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Thierry Zintz
Mathieu Winand
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3. CADRE DE PERFORMANCE DES FÉDÉRATIONS SPORTIVES 38 © CRISP | Téléchargé le 18/02/2024 sur www.cairn.info (IP: 154.147.121.212)
CONCLUSION 45
ANNEXE 47
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INTRODUCTION
Les Jeux olympiques de Montréal de 1976 peuvent être considérés comme les derniers
Jeux de l’ère de l’amateurisme rigide en sport. En 1980, Juan Antonio Samaranch,
devenu président du Comité international olympique (CIO), confie l’organisation des
Jeux de Los Angeles de 1984 à l’homme d’affaires américain Peter Ueberroth. Celui-ci
organise les premiers Jeux bénéficiaires (plus de 250 millions de dollars américains),
financés par le secteur privé, et sera à l’origine du programme TOP du CIO,
parrainage olympique qui donne aux sponsors des droits marketing mondiaux pour
les Jeux olympiques.
À l’image de ce qui s’est passé pour le CIO, les années 1970-1980 constituent des
années charnières pour le monde du sport dans son ensemble. Celui-ci est confronté
à la diversification des activités, à l’intervention d’acteurs commerciaux, au sport
professionnalisé et au développement du sport pratiqué hors des structures traditionnelles
des fédérations sportives.
De la deuxième moitié du XIXe siècle aux années 1970, le sport s’est développé en
vase clos, sous couvert d’amateurisme, en s’affranchissant des règles communes
s’imposant à tout un chacun dans le monde « réel ». Mais dès le début des années
1970, la multiplication des parties prenantes au phénomène sportif crée une constellation
dont les fédérations sportives ne peuvent plus s’abstraire. Cet environnement inclut
les domaines non seulement sportifs, cela va de soi, mais également juridiques,
sociaux et économiques, dans un contexte planétaire. Parallèlement, en Belgique, les
années 1970 correspondent aussi au début des grandes réformes institutionnelles
qui transformeront l’État unitaire en un État fédéral. L’ensemble de ces domaines va
grandement influencer le devenir des fédérations sportives belges.
Le présent Courrier hebdomadaire livre une analyse multidimensionnelle des fédérations
sportives en Belgique. Dans un premier chapitre, l’analyse considère les dimensions
politiques, juridiques, économiques et sociales du phénomène sportif en les plaçant
dans le contexte mondial et européen. Elle prend en compte le souci du mouvement
sportif d’être reconnu comme un mouvement particulier, susceptible de bénéficier
d’une application proportionnée des règles communes. Dans un deuxième chapitre,
le cadre sportif belge est abordé. Ces deux premiers chapitres interrogeant la
performance organisationnelle du système sportif, cette question est abordée dans
le troisième chapitre, sous l’angle spécifique des fédérations sportives belges.
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1
Commission européenne, Eurobaromètre 72.3 : « Sport et activités physiques », 2009.
CH 2179
1. CADRE SPORTIF INTERNATIONAL
2
M. PIÉRON, P. DE KNOP, Gestion et organisation du sport en Belgique, Bruxelles, Fondation Roi Baudouin,
3
2000 (Société et sport, 7).
T. ZINTZ, J. CAMY, Manager le changement dans les fédérations sportives en Europe, Bruxelles, De Boeck
Université, 2005.
CH 2179
LES FÉDÉRATIONS SPORTIVES 7
Instances
Niveau Mouvement olympique Autorités publiques régulatrices
Conseil de l’Europe
ENGSO UE – Commission
Européen CEO – CPE BEA
FSE Unité Sport
DG MIS – DG CONC
Comités
Régional Ligues régionaux Services régionaux
régionales olympiques des sports
Légende : AIOWF Association des Fédérations DG MIS Direction générale du Marché intérieur et
sportives internationales des Jeux des Services de la Commission européenne
olympiques d’hiver DG CONC Direction générale de la
AMA Agence mondiale antidopage concurrence de la Commission
ANA Agences nationales antidopage européenne
ANOC Association des Comités nationaux ENGSO Organisation européenne non
olympiques gouvernementale des Sports
ARISF Association de Fédérations sportives FI Fédération sportive internationale
internationales reconnues par le CIO FSE Fédération sportive européenne
ASOIF Association de Fédérations sportives FSN Fédération sportive nationale
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8 LES FÉDÉRATIONS SPORTIVES
Il est à noter par ailleurs que d’autres organisations, indirectement liées au sport, ont
également une large influence sur les activités des sportifs et de leurs organisations
représentatives. Il s’agit, d’une part, des associations qui regroupent soit des entreprises
commerciales productrices de biens et d’équipements sportifs (par exemple, la World
Federation of the Sporting Goods Industry, WFSGI, et la Federation of the European
Sporting Goods Industry, FESI), soit des sponsors (European Sponsorship Association,
ESA), soit des agences publicitaires (World Federation of Advertisers, WFA) et, d’autre
part, de la Chambre de commerce internationale (CCI) et de ses pendantes européenne,
nationales et régionales, qui régulent et informent sur les transactions commerciales.
Ce premier chapitre situera les missions et rôles des composantes principales du
mouvement sportif mondial que sont le CIO, les fédérations sportives internationales
et certaines instances régulatrices du sport international. L’objectif n’est pas de détailler
chaque composante reprise au sein du schéma 1, mais de s’intéresser aux quelques
organisations-clés du mouvement sportif mondial, lesquelles ont un impact majeur
sur la politique sportive à l’échelon national. Ce chapitre mettra également en évidence
la politique sportive de l’Union européenne, que nous considérons comme une partie
prenante émergeante du sport au niveau européen. Enfin, il définira la notion de système
sportif national.
4
Notons que la « famille olympique » désigne les personnes occupant des positions dirigeantes au sein
d’une fédération sportive internationale ou d’un comité national olympique, ainsi que les athlètes
5
membres de la commission des athlètes du CIO.
D. H. ZAKUS, J. SKINNER, « Modelling Organizational Change in the International Olympic Committee »,
European Sport Management Quarterly, volume 8, n° 4, 2008, p. 421-442.
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LES FÉDÉRATIONS SPORTIVES 9
internationale non gouvernementale à but non lucratif. Son but est de remplir la mission,
le rôle et les responsabilités qui lui sont assignés par la Charte olympique. Il promeut
l’olympisme, en ce incluses les valeurs olympiques, dans le monde.
On ne peut pas passer sous silence l’impact économique du CIO. Sur la base de son
programme de marketing (Programme TOP), des revenus issus des droits de télévision,
de la vente des places lors des Jeux olympiques et des licences commerciales accordées,
le CIO a récolté 5,4 milliards de dollars américains au cours de l’olympiade
2009-2012. Il en a redistribué 90 % aux comités nationaux olympiques, aux fédérations
internationales et aux comités d’organisation des Jeux olympiques. Dans le cas de
certains comités nationaux olympiques ou de certaines fédérations internationales,
l’apport du CIO représente plus de 50 % des ressources au cours de l’olympiade.
Le CIO est une des rares institutions modernes, avec les fédérations sportives
internationales, à disposer d’un ancrage au sein de la quasi-totalité des pays et nations
6
reconnus dans le monde . Le CIO, au travers de ses 204 comités nationaux olympiques
(CNO), et les fédérations sportives internationales, au travers de leurs fédérations
sportives nationales, assurent une diffusion mondiale des valeurs sportives et olympiques
et une harmonisation internationale des disciplines sportives.
