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7.1 Préambule
7.3.1 Généralités
7.3.2 Effets primaires des commandes
7.3.3 Effets secondaires des commandes
7.3.4 Coordination des commandes
• Relation assiette - vitesse
• Coordination assiette - pas collectif
• Coordination collectif - palonniers
FN
FN
FX
mg R
mg
ACCROCHAGE
VIBRATIONS
7.2 Les références extérieures
• Roulis
• Tangage
• Lacet Lacet
L T'
R R'
Roulis
Tangage T L'
7.2.2 Les références extérieures de position
REFERENCE DE POSITION
T
Plan
Horizontal
Inclinaison
T'
ASSIETTE
+ 90°
R'
0
Plan Horizontal
R
- 90°
• Le lacet ou «cadence»: vitesse angulaire ∑ de rotation du plan de symétrie
de l’appareil autour de la verticale
ROTATION AUTOUR
DE L'AXE DE LACET
R'
2
R
t
san
is
ro
c
e
gl
An
A
PENTE DE DESCENTE
An
gl
e
c
ro
iss
an
t
A
7.3 L’effet des commandes
7.3.1 Généralités
Inclinaison Inclinaison
Droite Gauche
Effets primaires du cyclique sur l'assiette
= Rotation autour de l’axe de tangage
Manche vers l'avant : Diminution d'assiette
Manche vers l'arrière : Augmentation d'assiette
Augmentation
D'Assiette
Diminution
D'Assiette
L
Effets primaires du collectif
L’action sur le collectif modifie la portance générale du rotor. L’effet qui s’ensuit est
une variation d’altitude (ou de hauteur) de l’appareil. La variation s’effectue dans
le même sens que le déplacement du collectif
Augmentation Diminution
Cas de vol
du pas collectif du pas collectif
Cyclique
Collectif
7.3.4 Coordination des commandes
FN FS
FN FS
FT
FT
V V
A B FN FS
FT
N.B. Pour garder l’altitude constante, il faut également agir sur le pas collectif.
b) COORDINATION ASSIETTE - PAS COLLECTIF
C'est l'action qui consiste à adapter constamment la valeur du pas collectif à celle
de l'assiette de manière à corriger l'effet secondaire du cyclique et obtenir un
déplacement à altitude constante ou pente constante.
PAS
L'effet secondaire du pas collectif sur le lacet est dû aux variations des couples de
renversement ou d'entraînement qui accompagnent toute action sur cette com-
mande.
La variation du pas collectif implique une rotation autour de l’axe de lacet.
La coordination pas collectif - palonniers consiste à corriger l'effet secondaire en
agissant sur les palonniers en même temps que l'on modifie le pas collectif.
EN RESUME
Toute variation de pas collectif doit être accompagnée d'une action sur le palonnier
dans le sens correct.
Effet du couple
d'entraînement
1. Si l'on augmente le pas collectif, il faut agir sur le palonnier opposé au sens du
couple de renversement, ici Palonnier droit.
2. Si l'on diminue le pas collectif il faut agir sur le palonnier du même côté que
le sens d'action du couple de renversement.
7.4 Les classes de performance
7.4.1 Préambule
Pendant longtemps l'hélicoptère a été un appareil monomoteur. A l'instar des voi-
lures fixes, il a été remarqué qu'un des moyens de s'affranchir des situations
périlleuses des pannes moteur, consistait à avionner deux ou plusieurs moteurs,
de puissance plus faible, mais permettant de poursuivre "plus ou moins" le vol.
Dans le chapitre précédent, la notion de "puissance nécessaire au vol" a été pré-
sentée.
La notion de classe de performances y trouve toute sa génèse.
