserverie) pour vendre
toute l’année.
Elle peut aussi avoir exceptionnellement une charge importante de trésorerie à assurer
(lancement d’une campagne de publicité par exemple).

- Le crédit Spot :
Il s’agit d’une avance de fond en faveur des clients à fort potentiel (les grandes
entreprises) sur une courte durée (1 à 3 mois).
Il se matérialise par la souscription par le client d’un billet à ordre de la banque
comportant une échéance fixe.
C’est un crédit offert pour une durée courte, pour un bon client, pour un montant
élevé, ce qui lui permet d’être le crédit le moins cher au Maroc avec un taux d’intérêt très
réduit, qui est proche des taux monétaires.

- L’accréditif
L’accréditif est la possibilité pour une entreprise de disposer de fonds dans une autre agence
de sa banque ou chez un de ses correspondants.
Il peut être simple ou permanent:
– Accréditif simple: mise à disposition d’une somme fixée d’avance, à retirer
avant une date limite (en une ou plusieurs fois).
– Accréditif permanent: lamise à disposition fixée d’avance, est renouvelable
périodiquement, mais n’est pas cumulative.

 Les crédits de mobilisation des créances:


Le plus gros problème de l’entreprise est donc le décalage fréquent entre les ventes et les
règlements de ces ventes. Pour cela, elle peut utiliser:

1. l’escompte,
2. la cession de créances professionnelles, ou
3. l’affacturage.

1- L’escompte
L’escompte est une opération qui consiste pour le banquier à racheter à une entreprise les
effets de commerce dont elle est porteuse (bénéficiaire final) avant l’échéance et ce
moyennant le paiement d’agios, le cédant restant garant du paiement.
L’escompte fait donc intervenir trois parties :
 l’entreprise bénéficiaire de l’escompte, appelée le cédant,
 le débiteur de l’effet, appelé le cédé et
 le banquier qui est, lui, le cessionnaire.
• L’escompte: Calcul du nombre de jours
Le principe général est de compter les jours qui séparent les deux dates extrêmes en
négligeant le jour correspondant à l’une de ces deux dates. Les banques majorent le nombre
ainsi calculé d’un ou plusieurs jours supplémentaires (1 à 2), dits « jours de banque ».
Exemple : soit l’effet suivant :
• Date d’échéance : 31 juillet
• Date de négociation : 18 mai
• Jour de banque : 1
 Nombre de jours d’escompte à courir :
• Mai : 13 jours (31-18=13)
• Juin : 30 jours
• Juillet : 31 jours
• 74 jours + 1 jour de banque = 75 jours.

• L’escompte: Taux de revient de l’escompte


Ce taux est le taux de revient pour le client escompteur (ou taux de placement pour le
banquier).
Exemple:
Sur un effet de commerce de nominal 100 000 MAD, d’échéance 31 juillet, escompté le 2 mai
au taux de 6 %, l’escompte commercial sera calculé comme suit :

Nombre de jours : 90 jours (pour le calcul de l’escompte rationnel les jours de banque sont
exclus), ce qui donne 100 000 × 6 % × 90/365 = 1 479,45 MAD

En fait, dans la réalité, les choses sont différentes.


Le 2 mai, la banque prêtera à son client 100 000 MAD – 1 479,45 MAD soit 98 520,5MAD
et elle récupérera le 31 mai 100 000 MAD.

En conséquence, les 1 479,45 MAD sont les intérêts rapportés par la somme de 98 520,5MAD
et non par celle de 100 000 MAD.
– Calculons donc le taux qui permet à une somme de 98 520,5MAD d’obtenir
1.479,45 MAD d’intérêts pour 90 jours :

Intérêts = (Capital × Nombre de jours × taux)


(365 × 100)

=>Le taux de revient est de 6,09 %.

2- La cession de créances professionnelles


L'article 529 du Code de Commerce dispose que "toute personne, dans l'exercice de son
activité professionnelle, ou toute personne morale, de droit privé ou de droit
public, peut céder, par la simple remise d'un bordereau à un établissement
bancaire, toute créance détenue sur un tiers".
En France Le cadre légal a été instauré en 1981 par la Loi Dailly.
Au Maroc, ce cadre légal a été mis en place en 1998 à travers les articles 529 à 536 du Code
de Commerce.
Signé par le cédant et daté par le cessionnaire, le bordereau indique le moyen par lequel les
créances sont transmises, leur nombre et leur montant global.
Parmi les effets de cette cession, figure notamment le transfert au cessionnaire de la
propriété de la créance ainsi que des sûretés la garantissant. Le cédant, toutefois, demeure
garant solidaire avec le débiteur principal du paiement de la créance cédée.

3- L’affacturage (ou Factoring)


Définition: L’affacturage est un contrat par lequel un établissement de crédit spécialisé,
appelé factor, achète ferme les créances détenues par un fournisseur, appelé vendeur, sur
ses clients appelés acheteurs ou bénéficiaires de services et ce moyennant rémunération.

Le contrat d’affacturage comporte à la fois transfert de créances, par subrogation


conventionnelle, et garantie de bonne fin.
Le factor se charge de l’encaissement des créances.
La rémunération du factor comprend deux éléments :
– La commission d’affacturage, calculée en %ge sur le montant des créances
transférées, (paiement des services de recouvrement).
– Les intérêts débiteurs, ou commission de financement, calculés prorata temporis,
(coût du financement anticipé).

