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UNIVERSITE DE DOUALA

FACULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ET POLITIQUES

3e année de licence

Année universitaire 2023-2024

LIBERTES PUBLIQUES ET DROITS DE L’HOMME

Cours du Professeur J. F. WANDJI K.

Professeur (titulaire) de Droit public

Pr associé à l’Université de Nantes

Membre du Laboratoire DCS (Droit et Changement Social) de l’Université de Nantes

TRAVAUX DIRIGES

Thème 1. METHODOLOGIE (fiche préparée par le Professeur)

Équipe pédagogique

1. Pr J. F. WANDJI K

2. Dr Joseph M. ZANGA

3. Dr NANAN LEKOGMO Hermann

4. Dr NGONDJE SONGUE Emma Marie

5. Dr NYAMA ALANG Irène

6. Dr BOUMENI TCHOUMBO Francine

7. Dr TCHOUMEN NGONGANG Mérimée

I. PLAN DU COURS

La connaissance du plan du cours est primordiale. Il en ainsi parce ce que le plan est au cours ce
que la boussole est au bateau : il oriente. C’est un support sans lequel l’étudiant se perdrait dans ses
notes, car le plan l’aide à retenir le cours et à comprendre qu’il s’agit d’un ensemble cohérent. Aussi
faut-il avoir présent à l’esprit que c’est la connaissance du plan qui permet de dominer la matière.
Pour cette raison, l’étudiant gagnerait à le mémoriser.

La lecture du plan ci-joint donne à voir que le cours s’organise autour de la protection des droits
et libertés individuels ; pour être complète, cette protection à deux volets : une protection

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normative ou formelle et une protection organique, c’est-à-dire une garantie juridictionnelle et extra
juridictionnelle du respect de l’énonciation formelle des droits et libertés.

INTRODUCTION GÉNÉRALE

§1. La protection publique des libertés et droits individuels

A. La détermination des droits et libertés de la personne

1. Les étapes de la détermination des droits et libertés


a) La reconnaissance juridique des prérogatives individuelles
b) L’aménagement d’un régime juridique à la prérogative reconnue
2. La portée de l’énoncé normatif des droits et libertés individuels
B. La garantie des droits et libertés

1. Le sens de la garantie des droits et libertés

2. La portée de la garantie des droits et libertés

§.2. La distinction des notions clés de la discipline en fonction du niveau de protection des droits et
libertés

A. Les droits de l’Homme

1. Définition de « droit de l’homme »


2. L’étendue des droits de l’homme ou leur classification
a) La distinction chronologique des DH
b) La distinction des DH en fonction du niveau d’intervention de la
personne publique

B. Les libertés publiques

1. La notion de libertés publiques


2. Le contenu des libertés publiques
C. Les libertés ou droits fondamentaux
1. La définition de la notion
2. Les caractéristiques des libertés fondamentales

§3. La nature de la discipline : enseignement de droit public interne mais pluridisciplinaire

Première partie

Les différents systèmes de protection des droits et libertés de la personne au Cameroun

Titre 1. LA PROTECTION UNIVERSELLE DES LIBERTES FONDAMENTALES

CHAPITRE 1. LA DETERMINATION DES DROITS HUMAINS DANS LE CADRE DE L’ONU

Section 1. L’énoncé global ou d’ordre général des libertés fondamentales à travers la Charte
internationale des droits de l’homme

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§1. La matérialisation de l’objectif de paix des NU prévu à l’Art. 1-3 de la Charte des NU : la
DUDH du 10 décembre 1948

A. La valeur juridique de la DUDH

1. Dans le cadre de l’ONU

2. Dans le contexte camerounais

B. Le contenu de la DUDH

1. Les principes généraux

2. Les droits de la personne

§2. Le prolongement de la DUDH : les pactes internationaux onusiens relatifs aux DH

A. Le PIDCP du 16 décembre 1966

B. Le PIDESC du 16 décembre 1966

Section 2. La détermination d’ordre spécifique : le renforcement de l’énoncé global des libertés


fondamentales par des conventions catégorielles

§1. Le renforcement de la protection de certains droits

A. La protection spécifique du droit à la vie : la convention pour la prévention et la répression


du crime de génocide du 9 décembre 1948

B. La protection spécifique du droit à l’égalité : la convention sur l’élimination de toutes les


formes de discrimination raciale du 21 décembre 1965

C. La protection renforcée du droit à la dignité : la convention contre la torture et autres peine


ou traitements cruels, inhumains ou dégradants du 10 décembre 1984

§2. Le renforcement de la protection de certaines catégories de personnes

A. La protection particulière des femmes : la CEDEF du 18 déc. 1979

B. La protection spécifique de la vulnérabilité de l’enfant : La CIDE du 20 nov. 1989

CHAPITRE 2 LES GARANTIES JURIDICTIONNELLES ET EXTRAJURIDICTIONNELLES UNIVERSELLES DES


LIBERTES FONDAMENTALES

Section 1. Les garanties non juridictionnelles des libertés fondamentales dans le cadre des Nations
unies.

§1. Les procédures non juridictionnelles du respect des droits et libertés conventionnels

A. Les communications ou plaintes

B. La technique classique : les rapports

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§ 2. Les organes de contrôle du respect des droits et libertés conventionnels : les Comités des NU

Section 2. Les garanties juridictionnelles universelles des libertés fondamentales

§1. La Cour internationale de justice (CIJ)

§2. Les juridictions pénales internationales (ad hoc et permanente)

TITRE 2 LA PROTECTION AFRICAINE DES LIBERTES FONDAMENTALES

CHAPITRE 1 LA DETERMINATION DES DROITS ET LIBERTÉS SUR LE PLAN AFRICAIN

Section 1 La consécration africaine de portée générale : la Charte africaine des droits de l’homme
et des peuples du 18 juin 1981

§. 1 Les droits protégés et partagés avec les conventions devancières générales : Charte du Mandé,
DUDH

A. Les droits de la personne physique dans la Charte africaine


B. Les droits politiques reconnus par la Charte africaine
C. Les droits sociaux de la Charte africaine
§.2 Les valeurs de civilisation africaine consacrées et partagées avec la Charte du Mandé de 1222
A. Les valeurs africaines traditionnelles positives
B. Les devoirs de l’homme énoncés dans la Charte africaine.
1. Les devoirs de l’Africain vis-à-vis de la famille
2. Les devoirs de l’Africain envers l’État
3. Les devoirs de l’Africain envers la communauté internationale

