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Institut Spécialisé de Technologie appliquée

El Hank Casablanca

Rapport de stage
Sujet :
Description de l’installation et fonctionnement des
dégrilleurs

Réalisé par : BOUZAIDA Saif-Eddine


Encadré par : MR GURMAT Youssef

Période du stage : du 04/03/2024 au 29/03/2024

Soutenu le :......./04/2024

Année Universitaire : 2023/2024


Remerciement
Je tiens tout d'abord à exprimer ma gratitude envers toutes les
personnes qui ont contribué, de près ou de loin, à la réalisation de ce
stage.
En conclusion de ce travail, je tiens à exprimer mes sincères
remerciements à mon tuteur, Monsieur M ALAMOUCH, qui m'a
confié cette mission et m'a transmis son savoir-faire précieux. Je
souhaite également exprimer ma
Reconnaissance envers son collègue, Monsieur EL BOUMI Said, pour
ses conseils avisés.
Je tiens également à exprimer ma gratitude envers toute l'équipe du
service instrumentation, en particulier M MANAA Adil, et aussi mon
encadrant, Monsieur GUERMAT Youssef pour leur bienveillance. C'est
grâce à leur soutien que nous avons eu l'opportunité de découvrir
l'usine et son
Fonctionnement.
Enfin, je tiens à exprimer ma reconnaissance envers mon
établissement d'enseignement qui m'a donné l'occasion de réaliser
ce stage et d'acquérir une expérience précieuse dans le domaine
professionnel. Je suis reconnaissant envers tous ceux qui ont joué un
rôle dans la réussite de ce stage et qui ont contribué à mon
développement personnel et professionnel.
Merci infiniment à tous pour votre soutien et votre confiance tout au
long de ce stage.
Table des matières
Introduction et contexte du stage_____________________________________________________ 1
Chapitre I : Présentation de l’entreprise d’accueil _______________________________________2
1. Présentation du groupe OCP ______________________________________________________ 3
2. Présence mondiale______________________________________________________________ 4
3. Présence nationale______________________________________________________________ 5
4. Présentation du site de SAFI_______________________________________________________5

5. Présentation De La Division De Maroc Phosphore I (MP1)____________________________7


Chapitre II : Analyse de service Traitement d’eau douce (TED) ___________________________8
Introduction _____________________________________________________________________9
1. Description de procédé de traitement des eaux de MP1 _______________________________ 9
1.2Unité de décantation _________________________________________________________11
1.3.Unité de filtration ___________________________________________________________13
1.4.Unité d’eau potable _________________________________________________________12
1.5.Unité de déminéralisation____________________________________________________ 13
1.6.Unité d’eau de refroidissement ________________________________________________17
1.7.Unité de pompage d’eau de mer _______________________________________________17
1.8 . Résumé ___________________________________________________________________18
2. Généralité sur l’eau et ses traitements ______________________________________________19
2.1 Caractéristiques de l’eau _____________________________________________________20
2.2 Vocabulaire de l’échange d’ion ________________________________________________22
2.3 Généralités sur les traitements par résine _______________________________________24
2.4 Système de contrôle de la qualité d’eau produite _________________________________26
Chapitre III : Automate programmable industrielle simatic PSC7 _______________________ 30
1. Introduction _________________________________________________________________31
2. Les éléments de l’installation ___________________________________________________ 33
3. Critères de choix des API _______________________________________________________34
4. Supervision __________________________________________________________________34
Chapitre IV : Sujet De Stage _______________________________________________________39
1. Analyse de station de pompage eau de mer _______________________________________40
2. Description de l’installation ____________________________________________________41
Conclusion _______________________________________________________________________29
Abréviation :
AFF : Echangeur anionique faible

AF : Echangeur anionique fort

CAG : Charbon actif granule

Cp : Capacité utile

CF : Echangeur cationique fort

CFR : Régénération à co-courant

EEM : Epuration d’Eau de Mer

LA : Ligne A

LRF : Ligne de refroidissement

MB : MIXED-BED

MP1 : Maroc Phosphore 1 Safi

OCP : Office Chérifien des Phosphates

PEM : Pompage d’Eau de Mer

RFR : Régénération à flux inversé

SAF : Titre en sels des acides forts

ST : Salinité totale

TA : Titre alcalimétrique

TAC : Titre alcalimétrique complète

TH : Titre hydrotimétrique

TED : Traitement des Eaux Douce

VRA : Volume de résine anionique

VRC : Volume de résine cationique

WDC : Eau déminéralisée

WDS : Eau désilicée


Liste Des Tableaux :
Tableau 1 : Fiche technique de l’OCP
Tableau 2 : granulométrie d’un filtre gravier
Tableau 3 : caractéristiques de l’eau déminéralisée
Tableau 4 : Caractéristiques de l’eau sortante d’un échangeur d’anions fortement basique
Tableau 5 : caractéristiques de l’eau désilicée
Tableau 6 : Valeur de PH de l’eau
Tableau 7 : Valeurs des concentrations des différents anions en fonction du TA et TAC.
Tableau 8 : Différents types de squelette et qualités des résines
Tableau 9 : Généralité sur les résines échangeur d’ions

Liste Des Figures :


Figure 1 : Les entrées sorties et les ateliers de MP1
Figure 2 : Schéma de l’unité de traitement des eaux douces (MP1) de Maroc Phosphore
Figure 3 : L’unité de décantation au Maroc Phosphore
Figure 4 : L’unité de traitement des eaux potable au Maroc Phosphore 1
Figure 5 : L’unité de déminéralisation au TED de Maroc Phosphore 1
Figure 6 : Schéma d’un dégazeur
Figure 7 : Installation d’épuration d’eau de mer
Figure 8 : Structure de l’Automate SIMATIC PCS7
Figure 9 : Schéma d’installation de l’alimentation et CP, Carte E/S (tout ou rien)
Figure 10 : Bloc d’entrer sotie
Figure 11 : Structures de supervision :
Figure 12 : Photo satellitaire de la Station de pompage de l’eau de Mer.
Figure 13 : pompage d’eau de mer
Figure 14 : Bassin des dégrilleurs
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Introduction et contexte du stage

Dans le cadre de la validation de mes deux années de


technicien spécialisé chez ISTA AL HANK spécialité
automatisme électronique robotique, j'ai eu l'opportunité
d'effectuer un stage d'application d'une durée d'un mois au
sein d'un établissement prestigieux. Ce stage revêt une
importance capitale pour mon parcours académique, mais
également sur le plan personnel. En effet, il m'a permis
d'acquérir une expérience concrète en entreprise et de mettre
en pratique les connaissances acquises au cours de ma
formation.
En outre, je suis convaincu que le stage constitue une étape
essentielle dans la construction de mon projet professionnel. Il
me permet non seulement de mettre en pratique mes
connaissances théoriques, mais aussi de découvrir les réalités
du monde du travail et de développer des compétences
transversales telles que la communication, le travail en équipe
et la gestion du temps. Je suis persuadé que cette expérience
sera un tremplin pour ma future carrière et me permettra de
prendre conscience des enjeux concrets auxquels je serai
Confronté.
Mon stage s'est déroulé du 01 mars au 31 mars 2024 au sein
du département "Maroc Phosphore 1" du site OCP Safi.