 Le financement des stocks:

La banque peut avancer à une entreprise des fonds sur des marchandises qu’elle détient soit
au moyen d’une:
1. Avance sur marchandises, soit par
2. l’escompte des warrants.

1- Avance sur marchandises


L’entreprise qui détient des marchandises en stock peut demander à son banquier une
avance sur ces marchandises.

Cette avance sera la plupart du temps garantie par les marchandises qui seront donc
affectées en gage soit dans les locaux de l’entreprise ou ce qui est plus sûr dans les locaux
appartenant à un tiers (magasins généraux par exemple).

2- Escompte de warrants;
Lorsque la banque accorde une avance sur marchandises, elle préférera souvent la solution
qui consiste à confier les marchandises à un tiers. Dans ce dernier cas, les marchandises
seront le plus souvent déposées dans un magasin général.

Les magasins généraux sont des entrepôts placés sous le contrôle de l’État. Ils sont
responsables de la conservation et de la garde des marchandises déposées et sont assurés
obligatoirement contre l’incendie.
Lorsqu’une entreprise dépose des marchandises dans un magasin général, on lui remet un
document appelé récépissé-warrant. Ce document comprend deux parties :

– la première, appelée récépissé, qui atteste du dépôt des marchandises,


– la seconde, appelée warrant, qui pourra permettre à l’entreprise d’obtenir une
avance de sa banque.

 Les crédits par signature:

Ce sont des crédits qui comportent un engagement de la banque de cautionner son client vis
à vis d’un tiers.

Cet engagement ne se traduit pas par un décaissement dans l’immédiat mais comporte un
risque de décaissement futur en cas de défaillance de la personne garantie.

On distingue trois types de crédit par signature :

1. Les cautions.
2. Les crédits par acceptation ou avals.
3. Le crédit documentaire.

1. Les cautions.
Aux termes de l'article 1117 du D.O.C, Le "cautionnement est un contrat par lequel une
personne s'oblige envers le créancier à satisfaire à l'obligation du débiteur, si
celui n'y satisfait pas lui-même".

La caution, est la personne qui procure le cautionnement (dans notre cas : la banque qui se
porte caution de son client vis-à-vis de ses créanciers)
On distingue deux principales catégories de cautions :
– cautions administratives de marché public.
– cautions en douane.

 Cautions administratives :

Ce sont des cautions qui permettent à un client de s’engager dans un marché public. Ce
dernier est un contrat passé avec l’Etat pour la réalisation de travaux, la livraison de
marchandises ou la prestation de services (formation).

On distingue 4 types de cautions administratives :


– Caution provisoire.
– Caution définitive.
– Caution pour restitution d’acomptes.
– Caution de retenue de garantie.
a- Caution provisoire :
D’une valeur approximative de 1.5% à 3% du montant soumissionné du marché, elle est
destinée à compléter le dossier de candidature de l’entreprise et démontrer également la
présence d’une banque auprès du promoteur. Sa validité s’arrête le jour de l’attribution du
marché.
Cette caution permet à l’entreprise de soumissionner à un marché en garantissant
l’engagement qu’elle prend de ne pas revenir sur sa décision ou sur ses propositions au cas
où le marché lui serait attribué. Elle est exigée par l’Administration pour prévoir les risques
suivants :
 Aptitude financière, technique et morale à mener à bien le marché.
 Certitude d’obtenir de l’adjudicataire un cautionnement définitif en remplacement de la
caution provisoire.
 S’assurer contre l’abandon du marché par l’adjudicataire.

b- La caution définitive ou de bonne fin :


D’une valeur de 3% du marché, elle sera maintenue au niveau de l’administration pondant
toute la durée de l’exécution du marché, son utilité est de garantir l’achèvement des travaux
et de faire face à l’éventuelle dépense qui résulterait à la défaillance du 1er promoteur.
C’est une assurance pour l’Administration contre le risque d’abandon du marché au cours de
sa réalisation par l’adjudicataire. Elle est affectée à la garantie des engagements
contractuels de l’adjudicataire jusqu’à la réception définitive des travaux du commanditaire.

c- La caution pour restitution d’acomptes :


Certaines administrations octroient des avances au promoteur pour l’aider à réaliser le
marché. Toute fois pour s’assurer du remboursement de cette avance, il est exigé au client
une caution bancaire pour restitution d’acompte.
Cette garantie est délivrée pour garantir au commanditaire le remboursement des avances
ou des acomptes qu’il consent au titulaire de marché en vue de lui faciliter le financement
des travaux, fournitures ou prestations de services, objet du contrat passé avec lui. Le
montant de cette caution est généralement fixé à 10 % de la valeur de l’acompte.

d- Caution pour retenue de garantie :


Elle est destinée à garantir la bonne exécution des travaux, en cas de mal exécution des
travaux, l’administration exigera au promoteur la réparation. En cas de refus l’administration
peut réclamer à la banque le paiement de la caution afin de réparer elle-même les
défaillances.
La caution de retenue de garantie est destinée à remplacer les prélèvements ou retenues
qu’opère l’Administration en vue de se prémunir contre une mauvaise exécution des
obligations du titulaire du marché (par exemple les défauts éventuels que peuvent receler les
travaux réalisés). Elle permet d’éviter les retenues sur les sommes dues par l’adjudicataire
après parachèvement du marché et de débloquer le dernier terme de paiement que
l’acheteur a, en son absence, conservé jusqu’à l’expiration de la période de la garantie. La
retenue est effectuée à hauteur de 10 % sur les décomptes provisoires. Elle cesse toutefois
d’être opérée lorsqu’elle atteint 7 % du montant initial du marché augmenté, le cas échéant,
du montant des avenants.