§. 3 Les spécificités de la Charte africaine DHP


A. Les droits de peuples
1. L’étendue de la notion de peuple dans la Charte africaine : une notion duale
2. Les différents droits des peuples consacrés
B. La reconnaissance de droits nouveaux par la Charte africaine
§.4 Les obligations des États énoncées dans la CADHP

Section 2. La consécration catégorielle africaine des libertés fondamentales

§1. La protection spécifique à la femme : le Protocole à la CADHP relatif aux droits de la femme du 11
juillet 2003, dit Protocole de Maputo
A. Les droits protégés par le Protocole de Maputo
1. Le droit à l’égalité réelle ou effective (ou matérielle) homme-femme
2. Le droit de la femme au respect de sa dignité
3. le droit à l’égal traitement de la différence sexuelle ou à l’égalité de traitement homme-
femme
B. Les obligations des Etats parties relativement à l’application du Protocole de Maputo
1. Les obligations d’ordre général des États
2. Les obligations spécifiques à chaque droit à la charge de l’Etat
C. Les mécanismes de contrôle de l’application du Protocole de Maputo

§2. La protection africaine de l’enfant : la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant du
11 juillet 1990
A. Le droit de l’enfant africain au bien-être

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1) Le pilier objectif du BE de l’enfant africain : droit à la vie, à la survie et au développement
2) Le pilier subjectif du BE de l’enfant : la prise en compte de la parole de l’enfant et de son
intérêt supérieur
B. Les devoirs de l’enfant africain
1) Le devoir surréaliste : envers la Communauté internationale
2) Les devoirs moins utopiques en phase avec les vertus des traditions africaines
C. Les contrôles de l’application de la Charte de l’enfant africain
1) La surveillance administrative : Comité africain d’experts… (CAEDBE)
2) La surveillance juridictionnelle : Cour africaine DHP

CHAPITRE 2 LES GARANTIES JURIDICTIONNELLE ET QUASI-JURIDICTIONNELLE AFRICAINES DU


RESPECT DES LIBERTES FONDAMENTALES

Section 1. La garantie non juridictionnelle africaine des LF : la Commission ADHP, l’organe de


contrôle de l’application de la Charte africaine

§.1 Une composition tributaire d’un organe politique : la Conférence des chefs d’Etat et…..

§2. Les compétences de la Commission

§.3 La procédure devant la Commission ADHP

Section 2. L’évolution formelle de l’organe juridictionnel africain de protection des droits consacrés
par la Charte africaine DHP

§.1 L’organe actuel : la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CourADHP),
objet du Protocole de Ouagadougou du 9 juin 98
§.2 L’organe transitoire : la Cour africaine de justice et des droits de l’homme (CourAJDH),
objet du Protocole de Sharm-El-Cheikh du 1er juillet 2008

§.3. L’organe à venir : la Cour africaine de justice, des droits de l’homme et des peuples
(CourAJDHP), objet du Protocole de Malabo

TITRE 3. LA PROTECTION NATIONALE DES DROITS FONDAMENTAUX ET DES LIBERTES PUBLIQUES

CHAPITRE 1. LA PROTECTION CONSTITUTIONNELLE DES LIBERTES FONDAMENTALES

Section 1. La détermination constitutionnelle des libertés : les droits constitutionnels

§1 L’avènement du bloc de constitutionnalité et son élargissement aux libertés et droits individuels

§2. Le caractère fondamental de certains droits du fait de leur énumération dans la Constitution et
leur distinction

A. Les droits constitutionnels intangibles

B. Les droits constitutionnels relatifs

C. Les droits catégoriels….

Section 2. La garantie constitutionnelle des libertés fondamentales : la justice constitutionnelle

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§1.Les compétences du CC et l’absence d’un titre de compétence réservé expressément à la garantie
des droits fondamentaux

§2 Les limites de la justice constitutionnelle : l’absence de recours ouvert aux camerounais pourtant
bénéficiaires des droits et libertés constitutionnels

Section 3. La garantie des libertés fondamentales offerte à l’individu par la justice ordinaire

§1. La garantie des droits fondamentaux conventionnels par la justice ordinaire

§2. La garantie des libertés fondamentales constitutionnelles par la justice ordinaire

CHAPITRE 2. LA PROTECTION LEGALE DES LIBERTES PUBLIQUES

Section 1 La détermination des libertés publiques

§1. Les supports normatifs de reconnaissance ou d’énonciation des libertés publiques

A. La détermination législative des libertés publiques

B. La détermination jurisprudentielle des libertés publiques

C. La détermination réglementaire des libertés publiques

§2 Le régime juridique des libertés publiques

A. En temps normal

B. En période exceptionnelle

Section 2 Les garanties des libertés publiques

§1. Les moyens de garantie non juridictionnels des libertés publiques

A. Les moyens juridiquement organisés : recours administratifs, droit de pétition.

B. Le moyen non juridiquement organisé : le droit de résistance à l’oppression.

§2 Les recours juridictionnels ordinaires

A. Les recours contre l’Administration devant le juge administratif

B. Le recours contre les personnes privées devant le juge judiciaire

Seconde partie. Les principaux droits et libertés

Titre 1. LES DROITS TRANSVERSAUX : LES PRINCIPES

Chapitre 1. LE PRINCIPE D’ÉGALITÉ DE TOUS

Section 1. La consécration du principe

§1. La consécration nationale du principe d’égalité : un principe fondateur en droit interne

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§2. En droit international : les principes d’égalité et de non-discrimination

Section 2. La portée du principe

§1. L’étendue du principe

§2. La modulation du principe

Chapitre 2. LE PRINCIPE DE DIGNITÉ HUMAINE

Section 1. La consécration internationale et nationale du principe

§ 1. La consécration du principe en droit international

§2. La consécration du principe de dignité en droit interne

Section 2 La portée du principe de dignité

§1. Le droit à la vie et à l’intégrité physique

§2. Le droit d’être traité humainement

Chapitre 3. LE PRINCIPE DE LIBERTÉ.

Section 1 La consécration du principe de liberté

§1. La consécration nationale

§2. La consécration internationale

Section 2. La portée du principe de liberté

Titre 2. LES LIBERTÉS PHYSIQUES

Chapitre 1 : Le droit à la sûreté personnelle

Section 1. Les principes généraux de bonne justice garants de la sûreté personnelle

§.1 Le principe de la légalité de délits et des peines

§.2 . La présomption d’innocence

Section 2 L’existence d’une bonne justice ou l’organisation et le fonctionnement satisfaisant de


l’institution de la justice en tant que garantie à la sureté personnelle.

