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RONÉO 5A PHARMACIE

SUIVI PHARMACEUTIQUE ET
BIOLOGIQUE DES PATIENTS

Fiche de cours n°3


Outils pour atteindre les objectifs (fin)
Alliance thérapeutique (début)
10/02/2023
Madame Terrier- Lenglet

Typeurs : Relecteur :
DIEPPOIS Quentin LEFEBVRE
Maxence
LEFEVRE Gaël

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Trame de l’entretien patient

● Se présenter, dire sa profession et expliquer l’objectif de l’entretien, par exemple : « Je souhaite


échanger avec vous au sujet des médicaments que vous prenez habituellement pour m’assurer que
la liste à notre disposition est exacte et actualisée. »
Intro
● Vérifier l’identité du patient : « Quel est votre nom et votre prénom ? Quel âge avez-vous ? »
● Vérifier que le patient est réceptif : « Pouvez-vous me consacrer quelques minutes pour parler
de votre traitement ? Ce moment vous convient-il ? ».

Poser des questions ouvertes, par exemple


● « Avez-vous ouvert un dossier pharmaceutique ? Pouvons-nous accéder à vos données ? »
● « Avez-vous une liste de vos médicaments ? Êtes-vous venu avec vos ordonnances (médecin
traitant et/ou spécialiste(s) et ou médecin hospitalier) ? »
● « Avez-vous apporté vos médicaments habituels (boites) ? »
Si oui, les avez-vous dans votre chambre ? Les prenez-vous en plus des médicaments qui vous sont
donnés par les infirmières ? (Si oui, le savent elles ?)
● « Quels sont les médicaments que vous preniez habituellement avant votre hospitalisation ? »
● (Si le patient ne les connaît pas : « Y a-t-il un membre proche qui connaît votre TT ?
Recueil de Comment pouvons-nous le joindre ? »).
données ● « A quoi servent vos médicaments ? »
● « Comment prenez-vous vos médicaments ? (Combien, quand – à quelle fréquence prenez-vous
le médicament X, ex : arrêt de traitement le week-end ou prise hebdomadaire ou mensuelle ? »
● « Depuis combien de temps avez-vous ce TT ? A-t-il été modifié récemment ? Si oui savez-
vous pourquoi ? »
● « Avez-vous des difficultés pour les prendre (oubli, effets indésirables) ? Modifiez-vous la façon de
les prendre par rapport à ce que vous a dit votre médecin et votre pharmacien ? »
● « Y a-t-il des médicaments que vous prenez à certaine fréquence (hebdomadaire, mensuelle, etc.) ?
Si oui quels sont-ils ? »
● « Qui vous a prescrit vos médicaments ? (Médecins spécialistes, hospitaliers) ? »

● Insister sur les médicaments particuliers suivants et sur les fréquences (forme retard/
hebdomadaire) Par ex : « Est-ce que vous utilisez :
- Des gouttes pour les yeux ? Gouttes/vaporisateur pour le nez ? Pommades/crèmes ?
- Des patchs ? Implants contraceptifs ?
Ciblage sur - Avez-vous des médicaments injectables ?
les o Insuline ? « Avez-vous un carnet de suivi ? »
médicaments - Avez-vous des médicaments nécessitant un suivi particulier ?
particuliers o Anticoagulants : avez-vous une carte patient ?
o Si AVK : « avez-vous un carnet de suivi ? Quel était votre INR lors de votre
dernier contrôle ? » ; « Connaissez-vous votre INR cible ? ».
o Biomédicaments : être vigilant sur le suivi biologique
⇨ Antibiotiques : « Prenez-vous des antibiotiques ? Vous souvenez vous du nom ? Depuis quand
? Pourquoi ? En avez-vous pris ces 3 derniers mois ? Savez-vous pourquoi ? »
⇨ Médicaments sans prescription médicale : « Prenez-vous des médicaments en dehors de ceux
prescrits par un ou plusieurs médecins que vous achetez à la pharmacie ou par internet ?» ; «
Les classes de Quels sont ces médicaments ?»
médicaments ⇨ Phytothérapie/compléments alimentaires/vitamines : « Prenez-vous des produits à base de plantes
particuliers ou compléments alimentaires ? Souvent ? Pour quelles raisons ?»
⇨ Observance du traitement et organisation des prises de médicaments : « Que faites-vous lorsqu’il
vous arrive d’oublier une prise de traitement ? » ; « Êtes-vous aidé au quotidien dans la gestion de
votre
TT ? Si oui par qui ? (IDE, entourage, pharmacien d’officine...) » « Avez-vous des outils d’aide à la
gestion de votre traitement ? (Pilulier, alerte/alarme téléphonique...) »