 Cautions douanières :

La caution Douane est un acte par lequel la banque s’engage envers une entreprise à remplir
l’obligation contractée par cette dernière vis-à-vis de la Douane, au cas où elle n’y satisferait
pas elle-même.
Ce sont des cautions qui permettent le passage en douane en suspension ou en franchise des
droits de douane.

Ces garanties bancaires sont de plusieurs formes :

Import Export
La Caution d’Importation Temporaire 
La Caution d’Exportation Temporaire
(L’admission temporaire) 
Offre la possibilité de faire sortir certains
Permet de suspendre le règlement des produits en suspension des droits et taxes
droits et taxes dus à la douane sur certains pour l’usage personnel des personnes
produits ou équipements. résidents habituellement au Maroc.
Ceux-ci doivent être réexportés en l’état  (Exposition temporaire ou participation à
dans un délai de 6 mois à 2 ans une foire internationale)
Donner le temps à l’importateur de
procéder aux transformations sur la
marchandise importée, ou de l’employer
pour exposition, réalisation de travaux,
essais etc.).
Les cautions pour crédit d’enlèvement Trafic de perfectionnement à l’exportation

Prendre possession immédiatement de la Ce régime permet l'exportation provisoire,


marchandise importée sans attendre la de produits devant recevoir une
liquidation douanière : Obtenir un délai transformation ou une amélioration.
supplémentaire avant le règlement des A leur retour, seule la plus-value est soumise
droits et taxes douanières (30 jours max) au paiement des droits de douane et taxes.
La durée de séjour, à l'étranger, des produits
exportés est limitée au temps nécessaire à
l'opération envisagée, sans qu'elle puisse
excéder un an.
Obligation Cautionnée Les cautions à l’entrepôt de stockage.
Permet de bénéficier d’un long délai pour Ce régime permet le stockage des
régler les frais douaniers marchandises, pendant une durée déterminée,
(Bénéficier d’un délai de 120 jours avant le dans des établissements soumis au contrôle
règlement des frais et taxes dus) de l'administration des douanes.
La caution transit « acquit à caution ». Les cautions dans les régimes de drawback

Permet de :
 Faciliter le transit des marchandises à Le régime du drawback permet à l'opérateur
l’import de bénéficier du remboursement, à un taux
 Couvrir le montant des droits de douane moyen forfaitaire, du droit de douane, du
exigés pour retirer la marchandise prélèvement fiscal à l'importation et
 libérer l’importateur des contraintes des éventuellement, des taxes intérieures de
formalités douanières, et ce jusqu’à leur consommation, acquittés à l’importation des
acheminement au bureau de douane matières premières et des produits semi-
finale finis utilisés dans la fabrication des produits
 Assurer le dédouanement de la destinés à l’exportation.
marchandise dans les meilleurs délais et à
des tarifs très avantageux.
2. Les crédits par acceptation ou avals
C’est une caution donnée à un client pour le garantir auprès d’un fournisseur, il se matérialise
soit par un acte séparé soit par un simple caché sur le verso de l’effet suivi de deux signatures
autorisées et de la mention bon pour aval.

3. Le crédit documentaire.
Le crédit documentaire est l’engagement pris par la banque d’un importateur de garantir à
l’exportateur le paiement des marchandises (ou l’acceptation d’une traite) contre la remise
de documents attestant de l’expédition et de la qualité des marchandises prévues au contrat.

– Révocable : le banquier peut revenir sur son engagement avant expédition des
marchandises.
– Irrévocable : le banquier ne peut revenir sur son engagement, sauf accord de
toutes les parties.
– Notifié : le banquier de l’importateur est seul engagé.
– Confirmé : l’engagement du banquier de l’importateur est conforté par un
banquier correspondant dans le pays de l’exportateur.
Schéma général des crédits aux Entreprises

Les instruments de financement du cycle d’exploitation par la banque participative

Avec l’entrée en vigueur de la loi 103-12 relative aux établissements de crédit et organismes
assimilés, qui a réglementé l’activité des banques participatives au Maroc, l’offre bancaire a
connu de nouveaux produits destinés à financer les besoins de l’entreprise et combler le
BFR:

1) La Mourabaha :

La Mourabaha désigne la vente avec un règlement différé, elle est utilisée pour l’achat
immédiat d’un bien dont le paiement sera à une date ultérieure et à une échéance
prédéterminée. C’est est un contrat portant sur une transaction entre un vendeur et un
acheteur : les deux parties concluent un accord en désignant un bien objet de l’opération,
d’une part, le vendeur vend l’objet à l’acheteur à un prix majoré d’une marge préalablement
définie entre eux, puis l’acheteur achète l’objet et procède au paiement selon les échéances
convenues préalablement. (Loi 103-12 relative aux établissements de crédit et organismes
assimilés).
Le principe de fonctionnement de la Mourabaha se présente comme suit :

Transfert de propriété du bien Paiement à terme au prix d’achat + une marge

Vendeur Intermédiaire
financier
Acheteur

Entreprise Cliente

de la Banque
Participative

Paiement au comptantTransfert de propriété du bien

L’opération de crédit n’est qu’un accessoire à l’opération commerciale.

 Pour les sociétés de négoce, la banque participative finance le stock de marchandises


via le produit Mourabaha Marchandises.

