L’enseignement en Afrique du Nord

Dans Maghreb - Machrek 1964/1 (N° 1), pages 53 à 60

Éditions La Documentation française
ISSN 1241-5294
DOI 10.3917/machr1.001.0053
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L'ENSEIGNEMENT EN
Un Dahir publié le 15 novembre
1963 au BuNetin Officiel du Maroc
a rendu obligatoire la scolarité pri-
maire pour les enfants âgés de 7 à
13 ans.
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Le texte traduit la volonté com-
mune aux trois pays d'Afrique du
Nord d'intensifier l'effort que cha-
cun d'eux a entrepris depuis son
accession à l'indépendance pour dé-
velopper l'enseignement public.
On trouvera ci-dessous les rensei-
gnements concernant la situation de
L'éducation nationale dépend du
mi nistère de l'Orientation nationa.Ie
confié lors du remaniement ministé-·
ri el du 18 septembre 1963 à M.
Cherif Belkacem. 17 milliards du
budget 1963 et 35 mBliards prévus
au budget 1964 (soit 25 %) sont
a ffectés à l'effort de scolarisation.
l' ENSEIGNEMENT
DU PREMIER DEGRE
Durant <l'année scolaire 1962-63,
près de 900.000 enfants de 6 à 14
ans ont reçu un enseignement du
premier degré dans les établisse-
ments publics ,privés ou relevant de
l'Office culturel. Mois 600.000 de-
mondes d'i·nscriptions ont dû être re-
fusées, et on évolue à 2.700.000 le
AFRIQUE
chaoun des trois pays dans ce do-
maine. Elle y est caractérisée par les
traits essentiels suivants :
1) - Les progrès de la scolarisa-
tion primaire sont considérables dans
les trois pays ;
2) - La proportion des enfants
bénéficiant de l'enseignement du se-
cond degré et de l'enseignement su.
périeur demeure encore modeste ;
3) - Le développement de l'en-
seignement n'a été possible que
moyennant :
nombre d'enfants qui auraient dû
être scolarisés.
Devant le manque de locaux et
d'enseignants, 68 medersas libres ont
été « validées » après le rapport fa-
vorable de commissions désignées à
cet eHet. Ces établissements d'en-
seignement primaire en langue oro-
be ont reçu 27.000 élèves.
Personnel enseignant 20.740
maîtres.
- Ecoles primaires élémentaires
langue française.
16.456
3.452 longue arabe.
- Col·lèges d'enseignement géné-
ral :
53
NOTES
DU NORD
- une aide importante fournie en
maîtres par la coopération techni-
que ;
l'assouplissement des condi-
t ions de recrutement des professeurs,
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notamment dans l'ense ignement du
premier degré ;
- la réduction des hora ires d'en-
seignement ;
4) - Les trois Etats consacrent à
J' éducation nationale une part rela-
t ivement très importante de leurs
budgets.
ALGÉRIE
1.098 longue françoise.
321 longue arobe.
- Medersas va.lidées :
403 . . . . . . . . longue arobe.
On estime qu'ici faudrait 800 ins-
tituteurs nouveaux, par on, à ra ison
d'un pour 50 élèves. Pour étoffer les
effectifs de l'enseignement primaire
et à défaut de maîtres qualifiés, a été
créé un corps de moniteurs. Ils sont
recrutés en qual ité d'auxiliaires. Ils
participent à un stage de formation
professionnelle accélérée, avant de
recevo ir un poste, et doivent su ivre
des cours par correspondance pour
bénéficier d'une promotion. Au 31
mars 1963, plus de 5.000 moniteurs,
dont 1.600 de longue orobe avaient
été formés dons les d ifférentes ins-
pections académ iques.
 54
Mais la formation hâtive de ces
premières promotions de moniteurs a
conduit à la création de consei 11.1ers
pédagog:ques. Enseignant expérimen-
té (huit ans d'ancienneté au mini-
mum) ce conseiller doit décharger
l'inspecteur d'enseignement du soin
de former et d'encadrer les moni-
teurs. Il a un rôle capital à jouer car
de ·lui dépend la formation des cadres
d'une manière pratique, sur le ter-
rain : compléter leur formation théo-
rique, parfaire leur technicité en un
mot fa ire de ces moniteurs et ins-
tructe urs des enseignants de qua lité.
Durant ;J'année 1963, 200 conse ill -
le rs pédagogiques ont suivi un stage
de format·ion.
La formation des instituteurs es t
assurée par six écoles norma.les ainsi
que par des sections spéciales ratta-
chées à certains <lycées. Les études
durent quatre ans. Les effectifs des
élèves-maîtres poursuivant ieurs étu-
des dans les écoles normales en 1963
étaient d e 7 30 (582 élèves-maîtres
francophones et 148 élèves-maîtres
arabophones). Une enquête a été or-
gani sée sur tout le territoire pour
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susciter une hausse des effecti•fs . En
effet, on estime à 1.040 places la .
capacité de ces écoles.
La France a fourni 10.500 maî-
tres au titre de la coopération et
1.800 maîtres qui ont enseigné dans
les établissements primaires de l'Of-
fice universitaire et culture-l.
L'enseignement.
De nouveaux programmes ont été
mis au point en ce qui concerne
l'histoire et la géographie, ainsi que
l'instruction civique et Jo morale.
Pour tenir compte du nombre réduit
d'enseignants et de •l 'introduction de
•la langue arabe dans les program-
mes, des horaires d'enseignement à
mi-temps ont été conçus dans les-
quels .les élèves ont 15 heures de
français et 5 heures d'arabe par se-
maine. Cette sol·ution qui permet de
-résorber une partie .des élèves non
scolarisés, ne nécessite ni construc-
tion ni création de postes budgétai-
•res. Dans les programmes à plein
temps •les élèves font 23 heures de
français et 7 heures d'arabe.
Proje't de réforme.
On envisage de créer entre le pri-
maire et ·le secondaire deux années
d'observation correspondant aux clas-
ses de sixième et de cinquième. A
l'issue de ce cycle on dirigerait )es
élèves sait vers l'enseignement se-
condaire, soit vers J'enseignement
technique, sait vers ~'enseignement
agricole.