§.1.Les éléments d’organisation d’une justice qualitative garants de la sureté personnelle

§.2. Les éléments d’une procédure de qualité garants de la sûreté personnelle

Section 3. Les garanties de la sûreté dans les techniques de privation de liberté

§.1 Le contrôle d’identité, la vérification d’identité

§.2 La garde à vue et la détention provisoire

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Chapitre 2. La liberté d’aller et venir

Section 1 Notion

Section 2. Limitation au nom de la souveraineté ou de l’ordre public

Chapitre 3. Le droit au respect de la vie privée.

Section 1. Le respect du lieu de la vie privée et l’inviolabilité du domicile

§.1. La liberté du domicile

§.1 L’inviolabilité du domicile

Section 2 Le respect des choix de la vie privée

Section 3 Le respect du secret de la vie privée (secret des correspondances)

Chapitre 4 La liberté corporelle

Section 1. Le droit de disposer de son corps

Section 2. Le droit à l’intégrité physique

§.1. Les atteintes légales au droit à l’intégrité physique

§.2. Les atteintes illégales à l’intégrité physique

TITRE 3. LES LIBERTÉS INTELLECTUELLES OU DE LA PENSEE

Chapitre 1. Les libertés d’expression isolée

Section 1. La liberté d’opinion, la liberté de croyance

§.1. Notion

§.1. Portée

Section 2 La liberté d’expression (et de communication)

Section 3. La liberté de la presse

Section 4. La liberté de l’enseignement et le droit à l’éducation

§.1. La liberté de l’enseignement

§.2. Le droit à l’éducation

Chapitre 2. Les libertés d’expression collective

Section 1. La liberté d’association

§ 1. Définition

21
§2. Régime juridique

Section 2 Les libertés de réunion et de manifestation

§1. La liberté de réunion publique

§2. La liberté de manifestation sur la voie publique

II. INDICATIONS BIBLIOGRAPHIQUES

A. Manuels, Mémentos, Précis.

1. Barbé (V), Droit des libertés fondamentales, Paris, Gualino, 2020.

2. Biagini-Girard (S.), Libertés publiques et droits fondamentaux, Bréal, 2017.

3. Denizeau (Ch), Droits des libertés fondamentales, Paris, Vuibert, 5e éd., 2016

4. Favoreu (L) et alii, Droit des libertés fondamentales, Paris, Dalloz, 7e éd., 2015

5. Fialaire (J), Mondielli (E), Droits fondamentaux et libertés publiques, Paris, Ellipses,
2005

6. Keutcha Tchapnga (C), Précis de contentieux administratif au Cameroun. Aspects de


l’évolution récente, Paris, L’harmattan, 2013

7. Melin-Soucramanien (F), Libertés fondamentales, Paris, Dalloz, 2018

8. Hennette-Vauchez (S.), Roman (D), Droits de l’Homme et libertés publiques, Paris,


PUF, coll. Droit fondamental, Hypercours, 2013

9. Oberdorff (H), Droits de l’Homme et libertés fondamentales, Paris, LGDJ, coll. Manuel,
2013

10. Tchakoua (J.-M.), Introduction générale au droit camerounais, Yaoundé, Presses de


l’UCAC, 2008

11. Wachsmann (P), Libertés publiques, 7e éd. Dalloz, coll. Cours, 2014

B. Autres ouvrages

1. Cabrillac (R) et alii (s/d), Libertés et droits fondamentaux, 22e éd. Dalloz, 2016

2. Cadiet (L.), Normand (J.), Mekki (S. A.), Théorie générale du procès, Paris, Puf, 2019

3. Guyomar (M.), Seiller (B.), Contentieux administratif, Paris, Dalloz, 2014

4. Heymann-Doat (A), 50 libertés et droits fondamentaux, Paris, Dalloz, 2015

5. Kamto (M.), Traité de droit constitutionnel et institutions politiques du Cameroun,


Yaoundé, Presses universitaires du Cameroun, 2021

6. Mbaye (K), Les droits de l’Homme en Afrique, 2e éd., Paris, Pedone, 2002

7. Gevart (P) et alii(s/d), Les droits de l’homme, Paris, l’Etudiant, 2006.

8. Favoreu (L), Mastor (W), Les Cours constitutionnelles, Paris, Dalloz, 2011

21
9. Hamon (F), Wiener (C), La justice constitutionnelle en France et à l’étranger, LGDJ,
2011

10. Mutoy Mubiala, Le système régional africain de protection des droits de l’homme,
Bruxelles, Bruylant, 2005

11. Renoux (Th.) (s/d), Protection des libertés et droits fondamentaux, Paris, La
documentation française, 2011

12. Wandji K (J.F.), La justice constitutionnelle au Cameroun, Paris, Menaibuc, 2015

13. Wandji K (J. F), Droit international comparé de la femme et de l’enfant, Cours
polycopié revu et corrigé, Université de Nantes, 2023-2024.

14. Roman (D) (s/d), La convention pour l’élimination des discriminations à l’égard des
femmes, Paris, Pedone, 2014

15. Sauron (J-L.), Chartier (A), Les droits protégés par la Convention européenne des
droits de l’homme, Paris, Gualino, 2014

C. Etudes doctrinales

16. Atangana-Malongue (Th.), « Mutilations sexuelles et droit à l’intégrité physique de


l’enfant en Afrique : l’exemple du Cameroun », CRDF, n°4, 2005, pp.183-198 ;

17. Gouttenoire (A), « Les modes de participation de l’enfant aux procédures


judiciaires », CRDF, n°5, 2006, pp.59-64 ;

18. Larralde (J-M), « Les réponses du droit international à la question des enfants
soldats », CRDF, n°5, 2006, pp.65-78 ;

19. Lebreton (G), « Le droit de l’enfant au respect de son intérêt supérieur. Critique
républicaine de la dérive individualiste du droit civil français », CRDF, n°2, 2003, pp
77-86 ;

20. Olinga (A.D.), « Vers un contentieux objectif à Banjul ? », Revue juridique et politique,
n°1, 2007, pp.28-52 ;

21. Redor-Fichot (M-J), « L’indivisibilité des droits de l’homme », CRDF, n°7, 2009, p.75-
86 ;

22. Rasson (A-C), « La protection juridictionnelle des droits fondamentaux de l’enfant ;


une utopie ? », Revue trimestrielle des droits de l’homme, n°106, 2016, pp.481-521 ;