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CHAPITRE I :
Présentation de l’entreprise d’accueille

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1. Présentation du groupe OCP


L’Office Chérifien des Phosphates est l’un des leaders mondiaux sur le marché du
phosphate et des produits dérivés, il est un acteur de référence incontournable sur le
marché
International depuis sa création en 1920.
Présent sur toute la chaine de valeur, l’OCP extrait, valorise et commercialise du phosphate
et des produits dérivés, acide phosphorique et engrais. Il est le premier exportateur
mondial de roches et d’acide phosphorique, et l’un des plus importants producteurs
d’engrais.
L’OCP maîtrise toute la chaîne de création de valeur de l’industrie phosphatière : extraction
et traitement du minerai, transformation de cette matière première en un produit liquide
intermédiaire : l’acide phosphorique, et fabrication des produits finis par concentration et
granulation de cet acide ou par purification : engrais et acide phosphorique purifié.
La variété et la qualité des sources des phosphates contenus dans le sous-sol marocain,
Parmi les plus importantes au monde, assurent la richesse de la gamme de produits offerts
par OCP. Sa stratégie commerciale repose notamment sur un portefeuille de produits
innovants et de qualité, adaptés à la diversité des sols et des variétés végétales. Sa capacité
industrielle massive, couplée à la flexibilité de son appareil productif, lui assure une
structure
De coûts optimale.

FICHE TECHNIQUE
Raison Social OFFICE CHERIFIEN DES PHOSPHATES

N° du registre de commerce CASABLANCA 40327


Date de création DAHIR DU 07/08/1920
Mise en place de la structure JUILLET 1975

Statut Juridique SOCIETE ANONYME

Siège social RUE AL ABTAL, HAY ERRAHA, 20200 CASABLANCA

Président-Directeur Général M. MUSTAFA TERRAB

Effectif en personnel 20000 DONT 6% INGENIEUR ET ASSIMILES


Produits commercialisés PHOSPHATE 40%, ENGRAIS 8.4 % ACIDE PHOSPHORIQUE 38.4%

Chiffre d’affaires Un chiffre d’affaires en hausse à 60 milliards de dirham au 2023

TABLEAU I- 0-1 : Fiche technique de l’OCP

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2. Présence mondiale

L’OCP a des filiales dispatchées dans les différents coins dans les cinq continents du monde,
ses filiales sont bel et bien des bureaux OCP, des bureaux pour les représentations
Commerciales ou bien des unités de production.

 En tant que garant de 70% des réserves mondiales en phosphates, l’OCP jouons un rôle vital dans
l’accompagnement des agriculteurs afin de produire suffisamment et répondre aux besoins alimentaires des
prochaines décennies.
 Le rôle de l’OCP est de fournir un nombre suffisant de produits à base de phosphate en vue de faire face à la
demande mondiale croissante en engrais et fertilisants. Ceci présuppose une compréhension réelle des
besoins des sols et des cultures et l’accompagnement des agriculteurs pour un usage raisonné et durable des
ressources. Ces objectifs doivent être atteints tout en veillant à minimiser l’impact d’activités sur
environnement.
 L’OCP réalise d’ores et déjà de grands progrès à ce niveau. il investit dans l’innovation afin de rendre
plus efficace l’usage actuel des phosphates et il cartographe les sols à travers le monde et
développe une approche sur-mesure de ces produits afin de servir les besoins de tout un chacun.

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3. Présence nationale
Le groupe OCP a plusieurs sites situés aux
différents emplacements du royaume, ces
Sites sont principalement des unités d’extraction
(sites miniers), ou bien des unités de
Transformations chimiques (production d’acide
phosphorique, d’engrais, laverie …)

4. Présentation du site de SAFI


Après plus de trente années de développement continue des produits dérivés dans le
Commerce international des phosphates au détriment de celle du minerai brut, le Maroc a
mis en place une nouvelle industrie de transformation chimique, qui a vu naissance à Safi
avec la mise en service en 1965 de l’usine Maroc Chimie. Cette action réussite va être suivis
par la mise en service de Maroc Phosphore I en 1975 et Maroc Phosphore II en 1981 dans la
même ville, et ceux après de longs efforts menés depuis le début des années 70.
L’emplacement de ce grand pôle a été choisi au sud-ouest à 9 Km de la ville de Safi pour
être en proximité de voie ferrée permettant l’approvisionnement en phosphate brut de
Youssoufia et Ben guérir ainsi qu’une ligne ferroviaire avec le port de Safi, en plus de
L’avantage de l’utilisation de l’eau de mer.
Le pôle chimie de Safi regroupe les divisions suivantes :
 Division Maroc chimie IDS/PC : La division Maroc Chimie a été créée en 1965 ; son
objectif c’est la production d’acide phosphorique, et les engrais. Elle se compose de
: Deux ateliers sulfuriques dont l’activité principale est la production de l’acide
sulfurique (H2SO4) ainsi que la production de la vapeur. Deux ateliers
phosphoriques qui produisent l’acide phosphorique (H3PO4) à partir du phosphate
et l’acide sulfurique avec Trois unités d’engrais.
 Division Maroc Phosphore I IDS/PP : Cette division a été créée en 1975, elle assure
la production d'acide sulfurique qu’est élaboré essentiellement selon le procédé de
Contact par oxydation du soufre ou du dioxyde de soufre provenant du grillage de
minerais sulfurés, et l’acide phosphorique obtenu par attaque directe du phosphate
minéral par un acide fort (acide sulfurique).

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 Division Maroc Phosphore II IDS/PM : Cette division a été créé en


1981, son rôle c’est la valorisation du phosphate humide provenant
de Ben guérir par unité de laverie de phosphate et assure la
production de l’acide phosphorique.
 Division Infrastructure de Safi IDS/PI : Cette division qui assure
l’importation des matières premières et l’exportation des
produits finis à partir du port de Safi.
 IDS/QE : Département Environnement, Qualité et Sécurité.
 IDS/CP : Département Programmation et contrôle produits.
 IDS/EE : Département Etudes Economiques et contrôle de Gestion.
 IDS/A : Direction Amélioration Processus et Moyens.
 IDS/P : Direction de Production.
 IDS/FP : Service Formation et Perfectionnement.

5. Présentation de la division de Maroc Phosphore I (MP1)

La Division Maroc Phosphore I a été construite en 1974, ensuite elle a connu une extension en 1980.
L’objet de cette division est La production de L’acide phosphorique P2O5.

Les entrées/sorties et les différents ateliers du complexe Maroc Phosphore I sont :

 Energie et fluides destinés à la production de l’énergie électrique ;


 Atelier sulfurique (H2SO4) destiné à la fabrication de l’acide sulfurique ;
 Atelier phosphorique (H3PO4) dessiné à la production de l’acide phosphorique ;
 Atelier de fusion et de filtration du soufre.

FIGURE 1 : - Les entrées sorties et les ateliers de MP1

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Complexe industriel MPI de SAFI a démarré sa production en 1974. Cette nouvelle unité a permis au Groupe OCP de
doubler sa capacité de valorisation des phosphates. Le site a été choisi pour ses multiples avantages :

 Proximité des zones minières permettant son alimentation en phosphate (Gentour).

 Existence d’un port a tirant d’eau important.

 Disponibilité de l’eau de mer et de l’eau douce.

 Disponibilité de terrains pour les extensions futures.

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CHAPITRE II :
Analyse de service Traitement d’eau
douce (TED)

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Introduction :
Le complexe Maroc Phosphore (MP1) est alimenté en eau brute à partir d’un barrage situé à 15km du site industriel
de SAFI. Le débit d’arrivée de l’eau brute est entre 1000 et 1200 m 3/h. Cette eau n’est pas directement utilisable car
elle contient des impuretés de différentes natures qui peuvent nuire à la bonne marche des équipements de
production.

La présence de ces impuretés nécessite un certain traitement plus ou moins poussé de l’eau (décantation,
filtration, déminéralisation,) selon la nature de la fonction qu’elle doit remplir. Ces traitements auront surtout
pour but l’élimination des matières en suspension, des substances colloïdales et des matières dissoutes.

L’unité de traitement des eaux douces (TED) doit répondre aux besoins et exigences des différents
consommateurs d’eau, tant sur le plan qualité que sur le plan quantité.

