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Chomag 2
Chomag 2
LE CHOMAGE A MADAGASCAR
Promotion: MAMIRATRA
Et enfin, nous remercions aussi nos familles ainsi que nos amis pour leurs soutiens
moraux et financières qu’ils nous ont donné tout au long de ce travail, et surtout ceux qui
contribuent ses efforts à la réalisation de ce travail. MERCI!
I
LISTE DES ABREVIATIONS
BIT: Bureau International de Travail
II
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 3: indicateur du marché de travail, répartition traditionnelle par sexe en 2013 et 2015 13
Tableau 4: âge moyen et répartition par tranche d’âge de la population active .......................... 14
Tableau 5: taux d’alphabétisation des individus âgés de 15 ans et plus selon le milieu et les
genres ........................................................................................................................................... 15
Tableau 6: Proportion des jeunes ni dans l'emploi, ni scolarisés ou en formation par rapport à
la population totale, par sexe, 2013 et 2015 (%) .......................................................................... 16
III
SOMMAIRE
INTRODUCTION ........................................................................................................................ 1
CONCLUSION ............................................................................................................................ 22
IV
INTRODUCTION
Le problème relatif au chômage est devenu de nos jours une préoccupation mondiale. Tous les
pays et autres institutions semblent être concernés par ce fléau. Mais ce problème de chômage
ne doit pas être perçu de la même manière dans tous les pays car chaque pays a ses
particularités et ses réalités qui lui sont propres. Après des années d’indépendances,
Madagascar est confronté à plusieurs phénomènes sociaux parmi lesquels on peut indexer le
chômage. L’éducation perçue comme un processus de développement des facultés physiques,
intellectuelle et morale de l’individu, constitue une étape importante dans la socialisation de
tout être humain. Elle doit s’accompagner naturellement de la formation qui est une action
délibérée visant à faire acquérir un savoir c’est-à-dire des aptitudes pour une fonction sociale
ou économique donnée. L’éducation et la formation sont alors deux passages obligés pour
garantir à un individu sa place au sein de la collectivité, et d’assurer une insertion sociale et
professionnelle assez parfaite. A part les personnes qui sont dans une situation de chômage,
les jeunes diplômes se retrouvent embarqués dans les travails qui ne correspondent pas aux
études qu’ils ont effectué. Le problème est de savoir quels sont les effets sociaux du chômage
à Madagascar? Afin de répondre à cette problématique, nous mentionnons dans une première
partie l’approche théorique du chômage. Ainsi que les conséquences sociales du chômage à
Madagascar. Nous partons e l’hypothèse que les effets sociaux du chômage sont l’insécurité,
la délinquance, les inégalités sociales, baisse du niveau de vie de la population. Il s’agit de
confirmer cette hypothèse mais cela ne peut être possible que si la recherche est inscrite dans
un cadre bien limité. Le présent travail comporte donc un certain nombre de limites qui sont
liées à la fois aux contraintes temporelles et aux données disponibles. Les données sont
perçues auprès de l’INSTAT, les dispositifs mis en place pour suivre l’évolution du marché à
l’INSTAT sont l’enquête nationale sur l’emploi et le secteur informel (ENEMPSI) et
l’enquête sur la transition des jeunes vers la vie active (ETVA)
1
PARTIE I : APPROCHE THEORIQUE
Dès le VIème siècle, le verbe chômer issu du bas-latin " Caumare " est utilisé pour désigner
des travailleurs ruraux qui se reposent quand il fait chaud (D.GREENLAND, 1987). Ce mot
est issu du grec " Kauma " (la chaleur ardente du soleil, la brûlure due à la fièvre)...Le mot
caumare est là l'opposé du " tripalium ", le "travail". Lié à son homonyme " chaume ", cette
paille de peu coût, ramassé après la moisson, dont on lambrissait les toitures des maisons
pauvres....
Mais avec l'évolution du temps Et de la société, plusieurs sens et interprétation relatif au mot
"chômage" ont vu le jour.
Ainsi C.William (1998) signale qu'en 1333, le mot " chômer " est utilisé lorsqu'une personne
ne travaille pas, faute d'emploi ou pour des raisons techniques.