Les CNO ont pour mission de diffuser au niveau de leur territoire respectif les principes
fondamentaux de l’olympisme, inscrits dans la Charte olympique. Ils veillent à la
préparation et à la sélection des athlètes de haut niveau pour les Jeux olympiques,
mais également plus largement au développement du sport pour tous et du sport
de haut niveau. Les CNO ont aussi, le cas échéant, un rôle de sélection, dans leur pays,
d’une ville candidate à l’organisation des Jeux olympiques. Les 204 CNO reconnus
par le CIO sont réunis au sein de l’Association des comités nationaux olympiques
(ANOC). Ils sont répartis sur les cinq continents, sous l’égide d’associations
continentales. Pour le continent européen, il s’agit des Comités olympiques européens
(COE), qui rassemblent 49 CNO.
Notons qu’en regard de ces organisations olympiques (CIO, COE et CNO), des
organisations homologues pour le mouvement paralympique se sont développées :
le Comité international paralympique (CIP), le Comité paralympique européen (CPE)
et les Comités nationaux paralympiques (CNP), qui tous font partie du mouvement
olympique global.
Les fédérations sportives internationales font partie du mouvement olympique. © CRISP | Téléchargé le 18/02/2024 sur www.cairn.info (IP: 154.147.121.212)
Ces organisations internationales non gouvernementales assurent l’intégrité des
disciplines sportives dont elles ont la responsabilité et garantissent la régularité
des compétitions sportives. Elles sont indépendantes et autonomes par rapport au
6
Bien que le CIO ne reconnaisse qu’un CNO par pays, certains territoires liés à un État possèdent leur
propre CNO (par exemple, les îles Vierges américaines et les îles Caïmans, rattachées respectivement
aux États-Unis et au Royaume-Uni). Ceci est la raison principale pour laquelle il y a actuellement
204 CNO pour 193 États membres de l’Organisation des Nations unies.
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10 LES FÉDÉRATIONS SPORTIVES
CIO dans l’administration de leur discipline sportive. Par conséquent, elles sont
garantes du développement des règles du jeu dans leur discipline sportive.
Cette indépendance doit toutefois être relativisée, comme précisé précédemment à
propos de la puissance économique du CIO. En effet, pour être reconnues par le CIO,
leurs statuts, pratiques et activités doivent se conformer à la Charte olympique.
De plus, les fédérations internationales dont le sport est au programme des Jeux
olympiques bénéficient d’un soutien financier important du CIO, par l’intermédiaire
7
de la Solidarité olympique . Les fédérations internationales sont regroupées dans
une association principale, nommée SportAccord (anciennement Association générale
des fédérations internationales sportives, AGFIS), mais également dans des associations
secondaires, selon la catégorisation de leur sport et la nature de la reconnaissance
que le CIO leur accorde : Association de fédérations sportives internationales des Jeux
olympiques d’été (ASOIF), Association de fédérations sportives internationales des
Jeux olympiques d’hiver (AIOWF) et Association de fédérations sportives internationales
reconnues par le CIO (ARISF).
Le rôle des fédérations sportives internationales est d’assurer le développement de
leur sport au niveau mondial et de contribuer à la réalisation des buts fixés dans
la Charte olympique. Par conséquent, elles ont pour mission d’établir et de faire
éventuellement évoluer les règlements propres à chaque discipline sportive dont
elles ont la responsabilité et de veiller à leur application par tous les pratiquants, avec
l’appui de leurs relais continentaux et nationaux. Notons que les fédérations sportives
internationales ont également la responsabilité d’établir des critères d’admission
aux compétitions des Jeux olympiques en conformité avec la Charte olympique et
de les soumettre à l’approbation du CIO, ainsi que d’assumer la responsabilité du
contrôle et de la direction technique de leur sport lors, par exemple, de compétitions
internationales telles que les Jeux olympiques ou les Championnats du monde.
Les fédérations sportives nationales (FSN) sont les relais nationaux des fédérations
sportives internationales. Leur rôle est de faire respecter les règles du jeu des disciplines
sportives qu’elles promeuvent au sein de leur pays, de les faire connaître et de
les représenter ainsi que ceux qui y participent 8. Elles offrent une série de services
intéressant les clubs et les affiliés individuels, en échange d’une cotisation 9.
7
La Solidarité olympique est une commission du mouvement olympique qui a pour but d’organiser
l’assistance à tous les CNO, en particulier à ceux qui en ont le plus besoin, afin qu’ils développent
leurs propres structures pour favoriser l’essor du sport dans leur pays.
8
Comité de gestion du sport, « Déclarations sur les principes directeurs de bonne gestion à l’attention
9
des fédérations sportives » (document présenté à la Conférence sur la gestion du sport), 2001.
M. PIÉRON, P. DE KNOP, Gestion et organisation du sport en Belgique, op. cit.
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LES FÉDÉRATIONS SPORTIVES 11
Bien que les organisations sportives internationales et nationales soient garantes des
règles sportives et les fassent respecter sous peine de sanctions disciplinaires, certains
litiges opposant des organisations sportives et/ou des sportifs peuvent nécessiter
CH 2179
12 LES FÉDÉRATIONS SPORTIVES
10
J.-P. KARAQUILLO, Droit international du sport, La Haye, Academy of International Law, 2006
(Collected Courses of the Hague Academy of International Law, 309), p. 13-124 ; K. FOSTER,
LexSportiva: Transnational Law in Action, in R. C. R. SIEKMANN, J. SOEK, dir., Lex Sportiva: What
is Sports Law?, La Haye, ASSER International Sports Law Center, 2012, p. 235-250.
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LES FÉDÉRATIONS SPORTIVES 13
Bien que l’Union européenne n’ait pas eu, pendant une longue période, la possibilité
législative de développer une politique spécifique en matière sportive, bon nombre
de politiques européennes ont eu un impact indirect sur le plan sportif, dès lors que
le sport a été considéré comme une activité économique.
La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE, anciennement Cour de justice des
Communautés européennes) a plusieurs fois été saisie et a dû trancher en dernier
recours dans des affaires bien connues telles que les affaires Bosman (1995), Deliège
(2000) ou Meca-Medina (2006). Nombre de recours relevaient du principe de la libre
circulation des travailleurs, telle que défendue par les instances de l’Union européenne.
Cette règle avait été mise à mal par certaines décisions prises au sein d’organisations
sportives. Dans chaque cas, la CJUE a confirmé que le sport est régi par le droit
communautaire, pour autant qu’il constitue une activité économique. Lorsque cette
dimension ne doit pas être prise en compte, les instances sportives, en ce inclus
les règles qu’elles imposent, sont les seules responsables de l’organisation du sport en
lui-même. Cette application du droit européen au sport a été qualifiée d’application
11
« proportionnée » par la Cour de justice de l’Union européenne . Ces décisions de
la CJUE dans le sport, notamment pour l’affaire Bosman, ont amené les instances
sportives à revoir leurs règlements, mais ont également confirmé la légitimité des règles
sportives et de la spécificité du sport. Ces litiges ont amené à une conscientisation
au niveau européen d’un besoin de disposer d’une législation sportive européenne,
reconnaissant la spécificité du sport et des organisations qui le gouvernent.
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11
« La Cour reconnaît qu’il convient de tenir compte de la spécificité du sport dans le sens où les règles
qui ont pour effet de restreindre la concurrence et qui sont inhérentes à l’organisation et au bon
déroulement d’un sport de compétition ne constituent pas une violation du droit communautaire
de la concurrence pour autant que ces effets soient proportionnés au véritable intérêt sportif légitime
poursuivi. Cette nécessité de vérifier la proportionnalité implique la nécessité de tenir compte
des caractéristiques de chaque cas. Cette nécessité ne permet pas de formuler des principes généraux
sur l’application du droit de la concurrence au secteur du sport » (Commission des Communautés
européennes, « Livre blanc sur le sport », COM (2007) 391 final, 11 juillet 2007, p. 16).