Classe de performances 3
-
MONOMOTEUR
Classe de performances 2
-
«FAUX» BI-MOTEUR
Classe de performances 1
-
«VRAI» BI-MOTEUR
En d'autres termes,
--> un appareil de classe de performance 1 poursuit son vol, quelle que soit la
phase de vol ou intervient la panne
;;
Le schéma suivant et qui reprend le diagramme de la puissance nécessaire au vol
en fournit une illustration :
PW e
ed
e rv ce
s an
Ré iss eur
pu mot
bi A
2
e B
ed 1
e rv ce ur
s an e
Ré iss mot C
pu ono
m
Vi
A = Puissance disponible en bimoteur
B - C = Puissance disponible en monomoteur
On doit donc retenir que la classe de performance d'un appareil dépend de ses
conditions d'opération, et qu'un "vrai" bi-moteur peut en devenir un "faux"si les
conditions d'opération,
• altitude
• température
• masse de carburant nécessaire au vol
• nombre de passagers
•. …
changent.
7.5 Les différents décollages
Le décollage est la phase du vol qui se situe entre le moment où l'appareil est enco-
re au voisinage immédiat du sol, et à une vitesse nulle, et le moment où il est en
l'air, sur une trajectoire où il s'est affranchi des obstacles, et où il a atteint une vites-
se dite "de montée".
La notion de décollage s'appuie donc sur deux paramètres de vol qui sont la hau-
teur et la vitesse.
Ces deux paramètres sont corrélés dans un diagramme appelé «diagramme hau-
teur vitesse», ou plus pathétiquement "courbe de mort", dont l'allure générale figu-
re ci-après:
Altitude
Montée
stabilisée
80 m
Zone 1 Evolution
à
éviter idéale
10 m
Zone 2
à
éviter
≈1,5 m≈
NOTA : Sauf cas exceptionnel le décollage est toujours précédé d'une courte pério-
de de vol stationnaire DES qui permet de vérifier le bon fonctionnement de l'appa-
reil, quitte à se reposer en cas de défaillance ou d'avarie.
Le but des décollages en monomoteur est d'éviter autant que possible de pénétrer
les deux zones dangereuses du domaine hauteur - vitesse.
Il est utilisé lorsque l'on dispose d'une aire suffisamment dégagée (terrain d'avia-
tion par exemple). Il faut cependant se garder de pénétrer la zone dangereuse n°2,
où le pilote se trouvera dans l'impossibilité de ralentir suffisamment avant de tou-
cher le sol.
. Le décollage oblique
Zone1
Zone 2
Dans les faits, ce type de décollage ne diffère du premier que dans une accéléra-
tion progressive vers la vitesse optimum de montée qui permet de s'élever dès la
phase d'accélération et participe donc au franchissement des obstacles.
Il est pratiqué lorsque des obstacles de faible hauteur empêchent une accélération
DES, ou lorsque l'on cherche à rapidement atteindre la zone autorotative (environ
300 pieds).
- Le décollage HES vertical
Zone1
Niveau supérieur
des obstacles
Avec la présence de deux moteurs, les intrusions dans les zones dangereuses du
domaine hauteur vitesse sont moins périlleuses qu'en monomoteur.
Si un appareil de classe de performance 1 peut s'y aventurer presque sans risque,
un appareil de classe de performance 2 devra tenter de les éviter.
. Le décollage DES
PCD 1000 ft
35 ft
D I S TA N C E A C C E L E R AT I O N - A R R E T
. Le décollage HES
V
PI
4 5
TRAJECTOIRE
NORMALE DE PMU
DECOLLAGE
1000 ft
PCD
2
U
M
PM
P
U
3
1
DES TRAJECTOIRE
DU REFUS DE DECOLLAGE
7.6 Stationnaire - Translations - Virages
7.6.1 Stationnaire
Définition :
Contrôle de l'appareil :
Toute variation des références extérieures ou de l'altitude doit être immédiatement
corrigée par une action de sens contraire sur la commande correspondante.
Visualisation Correction
Retour au neutre
Visualisation Correction
Retour au neutre
7.6.2 Translations
Définition :
La translation est une manœvre pratiquée à proximité du sol, dans laquelle l'héli-
coptère est mis en déplacement à faible vitesse d'un point à un autre.