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⇨ Allergies/effets indésirables : « Êtes-vous allergique à certains médicaments ? Si oui, lesquels et vous
souvenez-vous comment s’est manifester cette allergie ? En avez-vous déjà parlé à un professionnel
de santé ? » ; « Avez-vous des EI avec votre TT ? Si oui, quels sont t’ils ? (N, V, D, céphalées...) »
Coordonnées « Quel est le nom de votre médecin traitant ? (Numéro de téléphone si besoin)
des pros de Allez-vous toujours à la même pharmacie ? Si oui laquelle ? (Nom et numéro de téléphone) »
santé Si besoin « Quel est le nom des médecins spécialistes consultés, de l’IDE
« Avez-vous d’autres questions sur vos médicaments ? ».
Conclusion « Si jamais vous vous rappelez de quelque chose à la suite de notre discussion, n’hésitez pas à informer le
personnel soignant » ; « Merci de nous avoir accordé de votre temps ».

Points clés d’une conciliation médicamenteuse


1. Préparer en amont l’entretien en recueillant le plus d’informations possibles avant la rencontre avec le patient
(médicaments déjà connus, motif d’hospitalisation, caractéristiques physiopathologiques du patient, origine du
patient (domicile, EHPAD, transfert d’un autre service), score MMS si patient âgé, etc.
2. Se présenter : choisir le bon moment pour réaliser l’entretien, adapter son langage au patient.
3. Poser des questions ouvertes : « Prenez-vous régulièrement vos médicaments ? Pour quels motifs ? ».
4. Reformuler les propos du patient pour s’assurer qu’il s’agit de la bonne information (voir s’il y a adhésion au
traitement par le patient) : « Vous prenez vos médicaments le matin, le midi ou le soir ? Tous les jours ou de temps
en temps ? »
5. Poser des questions spécifiques sur les :
- médicaments en dehors des formes orales (ex : collyres, crèmes, spray nasaux, patchs, suppositoires, etc.).
- médicaments à fréquence particulière : hebdomadaire, mensuelle (ex : médicaments particuliers,
antibiotiques, méthotrexate, EPO, anticancéreux…).
- médicaments pris en dehors de ceux prescrits par le médecin (ex : phytothérapie, automédication,
compléments alimentaires...).
6. Questionner le patient sur l’observance vis-à-vis de son traitement : oubli, retard de prises, excédent ou manque
de certains médicaments à la fin du mois, organisation lors des déplacements.
7. Demander les coordonnées des professionnels de santé qui l’entourent : pharmacien habituel (dossier
pharmaceutique ouvert), infirmière à domicile, médecin traitant, etc
Vérifier l’adhésion du patient avec le score de Girerd (mais n’est pas le plus significatif).
La HAS a publié : « Mettre en œuvre la conciliation des traitements médicamenteux en établissement de santé
 Sécuriser la prise en charge médicamenteuse du patient lors de son parcours de soins

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Résultats de la conciliation médicamenteuse : Prévention des omissions et des erreurs de dose à l’étape de de
transmission des informations

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5 étapes de la conciliation de sortie
● Recherche active des informations issues du TM à l’admission, des traitements en cours d’hospitalisation,
du traitement de sortie et de l’ordonnance de sortie,
● Identification des divergences observées lors de la comparaison des informations recueillies,
● Résolution des divergences observées avec le médecin hospitalier pour correction éventuelle du traitement de
sortie et de l’ordonnance de sortie.
● Synthèse commentée des informations recueillies par le pharmacien hospitalier pour formaliser la fiche
de conciliation de sortie (fiche de stratégie thérapeutique).
● Transmission sécurisée des informations aux professionnels de santé et entretien patient

Le compte-rendu d’hospitalisation serait envoyé aux médecins, et pharmaciens pour avoir un suivi optimal du patient
après son hospitalisation.
Pour aider cela on se pose la question de faire un entretien pharmaceutique avant la sortie d’hôpital du patient pour
lui expliquer ses nouveaux traitements, comment les prendre, toutes les informations importantes, etc…
Plan de prise :