Dans la pratique, l’entreprise dépose une demande de financement de son stock de


marchandises auprès de sa banque participative appuyée tous les documents d’usage (à
l’instar de la banque conventionnelle) à savoir : les états de synthèse, le RC, le dossier
juridique, le business plan….

La demande de financement précise la quantité, la désignation exacte de la marchandise et


souvent le fournisseur de cette marchandise ainsi que la durée souhaitée pour le paiement à
crédit de cette marchandise confortée par un plan de trésorerie de l’affaire.

Après étude concluante et accord de la banque une notification est adressée au client
l’informant des caractéristiques de l’accord de financement et l’invitant à déposer la « marge
du sérieux ». Il s’agit d’une garantie donnée pour une promesse d’achat. Si l’acheteur ne
procède pas à l’achat, le vendeur peut exiger une compensation pour le dommage réel subi.

Ensuite, la banque passe la commande telle qu’elle a été formulée par son client et acquiert
la marchandise au comptant et la revend, moyennant une marge bénéficiaire, à son client
dès signature du contrat Mourabaha.

La durée de financement varie entre 2 et 12mois et le taux de marge diffère selon la nature
de l’opération, et le risque de la contrepartie. (Actuellement entre 5% et 7%)

A ce titre, il y a lieu de souligner que la banque participative peut exiger des garanties réelles
ou personnelles (hypothèques terrestre, nantissement de FDC…) et ce à l’instar des banques
conventionnelles.
Notons que la fenêtre de la CCG, SANAD TAMWIL, a lancé les produits « DAMANE
MOUBACHIR » et « DamaneDayn » destiné à garantir aux banques participatives les
financements des PME à des quotités allant jusqu’à 70%.

 Pour les sociétés de transformation, la banque participative finance les stocks de


Matières Premières par la Mourabaha MP. Il s’agit du même principe que celui de la
Mourabaha Marchandises et le même processus est déclenché.

2) Salam :

Le contrat Salam est un contrat par lequel le vendeur vend un bien déterminé au comptant
avec une livraison différée. Il est assimilé à une avance puisque le paiement est fait avant la
livraison.

L’article 58 de la loi 103-12 définit le contrat Salam comme suit : « tout contrat en vertu
duquel l’une ou deux parties, la banque participative ou son client, verse d’avance le prix
intégral d’une marchandise dont les caractéristiques sont définies au contrat, à l’autre partie
qui s’engage à livrer une quantité déterminée de ladite marchandise dans un délai
convenu ».

Le Salam permet à la banque Participative de donner aux entreprises la liquidité afin de


financer leurs besoins en fonds de roulement, il s’agit d’un achat d’une partie de la
marchandise à produire par l’entreprise avec un paiement d’avance. En contrepartie
l’entreprise livre ladite marchandise à la banque dans un délai convenu lors de la conclusion
du contrat Salam.

Il est à signaler que la marchandise doit être également spécifiée et ses caractéristiques
doivent être précisées au niveau du contrat Salam. (Quantité, désignation précise, …)

Ce produit a été lancé au Maroc en 2020, il peut être assimilé à un crédit de campagne, une
Avance sur Marchandises ou un préfinancement local ou export offerts par les banques
traditionnelles.

A ce titre et dans la pratique, la Banque donne manda au client soit un acte avec l’obligation
de résultat, par lequel la banque mandate son client à revendre sa marchandise à un
acheteur final.

La banque mandate donc, le client pour réceptionner la marchandise et pour assurer sa


vente en son lieu et place dans un délai déterminé.

Ce mandat est un acte séparé et annexé au contrat Salam.

En contrepartie la banque accorde une commission à son client en rémunération de cette


prestation. (Objet de mandat)
Ou par mandat directement à l’acheteur

Livraison du bien à une date future à la banque

Vendeur/Entreprise
Cliente de la Banque Intermédiaire Acheteur
Participative financier

Paiement intégral au comptant (avant livraison) Paiement du prix après la livraison

Ce produit commence à prendre beaucoup d’ampleur sur le marché surtout dans le contexte
actuel de relance post-Covid.

Le processus d’étude du dossier de financement est le même que celui précité pour la
Mourabaha.

L’Article 69 de la circulaire BAM n°1/W/17 stipule que la vente de la marchandise peut être
livrée à une tierce personne autre que le client (vendeur) de la banque (acheteur) dans un
contrat Salam.

3) Financement du poste client :

La banque participative peut également financer le poste client d’une PME en finançant en
aval, les clients de ces PME, par la mise en place des financements Mourabaha
(marchandises et matières premières).

L’entreprise met en relation ses clients avec la banque participative et dans ce cas, la banque
joue son rôle d’intermédiation entre l’entreprise et ses clients. D’une part, l’entreprise sera
payée au comptant par la Banque Participative et déconsolide son poste client (comme le
cas du factoring sans recours conventionnel) et d’autre part la banque sera payée par
échéance auprès des clients de cette entreprise.

4) Ligne Globale de financement du BFR :

Pour plus d’agilité et souplesse dans le financement des entreprises, la banque participative
à conçu à travers des ingénieries financières, la mise en place de ligne globale de
financement aussi bien des besoins d’investissement que d’exploitation des PME et ce afin
de permettre à celles-ci d’avoir plus de visibilité sur sa stratégie et ses budgets de trésorerie
périodiques.
Il s’agit d’une autorisation globale de financement qui prévoit :

 Les types de produits concernés (Mourabaha, Salam..)


