LU Feiyue

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Dissertation : Suffit-il d’observer pour connaître ?

Quand ce sujet se montre à nos yeux, la première idée qui saute de l’esprit est
qu’il existe un lien étroit entre observer et connaître. Le sens lexique du mot observer
se constitue la première preuve, le dictionnaire Nouveau Robert nous donne plusieurs
significations : 1. Se conformer de façon régulière à (une prescription) 2. Considérer
avec une attention soutenue, afin de connaître, d’étudier 3. Examiner en contrôlant, en
surveillant. 4. Epier. 5. Constater, remarquer par l’observation. Nous nous résumons
qu’observer est une mesure du processus pour connaître quelque chose, autrement dit,
l’objet, et qu’il demeure une distance entre le chercheur et l’objet.
Prenons exemple de la linguistique historique, observer est une marche
indispensable pour la comparaison entre les langues différentes, en revanche, il
occupe en particulier une place d’importance dans le domaine de la science, à travers
observer, une règle fondamentale de la science est garantie, c’est-à-dire, l’objectivité.
Maintenant, nous pouvons relire le sujet, nous nous apercevons qu’observer, une
marche indispensable pour garantir l’objectivité, est un outil dans la recherche, c’est
un procédé efficace pour connaître les règles de de la science, en particulier la science
de la nature. Nous sommes affrontés alors à une question : est-ce que la science
humaine veut dire la même chose que la science de la nature et la science sociale ? Il
est incontestable que l’objet de recherche et la méthode de recherche entre ces trois
disciplines se varient. Ici, nous ne parlons que de la science humaine, puisque
l’objectivité et la subjectivité dans ce domaine reste discutable, de plus, nous sommes
plutôt familiers à cette discipline. Maintenant, le sujet devant nous est si la poursuite
de l’objectivité est assez pour la recherche dans la science humaine ? Si nous trouvons
une réponse négative pour le sujet adapté, le sujet original est alors douteux.
Un facteur dynamique dans la science humaine est sans doute l’humain. Il est à
la fois sujet et objet dans cette filière. Dans la méthodologie pédagogique de la langue
étrangère française, le statut subjectif de l’apprenant est reconnu, ainsi de suite, son
émotion, sa pédagogie d’apprentissage, sa motivation…demeure au sein de la
recherche, ce sont tous des causes internes, nous n’arrivons pas à les observer
directement, la communication avec l’apprenant est incontournable. Dans ce cas-là,
les chercheurs forment un contact direct avec l’objet- l’apprenant. Par conséquent,
une attitude objective n’est pas facile à insister. Nous ne pouvons que de rester
objectif le plus possible. Bien sûr, afin d’examiner les causes internes de
l’apprentissage chez un apprenant particulier, nous utilisons ici une approche autre
qu’observer, c’est interviewer. Si nous considérons qu’observer permet au chercheur
de garder en distance avec l’objet, interviewer invite au contraire le contact limité,
bien sûr, pour garantir l’objectivité, ainsi de garantir la fidélité, entre le chercheur et
l’objet.
Nous pouvons conclure que la poursuite de l’objectivité ne suffit pas pour la
recherche dans le domaine de la science humaine, d’une part, son objet, l’humain,
possède sa subjectivité, d’autre part, pour mettre en évidence les causes internes des
phénomènes, le recours à des marches qui ne soient pas objectifs est inévitable. Ainsi,
au terme de l’objet de recherche, et au terme de l’approche de recherche, la
subjectivité est tolérée pour la recherche dans ce domaine. Nous ne pouvons pas alors
simplifier l’approche à observer, sinon, nous n’arrivons pas à une conclusion assez
scientifique, et bien au contraire, cette conclusion sans la participation active de
l’objet serait arbitraire. En un mot, observer demeure un procédé indispensable pour
connaître, mais il n’est pas le seul moyen en fonction de discipline, et plus
précisément en fonction de l’objet de recherche. Garder l’objectivité, quand l’objet est
l’humain, être de subjectivité et de diversité, demeure de ce fait une poursuite
contradictoire.