Le C. •E. P. ne serait maintenu
qu'en tant que certificat de scolarité
délivré aux enfants qui ne poursui
vraient pas ·leurs études au-del·à du
premier degré.
ENSEIGNEMENT
DU SECOND DEGRE
ENSEIGNEMENT CLASSIQUE
ET MODERNE
Effectifs : 26.400 élèves en 1962-
63 dont 9.099 scolarisés dans les
établissements de •l'Office Culturel
Français.
Trois établissements secondaires
de ·l·angue arabe ont . été créés : le
lycée de filles de la rue Bencheneb,
le .lycée de garçons de Bel court et,
·le <lycée mixte de Batna.
Personnel enseignant.
Les 34 lycées d'enseignement pu-
bi ic classique et moderne emploient
1.216 professeurs ou adjoints d'en-
seignement. La majeure partie de ces
enseignants exerce en qualité d'auxi-
liaire ou de contractuel. Le défaut
en professeurs algériens ( i1 existe 100
professeurs a•lgériens titulaires licen-
ciés ou certifiés) a amené l'éducation
nationole à faire appel à l'étranger :
70 ·% des maîtres sont des étrangers,
originaires de Fr-a nce principalement
et du Mayen-Orient. Cependant i•l a
été recruté parmi les Algériens licen-
ciés au non licenciés des facultés des
pays arabes 305 maîtres auxi.liaires
et adjoints d'enseignement.
1,1 existe un projet de création d'u-
ne école normale pour la formation
des professeurs du second degré. E<lle
serait ouverte sur examen aux ba-
cheliers. Pendant ·leur scolarité, les
élèves prépareraient une ·licence et le
CAPES.
Il faut signol er le manque de di-
rectrices de .lycées de jeunes hiles.
Enseignement.
Les programmes sont restés les
mêmes, sauf en ce qui concerne l'his-
toire et la géographie.
EN~EIGN,EMENT TECHNIQU•E
L'enseignement technique est un
des points faibles de l'enseignement
algérien. Le gouvernement est très
désireux de réhabiliter cette forma-
tion, ·les cadres techniques faisant
gravement défaut à l'Algérie indé-
pendante.
Effectifs en 196i-63 : 20.859
élèves dont : 18.568 ·dans j'ensei-
gnement public ; 1 .435 dans l'ensei-
gnement privé ; 856 dans les établis-
sements de ,J'Office culturel.
N 0 T E S
Enseignement technique profession-
nel.
Il ex·iste 165 étai:Jilissemnts com-
prenant 35 col-lèges d'enseignement
technique nationaux et 130 caHèges
d'enseignement technique munici-
paux. Il existe en outre dix sections
techniques annexées à des lycées
d'enseignement général. Ils scolari-
sent ensemble un effectif de 14.885
élèves en grande majorité Glgériens
répartis en 9.746 garçons et 4.974
filles.
Pour .l'ensemble de ces établisse -
ments, le corps enseignant comprend
1.05·9 maîtres nouvellement recru --
tés pour .les deux tiers d'entre eux.
Enseignement technique industriel et
commercial
Cinq lycées d'enseignement tech-
nique scolarisent 1.876 - élèves, dont
·la majeure partie se situe dans l~s
classes de début de fa~mation.
Personnel enseignant.
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Il existe 2. 100 postes de profes-
se-urs dans l'enseignement technique;·
dont 18 titu·laires algériens.
L'école normale nationale techni-
que de Maison Car-rée forme ies en-
seignants techniques.
ENSEIGNEMENT AGRICOL<E
Tous les cours d'enseignement
agricole (C. E. A.) des ~giens d'A l-
ger, d'Oran et de Constantine ont pu
être réouverts. Pour •le Sahara, deux
C. E. A. seulement sur six ont pu
fonctionner faute de personnel accep-
tant de se rendre dans ces postes.
Dans <l'ensemble les 45 cours ouverts
(sur 52) ont permis la scolarisation
de 2.384 élèves.
Personnel enseignant.
Le manque d'enseignants a amené.
·le ministère de l'Education nat-ionale·
a organiser dans 1les écoles d'agricul-
ture régiona·les de Phîlippevi.l.le et Si-
di Bel Abbés des s'toges de spéciali-
sation pour 25 instituteurs se des-
tinant à ·l'enseignement agricole.
Projet de réforme.
Dans la perspective d'une réforme
de .l'enseignement, i1l a été mis sur
pied un avant-projet de brevet d'é-
tudes agricoles.
Malgré une enquête sur les poss<-.
bilités de développement de l'ensei-
gnement agr·icole dans l'arrondisse.-
ment de Médéa, l'enseignement agri-_
cole demeure un des -secteurs trè~
défavorisé de ·l'éducation nationale,
 L ' E N S E' 1 G N E M E N T E N
ENSEIGN'EMENT SUPERIEUR
L'Université d'Alger a reçu en
1962.-63 près de 4.000 ét>udiants
auxquels il faut ajouter 1.600 étu-
dia nts algér iens pours·uivant leurs
études à l'étranger. En effet, le gou-
ve rnement o·lgérien entend rassemb ler
tous les étudiants à Alger. Ne de-
vra.ient continuer leurs études à l'ex-
té rieur que ceux qui ne pourraient
pas 11es poursuivre à A!lger. Or, il exis-
te en A·lgérie un enseignement supé-
rieur à peu près complet et l'Univer-
sité peut recevoir 8.000 étudiants.
Les étudiants, presque tous boursiers.
reçoivent un « pré-solaire » de
30.000 ·frimes par mois. t.ls doivent,
en échange, contribuer à l'œuvre
d'édification nationale : pa.rticipa-
tion à .la campagne d'alphabétisation,
e ncadrement médical, tâches admi-
n istr.o-t ives.