Dès 1455, chômer c'est ne pas travailler les jours ferriés. Si en 1886, le dictionnaire
étymologique et éxplicatif de la langue française indique " chômage " vient de " homa " qui
signifie l'immolation, l'ablation sacrificielle d'une victime qui s'est transformée en une
célébration de sacrifice.
Jusqu'au XIXème siècle, il signifie une cessation d'activités en général, pour quelque cause
que ce soit.
Aujourd'hui, pour les uns et les autres, le chômage renvoie à l'idée des personnes qui n'ont pas
de travail et qui en cherche.
2
On va détailler les généralités sur le chômage c’est-à-dire les définitions des différentes
concepts, formes.
La population active: elle comprend les personnes âgées de 15 ans et plus qui ont des
emplois et celles qui n’en ont pas et souhaiteraient en avoir un travail.
La population inactive: elle comprend les enfants, les femmes au foyer et les étudiants.
Donc la population totale regroupe la population active et la population inactive.
3
Taux d’activité= population active/population totale*100
Schéma resumé:
Population totale
Adultes. Enfants
Travailleurs. Chômeurs
La population totale comprend les adultes et les enfants. Les adultes sont composées actifs et
des inactifs. On appelle inactif les personnes qui ne travaillent pas et qui ne cherchent pas de
l’emploi. Les actifs sont les travailleurs et les chômeurs, les personnes qui ont du travail
rémunéré et ceux qui n’ont pas d’emploi mais qui en ont besoins.
1. Les formes
Le chômage se présente sous plusieurs formes différentes telles que le chômage conjoncturel,
le chômage frictionnel, le chômage structurel, le chômage technique et le chômage
technologique.
4
a. Chômage conjoncturel:
C’est un chômage lié à un ralentissement de l’activité économique ou à une diminution de la
production, donc il est lié à une faiblesse passagère de l’activité économique
b. Chômage frictionnel:
C’est un chômage lié à l’imperfection du marché de travail, mauvaise adaptation entre l’offre
d’emploi et la demande d’emploi ou chômage dû à des décalages entre les qualifications
disponibles et les demandes de travail (courte période)
c. Chômage structurel:
C’est un chômage qui correspond à des transformations profondes des structures de
l’économie c’est-à-dire sur une longue période (salaire trop élevé, mauvais système de
formation, …). Le plus souvent on se réfère aux pays en développement qui ont des structures
traditionnelles. Il y a très peu d’investissement et d’entreprise, peu de progrès technique,
l’agriculture représente le secteur principal et l’économie n’est pas suffisamment tournée vers
la recherche.
d. Chômage technique:
Il résulte par des contraintes indépendantes de l’entreprise ou par l’inactivité de l’entreprise
pour des raisons techniques. C’est une interruption momentanée de la production.
e. Chômage technologique:
C’est un chômage dû au progrès de la technologie qui résulte de la substitution de travail par
le capital. La tendance à remplacer le personnel par les machines pour augmenter les profits
des entreprises entrainent le chômage. Cette nouvelle technique et l’innovation entrainent la
disparition de beaucoup d’emploi tels que les agriculteurs, les ouvriers.
2. Les causes
Les causes du chômage les plus retrouvées sont:
Il y a les crises économiques qui entrainent une hausse des prix des matières
premières, cette hausse fait diminuer la production, cette dernière fait monter le prix,
ce qui entraine une baisse de la demande. Cette baisse fait diminuer à nouveau la
production, moins de production veut dire moins de travailleur nécessaire donc
licenciement d’où chômage.
5
L’éducation facilite une adaptation plus rapide et plus efficace sur le marché de travail
puis il faut satisfaire aux exigences des entreprises. L’insuffisance de la qualification
des personnes à la recherche d’un emploi.
Croissance démographique plus élevé par rapport aux emplois existants: la croissance
de la population active augmente la demande d’emploi et entraine le chômage si le
nombre de créations d’emploi ne la suit pas.
Le progrès technologique entraine le chômage tant qu’un certain nombre d’employés
ou ouvriers est remplacé par des machines
L’impossibilité de se déplacer par rapport à une offre d’emploi lointaine.
Mauvaise gestion de l’entreprise et endettement élevé de l’entreprise qui entrainent la
fermeture de cette entreprise.
Les employeurs préfèrent les travailleurs expérimentés et cela entraine une faible
embauche des jeunes.