Pour exécuter une telle opération,le pilote devra utiliser les trois commandes de la
façon suivante:
Mise en mouvement :
Le cyclique est utilisé pour son effet primaire de basculement de la résultante des
forces aérodynamiques appliquées sur le rotor principal vers l'avant.
Stabilisation en translation :
Au fur et à mesure que l'hélicoptère prend de la vitesse, la puissance nécessaire
au vol diminue :
Vi
d' < d
d d'
Arrêt de la translation
L'arrêt de la translation est commandé par l'application d'une assiette "à cabrer" à
l'aide du cyclique. Là encore, les autres commandes de l'hélicoptère seront utili-
sées.
L'action de cabrer l'appareil provoque un effet de "flare": l'hélicoptère cabré a une
tendance à bénéficier d'un surcroît de portance qui tend à le faire monter.
Le pilote devra donc contrer cette tendance naturelle, soit au pas collectif, soit au
pas cyclique en augmentant franchement l'assiette pour diminuer la surface équi-
valente du rotor.
Le danger d'un "flare" très marqué réside dans le besoin d'une application franche
de puissance pour maintenir la hauteur de l'appareil dès que l'effet de flare a cessé
(application de puissance naturellement accompagnée d'une action aux palon-
niers).
Translations latérales
La translation latérale consiste à effectuer un déplacement à faible hauteur, faible
vitesse et cap constant le long de l'axe de tangage de l'appareil.
Cette translation dont la vitesse est limitée par les dimensions et les caractéris-
tiques aérodynamiques de l'hélicoptère, est initiée par une action latérale sur le
cyclique.
Les commandes de pas collectif et les palonniers sont utilisées pour maintenir la
hauteur et le cap de l'hélicoptère.
On peut retenir que de telles translations n'éxcèdent généralement pas des
vitesses de l'ordre de 30 km/h.
A noter qu'une translation peut être faite en arrière, à de faibles vitesses, et sous
réserve de s'être assuré de l'absence d'obstacles sur la trajectoire.
Soulignons enfin que pour toutes ces manoeuvres, l'orientation de l'hélicoptère
par rapport au vent est très importante, qu'un vent de face est pratiquement tou-
jours un avantage, que de forts vents traversiers peuvent parfois compromettre
une translation, et que des vents de secteur arrière sont pratiquement toujours
dangereux.
Bon jusqu’à
≈ 60 kts
Attention à Attention à
partir partir
de 30 kts de 30 kts
Danger à partir
de 10 kts
7.6.3 Virages
Définition:
Le virage est un changement de direction de l'hélicoptère, à vitesse et à altitude
constante.
Cette manoeuvre peut être effectuée en même temps qu'un changement de vites-
se ou d'altitude; on parle alors de virage en descente, ou de virage en décéléra-
tion par exemple.
Pour exécuter une telle opération,le pilote devra utiliser principalement deux des
trois commandes de la façon suivante:
Mise en mouvement
Le cyclique est utilisé pour son effet primaire de basculement de la résultante des
forces aérodynamiques appliquées sur le rotor principal sur le côté désiré du vira-
ge.
FN FS
FCP F N = P A (poids
apparent de
l'appareil)
FCF
PA
mg
Une fois le virage amorcé l'équilibre doit être assuré entre les forces qui s'appli-
quent à l'appareil. Pour équilibrer la force d'inertie, le pilote aura une action sur les
palonniers afin d'effectuer un virage dit "symétrique".
Pour l'aider dans l'appréciation de la symétrie du virage, le pilote utilise un instru-
ment assez rudimentaire, mais très efficace appelé "la bille".
Cette bille fonctionne comme un fil à plomb et permet de faire coïncider la résul-
tante des forces massiques avec une droite parallèle à l'axe de lacet (axe de
symétrie).
