Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
1- Définition:
• En économie, l'oligopole désigne une forme de marché caractérisé
par un petit nombre de vendeurs (ou offreurs) face à une multitude
d'acheteurs (ou demandeurs).
• Lorsqu'il n'y a que 2 vendeurs, on emploie le terme de duopole .
Economie Industrielle • Dans la théorie économique, l'oligopole est une situation de marché
imparfait.
CHAPITRE3: La concurrence imparfaite: • Une industrie dans laquelle un petit nombre de firmes sont en concurrence;
La concurrence oligopolistique • En pratique, plusieurs marchés correspondent à cette description : les
marché de télécoms; marché de technologies, marché des automobiles,….
-S5- • Dans un marché oligopolistique, une firme ne doit pas ignorer le
Prof MOURAD FAIZ comportement de ses concurrents et leurs réactions à ses propres
décisions;
• L’étude de ces interactions stratégiques est l’objet de la théorie de
l’oligopole.
• Elles devront tenir compte de la production des autres dans leur choix Bertrand
Edgeworth
d’offrir une certaine quantité.
• En général à l’équilibre: la meilleure réponse d’une entreprise à ce que
font les autres, sachant que les autres tiendront compte de sa réponse
s’imposera comme étant la stratégie de cette entreprise : Equilibre de
Nash.
II- La concurrence par les quantités II- La concurrence par les quantité :
Cournot et Stackelberg
1- Rôle symétrique: le duopole de Cournot
• Pour simplifier on prend un oligopole formé de deux • Modèle de Cournot (1838), ingénieur français
entreprises: le duopole • Cournot examine les problèmes d’ajustement des
• Deux cas de figures prix sur les marchés monopolistiques,
• Les deux agents sont interchangeables ; ils ont un rôle duopolistiques et parfaitement compétitifs.
symétrique ils acceptent avoir le même poids sur le
• Le duopole de Cournot étudie la concurrence par
marché. Modèle de Cournot
les quantités entre firmes ayant un poids identique.
• Soit ils ont un rôle asymétrique sur le marché, et l’un doit
avoir un rôle dominant. Modèle de Stackelberg
II- La concurrence par les quantité : II- La concurrence par les quantité :
1- Rôle symétrique: le duopole de Cournot 1- Rôle symétrique: le duopole de Cournot
• Deux firmes qui produisent des biens identiques homogène ("substituts parfaits") en
quantité q1 et q2 • Le programme de maximisation de la firme1 est:
• Elles ont des fonctions de coûts identiques :𝐶𝑖 𝑞𝑖 = 𝑐 • 𝑀𝑎𝑥 𝜋1(𝑞1,𝑞2) = 𝑃 𝑄 . 𝑞1 − 𝐶1 𝑞1 = 𝑃 𝑞1 + 𝑞2 . 𝑞1 −𝐶1 𝑞1
• Elles se font concurrence en quantités.
• Pour prendre la bonne décision , la firmr1 doit prévoir la décision
• La production totale est donc Q = q1 + q2
de production de la firme2.
• Hypothèses du modèle
• (H1): La demande est de type CPP. • Même raisonnement de la firme2 dont le programme de
• La fonction de demande globe est supposée monotone(uniforme) décroissante est connue à maximisation est le suivant:
l’avance : Q = Q(P) .
• La fonction de demande inverse est donc: P= P(Q) =P(q1+q2) • 𝑀𝑎𝑥 𝜋2(𝑞1,𝑞2) = 𝑃 𝑄 . 𝑞2 − 𝐶2 𝑞2 = 𝑃 𝑞1 + 𝑞2 . 𝑞2 −𝐶2 𝑞2
• (H2): la variable stratégique de chacune des firme sur le marché est la quantité produite et
non pas les prix .chaque firme ne peut suivre une politique de prix différente de celle de ses
concurrents.
• (H3): le bien est homogène (« parfaitement substituable)
• (H4): chaque firme a pour objectif la maximisation de son profit en fonction de la
quantité qu’elle choisit de mettre sur le marché.