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14 LES FÉDÉRATIONS SPORTIVES
Une première communication portée sur le sport a été rédigée par la Commission
12
européenne dans le « Livre blanc pour le sport » en 2007. Cette communication
introduisait une reconnaissance des différents rôles du sport dans notre société, de son
organisation et de sa spécificité. Elle a été l’un des premiers pas vers une position
commune européenne sur le sport, dix ans après l’introduction de la première déclaration
sur le sport (annexée au Traité d’Amsterdam de 1997) 13. Cette déclaration soulignait
déjà l’importance sociale du sport et invitait les institutions de l’Union européenne
à consulter les organisations sportives sur les questions sportives et les particularités
du sport amateur.
Avec la ratification du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (Traité de
Lisbonne) en 2009, l’Union européenne s’est formellement dotée d’une compétence
en matière sportive. L’article 165 du Traité procure une base légale pour la promotion
du sport au niveau européen et reconnaît le caractère spécifique du sport, ses structures
reposant sur une activité volontaire et son apport social et éducationnel. Les activités
de l’Union européenne en matière sportive visent à promouvoir l’équité et l’égalité
des chances dans les compétitions sportives, soutenir la coopération entre instances
responsables du sport et protéger l’intégrité physique et morale des sportifs, en particulier
chez les jeunes. Les problèmes actuels qui secouent le monde sportif, à savoir le dopage
et les sanctions qui y sont liées, mais également les paris sportifs frauduleux associés
aux matchs arrangés, sont condamnés par l’Union européenne. En effet, celle-ci va
dans le sens d’un soutien aux instances régulatrices. Cependant, la formulation de
l’article 165 du Traité reste vague et laisse une grande place à l’interprétation.
Par ailleurs, le CIO a, joué un rôle prépondérant dans la reconnaissance officielle du
sport par l’Union européenne. Jacques Rogge, président du CIO entre 2001 et 2013,
déclarait en 2012 que le CIO faisait preuve de lobbying politique afin de permettre
14
une application proportionnée du droit européen dans le sport . En ce sens, J. Rogge
entrevoyait la possibilité que le sport et la politique puissent collaborer à une meilleure
gouvernance, sans toutefois faire preuve d’ingérence. À son initiative, en collaboration
avec quelques CNO (allemand, français, danois, etc.), un bureau de lobbying olympique
a été ouvert à Bruxelles.
Au vu du rôle joué par le CIO dans le développement d’une politique sportive
européenne, il n’est pas étonnant que le mouvement olympique ait adopté, en
janvier 2010, une position commune 15 adressant des recommandations concrètes
12
Ibidem.
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LES FÉDÉRATIONS SPORTIVES 15
16
Version consolidée du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, Journal officiel, C 83,
30 mars 2010.
17
18
Comités olympiques européens, Guide to EU Sport Policy, Bruxelles, 2011.
Commission des Communautés européennes, « Livre blanc sur le sport », COM (2007) 391 final,
11 juillet 2007.
CH 2179
16 LES FÉDÉRATIONS SPORTIVES
Les systèmes sportifs nationaux sont les systèmes qui prévalent au sein de chaque pays,
et qui englobent à la fois les dimensions sportives (CNO, fédérations sportives
nationales, clubs sportifs, etc.) et les dimensions légales (gouvernement, Ministère
des Sports, etc.). Ils intègrent en outre une dimension culturelle propre à chaque pays,
qui reflète la manière dont sont perçus par la population, et plus particulièrement
par les personnes travaillant dans le secteur sportif, le sport et l’activité physique en
général et chaque sport en particulier.
Les institutions sportives nationales doivent respecter la culture sportive et les règlements
nationaux, tout en se conformant aux standards et prescrits des instances sportives
internationales. Ainsi, une fédération sportive nationale doit à la fois répondre aux
attentes de ses membres et parties prenantes internes (c’est-à-dire, volontaires et salariés)
et externes (par exemple, sponsors et instances régulatrices), se conformer aux
règlements nationaux (législation et Ministère des Sports) et respecter les règles
sportives du CNO et de sa fédération sportive internationale de tutelle. Or, si
les standards et prescrits internationaux sont essentiels afin de garantir l’harmonie
internationale des disciplines sportives, ils peuvent éventuellement rentrer en conflit
avec certaines réglementations nationales.
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CH 2179
2. CADRE SPORTIF NATIONAL
Les premières fédérations sportives en Belgique ont été créées dès la fin du XIXe siècle.
Elles sont nées de la popularité grandissante de leur sport, qui a amené les clubs à
se regrouper afin de mieux assumer certaines tâches administratives et de faciliter
les confrontations sous forme de championnats ou de compétitions interclubs. La
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19
Arrêté du Régent du 5 mars 1948 fixant les critères généraux des subventions de l’État accordées aux
20
groupements d’éducation physique et de sport, Moniteur belge, 19 mars 1948.
A. THIBAUT, « Les politiques du sport dans la Belgique fédérale », Courrier hebdomadaire, CRISP,
n° 1683, 2000.
CH 2179
18 LES FÉDÉRATIONS SPORTIVES
Depuis cet arrêté, l’organisation du sport en Belgique a été fortement influencée par
21 e e
l’évolution de la structure de l’État belge . À la fin du XIX et au début du XX siècle,
le mouvement sportif composé par les clubs et fédérations regroupait des organisations
amateures et régionales. À partir de 1948, il a développé une structure nationale forte.
Enfin, après 1978, suite à la communautarisation des matières sportives, des structures
communautaires se sont mises en place, qui assument l’essentiel de l’organisation du
sport sur le territoire de leur communauté.
La réforme constitutionnelle de 1970-1971 a considérablement modifié le paysage
sportif belge et l’organisation du sport en Belgique. Relevant du domaine culturel,
la compétence sportive a été attribuée aux communautés 22. Néanmoins, ce n’est qu’à
partir de 1978 que les fédérations sportives belges ont eu la possibilité de se scinder
en ailes communautaires, suite au décret de la Communauté flamande du 2 mars
1977 23, au décret de la Communauté française du 20 décembre 1977 24 et à l’arrêté
25
de la Communauté germanophone du 13 juin 1977 , reconnaissant et subsidiant
les fédérations sportives communautaires.
Ces législations sont entrées en vigueur le 1er janvier 1978. Le choix était laissé aux
fédérations. Soit elles se scindaient en ailes communautaires. Elles étaient alors reconnues
(pour autant qu’elles répondent à un certain nombre de critères) et pouvaient entrer
en ligne de compte pour bénéficier de subsides. Soit elles restaient unitaires. Mais elles
renonçaient alors à la reconnaissance et aux ressources financières provenant de leur
communauté. Récemment, les deux dernières fédérations nationales qui ne s’étaient
pas encore structurées en ailes communautaires ont procédé à leur scission. Il s’agit
de l’Union royale belge des sociétés de football association et de l’Association royale
belge de hockey (cf. infra).
