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MASTER FINANCE
Gestion de Trésorerie
1. La relation Banque/Entreprise
• L’environnement de la relation Banque/Entreprise
• Les principaux concepts bancaires de la trésorerie
Date d’opération
Date de traitement
Date de valeur
Jours de valeur
Heure de caisse
Le cash pooling
L’échelle d’intérêts
Principe de nombre
Etat de rapprochement bancaire
Salam :
Désignation
Mode de fonctionnement
le budget de trésorerie
• Notions de budget de trésorerie
budget d’exploitation
budget d’investissement
budget de financement
• La trésorerie
La trésorerieest constituée par l’argent disponible en caisse ou en banque.
• La gestion de trésorerie
La gestion de trésorerie regroupe l’ensemble des décisions, règles et procédures qui
permettent d’assurer au moindre coût le maintien instantané de l’équilibre financier
de l’entreprise.
=> C’est prendre aujourd’hui des décisions qui engagent l’entreprise pour demain.
Année 2018
Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
30-juil. 31-juil. 1-août 2-août 3-août 4-août 5-août
6-août 7-août 8-août 9-août 10-août 11-août 12-août
13-août 14-août 15-août 16-août 17-août 18-août 19-août
20-août 21-août 22-août 23-août 24-août 25-août 26-août
27-août 28-août 29-août 30-août 31-août 1-sept. 2-sept.
3-sept. 4-sept. 5-sept. 6-sept. 7-sept. 8-sept. 9-sept.
Exemples:
* Remise de chèque le 15 Août à 14h30 pour couvrir un autre chèque tombé le même jour du même montant.
* Virement reçu le 17 ou 24 et retiré le même jour
• Règle de trésorerie zéro :
Pour les soldes créditeurs il existe un coût d’opportunité égal à la différence de taux
entre le placement qui aurait pu être négocié et la rémunération de base du compte.
Pour les soldes débiteurs un coût explicite égal à la différence de taux entre le
découvert et un financement moins onéreux.
Du point de vue du trésorier, le solde des flux est différent du solde tenu par la
comptabilité et du solde des avoirs de l’entreprise auprès de sa banque.
Exemple :
Cet acte va être pris en compte pour le même montant mais pas nécessairement à la
même date par trois personnes différentes :
o La trésorerie passive: est composée des dettes bancaires à CT, des soldes
débiteurs de banques et les dettes escomptées (LCN)
• BFR :
• BFR = Stocks + Créances Clients – Dettes fournisseurs
Remarque: La trésorerie, issue du bilan, est constatée à un moment donné ; elle est
donc extrêmement variable dans le temps, du fait de la succession continuelle des
encaissements et décaissements.
Trois cas de figures :
2. Missions du trésorier dans les Grosses entreprises, en plus des missions citées
pour les petites entreprises :
– Suivre et gérer les risques de taux et de change;
– Sécuriser les transactions financières ;
– Suivre les positions de trésorerie
– Etablir le budget et les prévisions de trésorerie et analyser les écarts avec le
réel ;
– S’occuper des stratégies financières : financement CT, MT ou LT, levée de
capitaux…
– Optimiser l’endettement de portefeuille ;
– Analyser les ratios de trésorerie: FDR, BFR, ratios de solvabilité, ratios
d’endettement ;
– Participer aux montages fusion – acquisition ;
– S’occuper du cash pooling, méthode qui consiste à centraliser la trésorerie
entre les filiales d’un même groupe.
Partie 1 : Relation banque-entreprise et financement de la trésorerie
1. La relation Banque/Entreprise
L’environnement de la relation Banque/Entreprise
La trésorerie dépend des entrées et sorties de liquidité découlant des opérations
d’exploitation, d’investissement et de financement réalisées par l’entreprise.
Afin, d’assurer l’équilibre de ces flux, le trésorier doit veiller en permanence sur
l’élaboration de relations fiables et crédibles avec son banquier.
Objectifs:
– assurer un véritable partenariat
– favoriser des négociations profitables
– réduire les frais financiers
– mieux rentabiliser les placements.
Date d’opération:
• C’est la date d’initiation de l’opération (paiement par carte bancaire,
ordre de virement, remise à l’encaissement…)
Date de traitement :
• C’est la date d’enregistrement de l’opération sur le compte.
• C’est à partir de cette date que la banque calcule la date de valeur.
