Vous êtes sur la page 1sur 20

Université de Jijel Faculté des Sciences Exactes et informatique Département de Chimie

2ème Année SM. Chimie Module de Chimie Inorganique Bensam Souad

Chapitre II

Eléments de Cristallographie

I. Notions cristallographiques

L’étude de la structure d’un solide, particulièrement les cristaux, nécessite deux types d’espace :
- L’espace objet (réseau direct) : c’est l’espace réel dans lequel on repère les atomes, les molécules ou
les ions (par extension c’est le cristal).
- L’espace image (réseau réciproque) : c’est l’espace dans lequel on repère les directions de
diffraction (par extension c’est le film impressionné).

1. L’espace objet
a. Quelques définitions
➢ Cristal : solide dans lequel un motif se répète périodiquement dans les trois directions de
l’espace, engendrant ainsi un réseau.

➢ Motif : contenu matériel du cristal. Les constituants élémentaires du motif peuvent être de
différents types (atomes, ions ou molécules), correspondant à différentes catégories de cristaux.
➢ Réseau : Répétition périodique d’un motif.

1
Université de Jijel Faculté des Sciences Exactes et informatique Département de Chimie
2ème Année SM. Chimie Module de Chimie Inorganique Bensam Souad

Réseau (à 2 dimensions) + Motif = Cristal


(Répétition périodique du
motif)

• Réseau ponctuel : Répétition périodique de points. Chaque point est entouré de façon
identique en position et en orientation.

Un réseau peut être : unidimensionnel (réseau linéaire), bidimensionnel (réseau plan) ou


tridimensionnel (réseau spatial).

Réseau linéaire Réseau plan Réseau spatial

Le réseau plan résulte de l’intersection 2 systèmes de droites parallèles et équidistantes. Ceci


correspond à un ensemble de parallélogrammes juxtaposés.

Le réseau spatial résulte de l’intersection de 3 systèmes de droites parallèles et équidistantes.


Ceci correspond à un ensemble de parallélépipèdes juxtaposés.

2
Université de Jijel Faculté des Sciences Exactes et informatique Département de Chimie
2ème Année SM. Chimie Module de Chimie Inorganique Bensam Souad

➢ Nœud : point du réseau où l’atome peut se localiser. On le note (x,y,z).

Noeuds

Remarque : Contrairement à la notion de motif, le nœud n’a pas de signification physique.

➢ Rangée réticulaire: droite qui passe par deux nœuds successifs du réseau et donc par une
infinité de nœuds. On la note [u v w].

La distance qui sépare 2 nœuds successifs est appelée « période ou paramètre de la rangée ».

Rangée [010]

Période
➢ Plan réticulaire :

Miller a introduit la représentation d'un réseau cristallin par un système de plans réticulaires
associés. Les plans réticulaires sont des regroupements de nœuds en plans parallèles et équidistants,
formant une famille de plans qui couvre la totalité des nœuds du réseau (il existe évidemment une
infinité de manière de choisir des plans réticulaires, chaque manière constitue, à elle seule, une famille
de plans).
La distance qui sépare 2 plans successifs appartenant à une même famille est appelée distance
interréticulaire. Elle est notée d(hkl).
Un plan réticulaire peut être tracé à partir de trois nœuds non colinéaires et il peut donc
passer par une infinité de nœuds. Il est représenté par la notation (hkl) où les trois indices de Miller, h,
k et l, entiers relatifs premiers entre eux, correspondent à l'intersection du plan avec les trois axes du
cristal au voisinage immédiat de l'origine.
Une famille de plans réticulaires est notée {hkl } et elle est caractérisée par l’équation : h x + k y + l z
= m.
Où m est un entier relatif caractérisant chaque plan de la famille. On parcourt cette famille en faisant
varier le paramètre m.
3
Université de Jijel Faculté des Sciences Exactes et informatique Département de Chimie
2ème Année SM. Chimie Module de Chimie Inorganique Bensam Souad

