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Fulbert MUKALAY MUTOMBO


Maître ès Economie d’Entreprise de l’Université d’Abidjan
D.E.S en Gestion du Développement de l’Univesité de Liège,
Docteur en sciences Economiques et de Gestion et Professeur
à l’Université de Kamina

Support de cours d’Analyse Economique des projets

© Professeur F. MUKALAY Mutombo

Année académique 2022-2023


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ENGAGEMENT PEDAGOGIQUE 2022-2023

INTITULE DU COURS : Analyse Economique des projets

Promotion : Master 1 T.S.

VOLUME HORAIRE : cours de crédit 6 ; 150 H ; Théories 40 H, 20 H. T.D,


18 T.P et 72 T.P.E

TITULAIRE : Pr. Fulbert MUKALAY Mutombo

Gradué en Sciences Economiques Université de Lubumbashi (UNILU)

Maître ès Economie d’Entreprise Université Nationale de Côte d’Ivoire


(UNACI) ;

D.E.S. en Gestion du Développement Université de Liège (ULG) ;

Docteur en Sciences Economiques et de Gestion Université de Kamina


(UNIKAM).

Grade : Professeur :

- Contact Email : mukalaymutombo@gmail.com;

- Contact Téléphonique : 0818153139, 0844586374 ;

- Domaine de recherche :

 Marketing ;
 Economie du Transport.

I. Compétence à acquérir
L’objectif de ce cours est de permettre aux étudiants d’acquérir les
connaissances relatives à l’élaboration technique des projets. De ce fait, ce
cours initiera les étudiants aux principales méthodes d’évaluation
économique des projets du point de vue de la collectivité et l’évaluation
financière d’un point de vue des acteurs. A la fin de ce cours, l’étudiant doit
être en mesure d’élaborer un projet de son choix de dix pages au maximum.

II. Moyen pour atteindre les compétences


Dans ce cours, nous utiliserons à la fois la méthode interactive doublée des
études de cas.
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III. L’étude de cas et évaluation des connaissances.

Outre la partie théorie de 40 Heures, les 18 h des Travaux pratique, 20 H de


Travaux dirigés et de 72 Heures de TPE permettront d’assoir la partie
théorique. Enfin, l’étudiant sera évalué au moyen de T.D et de montage d’un
projet en groupe ou individuel.

IV. PREREQUIS
Economie générale, comptabilité et gestion financière, et la maîtrise des
outils et technique utilisée du point de vue des sciences ingénieures.

V. Résumé du cours

Ce cours est subdivisé en trois chapitres outre l’introduction. Le premier


chapitre aborde les notions fondamentales de l’analyse économique. Une
place importante est consacrée à la fois aux consommateurs, aux
producteurs et à l’économie de bien-être. Le deuxième chapitre introduit
les fondements théoriques des projets où il sera question à la fois l’analyse
de coût-bénéfice à partir de l’approche de cycle de projet et un rappel des
notions de la comptabilité qui sont indispensables pour l’évaluation
économique et financière des projets. Dans le troisième chapitre nous
introduirons les aspects comptables de projet, dans le chapitre, on abordera
les questions de montage empirique des projets et enfin le chapitre cinq,
nous aborderons les études de cas.

VI. Références bibliographiques

1. A CORHAY et M. MBANGALA 2007, Fondement de Gestion Financière


Manuel et Applications, Ed. U.L.G. Liège
2. A. CORHAY et M. MAPAPA 2010, Ingénierie des projets
d’investissement manuel et application, Liège, Ed. De l’Université de
Liège, p. 170.
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3. ARAUJO C., Cours d’Analyse Economique des projets, Université


d’Auvergne Master 2 et 3, Clermont-Ferrand, 2013-2014
4. Commission Européenne, Guide de l’analyse coût-avantage des
projets d’investissement, 2003
5. D. H. PERKINS, S. RADELET, D. L. LINDAUER : « Economie du
développement », 3ème édition, DE BOECK, Bruxelles, 2008.
6. De Boer Y., CCNUCC, L’art de préparer et de présenter les
propositions Guide d’élaboration de projets bancables pour le
transfert de technologies, BONN, 2006
7. F. MUKALAY MUTOMBO 2012, La stratégie de mécanisme
d’enchères, atout pour l’octroi de droit de monopole aux
entreprises dites de réseaux cas de la gestion des routes d’intérêt
général de la province du Katanga, UNIKAM, Kamina, dissertation
doctorale, inédit
8. F. MUKALAY MUTOMBO, L’Economique et prise des décisions de

consommateur et de producteur. Expérience de la ville de

Lubumbashi, Tome 1 et 2, édition Presses Universitaires Européennes,


Paris, 2018
9. HOUDAYER R., Evaluation Financière Des Projets, 2e édition, Paris

IX-Dauphine, 2006
10. J. Palier et B. Prévost (2007) : «Le développement social : nouveau
discourt et idéologie de la Banque Mondial » Economie Appliquée.
11. JANSEN J.C., Cours d’introduction sur l’évaluation économique
des projets énergétiques, Banque Mondiale, Bujumbura, 1992
12. P. Hugon, « Peut-on parler d’une crise ou d’un renouveau de
l’analyse économique du développement ? « Philippe Hugon Paris X
Nanterre. 921000, phhugo@club-internet.fr ;
13. RAYMOND B., et FREDERIC T., Economie Politique Tome I et II,
Edition PUF, Paris, 1997.
14. TAVERDET-POPIOLEK N., Guide du choix d’investissement
Préparer le choix Sélectionner l’investissement Financer le projet,
Éditions d’Organisation, Paris, 2006.
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Introduction générale
L’homme crée et gère des projets depuis la nuit des temps. Que ce soit
l’ajout de la cheminée de l’UMHK en 1947 à Lubumbashi, le chemin de fer
de la Compagnie BCK en 1906, la construction JAMBO MARKET, du
bâtiment intelligent «HYPNOSE» ou GALAXIE. Toutes ces œuvres – aussi
différentes soient-elles – sont de projets.
Faire de la gestion de projet revient à se projeter dans le futur en
échelonnant dans le temps :
- Les Ressources ;
- Les Dates ;
- Et le budget.
Pourquoi le thème de l’analyse et gestion de projet intéresse-t-il autant les
gens aujourd’hui ? La réponse est simple :
- Le public a changé ;
- Et les enjeux sont plus importants.
Traditionnellement, les projets étaient plutôt complexes. Le premier projet à
utiliser des techniques modernes de gestion était le système d’armes Polaris
au début des années cinquante, ce qui fut un véritable cauchemar
technique et administratif. Des équipes de spécialistes effectuèrent la
planification et le suivi d’une myriade d’activités de recherche, de
développement et de production. Elles produisirent des tonnes de
documents pour consigner des travaux complexes. Résultat ; les gens ont
commencé à percevoir la gestion de projet comme une discipline hautement
technique nécessitant l’emploi de graphiques déroutants. À leurs yeux, il
s’agissait d’une activité excessivement consommatrice de temps, apanage de
spécialistes, et donc vraiment hors de portée du commun des mortels! Ce
jour, le projet est devenu l’apanage de tous.
De ce fait, l’analyse économique de projet consiste en la viabilisation du
projet c’est-à-dire le rendre rentable, banquable et s’assurer de la possible
couverture à partir de la demande potentielle. Pour ce faire, cela nécessitera
la récolte des informations à la fois techniques qui émanent de l’offre, et des
informations commerciales et économico-financières qui relèvent de la
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demande ce qui influera sur une demande potentielle. De ce fait, voici le


préalable pour qu’il y ait un projet :
- En amont l’existence de besoin non satisfait ou d’amélioration pour
les bénéficiaires ;
- Et en aval s’assurer les revenus ménages escomptés couvriront
totalement les dépenses relatives au projet.
Nous savons aussi qu’il y a plusieurs types de projets à savoir :
- Projets miniers, Projets métallurgiques, Projets de chimie industrielle
et agro-alimentaire, Projets agricoles, projets de santé, etc…
Dans ce cours, il sera question de porter le regard de l'économiste sur tous
ces projets tout en incluant les aspects :
- Les aspects socio-économiques et financiers
- Les sociaux ou environnementaux.
De ce point de vue, on distingue quatre types d’analyse pour évaluer un
projet :
1. Analyse financière
Cette analyse est mené pour tous les principaux acteurs du projet une
attention particulière est accordé sur le revenu du bénéficiaire. On procède à
l’analyse de flux de trésorerie et de flux monétaires entrant et sortant.
2. Analyse économique
Il s’agira de la contribution du projet au développement économique, il peut
se faire selon diverses méthodes. Il y a tout de même deux approches qui
sont les plus usités ; la méthode des effets et celle de prix de référence.
- L’approche de prix de référence estime le prix sur base de prix à
l’importation et à l’exportation ;
- L’approche des effets, quant à elle, l’impact économique est calculé
sur base de la valeur ajoutée additionnelle c’est-à-dire de la valeur
finale de la production soustraire les coûts intermédiaires de
consommation intermédiaire de tous les acteurs impliqués, calculé
aux prix du marché. L’impact du projet sur les échanges extérieurs
est déterminé séparément en termes d’effets additionnels sur la
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balance commerciale, sur la balance des comptes courants et la


balance de paiement.
3. L’analyse sociale ou sociologique
Cette analyse est plus qualitative que les deux précédentes, dans ce contexte
il s’agira d’analyser l’impact que le projet induit sur le changement dans
l’environnement de l’homme du point de vue de l’organisation sociale et du
point de vue de niveau de vie et comprendre les mécanismes sociaux.
4. L’analyse environnementale
Il s’agit de prévoir l’évolution probable de l’évolution des ressources
renouvelables et non renouvelables dans la zone de projet et toutes les
conséquences des changements significatifs prévisibles dans l’écosystème.
Trois domaines doivent être étudiés :
- Modification de systèmes naturel ; l’eau, l’air, le sol, le sous-sol, la
faune, la flore ;
- Conservation des ressources non renouvelable et la gestion des
ressources renouvelable ;
- La création de micro-système irrigation, plantation des arbres.
5. L’analyse économique et financière
L’analyse économique et financière renseigne sur différents aspects du
projet, essentiellement :
- L'efficacité : qui compare les résultats du projet à ses objectifs
spécifiques ;
- l'efficience : qui compare les résultats obtenus aux moyens mis en
œuvre (l'analyse de la rentabilité des investissements relève de ce
niveau) ;
- la viabilité : qui détermine la mesure dans laquelle les résultats (les
avantages) se pérennisent après la fin du projet ;
- les effets (impact) : qui identifient et mesurent les conséquences sur
l'économie nationale ;
- la pertinence : qui établit la relation entre les objectifs spécifiques du
projet, ses résultats et effets, d'une part, et les objectifs globaux et les
contraintes dominantes de l'environnement économique, d'autre part.
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Chapitre I : Notions fondamentale d’analyse


économique
Intervenant : Pr Fulbert MUKALAY Mutombo

La science économique met en relation étroite les moyens insuffisants des


agents économiques et les besoins illimités exprimés par les mêmes agents.
S’agissant de projet, la science économique s’occupe à étudier les méthodes
afin que les moyens insuffisants soient utilisés aux emplois alternatifs pour
satisfaire les besoins présents ou futurs.
Or, l’élément central, au finish, pour que le projet soit viabilisé est
l’assurance d’une demande potentielle future ; pour ce faire deux questions
y relatives sont indispensables à savoir :

- Qui demande ?
- Qu’est-ce qu’il demande ?

A la première question, La réponse est le consommateur. A la deuxième


question la réponse est le produit. Ces questions permettront, s’agissant des
projets, soit la création d’un nouveau produit, soit l’amélioration le produit
existant, soit même la création de nouveaux procédés de production. De ce
fait, les projets à travers le monde tourneront sur les paramètres
économiques à savoir :

- La consommation à titre d’exemple :


 Le projet minier de production de coltant provient de besoin intense
de consommation des appareils cellulaires de communication ;
 Le projet de production de train à grande vitesse provient de besoin
intense de relier les personnes et les produits d’un point à un autre
où une partie de la distribution.
- La production ;
- La distribution ;
- Et la répartition.

Sur ce, nous commencerons par l’analyse de la consommation, après quoi,


nous nous intéresserons à la production.
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I. L’Analyse économique de la consommation

Dans la Théorie Générale de Keynes, il avait modifié grandement la façon de


concevoir l’économie en s’opposant directement à la théorie classique en
vigueur depuis la Richesse des nations d’Adam Smith qui mettait l’accent,
pour l’optimisation de l’économie, sur la main invisible qui guidait le
marché ; le lieu où les intérêts individuels de consommateurs et de
producteurs se rencontrent pour satisfaire l’intérêt général.

Elle est à l’origine du courant de pensée dit "keynésien". La Théorie


Générale est très importante en économie car elle avait expliqué les causes
du chômage dans les années 30. De plus, elle fournit des solutions
concrètes pour sortir de la crise et éviter qu’une telle catastrophe ne se
reproduise à nouveau. La base de cette théorie repose sur l’hypothèse que le
chômage est causé par une insuffisance de la demande globale dans
l’économie autrement dit « la consommation ». La solution est simple selon
Keynes : L’intervention de l’État dans l’économie pour stimuler la
demande globale par la politique budgétaire.

1. La fonction de consommation Keynésienne

Keynes modélise la fonction de consommation de la manière suivante :

- C = Cy+C0

Lorsque le revenu augmente, globalement la consommation augmente, mais


moins rapidement que le revenu, à titre d’exemple si on vous donne
500.000 CDF par mois en plus : une partie de ces 500.000 CDF ira à
l’épargne, donc pas à la consommation.
Deux conséquences très importantes de cette fonction de consommation :

- L’état, par sa politique, peut agir sur la distribution de revenus


supplémentaires, provoquant un accroissement de la consommation
et par multiplication une relative croissance ;
- Dans le domaine politique : la volonté d’accroître la consommation
peut s’adresser aux revenus les plus bas, c’est à dire ceux dont la
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marge de progression en termes de consommation est la plus


importante c’est une œuvre sociale et une œuvre économique en
même temps.

Cette fonction de consommation keynésienne est critiquée et complétée.

2. Critiques et compléments de la fonction keynésienne

Deux séries d’éléments :

A. Observations statistiques

a) Observations statistiques de Simon KUZNETS

Elles nous viennent d’un économiste américain : Simon KUZNETS. Ces


observations n’ont pas permis de valider la loi de KEYNES lorsque
l’observation porte sur une longue période la loi de KEYNES ne s’explique
pas.
Pour KUZNETS, il semble qu’à long terme, la consommation augmente au
même rythme que le revenu. Pour lui, la loi de KEYNES n’est valable que
pour le court terme, au départ de l’augmentation de revenu, les gens
épargnent - au fur et à mesure, ils sont assurés de cette augmentation et ils
consomment plus - c’est un des éléments d’explication). La question qu’il
faut se poser, est celle de savoir qu’est-ce qui se passe dans votre
environnement « lushois » en cette matière ?

b) Observation statistique de Duesenberry

John Samuel DUESENBERRY (américain) avait mis en évidence “l’effet de


cliquet” appelé aussi “effet de crémaillère“. Cela signifie que lorsque les
revenus baissent. Les consommateurs cherchent, au moins dans un premier
temps, à maintenir leur niveau de consommation du temps 1, crémaillère,
cliquet signifie : «tenir».

B. Hypothèses explicatives de “l’erreur “de Keynes

Il y a la présence de deux hypothèses :


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a) Hypothèse de Francesco MODIGLIANI

En effet, la possession d’un patrimoine réduit le motif d’épargne de


précaution, incite à l’achat de biens d’équipement et enfin, permet de
financer en cas de baisse des revenus, des dépenses par la vente d’actifs.
KEYNES avait oublié de considérer qu’il n’y a pas la seule notion de revenu,
mais aussi la notion de patrimoine.
La prise en compte de l’âge : on doit cette idée à Francesco MODIGLIANI. A
chaque tranche d’âge de la vie correspondent des besoins spécifiques et un
niveau de consommation adéquat à titre d’exemple : des personnes de 60
ans ont plus d’argent - or, elles consomment moins - pourquoi? - parce
qu’elles ont moins de besoins, elles ont déjà l’équipement de la maison etc....

b) Hypothèse du revenu permanent

L’hypothèse du revenu permanent, nous devant cette hypothèse à Milton


FRIEDMAN, économiste très connu, américain. Son idée est de dire que le
comportement de consommation des ménages est fonction du revenu prévu
qu’il appelle “le revenu permanent“, et non pas du revenu perçu
effectivement à un moment donné. Cela veut dire qu’une variation du
revenu modifie la consommation si elle conduit le consommateur à réviser
son estimation du revenu permanent.

3. Le concept de coût d’opportunité


Il ressort de la rareté des biens et des moyens, que dans chaque économie
beaucoup de choix économiques fondamentaux sont réalisés concernant :
- Ce qui va être produit;
- Les méthodes de mobilisation et d’utilisation des ressources pour
produire de biens ;
- La répartition des ressources et le produit entre besoins présents et
futurs ;
- La distribution du produit parmi les agents de 1 économie concernée.
Un des aspects les plus saillants de la science économique est constitué par
les choix entre diverses possibilités de déploiement des biens et ressources
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rares pour satisfaire des besoins exprimés ou bien pour atteindre des
objectifs fixés dans le projet.
Il ressort de cette conclusion que le concept de coût d’opportunité ou bien le
coût alternatif joue un rôle important dans la science économique. Les coûts
d’opportunité sont constitués par les possibilités alternatives les plus
rentables, marquées par l’application effective d’une ressource donnée.
Exemples des applications nombreuses de ce concept :
- Les investissements dans un projet vis-à-vis du montant
correspondant dans un compte d’épargne les intérêts renoncés ;
- Le prix-frontière comme évaluation économique d’une unité de
production domestique des biens échangés les devises renoncées.
4. Le concept de la demande potentielle

A. Approche conceptuelle
Les besoins économiques ou désirs se traduisent en demande potentielle de
produits spécifiques, lorsqu’ils s’accompagnent d’un pouvoir et d’un vouloir
d’achat. Une fonction de demande représente les quantités d'un produit qui
pourraient être achetées à différents prix. Si le prix du marché est Pe et la
demande du marché correspondante est P= f(Q) et on peut aussi trouver la
demande inverse ou Q = f(P).

Regardons d’abord la quantité demandée par les consommateurs en fonction


du prix de marché. Le barème de demande du marché concerné fait
correspondre les prix et les quantités demandées, dans une période donnée.
Il exprime qu’à chaque prix correspond une quantité demandée unique. En
effet, la quantité totale dans un marché à un prix donné est la résultante des
préférences exprimées individuellement par tous les consommateurs fig. 1.

B. La courbe de demande
La courbe de demande est un graphique qui relie les quantités demandées
pendant une période donnée aux différents niveaux des prix du bien
concerné, en supposant inchangées toutes les autres variables y afférent.
Quelques autres variables importantes sont :
- Les prix des autres biens ;
- Et le revenu dont disposent les consommateurs.
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Bien qu’on puisse considérer la variable-prix comme variable indépendante,


par convention la variable-prix est représentée en ordonnée et la variable-
quantité en abscisse.
P Graphique 1
A’

Pe B B’

0 Qe Qe’ QP
C. La loi de la demande
D’habitude la quantité demandée décroît quand le prix de marché augmente
et elle croît quand le prix de marché diminue. Les deux raisons principales
en sont qu’avec une augmentation du prix de marché :
- Il y a plus d’incitation à chercher des succédanés ou substituts ;
- Et le revenu réel des consommateurs baisse.
Le graphique de la demande a une pente négative.
Souvent la courbe de demande se déplace à droite lorsque la demande
augmente au cours du temps. Cela peut s’expliquer par plusieurs facteurs,
parmi lesquels :
- La croissance de la population;
- L’amélioration de la disponibilité du secteur ;
- L’augmentation des revenus réels par tête ;
- L’augmentation des préférences des consommateurs pour le secteur
considéré par rapport aux succédanés ;
- La montée des prix relatifs des succédanés fig. 1.
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D. Méthodes d’estimation de la demande

a) Les principales méthodes


L’estimation de la demande future est un travail difficile. En principe il y a
deux principales méthodes pour estimer l’évolution de la demande pendant
la durée d’un projet. Ces deux méthodes sont :
- Des études de marché ;
- Et l’analyse économétrique des données historiques sur la demande et
des variables explicatives.
Un des domaines d’application des études de marché est l’électrification
rurale. Pour faire des estimations de la demande d’électricité après
l’électrification de certaines localités-cibles, il y a lieu d’effectuer des
sondages parmi les consommateurs potentiels dans ces localités ainsi que
parmi ceux des clans des localités semblables qui sont déjà approvisionnées
en électricité. Un point important est de bien identifier et estimer le potentiel
des usages "productifs", tels que les petites entreprises les moulins de riz,
etc… et les puits d’irrigation électriques. D’habitude, ces usages engendrent
un nombre de demandes assez conséquent. Ensuite, la demande liée aux
usages productifs a souvent des caractéristiques distinctes par rapport à
celle liée aux usages domestiques.
b) L’élasticité-prix de la demande
Il importe de savoir à peu près le changement de la quantité achetée suite à
un changement de prix. Pour mesurer la réaction des consommateurs sur
une variation du prix on a introduit le concept d’élasticité-prix de la
demande.
En général, une élasticité entre deux variables mesure le rapport entre la
variation relative de la variable dépendante et une petite variation relative de
la variable explicative.
- Si la demande baisse de moins de 1% suite à une augmentation du
prix d’1 %, la demande est dite inélastique ;
- Par contre, si la demande baisse de plus d’l %, la demande est dite
élastique.
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Un des facteurs les plus importants parmi les facteurs qui déterminent la
valeur de l’élasticité-prix, est constituée par les possibilités de substitution.
Il ressort des statistiques que l’énergie en général est un bien caractérisé par
une demande inélastique.

II. La production qu’est-ce ?


1. De la production
Qui produit ? Qu’est-ce qu’il produit ? Et partant de quoi ? Toute entreprise
a pour vocation la recherche du profit, pour ce faire, elle cherchera à
produire à un coût lui permettant d’atteindre son objectif.
A la première question, la réponse est le producteur que les néoclassique
assimilent à l’entreprise. S’agissant de la deuxième question, l’entreprise
produit quelque chose d’utile ou la création de l’utilité (RIGGS p).
Les utilités peuvent être :
- Du secteur primaire c’est-à-dire sol, sous-sol, faune et flore ; qui sont
mis en activité à la fois par des géologues, géographes, des
pédologues, ingénieurs des mines, agronomes et agronomes, Médecin
Vétérinaire, Zoologue et en R. D. Congo, ils émanent tous de la PREU
via les facultés polytechnique et d’agronomie ;
- Du secteur secondaire ; boucherie, boulangerie, minoterie à ce niveau
nombre d’ingénieurs interviennent : les métallurgistes, les chimistes,
les électroniciens, les constructeurs… ;
- Du secteur tertiaire ; transport, communication, les institutions
financières ;
- A cela s’ajouter, ce jour, le secteur quaternaire qui concerne les
productions sociales et écologiques. Ou si l’on préfère « l’économie
solidaire », destinée à compenser la dure déshumanisation de
l’économie de marché et qui se distingue par son but non lucratif (F.
MUKALAY p 4).
Ainsi donc, au regard de ces questions posées :

- Qui demande ? Qu’est-ce qu’il demande ?


- Qui produit ? Qu’est-ce qu’il produit ? Et partant de quoi ?
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Il est indispensable pour la viabilité du projet de s’assurer de la demande


potentielle en ce qui concerne le projet à mettre en œuvre et cela partant des
besoins génériques et désir de la collectivité.