II- La concurrence par les quantité : II- La concurrence par les quantité :
1- Rôle symétrique: le duopole de Cournot 1- Rôle symétrique: le duopole de Cournot
• L’équilibre de Cournot • l’équilibre est un cas particulier de ces deux fonctions de réaction ,
• La première firme, en fonction de ses coûts, va déterminer la quantité qui maximisera ses profits.
• Pour déterminer l’équilibre, chaque entreprise doit maximiser son • La seconde firme, connaissant la demande, déterminer avec sa fonction de réaction la quantité à offrir
profit pour un niveau de production donné du concurrent. en fonction de la quantité offerte par la première.
• Mais celle-ci aura également un impact sur la fonction de réaction de la première firme qui devra elle
𝜕𝜋1 𝑞1 +𝑞2 𝜕𝑃 𝑞1 +𝑞2 𝜕𝐶1 𝑞1 aussi ajuster alors sa quantité offerte, et ainsi de suite.
• = . 𝑞1 +𝑃(𝑞1 + 𝑞2 ) − =0: • Pour trouver l’équilibre, il faut remplacer q2 par la fonction de réaction de firme2 qui dépend de q1 .
𝜕𝑞1 𝜕𝑞1 𝜕𝑞1
• 𝑞1 = 𝑅1 𝑅2 (𝑞1 ⇒ 𝑞1∗
• la fonction de réaction de la firme1: • Puis on remplace 𝑞1∗ dans la fonction de réaction de la firme2 et on trouve 𝑞2∗ .
𝜕𝑃 𝑞1 +𝑞2 𝜕𝐶1 𝑞1 • Alors l’équilibre(𝑞1∗ , 𝑞2∗ ) est un équilibre de Cournot-Nash :
• . 𝑞1 +𝑃 𝑞1 + 𝑞2 = alors, 𝑞1 = 𝑅1 (𝑞2 )
𝜕𝑞1 𝜕𝑞1 • En théorie des jeux, un équilibre de Nash est une situation où :
𝜕𝜋2 𝑞1 +𝑞2 𝜕𝑃 𝑞1 +𝑞2 𝜕𝐶 𝑞 1. Chaque joueur prévoit correctement le choix des autres
• = . 𝑞2 +𝑃(𝑞1 + 𝑞2 ) − 2 2 =0: 2. Chaque joueur maximise son gain, compte tenu de cette prévision.
𝜕𝑞2 𝜕𝑞2 𝜕𝑞2 → l'équilibre de Nash est présenté comme une situation où chacun adopte la meilleure réponse
« compte tenu » du choix des autres.
• la fonction de réaction de la firme2 : • On représente souvent le 𝑄 ∗ , 𝑃∗
𝜕𝑃 𝑞1 +𝑞2 𝜕𝐶2 𝑞2 • 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑄 ∗ = 𝑞1∗ + 𝑞2∗
• . 𝑞2 +𝑃(𝑞1 + 𝑞2 ) − alors 𝑞2 = 𝑅2 (𝑞1 )
𝜕𝑞2 𝜕𝑞2 • 𝑒𝑡 𝑃∗ = 𝑃(𝑞1∗ + 𝑞2∗ )
• Les deux fonctions de réaction sont des fonctions de meilleures
réponse à la quantité offerte par l’autre firme .
II- La concurrence par les quantité : II- La concurrence par les quantité :
1- Rôle symétrique: le duopole de Cournot
𝑞2
1- Rôle symétrique: le duopole de Cournot
• Le modèle classique de Cournot permet d’expliquer l’existence de cet équilibre à
partir d’un processus d’ajustement.
• Il fait l’hypothèse qu’il n’existe qu’une seule entreprise sur le marché.
• Cette dernière choisit ce qu’elle considère être le niveau de production qui
L’équilibre de Cournot maximise son profit .
𝑅1 • Ensuite une deuxième entreprise entre sur le marché.
• On suppose que le choix de la quantité produite par la firme1est connu et que la
seconde firme va s’adapter à cette situation et va fixer sa propre quantité qui
maximise son profit.