- Si m = 0, le plan réticulaire d’équation h x + k y + l z = 0, passe par l’origine des axes ;


- Si m = ± 1, le plan réticulaire est le plus proche voisin de celui qui passe par l’origine.

m=1 Plan (hkl)


d(hkl)

m=0 Y Famille de plan s (hkl) Plan (hkl)


O d(hkl)

m = -1 Plan (hkl)
X

Un plan (hkl) coupe l’axe des X au point a/h, l’axe des Y au point b/k, et l’axe des Z au point c/l.
Exemple :

Pour déterminer les indices de Miller, on inverse les intersections d’un plan m de la famille
avec les axes a, b et c et on ramène le résultat, par multiplication, à 3 entiers premiers entre eux.

Pour un plan d’équation h x + k y + l z = m, ces intersections sont : x = m/h ; y = m/k et z = m/l.


- On inverse le rapport des intersections, on obtient : h/m ; k/m et l/m.
- On multiplie les trois rapports par un multiple commun : (h/m ; k/m et l/m) × m.
- On aboutit en fin aux trois indices de Miller h, k et l premiers entre eux.

4
Université de Jijel Faculté des Sciences Exactes et informatique Département de Chimie
2ème Année SM. Chimie Module de Chimie Inorganique Bensam Souad

➢ Maille élémentaire
Un réseau est théoriquement infini, pour le décrire on choisi une entité structurale qui le
reproduit par translation, cette entité est appelée maille.

- A deux dimensions, le parallélogramme le plus simple à construire dans le plan avec les deux
vecteurs de bases a ; b et l’angle α qu’ils déterminent, constitue la maille élémentaire. Sa
surface est donnée par la relation classique : S = |a ∧ b|.

Réseau plan Maille élémentaire

- A trois dimensions, le parallélépipède le plus simple à construire dans l’espace avec les trois
vecteurs de bases a, b et c et les angles qu’ils déterminent, α (b,c), ß (a,c) et γ(a,b), constitue la
maille élémentaire. Son volume est donné par la relation classique : V = a . (b ∧ c).

Réseau spatial Maille élémentaire

▪ Types de mailles
La maille primitive

La maille élémentaire est dite unitaire ou primitive si elle ne comporte qu’un seul
motif.

Z = 8 × 1/8 = 1 atome/ maille

5
Université de Jijel Faculté des Sciences Exactes et informatique Département de Chimie
2ème Année SM. Chimie Module de Chimie Inorganique Bensam Souad

- Remarque : Dans un réseau primitif le nombre de mailles élémentaires est égale au nombre de motifs.
Les mailles primitives ont le même volume quelques soient les vecteurs générateurs. V = a . (b ∧ c).

La maille multiple

Si la maille élémentaire comporte plus de deux motifs, elle est dite


multiple.

Les différents modes de la maille multiple

❖ Mode centré
Le mode centré, représenté par le symbole I, constitue un mode dans le quel un motif, identique à
celui placé à l’origine, occupe le centre de la maille élémentaire. Les positions occupées sont :
(0,0,0) et (1/2, 1/2,1/2).

Z = 8 × (1/8) + 1 = 2 atomes/ maille

❖ Mode à faces centrées


Le mode à faces centrées, représenté par le symbole F, constitue un mode dans le quel un
motif, identique à celui placé à l’origine, occupe le centre de chacune des faces du polyèdre de
la maille élémentaire. Les positions occupées sont : (0,0,0) ; (1/2, 1/2,0) ; (1/2,0, 1/2) et
(0,1/2, 1/2).

