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Comme toute profession, la pratique infirmière s'appuie sur des bases pratiques, théoriques,

des courants et des modèles de pensée fondateurs d'un paradigme qui va donner du sens,
donc une orientation. Le paradigme infirmier se compose de quatre concepts essentiels et
communs à toutes les théories de soins existantes. Florence Nightingale, dès le xixe siècle,
pose les bases de la première théorie de soins. L'évolution des soins infirmiers va ensuite
donner naissance à de nombreuses théories de soins différentes, suivant le cours de
l'histoire.

il paraît important de connaître l'histoire des soins infirmiers et les différentes théories de
soins qui l'ont jalonnée pour s'interroger, redéfinir les orientations de la profession et
construire la pensée infirmière.

Il existe six écoles de pensée relevant philosophiquement des trois paradigmes infirmiers

le paradigme de la catégorisation : philosophie de la réaction ; l’intervention infirmière

se fera autour du « faire pour », conception correspondant au modèle de V. Henderson


appartenant à ce paradigme,mais qui ne correspond pas aux idées actuelles du « patient
acteur »

- le paradigme de l’intégration : philosophie de l’interaction réciproque, de la totalité ;


l’intervention infirmière se fera autour d’« agir avec »

le paradigme de la transformation : philosophie des actions simultanées, l’intervention


infirmière

se fera autour de l’accompagnement, d’« être avec ».

les écoles de pensée ont largement contribué au développement des sciences infirmières:
l’école des besoins, de l’interaction, des effets souhaités, de l’apprentissage de la santé, des
patterns et du caring.

- l’école des besoins répond à la question : que font les infirmières ? Les théoriciennes :
Virginia Henderson, « besoins fondamentaux », 1955 ; Dorothée Orem, « autosoins », 1959.
Objet commun : décrire les besoins de la personne et les activités de l’infirmière en lien avec
ces besoins ;

- l’école de l’interaction répond à la question : comment les infirmières font-elles ce qu’elles


font ? Les théoriciennes : Peplau, « relations interpersonnelles »,1952 ; Orlando, « processus
de soins », 1961. Objet commun : décrire le processus d’interaction entre l’infirmière et le
patient ;

- l’école des effets souhaités répond à la question : pourquoi les infirmières font ce qu’elles
font ? Les théoriciennes : Levine, « principes de conservation »,1967 ; Roy,« adaptation »,
1971 ; Neuman, « systèmes » 1974. Objet commun : conceptualiser les résultats ou les effets
souhaités des soins infirmiers ;
- l’école de l’apprentissage de la santé répond à la question :que font les infirmières et à qui
elles s’adressent ? Les théoriciennes : Allen, 1963 et Clark, 1986 « promotion de la santé ».
Objet commun : l’apprentissage devient une nouvelle façon de vivre, de se développer et de
s’assumer ;

- l’école des « patterns » répond à la question : à qui s’adressent les soins infirmiers ? Les
théoriciennes : Rogers, « être humain unitaire » 1970 ; Newman, « prise de conscience »

1979 ; Parse, « être en devenir » 1981. Objet commun : mettre l’accent sur une conception
unitaire de l’être humain en portant une attention aux « patterns ». La personne donne la
direction au changement ;

- l’école du « caring » répond à la question : comment les infirmières font ce qu’elles font,
Les théoriciennes : Leininger, « soins culturels » 1978 ; Watson, « caring » 1979. Les
théoriciennes qui ont le plus marqué cette école sont Watson, Leininger, Boykin et
Shoenhofer.

croient que les infirmières peuvent améliorer la qualité des soins si elles reconnaissent le
potentiel de soin de tout être humain et si elles intègrent des connaissances liées à des
dimensions telles que la spiritualité (Watson) et la culture (Leininger).

• Question principale :

« Comment les infirmières font-elles ce qu’elles font ? »

Il s’agit des conceptions :

- Du soin humain (Human Caring) de Watson (1979/2008),

- De la diversité et de l’universalité du soin culturel de Leininger (2002)

- Du Nursing as Caring de Boykin et Schoenhofer (2001),

- Ainsi que des conceptions plus récentes du développement de la personne


(Personhood) de McCarthy et Landers (2010),

Puis de l’humanisme des soins infirmiers de Girard et Cara (2011).

Le caring signifie faciliter et soutenir la personne en respectant ses valeurs, ses croyances,
son mode de vie et sa culture.

En tant que sage femme L’ecole du Caring m’es la plus appropriée car elle

accorde une importance particulière aux expériences des patientes , et se base sur une

relation d’humain-à-humain.
Elle me permet de poser un regard sur la globalité de la personne . Pendant la relation de
caring «

transpersonnelle » , je transcende le « champ phénoménal » de la personne afin

de la comprendre et de répondre à ses besoins en matière de santé. Il existe, lors de cette

rencontre dans le « champ phénoménal », un échange intersubjectif entre moi et la patiente

et des pensées (sentiments, sensations, émotions) moins harmonieuses sont alors partagées
et remplacées par de plus harmonieuses .

Ayant une expérience de 8 ans en tant que sagefemme dans le sud du Maroc j’ai pu
m’intégrer dans différentes cultures ( sahraoui, berbère) et m’adapter a plusieurs situations
tout en respectant les valeurs , les coutumes de la population . par exemple lors de mon
exercice à l’hôpital provincial ESSMARA au niveau de la salle d’accouchement une
parturiente s’est présenté a moi avec des douleurs pelviennes, il s’agissait de mahjouba une
primipare agée de 17 ans l’examen clinique révélait qu’elle était en travail et qu’il ne
s’agissait pas de douleurs pelviennes mais plutôt de contractions utérines ; lors de
l’anamnèse j’ai pu rassuré mme mahjouba qui était anxieuse et stressée en l’installent
convenablement sur table gynécologique et l’a couvrant avec une couverture car il faisait
froid et elle n’arrêtait pas de trembler , j’ai également expliquer à mahjouba comment gérer
la douleur des contractions utérines à l’aide de la respiration , et le déroulement de
l’accouchement vu que s’était sa première expérience .

La parturiente a suivi mes instructions à la lettre et l’accouchement s’est déroulé sans


épisiotomie .

La maman était en bonne état le nouveau –né aussi avec un apgar de 10/10 . j’ai pu faire le
peau a peau du nné et sa mère et aider mahjouba à l’allaitement exclusive .Tout cela dans
un climat chaleureux et émouvant . j’ai apporté des informations en matière d’alimentation,
allaitement, soins du cordon, vaccination … à Mahjouba .

J’ai aussi convaincu la famille de mahjouba d’apporter des vétements chauds pour le bébé
car dans le contexte SAHRAOUI la majorité des parturientes n’apporte pas de vétements de
naissance à la maternité avant la naissance de leurs bébé et se contentes de l’envelopper
dans une « melhfa »

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