C • La première firme réagira à son tour au choix de la seconde.
𝑞2∗ • Ce processus d’ajustement s’étend sur plusieurs étapes d’actions et réactions
𝑅2 jusqu’à ce que les deux firmes atteignent un équilibre et n’aient plus le moindre
intérêt à modifier leurs quantité produites.
• Alors c’est un processus d’apprentissage qui permet de faire vers l’équilibre.
Alors selon la pente des courbes de réaction , on peut aboutir à des résultats
différents.
𝑞1∗ • Si la pente de la réaction de l’entreprise1 a une pente plus forte que celle de
𝑞1 l’entreprise 2 , on va converger vers un équilibre de Cournot-Nash : l’équilibre
est donc stable.
• Dans le cas inverse , l’équilibre sera instable.
II- La concurrence par les quantité : II- La concurrence par les quantité :
1- Rôle symétrique: le duopole de Cournot
1- Rôle symétrique: le duopole de Cournot
• L’interprétation dynamique a été contesté car rien, a A- La relecture du modèle de Cournot par la théorie des jeux
priori, ne permet d’affirmer que le processus
• La théorie des jeux analyse les interactions entre des joueurs
d’apprentissage va faire converger vers l’équilibre. rationnels , décidant individuellement.
• L’équilibre existe mais si la firme 1 décide de produire • Il faut tenir compte de trois éléments:
une quantité différente de la quantité d’équilibre puis • Les joueurs, les stratégies et les paiements.
s’adapte en fonction de la réaction de la firme2, on • Les deux firmes sont les deux joueurs, les gains sont
peut trouver des conjectures incompatibles. représentés par les profits et les stratégies sont constituées
par les quantités produites.
• La théorie des jeux est venue répondre à cette • Un équilibre de Cournot-Nash en stratégie pure est alors un
critique. ensemble de quantité (q*1,q*2), tel que chaque entreprise
choisit la quantité qui maximise son profit compte tenu de
ses conjectures sur le choix de l’autre entreprise et tel que les
suppositions sur le choix de l’autre entreprise soient
effectivement correctes.
A- La relecture du modèle de Cournot par la théorie des jeux
• L exemple le plus connu du théorie des jeux est le dilemme du prisonnier(Tucker 1950). Prisonnier 1 (dénonce ) Prisonnier 1(refuse de dénoncer )
• une situation où deux joueurs auraient intérêt à coopérer, mais où, en l'absence de
communication entre les deux joueurs, chacun choisira de trahir l'autre si le jeu n'est joué
qu'une fois. Prisonnier 2 Pr1→ 5 ans, Pr1→ 10 ans,
• Tucker suppose deux prisonniers (complices d'un crime) retenus dans des cellules séparées et (dénonce ) Pr2→ 5 ans Pr2→ 0 ans (libre)
qui ne peuvent pas communiquer ; l'autorité pénitentiaire offre à chacun des prisonniers les
choix suivants :
Prisonnier 2 Pr1→0 ans (libre) Pr1→6 mois,
• si un seul des deux prisonniers dénonce l'autre, il est remis en liberté alors que le second
obtient la peine maximale (10 ans) ; (refuse de Pr2→10 ans Pr2→ 6 mois
• si les deux se dénoncent entre eux, ils seront condamnés à une peine plus légère (5 ans) ; dénoncer )
• si les deux refusent de dénoncer, la peine sera minimale (6 mois), faute d'éléments au dossier.
Chacun des prisonniers réfléchit de son côté en considérant les deux cas possibles de réaction de son
complice.
II- La concurrence par les quantité : II- La concurrence par les quantité :
1- Rôle symétrique: le duopole de Cournot
La relecture du modèle de Cournot par la théorie des jeux 2- Rôle asymétrique des entreprises : le duopole de Stackelberg
• soit un exemple de représentation matricielle
• Heinrich Von Stackelberg (économiste Allemand ).