Z = 8 × (1/8) + 6 × (1/2) = 4 atomes/maille

❖ Mode à base (ou à face) centrée


Le mode à base centrée (ou à face centrée), constitue un mode dans le quel un motif,
identique à celui placé à l’origine, occupe le centre d’une face de la maille
élémentaire.
6
Université de Jijel Faculté des Sciences Exactes et informatique Département de Chimie
2ème Année SM. Chimie Module de Chimie Inorganique Bensam Souad

- Lorsque les positions occupées sont : (0,0,0) et (1/2, 1/2,0) le mode est de type C ;
- Lorsque les positions occupées sont (0,0,0) et (0,1/2, 1/2) le mode est de type A ;
- Lorsque les positions occupées sont (0,0,0) et (1/2, 0,1/2) le mode est de type B.

Maille A Maille B Maille C

Z = 8 × (1/8) + 2 × (1/2) = 2 atomes/maille

▪ Le motif d’une maille

C’est le contenu de la maille. On peut le décrire en donnant la nature des atomes (ou des ions
ou molécules) et la position de chacun par leurs coordonnées numériques.
Exemple : Le molybdène est figé dans une structure cubique centrée.

Mo : (0,0,0) ; (1/2, 1/2, 1/2)

Le motif comporte 2 atomes Mo l’un à l’origine et l’autre au centre de la maille.

➢ Systèmes cristallins

Il existe 7 systèmes cristallins dont chacun est caractérisé par un polyèdre de référence et par un
degré de symétrie donné. Ces polyèdres sont susceptibles d’être empilés sans laisser de vide entre
eux.
Chaque polyèdre est reconnu à partir de ses paramètres linéaires (a, b, c) et angulaires (α, ß, γ).

7
Université de Jijel Faculté des Sciences Exactes et informatique Département de Chimie
2ème Année SM. Chimie Module de Chimie Inorganique Bensam Souad

• Le système cubique
- Le parallélépipède de référence est un cube, polyèdre dont toutes les faces sont carrées.
a = b = c ; α = ß = γ = 90°.
- Le cuivre, l’argent, l’or, le diamant, etc… cristallisent dans ce système.
- La distance interréticulaire est : dhkl = a/ (h 2 + k 2 + l 2) 1/2.
• Le système hexagonal
- Le polyèdre de référence est un prisme droit à base hexagonale (les bases sont des hexagones
réguliers et les faces latérales sont rectangulaires). Chaque prisme contient 3 mailles
conventionnelles tel que :
a = b ≠ c ; α = ß = 90° ; γ = 120°.
- L’émeraude, par exemple, cristallise dans ce système.
- La distance interréticulaire est : dhkl = a/ [(4/3) (h 2 + k 2 + hk) + l 2 (a/c) 2] 1/2.
• Le système quadratique
- Le parallélépipède de référence est un prisme droit à base carrée : a = b ≠ c ; α = ß = γ = 90°.
- L’anatase (TiO2) cristallise dans ce système.
- La distance interréticulaire est : dhkl = a/ [h 2 + k 2 + l 2 (a/c) 2] 1/2.
• Le système rhomboédrique
- Le polyèdre de référence est un rhomboèdre, parallélépipède dont toutes les faces sont des losanges,
et qui dérive du cube par allongement ou par contraction.
a = b = c ; α = ß = γ ≠ 90°.
- Exemple de système cristallisant dans ce système : le quartz, le saphir bleu, etc.…
dhkl = [a (1 + 2 cos 3α -3 cos 2α) 1/2] / [(h2 + k2 + l 2) sin2α + 2 (hk + kl + hl) (cos2 α - cos α] 1/2.
• Le système orthorhombique
- Le parallélépipède de référence est un prisme droit dont toutes les faces sont (bases et faces
latérales) rectangulaires : a ≠ b ≠ c ; α = ß = γ = 90°.
- Exemple de système cristallisant dans ce système : la topaze, le soufre,…
- La distance interréticulaire est : dhkl = 1/ [ (h/a) 2 + (k/b) 2 + (l/c) 2] 1/2.
• Le système monoclinique
- Le polyèdre de référence est un prisme qui a la base d’un parallélogramme : a ≠ b ≠ c ; α = γ =
90° et ß quelconque.
- Le gypse cristallise dans ce système.
- La distance interréticulaire est : dhkl = sin ß/ [(h/a) 2 + (l/c) 2 + (k/b) 2 (sin2ß) – (2 hl cos ß) / ac] 1/2.
• Le système triclinique
- Le polyèdre de référence est un parallélépipède quelconque : a ≠ b ≠ c ; α ≠ ß ≠ γ.
- La turquoise cristallise dans ce système.
dhkl = 1/ [h2 a*2 + k2 b*2 + l 2 c*2 + 2hk a*b*cos 𝛾* + 2hl a*c* cos ß* + 2kl b*c*cos α*]1/2