Virage symétrique
Fi (force d'inertie)
Fi
Repère
mg
Résultante
mg Repère R
des forces massiques
(verticale apparente)
A noter enfin qu'il n'existe pas de virage "en palier" sans une légère action sur le
pas collectif, pour contrer une tendance naturelle de l'appareil à s'enfoncer en vira-
ge.
La fin du virage, ou sortie de virage s'effectue avec les actions opposées sur les
mêmes commandes.
L’approche est l’ensemble des manœuvres qui ont pour but à partir du vol en
palier, d’immobiliser l’hélicoptère près du sol.
• La descente
• Le passage en vol stationnaire (en finale)
g
A
ANGLE D'APPROCHE
AXE D'APPROCHE
Il existe comme pour les décollages l’axe, l’angle, la pente d’obstacles, mais en
plus on utilise la vitesse d’approche VA qui est la vitesse indiquée pendant la des-
cente jusqu’au début du passage en stationnaire.
Pente = h
Pente d'obstacles
h
P
d
X
X = Point prévu pour l'atterrissage
U
PI
PMU
Trajectoire
U
(PDA)
PM
de refus
à l'atterrissage
PM
U
Trajectoire
normale
Quel que soit le type d’atterrissage retenu, le pilote franchit un point appelé point
de décision à l’atterrissage, où en fonction des éléments de vol, il décide de pour-
suivre son atterrissage, ou de «remettre les gaz».
7.7.4 Autorotation
DEFINITION
Le vol en autorotation est l'ensemble des manœuvres qui ont pour but d'inter-
rompre le vol avec moteur, de permettre le fonctionnement du rotor en régime
autorotatif et d'assurer le contrôle de l'appareil jusqu'à son immobilisation au sol.
Celle-ci comprend deux phases :
• La descente
• La finale.
AUTOROTATION NORMALE
Autorotation avec flare à partir du vol en descente.
Rappel : Le flare est une manœuvre de pilotage (ou ressource que l’on fait en fin
d’approche) qui consiste à cabrer l’appareil en fin d’approche afin d’annuler la
vitesse de translation avant le contact au sol, ce qui a pour conséquence
L'énergie totale de l'appareil en descente est constante, cette énergie totale est
égale à la somme de l'énergie cinétique de translation de l'appareil et l'énergie
cinétique de rotation du rotor.
A
Manche
ou cyclique
B
1er soutien
C
2ème soutien
Quelques
D mètres
E du sol
AUTOROTATION NORMALE
Effectuer une descente stabilisée à Vi demandée
7.8 Les missions principales dévolues aux hélicoptères
- Préambule
• EMS
- l'Offshore
Avec la première crise du pétrole (1973), le prix du brut s'envole. Les nations occi-
dentales (Etats Unis et Europe du Nord essentiellement) se lancent donc dans une
exploitation de sites déjà identifiés mais non exploités pour des raisons de coût.
Une majorité de ces sites est en mer, au large (off-shore en anglais).
Les personnels de forage ou d'exploitation, dont les rotations avec la terre néces-
sitent des allers / retours fréquents et rapides sont transportés par des hélicoptères
qui les déposent et les embarquent sur un pont d'envol situé au sommet de la pla-
teforme.
• La mission
- Elle consiste à organiser des "navettes" qui effectuent des rotations sur un
champ de production avant de revenir à la côte sur une base arrière (qui est
souvent un aéroport ou un héliport organisé).
- La spécificité de l'hélicoptère n'est utilisée que pour le poser - décollage.
- C'est à ce type d'activité que le convertible se destine.
- Fiabilité
- Disponibilité
- Capacité de transport
- Coût d'exploitation (commun à tous les appareils à vocation commerciale)
- l'Utility
L'Utility est un terme générique qui englobe un vaste spectre de missions.
Le terme français qui peut le mieux décrire cet éventail est "la servitude", ou éga-
lement "le travail aérien".
Tout un par ce cette activité est occupé par l'épandage agricole, vite concurrencé
par l'avion quand les zones à traiter sont vastes et d'un profil peu accidenté.