De nombreux professeurs étron-
ge rs, français pour ·la plupart, ensei-
gnent à l'Université d'Alger. Les
programmes d'enseignement n'ont
pas été remaniés. Il ne semble pas
qu'ils doivent l'être profondément,
l'Etat algérien tenant beaucoup à
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l'équivalence avec ·la Fronce des di-
plômes délivrés à Alger.
FACULTE DE DROIT
Durant ,]'année 1962-63, 545 ins-
criptions en licence ont été prises à
Alger, les inscriptions en prem ière
année représentant les deux tiers.
La 'lkence s'effectue en quatre ons
et en 1963, neuf nouveaux licenciés
sont sortis de la Faculté.
Les centres universitaires d'Or.an
e t de Constantine, de bien moindre
importance, assurent l'enseignement
de première année de licence et la
capacité. Les cours y sont donnés
principalement par des magistrats et
leur maintien relève d'un souci de
décentra.!isotion.
Les étudiants en capacité étaient
601 au total.
•Le cor9s professora·l est composé
de 36 enseignants dont 1 agrégés
français et 7 chargés de cours.
Enseignement : La duré de scola-
rité et les programmes de la Focu·lté
d'Alger sont voisins de ceux des fa-
cultés franÇaises.
Instituts de la Faculté de Droit
1. - Institut d'études politiques.
- Effectifs de première année :
96 insc rits dont 44 assidus et 12 re-
çus en f in d'année.
- Effectifs ·d e deuxième et troi-
sième année : 15 dont 3 ont été re-
çus.
les étudi~nts de l'Institut d'Etu-
des Politiques sont nécessairement
. bacheliers.La plupart poursuivent en
mêm.e temps . de~ études de droit. Les
A F R 1Q U E D U N 0 R D
55
étudiants de 2• et 3• année sont (non compris l'enseign e -
presque tous fonctionnaires. ment supéri eur)
Il. - 1nstitut de préparation à la En seignement publi c . . 82.8. 127
gestion d'es entreprises et à la plani-
fication du développement. (Ex-Cen-
Ensei gn emen t privé . . . 19.415
tre de Préparation aux Affaires) Office Culturel Français 91.464
Il recrute sur titre et à tous les
niveaux des élèves pour une scolarité ENSE IGNtEMENT
de d eux ans. Un diplôme est dél ivré, 'PRIMAIRE · . . .. ...... . 889.962
sa valeur et son rôle pour l'accès à Classes maternelles et
la fonction publique n'ont pas encore
enfantines . . . . . . . . . 19.262
été précisés.
Ecoles pr imaires et élé-
mentaires . . . . . . . . . . 849.767
FACUtl T·E DES LETTRES.
Collèges d' enseigne -
En 1962-63 : 621 étudiants dont ment général 2.0.933
385 algériens dont la moitié est en-
trée en .Propédeutique. 40 professeurs ENSE 1GN16MENT
dont 9 agrégés assurent la licence es
lettres sous ses diverses formes : phi- AGRICOLE . . . . . . . . . . . . 2.384
losophie, arabe, lettres classiques,
•lettres modernes, histoire ancienne, ENtSEIGNEMENT
géographie, ·langues vivantes et psy- DU SECOND DEGRtE
chologie.
Enseignement classique
et moderne . .... ...... . 26.400
FACULToE MIXTE DE MEDECINE ET
Enseignement technique 2.0.859
DE PHARMACIE.
A recu en 1962.-63 480 étudiants
e n méd~ine, 123 étudiants en phar-
( 1) ENSEIGN'EMENT
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macie et 94 étudiants en chirurgie SUPERIEUR ......... . . 3.817
dentaire.
Facultés
Etlle assure •les enseignements cor-
re!>pondant aux six années de méde- Droit 545
cine ainsi que la préparation de thè- Lettres . . . . . . 621
ses et de très nombreuses spéc·ia·lités. Médecine . . .. 480
te corps professoral de la Faculté Pharmacie ... 123
de Médecine s'élève à 53 personnes Chirurgie dent. 94
dont 28 professeurs et agrégés. Sciences .. .. . 638
En ce qui concerne .les études de Total 2.501
Pharmacie, tle cycle complet des étu-
des est assuré.
Instituts
FACULTE DES SCIENCES Urbanisme 29
Rech. saharien. 6
638 étudiants dont 474 algériens Psychotechn iq. 24
99 membres du Corps professoml
Prom. Sup. du
dont 12 professeurs et agrégés. Travail • • 0. 14
Sont assurés .]a 'l icence ès sciences Prép. à Gestion
sous ses diverses formes, •les Diplômes Entreprises 64
d'études supérieures, t]e doctorat de Etudes arabes . 34
3• cyde, doctorat d'universi)'é et doc- Institut Et. Pol. 111
torat d'Etat.
Total 282
ENSEIGN 1EMENT TECHNIQUE SU-
PERIEUR. Ecoles
Deux établissements d'enseigne - Ingénieurs 72.
ment technique supérieur sont char- Médecine :
. gés de former des cadres scientifi- Oron 33
ques : l'Ecole Nationale d'ingénieurs Constantine 32
de Maison-Carrée et l'Ecole Notia·-
na·!e d ' ingénieurs d'Alger. La durée Total 137 ·
des études est de 4 années. Capacité en droit 601
~NNEXE - STATISTIQUES. 1) NDLR : (Le décompte -qui suit
(Chiffres extraits de : Informations aboutit au total de 3.521 étudiants,
Statistiques n° 1, juin 1963, publié c hiffre pr imitivement avancé par
·par le Ministère de l'Education Na- l'Enseignement Supérieur. Nous n'a-
tionale) (Service de la planification
vons pas pu obtenir la nouvelle ven-
scolaire). ti lotion des 3.817 étudiants inscrits,
Total· des en~ants scola- . mais nous considérons que ce!.le-ci
.r.isés . ' .. ' ' ' ' ' ' ' ' .. ' . ' 936.000 donne un ordre de grondeur .)
 56
1.- ORGANISATION.
Le problème étant au Maroc d'uni-
fier, d'arabiser et de moderniser l'en-
seignement, une série de réformes
furent étudiées, mises en application
et aboutirent en octobre 1960 à une
str,ucture nouvelle de !J'enseignement
primaire et secondaire.