8
Université de Jijel Faculté des Sciences Exactes et informatique Département de Chimie
2ème Année SM. Chimie Module de Chimie Inorganique Bensam Souad

Cubique Hexagonale Quadratique Rhomboédrique Orthorhombique Monoclinique Triclinique

Les sept systèmes cristallins.


➢ Réseaux de Bravais
La combinaison des 7 systèmes cristallins aux quatre types de mailles (P, C, I et F) aboutie
seulement à 14 réseaux (au lieu de 28), dits de Bravais, vu le respect absolu de toutes les règles
et éléments de symétrie qui définissent le système considéré, en outre le volume de la maille doit
être le plus faible possible.

Monoclinique (P, C) Rhomboédrique (P) Triclinique (P) Quadratique (P, I)

Orthorhombique (P, C, I, F) Hexagonale (P)

Cubique (P, I, F)
Les quatorze réseaux de Bravais

9
Université de Jijel Faculté des Sciences Exactes et informatique Département de Chimie
2ème Année SM. Chimie Module de Chimie Inorganique Bensam Souad

Tableau récapitulatif

Système paramètres Modes de réseau


Triclinique a ≠ b ≠c et α ≠ ß ≠ γ P
Monoclinique a ≠ b ≠ c et α = γ = 90° ; ß quelconque P, C
Orthorhombique a ≠ b ≠ c et α = ß = γ = 90° P, C, I, F
Quadratique a = b ≠ c et α = ß = γ = 90° P, I
Hexagonal a = b ≠ c et α = ß = 90° ; γ = 120° P
Rhomboédrique a = b = c et α = ß = γ ≠ 90° P
Cubique a = b = c et α = ß = γ = 90° P, I, F

2. L’espace image

Soit un réseau direct construit sur trois vecteurs de base a, b et c. A partir de ce réseau, on
définit un réseau imaginaire, dit réciproque, caractérisé par trois vecteurs de base a*, b* et c*, tel que :

a* ┴ au plan (b,c) ; b* ┴ au plan (a,c) et c* ┴ au plan (a,b).

On en déduit les relations qui définissent le réseau réciproque :

a*b = 0 ; a*c = 0 ; b*a = 0 ; b*c = 0 ; c*a = 0 ; c*b = 0 ; a*a = 1 ; b*b = 1 ; c*c = 1.

- Propriétés du réseau réciproque


L’origine du réseau réciproque peut être arbitrairement choisie. On choisi le point O comme nœud
origine des deux réseaux.
On considère un nœud R du réseau réciproque, consécutif du nœud origine dans une rangée [hkl]*. Le
vecteur OR aura comme coordonnées les nombre entiers h, k ,l premiers entre eux :OR = ha*+kb*+ lc*.
Par ailleurs, on considère un plan (hkl) du réseau direct d’équation : hx + ky + lz = m et un point D du
plan réticulaire (hkl). Le vecteur direct OD s’écrit par l’équation : OD = xa + yb + zc.

OR .OD = (ha* + kb* + lc*) (xa + yb + zc) = hx + ky + lz = m.