La compétence sportive n’étant plus une matière fédérale, les communautés ont eu
la possibilité d’établir leur propre politique sportive 26. Néanmoins, le sport a
également des répercussions sur des politiques fédérales (par exemple, lorsqu’il s’agit
21
J. SCHEERDER, P. DE KNOP, B. VANREUSEL, V. DE BOSSCHER, « Sportbeleid in Vlaanderen. Een sociaal-
historisch overzicht », in P. DE KNOP, J. SCHEERDER, H. PONNET, dir., Sportbeleid in Vlaanderen. Trends,
visies, cases en cijfers, volume 1, Bruxelles, BLOSO, 2006, p. 25-37 ; B. VANREUSEL, R. RENSON,
J. TOLLENEER, « Divided Sports in a Divided Belgium », in J. SUGDENET, A. BAIRNER, dir., Sport in
Divided Societies, Aix-la-Chapelle, Meyer & Meyer Sport, 1999, p. 97-111 ; T. ZINTZ, J. CAMY,
22
Manager le changement dans les fédérations sportives en Europe, op. cit.
La loi du 21 juillet 1971 a inclus « l’éducation physique et les sports » parmi les matières culturelles
(Loi du 21 juillet 1971 relative à la compétence et au fonctionnement des conseils culturels pour
la Communauté culturelle française et pour la Communauté culturelle néerlandaise, Moniteur belge,
23 juillet 1971). La loi spéciale du 8 août 1980 confirmera que « l’éducation physique, les sports et
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CH 2179
LES FÉDÉRATIONS SPORTIVES 19
27
On le sait, cette distinction entre politique régionale et politique communautaire n’a pas lieu d’être
en région de langue néerlandaise, puisque la Région flamande a été absorbée par la Communauté
flamande. Côté francophone, une telle fusion n’a pas eu lieu entre la Communauté française et
la Région wallonne. On notera toutefois qu’actuellement, le ministre des Sports de la Communauté
28
française, André Antoine (CDH), est également ministre wallon des Infrastructures sportives.
Si les ligues communautaires assurent l’organisation des championnats à leur niveau, les championnats
des équipes jouant dans les divisions supérieures (traditionnellement appelées « première » et « deuxième »
CH 2179
20 LES FÉDÉRATIONS SPORTIVES
comme elles ne sont pas subventionnées par les autorités publiques, les fédérations
nationales sont cofinancées par les ligues communautaires et sont donc dépendantes
de celles-ci. La plus emblématique des associations sportives belges demeure le Comité
olympique et interfédéral belge (COIB), qui n’est pas scindé en ailes communautaires.
divisions) sont pour leur part organisés au niveau national, soit par la fédération nationale soit par
une structure indépendante appelée ligue professionnelle.
29
Décret de la Communauté française du 8 décembre 2006 visant l’organisation et le subventionnement
30
du sport en Communauté française, Moniteur belge, 20 février 2007.
Cf. le site Internet du Comité olympique et interfédéral belge, www.olympic.be.
CH 2179
LES FÉDÉRATIONS SPORTIVES 21
Chaque communauté possède ses propres structures et instruments légaux, sous la forme
de décrets. Ils régulent, entre autres, la reconnaissance et le subventionnement des
fédérations sportives communautaires, la formation des cadres sportifs, la coordination
du sport de haut niveau et la reconnaissance des athlètes de hauts niveaux.
En raison de la communautarisation des matières sportives, les fédérations sportives
désireuses de voir leur sport reconnu et susceptible de bénéficier de subsides ont été
obligées, dès 1978, de se scinder. Cette scission des fédérations nationales en fédérations
communautaires a été graduelle. En effet, bien que la majorité des fédérations
sportives de petite taille aient choisi de se scinder dès la promulgation des décrets
de reconnaissance de chaque communauté, certaines fédérations sportives ont attendu
plusieurs années avant de leur emboîter le pas. Ainsi, la Fédération royale belge de
basketball et la Royale Ligue vélocipédique belge ont attendu le début des années 2000
pour créer des ailes communautaires. Plus récemment, l’Union royale belge des sociétés
de football association (URBSFA) a créé une aile flamande (Voetbalfederatie Vlaanderen)
en 2008 (reconnue le 14 mars 2009) et une aile francophone (Association des clubs
31
de football francophones) en 2010 (reconnue le 14 mai 2012) . La dernière fédération
32
sportive nationale , l’Association royale belge de hockey (ARBH) leur a emboîté
le pas en ratifiant le 2 juin 2012 sa scission en ailes communautaires, qui sera effective
pour la saison 2013-2014. Notons que les championnats nationaux de ces fédérations
sont organisés au niveau national, selon les modalités précisées supra. Par contre,
les divisions inférieures ont subi une réorganisation de leurs compétitions, sur la base
des territoires communautaires.
Les fédérations sportives communautaires prennent des décisions stratégiques et
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31
Cf. le site Internet de l’Union royale belge des sociétés de football association, www.belgianfootball.be.
32
Notons que certaines associations sportives restent toutefois « nationales », mais elles ne sont, bien
souvent, pas représentatives d’un sport pratiqué par un nombre significatif de sportifs au nord et
au sud du pays (par exemple, le bobsleigh, le skeleton, le curling et le tir à l’arc) ou ne sont pas
reconnues par le CIO ou par Sport Accord. Par conséquent, il est légitime d’affirmer que l’ensemble
33
des fédérations sportives se sont scindées en ailes communautaires.
M. PIÉRON, P. DE KNOP, Gestion et organisation du sport en Belgique, op. cit.
CH 2179
22 LES FÉDÉRATIONS SPORTIVES
34
Ibidem ; T. ZINTZ, J. CAMY, Manager le changement dans les fédérations sportives en Europe, op. cit.
35
Décret de la Communauté française du 8 décembre 2006 visant l’organisation et le subventionnement
du sport en Communauté française, Moniteur belge, 20 février 2007.
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LES FÉDÉRATIONS SPORTIVES 23
sportive reconnue montre également un plus large impact des politiques sportives
des communautés, via les fédérations qu’elles reconnaissent.
Parmi les 164 fédérations sportives communautaires, 65 (39,6 %) sont reconnues
42
par le COIB comme représentant un sport olympique . Ces fédérations sportives,
dont le sport est inscrit au programme des Jeux olympiques, peuvent y envoyer leurs
athlètes de haut niveau s’ils satisfont aux critères de sélection.
L’Autorité fédérale intervient encore dans divers domaines relatifs à la pratique sportive :
statut social du sportif, réglementation des asbl, commission paritaire des sports, sécurité
lors des manifestations sportives, fédérations sportives nationales et équipes nationales.
43
Le 12 juillet 2001, la Communauté française a reconnu le COIB par décret , ouvrant
ainsi un droit à subventions à cet organisme. Le Conseil d’État a alors considéré que
la reconnaissance relève de l’Autorité fédérale, en précisant cependant que « rien ne
s’oppose bien entendu à ce que la Communauté française vienne directement en aide
aux sportifs de haut niveau et aux espoirs sportifs affiliés à des cercles et fédérations
francophones du COIB ou indirectement par l’intermédiaire des cercles et fédérations ».
Par la suite, la jurisprudence du Conseil d’État a évolué sur cette matière, et le choix
de la Communauté française n’a pas été remis en cause. Pour sa part, la Communauté
flamande a opté pour une aide directe aux fédérations flamandes plutôt qu’au COIB.
42
Cf. le site Internet du Comité olympique et interfédéral belge, www.olympic.be.
43
Décret de la Communauté française du 12 juillet 2001 visant la reconnaissance et le subventionnement
44
du Comité olympique et interfédéral belge, Moniteur belge, 20 juillet 2001.
Pour une présentation plus détaillée de la situation en Région bruxelloise, cf. infra.