Date de valeur:
• C’est la date à partir de laquelle une opération enregistrée dans un
compte est prise en considération pour le calcul des intérêts éventuels.
Jours de valeur :
• Concrètement, les jours de valeur sont les jours durant lesquels la
banque garde les fonds de ses clients sans les remettre à leur
disposition.
Heure de caisse:
C’est l’heure limite de comptabilisation par les banques des opérations sur
les comptes bancaires de leurs clients.
Après cette heure, toute opération est reportée à la date d’opération du
lendemain.
A noter que l’amélioration des systèmes d’information bancaires permet
de retarder cette heure de caisse, voir l’annuler. (traitement manuel)
Jours ouvrés:
5 jours par semaine.
les jours effectivement travaillés (du lundi au vendredi ou du mardi au
samedi selon les agences bancaires).
Jours calendaires:
7 jours par semaine.
Jours fériés compris.
L’échelle d’intérêts :
L’échelle d’intérêts reprend par date d’opération et date de valeur :
Les mouvements DB et CR
Les soldes en valeur DB et CR
Le nombre de jours séparant un solde et le solde précédent
Les « Nombre » DB et CR (Nombre = solde x nombre de jours)
Ces nombres sont totalisés «sans compensation » à la fin de
chaque période (trimestre)
Les agios sont calculés ainsi:
Nombres DB x taux
Agios = ----------------------------
360 x 100
à ces agios s’ajouteront certaines commissions et une TVA sur
opérations financières de 10 %.
• Principe de nombre:
La notion de nombre est la notion d’encours exprimé en montant,
multiplié par une durée.
Les nombres débiteurs et créditeurs apparaissent sur les échelles
d’intérêts mensuels ou trimestriels, base de la facturation des banques à
leurs clients.
DATE VALEUR DEBIT CREDIT SOLDE DEBIT SOLDE CREDIT SOLDE EN JOURS NOMBRE DEB NOMBRE CRED DEPASSEMENT (*)
30/09/2015 104 899 789,64 89 9 336 081 277,96 0,00 436 081 277,96
29/12/2015 769 405,82 105 669 195,46 0 1 105 669 195,46 0,00 5 669 195,46
30/12/2015 6 794 901,67 112 464 097,13 0 1 112 464 097,13 0,00 12 464 097,13
31/12/2015 161 512,91 76 940,58 112 548 669,46 0 1 112 548 669,46 0,00 12 548 669,46
TOTAL 7 725 820,40 76 940,58 92 9 666 763 240,01 0,00 466 763 240,01
(*) SI(Solde Débit >= Aut;(Solde Débit- Aut)*Solde en jour;0)
Autorisation 100 000 000,00
INTERETS DEBITEURS 1 541 311,69
DEPASSEMENT 12 965,65
TOTAL HT 1 554 277,34
TOTAL TTC 1 709 705,07 INTERETS BANQUE DIFFERENCE
FRAIS
TOTAL INTERETS DEBITEURS 1 709 705,07 769 405,82 -940 299,25
• L’Échelle d’intérêts:
Echelle intêrets du 01/01/2016 au 21/03/2016
DATE VALEURDEBIT CREDIT SOLDE DEBIT SOLDE CREDIT SOLDE EN JOURSNOMBRE DEB NOMBRE CRED DEPASSEMENT (*)
31/12/2015 12 409 322,74 841 278 075,73 0,00 0,00 0,00
06/01/2016 110,00 841 278 185,73 0 1 841 278 185,73 0,00 41 278 185,73
07/01/2016 13 899,60 841 292 085,33 0 11 9 254 212 938,63 0,00 454 212 938,63
18/01/2016 74 031,00 841 366 116,33 0 5 4 206 830 581,65 0,00 206 830 581,65
23/01/2016 4 925 555,56 846 291 671,89 0 31 26 235 041 828,59 0,00 1 435 041 828,59
23/02/2016 4 761 370,37 851 053 042,26 0 13 11 063 689 549,38 0,00 663 689 549,38
07/03/2016 1 123,00 851 054 165,26 0 1 851 054 165,26 0,00 51 054 165,26
08/03/2016 110,00 851 054 275,26 0 1 851 054 275,26 0,00 51 054 275,26
09/03/2016 198,00 851 054 473,26 0 5 4 255 272 366,30 0,00 255 272 366,30
14/03/2016 2 934,80 851 057 408,06 0 4 3 404 229 632,24 0,00 204 229 632,24
18/03/2016 110,00 851 057 518,06 0 4 3 404 230 072,24 0,00 204 230 072,24
TOTAL 9 779 442,33 0,00 76 64 366 893 595,28 0,00 3 566 893 595,28
(*) SI(Solde DEBIT>= Aut;(Solde DEBIT- Aut)*Solde en jour;0)
Autorisation 800 000 000,00
INTERETS DEBITEURS 9 565 635,58 = Nbr DEB x taux / 360
DEPASSEMENT 99 080,38
TOTAL HT 9 664 715,95
TOTAL TTC 10 631 187,55 INTERETS BANQUE DIFFERENCE
FRAIS
TOTAL INTERETS DEBITEURS 10 631 187,55 12 826 814,01 2 195 626,46
(Au Maroc, TBB = taux moyen pondéré mensuel des bons du trésor à 52 semaines).