23. Wandji K (J.F), « Le droit à l’éducation, vecteur de bonheur ou de bien-être au


Cameroun ? », Janus, Revue camerounaise de droit et de science politique, n°9,
Décembre 2020-Mai 2021, pp.91-103
24. Wandji K. (J.F.), « Droit et bonheur de l’enfant en Afrique : Droit du bonheur ou droit
au bonheur ? », Revue Sciences et Bonheur, 6, 2021, pp.80-107 (disponible sur
internet)
25. Wandji K (J.F.), « Le droit autonome de l’enfant à la liberté de religion en Afrique »,
Mélanges Hervé Rihal, PUJ de Poitiers, 2020, pp.531-541

21
26. Wandji K (J.F.), « La protection de l’enfance en droit comparé : l’expérience
africaine », in Fialaire (J) (s/d), Du droit à l’éducation à la protection de l’enfance.
Entre bonheur et bien-être, Paris, LexisNexis, 2018, pp 81-103
27. Wandji K. (J.F), « L’Afrique dans la lutte contre l’impunité des crimes
internationaux », in Antônio Augusto Cançado Trindade et César Barros Leal (s/d), Le
principe d’humanité et la sauvegarde de la personne humaine. Cours Brésilien
Interdisciplinaire en Droits de l’Homme, Fortaleza, Expressâo Grafica e Editora, 2016,
pp.61-93

28. Wandji K (J.F.), « Les principes fondamentaux de l’Etat en Afrique », Cahiers


Administratifs et Politistes du Ponant, Nantes, 2016, n°23, pp.89-132 ;
29. Wandji K (J.F.), « La Déclaration française des droits de l’homme et du citoyen du 26
août 1789 et l’Etat en Afrique », Revue française de droit constitutionnel, 2014/3,
n°99, pp.e1-28;

30. Wandji K. (J.F), « L’Union africaine et le principe d’humanité », Cahiers africains


d’administration publique, Cafrad, Revue trimestrielle, Tanger, EMI, n°80, 2013,
pp169-203;

31. Wandji K (J.F.), « L’Etat de droit en Afrique : l’arlésienne ? », Revue de la Recherche


Juridique Droit prospectif (RRJ), Presse universitaire d’Aix-Marseille, 2013, n°2,
pp.1001-1036 ;
32. Wandji K (J.F), « La procédure disciplinaire dans le droit de la fonction publique
camerounaise au regard des principes du procès équitable », Cahiers africains
d’administration publique, Cafrad, Revue trimestrielle, Tanger, EMI, n°84, 2019,
pp129-162.

D. Recueils de textes

33. Soldini (D), Les grands textes de libertés et droits fondamentaux, Paris, Dalloz, 2016

34. Robert (J), Oberdorff (H), Libertés fondamentales et droits de l’Homme. Textes
français et internationaux, Paris, Montchrestien, 12e éd., 2014

E. Dictionnaires

35. Adriantsimbazovina (J) et alii (s/d), Dictionnaire des Droits de l’Homme, Paris, Puf,
2008;

36. Beauvallet (O) (s/d), Dictionnaire encyclopédique de la justice pénale internationale,


Paris, Berger-Levrault, 2017;

37. Bouchet-Saulnier (F), Dictionnaire pratique du droit humanitaire, Paris, La


Découverte, 3e éd. 2006;

38. Chagnollaud (D), Drago (G) (s/d), Dictionnaire des droits fondamentaux, Paris, Dalloz,
2006 ;

F. Revues

39. Revue trimestrielle des droits de l’Homme (RTDH) ;

40. Revue universelle des droits de l’Homme (RUDH) ;

21
41. Cahiers de la recherche sur les droits fondamentaux (CRDF) ;

42. La revue des droits de l’Homme (revue du CREDOF, en ligne).

G. Ouvrage méthodologique

43. Laronde-Clérac (C) et alii, Méthodologie des exercices juridiques, Paris, LGDJ, 4e éd.,
2017.

H. Sites internet (ONG, centre de recherches)

44. Association internationale des droits de l’Homme (AIDH) : www.droitshumains.org

45. Amnesty International : www.amnesty.fr

46. Ligue des droits de l’Homme : www.ldh-France.org

47. Human Rights Watch : www.hrw.org

48. Site du Centre de Recherche et d’Etude sur les droits fondamentaux (CREDOF):
http://credof.u-paris10.fr/

III. METHODOLOGIE

Il va s’agir de faire comprendre à l’étudiant que la discipline des Libertés publiques et des Droits
de l’homme (ou Libertés publiques et Droits fondamentaux), objet du cours magistral, est à la fois un
droit objectif, un droit positif et un droit subjectif, raison pour laquelle il est un droit
pluridisciplinaire bien que considéré comme un champ du droit public interne.

En tant que droit objectif, le contenu de la matière des Libertés publiques et des Droits de
l’Homme vise à permettre un déroulement harmonieux de la vie en société.

En tant que droit positif, il s’agit des règles juridiques en vigueur au Cameroun par opposition aux
droits anciens (avant et pendant la colonisation) et aux droits étrangers (Gabon, Bénin, France, etc.).
Dès lors le droit positif des Libertés publiques et des Droits de l’Homme est composé de l’ensemble
des règles y relatives issues de la Constitution camerounaise, des textes internationaux sur les DH
applicables au Cameroun, des lois sur les libertés en vigueur, des règlements (actes administratifs) et
de la jurisprudence (décisions des juridictions ou quasi-juridictions).

Enfin l’individu tient de ce droit objectif et positif, un certain nombre de prérogatives qui sont
des droits subjectifs parce qu’il peut s’en prévaloir vis-à-vis d’autrui et des pouvoirs publics, et dont
la violation est sanctionnée par un juge sinon ils seraient inutiles.

Pour faciliter l’apprentissage de l’étudiant et la compréhension de ces différents aspects


contenus dans le cours magistral, un certain nombre de thèmes seront abordés en TD.

Pour ce faire, à l’accoutumé, la première séance est consacrée à la méthodologie. Mais cette
méthodologie concerne aussi la bonne attitude à adopter par l’étudiant qu’il convient alors de
rappeler.