 Le détail des tirages possibles
 La durée de validité de chaque tirage
 Le taux de marge de chaque tirage
 Les garanties et conditions spéciales subordonnant chaque tirage…

Bien entendu, chaque tirage est régi par un contrat séparé de Mourabaha ou de Salam selon
le cas.

4. Gestion des placements

 Les 3 Caractéristiques fondamentales des placements

Les placements se distinguent par trois caractéristiques fondamentales :

o Le Rendement espéré: C’est le rendement qu’on compte obtenir sur un placement. Les
frais et l’impôt peuvent impacter le rendement de certains placements.
o La Liquidité: C’est la possibilité de récupérer rapidement les sommes investies.
o Le Risque: C’est la possibilité que le rendement soit moins élevé que prévu, voir la
possibilité de perdre une partie ou la totalité des sommes investies.

 Le profil de l’investisseur
Risquophiles Vs Risquophobes
Pour un même gain (100), l’individu 1 qui a de l’aversion pour le risque retire
une satisfaction (mesurée par sa fonction d’utilité) inférieure à celle de
l’individu 2 "neutre au risque" (sans aversion ni préférence pour le risque),
elle-même inférieure à celle de l’individu 3 qui a du goût pour le risque.

 Horizon de placement:

Le rendement d’un placement à échéance éloignée, peut être probablement supérieur à un


placement à courte échéance à condition de conserver le placement jusqu’à son terme.
 Les types de placements
 Les placements bancaires

Types :

o Dépôt à terme : Somme bloquée sur un compte bancaire, produisant intérêts


o Bon de caisse : Titre de créance remis par la banque à l’Entreprise, en contrepartie
de la somme déposée.

Caractéristiques:

o Montant : pas de minimum légal (chaque banque fixe ses propres seuils) ; pas de maximum.
o Durée : 3 mois, 6 mois ou 12 mois
o Taux : rémunération libre (adj BDT à 52 semaines).
o Intérêts : ils sont versés à l’échéance. (peuvent être précomptés pour BDC)
o Disponibilité : pénalité avant échéance (majoration de 200 points de base)
o Régime fiscal : les intérêts sont soumis à la retenue à la source de 30%

Application:

Vous avez dégagé un excédent de trésorerie sur le compte à vue d’une somme de
900.000,00 DH (Neuf Cent mille Dirhams) que vous ne comptez pas utiliser avant 6 mois.
Vous avez négocié avec votre banquier un placement en DAT de 6 mois au taux de 3%

Calculer le montant net des intérêts servis par la banque en fin de période ! (Taux de la
retenue à la source : 30%)
 900 000,00 DH x 6/12 x 3% x 70% = 9 450,00 DH

Si vous avez besoin de votre argent avant l’échéance à la fin du 3 ème mois, déterminer le
montant maximal du DAT que la banque vous autorise sachant que le plafond est de 80% ,
puis recalculer le montant des intérêts nets servis en fin de période après déduction de la
pénalité qui correspond à une majoration de 2 points sur le taux initial.

 Montant maximal : 900 000,00 DH x 80% = 720 000,00 DH


 Pénalité : 720 000,00 DH x 5% x 3/12 = 9 000,00 DH
 Intérêts net servis = 9 450,00 DH - 9 000,00 DH = 450 DH
 Les placements sur le marché

Types de marchés :

Les différents types d'adjudication

Types de placements sur le marché:


 VMP
 OPCVM
 TCN
 Les Valeurs Mobilières de Placement

 REPO (Repurchase agreement ou accord de rachat)

Le Repo à taux fixe (Pensions Livrées) est une opération de prêt de cash (placement),
équivalente à une vente temporaire de Titres par l’emprunteur (banque) avec un
engagement ferme du prêteur (client placeur) de les rétrocéder à un prix et à une date
convenus à l’avance.
Le placement peut se faire sur une grande plage de maturités variant d’un jour à un an.
La mise en place de ce produit s’appuie sur la signature d’un contrat cadre avec la Salle
des Marchés de la banque.
 Les catégories d’OPCVM

 OPCVM Actions
Constitués majoritairement d’actions des sociétés cotées en Bourse ou
équivalent. (Min 60%)

 OPCVM Obligataires
Constitués majoritairement de titres de créances à moyen et long terme.
(Min 90%)

 OPCVM Monétaires
Constitués essentiellement d’instruments du marché monétaire. Ils ne
contiennent pas d’actions ou équivalents.

 OPCVM Contractuels
Portent contractuellement sur un résultat concret exprimé en terme de
performance et/ou de garantie du montant investi par le souscripteur.

 OPCVM diversifiés
Constitués d’actions (ou équivalents) et de titres de créances et ne doivent
appartenir à aucune catégorie citée ci-dessus.

 Les placements auprès d’une autre entreprise


 Escompte Fournisseur
 Avance en compte courant à une entreprise
 Prêt à plus de 2 ans
5. Gestion des risques financiers
 Risques de Marché
 Risque de change
 Types de risque de change
L’entreprise est confrontée au risque de change dès qu’elle effectue des opérations
commerciales internationales en devises.
Deux types de risque de change découlent de la volatilité des devises:

o le risque de change de transaction


o le risque de change économique

1. Le risque de change de transaction découle des délais de paiement.

2. Le risque de change économiquerésulte de la variation des cash-flows imputable aux


variations de cours de devises.
Risque de change économique: l’entreprise constate une différence entre les cash-
flows réalisés et ceux espérés.
 L’entreprise doit définir sa position de change (longue, courte ou nulle), en faisant
l’inventaire de toutes les opérations comptables classées par devise.

