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María Vieira Cortada maria.vieiracortada@sciencespo.

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Hannah Arendt - Commentaire

Dans le chapitre intitulé « Le déclin de l'État-nation et la fin des droits de l'homme » de


l'ouvrage d'Hannah Arendt « Les origines du totalitarisme », l'auteure explore la transformation
de l'État-nation et l'érosion des droits de l'homme dans le contexte de l'Europe du début du XXe
siècle. Arendt soutient que la Première Guerre mondiale et ses conséquences ont conduit à une
crise profonde dans le système de l'État-nation.

Lorsque Hannah Arendt fait référence aux « droits de l'homme » dans le contexte de «
Les origines du totalitarisme », elle parle de l'idée plus large des droits de l'homme qui
s'applique à tous les individus simplement parce qu'ils sont des êtres humains, indépendamment
de leur nationalité, de leur race, de leur religion ou d'autres caractéristiques. La notion de «
droits de l'homme » repose sur l'idée de droits fondamentaux et inaliénables que tous les êtres
humains possèdent.

Arendt examine comment la crise de l'État-nation et l'émergence d'apatrides ou de


réfugiés ont conduit à une situation dans laquelle ces individus ont été laissés en dehors de la
protection juridique de tout État et donc privés de leurs droits traditionnels de citoyenneté. (Des
« droits à avoir des droits ». Dans ce contexte, l'idée de « droits de l'homme » est menacée, car
l'absence d'une autorité politique efficace pour garantir et protéger ces droits compromet leur
mise en œuvre pratique.

Au cours de cette période de l’histoire, de nombreux groupes de personnes se sont


retrouvés apatrides ou sans citoyenneté en raison de la disparition d'anciens empires et de la
création de nouveaux États. Cette situation a entraîné la perte de la protection juridique et des
droits de nombreuses personnes. Arendt soutient que l'apatridie ou le statut de réfugié laissait
les gens dans une situation d'extrême vulnérabilité, car ils étaient en dehors de la juridiction de
tout État.

En outre, Arendt examine la transformation des droits de l'homme au cours de cette


période, affirmant que la notion classique de droits naturels était menacée par l'absence d'une
autorité politique efficace capable de garantir et de protéger ces droits. La crise de l'État-nation,
selon Arendt, a contribué à l'émergence de mouvements totalitaires qui offraient une solution
apparente à l'incertitude politique et sociale.

Arendt s'inquiète de la manière dont l'érosion de la structure politique traditionnelle


affecte la capacité à garantir et à protéger les droits de l'homme, conduisant à la vulnérabilité
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de certains individus et jetant les bases de l'émergence de mouvements totalitaires qui,


paradoxalement, offrent une solution apparente à l'insécurité politique.

D'une manière générale, Arendt prône l'importance de la politique et de la participation


citoyenne en tant qu'éléments essentiels à la protection de la liberté et des droits. Sa pensée ne
s'alignait pas facilement sur les positions politiques conventionnelles, et plutôt que d'approuver
ou de condamner aveuglément l'État-nation, il cherchait à comprendre les complexités et les
défis inhérents aux formes contemporaines d'organisation politique ; jetant les bases de toute
une littérature ultérieure.

Comme engagement critique avec le texte, on pourrait se demander s’il que les droits
de l’Homme soient difficiles a mettre en pratique justifie qu’on les (A) relationne
indissociablement avec l’État-Nation (quoi faire avec les apatrides ou « failed states » ?) (B)
que on abandonne des conceptions plus ambitieuses et substantives de ceux droits avec
l’excuse de qu’ils sont trop difficiles à implémenter.

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