CH 2179
24 LES FÉDÉRATIONS SPORTIVES
Via son Ministère des Sports et sa Direction générale des Sports (mieux connue sous son
ancienne appellation d’Administration générale de l’aide à la jeunesse, de la santé et du
sport, ADEPS), la Communauté française 45 est responsable du développement du sport,
de la politique sportive de haut niveau (en ce compris la reconnaissance des statuts de
sportifs de haut niveau et d’espoirs sportifs), de la reconnaissance et du subventionnement
des fédérations sportives francophones, et de la formation des cadres sportifs.
Au travers du décret du 8 décembre 2006 (entré en vigueur le 1er janvier 2008 et
remplaçant le décret du 26 avril 1999), la Communauté française reconnaît et subsidie
les fédérations sportives communautaires francophones, et organise le sport dans
son ressort territorial.
Un Conseil supérieur de l’éducation physique, des sports et de la vie en plein air
(communément appelé Conseil des sports) assume un rôle de conseiller du ministre
sur toutes matières sportives, notamment sur les décrets liés au sport. Ce Conseil est
composé pour moitié de représentants de fédérations sportives, et pour moitié de
représentants de certaines parties prenantes du sport (telles que les sportifs, la presse
sportive, le sport militaire, le sport scolaire, le sport universitaire, le sport en
entreprise, la médecine sportive, le sport pour tous, le handisport et le sport senior).
2.3.1. L’ADEPS
C’est en 1955 qu’a été créé l’Institut national d’éducation physique et des sports
(INEPS), relevant du Ministère de la Santé publique. Cet organe est scindé en deux sur
une base linguistique en 1969, entre l’Administration générale de l’aide à la jeunesse,
de la santé et du sport (ADEPS) et le Bestuur voor de Lichamelijke Opvoeding, de
Sport en het Openluchtleven (BLOSO). L’ADEPS est alors attachée au Ministère
de l’Éducation nationale et de la Culture française. En 1983, elle devient l’une des
directions générales du Ministère de la Communauté française (tout en conservant
son acronyme, très connu du grand public).
L’ADEPS exécute les stratégies du ministre des Sports et met en place de manière
concrète les politiques sportives francophones, selon le décret du 8 décembre 2006.
Sa mission est de promouvoir le sport et l’activité physique au sein de la population
francophone, en Wallonie et à Bruxelles. Pour cela, l’ADEPS met en place toutes sortes
d’activités sportives et de stages sportifs au sein de ses dix-huit centres sportifs.
L’ADEPS est responsable de la reconnaissance et de la subvention des fédérations
sportives francophones (cf. Schéma 2) et du suivi de cette reconnaissance. L’organisation
© CRISP | Téléchargé le 18/02/2024 sur www.cairn.info (IP: 154.147.121.212)
45
Précisons que la Communauté française a décidé, en mai 2011, d’adopter la dénomination
« Fédération Wallonie-Bruxelles » dans sa communication interne et externe. Ce nouveau nom
n’ayant cependant pas la portée juridique que lui donnerait une révision de la Constitution allant
dans le même sens, nous maintiendrons, dans ce Courrier hebdomadaire, l’appellation constitutionnelle
de Communauté française.
CH 2179
LES FÉDÉRATIONS SPORTIVES 25
L’organisation de la formation des cadres sportifs est une responsabilité que l’ADEPS
partage avec les fédérations sportives francophones. L’ADEPS développe le cadre de
formation et homologue les diplômes de cadres sportifs. Elle coordonne également
les cours généraux de cadres sportifs, prérequis aux différentes formations spécifiques
délivrées par les fédérations pour leur sport.
31/05/2000- 19/10/2007-
22/12/1977 18/12/1984 03/07/1991 26/04/1999 27/03/2003 08/12/2006 24/10/2012
1 2 3 4
Temps
Légende :
3 Décret du 26 avril 1999 organisant le sport en Communauté française, modifié par les décrets
des 31 mai 2000, 20 juin 2002, 17 décembre 2003 et 17 mars 2003
46
Décret de la Communauté française visant l’organisation et le subventionnement du sport en
Communauté française, Moniteur belge, 20 février 2007.
CH 2179
26 LES FÉDÉRATIONS SPORTIVES
CH 2179
LES FÉDÉRATIONS SPORTIVES 27
2.4.1. Le BLOSO
© CRISP | Téléchargé le 18/02/2024 sur www.cairn.info (IP: 154.147.121.212)
L’Agentschap voor de Bevordering van de Lichamelijke Ontwikkeling, de Sport en de © CRISP | Téléchargé le 18/02/2024 sur www.cairn.info (IP: 154.147.121.212)
Openluchtrecreatie (BLOSO) est l’administration sportive de la Communauté flamande
chargée de la promotion de l’éducation physique, des sports et de la vie en plein air.
51
Cf. É. ARCQ, « Le transfert de l’exercice des compétences de la Communauté française », Courrier
hebdomadaire, CRISP, n° 1410-1411, 1994.
CH 2179
28 LES FÉDÉRATIONS SPORTIVES
Depuis avril 2006, le BLOSO est une agence autonomisée interne, dotée de la
52
personnalité juridique (intern verzelfstandigd agentschap met rechtspersoonlijkheid) .
Le BLOSO est né de la scission de l’INEPS en 1969. Il fut alors attaché au Ministère
de l’Éducation nationale et de la Culture néerlandaise. Ensuite, il devint un organe de
la Communauté flamande. À l’instar de nombreuses administrations publiques
53
flamandes, le BLOSO a été restructuré en vertu du décret du 12 décembre 1990 .
Il est devenu une organisation para-régionale de type B, indépendante (c’est-à-dire
que sa politique générale est déterminée par un comité directeur, et non plus par
le gouvernement flamand). Le ministre des Sports exerce uniquement un rôle de
supervision.
Le BLOSO a une obligation de résultat vis-à-vis des actions et missions qui lui sont
confiées. Selon le décret du 7 mai 2004, il a pour mission d’exécuter la politique
sportive flamande afin d’augmenter la participation sportive en Flandre, d’y améliorer
la qualité de l’offre sportive et de « développer une politique flamande intégrale en
matière de sport de haut niveau ». Les tâches du BLOSO sont décrites dans ce même
décret du 7 mai 2004. Celles-ci sont :
« 1. l’organisation de camps sportifs et de classes sportives dans les centres BLOSO
[infrastructures sportives qui sont propriétés du BLOSO et qui sont gérées et
exploitées par lui] ; 2. le développement et la mise à disposition des centres BLOSO
aux fédérations sportives, clubs sportifs, services sportifs, sportifs de haut niveau
et sportifs individuels, entre autres pour l’organisation d’entraînements, de stages
et de compétitions, à tous les niveaux ; 3. l’offre et l’agrément par le biais de l’École
54
flamande des entraîneurs [Vlaamse Trainersschool] de formations de cadres
sportifs ; 4. l’échange international d’entraîneurs, experts sportifs et sportifs de haut
niveau ; 5. la promotion sportive et sa coordination au niveau flamand ; 6. le
subventionnement, l’encadrement et l’inspection des fédérations sportives, services
sportifs et autres acteurs sportifs ; 7. l’exécution et la coordination d’une politique
flamande intégrale en matière du sport de haut niveau ; 8. le développement
d’un centre de connaissance du sport ; 9. la fourniture de services de conseil et
l’accompagnement du développement de l’infrastructure sportive en Flandre. »
52
Décret flamand du 7 mai 2004 portant transformation de l’organisme public flamand Commissariaat- © CRISP | Téléchargé le 18/02/2024 sur www.cairn.info (IP: 154.147.121.212)
generaalvoor de Bevordering van de LichamelijkeOntwikkeling, de Sport en de Openluchtrecreatie en
53
l’agence autonomisée interne dotée de la personnalité juridique BLOSO, Moniteur belge, 7 juin 2004.