1. Appauvrissement de la population
Pour les individus, mais surtout pour les ménages, le chômage a comme principale
conséquence une perte de revenu pour plusieurs raisons. En outre, la sorite du chômage ne
favorise pas obligatoirement une hausse des revenus, car les chômeurs qui reprennent les
emplois connaissent une réduction de la valeur de leurs salaires par rapport à ceux des autres
actifs. Cette dépréciation est d’autant plus forte que le temps de chômage est élevé.
6
B. PERTE D’IDENTITE SOCIALE
L’âge: le rapport au travail et le réseau des relations sociales sont différents selon
l’âge. Les jeunes n’ont pas le même rapport au travail que ceux qui se situent à un
moment de leur vie où le travail permet de définir un statut social affirmé et qui ont
construit leur vie sociale sur des relations de travail.
Le sexe: on peut avancer l’hypothèse que le rapport au travail est différent pour les
hommes et les femmes. Le rôle de ces dernières dans la famille peut leur permettre de
vivre différemment la perte de leur emploi.
L’appartenance sociale: cette variable est définie par plusieurs éléments: le revenu, le
niveau culturel et profession.
7
Maintenant, on va analyser le chômage selon les pensées classiques et les pensées
keynésiennes
1. Explication
Les classiques ou les libéraux ont expliqué le chômage par le fonctionnement du marché de
travail. Selon eux, l’offre de travail comprend les chômeurs et la demande de travail
comprend les entreprises.
Quand l’offre est supérieure à la demande, il y a une baisse de salaire qui va déclencher des
comportements rationnels des agents économiques qui sont:
Les demandeurs de travail (entreprises) augmenteront leur demande puisque le travailleur sera
moins cher.
Certains offreurs (les jeunes chômeurs) qui peuvent continuer leurs études et certaines
femmes qui préféreront rester au foyer plutôt que gagner un salaire aussi faible, se retireront
du marché de travail faisant baisser l’offre de travail. Donc, l’offre baisse pendant que le
demande augmente provoquant le rééquilibrage du marché, quand l’offre est égale à la
demande, il y a fin du chômage. S’il reste encore des chômeurs, ce sont alors des chômeurs
volontaires qui ont refusé de travailler pour un salaire qu’ils trouvaient trop faible.
8
La règlementation du travail qui freine le licenciement, sachant qu’il aura du mal à licencier,
l’entrepreneur va hésiter à embaucher.
Diminuer la puissance de syndicat puisqu’il réclame sans cesse des augmentations de salaire
et lutte contre les licenciements.
Il faut baisser les allocations chômages au maximum car elle provoque « une désincitation au
travail ». En effet, pourquoi travailler pour un faible salaire alors que l’allocation chômage est
généreuse.
Cette manière de présenter la relation entre salaire et emploi se retrouve dans le sens commun:
s'il a un peu de candidats pour un grand nombre de postes proposé, on s'attend à ce que le
salaire soit élevé et inversement. Si le marché de travail fonctionne bien, il ne peu pas y avoir
durablement d'écart entre les quantités de travail offertes et demandées, il ne peut pas y avoir
de chômage autre qu'un chômage volontaire traduisant simplement le fait que certains salariés
refusent de s'adapter au salaire du marché.
9
Le contraire de ce que prévoyait les libéraux, résumons par une réflexion en « circuit »
comme le font les keynésiens :
Une baisse des salaires => Une diminution de la demande des biens et services => Une
hausse de la production => licenciement => une augmentation de chômage.
Quand ce cercle vicieux apparait, nous sommes en présence pour les keynésiens d’un
équilibre de sous-emploi qui ne peut aller qu’en s’aggravant si on laisse le marché agir seul. Il
faut donc que l’Etat intervienne car les chômeurs, contrairement à ce que prétendent les
libéraux n’est pas un chômeur volontaire mais bien au contraire un chômeur involontaire : il
n’a pas de travail parce que la production anticipée par l’entrepreneur ne nécessite pas
d’embauche. Le problème est en effet dû à une sous consommation.