 Les techniques de couverture du risque de change


o Les techniques internes
- Le choix de la monnaie de facturation : Les parties au contrat ont la liberté de choisir une
devise plutôt qu'une autre afin de minimiser le risque de change.

- L’escompte pour paiement anticipé : L’exportateur accorde un escompte commercial à son


client importateur pour l’inciter à payer par anticipation.

- Le termaillage : Le termaillage consiste à accélérer ou à retarder les encaissements ou les


décaissements des devises étrangères selon l’évolution anticipée de ces devises.
- La compensation : Technique qui vise à compenser les encaissements et les décaissements dans
une même monnaie:
le règlement d’une créance en devise est affecté au règlement d’une dette libellée dans
la même unité monétaire.

o Les techniques externes


- La couverture à terme
- Les Swaps de devises
- Les options de devises

1- La couverture à terme:
• échange d'une devise contre une autre, sur la base d'un cours comptant fixé, avec
livraison réciproque à une date convenue.
• Deux opérations sont possibles :
1) L'achat à terme (couverture des importations):
l’importateur se protège contre une réévaluation
 achète à terme le montant de sa dette.
2) La vente à terme (couverture des exportations):
l’exportateur se protège contre une dévaluation
vend à terme sa créance.

Cas d’entreprise importatrice :


Une entreprise importatrice a besoin de 1 million de USD dans 3 mois pour payer un
fournisseur étranger.
Les données du marché se présentent comme suit:
- Cours Spot : 1 USD = 9,80 MAD
- Taux d’intérêt d’un emprunt en MAD à 3 mois : 7,75%
- Taux d’intérêt d’un placement en USD à 3 mois : 5,80%
Déterminer le cours à terme auquel l’importateur est assuré de pouvoir se procurer 1 Million
de USD dans 3 mois!
- Cours Spot : 1 USD = 9,80 MAD
- Taux d’intérêt d’un emprunt en MAD à 3 mois : 7,75%
- Taux d’intérêt d’un placement en USD à 3 mois : 5,80%
 Le banquier achète au comptant 1 million de USD:
9,80 x 1 000 000 = 9 800 000 MAD
 Les intérêts versés pour un emprunt de 9 800 000 MAD pour 3 mois:
= 189 874,99 MAD
 Les intérêts perçus pour le placement de 1 million de USD pour 3 mois
= 14 500 USD
 A l’échéance de mois,
le banquier paiera : 9 800 000 + 189 874,99 = 9 989 874,99 MAD
et recevra : 1 000 000 + 14 500 = 1 014 500 ,00 USD
Le cours à terme correspondant à l’équilibre est donc:
= 9,8471 MAD
 l’importateur est donc assuré de pouvoir acheter dans 3 mois, 1 Million de USD pour
9.847.100 MAD

Cas d’entreprise exportatrice :


Un exportateur doit recevoir, dans 3 mois, le règlement d’une facture de 1 million de USD.
Anticipant une baisse du cours des USD, il les vend à terme à sa banque pour assurer sa
marge commerciale.
Les données du marché se présentent comme suit:
- Cours Spot : 1 USD = 8,90 MAD
- Taux d’intérêt d’un emprunt en USD à 3 mois : 4,50%
- Taux d’intérêt d’un placement en MAD 3 mois : 2,50%
- Nombre de jours de la période : 90 jours
Déterminer le cours à terme auquel l’exportateur est assuré de pouvoir vendre 1 Million de
USD dans 3 mois!
- Cours Spot : 1 USD = 8,90 MAD
- Taux d’intérêt d’un emprunt en USD à 3 mois : 4,50%
- Taux d’intérêt d’un placement en MAD 3 mois : 2,50%
- Nombre de jours de la période : 90 jours
- La banquier vend au comptant 1 million de USD:
1 000 000 x 8,90 = 8 900 000 MAD
 Les intérêts versés pour un emprunt 1 000 000 USD pour 3 mois:
= 11 250 USD
 Les intérêts reçus pour un placement de 8 900 000 MAD pour 3 mois:
= 55 625 MAD
 A l’échéance des 3 mois, le banquier paiera : 1 000 000 + 11 250 = 1.011.250
USD et recevra : 8 900 000 + 55 625 = 8 955 625 MAD
Le cours à terme correspondant à l’équilibre est donc: = 8,8559 MAD
 l’exportateur est donc assuré de pouvoir vendre, dans 3 mois, 1 Million de USD pour
8.855.900 MAD

2- Les Swaps de devises:


Le swap de devises (de taux d’intérêt) est un accord conclu entre deux parties qui
s’échangent un montant déterminé de devises étrangères et s’engagent mutuellement à
effectuer régulièrement des paiements correspondant aux intérêts ainsi qu’à se rendre le
montant échangé à une échéance déterminée.
Exemple:
 Une banque A, qui a des GBP, désire se procurer 1 million de USD et en disposer
pendant 6 mois.
 Une banque B, qui a des USD, désire se procurer des GBP pendant cette même
période.
 Les banques A et B peuvent donc conclure un Swap de devise.
Exemple:
 Une banque A, qui a des GBP, désire se procurer 1 million de USD et en disposer
pendant 6 mois.
 Une banque B, qui a des USD, désire se procurer des GBP pendant cette même
période.
 Les banques A et B peuvent donc conclure un Swap de devise.
 Spot à la date t1 1 GBP = 1,5 USD <=>1USD = 0,6667 GBP
 Taux sur le USD 9%
 Taux sur le GBP 13%
Premier temps t1 :
• La banque A donne à la banque B : 666 667 GBP
• La banque B donne à la banque A : 1 000 000 USD
• Pendant 6 mois, les USD rapportent : 1 000 000 x 9% x 6/12 = 45 000 USD
• Pendant 6 mois, les GBP rapportent : 666 667 x 13% x 6/12 = 43 333 GBP
soit 65 000 USD