Le travail sur les lignes à haute tension de l'EDF - maîtrise d'oeuvre de la CGTM
fait partie de ces missions d'"Utility".
• La mission
- Vol basse altitude ou à proximité du relief dans des zones difficiles (mon-
tagne, forêts,…)
- Vol avec charge suspendue - stationnaire sans vue verticale à l'aplomb du
stationnaire.
• La mission
- L'AS 365 Dauphin, l'EC 135, l'Agusta A109 Power, le MD 900 de Mac Donnell
- Le Bell 222, le S76 de Sikorsky
- l'EMS ou SMUH
* EMS primaire
* EMS secondaire
Suivant les pays d'Europe ou des Etats Unis où elles sont pratiquées, ces missions
diffèrent.
--> Il convient de savoir que l'exécution des missions d'EMS (que l'on assimi-
le à du transport payant de passagers) fait l'objet d'une réglementation européen-
ne JAR OPS, et que l'implantation des hôpitaux dans des zones urbaines, avec
des aires de poser sur le toit (ou "en terrasse"), sans la présence systématique
d'aires dites «de recueil», a présidé à l'élaboration de la définition des classes de
performances.
La France reste un pays où l'on peut encore opérer en monomoteur, une véritable
bataille à caractère économique et réglementaire s'étant engagée entre les opéra-
teurs et les services officiels pour le passage progressif en bi-moteur.
Vus par Turbomeca, les enjeux de cette "bataille" sont la disparition d'environ 40
Ecureuil monomoteurs, dont le remplacement pourrait se faire par de "faux" bi-
moteurs, bien souvent équipés de moteurs concurrents.
• La mission
- EMS Primaire: AS 355 Ecureuil, BK 117, EC 135, MD 900, A 109, Bell 412,…-
EMS Secondaire: AS 350 / AS 355 Ecureuil, AS 365 Dauphin, BK 117, EC 135,
MD 900, A 109, Bell 412,…
7.8.2 Les missions parapubliques
Le terme "parapublic" couvre toutes les activités étatiques à l'exception des mis-
sions strictement militaires.
Leur caractéristique principale est qu'elles sont par essence non commerciales, et
que si certains services sont payants, les tarifs pratiqués sont calculés aux seules
fins de remboursement de la prestation, sans astreinte à bénéfice.
- La Gendarmerie
- 24 Alouette III
- 5 AS 350 Ecureuil
- 3 AS 365 Dauphin
La Sécurité Civile est implantée sur 20 bases permanentes, réparties entre mer,
montagne et ville; par ailleurs, 6 détachements saisonniers sont activés.
Les missions que peuvent se voir confier ces appareils sont de 3 types:
- Les Douanes
- 23 Avions
- 5 AS 355 F1 Ecureuil (Allison)
- 1 AS 355 F2 Ecureuil (Id.)
- 2 AS 350 BA Ecureuil
Ces appareils sont répartis sur 10 sites dont 1 hors métropole (Martinique).
La composante aérienne du "Bureau Surveillance" est divisée en 10 brigades; sur
ces 10 brigades,
Les missions que peuvent se voir confier ces aéronefs sont de contribuer aux mis-
sions générales des Douanes, à savoir:
- Préambule
Depuis ses débuts, l'hélicoptère a vivement intéressé les militaires pour sa sou-
plesse d'emploi et pour sa valeur militaire.
C'est dans ces missions militaires, et dans une utilisation "terrestre" que l'hélico-
ptère a acquis sa réputation (Viet-Nam, Algérie, …)
Aujourd'hui les composantes des trois armées (Ter, Mer, Air) opèrent des hélico-
ptères.
Suivant les pays, ces appareils sont directement rattachés à chacune des armées,
soit regroupées sous un seul commandement, généralement celui de l'Armée de
l'Air.