Produire (q2)=10 Produire (q2)=5
• Le modèle de duopole de Stakelberg est une
Produire(q1)=10 0,0 4,3*
extension du modèle de Cournot mais en tenant
Produire(q1)=5 *3,4 (6*,6*)
compte d’un comportement asymétrique de la part
équilibre optimal est donc : (𝑞1∗ = 5, 𝑞2∗ = 5) des deux firmes sur un marché duopolistique.
NB :
Généralement ,dans le modèle de Cournot, la quantité, le prix et
les profits à l’équilibre auront des valeurs intermédiaires entre
celles du marché monopolistique et celles du marché de CPP.
II- La concurrence par les quantité : II- La concurrence par les quantité :
2- Rôle asymétrique des entreprises : le duopole de Stackelberg
2- Rôle asymétrique des entreprises : le duopole de Stackelberg
• Le meneur (leader) joue un rôle actif sur le marché
• Deux firmes produisent un bien identique homogène ("substituts parfaits") en quantité q1 • Le suiveur(follower) joue un rôle passif sur le marché .
et q2
• La position du meneur sur le marché lui permet de prévoir le choix de production du
• La production totale est donc Q = q1 + q2 suiveur et de le prendre en compte quand il choisira son propre niveau de production.
• Elles ont des fonctions de coûts identiques :𝐶𝑖 𝑞𝑖 = 𝑐
• Le programme de maximisation de la firme1 est:
• Elles se font concurrence en quantités. • 𝑀𝑎𝑥 𝜋1(𝑞1,𝑞2) = 𝑃 𝑄 . 𝑞1 − 𝐶1 𝑞1 = 𝑃 𝑞1 + 𝑞2 . 𝑞1 −𝐶1 𝑞1
• Hypothèses du modèle
• le programme de maximisation de la firme 2 le suivant:
• (H1): La demande est de type CPP. La fonction de demande globe est supposée
monotone décroissante est connue à l’avance : Q = P(Q) . • 𝑀𝑎𝑥 𝜋2(𝑞1,𝑞2) = 𝑃 𝑄 . 𝑞2 − 𝐶2 𝑞2 = 𝑃 𝑞1 + 𝑞2 . 𝑞2 −𝐶2 𝑞2
• La fonction de demande inverse est donc: P= P(Q) =P(q1+q2) • Pour déterminer l’équilibre on doit calculer
• (H2): la variable stratégique de chacune des firme sur le marché est la quantité
produite et non pas les prix .chaque firme ne peut suivre une politique de prix • la fonction de réaction de la firme2(follower).
différente de celle de ses concurrents. 𝜕𝜋2 𝑞1 ,𝑞2 𝜕𝑃 𝑞 +𝑞 𝜕𝐶 𝑞
• = 1 2
. 𝑞2 +𝑃(𝑞1 + 𝑞2 ) − 2 2 = 0 :
• (H3): le bien est homogène (« parfaitement substituable) 𝜕𝑞2 𝜕𝑞2 𝜕𝑞2
𝜕𝑃 𝑞1 + 𝑞2 𝜕𝐶2 𝑞2
• (H4): chaque firme a pour objectif la maximisation de son profit en fonction de la . 𝑞2 +𝑃 𝑞1 + 𝑞2 =
𝜕𝑞2 𝜕𝑞2
quantité qu’elle choisit de mettre sur le marché.
• (H5): la firme « leader » a une information complète sur la courbe de réaction • Alors la fonction de réaction de la firme 2 :
de l’autre firme. La firme « follower » cherche à maximiser son profit compte 𝑞2 = 𝑅2 (𝑞1 )
tenu de la situation qui a été créée par la firme leader.
• .
II- La concurrence par les quantité : II- La concurrence par les quantité :
2- Rôle asymétrique des entreprises : le duopole de Stackelberg 2- Rôle asymétrique des entreprises : le duopole de Stackelberg
Les courbes d’isoprofit représentent l’ensemble des
2) Maximisation du profit de la firme « leader » détermination de la quantité 𝑞2
combinaisons de 𝑞1 𝑒𝑡 𝑞2 qui engendrent le même
d’équilibre 𝑞1∗
niveau de profit 𝜋ത = 𝑓(𝑞1 , 𝑞2 ).