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Lien ville-hôpital = messagerie sécurisée :
- Principe et objectif :

- Permettre des échanges de données sécurisées entre professionnels de santé : lettre de liaison,
ordonnance, compte rendu de consultation, résultat contenant des données personnelles du patient

2 opérateurs mais encore très compliqué : MISSANTE et APICRYPT sont aujourd’hui incompatibles mais les démarches sont
en cours :

Criticité de l’erreur médicamenteuse


● Mineure : EM sans conséquence pour le patient,
● Significative : EM avec surveillance accrue pour le patient mais sans conséquence clinique pour lui,
● Majeure : EM sans conséquence clinique temporaire pour le patient. Traitement ou intervention ou transfert vers
un autre établissement, induction ou allongement du séjour hospitalier, à l’origine d’une atteinte physique ou
psychologique réversible,
● Critique : EM avec conséquences cliniques permanentes pour le patient. A l’origine d’une atteinte physique
ou psychologique permanente irréversible,
● Catastrophique : EM avec mise en jeu du pronostic vital ou décès du patient

Étude sur la sévérité de l’erreur potentielle : 37 experts ont discuté de la liste des médicaments à haut risque d’erreur : par
omission ou erreur de doses. (cf plus bas pour la version française)
Algorithme de cotation de la gravité potentielle des conséquences de l’EM interceptée

Essayer d’évaluer les conséquences des erreurs médicamenteuses dans le travail de dialogue avec le médecin pour coté la
gravité des erreurs médicamenteuses.

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Nature de l’erreur
 Erreur de patient
 Erreur par omission
 Erreur de dose avec surdose ou sous dose (dosage, posologie, concentration, volume, débit d’administration),
 Erreur de médicament – stratégie thérapeutique, protocole thérapeutique, ajout, redondance, contre-
indication, nom, forme galénique, médicament détérioré ou périmé,
 Erreur de voie d’administration ou de technique d’administration
 Erreur de moment de prise,
 Erreur de durée de traitement

Médicaments considérés comme à haut risque dans 2 situations - erreur par omission ou de dose :

Conclusion
10 commandements de la conciliation
1. Être proactif,
2. Interroger le patient à propos des traitements non prescrits (OTC) qu’il prend,
3. Interroger le patient sur les médicaments qu’il prend, selon les différentes voies d’abord,
4. Ne pas croire que le patient prend ses médicaments conformément aux prescriptions,
5. Poser des questions ouvertes en fin d’entretien,
6. Prendre en compte les symptômes cliniques comme un signal d’alerte pour reconsidérer le caractère approprié
ou non du TT
7. Prendre en compte l’adhésion médicamenteuse du patient,
8. Vérifier l’exactitude de l’information,
9. Obtenir des informations via les autres prestataires de soins,
10. Utiliser un guide d’entretien pour établir le BMO

Document pour approfondir le sujet :


- Société Française de pharmacie clinique fiche Mémo CM – Juillet 2015
- OMS Projet High 5s
- HAS l’initiative OMS High 5s – Novembre 2014
- HAS et Omedit Aquitaine, retour d’expérience Med’Rec Juin 2015
- ISMP Canada. Bilan comparatif des médicament

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Concept d’alliance thérapeutique
Évolution de la sémantique pour montrer la relation entre le patient et son traitement : comment le patient est capable
d’accepter son traitement au fur et à mesure des années :

Définitions
Compliance* : XVII-XVIIIème siècles, terme utilisé en physique des matériaux : capacité d’un fluide à se plier à un contenant
rigide ; traduction anglaise « compliance » prenant pour sens la prise adéquate et effective des médicaments.

Adhésion* : (adhésion à un parti), engagement réfléchi et volontaire pour adopter un comportement conforme à des
objectifs acceptés. (= « adhérence » ou « adhérence »).

✔ L’observance au traitement est le degré de concordance entre le comportement d’un individu et la prescription
médicale.
✔ Un patient est considéré comme observant si adéquation > 75-80% voire 50%.
✔ L’observance est indissociable de l’adhésion thérapeutique.

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Évolution vers l’alliance thérapeutique
Le patient doit adopter un comportement adéquat vis-à-vis de son traitement, il doit y avoir une acceptation du
traitement.