LE p,REMIER DEGRE.
. Comprend 5 années de scolarité
avec le système mi-temps en cours
préparatoire. Les élèves sont admis
sur la base de deux vagues successi-
ves à raison de 3 heures par jour
seulement pour chacune (économie
de locaux scolaires et de personnel).
Le 1•r degré conduit au CEP et pour
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les meiJ.Jeurs élèves au second degré.
A côté de cet enseignement de ty-
pe marocain existent un enseigne-
ment dit de « type fronçais » et un
enseignement dit « originel » donné
exclusivement en arabe.
LE SECOND DEGRE.
Comprend un enseignement long
et un ense ignement moyen.
1. - L'enseignement moyen donne
aux élèves ·la possibilité de suivre soit
un enseignement général étalé sur 3
années d'études sanctionné par un
certificat d'enseignement général qui
fournit les cadres administratifs et
~les instituteurs après un an de stage,
soit un enseignement technique pro-
fessionnel sanctionné par les diffé-
rents certificats d'enseignement tech-
nique.
2. - L'enseignement long destiné à
former ·les cadres supérieurs de la no-
tion est un enseignement de culture
générale réservé aux meiJIIeurs.
1'1 comprend 2 cycles de 3 ons
chacun' :
un 1•r cycle de cultur~ géné-
rale ;
un 2• cyde de pré-spécialisa-
tion qui comprend 7 sections
dont 5 conduisant à un Bac-
calouréot unique (lettres ori-
ginelles, lettres modernes .
s c i e n c e s expériment01les,
mathématiques, bocco·lauréot
économique.) Les 2 autres sec-
tions conduisent à un diplôme
de technicien (section indus-
triel·le, section commerciale).
A côté de cet enseignement de ty-
pe marocain existent, également, dis-
pensés dons les étobl issements rele-
vant du Ministère de l'Education Na-
tionale un enseignement de type
fronçais et un enseignement originel.
]il f.aut également signaler l'œuvre
accomplie par différents ministères
et établissements publics qui, dotés
d'établissements de formation recru-
tent à différents niveaux les élèves
désirant se spécialiser sans poursuivre
plus avant leurs études secondaires.
(ex. : ministère de l'Agriculture, du
TrovaH, de la Santé, etc .. . )
Enfin il existe par ailleurs un en-
seignement primaire et secondaire
dispensé par les missions culturelles
étrangères (Françoise, Espagnole,
Italienne, etc ... ) et un enseignement
privé catholique et israélite.
L'.ENSEIGN'EMENT SU PERl EUR.
Créée par dahir le 21 juillet 1959,
l'Université de Rabot devenue ·Uni-
versité Mohomed V est chargée de
dispenser l'enseignement supérieur
dans ,l'ensemble du Royaume et de
promouvoir la recherche scientifique
sous toutes ses formes. Cet enseigne-
ment s'est enrichi depuis octobre
1962 d'une Faculté de Médecine qui
vient compléter un ensemble univer-
sitaire groupant divers centres et
écoles autour de 2 grondes universi-
tés : ,l 'Université Mohomed V de type
moderne et l'Université Karowiyin de
type traditionnel.
1. - L'enseignement originel.
L'Université Korawiyin est actuel-
,]ement en voie de réorganisation. Elle
comprend 3 Facultés :
La Faculté de Tetouon dont
l'enseignement porte sur le
N 0 T E S
MAROC
droit musulman et la théolo -
gie.
La Facu·lté de Marrakech qui
est une Faculté d'études de la
langue et de la littérature oro-
be
la Faculté Chorîa de Fès qui
fonctionne depuis so création
en 1960-61 avec une annexe
à la Faculté Mohomed V.
Admission sur titre : examen de fin
d'études de ·la 6• année secondaire de
l'enseignement originel.
Durée des études : 3 ons.
2. - L'Enseignement moderne.
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a) L'Université Mohomed V com-
prend les Facultés et Instituts de
Robot et leurs annexes de Fès.
Faculté des Lettres. El•le pos-
sède trois types d'enseigne-
ment : françois de type fron-
çais, marocain en françois,
marocain en Arobe.
Faculté des Sciences. Elle os-
sure la préparation :
à la licence de type françoi s
(propédeutique + 6 certif i-
cats).
à la licence de type maroca in
(propédeutique + 3 certifi-
cats).
ou diplôme d'études supé-
rieures.
ou doctorat ès sciences.
Faculté des Sciences juridi-
ques, économiques et sociales.
L'enseignement y est dispensé
en langue françoise et en lon-
gue orobe. Préparation des li-
cences et doctorats.
Focu·lté de Médecine. Pendent
1
la première année les étu-
diants font six mois de prépa-
ration à la Faculté des Scien-
ces puis commencent feurs
cours proprement dits. Dès la
première année de cours exis-
te un enseignement pratique
hospitalier (jumelage Facul-
té-Centres hospitaliers).
 L' ENSEIGNEMENT EN AFRIQUE
b ) Ecoles e t Instituts rattachés à
'l 'Université
1nstitut de sociologie.
Institut d'études politiques.
- Ecole Mohammedia d'ingé-
nieurs.
·c) Classes préparatoires aux grondes
écoles. Il existe dons trois lycées
de Casablanca et Robot des dos-
ses préparatoires aux grond es
Ecoles étrangères.
Enfin il fout signaler, relevant non
pl us du ministère de ·l'Education na-
ti onale mois de divers outres minis-
tè res que'lques établisseme nts di!>pen-
sant un enseignement supérieur :
Ecole des min es de Robot.
Centre de formation d'ingé-
nieurs des travaux stotist·iques.
·Ecole nationa le d'agriculture
de Meknès.
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Ecole marocaine d'administra-
tion.
- Acad émie Royal e militaire de
Meknès.
LA FORMATION DU PERSONNEL
DE L'EDUCATION NATION,ALE
Depuis •la création ou ministère de
l'Education nationale d'une division
pour la formation des cadres l'effort
de scolarisation s'accompagne d'un
effort parai.Jè,Je de recrutement et
de formation du personne'!.