§.1 La bonne attitude à adopter par l’étudiant en droit

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On réussit ses études en droit en adoptant d’entrée l’attitude qui convient. Aussi faut-il :

- acquérir et renouveler sa culture générale (A),

- acquérir le vocabulaire juridique (B),

- être assidu au cours magistral (C),

- être rigoureux (D)…

A) il est indispensable d’acquérir une culture générale. C’est un complément utile à sa culture
juridique, Pour ce faire, il faut se tenir informé. La culture générale permettra à l’étudiant que vous
êtes, d’aborder aisément aussi bien une présentation orale qu’un exercice écrit. En effet, elle vous
permettra tout d’abord de contextualiser votre sujet et de dégager son intérêt si besoin. Ensuite,
vous possèderez suffisamment de matière afin d’alimenter vos devoirs en ayant suffisamment
d’arguments et d’illustrations pour soutenir vos différentes idées.

L’effort d’information doit donc être quotidien, et ce d’autant plus qu’il est facilité
aujourd’hui par l’existence de moyens d’information et de culture divers et variés ; cela peut se faire
par la lecture de la presse écrite (quotidienne, hebdomadaire, mensuelle) comme Le Messager, La
nouvelle Expression, Cameroon tribune, Jeune Afrique, Le Monde diplomatique, etc..) ; on s’informe
aussi par l’écoute de la radio, par le regard critique des émissions de télévision consacrées à des
problématiques politiques et juridiques sur les chaines d’ici et d’ailleurs (Equinoxe, Canal 2, Crtv, Stv,
etc.), malgré les excès de certains intervenants ; aujourd’hui, la consultation d’internet et des médias
sociaux semblent incontournable. Mais l’étudiant doit aussi lire les ouvrages littéraires, historiques,
politiques et philosophiques, se tenir au courants des évolutions sociales ou scientifiques pour
nourrir sa culture générale, non seulement parce que le droit puise sa source dans tous les aspects
de la société, mais aussi parce qu’il sera aisé à l’étudiant de le mettre (le droit) en relation avec ces
aspects.

B. L’étudiant doit acquérir le vocabulaire juridique ; cette acquisition passe par la maitrise de la
définition des notions juridiques car les connaitre, c’est détenir la clé de la matière.

Il faut avoir présent à l’esprit que les notions juridiques ne se confondent pas avec les notions
philosophiques où chacun adopte souvent une conception qui lui est particulière. Les notions
juridiques sont en effet beaucoup plus précises parce que le droit n’est pas seulement une
spéculation, une réflexion mais aussi et surtout une technique, et en tant que telle, il fonctionne de
la même manière à l’égard de tous. Chacun ne peut donc pas définir à sa guise, par exemple la
liberté d’aller et venir, la liberté de manifestation, de religion, l’ordre public, le viol, le droit de
propriété, l’enfant en tant que personne juridique, etc.. Une définition précise est une garantie
contre l’arbitraire. De ce fait de nombreuses notions juridiques sont définies par la loi elle-même ou
les conventions et de façon complémentaire dans la jurisprudence et la doctrine. En effet les juges
et les auteurs parfois créent, souvent affinent, déforment même (rarement) ou adaptent les
définitions existantes à l’évolution du contexte.

A titre d’exemple la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant de 1990, appréhende
l’enfant comme tout être humain âgé de moins de 18 ans à son article 1er. La convention des Nations
Unie du 9 déc. 1948 sur la prévention et la répression du crime de génocide définit cette notion ; il

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en est également de la définition de la discrimination raciale contenue dans la Convention sur
l’élimination de toutes formes de discrimination raciale de 21 déc. 1965. Certes, ces définitions
conventionnelles ou légales peuvent paraitre indigestes de prime abord, mais la doctrine sait
souvent les affiner ou les reprendre en de termes plus compréhensibles (dans les livres ou les
lexiques).

C. L’étudiant doit tirer profit du cours magistral (CM) en y étant assidu. Le CM apporte ce que le
support ne fournit pas ; il faut donc se garder de croire que le polycopié suffit, car en réalité,
l’assiduité aux cours facilite sa compréhension et permet de s’habituer à la mécanique d’un discours
juridique qui est logique, ordonné et motivé ou argumenté ; du fait de sa présence au cours, on
prend spontanément l’habitude de procéder de même ; assister au cours magistral permet aussi de
se familiariser rapidement et sans effort aussi bien avec le langage juridique que les notions
juridiques précises qu’il comporte. Enfin, assister au cours magistral permet également de le retenir
plus facilement à partir des explications et des différentes illustrations souvent improvisées du
professeur. Le Cours magistral peut ressembler à un monologue, mais ce n’est qu’en apparence, car
l’enseignant au regard de vos attitudes (expressives d’une satisfaction ou non), parfois de vos
questions, est amené à adapter son message à l’auditoire, dans le contenu comme dans la forme
qu’il lui donne. Ce qui se reflète d’ailleurs dans l’approche de cette fiche qui n’est pas identique à
celle de l’année dernière.

D. Enfin, il faut adopter comme qualité principale, la rigueur. Faire preuve de rigueur, c’est d’abord
adopter un langage précis, exact en apprenant notamment les définitions des différentes notions
juridiques et en les utilisant à bon escient dans vos travaux. C’est la richesse du vocabulaire qui
permet d’être précis.

A titre d’exemple, l’atteinte au droit de propriété, droit fondamental au Cameroun, est


diversement qualifiée : quand il s’agit de la propriété de l’État, c’est un détournement, quand c’est la
propriété d’un individu, c’est un vol.

Faire preuve de rigueur, c’est ensuite appliquer la méthode des différents exercices
juridiques qui permettent de mettre en pratique vos connaissances théoriques acquises.

Faire preuve de rigueur, c’est ne pas confondre affirmation et analyse, c’est distinguer
opinion et fait.

§.2. La préparation des travaux dirigés : un exercice différent du Cours magistral (CM)

Le CM se déroule dans une grande salle appelée amphithéâtre ; il consiste à écouter


attentivement l’enseignant installé sur une chaire (tribune élevée) à l’aide souvent d’un pupitre et
par suite, à prendre en notes le savoir théorique donné.

Toutefois, tout ce qui est dit par le Professeur ne doit pas être écrit. Il est recommandé de
noter un maximum d’information, mais l’étudiant se doit plus tard, à domicile ou à la bibliothèque,
de compléter le CM à l’aide d’un manuel de son choix. Les indications bibliographiques ci-dessus
offrent un large choix d’ouvrages plus ou moins récents sur la protection des libertés fondamentales
(un ouvrage domestique est toujours en préparation), et le plan qui les accompagne aide à
comprendre la structure du Cours, et par suite, à préparer les TD dont l’ordre des thèmes en est le
reflet. .

21
Quant aux TD, ils ont lieu dans de petites salles, en principe en petit nombre et consiste non
pas à un cours magistral bis, mais en la reprise sous forme de thèmes de certains aspects abordés ou
développés en cours magistral afin de les approfondir ou en faciliter la compréhension.