Décret flamand du 12 décembre 1990 relatif à la politique administrative, Moniteur belge, 21 décembre
1990.
54
Organisant des formations de cadres sportifs en Flandre, la Vlaamse Trainersschool est une structure
de coopération entre le BLOSO, les institutions universitaires flamandes d’éducation physique,
les instituts supérieurs flamands d’éducation physique et les fédérations sportives flamandes agréées.
55
Décret de la Communauté flamande du 13 juillet 2001 portant réglementation de l’agrément et du
subventionnement des fédérations sportives flamandes, de l’organisation coordinatrice et des
organisations des sports récréatifs, Moniteur belge, 14 septembre 2001.
CH 2179
LES FÉDÉRATIONS SPORTIVES 29
1 2 3
Temps
Légende :
1 Décret du 2 mars 1977 portant agrément et admission aux subventions des associations sportives
organisées au niveau de la communauté culturelle, modifié par le décret du 17 mai 1984
56 er
RTBF, www.rtbf.be, 1 juin 2012.
CH 2179
30 LES FÉDÉRATIONS SPORTIVES
Tous les quatre ans, le gouvernement flamand dresse, sur la proposition du service
57
compétent, une liste de disciplines sportives pouvant bénéficier de subventions, selon
plusieurs critères tels que les prestations sportives, le rayonnement du sport au niveau
national et international, et la politique sportive de haut niveau des fédérations 58. Les
sportifs de haut niveau bénéficient d’un soutien accru de la part de leur fédération
et de services fournis par le BLOSO.
Il existe trois statuts d’athlète de haut niveau en Flandre : sportif de haut niveau A,
sportif de haut niveau B (aux études secondaires) et enfin espoir sportif (aux études
fondamentales) 59. Pour obtenir l’un de ces statuts, les sportifs doivent répondre à
différents critères de sélection qui sont déterminés par sport, et sous l’avis d’un comité
de sélection composé de représentants de la fédération concernée, du BLOSO, du COIB
et de la Vlaamse Sportfederatie.
CH 2179
LES FÉDÉRATIONS SPORTIVES 31
1 2 3 4
Temps
Légende :
Décret du 19 avril 2004 sur le sport, modifié par les décrets des 21 mars 2005, 15 décembre 2008,
4
27 avril 2009, 14 février 2011, 6 décembre 2011 et 13 février 2012
En Région bilingue de Bruxelles-Capitale, la situation est fort complexe 63. Outre les
Communautés française et flamande et les communes, interviennent en effet quatre
autres institutions : les trois commissions communautaires et la Région bruxelloise.
© CRISP | Téléchargé le 18/02/2024 sur www.cairn.info (IP: 154.147.121.212)
62
Protocole d’accord bilatéral du 8 janvier 2009 entre la Communauté germanophone et la Communauté
française exécutant l’accord de coopération du 19 juin 2001 en matière de pratique du sport dans
le respect des impératifs de santé, Moniteur belge, 26 février 2009.
63
Cf. S. DEPRÉ, « Les fédérations sportives dans le système fédéral belge », Les cahiers des sciences
administratives, n° 6, 2005, p. 37 et s. ; S. DEPRÉ, « Les interlocuteurs. De l’indifférence au partenariat »,
in S. DEPRÉ, dir., Le sport dopé par l’État. Vers un droit public du sport ?, Bruxelles, Bruylant, 2006, p. 47 et s.
CH 2179
32 LES FÉDÉRATIONS SPORTIVES
COCOF
64
Ordonnance de la Commission communautaire commune du 21 juin 2012 relative à la promotion
de la santé dans la pratique du sport, à l’interdiction du dopage et à sa prévention, Moniteur belge,
5 juillet 2012.
65
Accord de coopération du 9 décembre 2011 conclu entre la Communauté flamande, la Communauté
française, la Communauté germanophone et la Commission communautaire commune en matière
de prévention et de lutte contre le dopage dans le sport, Moniteur belge, 26 juin 2012.
CH 2179
LES FÉDÉRATIONS SPORTIVES 33
VGC
Depuis 2008, le gouvernement flamand octroie un subside de 400 000 euros pour
la politique sportive aux 19 communes de la Région de Bruxelles-Capitale, réparti sur
la base du nombre d’habitants et du nombre d’associations sportives néerlandophones
établies sur leur territoire 68. Par ailleurs, la VGC reçoit également 400 000 euros, pour
l’exécution de son plan de politique sportive. L’octroi de la subvention aux communes
est conditionné par le dépôt d’un plan communal de politique sportive. En son
absence, la subvention communale prévue sera octroyée à la VGC. Celle-ci doit établir,
en application du décret, un plan de politique sportive. Seule la Ville de Bruxelles
a décidé de s’inscrire dans le cadre du décret flamand. Un arrêté du gouvernement
69
flamand précise les modalités d’application du décret .
CH 2179
34 LES FÉDÉRATIONS SPORTIVES
70
J. HELSON, J. VANDEN EYNDE, « Financement des infrastructures sportives à Bruxelles. La quadrature © CRISP | Téléchargé le 18/02/2024 sur www.cairn.info (IP: 154.147.121.212)
du cercle », www.vdelegal.be, s.d., p. 2.
71
La COCOF travaillait sur la base d’une législation ancienne de la Communauté française : le décret
u 20 septembre 1976 réglant l’octroi de subventions à certains travaux concernant les installations
er
sportives (modifié par le décret du 5 novembre 1986), l’arrêté royal du 1 avril 1977 portant
exécution de ce décret, l’arrêté de l’exécutif de la Communauté française modifiant l’arrêté royal du
22 février 1974 relatif à l’intervention de l’État en matière de subsides pour l’exécution de travaux
d’infrastructure culturelle et sportive, et la circulaire du 18 octobre 1977 du Ministère de la Culture
72
française relative à la procédure à suivre pour l’introduction des dossiers.
Circulaire ministérielle du 18 juillet 2002 relative à l’octroi de subsides destinés à encourager
les investissements en infrastructures sportives, Moniteur belge, 15 octobre 2002.
CH 2179
LES FÉDÉRATIONS SPORTIVES 35
CH 2179
36 LES FÉDÉRATIONS SPORTIVES
77
A. THIBAUT, « Les politiques du sport dans la Belgique fédérale », op. cit.
78
Accord de coopération du 9 décembre 2011 conclu entre la Communauté flamande, la Communauté
française, la Communauté germanophone et la Commission communautaire commune en matière
de prévention et de lutte contre le dopage dans le sport, Moniteur belge, 26 juin 2012.
CH 2179
LES FÉDÉRATIONS SPORTIVES 37
Les provinces et les communes peuvent également intervenir dans le domaine sportif.
Elles peuvent notamment jouer un rôle de pouvoir organisateur.
De nombreuses initiatives sont prises par les provinces, notamment en matière
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79
80
Site Internet du projet Be Gold, www.be-gold.be.
La performance sportive est ici comprise comme étant la réalisation d’un top 8 dans la discipline de
l’athlète aux Jeux olympiques, conformément aux objectifs assignés aux athlètes par le COIB.
CH 2179
3. CADRE DE PERFORMANCE DES FÉDÉRATIONS
SPORTIVES
Le concept de performance sportive est bien connu et important pour les fédérations
sportives. Pour elles en effet, il est essentiel d’apprécier le succès d’un sportif dans
sa discipline sportive et de disposer d’indicateurs permettant d’évaluer le niveau de
ses performances. De même, les fédérations sportives cherchent à élever leur niveau
de performance organisationnelle : pour évaluer les objectifs qu’elles se fixent, il leur
faut donc des outils permettant de déterminer dans quelle mesure leurs ressources,
leurs processus ou leurs productions permettent les résultats escomptés.