2. Les coûts marginaux à court terme


A court terme, lorsqu’on augmente la production avec un équipement donné
du niveau très bas jusqu’à un niveau très élevé, on atteint la limite de la
capacité de production. Que peut-on dire de l’évolution des coûts de
production ?
A basse quantité avec un équipement donné, les coûts par unité sont
relativement élevés ; quand on augmente la production, au début, les coûts
par unité peuvent diminuer grâce à une meilleure utilisation de la capacité
de production.
Par contre, quand on approche les goulots d’étranglement de la capacité de
production, les coûts par unité ont tendance à augmenter. Autrement dit,
pour de basses quantités de production, les coûts totaux de production ont
tendance à augmenter moins vite que la production, tandis qu’aux niveaux
de production élevés, approchant la capacité maximum de production, les
coûts totaux augmentent plus vite que la production.
𝐶.𝑇 ∆𝐶𝑇 𝐶𝑉𝑇
- C.M = ; Cm = CT’ ou , CVM =
𝑄𝑃 ∆𝑄𝑃 𝑄𝑃
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Graphique 2
RT, CT, CF

CF

0 Q
CM, CVM, Cm
Cm
CM
P
CVM

0 Q1 Q2 Q3 Q4 Q
Soit le graphique 7 comprenant CT, CVM et Cmc en fonction de la quantité
produite. Nous voyons que les CVM ainsi que les Cmc baissent au début :
- Au début, Cmc < CVM ;
- Au bout d’une certaine augmentation de la production les coûts
marginaux commencent à se stabiliser et ensuite à augmenter ;
- Puis, les coûts variables moyens se stabilisent au point où les CVM =
Cmc ;
- Après, les Cmc, ainsi que les CVM montent, mais les Cmc de façon
plus significative, de telle sorte qu’au minimum de la courbe des CVM,
cette courbe est coupée par la courbe des Cmc ;
- A quantité de production correspondante, on peut tirer une droite
venant du point d’intersection de l’abscisse et de la courbe des coûts
totaux, qui est tangente à la courbe des coûts totaux fig. 2.
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Supposons qu’on est sur le marché de C.P.P ou le prix est une donnée :
- Dans ce cas l’augmentation des revenus totaux suite à la vente d’une
unité supplémentaire, c’est à dire les revenus marginaux, égalent-le
prix de vente ;
- Quel est le niveau de production optimum correspondant ?
A partir des niveaux caractérisés de coûts marginaux bas, le producteur
augmentera sa production jusqu’au niveau où les coûts marginaux égalent
le prix de vente Fig. 2. Ce dernier niveau, Q4, est le niveau de production
optimum fig. 2.
De même, au minimum de la courbe des coûts totaux moyens, cette courbe
est coupée par la courbe des coûts marginaux. A la quantité de production
correspondante, on peut tirer une droite venant de l’origine qui est tangente
à la courbe des coûts de production totaux fig. 2.
3. Les coûts marginaux à long terme
Pour la planification à long terme le producteur envisagera d’étendre la
capacité de production. Alors, les coûts marginaux à long terme sont
constitués par les coûts de production d’une unité supplémentaire en
prévoyant une extension de l’équipement.
Considérons plusieurs niveaux différents de capacité de production. Alors à
chaque niveau d’équipement de production correspond une courbe des
coûts totaux de production, une courbe de coûts totaux moyens ainsi
qu’une courbe de coûts marginaux à court terme. A partir des courbes de
coûts totaux de production à court terme, on peut construire une courbe-
enveloppe, qui est la courbe des coûts totaux à long terme, en rasant ces
premières courbes fig. 3.
La courbe de coûts totaux moyens à long terme touche également les
courbes de coûts totaux moyens à court terme.
Une telle courbe enveloppe concorde avec la théorie de la compétition pure
et parfaite qui suppose beaucoup d’agents économiques, dont aucun ne
détient une portion importante du marché. Chaque point de la courbe-
enveloppe de coûts totaux moyens à long terme est un point de contact avec
une courbe de coûts totaux moyens à court terme. Cette dernière
correspond à la capacité adaptée c.-à-d. la capacité de coûts minimum à
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long terme de la production indiquée par l’abscisse d’un tel point de contact.
La fig. 8 montre comment on peut finir par déterminer graphiquement la
courbe des coûts marginaux à long terme. En fonction de la flexibilité de la
capacité adaptée, les coûts marginaux à long terme montent moins vite que
les coûts marginaux à court terme en augmentant la production. Pour le cas
considéré, on définit les coûts marginaux à long terme comme le supplément
de dépenses qu’il est nécessaire de consentir pour obtenir une augmentation
de production d’une unité par période, en supposant pour chaque niveau de
production, la capacité de l’équipement est adaptée à la production désirée.
Cependant, dans le secteur de l’énergie il y a beaucoup d’exemples des
indivisibilités des coûts d’addition de la capacité. Cela s’applique par
exemple à la production et à la distribution de l’électricité et du gaz. Dans
ces cas, à la limite on doit procéder à de grands investissements avant de
pouvoir augmenter la production d’une unité et, par conséquent, la
supposition qu’à chaque niveau de production correspond une capacité
adaptée, ne se vérifie pas.
D’autre part, l’application des coûts marginaux à court terme (CMCT)
comme directive pour la détermination des prix conduirait à une évolution
des prix fortement perturbatrice.
La figure 1.4 montre que, nettement en-dessous des limites de la capacité de
production, les coûts supplémentaires pour produire une unité additionnelle
sont relativement bas, c.-à-d. égaux aux coûts marginaux variables, les
coûts d’équipement étant à fonds perdu.
En revanche, aux limites de capacité les CMCT comprennent les coûts
marginaux variables, qui montent vite et, en plus, les coûts pleins du denier
investissement d’extension.
Alors, dans les cas échéants, cela requiert des ajustements dans la
détermination des coûts marginaux à long terme. En principe, on pourrait
fixer, soit périodiquement soit une fois pour toutes, une redevance fixe pour
les frais d’investissement et, d’autre part, un tarif variable en fonction des
coûts marginaux à court terme. Néanmoins, quand la redevance fixe s’avère
importante par rapport aux frais variables elle peut :
20

- Constituer une barrière insurmontable pour les couches sociales


moins aisées ;
- Et inciter à un comportement de gaspillage en nuisant à la
conservation de l’énergie.
Graphique 3
CTL

0 Q
CML, CmL, C

CmL

Cmc1 Cmc2 CML


CMC1 CMC2 CMC3

0 Q

Une possible approche, relativement simple, est d’échelonner les coûts de


chaque investissement envisagé sur la durée de vie attendue de
l’équipement, en appliquant la procédure de l’actualisation.
4. Le concept de l’offre

A. De la définition
Le barème d’offre du marché fait le rapport entre les prix de marché et les
quantités que les producteurs sont disposés à offrir pour une période
donnée. 1l montre qu’à chaque prix correspond une quantité d’offre unique.
21

En effet, la quantité totale dans un marché à un prix donné est la résultante


des dispositions propres de tous les producteurs individuellement.
B. La courbe d’offre
La courbe d’offre est un graphique qui relie les quantités offertes pendant
une période donnée aux différents niveaux du prix du bien concerné, en
supposant inchangées toutes les autres variables s’y rattachant. Les autres
variables se réfèrent aux facteurs de coûts. Par convention, également dans
la courbe d’offre, la variable-prix est représentée en ordonnée et la quantité
offerte en abscisse.
Graphique 4
P

Pe’
Pe B

0 Qe QP
C. La loi de l’offre
D’habitude la quantité offerte croît quand le prix de marché augmente et
décroît quand le prix diminue. Cela ressort du phénomène selon lequel, en
marge, la production par unité devient de plus en plus chère. Le graphique
de l’offre a donc de ce fait une pente positive. Les coûts de production ont
un impact important sur la courbe d’offre. La courbe d’offre peut se déplacer
suite à une situation changée des coûts de production, associée par exemple :
- Aux changements des prix des moyens de production, A l’évolution de
la technique de production, Aux changements de la capacité de
production moyenne des usines, face aux économies d’échelle fig. 4.
D. L’équilibre du marché
Le marché concerné est en équilibre quand la quantité demandée est égale à
la quantité que les producteurs veulent et peuvent offrir. Le prix de marché
correspondant est le prix d’équilibre. Celui-ci et la quantité d’équilibre sont
22

indiqués par les coordonnées du point d’intersection de la courbe de


demande et de la courbe d’offre.
Graphique 5 p
A’ O’
A O
’ ’

Pe B B

C QD ou P QD ou P’

0 Qe’ Qe QP
E. Typologie du marché
Considérons l’échange monétaire d’un bien de consommation quelconque,
qui se déroule entre les producteurs et les consommateurs de ces biens. Cet
échange peut se dérouler directement ou à travers des intermédiaires.
Tous les endroits où un tel échange a lieu constituent un marché dans le
sens économique.
Un autre aspect important qui détermine le comportement des acteurs d’un
marché est la typologie du marché, selon les circonstances dans lesquelles
l’entreprise vend ses produits. La forme du marché dépend du nombre des
acteurs du marché et de la nature du produit commercialisé.
a) Concurrence pure et parfaite
1l y a une concurrence pure et parfaite quand il s’agit d’un produit
homogène qui est offert par un grand nombre de producteurs, et demandé
par un grand nombre de consommateurs.
- Chaque agent, opérant sur un tel marché, à une liberté totale d’entrer
et de sortir ;
- Mais, a aucun pouvoir de marché ;
- Cela s’applique aux marchés agro-alimentaires et parfois au marché
du bois pour le feu ;
- Le prix est une donnée pour les producteurs.
23

Pour maximaliser son bénéfice, le producteur sur ce marché adapte sa


production de telle sorte que les coûts marginaux soient égaux au prix du
marché.
b) Le monopole
Le monopole, caractérisé par l’emprise d’un marché par un seul producteur
et la demande inélastique. L’entreprise en situation de monopole peut
manipuler le prix en changeant la quantité offerte ou vice-versa.
Si son objectif est de maximaliser son bénéfice, le monopoleur adapte sa
production de telle sorte que les coûts marginaux soient égaux aux revenus
marginaux. En principe, si le monopoleur augmente la quantité totale
offerte, les revenus marginaux diminuent plus vite que le prix. Le
monopoleur est donc incité à arrêter la production avant d’atteindre l’égalité
des coûts marginaux au prix du marché.
En revanche, une telle égalité sur tous les marchés de biens et des facteurs
de production la main d’œuvre, etc. accorderait l’utilisation la plus efficace
de l’ensemble des ressources économiques. En principe, la production
optimale pour le monopoleur est donc plus basse, et le prix optimum pour
lui est plus élevé que la situation optimale du point de vue de l’économie
nationale. Si de telles différences sont importantes, la question de
l’opportunité d’une intervention du gouvernement se pose.
c) Le marché de monopole naturel
Souvent la vente de l’électricité, du gaz, de la circulation sur les voies
rapides et autoroutières et des produits pétroliers est totalement contrôlée
par les entreprises publiques. De tels monopoles sont des "monopoles
naturels".
Sur les marchés nationaux d’une envergure limitée ils sont capables de
profiter des économies d’échelle dans la distribution. Cela permet, des coûts
de revient plus bas par rapport à une situation, où plusieurs producteurs se
partagent le marché.
En outre, ils ont une obligation de livraison à tous les clients, dont ceux à
faible demande et qui se sont relativement éloignés et dispersés, et qui sont
peu susceptibles de ce fait d’intéresser les sociétés privées. D’habitude, afin
24

de bien veiller sur l’intérêt général, la fixation des prix en ce qui concerne les
monopoles publics est suivie, voire dictée par le gouvernement.
Pourtant en pratique, faute de compétition, l’existence de monopoles publics
s’avère souvent difficilement compatible avec une production efficace au
niveau du coût.

III. Economie du bien-être et surplus économique


1. Approche conceptuelle
L’analyse économique est basée sur la théorie de l’économie du bien-être :
- L’utilité collective ;
- Et surplus du consommateur ;
- Le surplus du producteur.
L’économie du bien-être étudie comment une société doit affectée ses
ressources de manière à maximiser le bien-être général. On recherche
l’optimum collectif qui peut conduire à justifier l’intervention publique pour
corriger les imperfections ou la défaillance du marché. La théorie du surplus
économique a été conçue par Jules DUPUIT en 1844 pour rendre compte de
l’utilité d’investissement d’infrastructure XIXème siècle :
- Ponts ;
- Routes.
Cette notion traduit le fait que la valeur d’usage est supérieure à la valeur
d’échange ; le prix. Les avantages pour les bénéficiaires peuvent être définis
par le calcul du surplus des consommateurs.
2. Le surplus du consommateur et la bonne volonté à payer
Y a-t-il des indicateurs du bien-être total des consommateurs engendré par
la consommation d’un bien quelconque? Les dépenses totales des
consommateurs pour obtenir un bien de consommation ou valeur du
marché total :
- Le prix d’équilibre multiplié par la quantité d’équilibre constitue une
indication pauvre de l’utilité totale, éprouvée par les consommateurs.
Quand on regarde une courbe de demande au côté gauche du point
d’équilibre, il y a des consommateurs qui sont disposés à payer un prix plus
élevé (P1) que le prix d’équilibre (Pe). La bonne volonté à payer un prix au-
25

dessus du prix de marché concernant toute la quantité consommée est le


surplus du consommateur.
Autrement dit, le surplus du consommateur est le surplus de bien-être total
éprouvé par les consommateurs au-dessus de la valeur du marché de la
quantité demandée.
Dans le graphique de la courbe de demande le surplus du consommateur se
situe dans l’aire entre la courbe de la demande et la ligne horizontale du prix
de marché graphique 5. Alors la bonne volonté à payer (’willingness to pay’)
égale la somme de la valeur du marché de la quantité demandée et du
surplus du consommateur. La bonne volonté à payer appartenant au point
d’équilibre initial, A, est représentée par l’aire ABPe.
p Graphique 6
A’
A QP ou c dans sa partie ascendante
1’
P B’
Pe B C Avantage demande normale

C QD ou P QD ou P’
e e’
0 Q Q QP
Cette aire est désignée par Marshall comme "l’excèdent du consommateur"
et est évaluée comme suit :
Analytiquement : c’est la différence entre ce que les consommateurs étaient
prêts à payer et ce qu’ils ont réellement payé.
Analytiquement, soit :
- P = f(Qp) la fonction de demande :
 Pe = le prix du marché à ce prix ;
 Qe sont des quantités vendues.
Dans ces conditions les acheteurs qui auraient accepté de payer plus que Pe
obtiendront un avantage, du fait que le prix est limité à Pe par rapport à ce
qu’ils auraient payé sur un marché de parfaite discrimination. L’avantage
total des consommateurs est qualifié de surplus des consommateurs.
26

𝑸𝒆
Surplus des consommateurs (Sc ) = ∫𝟎 𝒇(𝑸)𝒅𝑸 - Qe *Pe (aire AOQeB - aire
PeBQeO) c’est l’aire sous la courbe de demande, diminuée du recette totale
ou chiffre d’affaire.
- Ou d'une manière analogue, en prenant la fonction de demande
inverse Qd= f(P), le surplus des consommateurs s’évalue par
𝒎 +∞
SC= ∫𝑷𝒆 𝟎 𝒇(𝑷)𝒅𝑷 ou encore SC= ∫𝑷𝒆 𝒇(𝑷)𝒅𝑷
Où mo est la valeur de P = f(Q) si Q= 0 c'est-à-dire que mo est l’intersection
de la fonction de demande avec l'axe des P.
Graphique 7
P
A QP ou c dans sa partie ascendante
Le Surplus des consommateurs
Pe B

C Le profit (π) QD ou P

0 Qe QP
Surplus Collectif S= Sc + 𝜋
Le surplus diminue quand le prix augmente
Graphique 8
P
A QP ou c dans sa partie ascendante

Pe B Avantage demande normale


Avantage demande induite
P1
C QD ou P
e 1
0 Q Q QP
Surplus Collectif S= Sc + 𝜋
L’avantage pour le bénéficiaire d’un projet peut être défini par le calcul du
surplus des consommateurs. Ainsi donc, par définition le surplus des
consommateurs est la différence entre la valeur totale attribuée au service
27

ou la disposition totale à payer et la dépense soit l’air F du graphique 1, on


obtient ainsi l’air G du même graphique.
De ce fait, partant de la formule ci-après :
+∞
- SC= ∫𝑷𝒆 𝒇(𝑷)𝒅𝑷 la variation de surplus du graphique 1 au graphique
2 donnera la formule suivante :
𝒑𝟏 (𝑃 𝑒 −𝑃 1 )∗(𝑄 1 −𝑄 𝑒 )
 SC= ∫𝑷𝒆 𝒇(𝑷)𝒅𝑷 et approximativement , soit la
2

surface du trapèze sous la courbe de demande entre la valeur P1


et Pe quand on remplace la courbe par la droite du graphique 2.
 Cette variation du surplus se décompose en :
 Avantage pour la demande normale c’est-à-dire qui
existait avant la baisse du prix D1 = (P1 - Pe) ;
 Avantage pour la demande induite par la baisse de prix,
c’est approximativement l’aire du triangle si on remplace
(𝑃 1 −𝑃 𝑒 )∗(𝑄 1 −𝑄𝑒 )
la courbe par la droite .
2

La variation du surplus n’est pas la différence entre ce que les


consommateurs paient avec la situation du projet P1Q1 et ce qu’ils paient
dans la situation sans projet PeQe c’est-à-dire la variation de leur dépense
totale. L’évaluation de projet ne nécessite pas de connaître le montant total
de surplus des consommateurs, ce qui impliquerait de disposer de la totalité
de la courbe de demande en fonction de prix, mais seulement de la variation
de surplus lors du passage de la solution sans projet à la solution avec
projet. Pour ce faire, il est indispensable de connaître la forme ; la pente ou
l’élasticité de la courbe de demande au voisinage de la solution avec projet.
La notion de surplus des consommateurs permet de prendre en compte à la
fois du prix et des paramètres de qualité du service des biens à acheter.
Pour établir la courbe de demande ; on remplace le coût monétaire par le
coût généralisé qui la somme du coût monétaire et la valorisation de
paramètre de qualité comme le temps, la pénibilité…
28

3. Qu’est-ce l’analyse économique et financière des projets

A. De la définition
Elle est une opération qui consiste à comprendre, à calculer puis à expliquer
du point de vue des agents particuliers «analyse financière» et du point de
vue de la collectivité «analyse économique» des flux en termes de coûts et
des avantages que l’on valorise puis on compare. La valorisation nécessitera
à exprimer les coûts et avantages en terme monétaire et la comparaison
s’appuiera sur la contribution des revenus ménages pour ainsi s’assurer que
le groupe cible sera en mesure de payer les services ou les biens du projet.
De ce fait, elle est un outil d’aide à la prise des décisions.
B. Genèse du calcul économique et financier
Il y a eu trois grandes phases :
a) Phase d’émergence XVIIème et XVIIIème siècle :
- Définir les principes sur lesquels s’appuyer afin de moderniser le
domaine du projet ;
- Arbitrage entre coûts et avantages de projet ayant entraîné de
difficulté ci-après :
 Bien cerner les bénéficiaires, Définir la tarification des
équipements ;
 Mesurer les avantages ;
Il ne s’agit pas seulement d’un simple calcul financier mais il s’agit de
trouver une méthodologie pouvant juger directement l’opportunité de
l’investissement.
b) Phase d’épanouissement XIXème siècle :
- Développement considérable des travaux publics et des
infrastructures :
 Problèmes de choix optimal des équipements, types, localisation
et durée ;
 Prix de vente de concession et gestion optimale de leur
exploitation.
Il s’agira de comparer le projet à un projet de référence et il y a eu mise en
place des formules empiriques de calcul de coûts et des avantages en
29

fonction des caractéristiques techniques de projet et des conditions


économiques locales.
c) Phase de consolidation XXème siècle :
- Utilisation systématique à grande échelle de la méthode de coût-
avantage sur le projet d’aménagement hydraulique aux USA ;
- Support de discussion de politique économique ; position des libéraux
et celle des interventionnistes et choix concret de politique. Il s’agira :
 De modèle prix-temps ; temps à gagner, prix à payer,
Introduction de l’aménagement de territoire ou effet de réseau,
Considération macroéconomique ; l’emploi, Considération
distributive ; la participation des usagers et contribuables au
coût de production, taux d’actualisation et l’imperfection du
marché.
C. Rationalisation des choix budgétaire
La forte croissance économique après la seconde guerre mondiale avait tant
soi peu desserré les contraintes financières entraînant de ce fait la forte
demande de bien et de service de qualité. Il y a eu la prise en compte dans le
projet des aspects qualitatifs tels que l’environnement ; le bruit, la pollution,
le gaz à effet de serre, espace vert, la géopolitique ou l’ethnie.

Travaux pratiques
30

Chapitre II : Fondement théorique des projets


Intervenant : Pr Fulbert MUKALAY Mutombo
Quel que soit votre poste, vous vous chargez chaque jour d’une kyrielle de
tâches :
- Rédiger un rapport ;
- Tenir une réunion ;
- Concevoir une campagne commerciale ;
- Ou déménager dans de nouveaux locaux.
Toutes ces tâches ne constituent pas un projet. Comment distinguer les
tâches qui forment un projet ?

I. Qu’est-ce qu’un projet ?


1. Composante sur le projet
Un projet est une entreprise temporaire mise en œuvre afin de générer, soit
un produit ou un résultat unique. Le projet présente toujours les
caractéristiques suivantes :

- Un objectif spécifique : les produits ou résultats souhaités ;

- Un calendrier : une date de début et une date de fin bien identifiées ;


- Des ressources nécessaires : les facteurs de production travail,
capital, nature et entrepreneuriat.
Il est important, de prime abord, de distinguer :
- Projet ou ensemble des sous-projets ;
- Programme ensemble des projets ;
- Plan ensemble des programmes.
2. Généralité sur le projet

A. De la définition
Le mot « projet » vient du latin projectus ; lancé en avant. Dans le sens
commun, il est associé à une intention (avoir l’intention de partir en
Amérique…). La notion de projet tire son origine de la planification. De ce
fait, réaliser un projet, c’est vouloir une finalité qui partira de ce qui existe
déjà comme situation de référence.
31

Un projet est un ensemble d’actions qui consomment des ressources


limitées (main-d’œuvre, capital, matières premières) et dont un certain
nombre d’agents économiques définis attendent des avantages monétaires
ou non. Il correspond à une démarche spécifique (unique), temporaire avec
un début et une fin, par opposition aux activités rodées et répétitives. Pour
être efficace, cette démarche doit être structurée et méthodique.
Réfléchir à un investissement, le sélectionner, le réaliser puis l’exploiter
jusqu’à sa fin de vie est un projet en soi puisque cela correspond à une
démarche spécifique qui mobilise des ressources pour répondre à un objectif
bien défini. On parle alors indifféremment d’investissement ou de projet
d’investissement. De ce fait, le projet une série d’activité qui vise à
atteindre un objectif spécifique compte des moyens mis en œuvre (couts) et
(avantages) dans une durée limité.
B. Typologie des projets
On distingue souvent le projet « ouvrage » et le projet « produit ».
a) Projet « ouvrage »
La finalité d’un projet « ouvrage » est d’obtenir un résultat unique, considéré
pour lui-même, non destiné à être reproduit par la suite (ex : ouvrage d’art,
bâtiment, usine, navire, déménagement, thèse universitaire). Il est destiné à
un client clairement identifié.
On dit aussi projet d’ingénierie, projet de réalisation ou projet « client ».
b) Projet « produit »
Dans la catégorie du projet « produit », on trouve :
- Le projet consistant à mettre au point un nouveau produit faisant
ensuite l’objet d’une production répétitive, destinée à un marché (ex :
automobile, électroménager, produit chimique ou pharmaceutique) ;
- Le projet dont l’objectif est de réaliser un prototype unique devant
ensuite être reproduit en plusieurs exemplaires (exemple : prototype
de l’Airbus A320, réalisation d’un film).
On dit aussi projet de développement ou projet «marché».
32

c) Projet de R & D
À côté des projets «ouvrage» et «produit», on trouve le «projet de recherche
et développement (R & D)» qui comprend une phase de recherche dont la
durée et le résultat sont mal connus a priori. En cas de succès, il débouche
sur un projet «produit» (exemple : R & D pharmaceutique) ou bien, plus
rarement, sur un projet «ouvrage» (exemple : mise au point d’un instrument
d’observation spatiale).
L’investissement en R & D est un projet particulier qui ne rentre pas
toujours dans les grilles d’analyse que nous proposons. Nous illustrerons
par la suite cette notion avec des exemples.1 Un projet d’investissement
conduit soit à un ouvrage unique soit à un produit destiné à être
écoulé en grand nombre sur le marché. Il comprend parfois une phase
de R & D.
C. Les acteurs et leurs rôles dans un projet ?

a) Commanditaire – directeur
Parmi les acteurs impliqués dans un projet, figure celui qui définit avec le
client les objectifs à atteindre et qui récoltera les fruits. C’est le
commanditaire ou le directeur qui généralement rassemble les ressources
financières en mobilisant les bailleurs de fonds. Il joue ainsi le rôle de
sponsor (ex : directeur ou sponsor public comme l’État).
b) Chef de projet
Le chef de projet a un rôle central :
- Il se situe entre le directeur et l’équipe projet ;
- Garant de la réussite du projet, c’est lui qui pilote le projet.
Il est lié au directeur par un contrat fixant les objectifs à atteindre (en
termes de résultats, délais, ressources) et les marges de manœuvre, celles-ci
pouvant être renégociées régulièrement en fonction de l’évolution du projet.
Il coordonne l’équipe projet avec un pouvoir d’influence plus ou moins
marqué selon la place occupée par le projet dans l’entreprise.
c) Équipe projet
L’équipe projet est constituée d’hommes et de femmes qui réalisent les
activités du projet.
33

La force du projet étant de fédérer autour d’un même objectif, et dès le


début du processus, des personnes qui ont des approches différentes et
complémentaires, l’équipe projet est pluridisciplinaire (chercheurs,
ingénieurs, analystes marketing, commerciaux, notamment).
d) Autre terminologie
Pour le projet « ouvrage », la direction de projet est parfois nommée maître
d’ouvrage et le chef de projet, maître d’œuvre. Si les notions de maître
d’ouvrage et maître d’œuvre sont sans équivoque pour les projets de génie
civil (notamment ceux qui sont régis par loi MOP1), elles portent parfois à
confusion pour les autres types de projet.
C’est aussi un processus qui donne de la consistance à une idée initiale
qui deviendra concrète et durable à partir de cycle d’un projet à savoir.