1. - Formation des cadres de
l'enseignement primaire dons les éco-
les régiona.Jes d'instituteurs qui com-
prennent des sections monolingues et
bilingues. Il est symptomatique de
noter que le nombre des élèves maî-
tres bilingues, c'est-à-dire destiné à
l'enseignement en longue françoise
est en rapide augmentation, ce qui
confirme à la fois l'option pour un
enseignement résc>lument bilingue et
le désir de ·remplacer rapidement dans
l'enseignement du premier degré, le
pe rsonnel français par du personnel
marocain qua,lifié. A côté des élèves-
maîtres proprement dits des boursiers
de ,J'enseignement secondaire se des-
tinent à 'la formation professionnelle.
Paral,lèlement à 'la formation dans les
écol·es normales, ·la formation et le
perfectionnement du personnel d'op-
point se poursuit et s'améliore (cours.
DU NORD
s tages, préparation par correspondan-
ce).
2. --' •Formation des cadres de
•l'ense ignement secondaire.
L'Ecole Normale Supér·ieure creee
en 1961 forme parallèlement des
professeurs destinés au second cycl e
e t ou premier cycle.
Tout récemment (en novembre
1963) un centre de formation d'ins-
pecteurs et d'inspecteurs ad joints,
vient d'être créé. Ce cent·re form e
pour 'le moment, uniquement des ins-
pecteurs et des inspecteurs adjoints
pour le crontrôle de l'enseignement
en longue arabe mais une extension
à la formation d'inspecteurs pour
l'enseignement bil·ingue est prévue
pour les prochaines années .
Il. - BILAN ET PERSPECTIVES
L'année scolaire 1962-63 s'inscri-
vant dons ·le cadre du plon quinquen-
nal 1960-64 s'est caractérisée par
J.a poursuite de deux objectifs : sco-
larisation de masse et formation des
·c adres dans •le premier et ·le deuxiè-
me degré. EIJ,Je se caractérise aussi
par les efforts entrepris dons les do-
moines de la réorganisation des exa-
mens et de ·l'extension de l'enseigne-
ment supérieur.
SCOLARISATION
1. - « L'année 1962-1963 a vu
se réaliser à 100 % la scolarisation
des enfants de 7 ans, ainsi que cel·le
des enfants de 8 ans qui n'avaient
pu trouver place dans nos écales en
octobre 1961. 300.000 élèves nou-
veaux ont été scolarisés cette an-
née » déolarait M. Yousse·f Ben Ab-
bès, ministre marocain de l'Education
nat iono'le, le 17 juille t 1963.
2. - La rentrée d'octobre 1963.
a) Dons les établissements dépen-
dant du ministère de l'Education na-
t ionale : U n'est pas possible de don-
ner dès à présent 1les statistiques
exactes de la dernière rentrée scolai-
re, .Jes résultats du recensement du
10 novembre 1963 n'étant que par-
57
t ie J.I ement publiés. Toute fois, selon
les chiffres avancés par 4e ministère
de !'-Education nationale on peut es-
t ime r que les établissements 'publics
marocains occueil•lent 1.128. 138 élè-
ves répartis de la façon suivante
Primaire: 1.016.119.
Secondai re : 106.660.
Supérieur : 5.359.
L' enseigne ment secondaire et
technique atteint par la vague de
scolarisation massive de ces derniè-
res années compte 106 .660 élèves
co ntre 87 .373 en 1962 .
Pour éviter d'être submergés l'en-
seignement technique et seco~daire
ont dû demeurer « sélectifs l>. L'exa-
men d'entrée en sixième o été main-
tenu. 1,1 ne comporte qu'une session
e t retient environ 40 % des candi-
dats. Néanmoins •le niveau de ces
é lèves demeurant asse z faible, il est
apparu indispensable d'instituer pour
50 % d'entre eux des c!osses dites
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d'observation qui sont en fait des
pré -sixièmes.
Les horaires de 4'enseignement du
pre mi e r degré restent inchangés :
cours préparatoire, 15 heures en ara-
be cours élémentaire première on-
née, 30 heures en arobe et compor-
tent ensuite toujours, à partir du
cours élémentaire deux ième année 15
he ures d'enseignement en français .
En ce qui concerne l'enseignement
en arabe la création d'une inspection
géné rale devrait permettre de mieux
définir •les programmes et les métho-
des. L'effort de l'Institut d'Arabisa -
ti on porte d'ai·Heurs en priorité sur
'l 'é tablissement d'un vocabulaire de
base en vue de la mise au point de
manuels scolaires.
Dans •le domaine de l'enseigne-
ment supéri eur 'les effect ifs à la ren-
trée d'octobre 1963 se répartissent
a insi
Faculté des Lettres 1.231 .
Faculté des Scie nces 67 2.
Faculté de Droit . . 1.783.
Faculté de Médec ine 247.
La Facu·lté de Médec ine a été
créée en octobre 1962. Jusqu'alors la
fo rm ation des médecins était confi ée
pour iles quatre premières années aux
facu·ltés fran çaises, l'école d'applica-
t ion de Casablanca ne recevant que
des étudiants de ci nqu ième e t sixiè -
m"' année.
 58
Les autorités marocaines envisa-
gent pour 1964-65 la création d'une
troisième année de médecine à la-
quelle succéderait en 1964-65 la
création d'une quatrième année en
1965-66. Le cycle des études de mé-
decine serait ainsi complet à la ren-
Français • • • 0 ••
Marocains ... .
Etrange rs ... . ..
Total ........
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N.-B. - cet effort de scolarisa-
tion réa lisé dons les établissements de
la M. U. C. F. n'est pas la seule con-
tribution française a·u développement
de ·l'enseignement au Maroc.
Pomllèlement aux
Premier degré 0 •••••••••
Deuxième degré
Enseignement supérieur
Divers .... . ........ . ......
c) Dons les établissements privés.