⇒ |OR||OH|= m
D’autre part, OR .OD = |OR||OD| cos α = |OR||OH|.

(m/|OR|) = |OH|= cste.|OH| étant la projection du vecteur direct OD sur le vecteur réciproque OR

10
Université de Jijel Faculté des Sciences Exactes et informatique Département de Chimie
2ème Année SM. Chimie Module de Chimie Inorganique Bensam Souad

Quelque soit le point D choisi sur le plan (hkl), sa projection coïncide avec le point H. ⇒ Le plan (hkl)
est perpendiculaire au vecteur OR au point H.

R *
[hkl]
H

D (hkl)

On en déduit la première propriété du réseau réciproque :

Tout plan (hkl) du réseau direct est perpendiculaire à la rangée [hkl]* du réseau réciproque :

(hkl) ⊥ [hkl]*

Par ailleurs, si le plan (hkl) considéré est le plan voisin du plan qui passe par l’origine, son équation
est :hx + ky + lz = 1 ; et |OH| sera la distance interréticulaire dhkl de la famille des plans (hkl) :
|OH|= (1/ |OR|) = dhkl.. On en déduit la deuxième propriété du réseau réciproque :

La distance interréticulaire dhkl d’une famille de plans (hkl) est l’inverse de la longueur
du vecteur réciproque r *hkl de coordonnées h, k et l :

dhkl = 1/|r *hkl|

- Expression de la distance interréticulaire en fonction des paramètres réciproques

|r *hkl| = [( r *hkl ) 2]1/2 = [( r *hkl ) 2]1/2 = [(ha* + kb* + lc*) . (ha* + kb* + lc*)]1/2

|r *hkl| = [h2 a*2 + k2 b*2 + l 2 c*2 + 2hk a*b*cos 𝛾* + 2hl a*c* cos ß* + 2kl b*c*cos α*]1/2

dhkl = 1/ [h2 a*2 + k2 b*2 + l 2 c*2 + 2hk a*b*cos 𝛾* + 2hl a*c* cos ß* + 2kl b*c*cos
α*]1/2
11
Université de Jijel Faculté des Sciences Exactes et informatique Département de Chimie
2ème Année SM. Chimie Module de Chimie Inorganique Bensam Souad

II. Symétrie cristalline

1. Eléments de symétrie

La régularité des formes et des propriétés des cristaux met en exergue le rôle prééminent des
éléments de symétrie du système. Selon leurs propriétés, ils décrivent soit l’ensemble de la géométrie du
polyèdre que constitue le cristal macroscopique (éléments de symétrie d’orientation), soit la structure
périodique, généralement tridimensionnelle, du milieu cristallin microscopique (éléments de symétrie de
position).

Eléments d’orientation

Une figure F présente des propriétés de symétrie s’il existe une (ou plusieurs) opération(s) qui la
transforme(nt) en une figure F’, absolument indiscernable de F.
Un élément de symétrie d’orientation constitue pour, la figure F, un opérateur capable de l’amener en
coïncidence avec elle-même. Le nombre total de points équivalents détermine le degré de symétrie de la
figure F.

- Les axes directs ou axes de rotation d’ordre P

Ces axes font coïncider le cristal avec lui-même par rotation d’un angle Θ = 2П/P. Le cristal
regagne sa position initiale après P opérations. Ces axes sont consignés dans le tableau présenté ci-
dessous.

Ordre de l’axe direct 1 2 3 4 6


Angle de rotation 360° 180° 120° 90° 60°
Représentation graphique

┴ au plan de la figure ▲ ♦

// au plan de la figure ↔

Exemple : rotation au tour d’un axe 2.


Axe 2

180
°

12
Université de Jijel Faculté des Sciences Exactes et informatique Département de Chimie
2ème Année SM. Chimie Module de Chimie Inorganique Bensam Souad

Remarque : l’axe d’ordre 5 n’existe pas dans les figures périodiques infinies.