3. Cycle intégré de projet


Le cycle intégré de projet est composé de cinq phases allant de la
programmation de projet à son évaluation, dans chaque phase il y a des
tâches spécifiques.
A. Programmation de projet
Dans cette phase de conception de projet qui consiste en des discutions en
groupe ou avec un enseignant, en la lecture ou encore en observation sur le
secteur sélectionné, on procède à la récolte des informations relatives aux
forces et faiblesses du projet en se basant sur sept points résumés à travers
les questions suivantes :
- Quoi → Où → Qui → Comment → Pourquoi → à qui → et si ?
En définissant des priorités :
a) Quoi?
Les concepts de base sont :
- En quoi consiste la proposition? Quels sont les techniques et le
produit envisagés? Sous quelle forme la mise en œuvre est-elle
conçue? Quelles sont les ressources sollicitées?
L’élément central de toute proposition est une indication et une justification
précises du produit à fournir, ainsi que du groupe des bénéficiaires à
desservir.
34

b) Où?
Il s’agit du lieu d’implantation, marché et contexte
Contexte : Où la proposition sera-t-elle mise en œuvre? Cette question porte
sur le lieu d’implantation, le marché, le cadre de réglementation et le
contexte dans lesquels les activités du projet se dérouleront.
Chaque contexte est différent des autres. Le succès ou l’échec d’une
proposition dépendra dans une large mesure d’une série de facteurs qui
doivent être bien compris et expliqués. La question « où » renvoie tout
d’abord à l’emplacement effectif de l’initiative envisagée, à savoir le village ou
la ville, le district ou le cours d’eau où la mise en œuvre aura lieu. Elle
renvoie ensuite au contexte social, économique, politique et administratif
qui caractérise le cadre de réalisation : ce sont ces facteurs et plusieurs
autres qui déterminent le degré de probabilité du succès ou de l’échec de la
proposition.
c) Qui? – Principaux intervenants et parties prenantes
Equipe : L’institution, l’entreprise, la collectivité ou les personnes qui auront
la responsabilité de convertir ce qui est envisagé en actions concrètes ou en
résultats correspondent à la rubrique « Qui? » de la proposition, autrement
dit les parties exposées au risque d’échec et responsables de l’action.
Peu de choses sont aussi importantes que la mise au point d’un mécanisme
de collaboration efficace avec toutes les parties dont l’assistance et la
coopération sont nécessaires pour garantir le succès. Peu d’erreurs sont
aussi préjudiciables que le fait d’oublier un acteur important. C’est au tout
début du processus qu’il faut commencer le bilan. La plupart des
fournisseurs de fonds et des services considéreraient la qualité du champion
et de l’équipe comme le facteur le plus important pour décider de
l’opportunité d’investir.
d) Comment? – Le plan
Plan d’exécution : La planification, le financement, l’exploitation, la
construction, la gestion, le suivi et l’évaluation constituent la rubrique «
Comment » de la proposition. Le succès d’une proposition est lié au degré de
maîtrise de l’éventail complet des facteurs relevant de la gestion. C’est à ce
35

stade que le champion montre comment assurer la cohésion de tous les


volets sous une forme facile à gérer.
e) Pourquoi? – Les bénéfices
Attentes : Ce sont les répercussions sur les plans financier, social et
environnemental, les impacts et les résultats possibles – aussi bien positifs
que négatifs – les risques et les récompenses, les menaces et les possibilités
envisagés, en somme toute la série des questions « pourquoi? » qui sous-
tendent la proposition. En quoi la proposition est-elle importante et
pourquoi devrait-on la soutenir? L’aspect le plus important à ce niveau
consiste à circonscrire et à décrire tous les bénéfices réalisables. Ceux-ci se
répartissent habituellement dans les trois catégories que sont les personnes,
la planète et les profits.
f) A qui? – Le groupe cible
Groupe cible : Une bonne proposition doit tenir dûment compte des besoins
et des procédures des organismes facilitateurs auprès desquels des
ressources sont sollicitées. Elle doit être axée sur leurs attentes, leurs
besoins par rapport au plan et à la demande de ressources et leurs
procédures d’examen, d’approbation et de mise à disposition des ressources
sollicitées dans une proposition L’innovation en matière de financement ne
consiste pas à créer des nouveautés. Il est plutôt question pour un
champion d’établir des liens avec un facilitateur qui soit en mesure de
fournir les ressources requises en quantité suffisante. Chaque facilitateur a
ses propres préférences, de même que des priorités et des responsabilités.
Une bonne compréhension de l’univers des organismes facilitateurs est
essentielle pour la préparation et la présentation des propositions.
g) Et si? – Gestion des risques
Planification des mesures d’urgence : “Et si” tout ne se passait pas comme
prévu? Cette question a pour but de tester les hypothèses concernant la
planification et de décrire les résultats et les impacts qui pourraient différer
de ce qui est prévu. Les spécialistes savent bien que très peu de choses se
déroulent exactement comme elles ont été prévues. La proposition doit
dûment tenir compte des principaux événements qui peuvent modifier les
36

coûts, le calendrier, la prestation des services et les résultats. Le champion


peut indiquer comment il fera face à de telles éventualités. Le fait de négliger
certaines questions de la rubrique « Et si? » peut compromettre de façon
irréversible le sort et la mise en œuvre effective d’une proposition.
B. Identification de projet

a) Identifier les problèmes et leurs causes


L’analyse de problème consiste à dégager les aspects négatifs d’une situation
et les relations causes à effets entre les différents problèmes il s’agit de :
- Identifier les parties prenantes : définition du projet, définition du lieu
ou de la collectivité ;
- Identifier les principaux problèmes rencontrés par les bénéficiaires :
définition de l’horizon de l’analyse, caractérisation de la situation avec
ou sans projet ;
- Elaborer un arbre de problème ou hiérarchie de problème pour établir
les relations de causes à effets.
La démarche consiste à présenter les problèmes dans l’ordre hiérarchique ;
il faut partir d’une base c’est-à-dire du premier problème central reconnu
par les différents groupes. Un deuxième problème est lié au premier. Si un
problème est une cause, il est classé au niveau inférieur, s’il est un effet il
est rangé au niveau supérieur. Mais, s’il est ni une cause ni un effet, il sera
classé au même niveau.
37

Exemple : Problème central


Taux de mortalité
élevé chez la mère
et le nourrisson
Effets

Taux d’infection chez le L’incidence élevée de Taux d’infection


nourrisson et les enfants complications graves à élevé post
en bas âge la naissance accouchement et
néo-natale

Malnutrition Faible taux de Diagnostic tardif Norme d’hygiène


Vaccination des ou inexistant des du personnel et
chez le
nourrissons et des complications à la qualité des soins
nourrisson et enfants en bas naissance prodigués aux
enfant en bas âge patients,
insuffisantes
Pression Carence
commerciale en saisonnière en Faible fréquentation des
faveur de l’emploie aliments riches dispensaires ruraux
de suppléments en protéine
lactés Causes

Refus des Périodicité et Manque de Manque de


mères de qualité des médicaments qualification
fréquenter dispensaires du personnel
les
Causes
insuffisants
dispensaires

b) Analyse des objectifs


Si le problème présente les aspects négatifs de la situation présente,
l’analyse des objectifs présente les aspects positifs de la situation future ce
qui implique une formulation de problème en objectifs. Cette analyse peut
donc être appréhendée comme une image positive de l’arbre à problème qui
traduit la relation «cause à effet» en relation «moyen et fin». Des faiblesses
qui n’apparaissaient pas dans le diagramme de problèmes peuvent se faire
voir facilement dans le diagramme des objectifs.
38

Exemple : Réduction du taux


de mortalité chez la
mère et le
nourrisson Problème central Fins

Réduction du taux Réduction de Réduction du taux


d’infection chez le l’incidence élevée de d’infection élevé
nourrisson et les enfants complications graves à post
en bas âge la naissance accouchement et
néo-natale

Amélioration Vaccination d’un Dépistage plus Amélioration des


nombre croissant élargie et plus normes d’hygiène
nutritionnelle
des nourrissons et précoces des et des soins des
du nourrisson et des enfants en bas complications à la patients
enfant en bas âge naissance
âge

Faible fréquentation des


Nombre Approvisionne dispensaires ruraux
croissant de ment Carence
bébés nourris saisonnière en Moyens
au sein aliments riches
en protéine

Acceptation Visites plus Disponibilité Amélioration


des fréquente et des de
dispensaires plus médicaments qualification
par les régulière du personnel
mères des
dispensaires
ambulants
Il y a des objectifs :
- Globaux qui expliquent l’importance du projet pour la société et ses
avantages pour le long terme ;
- Spécifique qui explique l’objectif central en fonction des bénéfices que
l’utilisation des services fournis procura aux bénéficiaires ou groupe
cible ;
39

- Résultats ; il s’agit des services que le projet va offrir aux bénéficiaires,


les résultats aborderont les causes principales que les problèmes
auxquels le groupe cible doivent faire face ;
- Activités ; la manière d’assurer la fourniture des biens et des services
du projet.
c) Analyse des stratégies
Ici, il est question d’élaborer des stratégies ou la stratégie pour atteindre les
résultats désirés, il s’agira de définir les objectifs à inclure ou exclure, elle
étudiera aussi la faisabilité des interventions. Dans notre exemple il sera
question d’exclure.
40

Exemple : Réduction du taux


de mortalité chez la
mère et le
nourrisson Problème central Fins

Réduction du taux Réduction de Réduction du taux


d’infection chez le l’incidence élevée de d’infection élevé
nourrisson et les enfants complications graves à post
en bas âge la naissance accouchement et
néo-natale

Amélioration Vaccination d’un Dépistage plus Amélioration des


nutritionnelle nombre croissant élargie et plus normes d’hygiène
des nourrissons et précoces des et des soins des
du nourrisson et
des enfants en bas complications à la patients
enfant en bas âge naissance
âge

Faible fréquentation des


Nombre Approvisionne dispensaires ruraux
croissant de ment Carence
bébés nourris saisonnière en Moyens
au sein aliments riches
en protéine

Acceptation Visites plus Disponibilité Amélioration


des fréquente et des de
dispensaires plus médicaments qualification
par les régulière du personnel
mères des
dispensaires
ambulants

La stratégie de Stratégie de soins Stratégie de soins


nutrition primaires secondaires

Stratégie Stratégie des soins Stratégie des soins


de de santé primaire de santé secondaire
nutrition
41

- Formalisation initiale du projet et étude de faisabilité, vérifier la


cohésion objectif-stratégie ;
- Vérifier la pertinence projet pour le bénéficiaire ;
- Ebauche des termes de référence pour l’identification du projet.
C. Formulation, montage et financement
- Sélectionner l’équipe de consultant, mission sur terrain ;
- Formule les termes de référence de l’étude de faisabilité, il y a six
aspects majeurs :
 Un diagnostic de l’existant ou « Etat de lieux » ;
 Une étude de faisabilité institutionnelle et juridique ;
 L’étude de l’offre ou l’étude de faisabilité technique d’abord au
stade d’investissement puis au stade d’exploitation, l’étude
d’investissement comprend quatre étapes :
 L’étude préliminaire ou de programmation elle caractérise
les besoins et les contraintes ;
 Avant-projet sommaire ;
 Avant-projet détaillé ;
 Projet d’exécution.
Dans une étude de faisabilité, on se limite à la programmation et à l’avant-
projet sommaire.
 Une étude de la demande ou Etude du marché qui s’intéresse
aux quantités, aux qualités, aux prix de biens et services qui
seront vendus sur le marché ainsi qu’aux entreprises qui
peuvent exploitation le projet. Elle consiste à analyser les
capacités de production et de vente à travers des études
techniques et de marché ;
 Une évaluation économique qui concerne que la collectivité ;
 Une évaluation financière permet à l’investisseur de prendre la
décision d’accepter ou de refuser la réalisation du projet et elle
inclut toutes les parties prenantes à savoir :
 Le maître d’ouvrage ;
 Les actionnaires ;
42

 Les consommateurs ;
 L’exploitant ;
 L’Etat.
Dans cette étape, on inclut aussi le plan de financement de maître
d’ouvrage.
 Une étude sur l’impact de l’environnement naturel et social ;
 Une évaluation de risque, une proposition d’allocation de risque.
D. Implémentation et mis en œuvre

a) Phase de la planification
Dans cette phase, l’idée est précisée pour devenir opérationnelle. Le cadre
logique expose la logique d’intervention du projet et décrit des hypothèses et
risques importants qui les conditionnent. On peut vérifier aussi la faisabilité
du projet. Pour la gestion et la supervision le cadre logique définit :
- Les tâches à entreprendre ;
- Les ressources nécessaires ;
- Et les responsabilités en matière de gestion, l’avancement et
l’évaluation.
b) Les hypothèses
Une fois les stratégies arrêtées, les objectifs et d’autres facteurs externes qui
ne s’intègrent pas demeurent et auront une incidence sur la mise en œuvre
et sur la viabilité à long terme du projet mais échappent à son contrôle. Ces
conditions doivent être remplies pour assurer la réussite du projet et
figurées en qualité d’hypothèses. Les conditions préalables diffèrent en ce
sens qu’elles doivent être remplies avant le démarrage du projet.
- Assurer l’élaboration de la planification des opérations ;
- Mise en place, suivi du projet et comparaison entre projet planifié et
réalisé.
E. Evaluation
Consistera en la viabilisation des projets, pour ce faire, il est important de
déterminer le coût des projets et les avantages afin de déterminer sa
rentabilité, son aspect bancable et sa couverture totale.
43

II. L’analyse coût-avantage ACA en anglais CBA


1. De la définition
L’analyse coût-bénéfice ou analyse coût-avantage ACA est un outil
indispensable de l’analyse financière et économique pour les projets qui ont
des avantages et les coûts quantifiés en termes monétaires qui impliquent à
la fois des investissements initiaux, des charges d’exploitation et une rentrée
des revenus le long d’une certaine période.
L’analyse coût-bénéfice emploie le prix financier constant c’est-à-dire le
prix que le consommateur paie et que le producteur perçoit toutes les taxes
et subventions.
Cette analyse tient compte :
- Des articles échangeables ;
- Et ceux non échangeable.
Le deuxième cas fait partie de l’analyse économique aussi le cas de
correction à ce qui concerne les effets de l’impôt dans le projet.
2. De la démarche
Compte tenu de la présence à la fois des investissements initiaux, des
charges d’exploitation et des rentrées de revenu qui sont exprimés en terme
monétaire ; il faut la présence d’un tableau qui reprendra tous les chiffres y
relatifs.
3. Dresser le tableau
Le tableau qui contient :
A. La perspective temporelle
Par perspective temporelle, nous nous référons au nombre maximum
d’années sur lesquelles des prévisions sont fournies. Le nombre maximum
d’années pour lesquelles des prévisions sont fournies détermine l’étendue
d’un projet dans le temps et il est lié au secteur d’investissement considéré.
Pour la majorité des infrastructures, par exemple, cette perspective est d’au
moins 20 ans (à titre indicatif) ; pour les investissements productifs,
toujours à titre indicatif, elle avoisine les 10 ans. Néanmoins, la
perspective ne doit pas excéder la durée de vie économique du projet :
44

Projets par Secteur Perspective moyenne


Énergie 25
Eau et environnement 30
Chemins de fer 30
Routes 25
Ports et aéroports 25
Télécommunications 15
Industrie 10
Autres services 15
Source: des données de l’OCDE

B. Détermination des coûts


Le coût total d’un projet est égal à la somme des coûts d’investissement et
des coûts d’exploitation. Il faut spécifier le montant des coûts éligibles et des
coûts totaux. La différence entre les deux éléments de coûts découle
essentiellement des éléments suivants :
- Le coût du terrain ;
- Le paiement de la TVA ;
- les dépenses encourues avant la présentation de la demande ;
- les travaux ou dépenses connexes.
a) Coût d’investissement
Les investissements initiaux correspondent à la mise en place de l'outil de
production Manuel écofin, P. 53. Il s’agit :
 Les immobilisations incorporelles :
- Les frais de 1er établissement, Goodwill, Licence, Brevet ;
 Les immobilisations corporelles :
- Terrain, bâtiment, véhicule, mobilier, machine, matériel,
outillage, équipements ;
 Les amortissements.
b) Le coût d’exploitation ou de fonctionnement :
 Personnel, matières premières, approvisionnement en énergie,
marchandises, produit fini, bref actif circulant faisant appel au BFR.
45

c) De la présentation des tableaux

Tableau 1 : Tableau des investissements

Postes d'investissement Unités* Q PU C.T


Immobilisations
Terrain et aménagement du site
Ouvrages, génie civil,
bâtiments
Machines et équipements
Dépenses de pré production
Etudes, recherches
Frais d'actes juridiques
Acquisition de technologie
Mise en service, formation
Fonds de roulement
(*) Litres, m, m2, m3, kg, caisses, sacs...
Source : Manuel écofin page 53

Toutefois, pour les projets dont la phase d'investissement s'étale sur plus
d'une année, il convient d'étaler le projet sur plusieurs périodes afin de
permettre à l'organisme de gestion du projet de le piloter correctement par
phase.
Tableau 2 : Tableau des investissements étalés

Années 0 1 2 … N
Capital fixe
Terrain et aménagement du site
Ouvrages, génie civil,
Bâtiments
Machines et équipements
Matériels roulants et véhicules
Dépenses de préproduction
Etudes, recherches
Frais d'actes juridiques
Acquisition de technologie
46

Mise en service, formation


Provisions pour imprévus
Total
Fonds de roulement
(augmentations)
COÛT TOTAL
Source : Manuel Ecofin page 54.

d) Le fonds de roulement
Le fonds de roulement est une des formes de l'investissement ; il fait partie
de l'outil de production («capital économique») de la même façon que les
constructions ou les équipements engagés pour le projet. Il s'agit d'un
facteur essentiel de la viabilité financière.
Le besoin en fonds de roulement provient du «cycle d'exploitation». Pour
réaliser son objet, un agent productif achète, transforme puis vend : c'est le
cycle «Achat-Transformation-Vente». Au début du cycle l'achat des
matières premières, le paiement des salaires, la rémunération des agents
commerciaux, le stockage, etc., créent des besoins de financement avant
que la vente du produit transformé ne vienne (en fin de cycle) rémunérer
l'activité. Ces besoins de financement se renouvellent à chaque cycle. Pour
un même produit ces cycles sont souvent continus, s'imbriquant les uns
dans les autres, sauf dans le cas des activités fortement saisonnières
(agriculture, certaines industries agro-alimentaires, tourisme, industries du
jouet...).
Ce décalage dans le temps entre les flux monétaires sortants (achats
d'intrants) et les flux monétaires entrants (vente du produit) oblige l'agent à
disposer de fonds pour faire face à l'excédent de ce qui est dû sur les cycles
engagés par rapport à ce qui a été récupéré (par la vente) sur les cycles
passés. Ce besoin évolue selon le volume de production (montée en
puissance initiale du projet, croissance des activités...).
De plus : des délais de paiement sont souvent accordés par les fournisseurs,
et, de l'autre côté, des délais de paiement sont consentis aux clients...
Financièrement, le cycle d'activité se traduit donc par une immobilisation de
capitaux sous forme de stocks (d'intrants et de produits), immobilisation qui
47

est raccourcie par les délais de paiement aux fournisseurs (dettes


commerciales), mais prolongée par le délai de paiement accordé aux clients
(créances commerciales). En termes comptables, le besoin en fonds de
roulement d'exploitation (BFRE) est ainsi égal à :
- BFRE = Stocks produits + Stocks intrants + Sommes dues par
clients – Sommes dues aux fournisseurs
Remarque : Il faut généralement prévoir un fonds de roulement supérieur au
BFR d'exploitation du fait de la nécessité de financer également la trésorerie
(besoins résultant du service de la dette, par exemple).
L'accroissement d'activité durant les premières années (période de montée
en puissance du projet), ou à certaines phases du projet (nouvel
investissement...) se traduit par des augmentations du fonds de roulement
servant à financer de manière stable l'augmentation des besoins.
On inscrit ces augmentations du fonds de roulement au fur et à mesure en
investissements.
A la fin de la durée de vie du projet, le montant total du fonds de roulement
constitue une valeur résiduelle et doit donc, à ce titre, faire l'objet d'une «
reprise » du fonds de roulement.
C. Les recettes générées par le projet

a) De la détermination
Certains projets peuvent générer leurs propres recettes, tirées de la vente de
biens et de services. On déterminera ces recettes en établissant des
prévisions sur les services fournis et sur leurs prix, et elles seront inscrites
dans le Tab. 2.2 concernant l’analyse financière et les recettes d’exploitation.
Les éléments suivants ne doivent généralement pas être intégrés dans le
calcul des recettes futures :
- Les coûts et avantages doivent être nets de TVA. Les autres taxes
indirectes ne doivent être inclues que si elles sont imputées à
l’investisseur ;
- Toute autre subvention (transferts d’autres instances, etc.).
48

Dans certains cas (par exemple pour les voies ferrées ou les aqueducs),
l’investisseur peut être différent de l’organe qui gérera l’infrastructure; dans
ce cas, ce dernier paiera une redevance (ou un droit équivalent) au premier.
Cette redevance peut ne pas refléter l’intégralité des coûts et contribuer
ainsi à créer un déficit de financement.
Les recettes à prendre en compte dans l’analyse financière sont
généralement celles qui reviennent au propriétaire de l’infrastructure.
b) La valeur résiduelle de l’investissement
Au fur et à mesure de son utilisation (usure), et du simple fait du temps
(obsolescence), le capital productif (les immobilisés) perd de sa valeur
initiale. Dans l'optique de la trésorerie et du bilan des flux, si à l'horizon
choisi pour l'analyse on considère que ces investissements ont conservé une
valeur marchande (valeur de revente), on en tient compte en incorporant
cette valeur aux recettes de la dernière année (en simulant ainsi une revente
de ces actifs). Cette valeur résiduelle est introduite dans le dernier exercice
bien que, dans la réalité, on ne sache pas si l'exploitation continuera avec
les mêmes équipements ou s'ils seront revendus, voire abandonnés. La
valeur résiduelle(1) est souvent inscrite négativement sur la ligne des
dépenses en investissement (manuel écofin, page 54).

Parmi les éléments de recettes de l’année finale considérée figure la valeur


résiduelle de l’investissement c’est-à-dire la dette consolidée, les actifs
immobilisés tels que bâtiments et machines, etc…, qui représente l’élément
de valeur résiduelle, compte tenu des éléments d’investissement.
Dans ce tableau, tous les éléments sont des coûts d’investissement (sorties)
et la valeur résiduelle doit y figurer assortie du signe opposé (signe négatif si
les autres sont positifs) car c’est une entrée. Dans le tableau suivant
(viabilité financière ou calcul du TIRF/K), elle figure avec un signe positif car
elle est inclue dans les recettes.
La valeur résiduelle n’est prise en compte dans le tableau sur la viabilité que
si elle correspond à une entrée réelle pour l’investisseur.
Elle est toujours prise en compte dans le calcul du TIRF/C et du TIRF/K.
La valeur résiduelle peut être calculée de deux manières :
49

- En considérant la valeur résiduelle de marché de l’actif immobilisé,


comme s’il devait être vendu à la fin de la perspective considérée ;
- En considérant la valeur résiduelle de tous les actifs et passifs.
c) L’ajustement tenant compte de l’inflation
Dans l’analyse d’un projet, la coutume est d’utiliser des prix constants,
c’est-à-dire des prix ajustés en fonction de l’inflation et fixés pour une année
de référence. Cependant, dans l’analyse des flux financiers, les prix courants
peuvent être plus appropriés; ce sont des prix nominaux effectivement
observés d’année en année. L’effet de l’inflation, ou plutôt l’augmentation
générale de l’indice des prix, ou les oscillations des prix relatifs, peuvent se
répercuter sur le calcul du rendement financier de l’investissement. C’est
pourquoi il est généralement recommandé de recourir aux prix courants.
D. Le choix du taux d’actualisation approprié

a) Pourquoi faut-il actualiser ?