L’unité de traitement des eaux douces (TED) doit en effet assurer l’alimentation des unités sulfuriques en eau
de process, les chaudières en eau désilicée d’appoint, les ateliers sulfuriques et phosphoriques. Elle joue donc un
rôle primordial et vital dans la marche du complexe et dans le processus de production.

1. Description de procédé de traitement des eaux de MP1 :

L’installation de traitement des eaux comporte les unités suivantes :

 Unité de décantation

 Unité de filtration

 Unité d’eau potable

 Unité de déminéralisation

 Unité d’eau de refroidissement

 Unité de pompage d’eau de mer

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Figure 2 : Schéma de l’unité de traitement des eaux douces (MP1) de Maroc Phosphore

1.2 Unité de décantation :

L’unité de décantation comporte deux réacteurs décanteurs 27PL01/27PL11, fonctionnant selon le principe à contact
de boue

Figure 3 : L’unité de décantation au Maroc Phosphore

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L’eau brute arrivant du barrage traverse l’ouvrage (château) de réglage de pression et alimente
les deux réacteurs de capacité chacun de 500 m 3/h où se déroulent les opérations de
coagulation floculation, épaississement et contact de boue.

L’injection de sulfate d’alumine et de l’agent de coagulation permet la formation de gros flocs


des matières colloïdales et finement dispersées dans l’eau brute afin d’accélérer leur
sédimentation.

En effet, le sulfate d’alumine Al2(SO4)3 a pour rôle de faire coaguler les substances colloïdales
(chargées négativement) et de faire précipiter les carbonates de calcium et de magnésium
suivant la réaction :
Al2(SO4)3 + 3Ca (HCO3)2 ------------------>2Al (OH)3 + CaSO4 + 6CO2
Al2(SO4)3 + 3Mg (HCO3)2 ---------------------------->2Al (OH)3 + MgSO4 + 6CO2
Le floculant provoque un phénomène d’agrégation des particules déchargées et mise en
contact les unes avec les autres pour former des flocs qui décantent.

Les boues ainsi, déposées au fond du décanteur sont extraites dis continuellement par des
pompes à boue. L’eau décantée, claire, se déverse dans un bassin intermédiaire.

La dose de sulfate d’alumine est comprise entre 10 et


20 mg/l Les objectifs de cette étape de traitement
sont :
 Elimination presque totale de la turbidité de l’eau brute (< 1mg/l)
 Réduction de la dureté de l’eau brute (TH) d’environ 1°F
 Réduction de l’alcalinité de l’eau brute d’environ 20%
1.3 : Unité de filtration :
Filtre
L’installation dispose de 9 filtres à graviers quartzeux sous
pression ayant pour but d’éliminer les matières en suspension
non retenues dans le réacteur

Ǿ Granométrie Volume Qte


1
3
500 1 Gravier Ǿ 5-7 mm 2,4 m 4320 Kg
3250 mm 2
3
2 Gravier Ǿ 2-3 mm 2,4 m 4320 Kg
3 1300
3 Gravier Ǿ 1-1,8 mm 10,4 m3 18720 Kg
4
4 Hydro
anthraute Ǿ 1,6-2,5 mm 4,0 m3 3140 Kg

Tableau 2 : granulométrie d’un filtre gravier

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Ces filtres sont alimentés par des pompes centrifuges (Q = 325 m 3/h, 2,5 bars). Chaque filtre
traite 100 m3/h d’eau filtrée.

Une fois la pression différentielle atteint 0,3 à 0,4 bars correspondant à une résistance à
l’écoulement de l’eau due à la formation de gâteau, le filtre doit être rincé à l’eau filtrée à
contre-courant et à l’air fourni par des soufflantes rotatives.

L’eau filtrée produite est stockée dans deux bacs en béton de capacité 2000 m3 chacun.
Les caractéristiques de l’eau filtrée à la sortie des filtres :

 Elimination presque totale de la turbidité de l’eau brute (< 1mg/l)


 Réduction de la dureté de l’eau brute d’environ 1°F 8

 Réduction de l’alcalinité de l’eau brute d’environ 20%


1.4 Unité d’eau portable :

Figure 4 : L’unité de traitement des eaux potable au Maroc Phosphore 1

L’unité d’eau potable comprend (01) bac d’eau filtrée 28DT01 de capacité de 100m3, (02)
filtres à charbon actif et un poste de dosage d’eau de javel.
L’injection d’eau de javel se fait dans le bac d’eau filtrée 28DT01 par une pompe de dosage
asservie avec la vanne d’admission d’eau filtrée.

Les filtres à charbon actif sont conçus pour éliminer l’odeur de l’eau de javel, les matières
organiques et l’excès de chlore libre.

L’eau sortante des filtres à charbon actif est dite potable, sa teneur en chlore libre doit être
inférieure à 1 mg/l.

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1.5 Unité de déminéralisation :

L’atelier de traitement des eaux de Maroc Phosphore I dispose d’un poste de


déminéralisation totale destiné principalement à la production de l’eau désilicée
nécessaire à la marche du complexe. L’eau désilicée est utilisée comme eau d’appoint
pour l’alimentation des chaudières de l’atelier sulfurique et des chaudières à Fuel.

Figure 5 : L’unité de déminé ralisation au TED de Maroc Phosphore 1

L’unité 28 est composée de 5 lignes dont 3 sont identiques A, B et D (Figure 5) fonctionnant


selon le procédé à lit fixe. La quatrième ligne Z utilise le principe du lit flottant, et la cinquième
ligne H à lit flottant, où elles sont libérées par échange ionique avec la résine des sels dissous
dans l’eau.

Ce procédé, dit déminéralisation totale se fait en quatre étages :

1) Etage 1 : Echangeur d’ions cationique 28 AF/BF/DF/ZF/HF 02


2) Etage 2 : Echangeur d’ions anionique faible 28 AF/BF/DF/ZF/HF 03
3) Etage 3 : Echangeur d’ions anionique fort 28 AF/BF/DF /ZF/HF 04
4) Etage 4 : Echangeur à lit de mélange (résine fortement basique et résine
fortement acide) 28 AF/BF/DF/ZF/HF 05.

Chaque ligne se compose de quatre échangeurs d’ions en série avec un dégazeur


atmosphérique pour la ligne Z.

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Signalant aussi que la ligne H se compose de quatre échangeurs d’ions en série avec un filtre en charbon actif granulé

(CAG), un dégazeur atmosphérique, et un piège de résine.

Ce dégazeur est inséré entre l’anionique faible et fort, il est chargé d’éliminer une partie du
CO2 présent dans l’eau avant son passage vers l’anionique fort. Le dégazage est réalisé par
insufflation d’air à travers l’eau.

A/ Un échangeur de cations (CF)


Il contient une résine fortement acide, chargé d’éliminer tous les cations contenus dans l’eau (calcium,
magnésium, sodium, potassium...) en permutation avec des ions H+ de la résine.

Ca Ca
Mg Mg
A + RH R + AH
2Na 2Na
2K 2K

A : représente les bicarbonates (HCO3-), les sulfates (SO4--), les chlorures (Cl-) et les nitrates
(NO3-) présents dans l’eau avec le calcium, magnésium, sodium ou le potassium.

RH : représente le matériau d’échange (résine) dont l’ion échangeable est l’ion hydrogène (H+).

Lorsque l’hydrogène remplace les cations de l’eau, il se forme des acides très dilués et les
bicarbonates donnent naissance à de l’acide carbonique qui se transforme ensuite en gaz
carbonique ou CO2 libre.