Ces appareils militaires peuvent se voir confier 2 grands types de missions
- les missions de temps de paix, qui s'apparentent souvent à des missions para-
publiques ou civiles (à l'exception des missions off-shore)
--> Une bonne partie de ces missions de temps de paix (à l'instar des missions
parapubliques), empiète sur le marché des hélicoptères civils, tout en étant assu-
rées soit gratuitement (catastrophes, secours en mer), soit à des conditions "com-
merciales" imbattables puisque les appareils d'état n'ont pas vocation à réaliser des
bénéfices.
Vues par les opérateurs civils, ces missions militaires sont ressenties comme
une "concurrence déloyale" souvent critiquée.
--> Vues par les militaires, sévèrement touchés dans leurs crédits d'équipement et
de fonctionnement, ces missions de servitude sont souvent ressenties comme des
contraintes ou un fardeau budgétaire à supporter, par l'investissement important
en hommes et en matériel qu'il faut consentir pour les honorer.
Dans ce registre, il est de plus en plus fréquent de voir les militaires "sous-traiter"
à des civils des missions de soutien, pour lesquelles une "prestation clef en main"
est assurée.
2 exemples :
- MDD
le MD 500 (OH 6)
- Sikorsky
le S58 (HSS), le S65 (HH 53 - CH 53), le S70 (HH60, SH60)
- Eurocopter
les Alouette, Ecureuil (Fennec), Dauphin (Panther), Gazelle
les Puma, Super Puma (Cougar), Super Frelon
le BO 105
- Westland
Le Scout / Wasp, le Lynx, le Wessex, le Sea King
- Kamov
le Ka 27 "Helix"
- MIL
les Mi 8, Mi 17
-…
Dans les faits, cela se traduit par un ensemble de règles, parmi lesquelles on peut
mentionner:
• Si possible, les missions seront effectuées de nuit, avec une utilisation main-
tenant très répandue de jumelles de vision nocturne (JVN).
L'utilisation d'un phare ou de feux de navigation est naturellement proscrite.
• Les moyens de navigation doivent être aussi autonomes que possible (cal-
culateur doppler, centrale inertielle) pour s'affranchir d'une neutralisation volontai-
re ou accidentelle des moyens de radio-navigation civils (VOR - DME - GPS -
Transit - Navstar - Omega -…)
Dès les années 60 et dans les scénarios de conflit terrestre major européen, il a
été remarqué l'avantage opérationnel que l'hélicoptère peut présenter sur les
chars.
• Vulnérabilité de l'hélicoptère
• Armement
- Missiles anti-char
La mission d'appui est celle qui ressemble le plus à ce que des forces aériennes
"à voilure fixe" peuvent apporter à des troupes au sol.
- Elle consiste à «aider» des troupes au sol en attaquant par les airs des posi-
tions ennemies.
- L’activité «observation - renseignement» fait partie intégrante de ce type de
mission.
• Vulnérabilité de l'hélicoptère
• Armement
En amont du tir d'armes qui représente la phase finale d'un engagement militai-
re, se situent un certain nombre de séquences, souvent oubliées, car moins
visibles que le tir, mais tout aussi importantes pour la maîtrise du champ de
bataille.
• La mission
- Elle consiste à mettre en l'air une plateforme Radar dotée d'un opérateur et
de puissants moyens de communication et de transmission de données à un
relais au sol.
- l'hélicoptère effectue un "pattern" ou parcours pendant lequel il illumine le
secteur à explorer à l'aide de son radar. L'altitude, la durée de séquences
d'émission et l'éloignement de la zone à surveiller sont adaptés au contexte
opérationnel.
• Vulnérabilité de l'hélicoptère
• Armement
A l'instar de l'utilisation des hélicoptères contre les chars, l'évolution des menaces
sur théâtre d'opérations maritimes a vite démontré l'avantage dont l'hélicoptère
dispose sur le sous-marin.
• La mission
• Vulnérabilité de l'hélicoptère
• Armement
La mission devra donc être conduite hors de portée des armes des bâtiments à
détecter, identifier, pister ou attaquer.