Ceci est d’autant plus important que, comme nous l’avons vu, le nombre de parties
prenantes externes auxquelles les fédérations sportives doivent rendre compte est élevé
(instances internationales, organismes nationaux, sponsors, etc.). Étant donné
l’importance que ces parties prenantes jouent dans la reconnaissance nationale et
internationale et dans le financement, il est essentiel que les fédérations puissent
démontrer qu’elles remplissent les critères et standards propres aux fédérations
sportives pour être reconnues en tant que telles. Elles doivent également faire la
preuve que leurs actions, et, par conséquent, les financements qu’elles perçoivent sont
accompagnés de résultats qui correspondent aux attentes de leurs partenaires.
Dès lors, les fédérations sportives sont encouragées à mettre en place un système
permettant d’évaluer, de manière objective, la gestion de leurs activités et la réalisation
de leurs objectifs visés. Ceci leur permet d’informer leurs parties prenantes sur la
performance de leur organisation et d’aller de l’avant. Cependant, la performance
des fédérations sportives nationales (ou communautaires) est difficile à mettre en
valeur, à mesurer et à gérer en raison de leur statut d’organisation à but non lucratif.
Durant de longues années, ce statut a même permis à certains de leurs gestionnaires
de ne pas se poser la question de la performance organisationnelle. Pourtant, le contexte
actuel prônant la transparence rend la professionnalisation de ces organisations
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CH 2179
LES FÉDÉRATIONS SPORTIVES 39
81
McKinsey & Company, « Effective Capacity Building in Nonprofit Organizations », www.vppartners.org,
2001.
82
Deloitte & Touche, « “Investing in Change”. High Level Review of the Modernisation Programme for
83
Governing Bodies of Sport », 2003.
E. BAYLE, L. ROBINSON, « A Framework for Understanding the Performance of National Governing
84
Bodies of Sport », European Sport Management Quarterly, volume 7, n° 3, 2007, p. 249-268.
P.-L. BESCOS, « Introduction générale », in ECOSIP, Dialogues autour de la performance en entreprise :
les enjeux, Paris, L’Harmattan, 1999, p. 9-24.
CH 2179
40 LES FÉDÉRATIONS SPORTIVES
matière de sport de haut niveau et de sport pour tous. Dans certaines fédérations, comme
85
le soulignent D. Shilbury et K. A. Moore , ces objectifs seront en concurrence,
notamment parce qu’ils sous-entendent la nécessité de faire entre eux un arbitrage
en termes d’allocations financières et humaines. Les objectifs en matière de sport
de haut niveau renvoient aux résultats sportifs internationaux, à la croissance de
la participation d’athlètes dans des compétitions sportives internationales et à
l’amélioration des services au bénéfice du sport de haut niveau. Toutes les fédérations
sportives n’ont pas des objectifs de sport de haut niveau ou n’en font pas un objectif
central. La plupart des fédérations sportives organisent cependant des compétitions
nationales, régionales ou locales pour leurs membres et certaines organisent des
activités non compétitives ou de loisirs. Elles viseront alors simplement à améliorer
les services sportifs qu’elles offrent à leurs membres.
Le schéma 5 présente les principales dimensions stratégiques des fédérations sportives.
Chaque dimension stratégique comporte plusieurs objectifs. Après avoir défini leurs
objectifs en termes de sport de haut niveau, en termes de sport pour tous et envers
la société (partie supérieure du schéma), les fédérations établissent les lignes directives
qui leur permettront d’atteindre ces objectifs et les plans à mettre en œuvre pour cela.
Ces plans se situent, par exemple, au niveau de leur fonctionnement organisationnel,
de leurs activités de promotion et de communication ou de leur capacité à acquérir
des ressources financières (partie inférieure du schéma). Nous détaillons, ci-après,
chaque dimension stratégique.
La dimension sociétale de l’activité des fédérations intègre les services non sportifs
nécessaires pour satisfaire les attentes des différents acteurs. Ainsi, les membres et
les clubs souhaitent généralement que la qualité et la quantité des services non sportifs
85
D. SHILBURY, K. A. MOORE, « A Study of Organizational Effectiveness for National Olympic Sporting
Organizations », Nonprofit and Voluntary Sector Quarterly, volume 35, n° 1, 2006, p. 5-38.
CH 2179
LES FÉDÉRATIONS SPORTIVES 41
Les organisations sportives à but non lucratif que sont les fédérations sportives
communautaires en Belgique se voient encouragées à s’adapter aux attentes de leurs
parties prenantes (par exemple, membres affiliés, pouvoirs publics, sponsors) tel que
nous l’avons illustré précédemment en mettant en évidence le besoin d’améliorer
la performance organisationnelle.
Parmi ces attentes, la satisfaction des membres affiliés et l’attraction de nouveaux
membres représentent des objectifs majeurs, ainsi que, pour certaines d’entre elles,
la réalisation de résultats sportifs d’envergure. Cependant, l’environnement de plus
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86
T. ZINTZ, J. CAMY, Manager le changement dans les fédérations sportives en Europe, op. cit.
CH 2179
42 LES FÉDÉRATIONS SPORTIVES
87
comme une innovation . Les organisations sportives à but non lucratif peuvent innover
88
pour mieux satisfaire leurs membres ou pour combler de nouvelles attentes . Pour
cela, elles doivent entretenir une attitude et un climat propice à leur développement.
L’adoption d’une attitude en faveur de l’innovation et du changement semble, en effet,
être une réaction positive et constructive par rapport à l’environnement concurrentiel
auquel elles font face.
Une enquête nationale, portant sur l’ensemble des fédérations sportives communautaires
francophones et flamandes, a été réalisée en 2010 sur le thème de l’innovation 89. Les
résultats de l’enquête révèlent certains éléments de la gestion et du fonctionnement
des fédérations sportives qui les amènent à innover, c’est-à-dire à mettre en place de
90
nouvelles initiatives (services ou activités) . Ces éléments-clés concernent l’attitude
managériale de la fédération par rapport au changement et à la nouveauté, son
fonctionnement, sa perception de l’environnement concurrentiel qui l’entoure et
sa santé financière.
L’enquête démontre que les fédérations sportives francophones et flamandes sont, en
moyenne, favorables à une gestion à l’image des entreprises et à l’implication des
salariés dans les décisions. Les fédérations de taille moyenne et de grande taille, ainsi
que les fédérations représentant un sport olympique, semblent particulièrement
favorables à une gestion entrepreneuriale. Néanmoins, la grande majorité des fédérations
tiennent à rappeler que leurs structures et responsabilités sont bien différentes de celles
des firmes privées.
De manière générale, les fédérations sportives sont nettement favorables au
développement de nouveaux services, surtout si ceux-ci correspondent aux attentes
de leurs membres ou de leurs salariés. Les fédérations de grande taille et/ou dont
le nombre de membres augmente semblent les moins réticentes à prendre des risques
(et les plus à même de le faire).