L’agent économique n’accorde pas la même valeur à une somme qui
apparaît à des dates différentes.
Il préfère :
- Disposer d’un bien ici et maintenant plutôt que dans le futur ;
- Régler sa dette dans le futur quitte à consentir qu’elle soit plus
importante demain.
Ainsi, on ne peut pas comparer des flux financiers échelonnés dans le temps
sans les ramener à une unité temporelle commune. L’actualisation permet
de « convertir » les flux financiers futurs afin qu’ils deviennent équivalents à
des flux présents.
Cette préférence pour le présent est la conjugaison de deux termes :
- Un escompte psychologique ;
- Et un escompte financier.
b) Escompte psychologique
L’escompte psychologique (préférence pure pour le présent ou effet
d’impatience) traduit le fait qu’un plaisir immédiat est généralement préféré
à ce même plaisir dans le futur indépendamment de tout phénomène
économique :
50

- il existe un risque inhérent au futur car on ne sera peut-être plus là


demain ;
- On s’accorde en général pour dire que cet effet d’impatience se situe
autour de 1 à 2 % par an, ce qui correspond au taux d’intérêt qui
serait exigé par les ménages pour différer leur consommation.
Cet escompte psychologique est conditionné par deux effets contradictoires
- Un effet richesse ;
- Et un effet précaution.
Effet richesse ⇒ taux fort
L’effet richesse implique que la valeur d’un bien aujourd’hui est supérieure à
la valeur qu’il aura demain.
c) Escompte financier
L’escompte financier vient du fait que l’on peut placer l’argent que l’on
possède aujourd’hui sur un compte qui rapporte des intérêts financiers.
E. Le taux d’actualisation financier

a) Définition
L’actualisation est l’opération mathématique qui permet de comparer des
valeurs économiques s’échelonnant dans le temps.
Pour actualiser les flux financiers et économique et calculer la valeur
actuelle nette (VAN, Tab. 2.5 et 2.6), il faut définir le taux d’actualisation
approprié.
Il existe de nombreuses manières théoriques et pratiques d’estimer le taux
d’actualisation de référence à appliquer à l’analyse financière et à l’analyse
économique.
Le taux d’actualisation financier est le coût d’opportunité du capital. Le coût
d’opportunité signifie que lorsque nous investissons du capital dans un
projet, nous renonçons à obtenir un rendement dans le cadre d’un autre
projet. En procédant à cet investissement, nous encourons donc un coût
implicite : la perte de revenus que générerait un autre projet.
Il existe fondamentalement trois approches permettant d’identifier le taux
d’actualisation financier approprié :
51

- Il est suggéré que le véritable taux d’actualisation doit mesurer le coût


du capital utilisé pour le projet spécifique :
 La référence pour un projet public peut être le rendement réel des
obligations d’État ;
 Ou le taux d’intérêt réel à long terme des prêts commerciaux si le
projet a besoin de fonds privés.
- La seconde approche établit une limite maximale, en pratique, le coût
d’opportunité du capital est estimé en examinant le rendement
marginal d’un portefeuille de titres sur le marché financier
international, à long terme et avec un risque minimal. Toutefois, en
particulier dans le secteur privé, certains investisseurs peuvent, sur la
base d’expériences antérieures dans les mêmes projets, se sentir
capables de réaliser un rendement encore plus élevé sur
l’investissement ;
- La troisième approche est de déterminer un taux limite. Cela implique
de recourir à une simple approximation. Nous prenons un taux
d’intérêt spécifique ou un taux de rendement d’un émetteur bien
établi dans une devise largement commercialisée, et nous appliquons
un multiplicateur sur cette référence minimale.
Tableau 1 – Principaux taux d’actualisation utilisés1
Attention, il convient d’être prudent dans les comparaisons que suggère ce
tableau dans la mesure où la pratique du calcul économique peut être assez
différente d’un pays à l’autre. 2 3
Taux d’actualisation Période prise en compte (années)
en vigueur
Afrique du Sud 8% 20-40
Allemagne 3% Variable
Australie 6-7 % 20-30
Canada 5-10 % 20-50
Danemark 6-7 % 30
États-Unis 3-7 % Variable
Italie 5%
52

France 8% 30
Hongrie 6% 30
Japon 4% 40
Mexique 12 % 30
Norvège 5% 25
Nouvelle-Zélande 10 % 25
Pays-Bas 4% 30
Portugal 3% 20-30
République tchèque 7% 20-30
Royaume-Uni 3,5 % 30
Suède 4% 15-60
Commission européenne2 5%
Banque mondiale – PED3 10-12 %
Source : Le plan (2005).
Il n’existe pas vraiment au niveau communautaire de taux d’actualisation
de référence même si la Commission européenne a fixé pour les projets
qu’elle cofinance un taux de 5 %. Le taux de la Banque mondiale est
relativement élevé car il intègre le risque-pays. PED = Pays en
développement.
53

b) La détermination du taux d’actualisation


Les cash-flows sont les flux nets de liquidités représentatifs de la rentabilité
future des projets. Les prévisions de cash-flows sont établies sur un horizon
correspondant à la durée économique d’un projet.
Pour sélectionner un projet, il faut additionner les cash-flows actualisés. La
somme ainsi obtenue est appelée valeur actuelle nette (VAN). Les projets
retenus sont ceux dont la VAN est positive ; or celle-ci est conditionnée par
un taux d’actualisation.
Le choix du taux d’actualisation détermine donc le rejet d’un projet ou son
acceptation.
La méthode la plus répandue pour fixer ce taux est celle du coût moyen
pondéré du capital, qui est obtenu en pondérant le coût des différentes
sources de financement par leur part respective dans les capitaux utilisés.
Ce coût représente le taux de rentabilité minimum que doivent dégager les
investissements de l’entreprise pour que celle-ci puisse satisfaire les
exigences de rentabilité des apporteurs de capitaux (actionnaires et
créanciers). C’est à ce taux que seront actualisés les flux de trésorerie pour
le calcul de la valeur de l’actif économique.
Le coût du capital dépend du risque de l’actif économique. C’est en fonction
du risque que les investisseurs vont déterminer le taux de rentabilité qu’ils
exigent (sur les dettes et les capitaux propres de l’entreprise).
Par simplification, le coût du capital est souvent assimilé au coût moyen
pondéré du capital (CMPC). Le CMPC est obtenu en pondérant le coût des
capitaux propres et le coût de l’endettement après impôt, par leurs poids
respectifs dans le capital selon la formule :
𝐂𝐏 𝐂𝐏
CMPC = K0 + K(1-t))
𝐂𝐏+𝐃 𝐂𝐏+𝐃

K0 = coût des fonds propres


K = coût de la dette avant impôt
(1 – t) = 1 – taux d’imposition
CP = montant des capitaux propres
D = montant des dettes
Le coût de la dette ne pose pas de problèmes particuliers :
54

- On déduit le taux d’imposition au taux d’intérêt du prêteur, car ce


sont des charges déductibles pour l’emprunteur ;
- Le coût des fonds propres dépend du taux de rentabilité requis par les
actionnaires.
Contrairement aux banques, ceux-ci ne fixent pas de coût précis pour les
capitaux qu’ils apportent. Plusieurs théories financières estiment la
rentabilité exigée par les actionnaires, si ceux-ci ont un comportement
rationnel au regard du risque.
c) Le taux d’actualisation social
Le taux d’actualisation social, quant à lui vise à refléter le point de vue
social sur la manière dont les avantages et coûts futurs doivent être
valorisés par rapport aux avantages et coûts actuels.
La Banque Mondiale et, plus récemment, la BERD ont adopté un taux de
rendement économique exigé de 10 %. Généralement. Les principales
approches concernant l’estimation du taux d’actualisation social sont les
suivantes :
- Une conception traditionnelle, selon laquelle l’investissement public
marginal doit avoir le même rendement que l’investissement privé, les
projets étant substituables ;
- Une autre conception est d’utiliser une formule fondée sur le taux à
long terme de la croissance de l’économie, la formule approximative
est la suivante :
 r=ng+p
 Où r est le taux d’actualisation social réel des fonds
publics, exprimé dans une devise appropriée exemple
l’euro ;
 g est le taux de croissance des dépenses publiques ;
 n constitue l’élasticité du bien-être social par rapport aux
dépenses publiques ;
 Et p est un taux de préférence inter temporelle pur.
Par exemple, supposons que les dépenses publiques d’assistance aux
pauvres augmentent à un taux réel annuel égal à la moyenne de la
consommation per capita, disons 2%, et que l’élasticité du bien-être social
55

par rapport à ce type de dépenses est de 1 à 2. Si la préférence inter


temporelle pure est d’environ 1%, le taux d’actualisation social réel sera
entre 3% et 5%.
Cette approche aboutit à des valeurs de taux d’actualisation généralement
inférieures à celles de l’approche précédente, car les marchés de capitaux
sont imparfaits et à courte vue et ils actualisent l’avenir plus lourdement.
En fait, selon une conception extrême, l’État devrait avoir une valeur zéro
pour la préférence intertemporelle, puisqu’il lui incombe de protéger les
intérêts de toutes les générations à venir.
- Une troisième solution est de se fonder sur une référence standard
pour le taux d’actualisation, un taux de rendement requis reflétant un
objectif de croissance réel. En fait, à long terme, les taux d’intérêt
réels et les taux de croissance devraient converger.
En conclusion, un taux d’actualisation social européen de 5% peut avoir des
justifications différentes et convergentes et pourrait constituer une référence
standard pour les projets cofinancés par l’UE. Toutefois, dans certains cas
spécifiques, les initiateurs de projets peuvent souhaiter justifier une valeur
différente.
d) Mode de calcul
C’est le taux auquel sont actualisées les valeurs futures. Il est généralement
considéré comme équivalent au coût d’opportunité du capital.
1 euro investi à un taux d’actualisation annuel de 5 % donnera 1 + 5 % =
1,05 au bout d’un an; (1,05) x (1,05) = 1,1025 au bout de deux ans; (1,05) x
(1,05) x (1,05) = 1,157625 au bout de trois ans, etc.
La valeur économique actualisée d’un euro qui sera dépensé ou gagné en
deux ans est de 1/1,1025 = 0,907029; en trois ans, elle est de 1/1,57625 =
0,63838. C’est l’opération inverse de celle présentée ci-dessus.
Le concept clé est celui du coût d’opportunité du capital. À cet égard, nous
recommandons de déterminer le taux d’actualisation en appliquant un
critère type, compte tenu de certaines valeurs de référence. À titre indicatif,
pour la période 2000-2006, un taux réel de 6% peut être considéré comme le
paramètre de référence pour le coût d’opportunité du capital à long terme
(voir annexe A).
56

III. Autres éléments dans la détermination des coûts


Outre, les prix qui sont confrontés aux quantités, il y a aussi
l’amortissement, les aléas techniques et financiers, le coût de devise.
1. Amortissements

Introduction

Au fur et à mesure de son utilisation (usure), et du simple fait du temps


(obsolescence), le capital productif (les immobilisés) perd de sa valeur
initiale (manuel écofin, page 54).

A. Définition

L’amortissement est défini comme «la répartition du coût d’un bien sur sa
durée probable d’utilisation». C’est la répartition systématique du montant
d’un actif amortissable en fonction de son utilisation.

Il s’agit de la traduction comptable de la répartition de la valeur


amortissable d’un actif. Le plan d’amortissement est établi à la date d’entrée
du bien à l’actif. Il peut être ultérieurement revu si des modifications
significatives dans la ligne du bilan de l’entreprise correspondant à ce
matériel se présentent de la façon suivante au 31/12/N :

Actif brut AmortissementActif net


Matériel de transport 70000 14000 56000

B. Les sens du mot amortissement

a) L'amortissement fiscal

Il vient en déduction du montant du Résultat Brut d'Exploitation pour


déterminer le Résultat Net d'Exploitation fiscal servant d'assiette pour
l'impôt sur les revenus des sociétés. Pour chaque catégorie d'investissement,
son mode de calcul est fixé par l'administration fiscale. Il sert ainsi d'outil
d'incitation à tel ou tel type d'investissement :
57

- Plus l'amortissement est élevé sur les premières années d'utilisation


de l'investissement, plus la « récupération » est rapide et plus l'on
favorise les investissements en question.
b) L'amortissement technique ou économique

Il est utilisé dans les calculs de prix de revient et les analyses économiques.
Relevant du compte d'exploitation, il permet aussi de calculer un RNE, non
plus dans un but fiscal mais exprimant le résultat global de l'activité (tenant
compte de toutes les charges d'exploitation et de capital). Son mode de
calcul ne dépend plus de règles fiscales mais de la durée de vie réelle de
l'investissement. Dans cet ouvrage, le terme d'amortissement renvoie à cet
amortissement économique.

c) L'amortissement financier

Cette expression désigne les annuités de remboursement d'un emprunt. Il


relève donc du compte de trésorerie, et non du compte d'exploitation.

C. Méthodes d’amortissement

a) L’amortissement linéaire

 Principe de calcul

L’amortissement linéaire consiste à répartir de manière égale la base


amortissable sur la durée de vie du bien :

- Le calcul de l’annuité d’amortissement s’effectue en divisant la base


amortissable par la durée probable d’utilisation du bien ;

- L’annuité d’amortissement est constante pendant toute la durée de vie


du bien.

Le plan comptable général prévoit désormais le mode linéaire à défaut de


mode plus adapté, qui est alors à justifier en fonction du «rythme de
consommation des avantages économiques attendus en fonction de
l’utilisation probable du bien». Le point de départ du calcul de la première
annuité est la date de début de consommation des avantages économiques.
Elle correspond généralement à la date exacte de mise en service du bien.
58

Selon le principe prorata temporis, on calcule la première annuité


proportionnellement au temps écoulé entre la date de mise en service et la
clôture de l’exercice comptable. L’année est comptée pour 360 jours (30
jours par mois). Reprenons l’exemple précédent du camion acquis pour
7.000 $ et amortissable en linéaire que 5 ans.

 TABLEAU D’AMORTISSEMENT

Mise en service le 1/1/N


100
Taux linéaire est de = 20 %
5

Années VNC début Annuité VNC fin


N 70000 14000 56000
N+1 56000 14000 42000
N+2 42000 14000 28000
N+3 28000 14000 14000
N+4 14000 14000 0

Le bien étant acquis le 1/1/N, toutes les annuités sont identiques

Mise en service le 01/07/N

Le taux linéaire est de 20 %. Cependant, la première annuité est de


70000*0.2*0.5 = 70000 $

Années VNC début Annuité VNC fin


N 70000 7000 63000
N+1 63000 14000 49000
N+2 49000 14000 35000
N+3 35000 14000 21000
N+4 21000 7000 14000
N+5 14000 14000 0

 Représentation du bilan

31/12/N Actif brut AmortissementActif net


Matériel de transport 70000 14000 56000

31/12/N+1 Actif brut AmortissementActif net


Matériel de transport 70000 28000 42000
59

b) L’amortissement dégressif

 De la définition

L’entreprise peut opter pour l’amortissement dégressif des biens qui sont
acquis neufs et dont la durée de vie n’est pas inférieure à trois ans. De plus,
les équipements doivent entrer dans la liste inscrite dans le Code général
des impôts. Contrairement à l’amortissement linéaire, l’annuité n’est pas
constante. L’amortissement dégressif est pratiqué essentiellement pour des
raisons fiscales, toutefois, il ne peut être utilisé que s’il reflète le mode de
consommation des avantages économiques attendus de l’actif.

 Détermination de taux dégressif

Le taux dégressif est égal au taux linéaire multiplié par l’un des coefficients
suivants :

- 1.25 si la durée normale d’utilisation du bien est de 3 à 4 ans ;

- 1.75 si la durée normale d’utilisation du bien est de 5 à 6 ans ;

- 2.25 si la durée normale d’utilisation du bien est plus de 6 ans.

Ainsi, si un bien est amorti sur quatre ans, les taux linéaire et dégressif
sont :
100
- Taux linéaire : = 25 % ;
4

- Taux dégressif : 025 * 1.25 = 31.25 %

 Calcul des annuités

Le point de départ du calcul de l’amortissement est le premier jour du mois


d’acquisition du bien. Quelle que soit la durée d’amortissement de la
première année, le plan d’amortissement correspond exactement à la durée
de vie du bien :

- Pour le premier exercice, l’annuité d’amortissement est égale à la


valeur obtenue en multipliant la valeur d’origine de d’immobilisation
par le taux dégressif ;
60

- Pour les annuités suivantes, on applique le même taux à la VNC en


début d’exercice ;

- Lorsque l’annuité dégressive devient inférieure au quotient de la VNC


par le nombre d’années restant, on recourt au taux de
l’amortissement linéaire sur le nombre d’années d’amortissement et
l’entreprise enregistre une dotation égale à ce quotient.

 Exemple

Soit une matériel acquis 500.000 $ ht le 15 avril de l’année N, ce matériel


est amorti sur 5 ans selon le mode dégressif. L’exercice comptable
correspond à l’année civile.

 Calcul du taux dégressif


100
Le taux linéaire est de : = 20 %
5

Le taux dégressif est de : 1.75 * 0.2 = 35 %

 Calcul des annuités

- La première année, on calcule l’amortissement du 1/04 au 31/12 en


appliquant le taux dégressif à la valeur d’origine de l’immobilisation ;

- La seconde année, on applique le taux dégressif à la VNC en début


d’exercice ;

- La troisième année, on effectue le même calcul tout en vérifiant que


l’annuité linéaire est inférieure ;

 Annuité dégressive 239.687 * 0.35 = 83.890 ;

239.687
 Annuité linéaire = 79.896 $
3

- La quatrième année, on constate que :

 Annuité dégressive 155.797 * 0.35 = 83.890 $ ; annuité linéaire


155.797
2
= 77.898, 5 $.
61

A partir de la quatrième année, l’entreprise passe au mode linéaire. Le


tableau d’amortissement se présente de la façon suivante :

N 500000 131250 368750


N+1 368750 129063 239688
N+2 239688 83891 155797
N+3 155797 77898 77898
N+4 77898 77898 0

On constate que, bien que la première annuité ne concerne que 9 mois,


l’amortissement n’est pratiqué que pendant 5 ans. De plus, les annuités
calculées pendant les premières années sont supérieures aux annuités
calculées selon le mode linéaire. Ceci présente un avantage fiscal immédiat
et différé en période d’inflation.

2. Provisions pour imprévus

Elles sont de trois types :

A. Les provisions pour aléas techniques


Ces provisions permettent de tenir compte de l'incertitude pesant sur les
prévisions techniques et les coûts (en prix constants). Par exemple sur la foi
des informations disponibles au moment de la formulation de la profondeur
des fondations d'un barrage ou d'une école peut être sous-estimée
entraînant une augmentation des coûts réels ; de même le mauvais temps
peut rendre nécessaire des opérations de pompage sur le chantier
entraînant aussi une augmentation des coûts... De ce fait, l’estimation de
provision pour les aléas technique est de 10 % pour les machines et de 5 %
pour les équipements :
- Coût total * aléas technique
B. Les provisions pour aléas financiers
Elles sont dues aux variations relatives de prix (en prix constants). Il s'agit
de l'augmentation d'un bien ou service indépendamment de la hausse
générale de prix (donc hors provision pour hausse de prix. Certains
équipements ou pièces détachées sont particulièrement sujets à ces hausses
difficiles à prévoir.
62

De même certains biens difficilement substituables peuvent subir des


variations plus ou moins rapides de leurs prix du fait de l'évolution du
marché, de mesures politiques nouvelles de limitation des importations, de
difficultés de production ou parce que l'importance du projet crée une
brusque augmentation de la demande. L’estimation de coût suppose que le
prix augmente de 5 % par an entre la date de l’estimation et la fin de la
période d’investissement, il s’écoule un an entre la date des estimations et
la première année du projet. Les estimations de la provision des aléas
financiers pour la première année sont calculées de la manière suivante :
Exemple
Comment déterminer cette augmentation de 5 % l’an ?
- Pour la première année le taux applicable sera de 5 % ;
- La deuxième et les autres années, cette augmentation sera calculée
de la manière suivante :
 Deuxième année ; (5%*5%) autrement dit cela revient à
calcul comme suit ((1.05*1.05)-1)*100 = 10.25 % ou
0.1025 ;
 Pour la troisième année ; (5%*5%*5%) c’est-à-dire
((1.05*1.05*1.05)-1)*100 = 15.76 % ou 0.1576.
C.T A. F. P.A.F. Aug./Pri x/An C. P.A.F/2 C. P.A.F/3 P.A.F 1 P.A.F 2 P.A.F 3
L 20 L. 22 L. 23 0,05 % %
391 0,05 20 10,25 0,1025 15,76 0,16 20 65 42

Source : élaboré par nous-mêmes sur base des données hypothétiques.

C. Provisions règlementées
Les provisions sont des réserves non libérées d’impôts ; le texte les
constituant précise généralement leur mode d’imposition.
3. Les coûts en devise
Ce sont les éléments de débours du projet autrement dit les sommes
avancées qui impliquent une dépense, directe ou indirecte, en devise :
- Le coût c. a. f. ou coût, assurance, fret des importations
d’équipements et de machines est un exemple de coût direct en
devises ;
63

- Les composantes étrangères du coût de certains articles achetés


localement sont des exemples de coûts indirects exemple coût de
l’acier importé dans les coûts de construction par exemple ;
- Pour estimer le pourcentage en devise de n’importe quel article, il
est important de connaître quels sont les éléments qui en compose
le coût total ;
- Dans la plupart de pays les informations sont disponibles.
Le coût total en prix constant constitue la base fondamentale à la fois de
l’analyse financière et économique. A ce coût total, on ajoute la provision des
aléas financiers et c’est le montant nécessaire pour le budget de bailleur de
fonds qu’il soit l’Etat, le privé, le partenaire public-privé.
4. La vérification de la viabilité financière
Le plan financier doit démontrer la viabilité financière d’un projet, c’est-à-
dire prouvé que le projet ne risque pas de se retrouver à court de fonds; la
programmation de l’entrée et de la sortie des fonds peut s’avérer essentielle
dans la mise en œuvre du projet. Les demandeurs d’un concours doivent
montrer comment, dans la perspective temporelle du projet, les sources de
financement (y compris les recettes et tout type de transferts d’argent
liquide) couvriront les paiements d’année en année. Le projet est viable si le
cash-flow net cumulé est positif pour toutes les années considérées.
5. La détermination des principaux indicateurs de performance

A. Indicateurs d’analyse financière


Les indicateurs utilisés dans l’analyse financière (Tab. 2.5 et 2.6) sont :
- Le taux de rentabilité interne financier ;
- La valeur actuelle nette financière du projet.
Ces deux indicateurs doivent être calculés à la fois pour l’investissement
(Tab. 2.5) et pour le capital investi (Tab. 2.6).
Le taux de rentabilité interne financier est défini comme le taux d’intérêt qui
annule la valeur actuelle nette de l’investissement.
- Pour déterminer les B ou C ou B N actualisé il convient de les
multiplier par le coefficient d’actualisation, BNA = BBA- CA ;
64

- Détermination de la VAN, elle montre l’excèdent des bénéfices annuels


bruts actualisés par rapport aux coûts annuels actualisés ;
- Calculer le TRI ;
𝐵𝑁 𝐵
- Le ratio et le ratio montrent la relation entre valeur actuelle de
𝐶 𝐶

bénéfice du projet et celle de ses coûts :


𝐵𝑁
 Pour calculer le ratio , l’analyste utilise le flux de bénéfices
𝐶

annuels nets actualisés c’est-à-dire diviser en valeur absolue de


la somme de postes positifs de bénéfices nets actualisés par la
somme des postes négatifs de bénéfices nets actualisés ;
𝐵
 Le ratio est le ratio entre le total des bénéfices actualisés et le
𝐶

total des coûts actualisés ;


Si ces ratios ont une valeur supérieure à 1 le projet est financièrement
viable, ils peuvent aussi montrer l’ordre de classement lorsqu’on compare
𝐵
plusieurs projets, dans la pratique c’est le ratio qui est plus usité.
𝐶

B. La détermination du taux de cofinancement.


Le taux de cofinancement (voir aussi annexe C) est le pourcentage qui
détermine la part des coûts éligibles couverte par des subventions
C. Analyse de faisabilité et des options
La faisabilité ne concerne pas uniquement les aspects de l’ingénierie, mais
aussi, dans bien des cas, les questions de commercialisation, de gestion,
d’analyse de la mise en œuvre, etc.
Il n’est pas rare que nous adoptions différentes options d’un projet pour
réaliser un objectif socio-économique. L’auteur du projet doit prouver que
son choix est la meilleure de toutes les options possibles. Dans certains cas,
un projet peut être considéré comme valable du point de vue de l’ACA, mais
inférieur aux autres solutions envisageables.
D. Typologie des options
Pour chaque projet, au moins trois options peuvent être envisagées :
- L’option Ne rien faire (scénario de référence sans projet ou statu quo) ;
- L’option Faire le minimum (scénario de référence avec intervention
minimale) ;
65

- l’option Faire quelque chose (scénario avec le projet étudié ou une


alternative raisonnable, comme un projet fondé sur une technique ou
un concept de substitution).
L’option Ne rien faire est la référence habituelle dans l’analyse d’un projet
dont le principe de base est de comparer les situations avec et sans le projet.
L’option Ne rien faire est aussi dénommée «scénario sans projet».
Exemple d’options, pour relier la ville A à la ville B, trois options sont
envisageables :
- Construire une nouvelle voie ferrée;
- Construire une nouvelle route;
- Améliorer la route existante option «Faire le minimum».
S’il est proposé la construction d’une nouvelle route, il faut démontrer que
cela vaut mieux que les options de la voie ferrée et de l’amélioration de la
route existante, en dépit de la faisabilité de ces options.

IV. Evaluation financières et économiques de

l’’investissement
1. Analyse financière de l’investissement

L’incertitude qui entoure les flux futurs et le nombre élevé des risques et
d’obstacles liés au lancement d’une activité nouvelle est à la base de
l’application de l’analyse financière.
Ainsi donc, quels sont les Critères de choix d’investissement productif en
univers certains ?
Après avoir ressemblé toutes les informations financières et dresser le
tableau des flux de trésorerie, l’évaluation d’un projet s’appuie sur des
critères de choix d’investissement à savoir :
- La valeur actuelle nette VAN ;
- Le taux interne de rentabilité TRI ;
- Le délai de récupération DR ;
- L’indice de profitabilité IP.
66

A. Valeur actuelle nette (VAN)

a) De la définition
L’actualisation consiste à calculer la valeur à une date donnée d’un ou d’une
série de paiement et/ou de recettes futurs. Il s’agira de répondre à la
question suivante : recevoir une somme d’argent aujourd’hui a-t-il la même
valeur que recevoir cette somme dans un an ?
En clair, il s’agit de répondre à la question suivante : recevoir une somme
d’argent aujourd’hui a-t-il la même valeur que recevoir cette somme dans un
an ?
En effet, l’argent reçu aujourd’hui peut être investie et porter des intérêts.
D’une manière générale, on connaît les sommes payables ou encaissables
ultérieurement et, en prenant un taux ou facteur d’actualisation i on calcule
la Valeur actuelle ; Vo, a Actualisation à intérêt composé.
En ce qui nous concerne, il sera question de considérer que les intérêts
sont investis et rapportent eux-mêmes des intérêts au terme d’une année
donc l’actualisation à intérêts composés.

b) De la formulation mathématique

L’ACA s’appuie sur une estimation prévisionnelle d’une période donnée n qui
va engendrer chaque année t un ensemble de coûts, Ct et un ensemble
d’avantages, Bt, avec un taux d’actualisation sociale R qui reflète le point de
vue social sur la façon dont devrait être évalué l’avenir par rapport au
présent, on calcule la valeur actualisée nette VAN en appliquant la formule
suivante :

- Obtenir la valeur présente des coûts et des bénéfices, en divisant le


coût ou le bénéfice par la valeur de 1+ le taux d’actualisation :
𝐵
 VA de bénéfice = ∑𝑛𝑡=0 (1+𝑖)
𝑡
𝑡

𝐶
 VA de coût = ∑𝑛𝑡=0 (1+𝑖)
𝑡
𝑡

i = 3.5 est un taux souvent recommandé.


- Calculer la valeur présente nette pour chaque alternative, on calcule
la VAN pour chaque alternative = VA de bénéfice – VA de coût et on
67

adopte l’alternative lorsque la VAN est supérieure à 0 c’est-à-dire VA


de bénéfice > VA de coût la décision est plus complexe lorsqu’il y a
plusieurs alternative.
𝐵 𝐶
- VAN = ∑𝑛𝑡=𝑂 (1+𝑖)
𝑡
𝑡-
∑𝑛𝑡=𝑂 𝑡 𝑡
(1+𝑖)

Ou encore, on aura la formule suivante :


𝑉𝑛
𝑉0 =
(1+𝑖)𝑛

Selon la méthode de calcul de la VAN ou Net Present Valeur, un


investissement est rentable si sa VAN est positive. Mathématiquement, cela
se traduit de la manière suivante :
𝑉𝑡
∑𝑛𝑡=1 - I>0, Vt représente le flux engendré en temps t, I les dépenses
(1+𝑖)𝑡

d’investissement initial, r le taux d’actualisation et n l’horizon choisi.