Bien souvent, les hélicoptères embarqués sont polyvalents anti sous-marin, anti
navires, parfois au prix d'une légère modification des équipements en fonction du
caractère de la menace.
• La mission
• Vulnérabilité de l'hélicoptère
• Armement
Les mines marines explosent, soit par effet mécanique (choc contre la coque), soit
par effet électromagnétique (masse métallique du bateau).
Si l'on peut assez bien se prémunir de ce second effet (bateau à coque en com-
posite), les mines "mécaniques" demeurent très menaçantes, surtout lorsqu'elles
sont semi immergées.
Par ailleurs, les zones minées sont souvent vastes, ce qui nécessite de longues
opérations de déminage.
• La mission
- Elle consiste à remorquer une drague, faite d'une boucle magnétique dans
laquelle circule un courant, ainsi qu'un système de filet équipé de cisailles pour
faire remonter les mines semi-immergées.
- l'hélicoptère évolue à faible hauteur et à une vitesse de l'ordre de 40 noeuds.
• Avantages opérationnels de l'hélicoptère
- Rapidité
- Pas de contact avec la surface
• Vulnérabilité de l'hélicoptère
- Aucune face aux mines
- Difficulté de mise en oeuvre de la drague
- Danger de l'évolution à basse altitude avec un système remorqué très handi-
capant.
• Armement
- Une drague
• Principaux hélicoptères affectés à ce type de mission
- Mission réservée à quelques très gros appareils (Sikorsky CH 53 Sea
Dragon)
• SAR de combat
Cette dernière mission n'est en fait qu'une "simple" mission de sauvetage de type
SAR (Search and Rescue).
Là où son exécution devient problématique, c'est qu'elle se déroule dans une
ambiance de combat, et bien souvent qu'elle consiste à rentrer profondément sur
un territoire ennemi pour y récupérer des personnes (pilote éjecté, ressortissants,
agents spéciaux,…) d'un maniement délicat.
Ces missions sont toujours le fruit d'une préparation minutieuse, et leur conduite
implique un grand nombre de forces complémentaires (avion de surveillance - ravi-
taillement terrestre - appui aéroterrestre), l'hélicoptère n'étant que l'ultime maillon
de la chaîne.
• La mission
- Elle consiste à pénétrer aussi discrètement que possible en territoire enne-
mi, d'y naviger avec précision et atteindre un point de rendez-vous pour s'y
poser ou y effectuer un treuillage.
- L'hélicoptère évolue à très faible hauteur en utilisant le relief à son avantage,
bien souvent de nuit et sous JVN.
• Avantages opérationnels de l'hélicoptère
- Rapidité, discrétion, accès aux endroits difficiles et non préparés
- Capacité d'embarquer par treuillage
- Bonne adaptation aux JVN
• Vulnérabilité de l'hélicoptère
- Faible si pas de détection ennemie
- Mission impossible en cas de brouillard
- Forte vulnérabilité à l'armement sol air moyenne portée, voire à des avions
ennemis.
• Armement
- Autodéfense - leurres - guerre électronique passive et active
• Principaux hélicoptères affectés à ce type de mission
- Il n'existe pas d'appareil spécialement conçu pour ce type de mission
- Il existe en revanche des appareils moyens lourds équipés à ces fins:
Cougar d'Eurocopter, CH 53 Super Stallion de Sikorsky, Sea King Commando
de Westland…
En guise de conclusion …
S'il jouit dans certains cas d'une quasi invulnérabilité, il est souvent très menacé
dans la conduite des missions ; par ailleurs, l'utilisation militaire qui en est faite
l'amène souvent dans des zones à risque du domaine de vol, avec une occupation
complète du pilote dans l'accomplissement de la mission opérationnelle.
Dans ce contexte, il est absolument nécessaire de ne pas être préoccupé par des
questions de fiabilité ou de comportement des moteurs.
C'est en la matière que Turbomeca a acquis une réputation excellente chez les
opérateurs militaires, il faut en être conscient et fier.