Il faut noter également que les taux de placement peuvent faire l’objet de négociation
dans la mesure où le taux de rémunération sera fixé librement d’un commun accord
entre la banque et l’entreprise.
- Taux d’intérêt:
La base de négociation envisageable est de 1 à 2 jours de valeur par rapport aux jours
prévus par les conditions générales de la banque.
Une entreprise peut avoir à faire face à des difficultés de trésorerie soit en raison de la
longueur du processus de fabrication, soit en raison de la lenteur des règlements des
ventes.
Pour financer ses besoins de trésorerie, l’entreprise va se retourner vers sa banque qui
pourra lui proposer des crédits à court terme.
Ces crédits sont consentis aux entreprises pour remédier à des insuffisances temporaires
de capitaux.
Le remboursement des différents crédits est assuré par la vente de la production de
l’entreprise, donc par son fonctionnement courant.
On distingue:
1. la facilité de caisse,
2. le découvert,
- le crédit de campagne,
- le crédit spot et
- l’accréditif.
1- La facilité de caisse :
La facilité de caisse est une autorisation accordée à l’entreprise lorsqu’elle a besoin de
faire face à une gêne momentanée de trésorerie.
Bien qu’ayant généralement une validité annuelle, la facilité de caisse ne doit être en principe
utilisée que pour une période très limitée (échéance de fin de mois, par exemple). Elle répond
aux besoins de financement dus au décalage des entrées et sorties de fonds, et son
remboursement est assuré chaque mois par les rentrées décalées.
2 - Le découvert:
Accordé pour une période plus longue (de quelques semaines à quelques mois), le
découvert peut être autorisé dans le cas où l’entreprise est en attente d’une rentrée de fonds
et qu’elle souhaite disposer à l’avance des fonds attendus (par exemple règlement d’un
important marché).
Le découvert peut avoir ainsi pour objet :
Soit de pallier des insuffisances de trésorerie s’étalant dans le temps comme par
exemple celles qui sont engendrées par une activité saisonnière (le crédit de
campagne) ;
Soit de compléter le financement d’opérations ponctuelles, accidentelles ou
exceptionnelles comme par exemple l’exécution d’une commande inhabituelle ou
d’un marché important nécessitant l’acquisition de quantités de matières ou
marchandises élevées par rapport à l’activité normale d’une affaire.
- Crédit de compagne :
C’est une facilité octroyée à une entreprise dont l’activité est saisonnière en raison du
décalage entre les achats et les ventes de produit. Ces entreprises auraient besoin d’un
financement intégral pour l’achat des matières premières qui sera remboursé graduellement
au moment de la vente.
Exemples:
Elle peut fabriquer toute l’année et vendre sur une période très courte.
ou bien elle ne peut acheter que sur une période très courte (ex. : conserverie) pour vendre
toute l’année.
Elle peut aussi avoir exceptionnellement une charge importante de trésorerie à assurer
(lancement d’une campagne de publicité par exemple).
- Le crédit Spot :
Il s’agit d’une avance de fond en faveur des clients à fort potentiel (les grandes
entreprises) sur une courte durée (1 à 3 mois).
Il se matérialise par la souscription par le client d’un billet à ordre de la banque
comportant une échéance fixe.
C’est un crédit offert pour une durée courte, pour un bon client, pour un montant
élevé, ce qui lui permet d’être le crédit le moins cher au Maroc avec un taux d’intérêt très
réduit, qui est proche des taux monétaires.
- L’accréditif
L’accréditif est la possibilité pour une entreprise de disposer de fonds dans une autre agence
de sa banque ou chez un de ses correspondants.
