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2.2.

Cycle de la vie et grandes fonctions : Génétique et


hérédité

Mr Raynaud

I- Support organisation et transmission de l’information


génétique

1.1. Les acides nucléiques

1.1.1. Les bases azotées


Thymine = T
Adénine = A
Cytosine = C
Guanine = G
Uracile = U

L’ADN contient généralement : A, T, C, G


L’ARN contient généralement : A, U, C, G

1.1.2. Les nucléotides


1 nucléotide = une base est associée à un ose, lui-même associé à un ou plusieurs groupes
phosphates :

Dans l’ADN : l’ose = le désoxyribose


Dans l’ARN : l’ose = le ribose

1.1.3. Le simple brin polynucléotidique


Les acides nucléiques sont des macromolécules obtenues par polymérisation de nucléotides
avec libération de phosphates.
La succession des bases = séquence

1.1.4. L’association des bases et l’assemblage en double brin


-L’association des brins est antiparallèle
A=T
C triple liaison G
L’association du C et du G est plus solide (3 liaisons hydrogène) que l’association du A et du
T (2 liaisons hydrogène). Remarque : cette structure en double brin peut concerner l’ADN
mais aussi l’ARN,dans ce dernier cas, A est en face d’un U.

1.1.5. L’acide désoxyribonucléique (ADN)


Acide désoxyribonucléique =support de l’information génétique, contenu dans les
chromosomes (ex humains) sous forme d’un double brin.
-C’est le support de l’hérédité =est transmis aux cellules filles.
-Contient les informations nécessaires pour le développement d’un organisme.
-Les bactéries et certains virus contiennent aussi de l’ADN.

1.1.6. L’acide ribonucléique (ARN)


Il existe beaucoup de variétés d’ARN:
- ARN de structure (ARN ribosomiques = ARNr)
- ARN « navettes » (ARN de transfert = ARNt)
- ARN intermédiaire pour la synthèse des protéines (ARN messager = ARNm)
- ARN «régulateurs» (micro-ARN (miARN)) (découverts assez récemment) .....et
d’autres encore.

Les ARN sont généralement produits sous forme d’un simple brin généré à partir d’un des
brins (dit matrice) de l’ADN.
L’ARN peut adopter des repliements complexes avec des structures locales double brin.

1.2. Réplication de l’ADN


1.2.1. Réplication de l’ADN – généralités
Mode semi conservatif :
La réplication est semi-conservative :les brins initiaux (rouge) sont conservés.
Ces brins servent de matrice pour la synthèse des nouveaux brins (bleus).

Chaque ADN fils (ils sont identiques) contient l’un des brins de l’ADN initial.

1.2.2. Réplication de l’ADN (ADN polymérase)


L’enzyme qui réalise la polymérisation s’appelle une ADN-polymérase.
La polymérase principale possède une partie en forme de « collier » qui lui permet de suivre
le brin d’ADN sans se décrocher trop souvent.

Le modèle procaryote : ADN double brin circulaire, une seule origine de réplication qui
génère deux « fourches » de réplication qui partent en sens inverse.
Le génome de coli environ 4,7 106 pb, se réplique en moins de 1 heure.

Le modèle eucaryote : molécules ADN double brin linéaires. Nécessité de multiples origines
de réplication (plusieurs milliers chez l’homme).

Ce qui permet de réaliser la réplication en quelques heures seulement (variable, environ 8h.)

1.3. Le génome humain


1.3.1. Généralités
En réalité : 2 génomes

Il existe un « dialogue » qui coordonne la régulation entre ces deux génomes

1.3.2. Le génome mitochondrial


La mitochondrie : lieu où se fabrique l’ATP (carburant de la cellule)
Hypothèse endosymbiotique de l’origine de la mitochondrie : à l’origine, la mitochondrie
serait un procaryote qui a été capté par une cellule eucaryote et garderait certaines
caractéristiques des procaryotes)
Propriétés Ne pas apprendre
-Contient seulement 37 gènes : dont 13 codent pour des protéines de la chaîne respiratoire.
-Ne contient pas tous les gènes dont la mitochondrie a besoin :
au moins 1500 protéines dont elle a besoin sont codées par le génome nucléaire.
-Il est transmis par la mère (très exceptionnellement par le père). transmission particulière
des maladies mitochondriales
-Le taux de mutations de l’ADN mitochondrial est
2 à 10 fois plus élevé que celui du génome nucléaire suivant les tissus.