Nous envisagerons un investissement dans lequel apparait des
amortissements ainsi que des impôts et où l’on fait intervenir des dépenses
d’investissement initial et des dépenses en besoin en fonds de roulement.
Tout en considérant que l’investissement est totalement financé par le
Partenariat Public-Privé. Nous nous permettrons aussi d’analyser la VAN en
tenant compte de l’incertitude et cela nous conduira à l’utilisation de la
méthode « Espérance et risque de la VAN.
On dit d’un projet qu’il est risqué ou aléatoire lorsque le décideur peut
associer aux événements futurs une distribution de probabilité. Les flux
attendus deviennent des variables aléatoires dont on doit étudier les
caractéristiques, notamment les deux premiers moments :

- L’espérance ;
- Et l’écart type.

Ce sont les paramètres des distributions les plus utilisés en finance et qui
correspondent aux deux premiers moments de la distribution normale. Si on
considère que la dépense d’investissement est aussi incertaine, on sera
appelé à caractériser sa moyenne pour calculer la valeur actualisée nette
espérée et son écart type pour déterminer le risque qui lui est associé :
68

𝑬[𝑩𝒕 ]
E[ VAN] = ∑𝒏𝒕=𝟏 - E[It ]
(𝟏+𝒊)𝒕

𝝈𝟐 𝑩
𝝈 [VAN]= √∑𝒏𝒕=𝟏 (𝟏+𝒊)𝟐𝒕𝒕 - 𝝈𝟐 [I]

B. Le TIR Taux interne de rentabilité

Le taux interne de rentabilité est le taux pour lequel recettes et dépenses


actualisées s’équilibrent, c’est-à-dire le taux d’actualisation i qui annule la
valeur actualisée nette du projet d’investissement. L’investisseur
entreprendra le projet si le TIR est supérieur au taux de rendement qu’il
exige.
𝑩𝒕
∑𝒏𝒕=𝟏 - I = VAN = 0
(𝟏+𝒊)𝒕

La méthode de calcul consiste à déterminer ce taux d’actualisation i. Pour


déterminer la valeur exacte du TIR, il est nécessaire de trouver la racine du
polynôme de degré n qui se rapporte à l’équation. Cela devient une tâche
algébrique complexe dès que n dépasse 2 ou 3. Comme on ne peut pas isoler
i, on le cherche par tâtonnement. C’est pour cette raison que cette méthode
ne sera pas utilisée dans notre travail. Si TIR est supérieur au taux de
rendement le projet est rentable VAN = 0

Le calcul de TRI
- 10 % donne une VAN positive de 1.720, par tâtonnement quel sera le
taux qui annulera la VAN ?
 15 % donne une VAN positive de 484 ;
 20 % donne une VAN négative de - 78 ;
 25 % donne une VAN négative de - 376.
De ce fait, le taux qui annule la VAN est compris entre 15 % et 20 % :
- 19 % donne une VAN positive d+e 4;
- 20 % donne une VAN négative de – 78.
De cette nouvelle donne, nous concluons que la recherche du taux qui
annule la VAN se trouve entre 19 % et 20 % et on utilise la formule
suivante :
69

TRI = le taux de la VAN positive proche de zéro + (la différence de deux


taux proches de zéro positif et
𝑽𝑨𝑵 𝒅𝒖 𝒕𝒂𝒖𝒙 𝒑𝒐𝒔𝒊𝒕𝒊𝒇 𝒑𝒓𝒐𝒄𝒉𝒆 𝒅𝒆 𝒛é𝒓𝒐
négatif)*(𝒅𝒊𝒇𝒇é𝒓𝒆𝒏𝒄𝒆 𝒆𝒏𝒕𝒓𝒆 𝒍𝒆𝒔 𝒅𝒆𝒖𝒙 𝑽𝑨𝑵 𝒑𝒓𝒐𝒄𝒉𝒆𝒔 𝒑𝒐𝒔𝒊𝒕𝒊𝒗𝒆 𝒆𝒕 𝒏é𝒈𝒂𝒕𝒊𝒗𝒆 𝒆𝒏 𝒗𝒂𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒂𝒃𝒔𝒐𝒍𝒖𝒆 )
4
TRI = 19 + (20- 19) * = 19.05 %
78−4

Tx inf +ptoche de 0 Tx - proche de 0 VAN + proche de 0 VAN - proche de 0 TRI


19 20 4 78 19,054

C. Critère de délai de récupération (DR)

Le Délai de récupération est le temps nécessaire pour que les flux nets du
projet équilibrent le montant du coût d’investissement. Selon ce critère, un
projet est financièrement intéressant lorsque sa dépense d’investissement
est récupérée à l’intérieur d’un délai critique donné, celui-ci étant d’autant
plus court que le projet est risqué. De ce point de vue, on dira que plus le
D.R. prévu d’un projet est inférieur au délai critique choisi, plus le projet est
jugé intéressant. Ce critère est adapté dans le contexte des pays à risque ;
instabilité politique du fait de coups d’Etat militaires, des guerres civiles, ou
de manifestations ou encore de grèves fréquentes, des remous sociaux
constants.
D. Indice de profitabilité
L’indice de profitabilité mesure l’avantage induit par un dollar de capital
investi en terme relatif. C’est la Valeur Actualisée par unité de la dépense
d’investissement initiale.
𝑛
1
∑ 𝐵𝑡 (1 + 𝑖)−𝑡
𝐼
𝑡=1

Le projet est accepté lorsque l’indice > 1 ; plus cet indice est grand, plus le
projet est viable.

2. Evaluation économique des projets

A. De la définition
L’analyse économique des projets évalue la contribution du projet au bien-
être économique de l’ensemble de la communauté dans un pays. Elle est
70

réalisée au nom de l’ensemble de la société et pas au nom du propriétaire de


l’infrastructure, comme dans l’analyse financière.
Partant du Tab. 2.5 de l’analyse financière, l’analyse économique définit des
facteurs de conversion appropriés pour chacun des éléments d’entrée ou
de sortie.
La logique de la méthode consiste à transformer les prix du marché utilisés
dans l’analyse financière en prix fictifs et à prendre en compte les
externalités qui conduisent à des coûts et avantages sociaux non considérés
dans l’analyse financière parce qu’ils ne génèrent pas de dépenses ou de
recettes financières réelles par exemple impacts sur l’environnement ou
effets de redistribution.
B. Corrections fiscales
Cette phase conduit à déterminer deux nouveaux éléments de l’analyse
économique :
- La valeur de la fiscalité brute ;
- Et la valeur du facteur de correction applicable aux prix du marché
affectés par des aspects fiscaux.
Les prix de marché couvrent les taxes et subventions, ainsi que certains
paiements de transferts, qui peuvent affecter les prix relatifs. S’il est difficile,
dans certains cas, d’exprimer des prix nets de toute taxe, des règles
générales peuvent être établies pour corriger ces distorsions :
- Les prix des intrants et des extrants à prendre en compte dans l’ACA
doivent être nets de TVA et autres taxes indirectes ;
- Les prix des intrants à prendre en compte dans l’ACA doivent être
bruts de taxes directes ;
- Les paiements de transferts purs à des personnes, comme les
versements de la sécurité sociale, doivent être omis ;
- Dans certains cas, les taxes indirectes/subventions sont destinées à
corriger les externalités.
Des exemples types sont les taxes sur les prix de l’énergie visant à
décourager les externalités négatives pour l’environnement. Dans ce cas et
dans des cas semblables, l’intégration de ces taxes dans les coûts des
projets peut se justifier, mais l’évaluation doit éviter la double
71

comptabilisation (c’est-à-dire ne pas inclure à la fois la taxation de l’énergie


et les estimations des coûts environnementaux externes dans l’évaluation).
C. Corrections des externalités

a) Qu’est-ce qu’une externalité (externality) ?


L’économiste parle d’externalité pour désigner des situations où les
décisions d’un agent économique affectent un autre agent sans que le
marché intervienne. Cela se produit quand le marché est défaillant, il
n’existe pas de moyens pour les parties concernées, de négocier leurs
actions.
b) Une externalité peut être positive :
Un producteur de fruits décide de planter des arbres fruitiers à proximité
d’un apiculteur. La production de miel va sensiblement augmenter car les
abeilles trouveront facilement des fleurs à butiner. Réciproquement, la
production de fruits sera favorisée par la présence des abeilles. Ici,
l’externalité joue positivement dans les deux sens.
c) Ou négative :
L’installation d’une usine d’incinération d’ordures ménagères à proximité
d’un quartier d’habitation aura comme conséquence la chute des prix de
l’immobilier et pénalisera les transactions immobilières dans ce quartier.
L’objectif de cette phase est de déterminer les avantages ou les coûts
externes qui n’ont pas été pris en compte dans l’analyse financière :
- Les coûts et avantages découlant des effets sur l’environnement ;
- Le temps épargné par les projets dans le secteur des transports ;
- Les vies humaines sauvées par des projets dans le secteur de la santé.
Dans certains cas, il sera difficile d’évaluer les coûts et avantages externes,
même s’ils sont faciles à identifier. Un projet peut causer des dommages
d’ordre écologique dont les effets, combinés à d’autres facteurs, se feront
sentir à long terme et sont difficiles à quantifier et à évaluer.
En règle générale, tout coût ou avantage social dont l’impact dépasse le
projet et affecte d’autres agents économiques sans compensation financière
doit être pris en compte dans l’analyse de l’ACA, en plus des coûts financiers
du projet.
72

Citons à titre d’exemples de ces externalités positives ou des retombées de


ces avantages en faveur d’autres consommateurs :
- Une voie ferrée peut réduire les embouteillages sur une autoroute ;
- Une nouvelle université peut financer la recherche appliquée et le
revenu futur des employés sera accru par une meilleure formation de
la main-d’œuvre, etc.
Dans la mesure du possible, les externalités doivent recevoir une valeur
monétaire. Si ce n’est pas possible, elles doivent être quantifiées par des
indicateurs non monétaires.
Exemples d’impacts sur l’environnement :
- Les coûts environnementaux d’une autoroute peuvent être rapprochés
de la perte de la valeur potentielle des propriétés situées à proximité
de l’autoroute en raison de l’augmentation du bruit et des émissions,
ainsi que de la dégradation du paysage ;
- les coûts environnementaux d’une grande usine polluante, par ex. une
raffinerie pétrolière, peuvent être estimés en fonction de la hausse
potentielle des dépenses de santé chez les résidents et les travailleurs.
L’examinateur du projet doit vérifier que ces types de coûts ont été identifiés
et quantifiés et, si possible, qu’ils ont reçu une valeur monétaire réaliste. Si
cela s’avère difficile, voire impossible, ces coûts et avantages doivent être
quantifiés au moins en termes physiques pour une évaluation qualitative.
De nombreux grands projets, notamment dans le domaine des
infrastructures, peuvent profiter à des agents économiques autres que les
bénéficiaires directs du revenu social généré par le projet.
D. Valeur comptable des actifs immobilisés du secteur public
De nombreux projets réalisés dans le secteur public font appel à des
immobilisations et des terrains qui peuvent appartenir à l’État ou être
acquis par l’État.
Les immobilisations, y compris les terrains, bâtiments, machines et
ressources naturelles, doivent être évaluées en fonction de leur coût
d’opportunité et non en fonction de leur valeur comptable traditionnelle
ou officielle.
73

Il convient de le faire lorsqu’un actif peut être utilisé d’une autre manière,
même s’il appartient déjà au secteur public.
E. Détermination de prix des immobilisés et des stocks étrangers

a) Calcul de prix paritaire à l’exportation


- Prix-coût, assurance et fret au point de l’importation ;
- Déduire le coût du fret et de l’assurance depuis le point d’exportation,
utiliser le prix f.o.b franco à bord s’il est disponible ;
- Convertir le prix f.o.b exprimé en monnaie étrangère en f.o.b. exprimé
en monnaie nationale en utilisant le taux de change officiel ;
- Déduire de f.o.b les charges de manutention en monnaie locale à
Kasumbalesa ;
- Déduire le coût de transport et de commercialisation de Kasumbalesa
jusqu’au point de transformation ou de production ;
- S’il y a transformation industrielle déduire les charges de
transformation et convertir en prix du produit brut exemple le
prix du Ouate en prix du coton graine. Et, rajouter la valeur de
tout sous-produit comme les résidus de graine coton ;
- Déduire le coût de transport et de commercialisation depuis le point
de transformation jusqu’au point de commercialisation exemple le
produit d’agricole ;
- La différence entre le prix f.o.b. et l’étape 4 et 6 est égale au prix à la
production agricole et industrielle paritaire à l’exportation ; lorsque les
deux ports sont équidistants du marché d’exportation, on peut
prendre le prix f.o.b.
b) Ajustement des prix du marché
L’analyse économique du projet suppose des ajustements des prix du
marché utilisés dans l’analyse financière. Les prix du marché sont
considérés comme très éloignés de leur équilibre à long terme en raison des
nombreuses distorsions telles que celles dues :
- Aux taxes ;
- Aux subventions ;
- Aux droits à l’importation ;
74

- Et autres transferts financiers.


Pour refléter les coûts d’opportunité, les chiffres économiques doivent tenir
compte des externalités et écarter tous les types de transferts financiers.
Un facteur de conversion standard est appliqué aux biens commercialisés
sur le marché international pour adapter le prix du marché et calculer des
prix fictifs qui reflètent les coûts d’opportunité. Les prix sur les marchés
mondiaux représentent les possibilités d’échanges réelles du pays et
constituent donc une mesure appropriée des coûts d’opportunité.
Le FCS reflète traditionnellement la divergence moyenne pondérée entre les
prix frontière et les prix sur le marché intérieur de tous les biens et services
commercialisés dans l’économie; il peut être estimé sur la base des
statistiques du commerce extérieur en appliquant la formule suivante :
𝐌+𝐗
(𝑴+𝑻𝒎)+(𝑿−𝑻𝒙)

Où :
- M = la valeur CAF des importations totales ;
- X = la valeur FOB des exportations totales ;
- Tm = les taxes sur les importations ;
- Tx = les taxes sur les exportations.
Le facteur de conversion standard doit être utilisé par défaut lorsqu’il
n’existe pas de facteur de conversion sectoriel spécifique.
A titre d’exemple :
- Dans le cas de projets agricoles, les seuls intrants échangeables sont
les engrais qui sont les biens importés. On utilise le prix paritaire à
l’importation.
- Les équipements et les matériels font partie de biens importés et on
utilise le prix coût, assurance et fret à port de Kasumbalesa plus le
prix du transport du port à l’endroit du projet pour calculer le prix
paritaire à l’importation approprié.
- Lorsque le fournisseur notifie un article livré sur le site du projet ce
coût comprend un élément du coût local de 10 % en valeur
économique moyen du CCS ou coefficient de conversion spécifique
75

de 0.8 coût local à y incorporé ce qui donne droit à l’ajustement de


prix des marché.
c) Calcul d’un prix paritaire à l’importation
- Prix franco à bord au point d’exportation à Kasumbalesa ;
- Ajouter le coût du fret et d’assurance depuis le point d’exportation au
point d’importation = coût, assurance et fret au point d’importation ;
- Convertir le prix c a f exprimé en devise en prix c a f en monnaie
nationale ;
- Ajouter les charges de manutention au prix c a f en monnaie
nationale ;
- Ajouter le coût de transport et de commercialisation locale depuis le
point d’importation jusqu’à la consommation = au prix sur le marché
local.
d) Des prix du marché aux prix fictifs
L’objectif de cette phase est d’établir la colonne des facteurs de conversion
permettant de transformer les prix du marché en prix fictifs.
L’examinateur d’un projet doit vérifier si l’auteur du projet a pris en compte
les coûts et avantages sociaux du projet en plus de ses coûts et avantages
financiers.
Outre la correction fiscale et celle des externalités, il convient également de
corriger les prix dans les deux cas suivants :
- Lorsque les prix réels des intrants, des extrants sont faussés par un
marché imparfait ;
- Lorsque les salaires ne sont pas liés à la productivité de la main-
d’œuvre.
Exemple de calcul du facteur de conversion standard applicable à la
distorsion des prix des intrants et des extrants
- Pour chaque bien commercialisé, les prix frontière sont faciles à
trouver il y a les prix internationaux :
 Prix Coût, Assurance et Fret pour les importations ;
 Et FOB pour les exportations, exprimés en monnaie locale ;
76

- Pour les biens non commercialisés, il faut établir des prix


internationaux équivalents.
Le facteur de conversion standard est appliqué aux biens non
commercialisés non importants, alors que pour les biens non
commercialisés importants, on applique des facteurs de conversation
spécifiques.
Exemple de données utilisées pour estimer le facteur de conversion standard
(en millions d’euros) :
- Importations totales (M) M = 2.000
- Exportations totales (X) X = 1.500
- Taxes à l’importation (Tm) Tm = 900
- Taxes à l’exportation (Tx) Tx = 25
La formule à appliquer pour calculer le facteur de conversion standard (FCS)
est :
(𝑴+𝑿)
FCS= (𝑴+𝑻𝒎)+(𝑿−𝑻𝒙)
→ FCS= 0.8

- Terrain : le gouvernement fournit le terrain à un prix réduit de 50 %


par rapport aux prix du marché. Ainsi, le prix du marché est le double
du prix courant. Le prix de vente doit être doublé pour refléter le
marché intérieur, étant donné qu’il n’existe pas de facteur de
conversion spécifique, le facteur de conversion à appliquer pour
transformer le prix du marché en prix frontière est le facteur de
conversion standard.
Le facteur de conversion applicable au terrain est = 2 * 0,8 = 1,60.
- Bâtiment :
 30 % du coût total représente la main-d’œuvre non qualifiée le
facteur de conversion pour la main-d’œuvre non qualifiée est
0,48 ;
 40 % le coût des matériaux importés, dont 23% de redevances à
l’importation et 10 % de taxes sur la vente (CDF=0,75),
 20 % les matériaux locaux (FCS = 0,8),
 10 % les bénéfices (CDF = 0).
77

 Le facteur de conversion est : (0,3*0,48) + (0,4*0,75) +


(0,2*0,8) + (0,1*0) = 0,60.
- Machines: importées sans taxes ni redevances (CDF = 1).
- Stock de matières premières : une seule matière commercialisée est
censée être utilisée ; le bien n’est pas soumis à des taxes et le prix du
marché est égal au prix FOB (CDF = 1).
- Extrants : le projet produit deux extrants: A, importé, et B, un bien
intermédiaire non commercialisé. Pour protéger les entreprises
nationales, l’État a imposé une taxe à l’importation de 33% sur le bien
A. Le fc pour A est égal à 100/133 = 0,75. Pour le bien B, pour lequel
il n’existe pas de facteur de conversion spécifique, FCS = 0,8.
- Matières premières: CDF = 1.
- Les intrants intermédiaires sont importés sans redevances ni taxes
(CDF = 1).
- Électricité: il existe une redevance qui ne couvre que 40% du coût
marginal d’approvisionnement en électricité. Les éléments de coût ne
sont pas décomposés et il est admis que la différence entre les prix
internationaux et les prix intérieurs de chaque élément de coût utilisé
pour produire une unité marginale d’électricité est égale à la différence
entre tous les biens commercialisés pris en compte dans le FCS (fc =
1
* 0,8 = 2).
0,4

- Main-d’œuvre qualifiée : le marché ne subit pas de distorsion. Le


salaire du marché reflète le coût d’opportunité.
- Main-d’œuvre non qualifiée: l’offre est supérieure à la demande, mais
il est prévu un salaire minimum de 5 euros/l’heure.
Néanmoins, dans le secteur, les derniers travailleurs employés proviennent
du monde rural et le salaire n’est que de 3 euros/l’heure.
Seulement 60 % de la main-d’œuvre non qualifiée reflètent leurs coûts
d’opportunité.
- Convertir le prix économique en prix financier pour les articles non
échangeable.
78

F. Application du principe de pollueur-payeur


FS: art. 29, par. 1, du règ. 1260/1999. “La participation des Fonds est
modulée en fonction des éléments suivants: (...) c) dans le cadre des objectifs
des Fonds définis à l’article 1er, l’intérêt que les interventions et les axes
prioritaires revêtent du point de vue communautaire, le cas échéant, pour
l’élimination des inégalités et la promotion de l’égalité entre les hommes et
les femmes et pour la protection et l’amélioration de l’environnement,
principalement par l’application des principes de précaution, d’action
préventive et du pollueur-payeur ».
FC: art. 7, par. 1, du règ. 1264/1999. «Toutefois, à partir du 1er janvier
2000, ce taux peut être diminué pour tenir compte, en coopération avec
l’État Membre concerné, du montant estimé des recettes générées par les
projets ainsi que, le cas échéant, de l’application du principe du pollueur-
payeur».
ISPA: art. 6, par. 2, du règ. 1267/1999 : «À l’exception des cas de concours
remboursables ou des cas où il existe un intérêt communautaire
substantiel, le taux du concours est réduit pour tenir compte :
- De la disponibilité d’un cofinancement ;
- De la capacité des mesures de générer des recettes durables; (c) d’une
application appropriée du principe du pollueur-payeur».

3. Quelques méthodes usitées en analyse coût-bénéfice

A. De la méthode des effets

Comme pour l’analyse coûts-avantages, la méthode des effets est une


méthode d’évaluation de projets qui repose sur l’évaluation de la rentabilité
économique des projets en s’appuyant sur leur plus grande contribution au
développement économique. La méthode des effets relève donc des méthodes
dites coûts-avantages. Elle constitue une méthode alternative aux méthodes
prix référence. La méthode consiste à effectuer une comparaison entre la
situation sans le projet et la situation avec le projet en suivant les étapes
suivantes :
79

- Identification des différences, il s’agit d’identifier les effets qui ont un


impact sur le projet une fois qu’il est mis en œuvre ;
- Mesure des différences, il s’agit d’abord :

o De la détermination des avantages nets :

 Les effets directs, la différence entre une valeur ajoutée


qui s’obtient par la différence entre la production et les
consommations intermédiaires ;
 Les effets indirects, ils fonts référence aux effets
extérieurs du fait de la mise en œuvre du projet ;
 Effets induits sont des effets secondaires constitués par
les activités économiques nouvelles nées de l’utilisation
par les agents de la valeur ajoutée qu’ils reçoivent.

o De la détermination du coût social :

 Le coût social CS consiste en l’évaluation des effets de la


période d’investissement : CS = coût financier du projet –
dépenses ne correspondant pas à une utilisation effective
des ressources + investissement et charges
supplémentaire ;
 Le coût financier du projet est la dépense
d’investissement telle qu’elle apparaît dans un projet
d’investissement à caractère privé ;
 Les dépenses ne correspondant pas à une utilisation
effective des ressources concernant les dépenses
effectivement payées mais qui ne constituent pas des
emplois pour l’économie nationale mais plutôt de
transferts de patrimoine entre agents ou de réserves de
trésorerie qui seront utilisées seulement après le
démarrage de l’entreprise ;
 Les charges supplémentaires sont constituées des
investissements complémentaires des infrastructures
80

économiques ou sociales à la charge des tiers, des


investissements nécessaires pour accroître la capacité de
production d’autres entreprises en vue d’assurer la
fourniture des consommations intermédiaires locales du
projet de diminution d’autres activités.

- Evaluation des coûts et des avantages, c’est l’appréciation des


avantages et les coûts qui se font à travers une ventilation dans les
différentes catégories socio-économiques. Cette ventilation permet de
donner un signe positif ou négatif aux changements apportés par le
projet, et d’apprécier leur importance relative.

B. De la méthode des comptes de surplus

Cette méthode s’attache à :


- Mesurer l’évolution de la productivité globale de l’entreprise dans la
mesure où elle témoigne de la meilleure combinaison des facteurs de
production ;
- Etudier la répartition des revenus résultant des échanges en ce sens
qu’elle permet d’analyser simultanément les conditions dans
lesquelles se créent et se distribuent le produit et la façon dont les
agents contribuent à le façonner en se partagent ses fruits ;
- Mettre enfin en relation productivité globale et répartition ;
- Présentation des comptes de surplus se faisant en deux étapes :
o Calcule du surplus de productivité globale des facteurs ou 𝜎 qui
tient compte des variations des quantités, il se mesure par la
différence entre la variation des quantités produites et celle des
quantités consommées (facteurs de production) d’une année à
l’autre. Ces quantités sont évaluées au prix de la première
année ou à prix constant :
𝒋
𝜎= ∑𝑰𝒊=𝟏 𝑷𝒊 ∆𝒒𝒊 – ∑𝒋=𝟏 𝒅𝒋 ∆𝒌𝒋

Pi : Prix des produits correspondant à la première des deux


années ;
81

∆𝒒𝒊 : Variation de la quantité produite entre deux années


considérées
𝒅𝒋 : Prix des facteurs de production correspondant à la première
des deux années ;
∆𝒌𝒋 : Variation de la quantité du facteur utilisé entre deux
années considérées.
On parlera de gain ou de perte de productivité globale selon que ce surplus
est soit positif ou soit négatif.
o Dès lors, le surplus à partager consiste en la somme du surplus
dégagé au sein de l’entreprise et du surplus externe, prélevé sur
les agents extérieurs d’une année à l’autre. Il sera donc
déterminé par l’expression suivante :
𝛂 = ∑𝑰𝒊=𝟏(−∆𝒑𝒊)(𝒒𝒊 + ∆𝒒𝒊 ) + ∑𝑱𝒋=𝟏(−∆𝒅𝒋)(𝒌𝒋 + ∆𝒌𝒋 )
On appellera avantages les suppléments de valeurs obtenus du fait des
variations de prix, par les acheteurs des produits de l’entreprise ou par les
agents économiques qui lui procurent ses facteurs de production. Ainsi une
hausse des prix d’un article :
- Est un avantage pour le fournisseur et un désavantage pour
l’entreprise si cet article est un facteur de production pour cette
dernière ;
- Est un avantage pour l’entreprise et un désavantage pour le client si
cet article est un produit fini de l’entreprise. Les méthodes
d’évaluation économique ne seront pas utilisées sous cette forme
mathématique et financière, mais, la forme analytique compte tenu de
ce qui se passe sur le terrain de travail.
Les entreprises dites des réseaux évoluent, s’agissant aussi bien de
leur production que de leur commercialisation, sur un marché dit de
monopole naturel, tel sera l’objet du chapitre suivant.