Il peut être simple ou permanent:
– Accréditif simple: mise à disposition d’une somme fixée d’avance, à retirer
avant une date limite (en une ou plusieurs fois).
– Accréditif permanent: lamise à disposition fixée d’avance, est renouvelable
périodiquement, mais n’est pas cumulative.
1. l’escompte,
2. la cession de créances professionnelles, ou
3. l’affacturage.
1- L’escompte
L’escompte est une opération qui consiste pour le banquier à racheter à une entreprise les
effets de commerce dont elle est porteuse (bénéficiaire final) avant l’échéance et ce
moyennant le paiement d’agios, le cédant restant garant du paiement.
L’escompte fait donc intervenir trois parties :
l’entreprise bénéficiaire de l’escompte, appelée le cédant,
le débiteur de l’effet, appelé le cédé et
le banquier qui est, lui, le cessionnaire.
• L’escompte: Calcul du nombre de jours
Le principe général est de compter les jours qui séparent les deux dates extrêmes en
négligeant le jour correspondant à l’une de ces deux dates. Les banques majorent le nombre
ainsi calculé d’un ou plusieurs jours supplémentaires (1 à 2), dits « jours de banque ».
Exemple : soit l’effet suivant :
• Date d’échéance : 31 juillet
• Date de négociation : 18 mai
• Jour de banque : 1
Nombre de jours d’escompte à courir :
• Mai : 13 jours (31-18=13)
• Juin : 30 jours
• Juillet : 31 jours
• 74 jours + 1 jour de banque = 75 jours.
Nombre de jours : 90 jours (pour le calcul de l’escompte rationnel les jours de banque sont
exclus), ce qui donne 100 000 × 6 % × 90/365 = 1 479,45 MAD
En conséquence, les 1 479,45 MAD sont les intérêts rapportés par la somme de 98 520,5MAD
et non par celle de 100 000 MAD.
– Calculons donc le taux qui permet à une somme de 98 520,5MAD d’obtenir
1.479,45 MAD d’intérêts pour 90 jours :
La banque peut avancer à une entreprise des fonds sur des marchandises qu’elle détient soit
au moyen d’une:
1. Avance sur marchandises, soit par
2. l’escompte des warrants.
Cette avance sera la plupart du temps garantie par les marchandises qui seront donc
affectées en gage soit dans les locaux de l’entreprise ou ce qui est plus sûr dans les locaux
appartenant à un tiers (magasins généraux par exemple).
2- Escompte de warrants;
Lorsque la banque accorde une avance sur marchandises, elle préférera souvent la solution
qui consiste à confier les marchandises à un tiers. Dans ce dernier cas, les marchandises
seront le plus souvent déposées dans un magasin général.
Les magasins généraux sont des entrepôts placés sous le contrôle de l’État. Ils sont
responsables de la conservation et de la garde des marchandises déposées et sont assurés
obligatoirement contre l’incendie.
Lorsqu’une entreprise dépose des marchandises dans un magasin général, on lui remet un
document appelé récépissé-warrant. Ce document comprend deux parties :
Ce sont des crédits qui comportent un engagement de la banque de cautionner son client vis
à vis d’un tiers.
Cet engagement ne se traduit pas par un décaissement dans l’immédiat mais comporte un
risque de décaissement futur en cas de défaillance de la personne garantie.
1. Les cautions.
2. Les crédits par acceptation ou avals.
3. Le crédit documentaire.
1. Les cautions.
Aux termes de l'article 1117 du D.O.C, Le "cautionnement est un contrat par lequel une
personne s'oblige envers le créancier à satisfaire à l'obligation du débiteur, si
celui n'y satisfait pas lui-même".
La caution, est la personne qui procure le cautionnement (dans notre cas : la banque qui se
porte caution de son client vis-à-vis de ses créanciers)
On distingue deux principales catégories de cautions :
– cautions administratives de marché public.
– cautions en douane.
Cautions administratives :
Ce sont des cautions qui permettent à un client de s’engager dans un marché public. Ce
dernier est un contrat passé avec l’Etat pour la réalisation de travaux, la livraison de
marchandises ou la prestation de services (formation).
Cautions douanières :
La caution Douane est un acte par lequel la banque s’engage envers une entreprise à remplir
l’obligation contractée par cette dernière vis-à-vis de la Douane, au cas où elle n’y satisferait
pas elle-même.