Ca(HCO3)2 + 2RH R2Ca + 2H2CO3


(Acide carbonique)
(Bicarbonates de calcium)

H2CO3 CO2 + H2O


Libre
(Acide carbonique)

L'eau sortante du cationique est dite débasée. Elle a les caractéristiques suivantes :

1. TH = 0 °F
2. PH = 3à4
3. TAC = 60 à 70 °F

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B/ Un é changeur d’anions faiblement basique (AF)


Il assure la permutation de tous les anions des acides forts (SO4—, Cl-, NO3-) contenus dans l’eau
avec des ions OH- de la résine :

H2SO4 + R(OH)2 RSO4 + 2H2O

HCl + R(OH) RCl + H2O

L'eau sortante de cet étage (chaîne primaire) est dite déminéralisée. Elle a les caractéristiques
suivantes :

Tableau 3 : caracté ristiques de l’eau déminéralisée


TH = 0 °F PH = 5,5 à 7,5
TAC = 0 °F Conductivité µ < 30 µs/cm
C/ Un dégazeur atmosphérique
Le dégazeur est un éliminateur à contre-courant chargé d’une masse de contact constituée
d’anneaux. Il est basé sur le principe du dégazage à froid à double effet, le premier effet est
une séparation mécanique qui permet d’atteindre la solubilité Blank par simple pulvérisation.
Le second effet est une diffusion gazeuse par stripping à l’air au travers de la masse de contact.
Figure 6 : Schéma d’un dégazeur

o Principe de fonctionnement de dégazeur :


Dans un premier temps on injecte l’eau provenant d’échangeur cationique à travers
un piège à résine dans le dégazeur qui le reçoit à travers un collecteur placé en haut du cylindre
du dégazeur. L’opération de dégagement de gaz est assurée par un ventilateur en bas de la
tune vise.

L’élimination de gaz carbonique et l’oxygène qui présents dans l’eau sont des agents de
corrosion très actifs vis-à-vis de résine qui sera traduit comme un travail de plus au niveau des
mixed-Bed.
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L’équation de formation de cet acide est :

H2CO3 H2O + CO2

D/ Un échangeur d’anions fortement basique (AF)


Capte les anions des acides faibles tels que CO3-- et
SiO3-- :

H2CO3 + R(OH)2 RCO2 + 2H2O

H2SiO3 + R(OH)2 RSiO3 + 2H2O

Les caractéristiques de l’eau sortante de cet étage sont regroupées dans le tableau ci-dessous :

Tableau 4 : Caractéristiques de l’eau sortante d’un é changeur d’anions fortement basique

TH = 0 °F PH = 5 à 11
TAC = 0 °F Conductivité µ < 30 µs/cm

E/ Un échangeur à lit de mélange (mixed-bed)


Il contient un mélange d’une résine fortement acide et une résine fortement basique. Il
est chargé d’assurer la finition de la déminéralisation totale de l’eau destinée à l’alimentation
des chaudières.

H2CO3 + R(OH)2 RCO2 + 2H2O

H2SiO3 + R(OH)2 RSiO3 + 2H2O

L'eau sortante de cet étage (chaîne secondaire) est dite désilicée. Elle a les caractéristiques
suivantes :

Tableau 5 : caracté ristiques de l’eau désilicée

TH = 0 °F SiO2 < 0,02 mg/l


TAF = 0 °F PH = 6,5 à 7,5

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1.6 Unité d’eau de refroidissement :

La boucle de réfrigération est un circuit fermé d’eau douce filtrée avec réfrigérant (eau de
mer/eau filtrée), elle a pour but de refroidir les équipements suivants :

 Les réfrigérants d’huile des groupes turboalternateurs de la


centrale thermique, les réfrigérants d’huiles des
turbosoufflantes des lignes sulfuriques,
 Les réfrigérants d’huile des broyeurs,
 Les réfrigérants d’huile des compresseurs d’air.

L’unité de refroidissement d’eau douce est constituée par :


 Quatre pompes de circulation
 Quatre échangeurs tubulaires avec deux passes
 Un poste de dosage de l’inhibiteur de corrosion
Pour refroidir le débit d’eau filtrée circulante dans la boucle qui est de 530 m3/h de 30°C à
24°C la surface d’échange installée est de 480 m2, soit 4 échangeurs tubulaires de 120 m2 chacun.

1.7 Unité de pompage d’eau de mer :

La station d’épuration d’eau de mer (EEM) de MPI a pour but le traitement de l’eau de mer
reçue du l’unité de pompage d’eau de mer (PEM) et de la livrer aux différents consommateurs
du complexe. Pour cela, la station dispose principalement :

- D’un bassin de forme rectangulaire (32m  10m) et de 4,4 m de profondeur. La longueur du


bassin est suffisante pour permettre la décantation du sable transporté par l’eau provenant
du PEM. Le niveau du débordement du bassin est à 14,90 NGM. L’eau de mer arrivant au
bassin de décantation provient de 3 sources : la station de PEM, la centrale de MPI (eau
recyclée), la centrale de MPII via la laverie (eau recyclée).

- D’un ensemble de 3 dégrilleurs destinés à retenir les corps étrangers transportés par l’eau de mer.

- D’un ensemble de 3 filtres à paniers rotatifs destinés à retenir, par tamisage de l’eau de mer,
les particules de faibles dimensions.

- D’un ensemble de 4 pompes d’eau de mer verticales (HALBERG) de débit unitaire 6000 m 3/h,
entraînées par des moteurs 6KV, dont une de réserve. L’eau de mer pompée est distribuée
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aux consommateurs par un réseau commun alimentant l’ensemble du complexe à part la


4ème ligne RF et les CAP X, Y, Z.

- D’un ensemble de 2 pompes sur presseuses 6KV, de débit unitaire 2500 m3/h, dont une
de réserve, alimentant la 4ème ligne RF et les CAP X, Y, Z par un réseau à part.

- D’une installation d’injection d’eau de Javel en vue du traitement de l’eau de mer contre la
prolifération des bactéries, algues et mollusques.

Figure 7 : INSTALLATION D’EPURATION D’EAU DE MER

1.8 Résume :

En résumée nous pouvons retenir :

L’installation de traitement des eaux douces de Maroc Phosphore I, conçu, en


1976, pour alimenter les différentes unités du complexe en eau de différentes qualités
:

 Alimentation des unités phosphoriques en eau filtré


 Alimentation des unités sulfuriques en eau déminéralisée
 Alimentation des chaudières en eau désilicée d’appoint
 Production d’eau potable, etc.…

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Cependant, la consommation des différentes eaux a dépassé de loin ce qui


était prévue. Plusieurs actions ont été prises :

Alimentation des ateliers phosphoriques en eau brute d’un complément


d’environ 300 m3/h,
Valorisation des effluents TED par recyclage vers les ateliers phosphoriques,
alimentation des ateliers sulfuriques par l’eau filtré et réserver les
chaînes de déminéralisation pour produire uniquement de l’eau désilicée,
Installation d’un échangeur cationique identique à ceux des lignes A, B et D.
Cet échangeur est destiné à produire l’eau débasée nécessaire aux
régénérations des 4 chaînes,
Installation d’une unité de déminéralisation dite ligne H en 2008, avec une
capacité de production de 100 m3/h.

2. Généralités sur l’eau et ses traitements :

2.1 Caractéristique de l’eau :

La compréhension des divers traitements de l’eau nécessite une connaissance sommaire


de la chimie de l’eau. Le choix du type de traitement à faire subir à l’eau d’appoint peut
aller du simple conditionnement jusqu’à la déminéralisation totale permettant de fournir
une eau de haute pureté avec une teneur en silice SiO2 de quelques microgrammes/litre.

Ainsi, trois facteurs détermineront le mode de traitement pour l’eau d’appoint : la dureté,
l’alcalinité et la teneur en silice.

 Dureté de l'eau

Le titre hydrotimétrique (T.H.), ou dureté de l'eau, est l’indicateur de la


minéralisation de l’eau. Elle est surtout due aux ions calcium et magnésium.

La dureté s’exprime en mg/l de CaCO3 ou en degré français (symbole °f ou °fH).