L'enseignement pr-ivé confessionnel
est ou Maroc exclusivement catholi-
que et comprend 32 établissements
scolarisant 11.869 élèves.
L'enseignement privé israélite est
donné dons 53 établissements scola-
risant 13.625 élèves.
FORMATION
DU PE·RSONNEL ENSEIGNANT
1. - L'année scolaire 1962-63
N 0 T E S
trée universitaire de novembre 1965. - Enseignement du deuxième de -
gré. Effectifs des élèves professeurs
b) Dans les établissements de .a
sortant de ·l'école normale supérieu-
Mjssion Universitaire et Culturelle ·re, premier cycle 89 ;" deuxièm e cy-
Française. Les établissements de la
cle : 15 ( 1).
M. U. C. F. scolarisent cette année
37.742 élèves qui se répartissent de
la façon suivante
2. - La rentrée d'octobre 1963.
Enseignement Enseignement
du premier degré du second degré - Enseignement premier degré.
TOTAL Les écoles normales régionales oc-
Nombre Nombre 1 cueillent cette année 1.770 élèves-
Taux Taux maîtres et 450 élèves maîtresses, so1t
d'élèves d'élèves ' 202 de plus qu'en 1962. Il est inté-
ressant de noter que le· nombre des
12.925 49 % 5.577
1
50 % 18.502 élèves maîtres bi,Jingues est passé de
735 à 1.215, soit une augmentation
9.120 34 % 4.146 37 % 13.266 de 65 % . A côté des élèves maîtres
proprement dits 510 boursiers des
4.559 17 1.415 13 % 5.974 étab-lissements secondaires se desti-
%
----
26.604
---- ----
11.138
---- 37.742
nent à •la profession d'instituteurs.
- Enseignement du deuxième de-
gré. Les effectifs de l'Ecole Normal e
Supérieure sont en nette progression,
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612 élèves dont 491 nouveaux.
francais en fonction à la M. U. C. F.
6.663 agents fronçais sont actuelle-
ment dépendants du ministère mora- - 393 élèves se destinent ou pro-
cain de ·l'Education na·tionale et se fessorat du premier cycle.
consacrent tont à des tâches d'en-
seignement qu'à des tâches de for-
1.849 agents mation professionne•lle.
- 219 élèves se destinent ou pro-
fessorat du deuxième cycle.
Min istère Par ailleurs ~e centre de formation
M.U.C.F. d'inspecteurs et d'inspecteurs adjoints
Education nat ionale
a accue illi à la rentrée 27 stagia1res.
0. 0. 4.287 1.032
Les projets du ministère de l'Edu-
•••••••• • 0 •• 2.049 632 cation nationale pour Jes trois pro-
chaines années ont été définis dans
...... 98 le cadre du nouveau plan trienna•l qui
doit porter sur les années 1964-
169 185 1967.
1. - Dons l'enseignement primai-
re. Le dahir paru -le 27 novembre
1963 au B. O. institue le caractère
Enseignement du premier de- obligatoire de '! !enseignement pour les
gré. enfants de 7 à 13 ans. 300.000 en-
fonts ou moins devront donc être
Au cours de cette année 29 éta- chaque année scolarisés. Le nombre
blissements de formation des cadres d'élèves dans ·l'enseignement du
du premier degré ont fonctionné. Les premier degré atteindrait donc
écoles régionoles ont formé 1. 71 B 1.500.000 dès •le l" octobre 1965.
instituteurs monolingues, 752 insti-
tuteurs bilingues, soit 2.470 institu-
teurs ( 1).
Enfin 11 .984 enseignants ont sui- ( 1 ) Chiffres donnés par le docteur Yous·
vi au cours de l'année des cours de sef Ben Abbès dans sa conférence de presse
perfectionnement. du 16 juillet 1963.
 L'ENSEIGNEMENT EN AFRIQUE
Pareille augmentation des effectifs
implique un effort accru pour la for-
motion des cadres marocains pour
faire face aux nouveaux besoins. A
cet égard, -le Plan envisage la créa-
tion de 20 écoles normales recevant
chacune 100 élèves et la création de
100 postes d'inspecteurs et inspec-
teurs adjoints. Il prévoit éga.lement
·la construction de locaux scolaires à
raison d'au mains 2.000 classes par
an.
2. - Dans l'enseignement secon-
daire. Il faut prévoir la scolarisation
Le secrétariat d'Etat à !''Education
nationa-le est confié depuis 1958 à
M. Mahmoud Messadi.
Une réforme scolaire introduite par
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!a 'l oi du 4 novembre 1958, est en-
trée en application dès l'année 1958-
59. Il ne peut être question de l'a-
nalyse r en détail ( 1), soulignons sim-
pleme nt qu'el.le a décidé d'instituer
l'a rabe comme langue véhiculaire
uni que au fur et à mesure de la for-
mation du personnel tunisien suffi-
sam ment nombreux et qua·lifié. 'Les
programmes établis ont été conçus
dans cette perspective d'arabisation
progressive.
Compte tenu des st-ructures nou-
vel les de l'enseignement, le secréta-
riat d'Etat à ·l'Education nationa•le a
étab li un Plan décennal de scolarisa-
tion pour ,Jes années 1959-1968. Le
plan de scalarisartion est respecté
dans son ensemble, mais nécessite un
énorme effort : 25 % du budget tu-
nisien est affecté à l'enseignement.
Si 'les impératifs quantitatifs- du
plan sont respectés, ils ne doivent
pas <faire oublier le souci de la qaa-
lité de ·l'enseignement. Témoins de
ce tte préoccupation, les réflexions
faites au séminaire de l'enseigne-
ment primaire réuni en septembre
dernier : « Nous avons souvent discu-
-té de la relation qualité-quantité
avec les responsables. Et nous som-
mes de leur avis : le rythme doit être
tenu. Il faut d'abord donner à cha-
cun sa chance >>. Mais partout l'on
se plaint de l·a baisse du niveau due
au raccourcissement des horaires, à
{ 1) Se reporter à IBLA 83, tro is ième tri -
mest re 1958, pp. 297-321.