Ce sont des cautions qui permettent le passage en douane en suspension ou en franchise des
droits de douane.
Import Export
La Caution d’Importation Temporaire
La Caution d’Exportation Temporaire
(L’admission temporaire)
Offre la possibilité de faire sortir certains
Permet de suspendre le règlement des produits en suspension des droits et taxes
droits et taxes dus à la douane sur certains pour l’usage personnel des personnes
produits ou équipements. résidents habituellement au Maroc.
Ceux-ci doivent être réexportés en l’état (Exposition temporaire ou participation à
dans un délai de 6 mois à 2 ans une foire internationale)
Donner le temps à l’importateur de
procéder aux transformations sur la
marchandise importée, ou de l’employer
pour exposition, réalisation de travaux,
essais etc.).
Les cautions pour crédit d’enlèvement Trafic de perfectionnement à l’exportation
Permet de :
Faciliter le transit des marchandises à Le régime du drawback permet à l'opérateur
l’import de bénéficier du remboursement, à un taux
Couvrir le montant des droits de douane moyen forfaitaire, du droit de douane, du
exigés pour retirer la marchandise prélèvement fiscal à l'importation et
libérer l’importateur des contraintes des éventuellement, des taxes intérieures de
formalités douanières, et ce jusqu’à leur consommation, acquittés à l’importation des
acheminement au bureau de douane matières premières et des produits semi-
finale finis utilisés dans la fabrication des produits
Assurer le dédouanement de la destinés à l’exportation.
marchandise dans les meilleurs délais et à
des tarifs très avantageux.
2. Les crédits par acceptation ou avals
C’est une caution donnée à un client pour le garantir auprès d’un fournisseur, il se matérialise
soit par un acte séparé soit par un simple caché sur le verso de l’effet suivi de deux signatures
autorisées et de la mention bon pour aval.
3. Le crédit documentaire.
Le crédit documentaire est l’engagement pris par la banque d’un importateur de garantir à
l’exportateur le paiement des marchandises (ou l’acceptation d’une traite) contre la remise
de documents attestant de l’expédition et de la qualité des marchandises prévues au contrat.
– Révocable : le banquier peut revenir sur son engagement avant expédition des
marchandises.
– Irrévocable : le banquier ne peut revenir sur son engagement, sauf accord de
toutes les parties.
– Notifié : le banquier de l’importateur est seul engagé.
– Confirmé : l’engagement du banquier de l’importateur est conforté par un
banquier correspondant dans le pays de l’exportateur.
Schéma général des crédits aux Entreprises
Avec l’entrée en vigueur de la loi 103-12 relative aux établissements de crédit et organismes
assimilés, qui a réglementé l’activité des banques participatives au Maroc, l’offre bancaire a
connu de nouveaux produits destinés à financer les besoins de l’entreprise et combler le
BFR:
1) La Mourabaha :
La Mourabaha désigne la vente avec un règlement différé, elle est utilisée pour l’achat
immédiat d’un bien dont le paiement sera à une date ultérieure et à une échéance
prédéterminée. C’est est un contrat portant sur une transaction entre un vendeur et un
acheteur : les deux parties concluent un accord en désignant un bien objet de l’opération,
d’une part, le vendeur vend l’objet à l’acheteur à un prix majoré d’une marge préalablement
définie entre eux, puis l’acheteur achète l’objet et procède au paiement selon les échéances
convenues préalablement. (Loi 103-12 relative aux établissements de crédit et organismes
assimilés).
Le principe de fonctionnement de la Mourabaha se présente comme suit :
Vendeur Intermédiaire
financier
Acheteur
Entreprise Cliente
de la Banque
Participative
Après étude concluante et accord de la banque une notification est adressée au client
l’informant des caractéristiques de l’accord de financement et l’invitant à déposer la « marge
du sérieux ». Il s’agit d’une garantie donnée pour une promesse d’achat. Si l’acheteur ne
procède pas à l’achat, le vendeur peut exiger une compensation pour le dommage réel subi.
Ensuite, la banque passe la commande telle qu’elle a été formulée par son client et acquiert
la marchandise au comptant et la revend, moyennant une marge bénéficiaire, à son client
dès signature du contrat Mourabaha.