1.3.3. Le génome nucléaire


-Se trouve dans le noyau de la cellule.
-Constitué de plusieurs chromosomes :
soit de 23 molécules d’ADN (jeu haploïde) soit de 2 x 23 molécules d’ADN (jeu diploïde).
-La longueur totale de toutes les molécules mises bout à bout est
de l’ordre du mètre (considérable) : pose des problèmes d’empaquetage !!
-Un jeu haploïde de molécules = au total environ 3,2 milliards de paires de bases.
-Pas de corrélation avec notre grande intelligence :le génome de l’oignon contient 18
milliards de pb, soit environ 5x plus d’ADN que le nôtre !!

1.3.4. Organisation du génome nucléaire


-Chez les eucaryotes, l’ADN est généralement associé à des protéines (histones) en une
structure régulière : la chromatine, dont le nucléosome est l’unité élémentaire.
-Le nucléosome : 8 protéines « histones » + ADN enroulé autour.

1.3.5. Les chromosomes


Il existe 24 molécules différentes :
22 chromosomes non sexuels (autosomes)
2 chromosomes sexuels X Y (gonosomes).
Deux exemplaires de chaque autosome (paternel+maternel)
+ deux chromosomes sexuels (soit XX (femme) , soit XY (homme) ).
L’ensemble des chromosomes classés s’appelle un caryotype

Les défauts chromosomiques


Trisomie 21 (Syndrome de Down)
Trisomie 18 (Syndrome d'Edwards) : retard de croissance, de malformations viscérales
95 % des fœtus atteints décèdent in utero
Trisomie 13 (Syndrome de Patau) malformations cérébrales 95 % des fœtus atteints décèdent
in utero
Syndrome de Turner : absence complète (monosomie X) ou partielle d'un chromosome X - en
prénatal, hyperclarté nucale, œdème généralisé plus ou moins associé à des malformations
cardiaques
- à la naissance, le diagnostic peut être proposé petite fille petite taille, des œdèmes des mains
et des
pieds, ainsi que des malformations cardiaques et/ou rénales ,
dans l'enfance, c'est le retard de croissance qui doit impérativement faire évoquer le diagnostic
,
- à l'adolescence ou chez l'adulte, le diagnostic sera évoqué en cas d'impubérisme ou
d'infertilité chez une femme d'une petite taille.
Syndrome de Klinefelter: regroupe un ensemble d'anomalies chromosomiques avec au
moins un chromosome sexuel X supplémentaire ( 47,XXY)
Peut entrainer un dysfonctionnement testiculaire responsable d'un défaut pubertaire et d'une
infertilité fréquente
1.3.4. Contenu du génome
ADN codant pour des gènes codants classiques + les ARN nécessaires à la traduction = 1,5 %
du génome
Nombre de gènes humains (sauf les gènes non codants récemments mis en évidence) : environ
22000
ADN extragénique, constitué soit:
-d’ADN répétif (environ 50% du génome) dont la majorité est
constituée d’éléments qui se sont copiés un grand nombre de fois.
-d’ADN non répétitif qui contient entre autre des séquences qui ressemblent à des gènes mais
qui ne sont plus fonctionnelles
Ces définitions sont susceptibles d’évoluer à la lumière des récentes découvertes d’une
multitude d’ARN non codants.

1.4. Notion de génétique formelle


1.4.1. Définitions fondamentales
Concepts propres à la génétique : transmission de caractères liés à la séquence de l’ADN
Locus : localisation d’un gène donné sur un chromosome.
Allèles : différentes versions d’un même gène (exemple : allèle paternel et allèle maternel)
Génotype : Ensemble (ou partie) de la composition allélique d’un individu.
Phénotype: Effet apparent résultant de l’action d’un ou plusieurs gènes.
Hérédité autosomique: concerne les gènes localisés sur les autosomes.
Hérédité liée au sexe: concerne les gènes localisés sur les gonosomes.
Maladie dominante (due à un gène muté) : la copie mutée domine par rapport à la copie saine
(un sujet hétérozygote sera malade).
Maladie récessive (due à un gène muté) : le sujet homozygote
et le sujet hémizygote seront malades (mais pas l’hétérozygote).

1.4.2. La notion d’arbre généalogique

1.4.3. La transmission autosomique dominante


Exemples de maladies autosomiques dominantes :
Myopathie de Duchesne : incapacité à synthétiser la dystrophine (atrophie musculaire).

1.4.4. La transmission autosomique récessive (d’une maladie)


Exemples de maladies autosomiques récessives :
Phénylcétonurie : défaut de catabolisme de la phénylalanine, ce qui induit son accumulation).
Mucoviscidose : absence ou déficience d’un canal chlore, ce qui entraine une sécrétion
excessive de mucus dans les poumons.