- Les axes inverses

Ces opérateurs associent un axe direct d’ordre P à un centre d’inversion i porté par cet axe.

Ordre de l’axe inverse - - - - -


1 =i 2=m 3 4 6
Angle de rotation 360° 180° 120° 90° 60°
Symbole graphique (┴ au plan de la figure)

Exemple : application d’un axe binaire inverse.

Axe 2-

°
180
m i

Eléments de position

La symétrie des figures périodiques infinies permet de mettre en évidence, à coté des éléments
précédents, d’autres éléments faisant intervenir une translation de période t. Ces éléments se classent
en deux catégories :

- Les axes hélicoïdaux Pn

L‘opération issue de l’application de ce type d’axes est une rotation autour d’un axe simple P
suivie d’une translation T selon la direction de cet axe et dont l'amplitude est une fraction des vecteurs
de base.
1 ≤ n ≤ p – 1 ; p ≠ 1 ; n C IN et T = (n/P) a, lorsque a est la direction de l’axe.
Le résultat final de P opérations hélicoïdales successives, qui ramène le cristal sur lui-même est une
rotation de 180° associée à une translation pT dans la direction de l’axe. Les axes hélicoïdaux sont au
nombre de 11 (voir tableau ci dessous).

13
Université de Jijel Faculté des Sciences Exactes et informatique Département de Chimie
2ème Année SM. Chimie Module de Chimie Inorganique Bensam Souad

Axe hélicoïdal 21 31 32 41 42 43 61 62 63 64 65
Symbole graphique

┴ au plan de la figure

// au plan de la figure

Exemple : L’axe 41 // c correspond à une rotation de 90° au tour d’un axe 4, suivie d’une translation
de (¼) c dans la direction de l’axe.

Axe 41

- Les plans de glissement

Ces plans commandent une opération de symétrie par rapport à un miroir simple m suivie d’une
translation T parallèlement à ce plan. Leur dénomination tient compte à la fois de la valeur de T et
du nombre de directions de l’espace concerné. Ces plans sont au nombre de 5, comme indiqué dans le
tableau ci-dessous.

Plan a b c n d
Symbole

┴ au plan de la figure

// au plan de la figure

14
Université de Jijel Faculté des Sciences Exactes et informatique Département de Chimie
2ème Année SM. Chimie Module de Chimie Inorganique Bensam Souad

Plan Glissement
a a/2 (1/2 de la période le long de la direction a)
b b/2 (1/2 de la période le long de la direction b)
c c/2 (1/2 de la période le long de la direction c)
n 1/2 de la période le long d’une direction diagonale
d 1/4 de la période le long d’une direction diagonale
Exemple :

a. Association des éléments

L’étude de toutes les combinaisons possibles entre les éléments de symétrie d’orientation a conduit à
32 groupes ponctuels qui représentent les 32 classes de symétrie cristallines. Chaque cristal est affecté
à l’une de ces classes (tableau ci-dessous).
Triclinique Monoclinique Orthorhombique Quadratique Hexagonal Rhomboédrique Cubique

1 2 222 4 422 6 622 3 32 23 432


32 classes de symétrie

1 2 mm2 4 4mm 6 6mm 3 3m m3 43m

2/m mmm 4/m 42m 6/m 62m 3m m3m

4 mm 6 mm
m m
11 classes de Lauë

1 2/m mmm 4/m 4 mm 6/m 6 mm 3 3m m3 m3m


m m

15
Université de Jijel Faculté des Sciences Exactes et informatique Département de Chimie
2ème Année SM. Chimie Module de Chimie Inorganique Bensam Souad

La combinaison des deux types d’éléments de symétrie, d’orientation et de position, conduit à 230
groupes d’espace (voir tableau).