Qu’est-ce que l’alliance thérapeutique :


- Le soignant prescrit
- Le patient adhère à son traitement

Pendant longtemps le prescripteur agissait avec autorité, et de son côté le patient subissait son
traitement. Maintenant on vise à avoir une acceptation du traitement par le patient et son adhésion.
Pour cela on explique au patient pourquoi il y a ce traitement, ses effets indésirables, les surveillances biologiques...
On rentre dans une négociation avec le patient, pour qu’il choisisse d’adhéré ou non au traitement, c’est une alliance (ex
: cure de chimio, le médecin intègre le patient dans le choix du traitement en lui indiquant les effets néfastes et si le
patient suit ce traitement ou non).

L’adhésion
L’adhésion comprend 2 termes :
 Observance : prendre les bonnes doses aux bons horaires
· Pour évaluer l’observance, le pharmacien peut poser plusieurs questions pendant la durée du : « Avez-vous
parfois des difficultés à prendre certains de vos médicaments ? Lesquels ? A quelle fréquence ? Pour quelles
raisons ? »

 Persistance : prendre le médicament sur la durée


· En vérifiant, grâce au dossier patient, le nombre de boîtes délivrées et la régularité de la dispensation, le
pharmacien peut obtenir des informations qui lui donneront des premières suspicions de non-persistance au
traitement du patient. La plupart des patients ont des difficultés à prendre tous leurs médicaments comme
leur médecin les leur a prescrits.
On peut être très observant et avoir des problèmes de persistance et vice versas
Qu’est ce qui influence l’adhésion médicamenteuse
?

Les causes de non-observance sont multiples et difficiles à évaluer

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- Maladie - Traitement médicamenteux
· Présence de troubles cognitifs, visuels, de la personnalité, · Complexité du traitement,
· Absence de symptômes, · Temps quotidien dédié au traitement,
· Présence d’addictions, · Modalités d’administration, caractéristiques
· Présence d’un état dépressif organoleptiques
· Durée de traitement
- Facteurs démographiques et socio-économiques - Système de soins
· Caractéristiques démographiques · Qualité de la relation thérapeutique patient-
· Stabilité familiale soignant
· Ressources matérielles · Organisation des soins
· Coût lié à la prise en charge
· Appartenance ethnique, culturelle

- Patient et/ou Entourage


· Savoirs théoriques
· Savoirs-pratiques, savoir-faire, compétences d’auto-soins
· Expériences antérieures (efficacité/tolérance)
· Représentations liées à la maladie et aux
médicaments, croyances
· Émotions
· Ressources externes
· Ressources internes
Facteurs d’inobservance
✔ Liés au patient : ✔ Liés aux soignants :
· Refus de maladie · Posture et ton
· Perception de la maladie · Temps d’échange
· Environnement social et culturel · Informations fournies
· Age · Confiance
· Facteur psychologique · Coordination
· Événements extérieurs
✔ Liés au médicament : ✔ Liés à la pathologie :
· Complexité · Chronicité
· Galénique · Symptomatologie
· Délai d’action · Évolution
· Effets indésirables
· Substitution
· Méfiance
· Cout et disponibilité
- La présence ou la crainte d’effets indésirables peuvent induire une inobservance intentionnelle du patient
- La complexité et le manque de connaissance du schéma thérapeutique peuvent aussi être un frein. Une fréquence
de prise est préférable à 2 et plus.
- L’observance est inversement proportionnelle à la fréquence d’administration. Le taux d’observance pour des
patients qui prennent des médicaments 4 fois par jour est de 50% seulement.
- L’oubli, la nervosité ou le changement de comportement secondaires à certains traitements peuvent
influencer l’observance.

Modèle théorique du changement :


1. Pré contemplation
2. Contemplation
3. Préparation
4. Action maintenance

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Taux d’observance
Le taux d’observance dans les pathologies chroniques est faible (ex : asthme, diabète, HTA, dyslipidémie, BPCO)

✔ Seul 1 patient sur 2 est observant à son traitement


✔ Exemples :
o Dans l’HTA = réduction de la mortalité chez les patients observants
o Dans le diabète = réduction de l’HbA1c chez les patients observants
L’observance varie au cours du temps après 20 mois de traitement seul 1/3 des patients restent observants

Pourcentage
d’inobservance en
fonction de la
pathologie

✔ POUR LE PATIENT : ✔ POUR LA SOCIETE :