Deuxième temps t1 + 6 mois: échange (restitution)


Taux sur GBP > taux sur USD <=> intérêts de 0,67 M GBP reçu par B >intérêts de 1 M USD
reçu par A
C’est donc la banque B qui « paye le swap »:
La banque B va restituer 666 667 GBP + somme S (différence d’intérêts perçus)
S = (65 000 ─ 45 000)/1,5 = 13 334 GBP
La banque A va restituer à la banque B le million de USD.
Il s’agit d’un crédit croisé.

3- Les options de devises


• L’acheteur d’une option de devises acquiert le droit – et non l’obligation – d’acheter
un certain montant de devises à un prix fixé dès l’origine, jusqu’à, ou à, une certaine
échéance.
• Le vendeur d’une option de devises acquiert le droit – et non l’obligation – de vendre
un certain montant de devises à un prix fixé dès l’origine, jusqu’à, ou à, une certaine
échéance
L’option de change permet donc de couvrir son risque tout en préservant la
possibilité de réaliser un gain de change dans le cas de l’évolution favorable du cours
de la devise.
• L’importateur qui veut se protéger d’une réévaluation achètera une option d’achat
de devises (option call).
 Si le cours de la devise est au-dessus de celui de l’option, il exercera celle-ci.
• L’exportateur qui veut se protéger d’une dévaluation achètera une option de
vente de devises (option put).
• Si le cours de la devise est en-dessous de celui de l’option, il exercera celle-ci.
• Option européenne = l’exercice de l’option ne peut se faire qu’à l’échéance
• Option américaine = l’exercice de l’option peut se faire durant toute la durée
du contrat

Exemple : couverture d’une importation


Belgor, société belge, importe pour 1 million de USD.
Le règlement doit se faire dans trois mois.
Le cours comptant est de 1 EUR = 1,16 USD.

La banque propose à Belgor l’option d’achat de devises suivantes :


Prix d’exercice : 1 EUR = 1,16 USD Prime = 3 %
En achetant l’option, l’importateur s’assure de payer maximum:
1 000 000 / 1,16 + 25 862 = 887 931 EUR.
(1 000 000 / 1,16 x 3% = 25 862)
Trois cas peuvent se présenter à l’échéance :
1) Le dollar s’est apprécié : 1 EUR = 1,14 USD. L’acheteur exerce son option.
2) Le dollar s’est déprécié : 1 EUR = 1,19 USD. L’importateur n’exerce pas l’option
et achète les devises au comptant.
Le prix de son importation est de 1 000 000 / 1,19 + 25 862 = 865 760 EUR.
3) Le dollar est inchangé : il est indifférent d’exercer l’option ou pas.

 Risque de taux (variation des taux d’intérêt fx/vr)

 Situations d’exposition de l’entreprise au risque de taux:


o Situation de risque sur position existante:
o Situation de risque sur position future:

 Stratégie de couverture des risques de taux d’intérêt.

Le trésorier de l’entreprise optera pour l’une des trois stratégies suivantes:


1. « Ne rien faire »: accepter un niveau de risque;
2. Se couvrir de façon systématique (position de prudence) qui n’est pas
souvent avantageuse;
3. Se couvrir de façon sélective (position tenant compte de l’anticipation
de la volatilité des taux d’intérêt).

 Gestion de la position de taux d’intérêt.


Le trésorier de l’entreprise doit procéder en étapes:

 Instruments de gestion des risques de taux d’intérêt.


En vue de se prémunir du risque de taux d’intérêt, le trésorier peut recourir
aux produits dérivés classés en trois catégories principales:
1. Les Swaps
2. Les contrats à terme ferme
3. Les options
1. Swap de taux d’intérêt : Définition & caractéristiques
Le Swap de taux est:
 un contrat d’échange d’intérêts
 de nature différente (Variable Fixe),
 dans une même devise,
 selon un échéancier prédéterminé.
 utilisable pour une opération d'emprunt ou de placement;
 Seuls les flux d’intérêts sont échangés. Aucune transaction sur le capital;
 indépendant du contrat de prêt. (Souscrire un Swap évite la renégociation ou
le remboursement anticipé auprès de la banque prêteuse).
Exemple
 Opération à couvrir
Le 10 novembre année N, vous avez souscrit un prêt sur 5 ans à taux variable (indexé
sur l'EURIBOR 3 mois). (Banque A)
L’année suivante, anticipant une hausse de taux, vous avez souhaité vous couvrir
contre les fluctuations du marché.

 Couverture par Swap de taux


Le 10 novembre année N+1, vous avez conclu un SWAP de taux à 4 ans, vous
permettant d’échanger vos intérêts à taux variable (référence EURIBOR 3 mois)
contre des intérêts à taux fixe (1.1% - trimestriels monétaires). (Banque B)
En conséquence, tous les mois :

1. Dans le cadre de votre prêt :


Vous remboursez à la banque prêteuse (Banque A) vos échéances sur la référence
variable EURIBOR 3 mois + une marge commerciale.
2. Au titre du SWAP souscrit, vous procédez à l’échange de taux avec (Banque B):
- (Banque B) vous verse le taux variable EURIBOR 3 mois,
- vous réglez un taux fixé à 4 ans (1.1% - trimestriel monétaire).
Au final, vous êtes bien emprunteur à taux fixe.