1 degré français correspond à 10 -4 mol/L, soit 4 milligrammes de calcium ou 2,4


milligrammes de magnésium par litre d’eau.

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Plage de valeurs du titre hydrotimétrique :

TH (°f) 0à7 7 à 15 15 à 25 25 à 42 Supérieur à 42

Eau Très douce Douce Moyennement dure Dure Très dure

Tableau 6 : Valeur de PH de l’eau

 Le titre alcalimétrique (TA, TAC)

Ces deux valeurs permettent de connaître les concentrations en bicarbonates,


carbonates et éventuellement en hydroxydes (bases fortes) contenues dans l'eau,
d'autre façon l'alcalinité d'une eau correspond à la présence des bicarbonates,
carbonates et hydroxydes.

Indépendamment des difficultés qu'il peut y avoir pour l'opérateur à apprécier le


virage de l'indicateur, l'emploi de la méthode volumétrie que doit être évite en
présence de substances telles que les acides humiques, les phosphates, les tartrates,
etc… qui retardent le virage. La méthode potentiomètre est recommandée dans le
cas des eaux troubles et colorées et en présence de matières en suspension.

L'alcalinité se mesure à l'aide d'une solution étalon d'acide fort en présence


d'indicateurs colorés de pH :

 La phénophtaléine pour le TA, virant du rouge à l'incolore à un pH de 8,3.


L'hélianthine pour le TAC, virant du jaune à l'orangé à un pH de 4,3.
Le TA dose la totalité des hydroxydes et la moitié des carbonates qui sont alors entièrement
transformés en bicarbonates à un pH de 8,3.

Le TAC correspond à la totalité des bicarbonates et des

carbonates. Donc on peut dire que :

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Le titre alcalimétrique ou T.A mesure la teneur en alcalis libres (OH-) et en


carbonates (CO3--)
Le titre alcalimétrique complet ou T.A.C mesure la somme des alcalis
libres, des carbonates et des bicarbonates.

L’unité de mesure du titre alcalimétrique et le titre alcalimétrique complet est


le degré français (symbole °f ou °fH).

Ce tableau résume les valeurs des concentrations des différents anions en fonction
du TA et TAC.

Alcalinité (°f) Hydroxyde (°f) Carbonate (°f) Bicarbonate (°f)


TA = 0 0 0 TAC
TA <TAC/2 0 2TA TAC - 2TA
TA = TAC/2 0 2TA 0
TA >TAC/2 2TA – TAC 2 (TAC - TA) 0
TA = TAC TA 0 0

Tableau 7 : Valeurs des concentrations des différents anions en fonction du TA et TAC.

 La salinité de l’eau

La salinité totale de l’eau (ST) est égale à la somme des anions ou des

cations. Titre en sels des acides forts. (SAF)

Dans les eaux naturelles, il n’y a pas d’acides forts libres, ne sont présents que des
sels de ces acides, surtout sulfates et chlorures. La somme des ions SO4-2, Cl- et NO3-
contenu dans l’eau brute est appelée SAF.

L’unité de mesure de la salinité de l’eau est le degré français (symbole °f ou °fH).

SAF = [SO -2] + [Cl-] + [NO3


4
-

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2.2 Vocabulaire de l’échange :

Cycle : Un cycle complet comprend 4 phases :


 La saturation ou production : la solution passe à travers le lit de la résine jusqu'à
saturer cette dernière. Au point de percement ou lorsque la valeur limite de la
fuite est atteinte, on arrête la phase de production.
 Le soulèvement : cette phase permet d'éliminer les particules qui ont pu se
déposer à la surface du lit à l'aide d'un courant d'eau ascendant.
 La régénération : elle se fait par introduction de la solution régénérant par
percolation (ascendante dans le cas d'un contre-courant, descendante dans le cas
d'un co-courant.
 Les colonnes peuvent être utilisées pour des régénérations soit à co-courant soit
à contre- courant. Dans le cas d'une régénération à co-courant, la solution
régénérante est mise du même côté que la solution à traiter. Cette technique est
la moins chère des deux en termes d'investissement initial. Mais la technique à
contre-courant utilise plus efficacement les produits chimiques régénérant, de
plus les fuites sont plus importantes avec une technique à Co- courant.
o Le rinçage : pendant cette phase, on déplace le régénérant à l'eau, à faible débit,
jusqu'à ce que la résine ne contienne plus que de faibles traces de régénérant :
phase de rinçage lent.
 Puis il y a une étape de rinçage rapide à débit plus élevé de façon à éliminer
les dernières traces de régénérant.
 Elution : c'est l'opération qui consiste à remplacer un ion par un autre de densité de
charge et de concentration plus élevé.
 Capacité de rétention : c'est le nombre de mol d'ions que la résine peut
échanger par unité de masse. On l'exprime par gramme de résine sèche.
 Volume du lit : volume par heure de liquide qui peut être traité / volume de résine.
 Flux d’ions : Volume du lit * salinité de l'eau.
 Niveau de régénération : poids de réactifs utilisés / volume du matériau
échangeur d'ions. Taux de régénération : 100*(équivalent-gramme de
réactifs régénérés) / (équivalent-gramme d'ions ayant été élués)
 Attrition : c'est l'abrasion due aux frottements entre les billes de résine.

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 Stabilité mécanique : c'est l'aptitude d'une résine à supporter :


 La compression due aux pertes de charge (les résines anioniques sont plus
sensibles que les résines cationiques)
 L’abrasion due aux frottements entre les billes de résine encore appelée attrition.

2.3 Généralités sur les traitements par résine :

L’échange d’ions sur un matériau solide consiste à remplacer en nombre de charges


équivalent, par permutation, des ions présents dans une solution par d’autres ions fixés sur la
résine. Un échangeur d’ions est un matériau organique ou minéral insoluble sur lequel
peuvent être fixés des ions à échanger.

De nombreux composés naturels ont montré des propriétés échangeuses d’ions: argiles,
acides humiques, silico-aluminates, zéolithes, sols, complexes argilo-humiques, boues et
sédiments. À l’échelle industrielle, les échangeurs d'ions les plus répandus sont des résines
de synthèse.

Les réactions d'échange d'ions sont sélectives et réversibles. Elles peuvent donc être décrites
à l’aide d’une loi d’action de masse et être caractérisées par une constante
thermodynamique K : la constante d’échange ou de sélectivité.

Les réactions d'échanges d’ions se déroulent jusqu'à ce que les concentrations des divers ions
atteignent un équilibre des concentrations, défini par la constante d’équilibre K. Cette
constante dépend de la nature des ions échangés, de la température et de la concentration
pour des ions de valences différentes pour une résine donnée.

Les résines échangeuses d’ions synthétiques sont obtenues par polymérisation de divers
monomères (styrène, acrylate, etc.) dont les chaînes peuvent être liées entre elles par un
agent réticulant comme, par exemple, le di vinylbenzène dans les résines polystyréniques et
sur lesquels des groupes fonctionnels tels que les acides sulfoniques, carboxyliques et les
ammoniums quaternaires peuvent être greffés.

La réticulation, permet la formation du squelette de la résine et l’obtention d’un matériau


présentant une variabilité de résistance mécanique selon le taux de réticulation. La
réticulation modifie également la cinétique d’échange et la sélectivité. Elle doit être calculée
de manière à obtenir une stabilité mécanique et chimique de la résine tout en lui assurant les
propriétés attendues sur le plan de l’échange d’ions. Le matériau ainsi produit est encore
inerte et se présente sous forme de particules sphériques. Selon sa structure, il sera classé en
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->Résine de type gel (porosité moyenne de 4 nm) ; ->Résine macroporeuse (porosité moyenne de 130
nm).
Tableau 8 : Diffé rents types de squelette et qualités des résines

Type de Squelette Type de résine Qualités particulières


Gel (les plus anciennes et  Capacité d’échange
les plus courantes) Élevée.
 Capacité d’échange plus
faible que les gels,
Polystyrène  Grande longévité,
Macroporeuse  Capacité de fixation de
grosses molécules,
 Cinétique d’échange plus
Élevée que les gels.
 Très grande résistance à
l’empoisonnement par
Polyacrylate Gel des molécules
Macroporeuse  Organiques,
 Excellente stabilité
mécanique.

