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EXTRAIT
ISSU DE L’OFFRE
Emballages
RÉSUMÉ
Le sertissage des conserves est une opération mécanique destinée à assembler le couvercle ou fond sur le corps d'une boîte
de conserve. La maîtrise de cette opération est essentielle pour garantir la sécurité sanitaire du produit fini. Après un rappel
des opérations permettant la formation d'un serti sur une boîte métallique, les outils et les moyens de contrôle de la qualité
des sertis sont présentés, ainsi que les difficultés à établir parfois une corrélation entre l'étanchéité et les mesures
dimensionnelles.
ABSTRACT
The seaming of metal cans is a mechanical operation that assembles the ends and body of a can. Control of seaming is
essential to ensure the safety of the finished product. This paper first reviews how seaming is achieved on a metal can,
ensuring packaging airtightness and preventing microbiological re-contamination. Tools and controls will then be addressed,
and the occasional difficulties met in correlating airtightness and recommended seaming parameters will be approached.
Après un rappel des opérations permettant la formation d’un serti sur une
boîte métallique, cet article présente les outils et les moyens de contrôle de la
qualité du serti, ainsi que la méthodologie permettant de réaliser son contrôle.
La corrélation entre l’étanchéité et les mesures dimensionnelles reste toute-
fois complexe à établir car elle dépend de nombreux facteurs variables. Des
boîtes présentant des défauts dimensionnels (valeurs en-deçà des recomman-
dations) peuvent être étanches lors des tests d’étanchéité ; et à l’inverse, des
boîtes ayant des mesures dimensionnelles proches des recommandations
peuvent être, dans certains cas, non étanches au test par bullage (test par
dépression).
Le lecteur trouvera en fin d’article un glossaire des termes importants
utilisés.
1. Boîtes métalliques – le type de boîte : boîte dite « 3 pièces » (un corps + deux fonds
sertis) ou « 2 pièces » (boîte emboutie + un fond serti), format et
pour conserve taille ;
– une boîte lisse ou à corps mouluré : le choix sera fonction de la
résistance mécanique recherchée notamment vis-à-vis du traite-
Le conditionnement en boîtes métalliques est encore largement ment thermique et de la pression, puis du conditionnement secon-
présent sur le marché de la conserve. Les fabricants de boîtes ont daire après traitement thermique (mise en carton, mise sur
toujours, dans le souci d’amélioration de la productivité et d’opti- palettes, etc.) ;
misation des coûts, diminué au cours des dix dernières années – les équipements et techniques de remplissage et de
l’épaisseur des tôles métalliques utilisées pour réaliser ces sertissage ;
contenants métalliques.
– les circuits d’entreposage et de commercialisation ;
Cette diminution demande aux utilisateurs en contrepartie d’être – l’attente des consommateurs : praticité d’ouverture, avec
toujours plus précis dans le réglage de leurs sertisseuses. La notamment l’ouverture facile par pré-incision du couvercle (sou-
maîtrise du sertissage est considérée par les guides de bonnes vent appelée boîte OF) ;
pratiques d’hygiène et d’application de l’HACCP de la filière
– l’empilabilité : choix de boîte emboutie ou rétreinte avec un
conserve comme un élément essentiel pour garantir la sécurité
diamètre un peu plus faible en bas qu’en haut ;
sanitaire du produit fini [1] [2] [3].