En ce qui concerne le contexte concurrentiel, les fédérations sportives jugent que
la compétition sportive est élevée au niveau international. Les fédérations sportives
représentant une discipline sportive olympique indiquent même une pression sportive
internationale très importante. Au contraire, le niveau national est jugé non
concurrentiel par plus de la moitié des fédérations sportives interrogées, surtout par
les fédérations de sport non olympique. Les fédérations sportives en charge de sports
olympiques indiquent néanmoins la présence d’une rivalité sportive entre fédérations
communautaires, mais dans une mesure moindre que ce que l’on constate au niveau
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CH 2179
LES FÉDÉRATIONS SPORTIVES 43
international. Par contre, le niveau régional est perçu comme étant fortement
concurrentiel. Les fédérations sportives considèrent qu’elles sont en concurrence pour
obtenir des subsides et, dans une moindre mesure, pour attirer des membres.
Si la majorité des fédérations sportives estiment qu’elles ont une bonne santé financière,
elles indiquent également ne pas disposer de l’expertise nécessaire pour attirer des
ressources privées. Dès lors, les fédérations sportives sont, en majorité, plutôt
dépendantes financièrement des pouvoirs publics. Cette réalité est d’autant plus
prégnante pour les fédérations de sport olympique.
Les résultats de l’enquête ont permis de mettre en évidence que les fédérations
sportives sont des organisations innovantes. Elles mettent en place de nouvelles
initiatives, les adaptent ou les renouvellent en vue de satisfaire leurs membres et d’attirer
de futurs affiliés. Plus d’un tiers de ces innovations est sportive. Aussi, il n’y a pas
de distinction selon la taille des fédérations et les spécificités de leur sport. De plus,
les fédérations semblent être conscientes des changements induits par les activités
nouvelles qu’elles proposent. L’innovation fait donc partie du processus de changement.
Les parties prenantes internes aux fédérations (par exemple, président, directeur
technique, volontaire du conseil d’administration, directeur administratif) soutiennent
particulièrement les initiatives développées.
Les résultats de l’enquête ont également permis de distinguer trois groupes de
fédérations sportives, dont les attitudes et perceptions diffèrent les unes des autres,
et donc de la moyenne globale de l’ensemble des fédérations sportives.
Primo, les fédérations sportives traditionnelles. Elles jugent que la concurrence sportive
internationale et nationale est faible. Leur équilibre financier est plutôt difficile à
atteindre, mais elles parviennent à avoir une bonne santé financière. L’implication de
leurs salariés et leur ouverture par rapport au changement et à la nouveauté semblent
plus faibles que dans les autres fédérations.
Secundo, les fédérations sportives financièrement stables. Elles perçoivent une grande
concurrence sportive, surtout au niveau international. Elles sont conscientes de la
concurrence qui oppose les fédérations sportives pour obtenir des subventions et
attirer des membres. Pour autant, elles n’ont pas de difficulté à atteindre l’équilibre
financier. Leur santé financière est plutôt bonne. Elles sont ouvertes au changement
et impliquent leurs salariés dans les décisions, à l’image des firmes privées.
Tertio, les fédérations sportives orientées ressources. Plus que celles des deux autres
catégories, elles jugent que la concurrence entre fédérations sportives pour obtenir
des ressources financières et humaines (membres) est élevée. L’équilibre financier est
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CH 2179
44 LES FÉDÉRATIONS SPORTIVES
CH 2179
CONCLUSION
91
Hors bénévolat, le poids économique du sport dans l’économie française est évalué à 1,77 % du PIB,
soit 30,4 milliards d’euros de dépense sportive en 2005 (cf. Ministère [français] de la Santé, de
la Jeunesse et des Sports, Stat-Info. Bulletin de statistique et d’étude, n° 07-03, novembre 2007).
La dépense sportive est mesurée par les efforts financiers dans ce domaine, effectués par les ménages,
la puissance publique (État et collectivités locales) et les entreprises. Les ménages contribuent à
hauteur de 50 % à cette dépense, l’État et les collectivités territoriales en assumant 40 %.
CH 2179
46 LES FÉDÉRATIONS SPORTIVES
CH 2179
ANNEXE : LISTE DES FÉDÉRATIONS
SPORTIVES COMMUNAUTAIRES RECONNUES
AU 1ER JANVIER 2013
CH 2179
48 LES FÉDÉRATIONS SPORTIVES
CH 2179
LES FÉDÉRATIONS SPORTIVES 49
CH 2179
50 LES FÉDÉRATIONS SPORTIVES
PSYLOS
Recreatief Aangepast Sporten
Sporta-federatie
Sportievak
Sportiv
S-Sport Federatie
Verbond van Vlaamse Speleologen
Verbond van Vlaamse Watersportverenigingen Recrea
Vereniging voor modelluchtvaartsport
Vlaams Verbond van Paraclubs
Vlaams Verbond voor Oriënteringssporten
Vlaamse Aikido Vereniging
Vlaamse Atletiekliga
Vlaamse Autosportfederatie
Vlaamse Baseball en Softball Liga
Vlaamse Basketballiga
Vlaamse Biljart Liga
Vlaamse Boks Liga
Vlaamse Boogsport Federatie “Liggende Wip”
Vlaamse Federatie voor Hondensport
Vlaamse Handbal Vereniging
Vlaamse Hockey Liga
Vlaamse IJshockey Federatie
Vlaamse Judofederatie
Vlaamse Ju-Jitsu Federatie
Vlaamse Kano & Kajak Federatie
Vlaamse Karate Federatie
Vlaamse Kunstschaatsen Bond
Vlaamse Liga Paardensport
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LES FÉDÉRATIONS SPORTIVES 51
Vlaamse Schermbond
Vlaamse Schietsportkoepel
Vlaamse Ski en Snowboard Federatie
Vlaamse Snookerfederatie
Vlaamse Squashfederatie
Vlaamse Taekwondo Bond
Vlaamse Tafeltennisliga
Vlaamse Tennisvereniging
Vlaamse Triatlon en Duatlon Liga
Vlaamse Vechtsport Associatie
Vlaamse Vereniging van Hengelsport Verbonden
Vlaamse Vereniging voor Golf
Vlaamse Volleybalbond
Vlaamse Wandel- en Omnisportfederatie
Vlaamse Wandelfederatie
Vlaamse Wielrijdersbond
Vlaamse Wushu Federatie
Vlaamse Yachting Federatie
Vlaamse Zaalvoetbalbond
Vlaamse Zwemfederatie
Voetbalfederatie Vlaanderen
Vrije Vlaamse Recreatiesporten
Waterski Vlaanderen
Wielerbond Vlaanderen
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52 LES FÉDÉRATIONS SPORTIVES
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Derniers numéros parus
2177-2178 Vingt ans de politique portuaire à Bruxelles (1993-2012)
I. Le contexte et les prémices
Geneviève Origer
2176 La régulation des ondes GSM
Caroline Deblander et Nathalie Schiffino
2174-2175 Grèves et conflictualité sociale en 2012
II. Secteur public et questions européennes
Iannis Gracos
2172-2173 Grèves et conflictualité sociale en 2012
I. Grève générale et secteur privé
Iannis Gracos
2171 Le processus d’adhésion de l’Islande à l’Union européenne
Nicolas Stéfanski
2170 L’harmonisation des délais de préavis
Pauline Knaepen
2168-2169 La négociation sectorielle dans l’enseignement
Sylvie Kwaschin
2166-2167 Le régime des mandats dans l’administration wallonne
Maxime Petit Jean
2164-2165 La politique commerciale européenne et les pays en développement
Inès Trépant
2162-2163 La démographie des communes belges de 1980 à 2010
Jean-Pierre Grimmeau, Jean-Michel Decroly et Isaline Wertz
2160-2161 La réforme Obama du système américain de soins de santé
Renaud Witmeur, Daniel Désir et Florence Hut
2158-2159 La recomposition du paysage bancaire belge depuis 2008
Anne Vincent