• Maximiser le profit de la firme leader implique:
𝑀𝑎𝑥 𝜋1(𝑞1,𝑞2) = 𝑃 𝑄 . 𝑞1 − 𝐶1 𝑞1 = 𝑃 𝑞1 + 𝑅2 (𝑞1 . 𝑞1 −𝐶1 𝑞1 𝜋1
𝜕𝜋1 𝑞1 ,𝑞2 𝜕𝑃 𝑞 +𝑅 (𝑞
1 2 1 𝜕𝐶 𝑞
= . 𝑞1 +𝑃(𝑞1 + 𝑅2 (𝑞1 ) − 1 1 = 0 :
𝜕𝑞1 𝜕𝑞1 𝜕𝑞1
𝜕𝑃 𝑞1 + 𝑅2 (𝑞1 𝜕𝐶1 𝑞1
. 𝑞1 +𝑃 𝑞1 + 𝑅2 (𝑞1 =
𝜕𝑞1 𝜕𝑞1
∗
• On obtient ainsi directement 𝑞1
3) Réponse de la firme Follower
• En introduisant la valeur de 𝑞1∗ dans la fonction de réaction de la firme
follower et on obtient 𝑞2∗ .
𝑞1
• L’équilibre du marché est un équilibre de Stackelberg et il sera représenté Courbe d’isoprofit de l’entreprise 1
par:
• 𝑄 ∗ , 𝑃∗ 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑄∗ = 𝑞1∗ + 𝑞2∗ et 𝑃∗ = 𝑃(𝑞1∗ + 𝑞2∗ )
II- La concurrence par les quantité : II- La concurrence par les quantité :
2- Rôle asymétrique des entreprises : le duopole de Stackelberg 2- Rôle asymétrique des entreprises : le duopole de Stackelberg
Pour chaque niveau de production fixé par la firme2 (𝑞2 ) , la firme 1 peut Pour chaque niveau de production fixé par la firme1 (𝑞1 ) , la firme
𝑞2
fixer son propre niveau de production 𝑞1 de façon à maximiser son profit . 𝑞2 2 peut fixer son propre niveau de production 𝑞2 de façon à
L’ensemble des points de tangence définit la fonction de réaction de
𝑞21 maximiser son profit . L’ensemble des points de tangence définit la
l’entreprise 1.
fonction de réaction de l’entreprise 2.
𝑞22 𝜋1
𝜋1∗ 𝜋2∗∗
𝜋2∗
𝑞23
𝑞21 𝜋2
𝑞24 𝜋1∗∗
𝑞22
𝑞23
𝑞24
𝜋1∗∗ > 𝜋1∗ > 𝜋1
𝜋1∗ 𝜋1∗
𝜋1∗∗ > 𝜋1∗ > 𝜋1
𝜋1∗∗ 𝜋1∗∗
𝑆1 𝑞2 (𝐶) 𝑆1
𝑞2 (𝑆2 )
𝑅2 𝑞2 (𝑆) 𝑅2
III- La concurrence par les prix III- La concurrence par les prix
3-1- Sans contrainte de capacité : Le modèle de Bertrand
2-1- Sans contrainte de capacité : Le modèle de Bertrand
❖ L’équilibre ❖Paradoxe de BERTRAND
2) Si 𝑃1∗ = 𝑃2∗ > 𝐶𝑚 , les deux firmes vont se partager le marché, cependant un tel • Alors, même si la branche se constitue de deux
arrangement n’est pas stable car si l’une des deux réduit son prix , elle s’emparera de la entreprises, ces dernières agissent comme si elles étaient
totalité du marché et donc des profits encore plus élevés. Ce n’est donc pas non plus un
équilibre. un nombre infini . Elles se comportent ainsi conformément
à l’hypothèse d’atomicité de la CPP.