2. Intervention de l’Etat
Pour les keynésiens, il faut agir sur la demande effective (demande de bien de
consommation+ demande de bien de production) et provoquer son augmentation pour
produire un cercle vertueux. Il faut donc que l’Etat intervienne car les chômeurs
contrairement à ce que prétendent les libéraux ne sont pas des chômeurs volontaires mais bien
en contraire des chômeurs involontaires: ils n’ont pas de travail parce que la production
anticipée par l’entrepreneur ne nécessite pas d’embauche. Le problème est en effet dû à une
sous-consommation.
John Meynard Keynes n'a jamais cessé de souligner que le libre jeu du chômage, des marchés
et de la concurrence ne conduit pas forcement à une situation économique satisfaisant (voir
par exemple l'article " The end of laissez-faire " publié en 1926). Les conceptions
keynésiennes de la politique économique sont fondées sur ce principe. Elles se distinguent
cependant des autres doctrines favorables à l'intervention de l'Etat, car elles insistent plus
particulièrement sur les politiques conjoncturelles dont la vocation et d'agir sur les
détérminantsde court termes du chômage. Le keynésiannisme définit que le chômage de
masse est essentiellement un chômage involontaire (les chômeurs serait prêt à travailler pour
un salaire inférieur ou égal au salaire actuellement versé à ceux qui ont un emploi).
On ne peut pas assimiler le marché de travail à celui des autres biens, de telle sorte que
le salaire n'a pas le rôle régulateur traditionnellement attribué aux prix.
10
La détermination du niveau de l'emploi s'explique par un enchainement partant du
marché des biens parce que les entreprises décident du niveau de l'emploi d'abord et
avant tout à partir de la demande de produits qu'elles peuvent anticiper.
L’emploi doit s’annualiser comme un élément de l’économie globale, chômage se
forme sur le marché des biens et services et dépend du niveau de la demande effective.
Le chômage est involontaire : toute baisse de salaire, au lieu de favoriser l’emploi,
engendre du chômage puisqu’elle conduit à la baisse de la demande effective.
Ce tableau explique qu’il existe plusieurs sortes des déséquilibres sur le marché des biens et
services et sur le marché de travail : soit l’offre est supérieure à la demande sur les deux
marchés ; les travailleurs sont rationnés mais les offreurs des biens aussi puisque la demande
est insuffisante ( « chômage keynésien ») ; soit l’offre est supérieure à la demande sur le
marché de travail et la demande supérieure à l’offre sur le marché de biens services où les
consommateurs rationnés(« chômage classique »).
Le premier cas nécessite une politique de relance de la demande, et le second une politique de
restauration de la rentabilité des entreprises.
11
PARTIE II: LES CONSÉQENCES SOCIALES DU CHÔMAGE A
MADAGASCAR
On trouve dans cette partie les problèmes liés au chômage à Madagascar d’une part et la
baisse du niveau de vie de la population malagasy d’autre part.
"Le chômage des jeunes repart à la hausse en 2016 après plusieurs années d'amélioration".
C'est ce qu'on peut dire dans le rapport de 2016 portant sur "l'emploi Et les questions sociales
dans le monde de 2016: tendance des jeunes" de l'OIT ou organisation Internationale du
travail. Un rapport alarmant qui relate la vie actuelle des jeunes aussi bien dans le monde qu'à
Madagascar. Pour le cas de la grande île, il y a un rapport, celui de l'enquête sur la transition
des jeunes sur la vie active (ETVA) qui annonce que 69% des jeunes sont des travailleurs non
réguliers, 55% des jeunes sont des travailleurs familiaux (surtout les filles). Le même rapport
a ajouté qu'il faut en moyenne 4 ans pour les jeunes malgaches pour effectuer la transition
vers un emploi stable. Et Que seulement 15% de ces jeunes ont pu transiter version cet emploi
stable.
Le BIT (bureau international de travail) informe de manière officielle que près de 4 millions
de la population active est au chômage à Madagascar. Mais la réalité dépasse le chiffre
12
officiel. A peine 4% des employés disposent de travail formel, digne et respectant les normes
internationales. C'est le secteur agricole qui occupe la grande majorité de la population active.
Entre 400 000 et 500 000 jeunes arrivent sur le marché de travail chaque année mais rien n’est
prévu pour eux, ce qui va forcément gonfler les rangs des chômeurs.