L’étudiant doit donc se montrer actif en amont, en préparant sa séance de TD à domicile,


mais aussi être actif pendant le TD, car cette attitude compte dans la note finale au même titre que
la présence. En effet, c’est le moment de prendre la parole, de discuter et de mettre vos
connaissances en pratique avec la réalisation de divers exercices juridiques tels que la dissertation, le
commentaire (d’arrêt ou de texte), le cas pratique ou les QRC (question réponse courte).

La préparation d’une séance de TD commence avant tout par la lecture du CM ; 45 mn


suffisent à lire assidument un cours de 3 heures. Une telle lecture permet à l’étudiant de rafraîchir sa
mémoire et ainsi de savoir ce qui a été abordé et saisir ce qui sera abordé en TD ; c’est l’occasion de
corriger vos fautes d’orthographe et de syntaxe, et surtout identifier les idées motrices à consigner
sur une fiche et à connaitre par cœur. Cet exercice de mémoire est nécessaire pour l’apprentissage
et la maitrise du savoir juridique délivré par l’enseignant

§.3. Conseils pratiques pour maitriser le cours ou une définition

A. En complément du cours, acquérir un Manuel voire un Précis plutôt qu’un Traité.

En plus du cours du professeur, l’étudiant doit acquérir un Manuel ou un Précis. La tâche


n’est pour autant pas aisée car il n’existe pas de manuels de droit positif camerounais ; l’étudiant doit
donc se contenter pour l’heure de manuels de droit positif français. Mais pour en choisir un qui
facilite sa tâche, il lui faudra faire l’effort de comparer les plans, l’approche théorique, les définitions,
et choisir le manuel qui convient le mieux à son état d’esprit et à l’approche de votre professeur.

Le manuel diffère d’un Traité qu’il faut éviter à ce stade d’étude. Le traité a pour ambition
de donner une vue aussi complète que possible alors que le manuel expose seulement les
connaissances que l’auteur estime utile au public auquel il s’adresse, en l’occurrence de 3 é année.

Le manuel n’est pas un Précis, celui-ci est un livre clair et concis, destiné à présenter la
matière de manière descriptive, objective et ramassée. Il ne se confond pas aux Mémentos qui sont
des outils de révision par excellence. Ils mettent en relief les notions essentielles de la matière ; leur
rôle est d’aider à revoir les questions que l’on a déjà comprises.

Enfin, outre le Traité, il est souhaitable d’éviter en cycle licence les monographies, les
thèses, les mélanges qui pourraient vous perdre.

B. Comment maitriser une définition

Les définitions doivent être sues impérativement par cœur ; aucune hésitation ne vous est permise
sur le sens d’un mot ou d’une expression telle par exemple « Droit fondamental » ou « liberté
fondamentale » (considérée comme synonyme dans le cours), « Droit de l’homme », « Libertés
publiques ».

Pour apprendre, retenir et réviser aisément vos définitions, il peut être utile de vous constituer un
fichier pour y inscrire en majuscules, le terme ou l’expression à définir. Puis vous y ferez figurer :

- L’étymologie du mot si elle est éclairante (par exemple « obligation » a pour étymologie
ob-ligatio, (qui lie par le droit), ce qui montre qu’il s’agit d’un lien de droit ; par exemple,

21
obligation positive (obligation d’agir de l’Etat), obligation négative (obligation de
s’abstenir de l’Etat) expriment ce lien de droit vis-à-vis de l’Etat en matière de respect
des libertés fondamentales. Autre exemple : génocide a pour étymologie gène : espèce,
et cide (latin) : tuer ; ethnicide a pour étymologie ethnie et cide : tuer.

- La définition donnée par votre professeur : par exemple les termes clé du cours
nécessaires à son appréhension sont définis dans l’introduction générale.

- D’autres définitions prises dans des manuels ou des lexiques qui vous facilitent la
compréhension de celles contenues dans le Cours parce qu’elles paraissent soit plus
claires, soit complémentaires.

- Des exemples, les plus concrets possibles, car dans l’abstraction les idées restent vagues.
Par exemple génocide rwandais.

- Si le mot a plusieurs sens, notamment un sens large et un sens étroit, il faut les rapporter
et les distinguer nettement. Par exemple le terme Loi au sens large, signifie règle écrite,
générale et permanente et de ce fait inclut la Constitution, la Convention, la loi, les
principes généraux de droit, le règlement ; mais au sens strict, la loi, c’est une règle
écrite votée par le Parlement d’un Etat.

Si le terme à définir s’insère dans une classification ou un système hiérarchisé, indiquez-le en


procédant de la manière suivante :

- De quel grand ensemble ou grande catégorie il fait partie ?

- Quel sont les autres éléments qui y entrent avec lui ?

- Et enfin quelles sont les sous-catégories qu’il contient ?

Si on prenait l’exemple du droit à l’éducation, on procéderait de la manière suivante :

- il fait partie de l’ensemble des droits sociaux énoncés par le PIDESC de 1966 ; il en existe
cependant d’autres catégories comme les droits économiques, les droits culturels,

- il entre dans cette catégorie de droits sociaux, outre le droit à l’éducation, le droit à un
niveau de vie suffisant, le droit à la santé, entres autres ;

- le droit à éducation peut avoir des sous-catégories (utiles à son étude et à sa


compréhension) ; dès lors il se subdivise entre le droit des parents à élever l’enfant, le
droit à l’instruction et le droit à la formation…

La catégorisation est importante car elle permet de savoir qu’à la même nature
juridique, on peut appliquer le même régime juridique.

§.4. Méthode de la dissertation

A. Préalable au plan

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Les étudiants ont tendance d’entrée à se focaliser sur le plan sans questionner ses préalables. Avant
de chercher un plan, on doit avant tout étudier le sens du sujet pour le cerner et le délimiter, puis
faire l’inventaire de son contenu.

1. Etudier le sens du sujet veut dire trouver la signification de la ligne ou de l’ensemble


des lignes qui le formulent ; cela commence par la compréhension de la terminologie, ie le sens de
chacun des mots qui compose le sujet. En d’autres termes, vous devez définir et analyser les termes
ou les notions du sujet; ainsi chacun des termes du sujet doit être considéré en lui-même, puis dans
sa relation avec les autres : quelle idée ils évoquent, quelle question ils impliquent, quelle est la place
de cette question dans le plan général du cours, quelles sont les limites du sujet par rapport aux
notions et règles voisines ?