3) Si 𝑃1∗ > 𝑃2∗ = 𝐶𝑚 • En changeant simplement la variable stratégique, le
• Alors la firme 2 ne gagnera aucun profit (car prix =Cm) et la firme1 ne gagnera pas de modèle de Bertrand produit un résultat fondamentalement
profit car son prix est trop élevé.
différent pour les marché duopolistiques par rapport au
• Cependant la firme2 à intérêt d’augmenter son prix en le conservant toujours inférieur à modèle de Cournot .
P1 pour s’emparer de la totalité du marché . Ce n’est pas un équilibre.
4)) Si 𝑃1∗ = 𝑃2∗ = 𝐶𝑚 , c’est la seule possibilité d’obtenir un équilibre (équilibre de Bertrand). • Il est étonnant de converger vers un équilibre
• Dans cette situation, les deux firmes ne feront pas de profit mais seront indifférentes concurrentiel quand on n’a que deux firmes sur le marché
entre rester sur le marché ou en sortir.
• L’équilibre de Bertrand comme l’équilibre de Cournot est un équilibre de Nash.
••• Compte
Imaginons
Elle tenu
n’est que
pasdecapable
cette la firme2
demande àvend
résiduelle,
de répondre à cherche
si elle
toute la un àprix
demande P2, minimum
à maximiser
de son profit, elle
marché.
III- La concurrence par les prix Son profit
égalise sa
• L’entreprise
duproduit
recette
coûtalors,
Représentation graphique
est positif,
marginale
marginal.
Contrairement
résiduelle au coût marginal. l’entreprise
1 fait donc face à une demande résiduelle positive.
2
• Elle Q1 et le vend à P1.
3-2- Le duopole d’Edgeworth: avec contrainte de capacité.
Prix Coût marginal
• Dans ce cas, pour trouver un équilibre plus
Demande résiduelle
profitable pour un industrie duopolistique que
les prix et les quantités qui optimisent le bien Recette marginale
III- La concurrence par les prix III- La concurrence par les prix
3-2- Le duopole d’Edgeworth: avec contrainte de capacité. 3-2- Le duopole d’Edgeworth: avec contrainte de capacité.
• Supposons que les deux entreprises aient une contrainte de • Pourtant, quel est l’équilibre ?
capacité représentée par Qmax.
• Au-delà de cette Qmax , leur coût marginal tend vers l’infini . • Supposons que la firme 1 ait une capacité de
• Imaginons que la firme2 vend à un prix P2, minimum du coût production inférieure à la demande totale, est-ce que
marginal. P1=P2=Cm reste un équilibre?
• Elle n’est pas capable de répondre à toute la demande de
marché. • À ce prix, les deux firmes font un profit nul.
• L’entreprise 1 fait donc face à une demande résiduelle positive. • Supposons que la firme 2 augmente son prix ,la firme1
• Compte tenu de cette demande résiduelle, si elle cherche à est face à une demande totale qu’elle ne peut
maximiser son profit, elle égalise sa recette marginale résiduelle
au coût marginal. satisfaire .
• Elle produit alors, Q1 et le vend à P1. • Soumis à un rationnement, quelques uns des
• Son profit est positif, Contrairement à l’entreprise 2. consommateurs vont quand même s’adresser à la
• Dès lors, la solution de Bertrand n’est plus un équilibre dans le firme2.
modèle d’Edgeworth.
III- La concurrence par les prix
3-2- Le duopole d’Edgeworth: avec contrainte de capacité.
• La firme2 récupère une demande résiduelle non nulle
à un prix supérieur à son coût marginal et fait donc un
profit positif.
• Par conséquent, la solution de Bertrand n’est plus un
équilibre.
• Car les prix vont varier de façon cyclique.
• Les contraintes de capacité offrent une solution au
problème de concurrence par les prix dans laquelle les
prix ne tombent pas au niveau du coût marginal.
• Mais la difficulté est qu’il n’y a pas d’équilibre stable.
• Et cela parce qu’aucune des deux firmes n’assez de
capacité pour produire la quantité qui serait
demandée à un prix égal au coût marginal.