DU NORD
annuelle de 40 % des candidats ve-
nant des cours ~oyens deuxième an-
née, c'est-à-dire environ 70.000 élè-
ves par àn (contre 34.000 en 1963) .
Les effectifs du deuxième degré pas-
seraient ainsi de 75.000 en 1963 à
195 .000 en 1966. Pour faire face à
cet · accroissement considérable, le
Plan prévoit une augmentation an-
nuelle de plus de 2.000 agents. La
capacité de l'école normale supérieu-
re devrait passer en trois ans de 300
à 600 plaŒs. Il prévoit éga,Jement
-le construction en trois ans de 80
établissements et de 65 internats.
la surcharge des locaux, au surmena-
ge des maîtres.
La France participe à l'effort sco-
laire tunisien de diverses façons.
10.319 enfants sont scolarisés par
·les établissements de la section cul-
turelle (rattachée au consu'lat de
France) et 4 . 908 autres enfants sui-
vent les cours des « classes franc ai-
ses » au sein des établissements -tu-
nisiens. le personnel enseignant de
la section culturelle est de 1.094
professeurs. D'autre part, au titre de
·la coopération technique, 1.317
Fronçais enseignent dans les divers
ordres d'enseignement tunisien. De-
puis cette année, une convention per-
met aux militaires français du con-
tingent qui en font la demande,
d'enseigner en T·unisie. Ils sont ac-
tuei'lement au nombre de 170.
L'·ENSEIGN,EMENT PRIMAIRE
Durant l'année 1962-63, 527 .373
enfants ont fréquenté les écoles pri-
moi·res. Le Plan décennal de scolari-
sation établi pour les années 1959-
1968 doit permettre de réaliser en
1966-67 la scolarisation totale à la
base, c'est--à-dire à partir d'octobre
1966 ,J'admission dans les écoles de
tous les enf·ants de 6 ans. La durée
des études primaires étant de 6 ans,
·la scolarisation totale absolue sera
réalisée en 1972. . maîtres en 1962-63. Pour compléter
Devant le ralentissement des cons-
tructions sco.l·a·ires jusqu'ici à la char-
ge des col·lectivités locales, le gou-
vernement tunisien considère désor-
mais .les ·constructions des classes pri-
maires et des •l ogements pour les ins-
tituteurs comme des projets natio-
naux devant être financés en totali-
té par l'Etat.
59
3. - Dans l'enseignement tech-
nique. Celui-ci accueille actuei,Jement
12.000 élèves, mais le P·lan ,prévoit
une reconversion de l'enseignement
technique rendu à « sa véritable vo-
cation de large préparation à la vie
professionnelle par une formation à
la fois généra11e, scientifique et tech-
nique d'un niveau élevé ... >>.
4. - Dans l'enseignement supé-
rieur. Le Plan prévoit essentiel le ment
l'extension des établissements exis-
tants et la construction des locaux
définitifs de ·la Faculté de Médecine.
TUNISIE
Personnel enseignant.
En 1962-63 : 9.253 maîtres par-
mi lesquels 468 instituteurs fran-
çais. (Le Plan prévoit un accroisse-
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ment de 976 instituteurs pour l'an-
née 1963-64) .
La formation des instituteurs tu-
nisiens est assurée par qua•tre écoles
normales (deux à Tunis, une à Mo-
nastir et une à la Marso) . Ces éco-
·les recrutent leurs élèves au terme
du premier cycle de l'enseignement
secondaire (trois ans) et leur assu-
rent un cycle de formation de quatre
ans. En 1962-63, il y avait 1.021
élèves dans -l·es écoles normales. Pour
assurer le recrutement d'un nombre
suffisant d'élèves instituteurs, ~ a ré-
forme de 1958 a prévu que ce re-
crutement se ferait désormais soit
parmi les élèves du secondaire ayant
achevé •le premier cycle de leurs étu-
des, soi t par sélection des meil·leurs
éléments ayant achevé avec succès le
cycle comp'let des études de la sec-
tion généra-le des collèges moyens.
Les écoles norma·les existantes
étant insuffisantes, les futurs insti-
tuteurs sont a•ccueillis doris les sec-
tion s normales créées au sein des
lycées. En 1962-63, les effectifs des
sections normales étaient de : 1. 153
élèves, soit un total de 2 . 174 élèves-
·les effectifs très insuffisants d'insti-
tuteurs, I'Et.a t recrute aussi de s mo-
niteurs de premier ordre (première
partie du baccal•a-uréat ou brevet élé-
mentaire) ou de deuxième ordre (ni-
veau de troisième ou de quatrième
secondaire). Il est permis d'espérer
que le nombre d'instituteurs tuni-
siens sera suffisant pour faire face
aux besoins de 1965.
 60
Enseignement.
l'enseignement primo·ire s'étend
sur six années et comporte quinze
heures d'études par semoine pour le :
deux premières années et 25 heures
pour les quatre années suivantes.
H est sanctionné par un certificat
de fin d'ét·udes primaires.
En 1962-63, à la fin des études
primoües 39 % de, élèves (soit
14.356) ont été admis dans l'ensei-
gnement du second degré. 9.231 ont
été orientés vers l'enseignement se-
condaire ·long et 5.37 3 ont été diri-
gés vers l'enseignement moyen.
ENSEIGNEMENT
DU SECOND DEGRE
Il comprend renseignement moyen
et · l'enseignement secondaire.
L'enseignement moyen.
Un des effets ·les plus important;
de la réforme de 1958 a été la créa-
tion d'un type nouveau d'enseigne-
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ment : ·l'enseignement moyen. Il est
destiné à remplacer l'enseignement
professionnel dispensé dons •les cen-
tres de formation professionnelle.
« Son avantage par rapport à l'an-
cien enseignement professionnel est
qu'i·l ne se préoccupe pas seulement
de préparer les élèves à . l'exercice
d'une profession, mais donne éga·le-
men un complément de formation
générale à des candidats qui, en roi-
son de leur âge ou de leurs aptitudes
n'ont pu êre orientés vers l'enseigne-
ment secondaire ».