Exemple Schématisé
2. FRA (Forward Rate Agreement) ou accord de taux futurs:

• Un FRA est un accord de taux futurs, conclu de gré à gré, entre deux
contreparties ayant des anticipations opposées.
• L’un (acheteur) paiera un taux fixe, connu dès la date de signature du FRA.
L’autre (vendeur) paiera le taux qui prévaudra au moment où commence le
FRA (date de valeur), pour une période donnée (date d’échéance).
• Le FRA ne donnera lieu, de façon effective, qu’à un seul versement, en date
de valeur : la différence entre les deux taux, et se fera en faveur de l’une ou
l’autre des contreparties.

3. Contrat terme contre terme (Forward-forward contract) :

Contrat conclu de gré à gré entre une entreprise et un établissement de crédit par
lequel celui-ci s'engage irrévocablement à consentir à l'entreprise un prêt ou une
ouverture de crédit:
 à une date ultérieure convenue,
 pour un montant,
 une durée et
 un taux fixés à l'avance,
ce qui permet à l'entreprise de se prémunir contre une éventuelle hausse des taux
d'intérêt.
4. Options sur taux d’intérêt : Cap ,Floor&Collar

 Cap : Un Cap est un contrat de gré à gré entre deux contreparties qui permet à
son acheteur de se couvrir contre une hausse des taux d'intérêt au-delà d'un
niveau prédéterminé (taux plafond ou taux d'exercice, le strike), moyennant le
paiement immédiat d'une prime.

 Floor : Un Floor est un contrat de taux d'intérêt qui, moyennant le paiement


d'une prime, permet à son acheteur de se couvrir ou de tirer profit d'une baisse
des taux monétaires en deçà d'un certain niveau (taux plancher ou taux
d'exercice)
 Le Collar (Tunnel) : Le Collar s'adresse à des contreparties qui souhaitent réduire
ou annuler (cas du Tunnel à prime nulle) le coût de leur couverture d'emprunt
(ou de placement) en renonçant à profiter de la baisse (de la hausse) du taux
variable de référence en deçà (au-delà) d'un certain plancher ou (plafond).

Partie 2 : Gestion prévisionnelle de la trésorerie

A suivre…..
BIBLIOGRAPHIE
 Miloud GUERMATHA « Trésorerie d’Entreprise », 3ème édition 2016

 Miloud GUERMATHA, « Les technique de gestion de trésorerie », Collection


Entreprise 2ème édition 2000

 Miloud GUERMATHA « Marché des changes marocain et gestion de trésorerie


devises », 1ère édition 1998

 BERRADA Mohamed Azzedine « Les Techniques de Banque, de Crédit et de


Commerce extérieur au Maroc », Editions SECEA, 5ème édition 2007

 BERRADA Mohamed Azzedine « Les nouveaux Marchés des Capitaux au Maroc »,


Editions SECEA 1998

 Tahar DAOUDI, « Les opérations de banque : Collecte de dépôts, Distribution de


crédits, Gestion des moyens de paiement », Collection BANQUE, 2003

 Gérard ROUYER & Alain CHOINEL « La banque et l’entreprise, Techniques actuelles


de financement », Collection BANQUE ITB 2002

 Philippe Garsuault& Stéphane Priami « Les opérations bancaires à l’international »,


BANQUEéditeur 2003,

 Eric MANCHON,« Analyse bancaire de l’entreprise » 5ème édition, Editions


ECONOMICA 2002

 Jean-Christian Lointier, Jean Louis SALVIGNOL, Gérard ROMEDENNE & Guy


BUAILLON « Pratique de la relation Banque-Entreprises par le chargé d’affaires »,
Collection BANQUE ITB 1999
Références juridiques :

 Code de Commerce& Tribunaux de Commerce ; DAHIR N° 1-96-83 du 1er Août 1996 ;


DAHIR N° 1-97-65 du 12 Février 1997 ; Editions LEGIS PLUS

 Dahir n° 1-18-26 du 2 shaaban 1439(19 avril 2018) portant promulgation de la loi


n°73-17 modifiantet remplaçant le livre V de la loi n° 15.95 formant code
decommerce relatif aux difficultés de l’entreprise,

 DAHIR des Obligations et des Contrats D.O.C, DAHIR du 12 Août 1913 modifié et complété.
Dernières modifications loi N°44-00 DAHIR du 3 octobre 2002 ; Editions LEGIS PLUS

 Loi n ° 34-03 relative aux établissements de crédit et organismes assimilés ;


Dahir n ° 1-05-178 du 15 moharrem 1427 portant promulgation de la loi N° 34-03 relative aux
établissements de crédit et organismes assimilés (B.O. N° 5400 du 2 mars 2006).

 Nouvelle loi bancaire : Loi N° 103-12 relatives aux établissements de crédit et


organismes assimilés ;
DAHIR N° 1-14-193 du 1er RABIÏ I 1436 (24 Décembre 2014) portant promulgation de la loi N°
103-12 relatives aux établissements de crédit et organismes assimilés, publié dans le Bulletin
Officiel N° 6340 du 05/03/2015.

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