C. Méthode de prix de référence

a) Hypothèse de base
Plusieurs hypothèses :
82

- Traitement de coûts des ressources économiques réelles engagées


dans le passées qui n’ont pas de valeurs dans le présent, en y incluant
les biens nouveaux qui seront inclus dans le nouveau projet ;
- Traitement de paiements de transfert, de l’Etat vers les individus ;
subvention et des individus vers l’Etat ; taxes ou impôt. L’ACA
financier inclut les paiements de transfert parce qu’ils sont la
composante de prix du marché. Dans l’ACA économique, on doit
déduire la taxe et l’impôt indirect et rajouter la subvention pour
arriver à la valeur économique ;
- En utilisant le prix constant, on doit s’assurer qu’il n’y aura pas
augmentation exagérée de prix sur le marché ;
- On n’inclut pas une charge réelle annuelle pour les amortissements
des articles d’équipement ;
- On exclut les intérêts, sauf dans le cas de prêt consenti à l’étranger ;
- L’ACA ne compare pas des bénéfices et des coûts d’avant-projet à celui
d’après projet.
b) Intrants extrants échangeables : coûts-bénéfices
Les produits échangeables sont les biens ou services achetés ou vendus sur
le marché mondial. Dans l’analyse du projet, il ne s’agira pas de dire si le
produit est exporté ou importé, mais il faut s’assurer s’il affecte le projet.
- Ils sont réévalués à leurs prix à la production paritaire à l’importation
ou à l’exportation ;
- Ils sont calculés à partir du prix que ces produits sont échangés sur le
marché international donc il faut localiser l’information sur le plan
international ;
- Pour les exportations, les intrants ou les extrants exportables, on
utilise le prix paritaire à l’exportation ;
- Les importations, les intrants ou extrants qui sont vendus pour la
consommation locale en remplacement des importations, on utilise le
prix paritaire à l’importation ;
Dans les deux cas la référence de calcul est le prix à l’international, ainsi
sur longue période c’est le prix constant qui sera utilisé.
83

Chapitre III : L’approche comptable des projets


Intervenant : Assistant Charles MBAYA, sous la supervision du Pr
Fulbert MUKALAY

Le cours d’Economie constitue la base fondamentale à la fois de la


comptabilité, et de La gestion financière et même au projet en termes de sa
viabilisation. Des activités économiques, quotidiennes des agents
économiques, qui sont enregistrés en comptabilité, donnent droit aux
éléments qui permettent la détermination des coûts et les avantages des
intrants et des extrants en vue de la viabilité des projets.

I. Achats et ventes des immobilisés et des stocks


1. De la définition des immobilisés et des stocks

A. De la définition des immobilisés

Le Système Comptable OHADA définit les immobilisations comme les biens


ou services destinés à rester durablement dans l’entreprise et dont la durée
de vie est supérieure à une année. En Système Comptable OHADA, l’actif
immobilisé comprend :
- Les charges immobilisées
- Les immobilisations (incorporelles, corporelles et financières).
B. De la définition des stocks
Par contre, les stocks sont constitués par l’ensemble des biens ou des
services qui interviennent dans le cycle d’exploitation de l’entreprise pour
être soit vendus en l’état ou au terme d’un processus de production à venir
ou en cours, soit consommés en général au premier usage. Ces stocks
comprennent :
- Les marchandises ;
- Les approvisionnements c’est-à-dire les matières premières et
fournitures liées, les matières et fournitures consommables ;
- les produits c’est-à-dire les produits intermédiaires, produits finis et
les produits résiduels.
84

2. Les opérations d’achats et de ventes

A. De la définition
En droit commercial général, on définit « l’achat ou la vente » comme une
convention par laquelle l’un s’oblige de livrer une chose et l’autre à la payer.
On distingue ainsi deux types des achats ou des ventes, selon les modalités
de règlement retenues :
- Achat ou Ventes au comptant c’est-à-dire que le transfert de
propriété et le paiement de prix sont concomitants ;
- Et achat ou ventes à crédit le transfert de propriété se fait avant le
paiement.
Nous sommes en pleine relation entre un client et un fournisseur. C’est
ainsi que l’entreprise aura des positions tantôt de fournisseur tantôt de
client.
Elle crée deux flux opposés : un flux réel, un flux financier.
Les opérations d’achat-vente sont :
- Montant brut de vente/achat ;
- Diminuées des réductions ;
- Augmentées de majoration ;
- La différence entre TVA récupérable sur achat et TVA facturée sur
vente donne TVA due ;
B. Factures comportant des réductions
A partir d'un prix de vente défini le vendeur peut être amené à consentir à
l'acheteur diverses réductions :
- Les unes "commerciales" :
 Les rabais : réductions de prix de caractère exceptionnel pour
tenir compte d'un défaut de qualité ou de conformité des biens
vendus ;
 Les remises : réduction de prix de caractère habituel entre
vendeur et acheteur pour tenir compte de la catégorie
professionnelle de cet acheteur (exemple :
 Remise faite aux garagistes par un fabricant de pièces
détachées pour automobiles) ou de l'importance de la
85

vente (exemple : remise de 10 % pour commandes de plus


de 10 000 000 FC) ;
 Les ristournes : ce sont des réductions accordées en fin de
période (mois ou trimestre, année...) et calculées sur le volume
total des affaires traitées avec le client dans la période.
Exemple 2 :
Si un prix de vente de base de 100 000 FC fait l'objet d’une remise de 1 0 %
puis d'un rabais de 15 000 FC :
Chez l’acheteur MESSE Chez le vendeur NGANDA
P.A : 100 000 P.V : 100 000
Remise 10 % (100.000) - 10.000 Remise 10 % (100.000) - 10.000
Rabais -15.000 Rabais -15.000
75.000 75.000
Facture A 133 ... Facture A 133 ...
Dès lors la comptabilité du vendeur doit enregistrer un prix de vente de 75
000 FC ; celle de l'acheteur un prix d'achat de 75 000 FC.
- D'autres à caractère financier
 Les escomptes de règlement constituent eux, des réductions
financières, résultant du fait que le client règle par anticipation,
plus tôt qu'il n'avait été prévu. Cette anticipation justifie un
avantage accordé au client et qui se mesure en termes
d'intérêts.
Exemple 3 :
Un contrat de vente portant sur un prix de 10 000 000 CDF a été conclu à
ce prix, payable le 31 octobre 2012 ; disposant de liquidités le client propose
de payer deux mois plus tôt, le 31 août 2012. Si les deux parties considèrent
que le taux annuel à retenir est de 9 %, l’escompte pour deux mois sera de :
Soit 1,5% sur l0 000 000 = 1 50 000 CDF.
Chez l’acheteur MESSE Chez le vendeur NGANDA
P.A = 10.000.000 P.V : 10.000.000
2 2
Escompte = 9 % x =1,5 % (10.000.000) Escompte = 9 % x =1,5 % (10.000.000)
12 12

- 150.000 Fc - 150.000 Fc Net à payer


Net à payer 9850000 9850000 Fc
Facture A 133 ... Facture A 133 ...
86

Pour calculer l'escompte, montant de la réduction, il faut tenir un


raisonnement financier, tenant compte du prix (ou du coût), du temps, c'est-
à-dire, de façon simplifiée et schématique d'un intérêt.

C. Majorations portées sur les factures


Au prix de vente convenu, s'ajoutent fréquemment, et en fonction des
conditions de vente prévues entre les parties, certains éléments qui majorent
le "net à payer" :
- Frais de transport mis à la charge du client
- Emballages consignés ;
- Taxe sur la Valeur Ajoutée.
a) Les frais de transport
- Les "conditions de vente " définies par le fournisseur et acceptées par
le client (ou définies contractuellement à l'occasion de la négociation
du contrat d'achat-vente) peuvent prévoir :
 Soit une livraison "gratuite", totalement prise en charge par le
vendeur (vente "franco de port") qui assure cette livraison avec
ses propres véhicules ou en faisant appel à un transporteur (il
s'agit alors de "services extérieurs" pour le vendeur) ;
 Soit la facturation au client du coût de la livraison, qui s'ajoute
alors au prix de biens vendus.
Ce coût du transport facturé, peut-être :
- Soit forfaitairement fixé dans le contrat.
Exemple1 :
Chez FOBERD, marchand de matériaux : frais de livraison 10 000 FC dans
un rayon de 5 Km, 15 000 FC dans un rayon de 10 Km, 20 000 FC de 10 à
20 Km ...
Soit la récupération exacte des frais externes de transport que le vendeur à
lui-même engagés pour le compte de son client (on dit qu'il y a alors
“refacturation de frais” au client).
Exemple 2 :
Le vendeur a dû régler à SDV-RDC pour 13 700 FC de frais d’expédition ; il
facture à son client ces 13 700 FC de débours
87

Exemple 3 :
Facture de PERI à MASSA :
Total marchandises 800 000 F
Port à votre charge 50 000 F
Net à payer 850 000 F
Exemple 4 :
Facture de ALIMA à AROUNA :
Total marchandises 130 000 Fc
Frais de transports récupérés 7 820 Fc
Net à payer 137 820 FC
b) Achat- vente avec TVA
Par définition l’impôt est le droit imposé sur les personnes ou sur les biens
pour permettre le financement des dépenses publiques. On distingue
plusieurs types d’impôts mais qui sont regroupés en deux groupes ci-après :
- Impôts directs: ceux qui sont perçus directement par
l'Administration sur les revenus des personnes et des sociétés ;
- Et l’Impôts indirects: ceux qui sont perçus sur les biens de
consommation.
Rappel sur le fonctionnement de la T.V.A. sur le plan comptable


 Fournisseurs Clients

Achats Ventes
Entreprises
T.V.A récupérable 44.5 T.V.A
facturée 44.3

Fisc

T.V.A due ou crédit T.V.A 44.4


T.V.A récupérable – T.V.A facturée
88

Exemple 2 : L’entreprise décide de retirer 8.000.000 en banque pour


acheter des matières
Enfin, pour maintenir le stock des Matières premières, l’entreprise achète à
crédit des Matières premières pour 1.500.000 Fr et réceptionne la facture
accompagnée des matières premières :
Neville SARL
Facture n°….
Société Acacia doit :

Montant Brut 1500000


Remise 5% 75000
Net commercial 1425000
Escompte 10% 142500
Net Financier 1282500
TVA 228000
Net à payer 1510500

II. Traitement comptable des opérations de la trésorerie


1. Opérations de trésorerie

A. De la définition
La trésorerie active de l’entreprise ou disponibilités est l’ensemble des
liquidités qu’elle possède dans ses comptes en banques ainsi qu’en
caisse à un moment donné.
Les encaissements et les décaissements se font par l’intermédiaire de
différents moyens de règlement :
- Espèces (billets, pièces…) ;
- Chèques bancaires (chèques postaux) ;
- Virements (supports papier ou électroniques) ;
- Cartes bancaires (de paiement, de crédit) ;
- Effets de commerce (papier ou magnétique).
Aujourd’hui les disponibilités dont dispose l’entreprise sont mis en exergue
ainsi que les crédits obtenus des banques. C’est ainsi qu’on parle de :
- Trésorerie Actif : c'est-à-dire la trésorerie de l’actif (disponibilités) ;
- Trésorerie Passif : c'est-à-dire la trésorerie du passif (dettes
bancaires).
89

La trésorerie nette à un moment donné « t » est la différence entre le total


des disponibilités en « t » et le total des dettes de trésorerie en « t » (soldes
créditeurs de banques et concours bancaires courants).
L’extrait du bilan se présente ainsi :
- Actif : TRÉSORERIE-ACTIF
- Passif : TRÉSORERIE-PASSIF
B. Paiement en espèces (« pièces » ou « billets »)
De nombreux règlements se font en pièces ou billets notamment pour les
petites dépenses (exemple achat de cartes téléphoniques) et aussi dans le
cas des ventes à la consommation (exemple ventes des commerces de détail,
des supermarchés, etc.).
a) Les paiements par chèques bancaires, postaux ou similaires
La majorité des règlements effectués ou reçus par les entreprises se font par
"banques" dans lesquelles elles ont "ouvert un compte". Ainsi donc, la
principale utilisation d'un compte bancaire est constituée par les paiements
par chèques et par "titre interbancaire de paiement" (TIP).
Le chèque est remis directement au créancier, qui le transmet à sa banque
pour "encaissement". Celle-ci la présente, en général par l'intermédiaire de
la BANQUE CENTRALE, qui préside la "Compensation", à la banque tirée
qui tient le compte du client.
Celle-ci :
- débite le compte de son client (et lui fait parvenir un avis de débit),
- crédite le compte de la banque présentatrice (et lui fait parvenir un
avis de crédit).
La banque présentatrice crédite à son tour le compte du fournisseur, avec
un duplicata de l'avis de crédit.
b) Paiement par cartes de crédit ou par M-PESA
Les cartes "de paiement" ou "de crédit" (exemples : Carte bleue, Eurocard,
American Express...) sont de plus en plus fréquemment utilisées pour les
paiements, dans les ventes à la consommation notamment.
Pour la comptabilisation de ces règlements il faut distinguer :
90

- les règlements effectués par le titulaire de la carte (dans notre cas,


l'entreprise) ;
- les règlements reçus des clients.
2. Le marché financier : la bourse de valeur mobilière

Introduction
Dans les économies modernes, une place grandissante est accordée au
financement par le marché. Dès lors, l’analyste financier s’intéresse aux
titres cotés. Il apprécie la qualité de la signature d’un emprunteur en
affichant une note évaluant sa capacité de remboursement. C’est ainsi que
s’est développée aux États-Unis d’abord, puis en Europe : «la notation (ou
rating)» . S’agissant des actions, l’analyste cherche à apprécier leur prix et
à prévoir les cours ou valeur de bourse future.

A. Définition
C’est le lieu où des épargnants particuliers ou entreprises, prêtent à long
terme à des entreprises ou à l’Etat les capitaux nécessaires pour la
réalisation des investissements ou moyen de production ; création des
usines, des routes, des hôpitaux, etc..., Bourse.

B. Types de titres
Les "titres de placement", sont acquis en vue de réaliser (par leur cession
rapide), un gain à brève échéance (quelques semaines, ou quelques
mois). Ils doivent être comptabilisés comme des «Titres de placement » et
non comme des immobilisations financières.
Il s’agit de :

- BONS : titres de créances sur l’Etat (Bons du trésor), une banque


(Bons de caisse) ou une grande entreprise (Bons de caisse), à qui l’on
a prêté de l’argent moyennant un intérêt fixe et un remboursement au
terme prévu (maximum 5 ans).
- ACTIONS : titre de propriété représentatif d’une part sociale d’une
société anonyme. L’action est rémunérée par un dividende (part de
bénéfice) et confère un droit de vote lors des assemblées des
actionnaires.
91

- OBLIGATIONS : titre de créance représentatif d’une fraction


d’emprunt obligataire émis par l’Etat, par une collectivité publique ou
une grande entreprise. L’obligation est rémunérée par un intérêt fixe
ou variable et est remboursée selon les modalités prévues lors de
l’émission de l’emprunt.
Les cours (valeurs) sur les bourses du monde entier évoluent dans le même
sens car les capitaux circulent instantanément d’un côté à l’autre de la terre
par simple liaison téléphonique ou entre ordinateurs.

C. Des intervenants

En fonction de l’objectif d’analyse, on distingue :


- Les analystes de marché «sell-side» qui véhiculent une information de
la part des entreprises et des banques désireuses de monter des
opérations financières et qui veulent en démontrer l’intérêt pour les
investisseurs. Le retraitement de l’information est orienté
positivement ;
- Les analystes financiers «buy-side» sont ceux qui travaillent
directement ou indirectement au service des investisseurs et qui
élaborent une opinion et un diagnostic indépendants des motivations
de l’entreprise.

D. Évaluation de l’entreprise en vue d’une introduction sur le

marché boursier

Introduction
L’introduction d’actions d’une entreprise pour la première fois sur un
marché boursier est délicate car l’analyste financier qui participe à la
fixation du prix d’émission porte une large partie du succès ou de l’échec de
l’opération :
- Si le prix est trop élevé, les investisseurs ne souscriront pas ;
- Si le prix est trop faible, les actionnaires qui cèdent leurs titres auront
le sentiment de brader leurs actifs et regretteront une plus-value qui
aurait pu être plus importante.
92

Les actions sont le plus souvent cotées, c'est-à-dire proposées à l’achat ou à


la vente sur des marchés réglementés.
Les modèles financiers d’évaluation d’entreprise peuvent se regrouper en
trois approches :

- L’approche mixte ;
- L’approche comparative ;
- L’approche fondamentale ou actuarielle.

a) Les approches mixtes


Ce sont des méthodes comptables qui ont pour objet de déterminer l’écart
entre la valeur d’une entreprise et le montant de son patrimoine tel qu’il
apparaît au bilan. Le goodwill représente l’ensemble des éléments
incorporels non quantifiables en comptabilité.
La valeur de l’entreprise ne dépend pas uniquement de la qualité de ses
moyens de production, mais également de celle de son potentiel humain :
- Savoir-faire, gestion saine et climat favorable à la production
entreprise.
Le goodwill consiste à rajouter à la valeur patrimoniale (actif net comptable
corrigé) un bénéfice économique (rente du goodwill (GW)) calculé sur
plusieurs années puis actualisé.
Valeur de l’entreprise = actif net comptable corrigé (ANCC) + GW
b) Les approches comparatives
Pour déterminer de manière simple la valeur d’une entreprise, on
considère souvent que sa valeur patrimoniale équivaut au multiple résultat
émanant de la comptabilité tels que :
- Le chiffre d’affaires ;
- L’excédent brut d’exploitation ;
- Le résultat d’exploitation.
Et le bénéfice net par action (BPA) sera :
𝑩é𝒏é𝒇𝒊𝒄𝒆 𝒏𝒆𝒕
BPA = 𝑵𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅′𝒂𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔

Plus la croissance du BPA est élevée plus une valorisation importante des
cours sera justifiée, cela signifie que le bénéfice attaché à chaque action est
93

de plus en plus important. Par conséquent la part distribuée aux


actionnaires (le dividende) (PER) price Earning ratio devrait augmenter dans
les mêmes proportions que le BPA.
𝑪𝒐𝒖𝒓𝒔 𝒅𝒆 𝒍′𝒂𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏
Le price Earning ratio (PER) =
𝑩𝑷𝑨
C’est le ratio le plus utilisé par les analystes financiers. Ceux-ci se réfèrent
au PER comme point de référence pour savoir si le titre est cher par rapport
à ceux d’autres sociétés du même secteur d’activité.
Le PER évolue constamment en fonction des variations de cours (au
numérateur) et dépend des prévisions faites par les analystes sur le bénéfice
net (au dénominateur).
c) L’approche actuarielle ou fondamentale
Le modèle de Gordon et Shapiro est le modèle actuariel le plus utilisé. Il fait
l’hypothèse que les dividendes seront croissants à un taux g sur une période
infinie. Le pay-out ratio est identique tous les ans.
La valeur actuelle du titre (V0) dépend alors du dividende à venir (Div1) et de
la rentabilité attendue par l’actionnaire (k). Par définition, g doit être
inférieur à k.
𝑫𝑰𝑽𝑰𝑫𝑬𝑵𝑫𝑬𝟏
𝑽𝑶 =
(𝒌−𝒈)

Valeur de l’entreprise = VO * nombre de titres


Connaissant le cours d’une action, on en déduit le taux de rentabilité
attendu par l’actionnaire.
Le modèle du MEDAF détermine la rentabilité attendue en fonction du
risque de l’action. La méthode d’évaluation fondée sur l’actualisation des
free cash-flows (FCF) répond aux préoccupations de l’actionnaire majoritaire
en lui permettant de valoriser les performances futures de l’entreprise. La
valeur de l’entreprise est égale à la somme actualisée des flux disponibles
dégagés par son exploitation :
FCF = CAF d’exploitation
Investissements nécessaires à la continuité de l’exploitation. La CAF
d’exploitation est calculée après paiement des frais financiers. Les
investissements nécessaires à la continuité de l’exploitation correspondent
94

aux investissements de maintien et à la variation du besoin en fonds de


roulement d’exploitation. Les FCF sont actualisés au coût des capitaux
propres. La valeur V de l’entreprise se formule ainsi :
V= ∑𝒏𝒊=𝟏 𝑭𝑪𝑭𝒊 ∗ (𝟏 + 𝒕)𝒊 + 𝑽𝑹𝒏 ∗ (𝟏 + 𝒕)−𝒏
Avec t = taux d’actualisation, calculé au coût moyen pondéré du capital.
VRn est la valeur terminale en fin d’année n qui peut être calculée de
manière simplifiée :
- Comme une rente perpétuelle sur la base du résultat d’exploitation
après impôt, actualisé à l’infini ;
- A partir d’un multiple du résultat d’exploitation ou de la CAF
d’exploitation ;
- Comme une rente perpétuelle sur la base du dernier FCF connu et
supposé constant ;
- Comme une rente perpétuelle sur la base du dernier FCF et supposé
croissant à un taux g.

3. Salaires et retenues sur salaires

A. Le personnel
C’est l’ensemble des personnes qui, se plaçant sous l’autorité du chef
d’entreprise, apportent leur travail en échange d’une rémunération
convenue appelée salaire.
Il est formé :
- Des ouvriers (ateliers) ;
- Employés (bureaux) ;
- Cadres ;
- Et personnel de direction (y compris le Président Directeur Général).
NB : L’exploitant individuel ne fait pas partie du personnel de son
entreprise. Il en est de même des collaborateurs extérieurs, tels l’expert-
comptable ou l’ingénieur conseil. Ils sont rémunérés par les honoraires, il en
est de même du personnel “loué” à d’autres entreprises (personnel
intérimaire).
B. Les éléments du salaire
Le salaire “mensuel” est généralement constitué par :
95

- Salaire de base (SB) ;


- Prime de diplôme ;
- Ancienneté, la tension salariale est de 5% par an sur le S.B ;
- Les indemnités de transport pour le cadre, taxi à la commande quatre
fois par jour ;
- Les indemnités de logement 30% du salaire net ;
- Les avantages en nature, un sac de farine ;
- Allocation familiale qui est de :
 30 USD pour la maman, si elle n’exerce pas une activité
lucrative ;
 30 USD pour le premier enfant ;
 Et 20 USD pour les autres.
- Les primes (assiduité ...) ;
- Les heures supplémentaires ;

C. Le salaire de base
- Les salaires sont librement fixés soit par le contrat entre l’employeur
et son employé, soit par les conventions collectives.
- Le salaire peut être déterminé par heure ou au mois. La semaine de
travail dure 40 heures (temps normal) soit 173,33 heures dans le
mois.
40 ℎ𝑒𝑢𝑟𝑒 𝑠𝑒𝑚𝑎𝑖𝑛𝑒∗52 𝑠𝑒𝑚𝑎𝑖𝑛𝑒𝑠
- Le mode de calcul est de : = 173,33
12 𝑚𝑜𝑖𝑠

D. Retenues sur salaire


Le salaire brut déterminé n’est pas intégralement versé au salarié car elle
fait l’objet de certaines retenues de caractère légal (Caisse Nationale de
Sécurité Sociale, Impôt sur les Revenus des Personnes Physiques...etc) ou
contractuel (syndicat).
a) Retenues à caractère social

Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS)


La base de calcul des cotisations sociales est indiquée règlementairement.
b) Retenues à caractère fiscal
Taxe Additionnelle (T.A)
Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques (IRPP)
96

E. Capital pension

a) En cas de décès :

- Six mois de salaire diminués des indemnités de transport des


allocations d’attente à qui ? à la femme légitime à défaut aux enfants,
au papa, à la mère ou aux frères aux sœurs du défunt ;
- En cas de décès au travail ou accident du travail on verse 12 mois de
salaire ;
- Si la victime a déjà atteint 120 mois de service rendu on paie le
capital-pension.

b) Le capital-pension pour le personnel d’exécution

Le travail ayant atteint 120 mois de service sans interruption a droit a un


capital-pension équivalent à :
5,6∗𝑆𝐵+𝐶𝐽𝐼∗312∗𝑁
n*k* 360

n= nombre d’année de service ;


k= montant fixe 21 USD par jour ;
SB = salaire de base journalier ;
CJI = indemnité journalière complémentaire ;
N= nombre de mois de service ;
5,6 = coefficient d’amélioration.

c) Le capital-pension pour le personnel cadre et maîtrise

Le travail ayant atteint 120 mois de service sans interruption a droit a un


capital-pension équivalent à :
(𝑆𝐵+𝐶𝐽)∗78∗𝑁∗365,25∗𝑁
( )*1,4
365,25∗30

SB = salaire de base journalier ;


CJ = indemnité journalière complémentaire ;
N= Temps de service en jours.

d) Allocation de congé

(SB*1,5)+(CJI*1,5)+(ITF*1)+(Energie*1)
97

Cette charge est généralement calculée sur les salaires bruts et non
plafonnés.
e) Charges patronales à caractère fiscal
- Contribution au Développement Social.
- Formation Professionnelle
- Emploi.
D. Main d’œuvre non qualifiée
La main d’œuvre est considéré comme non échangeable, il faut donc la
réévaluer en deux cas de figure à son coût d’opportunité intérieur. Dans cet
exemple la main d’œuvre n’est pas qualifiée ; travailleurs agricoles et de la
construction, l’analyste, en l’absence de toute autre donnée, suppose que le
coût d’opportunité de la main d’œuvre est de 75 % du taux salarial du
marché. Pour les agriculteurs, le salaire est considéré comme un
supplément de la main d’œuvre familiale, soit 1.4 $/jours c’est le prix
moyen de la main d’œuvre dans le secteur agricole dans la zone de projet
qui représente le coût d’opportunité dans le prix intérieur ainsi donc le taux
de salaire virtuel de groupe sont multiplié par le FCS pour obtenir le coût
d’opportunité en termes de prix frontière.
4. Comptabilisation de l’impôt sur les sociétés

A. Calcul de l’impôt
L’impôt est calculé à partir du résultat fiscal de l’exercice comptable.
Toutefois, si pendant les exercices précédents l’entreprise a réalisé des
pertes, elle peut déduire le montant total de ces pertes du résultat fiscal de
l’exercice en cours. Ces pertes ne doivent pas remonter à plus de cinq
années
98

Ainsi, même si le résultat fiscal d’un exercice donné est positif, l’entreprise
peut ne pas être redevable de l’Impôt sur cet exercice car le résultat
imposable est nul ou négatif à cause des pertes des exercices antérieurs,
l’impôt se calcule de la façon suivante :

Au compte de résultat, on aura cette égalité suivante :

B. Structure des comptes

Résultat A.O. (UI)


Résultat H.A.O (UP)
= Résultat en instance d’affectation UI+UP
-Participation travailleurs (SQ)
Solde
-Impôt de bénéfice (SR)
Bénéfice net
Résultat A.O 6142500
Résultat H.A.O 0
Résultat à Aff 6142500
Participation W 0
Solde 6142500
Impôt/Bénéfice 2149875
Résultat Net 3992625

III. Analyse de l’équilibre financier

Fondement : les investissements de long terme doivent être financés par des
ressources ayant un caractère permanent.
Trois agrégats (grandeurs) :
- Fonds de roulement net (FRN) ;
- Besoins en fonds de roulement (BFR) ;
- Trésorerie nette (TN).
1. Fonds de roulement net (F.R.N)
C’est l’excèdent des capitaux permanent qui reste à la disposition de
l’entreprise après avoir financé les actifs.
99

- F.R.N. positif :
 Par le haut du bilan :
 Capitaux permanents supérieurs aux actifs fixes
 Par le bas du bilan :
 Actifs circulants supérieurs aux dettes à court terme.
L’entreprise finance intégralement ses immobilisations à l’aide de ses
capitaux permanents et dégage une marge de sécurité financière.
- F.R.N. négatif :
 Capitaux permanents ne suffisent pas pour financer les actifs
fixes Il s’agit d’une mauvaise structure financière.
- F.R.N. nul ; Le financement à long et moyen terme des
immobilisations est toujours intégral mais aucune marge de sécurité
n’est dégagée pour le financement des besoins nés du cycle
d’exploitation. Il s’agit d’une structure financière limitée.
Exemple du bilan précèdent :
F.R.N est positif : L’entreprise finance intégralement ses immobilisations à
l’aide de ses capitaux permanents et dégage une marge de sécurité
financière.
2. Besoins en fonds de roulement (B.F.R)
C’est un agrégat caractéristique de la gestion du cycle d’exploitation de
l’entreprise, il désigne l’ensemble des opérations liées à l’activité de la firme,
de l’acquisition de stock jusqu’à la réalisation de la vente ou de la prestation
de services.
B.F.R. = (Actifs circulants – Valeur disponible)-(D.C.T – D. fin. à C.T)

3. Trésorerie nette T.N.

- F.RN – B.F.R.
 T.N positive signifie : F.R.N. est supérieur au BFR
 T.N négative signifie que l’entreprise recourt au découvert
bancaire ou au crédit bancaire à court terme.
- Actifs circulants Financiers – Dettes Financiers à C.T ;
- Valeurs disponibles – Dettes financières à court terme.
100

Chapitre IV : De la présentation empirique de


projet
Intervenant : Assistant Hervet NYEMBO, sous la supervision du Pr
Fulbert MUKALAY.