Les 230 groupes d’espace


Classe # Système triclinique
1 1 P1
1 2 P1
Système monoclinique
2 3-5 P2 P21 C2
m 6-9 Pm Pc Cm Cc
10- P2/m P21/m C2/m P2/c P21/c C2/c
2/m 15
Système orthorhombique
16- P222 P2221 P21212 P212121 C2221 C222 F222 I222
222 24 I212121
Pmm2 Pmc21 Pcc2 Pma2 Pca21 Pnc2 Pmn21 Pba2
25-
mm2 46
Pna21 Pnn2 Cmm2 Cmc21 Ccc2 Amm2 Abm2 Ama2
Aba2 Fmm2 Fdd2 Imm2 Iba2 Ima2
Pmmm Pnnn Pccm Pban Pmma Pnna Pmna Pcca
47- Pbam Pccn Pbcm Pnnm Pmmn Pbcn Pbca Pnma
mmm 74
Cmcm Cmca Cmmm Cccm Cmma Ccca Fmmm Fddd
Immm Ibam Ibca Imma
Système quadratique ou tétragonal
75- P4 P41 P42 P43 I4 I41
4 80
81- P4 I4
4 82
83- P4/m P42/m P4/n P42/n I4/m I41/a
4/m 88
89- P422 P4212 P4122 P41212 P4222 P42212 P4322 P43212
422 98 I422 I4122
99- P4mm P4bm P42cm P42nm P4cc P4nc P42mc P42bc
4mm 110
I4mm I4cm I41md I41cd
111 P42m P42c P421m P421c P4m2 P4c2 P4b2 P4n2
42m -
122 I4m2 I4c2 I42m I42d
P4/mm P4/mcc P4/nbm P4/nnc P4/mb P4/mnc P4/nmm P4/ncc
m m
123
4/mm P42/mm P42/mc P42/nbc P42/nnm P42/mb P42/mn P42/nm
-
m 142 c m c m c P42/nc
m
I4/mmm I4/mcm I41/amd I41/acd

16
Université de Jijel Faculté des Sciences Exactes et informatique Département de Chimie
2ème Année SM. Chimie Module de Chimie Inorganique Bensam Souad

Système rhomboédrique ou trigonal


143 P3 P31 P32 R3
3 -
146
147 P3 R3
3 -
148
149 P312 P321 P3112 P3121 P3212 P3221 R32
32 -
155
156 P3m1 P31m P3c1 P31c R3m R3c
3m -
161
162 P31m P31c P3m1 P3c1 R3m R3c
3m -
167
Système hexagonal
168 P6 P61 P65 P62 P64 P63
6 -
173
6 174 P6
175 P6/m P63/m
6/m -
176
177 P622 P6122 P6522 P6222 P6422 P6322
622 -
182
183 P6mm P6cc P63cm P63mc
6mm -
186
187 P6m2 P6c2 P62m P62c
6m2 -
190

6/mm 191 P6/mm P6/mcc P63/mc P63/mm


-
m 194 m m c

Système cubique
195 P23 F23 I23 P213 I213
23 -
199
200 Pm3 Pn3 Fm3 Fd3 Im3 Pa3 Ia3
m3 -
206
207 P432 P4232 F432 F4132 I432 P4332 P4132 I4132
432 -
214
215 P43m F43m I 43m P43n F43c I 43d
43m -
220
221 Pm3m Pn3n Pm3n Pn3m Fm3m Fm3c Fd3m Fd3c
m3m -
230 Im3m Ia3d

17
Université de Jijel Faculté des Sciences Exactes et informatique Département de Chimie
2ème Année SM. Chimie Module de Chimie Inorganique Bensam Souad

18
Université de Jijel Faculté des Sciences Exactes et informatique Département de Chimie
2ème Année SM. Chimie Module de Chimie Inorganique Bensam Souad

19
Université de Jijel Faculté des Sciences Exactes et informatique Département de Chimie
2ème Année SM. Chimie Module de Chimie Inorganique Bensam Souad

20

Vous aimerez peut-être aussi