Une résine est activée par le greffage de divers groupements fonctionnels et les ions
pouvant être échangés sur la résine dépendent de la nature des groupements
fonctionnels greffés. Ainsi, pour une même résine support, il sera possible d’obtenir
des résines échangeuses de cations ou échangeuses d’anions.

Pour des résines acides fortes (sulfoniques), la fixation est purement électrostatique
et les distances de liaison sont indéterminées. Les ions fixés peuvent donc occuper
plusieurs charges (ex : l’ion calcium occupe 2 charges).

Par contre, pour des résines acides faibles pour lesquelles il s’agit de liaisons
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covalentes, la distance de la liaison est fixe, l’ion ne peut pas se fixer sur 2 charges à
la fois pour des raisons d’encombrement stérique. Dans le cas du calcium, par
exemple, la stœchiométrie est de 1 :1. En réalité et pour une eau chargée en
hydrogénocarbonate de calcium, a (CO3) H + est fixé. Il s’agit donc non seulement de
décarbonatation mais également d’adoucissement.

Sur des résines échangeuses d’anions, des complexes métalliques anioniques (FeCl 63-, 4

CdCl 2-) peuvent se fixer avec des coefficients de partage qui peuvent être plus élevés
que ceux obtenus avec des résines complexâtes.

Tableau 9 : Généralité sur les résines échangeur d’ions


Type de Groupe Utilisation (et Capacité Réactifs de Sélectivité
Fonctionnel d'échange régénération
résine domaine de pH
(éq. L-1 de
(échangeur Indicatif de Résine)
d’ions) travail) Gel Macro
Poreux

Fortement Sulfonique : Adoucissement 1,4 à 1,7 à Acide fort : 2 Tous les


acide CF
(cations -SO3-(H) (1 – 13) 2,2 1,9 à 3 fois la cations.
forts) : quantité
H+ << Mn+
Les ions H+ Stœchiométri
sont moins
bien fixés -que
que tous les (HCl ou
autres
cations. H2SO4) ou
Saumure de
NaCl)
Faiblement Carboxylique Décarbonatation 3,5 à 2,7 à Acide faible : Préférence
acide CF
(cations
: -COO-(H) Fixation de la 4,2 4,8 pas pour les
faibles) : dureté carbonatée D’excès cations
H+ >> Mn+
Les ions H+ Élimination de (HCl, H2 CO3 polyvalents
sont mieux
fixés que métaux lourds ou H2SO4)
tous les (4 – 13)
autres
cations.

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Ammonium Déminéralisation 1,2 à 1,0 à Base forte : 2 Tous les


Fortement
basique AF quaternaire totale : 1,4 1,1 à 3 fois la anions
(anions Type 1 : Fixation de tous quantité d'acides
fort): OH-
<< Am– -N(CH3)3+ les anions et Stœchiométri faibles et
Les ions
OH- Du CO2 quand la -que forts
Sont moins résine est utilisée (lessive de
bien
Fixés que en cycle soude où
tous les
Hydroxyde (1-12) Saumure de
autres
2.4 Système de contrôle de la qualité d’eau produite :
Analyse d’eau

Les calculs d’installations de traitement d’eau par échangeurs d’ions font appel à
un certain nombre de notions simples concernant la composition de l’eau à traiter.

Unités

Les concentrations ioniques se mesurent habituellement en équivalents par litre (éq/L) et


en milliéquivalents par litre (méq/L) avec 1 méq = 10−3 éq. On trouve aussi les unités suivantes :

 Le degré français : 1° f = 0,2 méq/L ;


 Le degré allemand : 1° dH = 0,357 méq/L, qui correspond à 0 mg de CaCO 3 par litre.

Signalons également les équivalences suivantes :

 1 g de CaCO par litre ⇔ 0,02 éq/L ;


3

 1 mg de CaCO par litre ⇔ 0,02 méq/L ;


3

É léments de l’analyse d’eau

Pour les calculs d’échange d’ions, il est nécessaire de connaître la composition


exacte de la solution à traiter. En traitement d’eau, les ions que l’on rencontre
habituellement sont :

Les cations : Na+, Ca++, Mg++


Les anions : OH–, CO3=, HCO3–, Cl–, NO3–, SO4=

D’autres ions peuvent être présents (K+, NH4+, Mn++, Fe++), mais leur concentration
dans les eaux naturelles est le plus souvent très basse. Bien évidemment, l’équilibre

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ionique exige que la concentration totale des cations soit égale à la concentration
totale des anions.

Les ions Ca++, Mg++ sont regroupés sous le nom de dureté, mesurée par le titre
hydrotimétrique TH (en méq/L).

Les ions OH–, CO3=, HCO3– sont regroupés sous le nom d’alcalinité totale, mesurée par
le titre alcalimétrique complet TAC (en méq/L).

Dans les cas, assez fréquents, où TH > TAC, on appelle dureté permanente la valeur
TH - TAC et dureté temporaire, dite aussi dureté carbonatée, la valeur TAC qui
représente la partie de la dureté liée à l’alcalinité. Dans les cas où TH < TAC, il n’y a
pas de dureté permanente, mais seulement de la dureté temporaire.

On appelle alcalinité caustique mesurée par le titre alcalimétrique TA la


concentration en ions OH– et CO3= pour les eaux de pH alcalin.

Les ions Cl–, NO3– et SO4= sont regroupés sous le nom de SAF (sels d’acides forts). La
salinité totale ST est la somme des cations et anions présents dans la solution. En
outre, il convient de connaître les concentrations des substances non ionisées : SiO 2
et CO2 libre, et aussi la quantité de matières organiques présentes dans l’eau à
traiter, le plus souvent exprimée en masse de permanganate de potassium
nécessaire pour oxyder ces substances (unité : mg de KMnO 4/L solution), qui
conditionne le choix des échangeurs d’anions.

La qualité d’eau produite par une installation doit être contrôlée. Dès que cette
qualité devient inférieure à une limite fixée à l’avance, on arrête la phase de
production et l’on commence la régénération. Nous allons décrire brièvement les
instruments de mesures utilisés pour ce contrôle.

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 Horloges

Pour les adoucisseurs domestiques, on suppose une consommation journalière


constante d’eau adoucie (par exemple 200 L d’eau par personne) et l’adoucisseur est
réglé pour une régénération à intervalles fixes, par exemple tous les trois jours. Une
horloge déclenche automatiquement la régénération. On peut varier la durée du
cycle en fonction de l’utilisation régulière d’eau adoucie.

Cette méthode est simple et sûre, mais peu économique, car la régénération est
toujours déclenchée avant que l’adoucisseur ne soit saturé.

 Contrô le volumétrique

Dans les collectivités ou les blanchisseries, où l’on veut une méthode moins onéreuse
et plus souple, on installe un compteur avec un contact qui déclenche la régénération
dès qu’un volume d’eau donné est passé. Ce système est précis tant que la qualité de
l’eau à traiter ne varie pas.

 Mesure automatique de la dureté

On peut installer à la sortie de l’adoucisseur un analyseur colorimétrique de dureté,


qui déclenche la régénération dès que la fuite tolérée est atteinte. Ce système évite
tout gaspillage de régénérant, mais l’appareil de mesure est cher. Il n’est donc utilisé
que pour des installations industrielles de grande taille.