Conséquences de · Diminution d’efficacité de traitement · Gaspillage
la mauvaise · Échec thérapeutique · Thérapeutique de remplacement
observance · Déséquilibre · Santé publique (Conséquences en
· Aggravation d’une pathologie infectiologie...)
· Complications d’effets indésirables · Pharmacorésistance
· Hospitalisation

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Facteurs
d’inobservance

Évaluation de l’observance
Plusieurs méthodes pour évaluer l’observance :
✔ Méthodes déclaratives : questionnaires
✔ Méthodes objectives : dosages plasmatiques
✔ Méthodes intermédiaires : nombres de boites délivrées et régularité de la dispensation (DP)
✔ Estimation indirecte : discussion avec le patient et son entourage
MPR : pourcentage de boite consommé par le patient si > 80% = patient observant

✔ GIRERD : questionnaire en 6 points


Oui = 1 point
Score > 3 = mauvaise observance
Entre 1 et 3 : Problème
d’observance

Questionnaire discuté : on aurait plus tendance


à répondre « oui »  pas très déterminant.

Méthodes ✔ MORINSKY
déclaratives

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✔ MMAS 8 questions

✔ Certains médicaments peuvent être dosés (metformine, immunosuppresseurs (tacrolimus),


aminosides, lithium, clozapine)
✔ Avantages : permet de s’assurer que le médicament a été pris
Méthodes ✔ Inconvénients : Méthodes couteuses, invasives, variations interindividuelles, non réalisables pour tous
objectives les médicaments

Ex : Piluliers électroniques : on va suivre l’observance du patient en enregistrant les prises


automatiquement grâce au pilulier.
✔ Dossier pharmaceutique
✔ Dossier patient : vérifier la régularité des délivrances

Méthodes
intermédiaires

✔ Le patient vient avec la dernière boite de médicament et on compte les comprimés restants et ce qu’il
devrait rester en se basant sur le DP.
✔ Il y a des pilulier électronique (mais cela ne nous permet pas de dire à 100% que le patient ai pris son
traitement)

En étude en ce moment :
 Travail sur les messages envoyés aux patients sous biphosphonate en prise hebdomadaire : on
a comparé un groupe de patient ayant reçu un message de rappel de prise du traitement et un
groupe sans ce message. Résultats peu probants

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Piluliers
électroniques

✔ Discussion entre le patient et le pharmacien


Précision des méthodes invasive et non invasive de l’adhésion médicament : plus on va dans l’invasif et
plus on a l’adhésion du traitement

Estimation
indirecte

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LA PLACE DU PHARMACIEN DANS L’ADHÉSION MÉDICAMENTEUSE
?
- L’organisation du système de soins joue souvent en défaveur de l’observance :
• Par manque de cohésion et de partage d’informations entre les professionnels de santé
• Par défaut de temps disponible pour le patient pour l’informer de l’importance de l’observance
thérapeutique et pour vérifier régulièrement la bonne adhésion au traitement lors des
consultations successives.
 Rôle majeur du pharmacien d’officine : Accompagnement au long cours des patients avec pathologie
chronique
• L’omission
Vigilance du • Les erreurs de dosage (sur et sous dosage)
pharmacien • Les conditions de prise
• Le caractère asymptomatique de la pathologie

Rôles du
pharmacien

- Penser à appeler votre patient par son nom (instaurer la confiance)


- Comment va-t-il aujourd’hui ?
o Rester dans la temporalité, s’intéresser à lui
- Utiliser des mots simples de la vie de tous les jours
- Poser des questions
o Ouvertes pour recueillir des informations sans a priori/ ou par le questionnaire
de GIREAD pour évaluer l’observance du patient
- Écouter en se mettant à la bonne distance, être dans l’empathie
Instaurer la - S’assurer que le patient a bien compris son traitement
confiance avec o Il sait à quoi servent ses médicaments et comment les prendre, le cas
le patient, échéant prévoir un plan de prise, proposer des solutions pratiques pour éviter
personnaliser la la non observance non intentionnelle.
relation - Parler des effets indésirables des traitements au patient (pour anticiper une non-
observance et en cas de survenue, éviter que le patient n’arrête son traitement, sans
en avoir parlé avec son médecin au préalable.)
- Penser que les facteurs de risques de non-adhérence sont multiples :
o La polymédication/complexité des traitements
o Caractère asymptomatique de la pathologie
o Age du patient (personne âgée ou jeune adulte)
o Isolement/ précarité
o Dépression