La durée de financement varie entre 2 et 12mois et le taux de marge diffère selon la nature
de l’opération, et le risque de la contrepartie. (Actuellement entre 5% et 7%)
A ce titre, il y a lieu de souligner que la banque participative peut exiger des garanties réelles
ou personnelles (hypothèques terrestre, nantissement de FDC…) et ce à l’instar des banques
conventionnelles.
Notons que la fenêtre de la CCG, SANAD TAMWIL, a lancé les produits « DAMANE
MOUBACHIR » et « DamaneDayn » destiné à garantir aux banques participatives les
financements des PME à des quotités allant jusqu’à 70%.
2) Salam :
Le contrat Salam est un contrat par lequel le vendeur vend un bien déterminé au comptant
avec une livraison différée. Il est assimilé à une avance puisque le paiement est fait avant la
livraison.
L’article 58 de la loi 103-12 définit le contrat Salam comme suit : « tout contrat en vertu
duquel l’une ou deux parties, la banque participative ou son client, verse d’avance le prix
intégral d’une marchandise dont les caractéristiques sont définies au contrat, à l’autre partie
qui s’engage à livrer une quantité déterminée de ladite marchandise dans un délai
convenu ».
Il est à signaler que la marchandise doit être également spécifiée et ses caractéristiques
doivent être précisées au niveau du contrat Salam. (Quantité, désignation précise, …)
Ce produit a été lancé au Maroc en 2020, il peut être assimilé à un crédit de campagne, une
Avance sur Marchandises ou un préfinancement local ou export offerts par les banques
traditionnelles.
A ce titre et dans la pratique, la Banque donne manda au client soit un acte avec l’obligation
de résultat, par lequel la banque mandate son client à revendre sa marchandise à un
acheteur final.
Vendeur/Entreprise
Cliente de la Banque Intermédiaire Acheteur
Participative financier
Ce produit commence à prendre beaucoup d’ampleur sur le marché surtout dans le contexte
actuel de relance post-Covid.
Le processus d’étude du dossier de financement est le même que celui précité pour la
Mourabaha.
L’Article 69 de la circulaire BAM n°1/W/17 stipule que la vente de la marchandise peut être
livrée à une tierce personne autre que le client (vendeur) de la banque (acheteur) dans un
contrat Salam.
La banque participative peut également financer le poste client d’une PME en finançant en
aval, les clients de ces PME, par la mise en place des financements Mourabaha
(marchandises et matières premières).
L’entreprise met en relation ses clients avec la banque participative et dans ce cas, la banque
joue son rôle d’intermédiation entre l’entreprise et ses clients. D’une part, l’entreprise sera
payée au comptant par la Banque Participative et déconsolide son poste client (comme le
cas du factoring sans recours conventionnel) et d’autre part la banque sera payée par
échéance auprès des clients de cette entreprise.
Pour plus d’agilité et souplesse dans le financement des entreprises, la banque participative
à conçu à travers des ingénieries financières, la mise en place de ligne globale de
financement aussi bien des besoins d’investissement que d’exploitation des PME et ce afin
de permettre à celles-ci d’avoir plus de visibilité sur sa stratégie et ses budgets de trésorerie
périodiques.
Il s’agit d’une autorisation globale de financement qui prévoit :
Bien entendu, chaque tirage est régi par un contrat séparé de Mourabaha ou de Salam selon
le cas.
o Le Rendement espéré: C’est le rendement qu’on compte obtenir sur un placement. Les
frais et l’impôt peuvent impacter le rendement de certains placements.
o La Liquidité: C’est la possibilité de récupérer rapidement les sommes investies.
o Le Risque: C’est la possibilité que le rendement soit moins élevé que prévu, voir la
possibilité de perdre une partie ou la totalité des sommes investies.
Le profil de l’investisseur
Risquophiles Vs Risquophobes
Pour un même gain (100), l’individu 1 qui a de l’aversion pour le risque retire
une satisfaction (mesurée par sa fonction d’utilité) inférieure à celle de
l’individu 2 "neutre au risque" (sans aversion ni préférence pour le risque),
elle-même inférieure à celle de l’individu 3 qui a du goût pour le risque.
Horizon de placement:
Types :
Caractéristiques:
o Montant : pas de minimum légal (chaque banque fixe ses propres seuils) ; pas de maximum.
o Durée : 3 mois, 6 mois ou 12 mois
o Taux : rémunération libre (adj BDT à 52 semaines).
o Intérêts : ils sont versés à l’échéance. (peuvent être précomptés pour BDC)
o Disponibilité : pénalité avant échéance (majoration de 200 points de base)
o Régime fiscal : les intérêts sont soumis à la retenue à la source de 30%
Application:
Vous avez dégagé un excédent de trésorerie sur le compte à vue d’une somme de
900.000,00 DH (Neuf Cent mille Dirhams) que vous ne comptez pas utiliser avant 6 mois.