Introduction
Afin de bien viabiliser les projets, nous nous permettons dans ce chapitre de
proposer un modèle relatif à la présentation empirique de projet. La
méthodologie retenue permet de mettre en lumière les principales
informations financières et économiques utiles à l'analyse des projets
et de leur impact sur l'économie.
Ce modèle porte le regard de l'économiste sur tous ces projets. Il s'agit donc
d'une vision partielle qui ne fait que compléter les analyses sur les besoins,
les aspects techniques, sociaux ou environnementaux, ou l'insertion dans
les politiques sectorielles.
L'idée essentielle de la méthodologie proposée est qu'il est utile d'analyser
un projet sous différents angles qui apportent chacun des informations
particulières :
- Montage du budget ;
- Viabilité financière ;
- Efficience dans l'utilisation des ressources ;
- Conséquences pour la politique ;
- Et les objectifs économiques poursuivis.
L'ensemble de ces différents points de vue met en lumière les contraintes et
incitations pour les acteurs ainsi que les enjeux et risques pour l'économie
nationale.
Les objectifs assignés in fine à l'analyse sont, d'une façon générale, de
déterminer avec précision les coûts, la bonne utilisation des ressources
engagées (et particulièrement les rentabilités financières et économiques) et
la pertinence du projet du point de vue des politiques économiques et des
réformes structurelles en cours.
101

I. Des éléments synthétiques du projet


1. De la page de garde
Sur base de modèle standard il faut placer les éléments suivants :

Titre du projet : …………………………………………………………


Présenté par : …………………………………………………………
Adresse complète du promoteur/trice : ………………………………
Adresse complète de l’entreprise/projet : ……………………………

Pays : …………

Année : ………….

2. De la table synthétique du projet


Dans le corps du projet, nous retrouvons les éléments suivants :
Table des matières exhaustives :

1. Présentation du promoteur
2. Résumé du projet
3. Etude de marché
A. Le produit/service
B. La Clientèle//marché ciblé
C. La concurrence (produit, prix, promotion, place) et analyse SWOT
D. Stratégies de vente
4. Etude technique
A. Description du processus de fabrication, de transformation,
prestation pour les entreprises manufacturières ou de service

B. Matières premières
C. Organisation du travail/le personnel
D. Le local/l’espace destiné à abriter le projet

5. Etude financière
A. Tableau des investissements

B. Bilan d’ouverture
C. Plan de trésorerie
102

D. Bilan prévisionnel de la première année


E. Calendrier de réalisation des activités

5. Conclusion

II. De l’analyse systématique du contenu

1. Résume du projet
Titre du projet : …………………………………………………………………………….
Nom de l’entreprise : ………………………………………………………………………
Nom du responsable : …………………………………………………………………….
Secteur d’activités : ……………………………………………………………………….
Lieu d’implantation (adresse précise) …………………………………………………
Nombre d’emplois créés …………………………………………………………………..
Chiffre d’affaires (1ère année) ………………………………………………………….
Bénéfice (1ère année): …………………………………………………………………..
Apport personnel : (%) Subvention sollicitée : (%)

Les points forts du projet sont : ……………………………………………………….


2. Présentation du promoteur
Noms : ……………………………………………………………………………………….
Prénom :……………………………………………………………………………………..
Date et lieu de naissance …………………………………………………………………
Téléphone et Email :….…………………………………………………………………….
Etat civil :…………………………………………………………………………………….
Etudes faites :……………………………………………………………………………….
Autres formations : ………………………………………………………………………
Situation professionnelle : ………………………………………………………………
Adresse complète :………………………………………………………………………….
Apport personnel dans le projet

Rubriques Montant en USD


argent en main
véhicule (valeur)
terrain (valeur)
bâtiment (valeur)
matériel et outils(valeur)
Montant total
103

III. De l’analyse technique et économico-financière du

projet
1. Etude de marche

A. Le produit / Le service
a) La description précise :………………………………………………….
b) Les caractéristiques (composition) :……………………………………
c) A quel besoin répond-il :…………………………………………………
d) Mode d’utilisation :……………………………………………………….
e) La durée de vie :…………………………………………………………
f) Gestion de l’emballage :…………………………………………………
B. La Clientèle
a) Sexe :………………………………………………………………………

Age : rajouter les tranches d’âges :……………………………………….


b) Localisation:

Produit /
Prix Place Promotion
Service

Votre entreprise

Concurrent 1

Concurrent 2

Concurrent 3

- Ville d’implantation du projet :……………………………………….


- Ailleurs (préciser) :………………………………………………………
C. La concurrence

a) Etude de la concurrence

 Analyse SWOT

Forces
Faiblesses
Opportunités
Menaces
104

 Commentaires :
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
b) Stratégies de vente
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
2. Etude technique

A. Description du processus de production ou des prestations pour

les entreprises de manufacturières ou de services

…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
B. Matières premières ou intrants
…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
C. Organisation du travail. Qui fait quoi et cela coûte combien ?
Poste Nombre Qualification C U/mois Montant

Total frais de
personnel
D. Le local ou l’espace ciblé
S’il existe quel est son état ?

- Bon :
- Mauvais : Quels sont les aménagements prévus dans ce cas ?

S’il n’existe pas, qu’est-ce que vous avez prévu ?

- Construction (kiosque, hangar, parc à bétail…)


- Location.
3. Etude financière

A. Tableau des Investissements


Besoins en immobilisations Unités Q P.U Montants Duré de vie Amort.
105

B. Le bilan d’ouverture
Actif Montant Passif Montant
Frais d’établissement Capital
Bâtiment (économie personnelle, dons
(parents, amis), subvention
Matériels
part des associés
Véhicules
Emprunts auprès d’une
Outillage banque
Mobilier aménagement
Installations
Stocks (M. P, marchandises)
Banques
Caisse

Total actif Total passif


Total actif est égal au total passif
C. Plan de trésorerie
Nom de l’entreprise Années
Mois 1 Mois 2 Mois 3 Mois 4 Mois 5
A Dépenses Chiffre en monnaie

Total dépenses
Cumul des dépenses
B Entrées
Ventes
Autres entrées d’argent
Subvention
Total entrées
Cumul des entrées
Cumul différence
ressources et dépenses
D. Bilan prévisionnel
Actif Montant Montant Passif Montant Montant
début fin année début fin
année année année
Frais d’établissement Capital
Bâtiment (économie
Matériels personnelle,
dons (parents,
Véhicules amis),
subvention
106

Outillage part des


associés
Mobilier
aménagement Emprunts
auprès d’une
Installations banque
Stocks (M. P,
marchandises)
Banques
Caisse
Total actif Total passif

E. Calendrier de réalisation des activités en mois ou années


Périodes 1 2 3 5 6 7 8 9 10
Elaboration de projet

S’informer et constituer mon entreprise

Recherche du lieu d’implantation

Aménagement du local

Constitution de l’apport personnel

Installation équipement

Achat des M. P.

Lancement d’une campagne publicitaire

CONCLUSION : (Résumer en quelques lignes la justification technique et


financière de votre projet).
107

Chapitre V : Etudes des cas


Intervenant : Pr Fulbert MUKALAY, assisté par l’ensemble de
collaborateurs

I. Quelques notions préliminaires


1. L’intérêt composé
Pour rappel, le taux d’actualisation est le taux auquel sont actualisées les
valeurs futures. Il est généralement considéré comme équivalent au coût
d’opportunité du capital.
Ainsi donc, la valeur future d’un investissement aujourd’hui est donnée par
la formule ci-après :
-
Formule : Cn = C0 *(1+ i)n
Ou C0 est le capital investi, i le taux d’intérêt et n la durée.
Il faut veiller à exprimer i et n dans la même unité de temps. Dans le
système des intérêts composés, on calcule un taux d’intérêt équivalent.
Par exemple, à un taux de 12 % par an, correspond :
- Un taux d’intérêt de 2.87 % par trimestre, soit (1.121/4- 1)
- Et 0.95 % par mois, soit (1.121/12- 1)
Par contre, la préférence pour le présent se traduit par un taux, i, dit taux
d’actualisation.
Implicitement annuel et généralement constant pendant tout l’horizon
temporel envisagé de 1 an, le taux d’actualisation traduit sous forme de
ratio, le surplus de bien attendu en échange de la privation de ce bien
pendant un an.
L’actualisation est une opération qui consiste à calculer la valeur présente
Co, dite « valeur actuelle » d’une somme future Cn (à payer ou à encaisser à
la date n) moyennant un taux d’intérêt déterminé, dit « taux d’actualisation
». Concrètement, il s’agit d’évaluer la somme C0 à placer aujourd’hui pour
obtenir un capital Cn n périodes plus tard, avec un taux d’intérêt par
période, nous avons alors :
𝑪𝒏
C0 = Cn * (1+ i)-n ou (𝟏+𝒊)𝒏
108

Exemple 1 :
Un euro investi à un taux d’actualisation annuel de 5 % donnera combien
au bout d’un an, de deux ans, de trois ans ?
- (1 + 0.05)1 = 1,05 ;
- (1 + 0.05)2 = 1,1025 ;
- (1 + 0.05)3 = 1,157625, etc.
Par contre, la valeur économique actualisée d’un $ qui sera dépensé ou
gagné en un an, en deux ans ou dans trois ans est de
1
= 0.95238
(1+0.05)1
1
= 0,907029
(1+0.05)2
1
= 0,863838.
(1+0.05)3

Exemple 2
Soit un taux d’actualisation i = 6 %, quelle est la valeur actuelle d’une
somme de 10 000 $ disponible dans 5 ans ?
Donnés
6
C0 ?, Cn = 10.000 $, n = 5 ans, i = 6 % ou = 0.06
100
𝑪𝒏
C0 = (𝟏+𝒊)𝒏
10000
C0 = = 7 472,58 $.
(1+0.06)5

On est indifférent entre posséder 7 473 $ aujourd’hui ou 10 000 $ dans 5


ans.
Vn 10000
n
i 0,06
(1+i)^n 1
Vo=Vn/(1+i)^n 7473

Source : élaboré par nous-mêmes.

2. Actualisation et inflation
Le principe d’actualisation est différent du processus d’inflation qui est
l’érosion du pouvoir d’achat. Soient les notations :
109

i = taux d’actualisation réel (utilisé en système de monnaie constante),


in = taux d’actualisation nominal (utilisé en système de monnaie courante),
d = taux d’inflation (dépréciation de la monnaie),
Alors, on a la relation :
(1+𝑖𝑛 )
i= -1
(1+𝑑)

- Si les flux sont donnés en monnaie courante avec l’hypothèse d’un


taux d’inflation d = 2 % par an, on utilise le taux nominal in qui est
estimé dans cet exemple à 8 % par an ;
- Si les flux sont donnés en monnaie constante (avec comme année de
référence l’année 0 qui correspond à l’année de l’investissement), on
utilise le taux d’actualisation réel, i qui vaut environ 6 % (a = 5,88 %).
Exemple 3
Vous placez dans une banque, dépôt à terme, pour 1 an la somme de
200.000 euros investissement à la date d’aujourd’hui, le banquier vous
garantit à l’issue de cette période un montant de 300000 euros c’est-à-dire
capital + intérêt au taux annuel de 8 %.
Données
𝐶𝑛
C0 ?, Cn = 300000 euros, i = 0.08, n = 1 an Co = (1+𝑖)𝑛

i 0,08
n 1
(1+i)^n 1,08
Vo=Vn/(1+i)^n 277778
Source : élaboré par nous-mêmes.

Ce projet sera mis à l’exécution si la C0 de 300000 euros > 200000 euros


au taux annuel de 8%.
C0 de 300000, soit 277778 > 200000.
Exemple 4
Considérons un projet d’investissement productif qui engendre les recettes
et les coûts prévisionnels en fin d’année comme suit :
Rubrique Année 1 Année 2 Année 3
Recettes 1000 15000 15000
Coûts 20000 5000 5000
Source : élaboré par nous-mêmes.

Le taux d’actualisation est de 0.06 l’an


110

Résolution 2 de la détermination de VAN


VAN = sommation de t allant de 1 à n de ((Ft/(1+r)t)-I
Rubriques Année 1 Année 2 Année 3 Totaux
Recettes 1000 15000 15000 31000
Coûts 20000 5000 5000 30000
(1+r)^t 1,06 1,1236 1,191016 1000
VAN -628
0,94339623 0,88999644 0,83961928
-628

Source : élaboré par nous-mêmes.

L’investissement est jugé non rentable or la sommation de recette = 31000


euros et celle de coût 30000 euros sans l’actualisation, on aurait dû croire
que l’investissement est rentable.
Résolution 2 de la détermination de TRI
Taux 3% 3,50% 4% 5% 6%
VAN 130,77 -2,95 -133,71 -386,57 -628,37
Source : élaboré par nous-mêmes.

On voit que TIR se situe entre 3% et 3.5% et est légèrement inférieur à 3.5%
Données
- le taux inférieur proche de zéro de la VAN positive est de 3 % ;
- le taux supérieur proche de zéro de la VAN négative est de 3.5 % ;
- VAN positive proche de 0 est de 130.77 et VAN négative proche de 0
est de – 2.95.
Formule
TRI = le taux positif inférieur proche de zéro + (la différence de deux taux
proches de zéro positif et
𝑉𝐴𝑁 𝑑𝑢 𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑖𝑛𝑓é𝑟𝑖𝑒𝑢𝑟 𝑝𝑜𝑠𝑖𝑡𝑖𝑓
négatif)*(𝑑𝑖𝑓𝑓é𝑟𝑒𝑛𝑐𝑒 𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 𝑙𝑒𝑠 𝑑𝑒𝑢𝑥 𝑉𝐴𝑁 𝑝𝑟𝑜𝑐ℎ𝑒𝑠 𝑝𝑜𝑠𝑖𝑡𝑖𝑣𝑒 𝑒𝑡 𝑛é𝑔𝑎𝑡𝑖𝑣𝑒 𝑒𝑛 𝑣𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑎𝑏𝑠𝑜𝑙𝑢𝑒 )
130.77
TRI = 3 + (3.5-3) * = 3.489 %
130.77−(−2.95)

Tx inf +ptoche de 0 Tx - proche de 0 VAN + proche de 0 VAN - proche de 0 TRI


3 3,5 130,77 2,95 3,489

Taux 3% 3,489% 3,50%


VAN 130,77 0 -2,954
Source : élaboré par nous-mêmes.
111

Rubriques Année 1 Année 2 Année 3 Totaux


Recettes 1000 15000 15000 31000
Coûts 20000 5000 5000 30000
(1+r)^t 1,06 1,1236 1,191016 1000
0,96628627 0,93370916 0,90223034
VAN 0
Source : élaboré par nous-mêmes.

Ceci dit, un investisseur qui exige, par exemple, un rendement de 3%


acceptera cet investissement car la VAN est positive, alors qu’un
investisseur qui exige 6%, le rejettera pour que, à ce taux la VAN est
négative. Donc le TIR est de 3.489 %.
Exemple 5
Soit un exemple complet dans lequel apparaissent les amortissements ainsi
que les impôts et où l’on fait intervenir des dépenses d’investissement initial
et les dépenses en BFR.
Une entreprise envisage d’acheter une nouvelle machine qui coûte 40000
euros. L’achat de cette machine engendre les coûts et les recettes
prévisionnels hors amortissement et impôt ci-dessus par contre les BFR
sont de l’ordre de :
Période Recettes Charges 0 Var BFR
1 20000 10000 1250 1250
2 30000 10000 1800 550
3 25000 14000 2000 200
4 35000 20000 2100 100
-2100

Source : élaboré par nous-mêmes.

- La machine est amortie linéairement sur 4 ans, à l’issue de cette


période, elle sera cédée à 2000 euros ;
- Le taux d’imposition est de 35 % ;
- L’impôt constitue une charge et se calcule sur le bénéfice comptable
c’est-à-dire après l’amortissement ;
- Les BFR étant constitué avant le démarrage des opérations, on
supposera que l’investissement initial en BFR correspondant à
l’activité de la première année (1250 euros) est fait en to pour les
années suivante de ce fait, on calcule la Variation de BFR ;
- L’année to enregistre aussi les dépenses en investissement physique
DI 40000 euros ;
112

- Les DI et BFR 40000 euros + 1250 euros = 41250 euros doivent être
actualisées ainsi que les flux nets générés par le projet ;
- EBIT = résultat avant charges financière et impôt ;
- EBT = résultat de l’exercice avant impôt ;
- EAT = résultat de l’exercice après impôt ;
𝟒𝟎𝟎𝟎𝟎
- Amortissement = = 10000
𝟒

- EBT = recettes – Charges (coût + Amortissement) 20000- (10000 +


10000) = 0
- Impôt = 35 % de EBT
- EAT = EBT – Impôt
- Cash flow brut (CFB) = Amortissement + EAT
- Ft = CFB – Variation BFR
Résolution 1 : de la détermination de la VAN
Années DII Recettes Charges Amort. EBT Impôt EAT
0 40000
1 20000 10000 10000 0 0 0
2 30000 10000 10000 10000 3500 6500
3 25000 14000 10000 1000 350 650
4 35000 20000 10000 5000 1750 3250
Vente 2000 2000 700 1300
Total -40000 112000 54000 40000 18000 6300 11700
Source : élaboré par nous-mêmes.

D. I. I. Amort. EAT CFB Var. BFR Ft Flux net Fact.d'act.6% Ft actualisés


40000 1250 -41250 1 -41250
10000 0 10000 550 9450 0,943396226 8915,09434
10000 6500 16500 200 16300 0,88999644 14506,94197
10000 650 10650 100 10550 0,839619283 8857,983436
10000 3250 13250 -2100 15350 0,792093663 12158,63773
Vente 1300 1300 1300 0,792093663 1029,721762
Total 40000 11700 51700 0 11700 4218

Source : élaboré par nous-mêmes.

VAN est supérieure à 0 le projet est rentable.


Résolution 2 de la détermination de TRI

D. I. I. Amort. EAT CFB Var. BFR Ft Flux net Fact.d'act.10,11% Ft actualisés


40000 1250 -41250 1 -41250
10000 0 10000 550 9450 0,908182726 8582,326764
10000 6500 16500 200 16300 0,824795864 13444,17259
10000 650 10650 100 10550 0,749065357 7902,639515
10000 3250 13250 -2100 15350 0,680288218 10442,42415
Vente 1300 1300 1300 0,680288218 884,3746835
Total 40000 11700 51700 0 11700 6
113

D. I. I. Amort. EAT CFB Var. BFR Ft Flux net Fact.d'act.10,12% Ft actualisés


40000 1250 -41250 1 -41250
10000 0 10000 550 9450 0,908100254 8581,547403
10000 6500 16500 200 16300 0,824646072 13441,73097
10000 650 10650 100 10550 0,748861307 7900,486794
10000 3250 13250 -2100 15350 0,680041144 10438,63156
Vente 1300 1300 1300 0,680041144 884,0534869
Total 40000 11700 51700 0 11700 -4

Source : élaboré par nous-mêmes.

On voit que TIR se situe entre 10,11% et 10,12%


Taux 6% 8% 10,11% 0,1012
VAN 4218 2088 6 -4
Source : élaboré par nous-mêmes.

Données
- le taux inférieur proche de zéro de la VAN positive est de 10,11 % ;
- le taux supérieur proche de zéro de la VAN négative est de 10.12 % ;
- VAN positive proche de 0 est de 6 et VAN négative proche de 0 est de –
4.
Formule
TRI = le taux positif inférieur proche de zéro + (la différence de deux taux
proches de zéro positif et
𝑉𝐴𝑁 𝑑𝑢 𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑖𝑛𝑓é𝑟𝑖𝑒𝑢𝑟 𝑝𝑜𝑠𝑖𝑡𝑖𝑓
négatif)*(𝑑𝑖𝑓𝑓é𝑟𝑒𝑛𝑐𝑒 𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 𝑙𝑒𝑠 𝑑𝑒𝑢𝑥 𝑉𝐴𝑁 𝑝𝑟𝑜𝑐ℎ𝑒𝑠 𝑝𝑜𝑠𝑖𝑡𝑖𝑣𝑒 𝑒𝑡 𝑛é𝑔𝑎𝑡𝑖𝑣𝑒 𝑒𝑛 𝑣𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑎𝑏𝑠𝑜𝑙𝑢𝑒 )
6
TRI = 10,11 + (10.12-10,11) * = 10,1160 %
(6−(−4)

Tx inf +ptoche de 0 Tx - proche de 0 VAN + proche de 0 VAN - proche de 0 TRI


10,11 10,12 6 4 10,1160

Taux 10,00% 10,20% 10,1160%


VAN 111 -41 0
Source : élaboré par nous-mêmes.

D. I. I. Amort. EAT CFB Var. BFR Ft Flux net Fact.d'act.10,1160% Ft actualisés


40000 1250 -41250 1 -41250
10000 0 10000 550 9450 0,908133241 8581,85913
10000 6500 16500 200 16300 0,824705984 13442,70754
10000 650 10650 100 10550 0,748942918 7901,347789
10000 3250 13250 -2100 15350 0,68013996 10440,14839
Vente 1300 1300 1300 0,68013996 884,181948
Total 40000 11700 51700 0 11700 0
Source : élaboré par nous-mêmes.
114

Ceci dit, un investisseur qui exige, par exemple, un rendement de 3%


acceptera cet investissement car la VAN est positive, alors qu’un
investisseur qui exige 6%, le rejettera pour que, à ce taux la VAN est
négative. Donc le TIR est de 10,1160 %.
Résolution de délai de récupération et l’indice de profitabilité
Projets 0 1 2 3 4 5
X Flux -41250 9450 16300 10550 15350 1300
Flux cumulés -41250 -31800 -15500 -4950 10400 11700
Coeff d'act 1 0,9434 0,889996 0,839619 0,792094 0,79209
Flux actualisés -41250 8915,09 14506,94 8857,983 12158,64 1029,72
Flux act.cum. -41250 -32335 -17828 -8969,98 3188,657 4218,38
Indice de profitabilité
1,102263739
Comme il est ˃ 1 donc le projet est rentable

Source : élaboré par nous-mêmes.

X est réalisables du point de vue du DR, puisque récupérable en 4 ans qui


est inférieur à 5 ans prévus.
Exemple 6 sur la détermination de délai de récupération
Soit deux projets x et y aux dépenses d’investissement identiques de 30000
euros sont le délai critique est fixé à 5 ans avec un taux d’actualisation de
10% dont voici le flux prévu :
Projets 0 1 2 3 4 5
X Flux -30000 10000 10000 10000 8000 5000
Flux cumulés -30000 -20000 -10000 0 8000 13000
Flux actualisés -30000 9091 8264 7513 5464 3105
Flux act.cum. -30000 -20909 -12645 -5132 332 3437
Y Flux -30000 20000 5000 5000 15000 5000
Flux cumulés -30000 -10000 -5000 0 15000 20000
Flux actualisés -30000 18182 4132 3757 10245 3105
Flux act.cum. -30000 -11818 -7686 -3929 6316 9421

Source : élaboré par nous-mêmes.