 Conductimètres

Les déminéraliseurs sont normalement asservis par une mesure de conductivité


électrolytique. Des instruments simples et fiables peuvent être installés pour
déclencher la régénération quand la conductivité de l’eau traitée dépasse 0,5 µS/cm
pour des lits mélangés, ou 15 µS/cm pour des chaînes à deux filtres. Un problème se
pose, dû à la silice qui n’a pas de conductivité mesurable. Une solution relativement
sûre, et souvent utilisée, consiste à placer une sonde de conductivité à un point situé
au-dessus de la base du lit, calculé de telle sorte que le front de chlorures qui
descend dans le lit atteigne la position de la sonde avant que le front de silice
n’atteigne le fond. Cette méthode n’est toutefois pas suffisamment fiable pour l’eau
des chaudières à haute pression, pour lesquelles l’absence de silice est capitale.

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 Salinomètres

Ce sont des cellules colorimétriques automatiques fonctionnant comme les


détecteurs de dureté et qui analysent habituellement de l’eau provenant d’une prise
d’échantillon située au-dessus du fond, pour garantir qu’aucune trace de silice ne
sort de l’unité.

 Conductivité différentielle

Pour le contrôle des échangeurs d’ions en cycle hydrogène, on installe une petite
colonne d’échangeur de cations séparée, très bien régénérée par un fort excès
d’acide à chaque régénération de l’unité principale.

Pendant la phase de production, un échantillon d’eau continu provenant de l’unité


principale passe au travers de la colonne témoin et la différence de conductivité est
mesuré en permanence. Ce chiffre est faible et demeure constant ou diminue
pendant la durée de l’opération. Une augmentation soudaine indique la fin du cycle,
signalant le percement de l’installation.

 Mesure du pH

Bien qu’il soit facilement mesurable, le pH n’est pas un paramètre très utile pour le
contrôle de l’installation. En effet, de l’eau déminéralisée sans aucun tampon
chimique peut donner des résultats variables en pH, et la variation en fin de cycle est
moins nette et plus aléatoire que la variation de conductivité

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CHAPITRE III :
Automate industriel SIMATIC PCS7

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1. Introduction
On nomme Automate Programmable Industriel, API un dispositif similaire à un ordinateur,
utilisé pour automatiser des processus comme la commande des machines sur une ligne de
montage dans une usine. Là où les systèmes automatisés plus anciens emploieraient des
centaines ou des milliers de relais et de cames, un simple automate suffit. On nomme
automaticiens les programmeurs de ces Automates Programmables Industriels.
Les programmes des API sont traités selon un cycle précis : acquisition de toutes les entrées
(recopie dans une mémoire image) - traitement des données (calculs) - mise à jour des sorties.
Le temps d'un cycle d'API varie selon la taille du programme, la complexité des calculs et de la
puissance de l'API. Le temps de cycle est généralement de l'ordre d'une vingtaine de
millisecondes et, est protégé par un chien de garde.
L'absence d'interface Homme- Machine (IHM, HMI en anglais) pour visualiser l'action et le
fonctionnement du programme sur la partie opérative font que les automates sont très souvent
reliés par une communication à un pupitre opérateur, une interface graphique (écran
d'affichage ou écran tactile) ou un PC. Dans ce dernier cas, on parle de supervision.

Le système SIMATIC PCS 7 BOX est un système de conduite de processus complet constitue d’une
station d’ingénieur, d’une station opérateur et d’un système d’automatisation. Le système SIMATIC
PCS 7 BOX permet le raccordement à un périphérique décentralisé via le système d’automatisation

intègre.

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Tableau 8 : Structure de l’Automate SIMATIC PCS7.

Le système SIMATIC assure une sécurité et fiabilité totale grâce à la technique de la


redondance.

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2. : Les éléments de l’installations :


Il est composé du 3 parties :
• CPU : Le processeur, (ou CPU, Central Procession Unit, « Unité centrale de traitement ») est le
composant essentiel d'un automate qui interprète les instructions et traite les données d’un
programme et envoie un signal de sortie selon ces données. C’est la partie la plus intelligente de
l’automate sa structure interne est composée de :
• Unité Arithmétique et Logique.
• Compteur de programme.
• Registres.
• Séquenceur.
• Horloge.
• Unité e/s.
L’unité centrale ou le processeur assure également :
- la lecture des modules d’entrées et le stockage des données correspondantes
- l’exécution du programme
- l’exécution du programme
- l’écriture des images des sorties dans les modules de sorties
- la gestion de modules spécifiques : communication, régulation
- le dialogue avec la console de programmation
- le pilotage des modes
- le pilotage des modes de marche (Run, Prog, Pas à pas…)
- l’affichage de l’état de l’automate
Il est connecté aux autres éléments (mémoire et interface E/S) par des liaisons parallèles appelées ' BUS
' qui véhiculent les informations sous forme binaire.

• CP : c’est un module de communication avec les différent carte d’entrée/sorties.il utilise la


technologie Profibus.
(Process Field Bus) est le nom d'un type de bus de terrain inventé par Siemens et devenu peu à peu une
norme de communication dans le monde de l'industrie.
Le bus PROFIBUS-DP (périphérie décentralisée) est utilisé pour la commande de capteurs, d'actionneurs
ou d'automates programmables par une commande centrale.

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 Alimentation :

Le module alimentation ou PSU assure l’alimentation des différents modules du châssis, un


module alimentation par châssis. Ce module dispose d’un voyant indiquant :
 La présence de la tension d’entrée
 Le bon fonctionnement du module d’alimentation
Elle dispose également d’un fusible de protection et d’une sortie qui permet d’alimenter
des capteurs en 24 VDC, ce module doit être alimenté en 24 VDC, 110VAC ou 220 VAC.

Figure 9 : Schéma d’installation de l’alimentation et CP, Carte E/S (tout ou rien)

Si l'on dispose de capteurs ne fournissant que des informations de type 1 ou 0 (« porte


fermée » (ou ouverte) ou « évènement attendu », par exemple), la juxtaposition des bits
correspondants peut être envoyée à la ROM comme une adresse.
 La valeur de la donnée lue à cette adresse contiendra un 1 pour chaque effecteur à
basculer ON (1) ou OFF (0) : relais, moteurs, électrovannes, signaux, etc.

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Lorsque l'action de l'effecteur aura eu pour effet de changer l'un des signaux, le signal
d'entrée pointera vers une adresse différente qui pourra par exemple entraîner l'arrêt
de cet effecteur, ou le démarrage d'un autre, etc.

Figure 10 : Bloc d’entrer sotie

On peut, si elles comportent peu de bits, les traiter par un convertisseur analogique-
numérique. Dans la pratique, il est rare qu'on ait besoin des bits de poids faible, et la seule
chose qui sera prise en compte en entrée est la mise à 1 ou non d'un (ou plusieurs, par
sécurité) bit(s) de poids fort.