Madagascar 60.1
Tableau 3: Indicateur clés du marché de travail, Répartition traditionnelle par sexe 2013 et
2015
13
Ensemble 100. 100 100. 100 100. 100
14
Les femmes représentent 50.1% de la population active de la région. Cela s'explique surtout
par le taux d'activité des femmes qui est supérieur de 0.2 points à celui des hommes. Au
niveau national, on a une répartition par genre presque équilibrée de la population active.
Section 4: éducation
Pour assurer un développement harmonieux, un pays doit disposer d’une population
alphabétisé et d’un personnel qualifié. L’éducation est donc à la base de tout processus de
développement économique, social culturel.
Un autre résultat d'une enquête portant sur l'ETVA mené par le BIT à Madagascar en
partenariat avec l'INSTAT a été présenté à cette occasion. 14% des jeunes ne sont pas
scolarisés et près de 70% des jeunes ne dépassent pas le niveau primaire. Ainsi contraints par
le faible revenu du ménage et par l'accès limité à l'éducation, beaucoup de jeunes sont
confrontés au chômage.
Selon le rapport de l'OIT " Emploi et questions sociales dans le monde 2016: tendances pour
les jeunes", le chômage des jeunes séparent à la hausse en 2016 auprès plusieurs années
d'amélioration pour un taux de 13%. A part le chômage, la qualité de l'emploi, notamment
dans les pays en développement, demeure un problème majeur pour les jeunes.
Tableau 5: Taux d'alphabétisation des individus âgés de 15 ans et plus selon le milieu Et le
genre:
Milieu Genre
Selon les données de l'EPM 2010, 93.6% des individus âgés de15 ans et plus de la région
Analamanga sont alphabétisés au sens qu'ils savent lire, écrire et faire des calculs
arithmétiques simples. Ce taux dépasse largement celui du niveau national avec une
différence 22.2%. La remarque est la même avec la même avec les sous-groupes tels que les
15
Urbain et les ruraux, les hommes et les femmes. Par conséquent, il n'existe pas de disparité
entre le taux d'alphabétisation des hommes et des femmes, du milieu urbain et du milieu rural.
Pour ce qui est le niveau d'instruction de la population, un individu de la région sur six est
classé sans instruction, 60.8% y possèdent le niveau primaire et 16.3% le niveau secondaire.
Seuls 7.4% de ceux qui sont âgés de 4 ans Et plus possèdent le diplôme de baccalauréat ou ont
fréquenté un établissement d'enseignement supérieur. Ce dernier taux est de 2.1% au niveau
national.
Tableau 6: Proportion des jeunes ni dans l'emploi, ni scolarisés ou en formation par rapport à
la population totale, par sexe, 2013 et 2015 (%)
2013 2015
16
Ce tableau explique le pourcentage des chômeurs non scolarisés et des inactifs non scolarisés.
Généralement les femmes sont les plus touchées par rapport aux hommes selon l’enquête
réalisée par l’ETVA.
En quittant les établissements scolaires dès le plus jeune âge, les enfants vont devoir chercher
du travail pour aider leurs besoins. Cela traduit une baisse du taux de scolarisation. Sur
l’alimentation, la perte de l’emploi par les parents entraine une diminution de leur
consommation. Ce qui traduit une sous-nutrition des enfants.
Section 3: délinquances
Une idée répandue selon laquelle le chômage a un impact sur le taux de criminalité, est
couramment admise dans l’opinion publique. De nombreuses études ont montré la relation
entre le chômage et la délinquance. La difficulté intervient lorsque l’on tente de chiffrer la
part de délinquance qui a pour cause première le chômage. La difficulté de trouver un emploi
est incontestable. Elle s’aggrave s’il s’agit d’un premier emploi ou d’un candidat sans
diplôme. Face à ces achoppements, des moyens illégaux d’argent facile se présentent,
notamment, le trafic de drogue qui rapporte en une journée l’équivalent de ce que peut gagner
en une semaine. Ne nous étonnons pas que certains basculent dans la délinquance. C’est
précisément le cas Madagascar qui comprend: les trafiquants des ressources naturelles comme
l’or, les animaux en voie d’extinction ainsi que les voleurs.
17
En résumé, sur le plan individuel celui qui ne travaille pas reste à la charge de ses parents et
de sa famille. Avec le temps, il ressent souvent une culpabilité qui lui fait se ressentir. Et son
monde se concentre sur celui de la famille.