L'enseignement moyen permet,
grâce à ses trois sections : générale.
commerciale et industrielle de fournir
au pays les cadres de base dont il a
besoin.
En 1962-63 l'enseignement moyen
a reçu 16.366 élèves. Ils se sont ré-
partis ainsi en première année :
Section générale . . . . 34,75 %
Section commerciale .. 15,25 %
Section industrielle , . 50 %
Personnel enseignant. L'Enseigne-
ment moyen a disposé en 1962-63 de
915 professeurs (703 Tunisiens et
212 étrangers. le secrétariat d'Etat
à •l 'Education nationotle a créé une
école normale de professeurs. adjoints
(ENPA) chargée de former les cadres
enseignants de ,J'enseignement moyen
et des classes du premier cycle de
J'enseignement secondaire.
Les élèves de I'ENPA proviennent
prindpatlement : des sections prépa-
raotoires de l'école elle-même et des
établissements secondaires. Les élè-
ves sont bacheliers ou d'un niveau
égol au baccalauréat. Les études
sont de deux ans et sanctionnées par
le certificat d'aptitude au professorat
adjoint. En 1962-63, .les effectifs de
h CAPA étaient de 561 élèvees.
L'enseignement secondaire."
Depuis lo réforme de 1958, l'en-
seignement secondaire s'étend sur six
années et compte trois options. La
première année constitue un tronc
commun à toutes les catégories. Pour
tles deux années suivantes, les élèves
ont à choisir entre les options : gé-
nérale, économique et technique.
Au terme de la troisième année,
un nouveau choix est offert au sein
même de chaque option :
- L'option générale comprend les
sections suivantes : section nor-
mole, section lettres modernes ou
classiques, section sciences ou ma-
thématiques.
- L'option économique com-
prend deux sections : section écono-
mique proprement dite et section
commerciale.
- L'option technique se subdi-
vise en : section technique mathéma-
tique et section industriel·le.
En 1962-63 33.392 élèves ont
fréquenté les établissements secon-
daires répartis comme suit :
Section Normale : 20 % ; section
Lettres-Sciences : 50 % ; section
Economique : 12 .% ; section Tech-
nique : 18 % .
ltl fout mentionner, qu'en 1962-
63, 1.655 élèves ont suivi un ensei-
gnement zeitounien (en voie d'ex-
tinction). Depuis 1963, ·le baccalau-
réat tunisien ne comprend pl•us qu'u-
ne seule parîie couronnant la fin des
études du second degré. La première
po·rtie est remplacée par un examen
probatoire.
Personnel enseignant.
Durant l'année 1962-63, au total
1. 766 professeurs enseignaient dans
les établissements secondaires. Hs se
répartissent ainsi : 1. 134 Tunisiens
et 632 étrangers, dont 455 Francais
recrutés par le secrétariat d'Etat à
•l'Education notionatle.
Une partie des professeurs des
classes du premier cycle des études
secondaires est fournie par les élè-
ves de ,J'ENPA (voir infra). Pour for-
mer le reste des professeurs nécessai-
res à ,J'enseignement secondaire, deux
autres institutions existent : l'Ecole
norma·le supérieure et les facu.ltés.
L'Ecole normale supérieure o reçu
109 élèves en 1962-63. Ils sont tous
N 0 T E S
bacheliers et recrutés par voie de
concours. Leurs études durent trois
ans. Au terme de cette période, ils
doivent obtenir une licence d'ensei-
gnement à Jo Faculté des Lettres ou
des Sciences. C'est dans 1les facultés
de l'Université de Tunis ou des uni-
versités étrangères qu'est assurée la
forma~ion des autres professeurs né-
cessaires à •l'enseignement secondai-
re.
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
L'Université de T·unis a été creee
par tle décret du 3 1 mars 1960, com-
plété par le décret du 1" mars 1961.
L'Université de Tunis comprend : IG
Faculté des Sciences ;la Faculté des
Lettres, k1 Faculté de Droit, la Fa-
culté Ezzitouno de Théologie et de
Sciences religieuses, lo f.oculté de
Médecine et de · Pharmacie, tJ.'Ecole
Norma:le de professeurs, •l'Ecole su-
périeure d'Etudes Commerciales;
l'Institut Bourguiba des ·l angues vi-
vantes, Ginsi que divers instituts et
centres de recherche dépendant des
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facultés.
La construction d'une université
fonctionnelle est prévue. De nouve-l-
les ·facultés de Lettres et de Droit
sont achevées, les nouveltles facu l-
tés de Sciences et de Médecine doi-
vent être commencées en 1964. ·
Les effectifs des étudiants à YUni-
versité de Tunis en 1962-63 ont été
de 3.298.
Facu'i.té des Lettres : 606 ; Faculté
de Droit : 725 ; Faculté des Scien-
ces ·: 639 ; Faculté de Théologie :
469 ; Ecole Supérieure de Droit :
108 ; Centre de Formation Pédago-
gique : 130 ; Ecole Supéri·e ure d'Et.
Commercia.Jes : 58 ; Ecole Norma·le
de professeurs adjoints : 561.
Sur le total de 3.298 étudiants,
2.903 sont Tunisiens, soit 88 % de
l'effectif total.
Le nombre des étudiants tunisiens
poursuivant leurs études à l'étranger
est évatlué à environ 3.000, dont
2.500 en Fr·once.
Les étudiants tunisiens bénéficient
de bourses de coopérGtion technique
accordées par ·les gouvernements
étrangers et de bourses du gouver-
nement tunisien : ou total 1.849 en
1962-63. L'étudiant bénéficiaire
d'une bourse accordée par le gouver-
nement tunisien doit s'engager à
travailler dix ons dans l'administra-
tion qui offre sa bourse. Le gouverne-
ment tunisien accorde également des
prêts d'honneur : 38 en 1962-63.
Personnel enseignant.
·En 1962-63 l'Université de Tunis
a eu 132 professeurs, dont 59 Tuni-
siens, 64 Fr.ançais.