 Module de synchronisation :

Ce module assure la synchronisation entre l’automate1 qui en marche et l’automate 2 qui


est en veille en cas de panne l’automate 2 sera en marche sans interruption grâce à ce
module de synchronisation.
 HUB : Cet appareil permet la communication entre l’automate et les postes des
salles du contrôle.
 Station du travail :

Ces sont du pc pour la supervision du système par l’opérateur. Ils sont liés entre eux par la
technologie LAN qui permet d’avoir le control des postes depuis un seul. Les stations du
travail sont équipées d’un CP pour communique avec l’automate
 Les voyants
Les automates disposent de voyants qui indiquent l’état de l’automate, les voyants de
base sont les suivants :
- RUN : ETEINTE : Processeur en mode autre que RUN CLIGNOTANTE : transfert de
la RAM vers le module mémoire
ALLUMEE : processeur en mode RUN

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- FAULT : ETEINTE : aucune erreur


CLIGNOTANTE : erreur majeure dans la mémoire
ALLUMEE : présence d’une erreur fatale
- FORCE : ETAINT : pas de forçage d’E/S
CLIGNOTANTE : forçage d’E/S programmés et non actifs
ALLUMEE : forçage d’E/S actifs
- BATT : ETAINT : bon fonctionnement de la pile
ALLUMEE : tension de la pile inférieure au niveau de seuil

3. Critères de choix des API :


Compte tenu de la grande diversité des automates programmables industriels, il
s'avère difficile d'apprécier objectivement les performances d'un appareil.
Dans ces conditions, les critères de choix constituent les principes d'analyses
auxquels on se réfère pour apprécier la qualité d'un matériel et pour sélectionner des
appareils en comparant leurs caractéristiques aux spécifications du cahier des
charges.
 Les compétences/expériences de l’équipe d’automaticien en mise en ouvre
 Programmation de la gamme de l’automate.
 La qualité de service après-vente.
 Les capacités de traitement de processeur (vitesse, donnée, opérations, temps
réel).
 Le nombre d’E/S nécessaire.
 Type de terminal de programmation
 Langage utilisé

4. Supervision

On a parlé dans la partie précédente de fonctionnement des automates


programmables industriels (API) et de leur performance et leur capacité de gérer les
processus industriels les plus complexés, alors, dès l’installation de l’API, on a besoin
de contrôler adéquatement l’environnement dans lequel il se trouve, car on va pas le
laisser fonctionner tout seul mais on a besoin de faire un suivi de ce fonctionnement,
également on a besoin parfois de modifier des paramètres de commande des
processus.

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Ainsi un moyen intermédiaire entre les gens qui contrôlent le procédé et les
nombreux équipements servant à la production manufacturière est avéré nécessaire,
ce moyen intermédiaire, appelé système de supervision, est sous formes des graphes
et des synoptiques représentés sur des écrans (souvent des grands formats)
permettant à l’opérateur de contrôler et de faire un suivi en temps réel, comme par
exemple la représentation graphique d’un moteur pourrait très bien être fonction de
l’état dans lequel il se trouve; il serait alors possible de le représenter en vert lorsqu’il
est en marche et en rouge lorsqu’il est à l’arrêt. Ainsi, d’un simple coup d’œil, nous
avons accès à une foule de renseignements sur l’état réel du procédé et ce, sans avoir
à se déplacer physiquement pour les visualiser.

 Définition et structure d’un système de supervision :

La supervision est un système informatique interactif qui se situe entre les automatismes
d’ateliers et la gestion de la production.
Elle permet de contrôler (commander) et de surveiller l’exécution d’une opération ou d’un
processus complexe. Certaines fonctionnalités entraînent :
 Une action directe sur le procède
 Une transformation d’information
 Une modification des paramètres et des consignes

Figure 11 : Structures de supervision :

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Salle de contrôle :
Parmi les biens de la supervision, elle permet l’opérateur de contrôler et de suivre tout le processus
industriel à partir de la salle de commande, comme il peut agir en modifiant certains paramètres à partir de
la salle de commande et sans avoir besoin d’aller au site, par exemple peut effectuer de tâches de
transition (arrêt, démarrage, changement de consigne), et pour le contrôle et suivi de l’installation
l’anticiper les défaillances, optimiser la production…etc.
Le schéma suivant montre une photo d’une salle de commande permettant à un opérateur de suivre en
temps réel le fonctionnement de tout le procède

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CHAPITRE IV :
Sujet De Stage

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1. Analyse de station de pompage eau de mer :


L’eau de mer joue un rôle très important pour le mur du complexe, elle est utilisée en grande quantité dans
différents ateliers de production (centrale, sulfurique, phosphorique).
Toute insuffisance ou manque d'eau de mer se traduira par une réduction ou arrêt de la production du
complexe, sachant que :
 21% d'eau de mer est utilisée à la centrale pour la condensation de la vapeur bas pression et le
refroidissement de l'eau douce à l'unité 26bis qui à son tour refroidie les huiles des turbines à la
centrale et au sulfurique, les huiles des broyeurs au phosphorique.
 36% d'eau de mer est utilisé au sulfurique pour refroidir l'acide sulfurique dans les réfrigérants.
 43% d'eau de mer est utilisé pour le gypse et le refroidissement de l'acide phosphorique.

Figure 12 : Photo satellitaire de la Station de pompage de l’eau de Mer.

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2. Description de l’installation :
La station de pompage d’eau de mer (PEM) de Maroc phosphate 1 et Maroc chimie a pour rôle principale de fournir
l’eau nécessaire pour les multiples et différentes utilisations au sein de MP1 et MC.
La station pompage de MP1 est constituée de :
 Un tunnel d’entrée.
 Puits de tranquillisation
 Un bassin des dégrilleurs.
 Salle des pompes.
 Le siphonage reliant les puits MC et MP1 constitué de deux conduites en parallèle.
 Une installation de mise sous vide. Cette installation est constituée de 3 pompes à vide reliées aux conduites
de siphonage par le biais de deux réservoirs.

Figure 13 : pompage d’eau de mer


2.1 Tunnel de prise d'eau de mer :

Son longueur 33m et diamètre 1,6m, le fil d'eau se situe à -4,80NGM. le haut se
situe à -3,20NGM la perte 2%, il déboire tangentiellement sur le puits pour réduire
l'agitation de l’eau, mais il présente des inconvénients car il est situé dans une région
constituée par des roches fragiles et couches de sable ce qui facilite son bouchage.

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2.2 Puits de tranquillisation :

c'est un puits circulaire de diamètre 6m , il possède une fasse de forme


tronconique et au fond il est circulaire de diamètre 1, au niveau - 9NGM et la partie
supérieur à +10,12 NGM, l'eau de mer arrive dans le puits à l'aide du siphonage "le tunnel
complètement bouché", il se dirige vers le bassin des dégrilleurs en poussant par une grille
de maniable à l'aide d'un palan situé au-dessus de puits de tranquillisation sert à empêcher
les grossières (algues, corps de grande dimension, plastique, etc..)

2.3 Bassin des dégrilleurs :

Sa forme est rectangulaire, au fond deux faces sont aménagées pour la


décantation du sable, le bassin à trois communications avec la salle des pompes sur
lesquelles trois dégrilleurs sont installés 26AL05-26BL05 et 26DL05.

Les grilles du bassin sont moins glissières pour celle du puits pour que le niveau
ne chute pas dans le bassin des pompages les dégrilleurs doivent être fonctionné
manuellement de temps en temps pour nettoyer les grilles des impuretés (plastiques,
roches …)

Figure 14 : Bassin des dé grilleurs


2.1 Salle des pompages :
Dispose d’un ensemble de quatre pompes montées verticalement 26PP01-26PP02-26RP01-
26DP01 dont deux à trois sont en service selon les besoins du complexe et aussi suivant le niveau
de la salle, les pompes refoulent l’eau dans un collecteur commun DN 1500 et ensuite par
l’intermédiaire d’une conduite en béton DN15 et de longueur 560m vers la station de filtration , la
dalle de la salle est située au niveau 1,13NGH et le radier au niveau -5,87NGM, la partie
plongeante des pompes est de 6m pour les pompes HALBERG et GOULDS de 6,20m pour les
pompes MORET KESTENER .

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2.1 L’installation de siphonage :

C’est Un ensemble reliant les puits de MC et MPI alimente aussi la station. Cet ensemble est
constitué de deux conduites en parallèle DN1200, débouchant de part et d’autre au niveau -3,90
NGM. Une installation de mise sous vide évite la formation des poches d’air dans les conduites du
siphon, et qui peuvent conduire à son désamorçage. Cette installation est constituée de 3 pompes à
vide reliées aux conduites de siphonage par le biais de deux réservoirs.

Fonctionnement des Dégrilleurs :

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Conclusion

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