De plus, le chômage génère une inactivité qui désorganise le temps. Sans activité répétitive
aux horaires marqués, avec des objectifs tangibles à atteindre, celui qui ne travaille pas perd
son temps car il est lui est difficile de le faire fructifier.
Dans son cercle relationnel et amical, les amitiés s’étiolent du fait qu’il n’est pas sur le même
plan d’égalité financière, et que le partage du vécu professionnel est tronqué1; le malaise
réciproque s’installe peu à peu. Il devient alors difficile de conserver une amitié réelle avec
les copains d’école qui eux ont un travail te avancent des projets.
Sur le plan sociétal, le chômage notamment des jeunes est un terreau propice à l’éclosion 2
d’une agressivité et d’une violence vis-à-vis des institutions, d’une défiance envers la
politique, et plus largement envers tout ce qui représente une autorité. La montée des
extrémismes3 favorise celle des tensions sociales, prémices4 de conflits plus graves.
Qui dit violence dit augmentation de la délinquance et de la criminalité, avec son lot
d’insécurité qui détruit le tissu social.
Enfin, le chômage crée une population désespérée, qui baisse les bras et devient fataliste, dans
la violence comme dans l’apathie5.
1
Retrancher, coupe une partie de quelque chose
2
Naitre, être produit, se développer, se manifester
3
Opinion politique, économique, sociale qui peut servir de base théorique à des actions qui vont à l’encontre
de la volonté ou des intérêts de tout
4
Début, commencement
5
Disposition à éviter tout effort, toute peine
18
Chapitre III:POLITIQUE DE LUTTE CONTRE LE CHOMAGE
Il y a des emplois disponibles et il y a des chômeurs, il faut donc inciter les chômeurs à
occuper ces emplois. Il y a deux sortes d’incitations :
Menacer de réduire voire supprimer les indemnités en cas de refus des emplois proposés
Récompenser le fait d’accepter un emploi surtout pour des emplois mal payés
19
En résumé, les objectifs de la politique de l’emploi sont :
Le rôle de l’Etat
La croissance économique
La lutte contre la pauvreté
La qualité des emplois
L’équité dans l’accès à l’emploi
Toutefois il faut considérer que l’entrepreneuriat n’est pas à la portée de tous par la condition
qu’il requiert, notamment:
Malheureusement des constats nous montrent que les jeunes présentent beaucoup de lacunes,
entre autres: le manque du métier de base et l’impossibilité de fournir un apport personnel et
de garantie
Face à ces situations de manque, nous souhaitons insister sur l’aspect éducationnel c’est-à-
dire la formation à la création et à la gestion d’entreprise.
20
Le jeune créateur doit a priori avoir certains comportements adaptés à sa fonction, à savoir:
Les conditions énumérer ci-dessus ne sont possibles que si les jeunes ont une formation
adéquate. Aussi, leur réalisation nécessite la participation de tout le monde (acteur
économique, institution éducative, famille, Etat)
Par ailleurs, en vue de la culture entrepreneuriale, les points ci-après sont proposés:
21
CONCLUSION
Les recherches faites dans le cadre de cet étude sur le chômage à Madagascar ont permis de
comprendre que depuis ces 5 dernières années, ce phénomène constitue l’un des grands
problèmes auxquels le pays est confronté tels que : le niveau de scolarisation des jeunes est
assez faible 3% ont atteint le niveau du supérieur( selon quelque résultat de l’ETVA) ; en
2013 près de huit jeunes sur dix sont des travailleurs. La moitié des jeunes travailleurs sont
des aides familiales non rémunérés. Les conditions de travail des jeunes restent précaires. De
nombreux pays du monde, pauvres ou riches, connaissent à des degrés différents ce problème
dont la montée a engendrée des déséquilibres sociaux. En effet, son évolution a entrainé une
détérioration de la santé publique et mentale de ceux qui en sont frappés. Par ailleurs, on note
que le chômeur finit par douter de ses capacités intellectuelles. Un nombre précis de chômeur
est difficilement quantifiable et les statistiques ne reflètent qu’un nombre approximatif. Les
femmes restent toujours plus touchées par le chômage. Quant à l’âge, les jeunes ayant peu
d’expériences professionnelles sont plus concernés par le chômage, puis les personnes sans
qualifications sont souvent plus exposées au chômage à cause de l’intellectualisation des
tâches de travail. De toute évidence, l’éducation peut contribuer à atténuer le problème de
l’emploi chez les jeunes.