Vous avez négocié avec votre banquier un placement en DAT de 6 mois au taux de 3%
Calculer le montant net des intérêts servis par la banque en fin de période ! (Taux de la
retenue à la source : 30%)
900 000,00 DH x 6/12 x 3% x 70% = 9 450,00 DH
Si vous avez besoin de votre argent avant l’échéance à la fin du 3 ème mois, déterminer le
montant maximal du DAT que la banque vous autorise sachant que le plafond est de 80% ,
puis recalculer le montant des intérêts nets servis en fin de période après déduction de la
pénalité qui correspond à une majoration de 2 points sur le taux initial.
Types de marchés :
Le Repo à taux fixe (Pensions Livrées) est une opération de prêt de cash (placement),
équivalente à une vente temporaire de Titres par l’emprunteur (banque) avec un
engagement ferme du prêteur (client placeur) de les rétrocéder à un prix et à une date
convenus à l’avance.
Le placement peut se faire sur une grande plage de maturités variant d’un jour à un an.
La mise en place de ce produit s’appuie sur la signature d’un contrat cadre avec la Salle
des Marchés de la banque.
Les catégories d’OPCVM
OPCVM Actions
Constitués majoritairement d’actions des sociétés cotées en Bourse ou
équivalent. (Min 60%)
OPCVM Obligataires
Constitués majoritairement de titres de créances à moyen et long terme.
(Min 90%)
OPCVM Monétaires
Constitués essentiellement d’instruments du marché monétaire. Ils ne
contiennent pas d’actions ou équivalents.
OPCVM Contractuels
Portent contractuellement sur un résultat concret exprimé en terme de
performance et/ou de garantie du montant investi par le souscripteur.
OPCVM diversifiés
Constitués d’actions (ou équivalents) et de titres de créances et ne doivent
appartenir à aucune catégorie citée ci-dessus.
1- La couverture à terme:
• échange d'une devise contre une autre, sur la base d'un cours comptant fixé, avec
livraison réciproque à une date convenue.
• Deux opérations sont possibles :
1) L'achat à terme (couverture des importations):
l’importateur se protège contre une réévaluation
achète à terme le montant de sa dette.
2) La vente à terme (couverture des exportations):
l’exportateur se protège contre une dévaluation
vend à terme sa créance.
Exemple Schématisé
2. FRA (Forward Rate Agreement) ou accord de taux futurs:
• Un FRA est un accord de taux futurs, conclu de gré à gré, entre deux
contreparties ayant des anticipations opposées.
• L’un (acheteur) paiera un taux fixe, connu dès la date de signature du FRA.
L’autre (vendeur) paiera le taux qui prévaudra au moment où commence le
FRA (date de valeur), pour une période donnée (date d’échéance).
• Le FRA ne donnera lieu, de façon effective, qu’à un seul versement, en date
de valeur : la différence entre les deux taux, et se fera en faveur de l’une ou
l’autre des contreparties.
Contrat conclu de gré à gré entre une entreprise et un établissement de crédit par
lequel celui-ci s'engage irrévocablement à consentir à l'entreprise un prêt ou une
ouverture de crédit:
à une date ultérieure convenue,
pour un montant,
une durée et
un taux fixés à l'avance,
ce qui permet à l'entreprise de se prémunir contre une éventuelle hausse des taux
d'intérêt.
4. Options sur taux d’intérêt : Cap ,Floor&Collar
Cap : Un Cap est un contrat de gré à gré entre deux contreparties qui permet à
son acheteur de se couvrir contre une hausse des taux d'intérêt au-delà d'un
niveau prédéterminé (taux plafond ou taux d'exercice, le strike), moyennant le
paiement immédiat d'une prime.
A suivre…..
BIBLIOGRAPHIE
Miloud GUERMATHA « Trésorerie d’Entreprise », 3ème édition 2016
DAHIR des Obligations et des Contrats D.O.C, DAHIR du 12 Août 1913 modifié et complété.
Dernières modifications loi N°44-00 DAHIR du 3 octobre 2002 ; Editions LEGIS PLUS