1.4.5. La transmission liée à l’X dominante (d’une maladie)


Exemple de maladies liée à l’X dominante :
Rachitisme vitamino-résistant hypophosphatémique: déformation des os (manque de
phosphate). Résitance au traitement par la vitamine D.
Fréquence de la maladie plus élevée chez les individus féminins.

Exemple de maladies liée à l’X récessive :


Hémophilie (liée au sexe) : problèmes de coagulation du sang.
Fréquence de la maladie beaucoup plus élevée chez les individus masculins
II- Notion d’épigénétique
2.1. La problématique
On cherche à comprendre pourquoi des cellules qui auraient les même gènes n’ont pourtant
pas le même phénotype : l’expression des gènes est différente.

Définition :
L’épigénétique = ensemble des modifications, transmissibles d’une génération à l’autre, de
l’expression des gènes, sans altération des séquences nucléotidiques.

2.2. Les modifications de l’ADN


Définition
Elles s’établissent sur les cytosines (ajout d’un méthyl (-CH3)) appartenant à des morceaux de
séquence dites 5’-CpG-3’).

Ces marques (méthylations) sont souvent synonymes d’inhibition de la transcription des


gènes.

Propriété :
Ces marques peuvent se transmettre au cours des divisions cellulaires sur la copie
nouvellement synthétisée.

Une hyperméthylation augmente la fréquence des mutations sur les motifs CpG.
Certains gènes impliqués dans les cancers ont des défauts de méthylation. Ainsi, la part de
l’épigénétique dans les cancers pourrait être déterminante.
Cette méthylation permet aux allèles parternels et maternels de certains gènes de s’exprimer
différemment au cours du développement embryonnaire (empreinte parentale).

2.3. Les modifications des histones


De multiples modifications (méthylations, acétylations) peuvent se réaliser sur les parties N-
terminales selon une combinatoire très complexe.
Les effets de ces modifications sont difficiles à élucider et sont très variées (on parle de «
second code génétique »).
Les étiquettes épigénétiques de jumeaux monozygotes deviennent différentes au cours de leur
vie (épigénome).
III- De l’ADN aux protéines

3.1. La transcription des gènes


3.1.1. Généralités

L’enzyme qui permet de fabriquer de l’ARN messager -> L’ARN polymérase dépendante de
l’ADN

Au cours de la transcription, les deux brins d’ADN se séparent (forment une bulle) pour
permettre à l’un des brins (brin matrice) de fixer des nucléotides qui vont s’enchaîner pour
réaliser le brin d’ARN messager (ARNm).
Complémentaire sauf A/T qui donne A/U au niveau du brin matrice.
3.1.2. Le modèle eucaryote
-Chez les eucaryotes, deux petites complications :
a) tout l’ARN messager correspondant à 1 gène n’est pas traduit en protéines, certaines
séquences (qui correspondent aux introns) sont éliminées, et ne subsiste que celles qui
correspondent aux exons.
b) l’ARN mature est exporté hors du noyau pour être traduit en protéines

3.2. Le code génétique et la traduction (synthèse des protéines)


3.2.2. Les propriétés du code génétiques
-il est pratiquement universel : s’applique à tous les organismes
-il y a toutefois des exceptions, par ex certains codons (start, stop etc) peuvent, dans des
contextes particuliers (assez limités) donner lieu à des variants.
-il est dégénéré : plusieurs codons peuvent coder pour le même acide aminé (dégénérescence
maximum de 6).
-le premier codon à partir duquel on lit une séquence établit un cadre de lecture (qui spécifie
la lettre à partir de laquelle commence la lecture).
-sauf exception le code n’est pas chevauchant : il se lit triplets par triplets consécutifs.

Le codon :
triplets de nucléotides qui correspond à un acide aminé.

3.2.3. Les codons de ponctuation


Codons de démarrage :
Majoritaire : AUG :
En démarrage : il permet l’incorporation de la méthionine de
démarrage à partir de son ARNt spécifique.
En milieu de séquence : il code pour la méthionine interne.
Codons de terminaison :
Entraînent l’arrêt de l’incorporation des acides aminés.
 Trois codons principaux : UAA, UAG, UGA (appelés codons non sens, ou stop).

3.2.5. Les acteurs de la traduction : le ribosome et l’ARNt


La traduction, c’est la traduction de l’info génétique (ARNm) en protéines. Le Ribosome est «
l ’ usine » dans laquelle l’information génétique est traduite en protéine. Il est composé ARNr
et de protéines. Le Ribosome est « l ’ usine » dans laquelle l’information génétique est
traduite en protéine. Il est composé ARNr et de protéines

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