A Madagascar, la population touchée par chômage est confronté à des différents problèmes.
Par rapport à la théorie, il est vrai que le chômage a pour effet de la perte de l’identité sociale.
Mais le plus couramment observé sont les délinquances, surtout pour les jeunes. Dans
l’approche théorique qu’on a déjà énoncée précédemment, l’effet principal du chômage est
l’appauvrissement de la population et c’est actuellement le cas à Madagascar. Quand sera-t-il
le moment de ne plus dire que Madagascar est un pays pauvre ?
22
ANNEXE
Evolution du taux de chômage à Madagascar de 2010 à 2012 (valeur en %)
i
Menabe 2,3 0,1
ii
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES:
REVUE:
Idée économique et sociale: emploi et chômage, édition réseau Canopé, 2016, 80 pages
WEBOGRAPHIES:
iii
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS .............................................................................................. I
LISTE DES ABREVIATIONS ............................................................................ II
SOMMAIRE ....................................................................................................... IV
INTRODUCTION ................................................................................................. 1
PARTIE I : APPROCHE THEORIQUE ............................................................................................. 2
CHAPITRE I : CARACTERISTIQUES DE L’EMPLOI ET DU CHÔMAGE ............................. 2
Section 1 : définition des concepts.............................................................................................. 3
Section 2: les différentes formes de chômages et les causes des chômages: ............................ 4
1. Les formes ....................................................................................................................... 4
2. Les causes ........................................................................................................................ 5
Section 3: les effets sociaux du chômage .................................................................................... 6
A. LA PRECARISATION DES CONDITIONS DE VIE ....................................................... 6
1. Appauvrissement de la population ................................................................................. 6
2. Modification de la relation sociale .................................................................................. 6
B. PERTE D’IDENTITE SOCIALE ........................................................................................ 7
1. Les différentes manières de vivre le chômage ................................................................ 7
2. Typologie des expériences vécues de chômage .............................................................. 7
CHAPITRE II: LE CHOMAGE SELON DEUX COURANTS DE PENSEES ............................. 8
Section 1: chômage classique ...................................................................................................... 8
1. Explication ....................................................................................................................... 8
2. Solution libérale au chômage .......................................................................................... 8
Section 2: le chômage keynésien ................................................................................................ 9
1. Contestation de la théorie libérale .................................................................................. 9
2. Intervention de l’Etat..................................................................................................... 10
PARTIE II: LES CONSÉQENCES SOCIALES DU CHÔMAGE A MADAGASCAR ................. 12
CHAPITRE I: LES PROBLÈMES LIÉS AU CHÔMAGE A MADAGASCAR ......................... 12
Section 1: le taux de chômage à Madagascar: .......................................................................... 12
Section 2 : taux d’activité .......................................................................................................... 13
Section 3: répartition par classe d'âges et par sexe de la population active: ........................... 14
Section 4: éducation .................................................................................................................. 15
Chapitre II : BAISSE DE NIVEAU DE VIE DE LA POPULATION.......................................... 17
Section 1: perte de logement: ................................................................................................... 17
Section 2: conséquence sur l’éducation des enfants: ............................................................... 17
Section 3: délinquances............................................................................................................. 17
Chapitre III:POLITIQUE DE LUTTE CONTRE LE CHOMAGE .................................................. 19
Section I: Politique de l’emploi ................................................................................................. 19
Section II: Entrepreneuriat : moyen de résorption de chômage ................................................ 20
CONCLUSION ................................................................................................... 22
ANNEXE ................................................................................................................ i
BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................... iii
Nom: TOVOHERINIRINA Anja Minah
Nombre de pages:22
Tableaux:06 annexes:01
Contact: 0346391141
Résumé:
On a mentionné les différentes données obtenues grâce à l’enquête réalisée par l’INSTAT sur
le taux de chômage, l’éducation et le taux d’activité de la population. Le chômage entraine
généralement la baisse du niveau de vie de la population malagasy qui se traduit par le
changement négatif de leur vie quotidienne. Pour couronner tout, l’effet principal du chômage
est la pauvreté.