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Communiquer : un sujet complexe
-Verbale
Les canaux de la
-Non verbal : les gestes, les postures, visage et mimique, le regard, les signes vocaux, les territoires
communication
-Para verbal
-Communication non verbale :
• Favoriser l’écoute active : accueillir le patient, montrer sa disponibilité (regard
…), posture bienveillante
• Sans porter de jugement : J’accepte que l’autre ait SA vision des choses liée à
son vécu, son expérience, ses représentations…sans interpréter, sans suggérer
• Respecter les silences
Pour mieux -Communication paraverbale :
communiquer • Tonalité de la voix posée, débit de parole adapté
avec le patient -Communication verbale :
: • Poser des questions ouvertes : comment… ? qu’est-ce que… ?
• Reformuler : permet le rétrocontrôle (avoir bien compris ce que le patient
veut dire) en répétant les mots du patient
• Utiliser des mots simples, pas des mots « médicaux »
Meilleure communication si congruence des 3 canaux : Si discordance entre le langage verbal et le
langage non verbal, le patient croira plutôt le langage non verbal
-Ce qu’il ne faut pas dire :
• Prenez-vous votre médicament ?
• Prenez-vous bien votre médicament ?
• Prenez-vous régulièrement vos médicaments ?
• Pouvez-vous me citer vos médicaments
• Vos médicaments sont-ils importants pour vous ?
-Ce qu’il faut dire :
- Comment cela se passe-t-il avec votre médicament ?
Savoir poser les - Comment vous sentez-vous avec votre traitement ?
bonnes questions - Comment faites-vous pour ne pas oublier votre traitement ?
- J’ai l’impression que quelque chose vous soucie avec ce nouveau traitement
- Je vois que le traitement est moins efficace, qu’en pensez-vous ? Peut -être y’a-t-il un
souci avec la façon dont vous prenez votre médicament ?
- Éprouvez-vous des difficultés à prendre régulièrement votre traitement ?
- D’après vous, vous arrive-t-il d’oublier de prendre votre comprimé ?
- Comment faites-vous pour ne pas oublier de prendre votre traitement ?
- En cas de traitement hebdomadaire, quel jour le prenez-vous ?
- D’après vous quelles sont vos difficultés quand vous prenez certains de vos médicaments ?
Identifier ce qu’il veut savoir
 Déterminer si le patient est dans une demande explicite de compréhension de ce qu’il
Outil de
lui arrive
communication
 S’il est préparé a recevoir les informations
 Et comment il veut le recevoir (s’il veut plus ou moins de détails)

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Communication pharmacien-patient

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Rôles des pharmaciens d’officine
- Renforcent leur rôle de sentinelle dans le suivi des maladies chroniques, en particulier lors du moment
privilégié que représente le renouvellement de l’ordonnance, par :
o La consultation systématique du dossier pharmaceutique.
o La désignation d’un pharmacien référent au sein de l’équipe officinale pour un malade
donné. L’identification de ce pharmacien référent étant connu de l’ensemble de l’équipe.
o L’écoute du patient, concentrée sur ses motivations, ses réserves, ses craintes.
o Le développement d’entretiens pharmaceutique dédiés permettant de dépister une non-observance
et son analyse dans le but de faciliter la reprise d’une adhésion thérapeutique.
o La transmission d’informations par une lettre pharmaceutique aux professionnels de santé
impliqués dans la prise en charge du patient.
- Renforcent leur rôle de conseil pour :
o L’organisation pratique de
la prise du traitement.
o En cas de demande de
médicaments non
prescrit et/ou de
compléments
alimentaires
- Renforcent leurs initiatives :
o Pour proposer la préparation de
doses à administrer (PDA)
lorsqu’ils constatent que les
conditions physiques et/ou
intellectuelles déclinantes de
certains malades peuvent les
conduire à des méprises, voire
à l’absence de prise de leur
traitement.
o Pour minimiser les effets des
ruptures d’approvisionnement
précédemment évoquées, en
particulier en expliquant les
alternances thérapeutiques
proposées et l’importance de
la prise du relais temporaire
par ces nouveaux traitements.

LES INTERVENTIONS DISPONIBLES POUR AMÉLIORER L’ADHÉSION THÉRAPEUTIQUE


L’ETP
Programme d’apprentissage
Suivi téléphonique

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