– l’aspect extérieur par rapport à la décoration ;
■ Nous trouvons sur le marché trois grands types de matériaux – le prix.
utilisés pour réaliser les boîtes pour conserves alimentaires :
Dans tous les cas de figures, le conserveur commande un corps
– le fer blanc, une mince feuille ou bande d’acier doux, d’une de boîte qu’il remplira avec ses produits, et il commande en même
épaisseur inférieure à 0,50 mm, recouverte sur ses deux faces temps le fond (couvercle de la boîte) correspondant. La figure 1
d’étain pur ; présente les différents types de boîtes (2 ou 3 pièces) et le fond à
– le fer chrome (dit Tin Free Steel ou TFS), la même feuille ou sertir.
bande d’acier, mais revêtue d’une très fine couche de chrome
métallique et d’oxydes de chrome ; Une fine couche de joint (généralement en caoutchouc de type
– l’aluminium, en réalité un alliage d’aluminium, souvent choisi butyl) est déposée sous forme liquide dans l’ourlet du fond à sertir
pour sa facilité de mise en forme par emboutissage et sa résis- lors de sa fabrication. Après séchage en étuve ou évaporation à
tance à l’oxydation. l’air libre, selon le type de joint mis en œuvre, celui-ci prend sa
texture définitive ; il servira à parfaire l’étanchéité du serti.
Ces métaux sont pratiquement toujours revêtus de laques ou
vernis aptes au contact des denrées alimentaires. Ces vernis Les figures 2 et 3 présentent les différents éléments d’une boîte
protègent le métal de la corrosion par le produit (à l’intérieur) et métallique et de son fond.
par l’atmosphère (à l’extérieur).
L’absence de revêtement intérieur dans les boîtes en fer blanc
peut, dans certains cas, relever d’une nécessité technologique. Le
contact direct du fer blanc favorise, en particulier pour certains 2. Principe de l’opération
produits acides, la conservation et le maintien de la couleur des
fruits « clairs ou blancs » comme la poire, le litchi et l’ananas. de sertissage
■ Le choix du conditionnement (choix du type de métal pour le
corps de boîte et les fonds, choix des épaisseurs d’étain, choix des Le sertissage consiste à assembler de façon étanche un corps de
types de vernis intérieur et extérieur, etc.) appartient au boîte à un fond. L’opération fait appel à un matériel dédié : une
conserveur et dépend de plusieurs facteurs contraints techni- sertisseuse pour boîtes.
quement, mais aussi de choix commerciaux : Pour garantir l’étanchéité de son serti, le conserveur doit maîtri-
– la nature du produit (produit acide, gras, etc.) qui détermine ser le sertissage et connaître le vocabulaire technique décrivant les
son agressivité chimique vis-à-vis du contenant ; caractéristiques dimensionnelles et les principaux défauts. Il doit
– la date de durabilité minimale à satisfaire (en général entre 2 et aussi effectuer un ensemble de contrôles à fréquence régulière, et
5 ans, et à température ambiante, mais pouvant aller jusqu’à plus dans tous les cas, chaque contrôle doit être enregistré sur le
de 45 °C dans certaines conditions ; registre de sertissage.
c fond à sertir (ou couvercle) d’une boîte, d fond à sertir (ou couvercle) d’une boîte,
face interne face externe
Boîte sertie
Boîte ouverte
(avant sertissage)
Ourlet
Serti
Joint
d’étanchéité
Couvercle
Serti du couvercle
Montage Corps
Agrafe électrosoudée
Rebord Moulures
2.1 Matériel
Hauteur ourlet
2.1.1 Sertisseuses
∅ extérieur ourlé Il existe sur le marché de nombreux fournisseurs capables de
∅ de cuvette proposer aux conserveurs plusieurs gammes de sertisseuses :
Jonc Gradin – sertisseuses manuelles (surtout utilisées par les artisans) ;
Rosace
(ou étage) – sertisseuses semi-automatiques (adaptées aux PME) ;
(ou macaron)
– sertisseuses automatiques (destinées aux cadences
industrielles).
La figure 4 présente certains de ces modèles.
Joint Profondeur de cuvette
Les sertisseuses automatiques fonctionnent le plus souvent en
flux continu et sont destinées aux productions de plus grande
ampleur. Elles sont généralement fabriquées pour sertir les boîtes
Figure 3 – Coupe du fond à sertir (d’après [4]) d’un seul diamètre.
AU SOMMAIRE
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