2. Tout doit donc être pris en compte : chaque virgule, les singuliers ou les pluriels, les
petits mots tels : les conjonctions (et, ou), dans, en matière de, en cas de, etc. La négligence d’un
mot peut vous coûter la compréhension du sujet. Par exemple « le droit de » n’est pas le même que
le « droit à », « l’action en responsabilité » n’est pas le même sujet que « la responsabilité »

3. Des termes comme comparer, discuter, analyser ou apprécier, montrer, vous


indiquent et vous imposent un certain genre d’exercice, i.e. la manière de présenter le sujet. Ils
doivent se graver en vous, et inspirer la tournure d’esprit.

C’est une question de rhétorique, la rhétorique étant l’art d’exposer et de convaincre.

4. Certains sujets sont formulés sous une forme interrogative. Il peut s’agir parfois d’un
artifice et alors la forme interrogative n’a pas d’incidence sur la manière de traiter le sujet.

A titre d’exemple, le sujet « qu’est-ce La liberté individuelle ? » peut bien être considéré
comme identique au sujet « La liberté individuelle ».

Mais le plus souvent la forme interrogative appelle non seulement un exposé, mais aussi une
réponse de l’étudiant. Il doit alors prendre parti, donner une opinion personnelle ; c’est autour de
cette opinion qu’il construira le devoir.

Voici l’exemple d’un sujet s’y prêtant : « L’éducation est-elle un droit ou une obligation ?»

C’est un droit social individuel, mais une obligation de l’État plus ou moins respectée.

NB. En gras, c’est votre opinion liée au droit objectif. Un autre étudiant peut estimer que c’est un
droit fondamental.

5. Voici quelques genres possibles qu’on peut rencontrer dans le traitement d’un sujet
de dissertation : la description, la démonstration, la comparaison, l’analyse d’une
notion, d’une institution ou d’un mécanisme, la synthèse

a) La description : c’est en général le genre dans lequel sont présentés les cours. Elle
expose objectivement une notion juridique, comme la loi ou le règlement avec sa définition, ses
divers aspects (classification), son rôle ; ou bien une institution comme l’Etat, le mariage, avec ses
conditions (d’existence) et ses effets (juridiques) ; ou bien encore un principe comme le principe de

21
l’égalité ou de la légalité des délits et des peines, avec ses fondements, son domaine d’application et
ses limites ou ses exceptions.

b) La démonstration, c’est le type d’exercice dans lequel on veut prouver quelque


chose : on construit un raisonnement orientée vers une conclusion précise en faisant appel à des
arguments ou moyens de droit et de fait. C’est le genre même de la plaidoirie ou de certaines notes
de jurisprudence.

c) La comparaison : le sujet qui invite à ce genre d’exercice proscrit une présentation


séparée, en parallèle de chacun des éléments ou termes à comparer. Il faut les ordonner autour de
points essentiels ou d’idées générales ou fédératives (des deux termes à comparer) de sorte que la
comparaison soit présente tout au long du devoir ou de la dissertation.

Par exemple pour un sujet tel que : comparer les notions de Libertés publiques et de droits
fondamentaux, on peut organiser la comparaison autour de deux idées fédératrices : la nature
juridique différente des deux notions d’une part, et la différence de régime juridique d’autre part.

d) L’analyse d’une notion, d’une institution ou d’un mécanisme : c’est un exercice


proche de la description mais plus approfondi dans l’appréciation du pour et du contre.

e) La synthèse (d’éléments dispersés dans deux ou plusieurs questions de cours). Il


s’agit ici de les réunir et de les ordonner autour de points essentiels ou d’idées générales.

B. Le plan : plan d’idées, de fond, plan technique

1. Le plan n’est qu’une mise en ordre de l’inventaire du contenu du sujet, une mise en
ordre de ce que l’on a trouvé et compris.

Prenez modèle sur les plans de vos cours et de vos manuels. Observez par exemple comment
le professeur commence l’étude d’une question par une introduction qui la situe dans l’ensemble de
la matière, puis en donne les particularités, la terminologie, et enfin se termine par une annonce du
plan.

Le plan du cours sur le sujet peut correspondre parfaitement à un plan de devoir, mais il peut
également ne pas y correspondre. L’étudiant doit alors, en toute intelligence, adopter un plan le plus
englobant, i.e. qui lui permette de replacer l’ensemble ou l’essentiel des éléments du cours relatifs
au sujet.

2. Le plan en deux parties est la règle en faculté de droit, mais exceptionnellement un


plan en trois parties sera admis si la matière ou le sujet s’y prête ou l’impose.

NB : Il faut que les deux parties soient reliées entre elles par un rapport qui peut être de
complémentarité ou d’opposition.

3. On distingue les plans d’idées et de fond d’une part, et les plans techniques d’autre
part.

a) Le plan d’idées, le plan de fond

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Il n’existe aucune recette pour découvrir ce genre de plan, tiré de la question à traiter elle-
même et de ses diverses facettes. Les plans d’idées ou les plans de fond seront chaque fois différents,
construits à partir des idées qui gouvernent le sujet.

La seule méthode pour les trouver consiste dans une parfaite compréhension de la question
à traiter, et dans une réflexion approfondie tant sur le sujet lui-même que sur l’inventaire des points
à développer.

Voici l’exemple d’un sujet se prêtant au plan d’idées : l’homme des droits de l’homme est-il
un homme abstrait ?

b) Le plan technique

Par contre s’agissant des plans techniques, on peut indiquer quelques recettes. Ils sont dit
techniques parce qu’ils sont construits à partir de subdivisions propres à la technique juridique,
plutôt que particuliers à chaque question. Ainsi certaines complémentarités ou oppositions simples
peuvent être exploitées pour trouver des plans techniques. En voici quelques exemples à partir de la
question étudiée avec des subdivisions possibles pour vous donner des idées sur les points à
aborder et les intitulés.

 Pour une notion juridique (comme la personne morale, l’ordre public), on peut avoir à
développer les points suivants :

- en première partie, (le I.) - Notion, ou définition, ou description, ou nature juridique, ou


éléments constitutifs ;

ou - rôle, ou compétence ou fonction (éventuellement) ;

- en seconde partie, (le II.) - Mise en œuvre,

- ou formes,

- ou régime juridique,

- ou sanctions,

-ou preuves

Par exemple si le sujet est « L’ordre public », on pourrait dans un premier temps dire
s’agissant de sa définition qu’elle est une notion imprécise et évolutive ; et dans un second temps
étudier son régime juridique, et dire qu’il est restrictif des libertés.

 Pour une institution ou un acte juridique (comme le mariage, l’acte administratif unilatéral,
l’acte de naissance), on peut traiter en

- I. Conditions, ou nature juridique/ II. Effets, ou régime juridique

 Pour une institution ou un mécanisme juridique (comme le contrôle de constitutionnalité


des lois, le Comité des DH), on peut avoir en :

I.Technique (analyse ou description du mécanisme ou de l’institution)

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II. Finalité (à quoi est-il destiné, comment est-il utilisé en pratique?)

Par ex, s’il fallait traiter un sujet relatif au Comité d’experts sur les droits et le bien-être de l’enfant,
on pourrait avancer deux points : un statut d’indépendance relative et un rôle de contrôle limité.

 Pour un principe, une règle (principe d’égalité, de non-rétroactivité des lois, la liberté
individuelle), on peut avoir à traiter les points suivants :

- Sens

- Fondement

- contenu

- Portée, domaine d’application, mise en œuvre

- Exception, atténuations ou limites

A titre d’exemple s’il fallait traiter du sujet : « la liberté individuelle », on pourrait choisir
dans l’introduction d’aborder son sens et son fondement ; puis dans le développement, s’appesantir
sur son contenu, ce qu’elle recouvre d’une part, et ses limites d’autre part, i.e. les restrictions qui lui
sont apportées, nécessaires à la protection de la société.

NB. Notez à partir de cet exemple, qu’une question n’oblige pas au choix de tous les points que j’ai
évoqués

NB. Exploitez les complémentarités ou oppositions ci-après :

Plan 1

I.Organisation/ II.fonctionnement

Plan.2

I. Statut / IIPouvoirs, attributions ou compétences.

Plan.3

Notion /Fonction

Plan 4

Nature juridique/Régime juridique

Plan 5.

Conditions /Effets

Plan.6

Domaine/Effets ou portée

Plan 7La règle/ Les exceptions ; plan 8 : Le principe/ Ses limites

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NB. Si vous devez vous contenter de l’un de ces plans simples, en raison de la nature du sujet
proposé ou faute d’imagination, il faudra alors habiller les intitulés en faisant apparaitre votre
opinion. La technique la plus simple est de qualifier d’un adjectif le statut, l’organisation, les
pouvoirs, les conditions, les effets, etc.

A titre d’exemple :

- Une règle de nature à protéger les droits fondamentaux/ Des exceptions conséquentes

- Un contenu imprécis/ une portée limitée

- Un statut conforme à ceux des autres comités des DH / Des pouvoirs ou compétences
limités par la souveraineté des Etats parties à la Convention sur les Dh ;

- Des conditions d’exercices restrictives ;

- Des effets inattendus ;

- Un fonctionnement à perfectionner

NB. Ces plans sont pour la plupart descriptifs et conviennent surtout à l’analyse, à la
description, à l’exposé.

Pour défendre une opinion ou une solution, n’exposez pas la matière platement et objectivement,
mais mettez en valeur les arguments qui sont dans votre sens et réfutez soigneusement les autres.

Par exemple si le sujet se présente sous une forme interrogative ou sous la forme d’une question
directe, la réponse doit être donnée dès l’introduction puisque le plan n’en sera que la
démonstration.

A titre d’exemple : L’éducation est-elle un droit ou une obligation ?

Le sujet pose le problème de la nature juridique de l’éducation. La nature juridique précise s’il s’agit
d’un droit politique, civil ou social. La réponse c’est qu’il s’agit d’un droit social et, en tant que tel,
l’éducation est à la fois un droit de l’individu et une obligation de l’Etat.

Notez qu’une synthèse ne peut se faire que sous un plan d’idées.

C. Rédaction et structure de l’introduction

Il est d’usage en droit d’avoir un devoir comportant une introduction (un quart du devoir ou
près d’un tiers), un développement en deux parties, et éventuellement une conclusion très brève
(facultative).

L’introduction doit répondre aux exigences suivantes :

- Elle doit permettre de situer le sujet, le délimiter ; le définir le sujet, ce qui peut aller
jusqu’à la définition de chacune des notions qu’il comporte (et non de tous les mots qu’il
comporte), mettre en évidence son intérêt si possible (tant d’un point de vue pratique que d’un
point de vue strictement juridique) ; enfin, l’introduction doit poser le problème à résoudre et
annoncer la manière de le traiter.

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Ainsi l’introduction doit se structurer en plusieurs paragraphes. Leur nombre varie suivant les
universités ; il faut donc éviter des affirmations péremptoires à ce propos.

Dans le premier paragraphe (attaque ou accroche), il faut amener le sujet, i.e. situer
progressivement le sujet à traiter dans son contexte théorique, dans l’ensemble de la matière où
il évolue (l’Etat, La Constitution, la participation des citoyens au pouvoir, etc.) ou dans le cadre
général dans lequel le problème se pose en centrant jusqu’à cerner la question avec précision :
c’est la méthode de l’entonnoir, large au départ, pointu à l’arrivée. Ce paragraphe est en réalité
l’introduction de l’introduction.

Dans un deuxième paragraphe, il faut répondre à la question : de quoi allons-nous parler ?


Ainsi il faut définir brièvement les termes ou les mots-clés du sujet. Cela peut se faire au fur et à
mesure que vous situez de plus en plus précisément la question.

Dans un autre paragraphe, montrer l’intérêt du sujet (pourquoi allons-nous en parler ?) :


doctrinal, social, politique, pratique, etc.. En d’autres termes, dire en quoi le sujet présente un
intérêt réel d’abord sur un plan général, ensuite sur un plan proprement juridique. Il n’est pas
nécessaire de trouver des intérêts inexistants. Le Chargé de TD est là pour vous guider.

Un autre paragraphe est consacré aux idées-forces ou idée générale du sujet : ici la
problématique doit clairement être évoquée i.e. que la question essentielle que le sujet soulève
et la manière de la traiter doivent apparaitre clairement ; cette manière de traiter la question est
l’hypothèse qui est une proposition de réponse.

Le dernier paragraphe répond à la question comment allons-nous en parler ? C’est l’annonce


du plan déduite de la problématique.

§.5. Commentaire (texte, arrêt)

Voir la FICHE 4 dans laquelle il sera abordé la rédaction d’une fiche d’arrêt

§.6 Travail à faire : dissertation

Sujets :

1. N’y a-t-il de droits que ceux du citoyen ?

2. L’éducation est-elle un droit ou une obligation ?

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