X et Y sont tous réalisables du point de vue du DR, puisque récupérable en


3 ans qui est inférieur à 5 ans prévus, mais Y est préférable à X :
- un an après l’exploitation, il dégage un flux de 20000 euros soit le double
de X ;
- après le délai de récupération, ses flux sont plus importants que ceux du
projet X.
Résolution 3 de l’indice de profitabilité
9091+8264+7513+5464+3105
X= 30000
= 1.1146
115

18182+4132+3757+10245+3105
Y= = 1.3140
30000

Le projet est acceptable mais le projet Y est meilleur par rapport au projet X.

II. Etudes de cas sectorielles


1. secteur énergétique
Soit les données fournies par la comptabilité d’une entreprise sur un projet
d’investissement énergétique composées des immobilisations corporelles et
incorporelles étalées sur 10 ans :
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
1 Terra i n 400
2 bâ ti ments 700 600 150
3 Nouvea ux équi pements 155 74 80 91
4 Equi pements us a gers 283 281
5 Entreti ens excépti onnel s 200
6 Immobilisations corporelles 1100 1038 505 80 200 0 91 0 0 0
7 Li cences 500
8 brevet 500
9 Autres dépens es ETS 60
10 Immobilisations incorp 0 60 1000 0 0 0 0 0 0 0
11 Coûts d'investissement 1100 1098 1505 80 200 0 91 0 0 0
12 Coûts d'invest initial 2444,4 325,9 325,9 326 326 325,9 4073,9

Et des flux de trésorerie ci-après :


Tableau 2 ANNEES
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
12 Trés oreri e 26 129 148 148 148 148 148 148 148 148
13 Cl i ents 67 802 827 827 827 827 827 827 827 827
14 Stock 501 878 880 880 880 880 880 880 880 880
15 Dette à court terme 508 1733 1694 1694 1694 1694 1694 1694 1694 1694
16 Fonds de Roulement net 86 76 161 161 161 161 161 161 161 161
17 Variation du F.R.N. 86 -10 85 0 0 0 0 0 0 0

- Le bâtiment et les nouveaux équipements sont amortis linéairement


sur 6 ans, à l’issue de cette période, ils seront cédés à 1500 euros ;
- Le taux d’imposition est de 35% ;
- Les BFR étant constitué avant le démarrage des opérations, on
supposera que l’investissement initial en BFR correspondant à
l’activité de la première année (1250 euros) est fait en to pour les
années suivante de ce fait, on calcule la Variation de BFR ;
116

- Les charges et les recettes d’exploitation, qui en sont une source


d’autofinancement du projet, sont représentées dans le tableau ci-
dessus :
2 Ma i n d'œuvre 132 421 421 421 421 421 421 421 0
3 El ectri ci té 15 51 51 51 51 51 51 51 0
4 Intérêt s ur l e prêt BEI 0 0 8 8 8 8 8 8 8 0
5 Indemni té de retra i te 0 0 0 0 0 0 0 0 0 197
6 Rembours ement Prêts BEI 0 0 0 168 189 211 237 265 300 457
7 Combus ti bl e 0 5 18 18 18 18 18 18 18 0
8 Ma i ntena nce 20 65 70 70 70 70 70 70 0
9 Coûts généra ux i ndus tri el s 48 210 224 224 224 224 224 224 654
10 Coûts a dmi ni s tra ti fs 18 75 80 80 80 80 80 80 0
11 Dépens es l i ées à l a ventes 220 1200 1400 1400 1400 1400 1400 1400 0
12 Charges d'exploitation 0 2022 7260 7652 7673 7695 7721 7749 7784 1308
13 Produi t A 400 1958 2458 2458 2458 2458 2458 2458 0
14 Produi t B 197 840 1140 1140 1640 1640 1640 1640 0
15 Produi t C 904 2903 3903 3903 4403 4403 4403 4403 0
16 Ventes 0 1501 5701 7501 7501 8501 8501 8501 8501 0
17 Recette d'exploitation net 0 -521 -1559 -151 -172 806 780 752 717 -1308
Autres sources de financement extérieures du projet sont les suivantes :
Tableau 5 ANNEES
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
1 Fonds propre 100 200 100
2 Fonds l oca l
3 Fonds provi nci a l 200
4 Fonds du Gouv centra l 200 200 100
5 Contribution nationale totale 500 400 200 0 0 0 0 0 0 0
6 Subventi on de U E 1132 1056 1013 532 496
7 Obl i ga ti on et a utres res s ources
8 Dépens es l i ées à l a ventes
9 Prêt de BEI 0 1822
10 Autres prêt
11 Totales autres contributions 1132 1056 2835 532 496 0 0 0 0 0
12 Ressources financières totales 1632 1456 3035 532 496 0 0 0 0 0
Est-ce le projet est-il rentable, bancable et facilement recouvrable ?
117

1. Tableau d'évaluation et de viabilité financière B.F.R


An DII RT R.Fin Char Am EBT Impôt EAT C.F.B 0 V B.F.R C.F.N Coeff VAN
0 2444 2444 86 86 -2530,4 1,000 -2530,4
1 326 0 1632 0 0 1306 457,1 848,9 848,9 76 -10 858,9 0,952 818,0
2 326 1501 1456 2022 0 609,1 213,18 395,9 395,9 161 85 310,9 0,907 282,0
3 326 5701 3035 7260 0 1150 402,53 747,55 747,55 161 0 747,55 0,864 645,8
4 326 7501 532 7652 0 55,08 19,278 35,802 35,802 161 0 35,802 0,823 29,5
5 326 7501 496 7673 200 -202 -70,67 -131,25 68,752 161 0 68,752 0,784 53,9
6 0 8501 0 7695 0 806 282,1 523,9 523,9 161 0 523,9 0,746 390,9
7 326 8501 0 7721 0 454,1 158,93 295,15 295,15 161 0 295,15 0,711 209,8
8 0 8501 0 7749 0 752 263,2 488,8 488,8 161 0 488,8 0,677 330,8
9 0 8501 0 7784 0 717 250,95 466,05 466,05 161 0 466,05 0,645 300,4
10 0 0 1308 0 -1308 -457,8 -850,2 -850,2 -161 -689,2 0,614 -423,1
Vente 1500 0 0 0 1500 525 975 975 975 0,614 598,6
Total4400 57708 7151 56864 200 5839 2043,8 3795,6 3995,6 1450 0 4081,6 706
De la détermination de TRIF
-2530,4 1,000 -2530,4 -2530,4 1,000 -2530,4
858,9 0,893 766,875 858,9 0,901 773,784
310,9 0,797 247,847577 310,9 0,812 252,333
717,55 0,712 510,737917 717,55 0,731 524,666
35,802 0,636 22,7528182 35,802 0,659 23,5839
68,752 0,567 39,0117312 68,752 0,593 40,801
523,9 0,507 265,424044 523,9 0,535 280,098
295,15 0,452 133,510871 295,15 0,482 142,161
488,8 0,404 197,418122 488,8 0,434 212,103
466,05 0,361 168,062302 466,05 0,391 182,19
-689,2 0,322 -221,90395 -689,2 0,352 -242,73
975 0,322 313,923906 975 0,352 343,38
-86,7 2
0,12 0,11

TRI = le taux positif inférieur proche de zéro + (la différence de deux taux proches de zéro
𝑉𝐴𝑁 𝑑𝑢 𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑖𝑛𝑓é𝑟𝑖𝑒𝑢𝑟 𝑝𝑜𝑠𝑖𝑡𝑖𝑓
positif et négatif)*(𝑑𝑖𝑓𝑓é𝑟𝑒𝑛𝑐𝑒 𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 𝑙𝑒𝑠 𝑑𝑒𝑢𝑥 𝑉𝐴𝑁 𝑝𝑟𝑜𝑐ℎ𝑒𝑠 𝑝𝑜𝑠𝑖𝑡𝑖𝑣𝑒 𝑒𝑡 𝑛é𝑔𝑎𝑡𝑖𝑣𝑒 𝑒𝑛 𝑣𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑎𝑏𝑠𝑜𝑙𝑢𝑒 )
2
TRIF = 11 + (12-11) *( 86.7−2)

Tx inf +proche de 0 Tx - proche de 0 VAN + proche de 0 VAN - proche de 0 TIRF


11 12 2 86,7 11,023

De la détermination de délai de récupération


118

Projets 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
X Flux -2530,4 1070,8 310,9 717,55 35,802 68,752 523,9 295,2 488,8 466,1 -689,2 975
Flux cumulés -2530,4 -1460 -1148,7 -431,2 -395,3 -326,6 197,3 492,5 981,25 1447 758,104 1733,1
Coeff d'act 1 0,9524 0,907 0,8638 0,8227 0,7835 0,746 0,711 0,6768 0,645 0,61391 0,6139
Flux actualisés -2530,4 1019,8 282 619,85 29,454 53,869 390,9 209,8 330,84 300,4 -423,11 598,57
Flux act.cum. -2530,4 -1511 -1228,6 -608,7 -579,3 -525,4 -134,5 75,27 406,11 706,5 283,425 881,99
Le projet est récupérable dés la septième année de l'exploitation
Indice de profitabilité
1,348557681
Comme il est ˃ 1 donc le projet est rentable

2. Etudes de cas de projet agricole


Soit un projet agricole hypothétique d’irrigation de périmètre de 1.000
hectares ; le périmètre comprend :
- Un barrage qui doit retenir l’eau dans un réservoir ;
- La distribution aux agriculteurs au moyen des canaux alimenté par
une eau pompée dans des puits tubulaires ;
- Pas d’impacts environnementaux parce que l’espace est réduit mais il
y aura un effet sur le stock des poissons de la rivière ;
- Conditions climatiques, pédologique et hydrique :
 Riz, le blé peuvent être cultivé parce qu’il y a la présence de
l’eau en été ;
- Sédentarisation des agriculteurs pour la production du riz et du blé ;
- L’unité monétaire utilisée est le franc congolais.
Les données fournies par la comptabilité de l’entité sur un projet
d’investissement agricole composées des immobilisations corporelles et
incorporelles étalées sur 10 ans :
119

Tableau 1 : coût investissement du projet en million d'unité monétaire


Colonnes 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Quantités Coûts C. Dev C.T.
Ligne Poste Unité C.U Tot. Dev%
A1 A2 A3 A1 A2 A3
A. Travaux de génie civil
1 Ba rra ge de devi a ti on n° 1 220 220 0 0 220 0,3 66 154
2 Ca na ux pri nc Km 2 3 1 20 40 60 20 120 0,3 36 84
3 Ca na ux s ec Km 20 3 10 0 200 30 230 0,3 69 161
4 Pompe de pompa ge n° 1 35 0 35 0 35 0,3 11 25
5 Route Km 18 6 0 0 108 108 0,3 32 76
6 Bâ ti ments n° 1 76 0 76 0 76 0,3 23 53
7 Ma i s ons n° 2 3 8 0 16 24 40 0,3 12 28
8 Cons tructi ons di vers es s ommes forfa i ta i res 5 11 17 33 0,3 10 23
9 S/Tot. Coût Tr. G 265 398 199 862 0,3 259 603
10 P.A.T. 10 % 27 40 20 86 26 60
11 Total Coût Tr. G. 291,5 438 219 948 0,3 284 664
B. Machines et outils
12 Pompes n° 5 20 0 100 0 100 0,9 90 10
13 Ma téri el connexe s ommes forfa i ta i res 25 25 0,9 23 3
14 Généra teur n° 2 30 0 60 0 60 0,9 54 6
15 véhi cul es n° 5 10 50 0 0 50 0,9 45 5
16 a utres ma téri el s s ommes forfa i ta i res 45 30 23 98 0,9 88 10
17 S/Tot. Coût Mach et outils 50 160 25 235 300 33
17 S/T. Coût Ma ch. et Out. 145 250 73 468 509 57
18 P.A.T. 5 % 0,05 7 13 4 23 25 3
19 Tota l Coût Ma ch. et Out. 152 263 77 491 535 59

Synthèse des coûts d’investissement :

Tableau 2 : coût investissement du projet en million d'unité monétaire


Colonnes a b c d e f g h I J k
Quantités Coûts C. Dev C.T.
Ligne Poste Unité C.U Tot. Dev%
A1 A2 A3 A1 A2 A3
9 S/Tot. Coût Tr. G 265 398 199 862 0,3 259 603
10 P.A.T. 10 % 27 40 20 86 26 60
11 Total Coût Tr. G. 292 438 219 948 0,3 285 663
12 S/T. Coût Ma ch. et Out. 95 190 48 333 300 33
13 P.A.T. 5 % 0,05 5 10 2 17 15 2
14 Total Coût Mach. et Out. 100 200 50 350 315 35
15 Coûts tota ux 391 637 269 1298 0,46 600 698
16 Compos a nte en dévi s es 180 293 124 597
17 Coeff. Prov. A. Fi n 5 % a ugmenta ti on/a n 0,05 0,1025 0,16 0,1 0,1
18 P.A.F. 20 65 43 128 60 70
19 Total général 411 703 312 1426 660 768

Les charges et les recettes d’exploitation sont dans le tableau suivant :


120

- du projet, sont représentées dans le tableau ci-dessus :


Tableau 3 : Résultat avec projet
Ligne Projecti ons
Pos tes
A1 A2 A3 A4 A5 A6 A7 A8 A9 A10
Compte des résultats
Recettes
1 Rédeva nce pour l 'ea u 170 170 170 265 296 312 361 456 504 528
2 Autres 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20
3 Total recettes 190 190 190 285 316 332 381 476 524 548
Coûts va ri a bl es
4 Ma ti ères cons omma bl es 25 25 25 55 55 55 55 55 55 55
5 Ma i n d'œuvre 25 25 25 58 58 58 58 58 58 58
6 El ectri ci té 25 25 25 68 68 68 68 68 68 68
7 Tota l coûts va ri a bl es 75 75 75 181 181 181 181 181 181 181
8 Marge brute 115 115 115 104 135 151 200 295 343 367
9 Fra i s généra ux 50 50 50 70 70 70 70 70 70 70
10 Intérêt 0 0 0 0 65 65 65 65 65 65
11 Am. Bâ t et peti t Ma t 26 35 39 39 39 39 39 39 39 39
12 Am. Ma chi ne et Equi pe 15 35 40 40 40 40 40 40 35 35
13 Total 166 195 204 330 395 395 395 395 390 390
14 Profi t net 24 -5 -14 -45 -79 -63 -14 81 134 158
Autres sources de financement extérieures du projet sont les suivantes :
Tableau 4 : Source de financement
Colonnes a b c d e f g h I
Quantités Coûts
Ligne Poste Unité C.U Tot. Dev%
A1 A2 A3 A1 A2 A3
Financement
20 Ba i l l eurs de fonds 411 703 312 1426
21 Eta t 0 0 0
22 La dema nde potenti el l e 0 0 0
Est-ce le projet est-il rentable, bancable et facilement recouvrable ?
121

1. Tableau d'évaluation et de viabilité financière B.F.R


An DII RT R.Fin Char Am EBT Impôt EAT C.F.B 0 V B.F.R C.F.N Coeff VAN
0 1426 0 0 -1426,0 1,000 -1426
1 190 411 125 26 450 157,5 292,5 318,5 0 0 318,5 0,952 303,33
2 190 703 125 70 698 244,3 453,7 523,7 0 0 523,7 0,907 475,01
3 190 312 125 79 298 104,3 193,7 272,7 0 0 272,7 0,864 235,57
4 285 0 251 79 -45 -15,75 -29,25 49,75 0 0 49,75 0,823 40,929
5 316 0 316 79 -79 -27,65 -51,35 27,65 0 0 27,65 0,784 21,664
6 332 0 316 79 -63 -22,05 -40,95 38,05 0 0 38,05 0,746 28,393
7 381 0 316 79 -14 -4,9 -9,1 69,9 0 0 69,9 0,711 49,677
8 476 0 316 79 81 28,35 52,65 131,65 0 0 131,65 0,677 89,106
9 524 0 316 74 134 46,9 87,1 161,1 0 0 161,1 0,645 103,85
10 548 0 316 74 158 55,3 102,7 176,7 0 176,7 0,614 108,48
Vente 0 0 0 0 0 0 0 0 0,614 0
Total 1426 3432 1426 2522 718 1618 566,3 1051,7 1769,7 0 0 1769,7 30
Source : élaboré par nous-mêmes partant des données hypothétiques.

De la détermination de TRIF
-1426 1,000 -1426 -1426 1,000 -1426 -1186 1,000 -1186
318,5 0,952 303,33 318,5 0,943 300,47 1070,8 0,948 1014,976303
523,7 0,907 475,01 523,7 0,890 466,09 522,75 0,898 469,6660003
272,7 0,864 235,57 272,7 0,840 228,96 959,4 0,852 817,0381494
49,75 0,823 40,93 49,75 0,792 39,41 247,65 0,138 34,2344173
27,65 0,784 21,66 27,65 0,747 20,66 280,6 0,084 23,65203029
38,05 0,746 28,39 38,05 0,705 26,82 523,9 0,051 26,92683506
69,9 0,711 49,68 69,9 0,665 46,49 507 0,031 15,8891631
131,65 0,677 89,11 131,65 0,627 82,60 488,8 0,019 9,340721271
161,1 0,645 103,85 161,1 0,592 95,35 466,05 0,012 5,430475765
176,7 0,614 108,48 176,7 0,558 98,67 -689,2 0,007 -4,896737105
0 0,614 0 0 0,558 0 975 0,007 6,927334122
30 -20 1233,2
0,05 0,06 0,055

TRI = le taux positif inférieur proche de zéro + (la différence de deux taux proches de zéro
𝑉𝐴𝑁 𝑑𝑢 𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑖𝑛𝑓é𝑟𝑖𝑒𝑢𝑟 𝑝𝑜𝑠𝑖𝑡𝑖𝑓
positif et négatif)*(𝑑𝑖𝑓𝑓é𝑟𝑒𝑛𝑐𝑒 𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 𝑙𝑒𝑠 𝑑𝑒𝑢𝑥 𝑉𝐴𝑁 𝑝𝑟𝑜𝑐ℎ𝑒𝑠 𝑝𝑜𝑠𝑖𝑡𝑖𝑣𝑒 𝑒𝑡 𝑛é𝑔𝑎𝑡𝑖𝑣𝑒 𝑒𝑛 𝑣𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑎𝑏𝑠𝑜𝑙𝑢𝑒 )
30
TRIF = 5 + (6-5) *( 30−20)

Tx inf +proche de 0 Tx - proche de 0 VAN + proche de 0 VAN - proche de 0 TRI


5 6 30 20 5,600
122

De la détermination de délai de récupération


Projets 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
X Flux -1426 318,5 523,7 272,7 49,75 27,65 38,05 69,9 131,65 161,1 176,7
Flux cumulés -1426 -1108 -583,8 -311,1 -261,4 -233,7 -195,7 -125,75 5,9 167 343,7
Coeff d'act 1 0,9524 0,907 0,8638 0,8227 0,7835 0,746 0,7107 0,6768 0,645 0,61391
Flux actualisés -1426 303,33 475,01 235,57 40,929 21,664 28,39 49,677 89,106 103,8 108,478
Flux act.cum. -1426 -1123 -647,66 -412,1 -371,2 -349,5 -321,1 -271,42 -182,32 -78,5 30,0081
Le projet est récupérable dés la huitième année de l'exploitation
Indice de profitabilité
1,021043564
Comme il est ˃ 1 donc le projet est rentable

Tableau 30 : Coûts totaux de production d’une route sur un marché concurrentiel en USD

Axes Total Km* C.M/Km** C.T.


LBB-KSA 90 550000 49500000

L’octroi de la concession dans sa partie technique varie entre trois et cinq


ans, et nous procéderons par la division des coûts de production par le
nombre de mois dans les cinq ans soit 12 * 5 = 60 mois. De ce fait,
l’enchérisseur gagnant répartira son plan d’investissement mensuellement
de la manière suivante, en se basant sur la production de la route :
Tableau 33 : En concurrence sur cinq ans

Axes Km C.U. C.T. C.T./60 en %


LBB-KSA 90 550000 49500000 825000 2

Source : élaboré par nous-mêmes, sur base des données de S.G.R. 2010.

3. Analyse économique du sous-secteur de transport

A. Approche conceptuelle
La route, rappelons-le, est un tracé qui permet le déplacement des
personnes, des biens et des idées d’un point à un autre. De ce fait, la plate-
forme d’une route désigne, au sens géométrique, la surface de la route qui
comprend :
- La chaussée qui dispose, dans notre cas, de 8 m de largeur ;
- Les accotements 1,50 m de largeur ;
- Et éventuellement les terre-pleins.
123

En résumé, nous pouvons retenir ce qui suit s’agissant de la production


d’une route : elle revêt, de bas en haut, quatre parties. Mais, avant toute
chose il sied de préciser qu’il s’agit dans notre travail des routes déjà
existantes et pour ce faire, le travail préliminaire consistera seulement au
nivellement de la route, c’est-à-dire le fait de donner une forme à la route,
soit au BULLDOZER, soit encore à la niveleuse. Ainsi donc, voici les quatre
parties qui comportent la production d’une route :

- Le sol de plateforme, on peut se trouver devant deux situations, à


savoir :
 Sol dur ou argileux : devant ce type de sol, on passera
directement à l’étape de la couche de fondation, dans
notre contexte nous nous trouvons pour la majeure
partie devant le sol dur ou argileux à l’exception d’une
petite partie aux alentours de la ville de Kolwezi donc
qui est négligeable ;
 Sol non argileux : s’agissant de la présence de ce sol, on
procédera d’abord au compactage du sol. Pour ce faire,
il sera question d’arrosage à l’eau douce, c’est-à-dire
non salée afin de diminuer le pourcentage de vide, ce
qui permettra de durcir le sol en place avant de passer à
la couche de fondation.
- La couche de fondation, on y met des latérites compactées ;
- La couche de base, c’est la couche qui résiste aux efforts des charges
de véhicules.
Sur ce, deux formes de couche de base peuvent être utilisées :
 Couche de base traditionnelle ; gravier 0/25, c’est-à-dire
dimension qui varie de 0 à 25 mm qui sera compacté ;
 Latérite stabilisée qui est mélangée avec la matière
chimique (enzyme produit importé) permettant de
boucher le vide.
124

- Enfin, la couche d’usure ou asphalte, cette couche permet de rendre


imperméable la couche de base. Autrement dit, elle apporte un confort
à la route. Elle comprend :
 Le bitume ;
 Gravier 3/6, 6/12, 0/3 ;
 Et la poudre minérale pour boucher le vide.
Cet ensemble est mélangé ou enrobé à chaud à 180° avant de mettre la
couche d’usure, on procède à l’arrosage avec du bitume.

Lors de la construction d’une route, il est important de tenir compte aussi à


la fois de la sous-fondation qui sert de tampon entre le sol et la fondation et
se compose généralement d’un lit de sable et des couches liées se trouvant
à la surface de la chaussée et qui se composent de couches bitumineuses,
de béton de ciment ou d’une combinaison des deux autrement dit appelé
enrobé.

Source : DEMSETZ 1968

La disposition générale des investissements comprend ce qui suit :

- Le coût production total réel de la production d’une route ;


- De ce coût de production total, on déduira :
 40 % des investissements initiaux ;
125

 Pour les 60 % restants du coût de production, la


répartition se fera, en termes de 100 % constitués, de la
manière ci-après :
 20 % seront destinés au fonctionnement ou charge
d’exploitation ;
 10 % qui varieront progressivement de 2 % de ce
coût de production restant l’année 0 à 10 % du coût
de production, seront consacrés aux besoins en
fonds de roulement ;
 Les 70 % restants seront étalés d’année en année
en raison de 30 Km de production des routes.
B. Détermination du coût total
Les coûts comprendront les dépenses initiaux, les matériels roulant, les
matières premières, les consommables, les salaires et autres charge à
savoir :

- Pour les travaux préliminaires du nivellement : 80 USD/Heure/m,


jours de 7 Heures, soit 1000 m (1Km) ;
- Plateforme :
- Compactage pour sol non argileux : 125 m/Heure coût 250
USD/Jour, durée au Km : 1 Km/Jour ;
- Couche de fondation : 19 USD/m3 de mise en œuvre et fourniture.
Pour une route de 8 m de largeur, il faut 1.750 m3 pour 1 Km, durée
au Km : 1 Km/Jour :
- Couche de base type traditionnel : 60 USD/m3.Ilfaut en moyenne
2.000 m3/Km. En ce qui concerne, la version Chinoise qui est la plus
usité, ce jour, elle coûte 19 USD/m3. Pour cela, il faut 1.750 m3/Km
de latérite et pour les enzymes importé3.000 litres/300 m;
- Couche d’imprégnation : 4 USD/m2 ; il faut 8.000 m2 pour avoir un
Km de route, durée au Km : 2 Km/Jour ;
- Couche d’usure, enrobé à chaud 20 USD/m2, pour une couche de 4
cm ; il faut 8.000 m2 pour avoir un Km de route, durée au Km : 1
Km/Jour.
126

De ce coût total, il faut y ajouter 7,5% pour les contrôles qui seront
effectués sur la route à produire et 5% pour l’installation des matériels et
5% pour le repli des matériels après les travaux et aussi il faut y mettre le
frais d’agence qui est de (6/1000)*CIF.
En raz campagne, le coût total de la production d’une route sur un marché
concurrentiel peut facilement atteindre 550.000 USD/Km comme dit ci-
haut. Mais, avec à la fois l’intervention de la puissance publique d’autant
plus qu’il s’agit des matières qui participent à la reconstruction et l’existence
d’un grand nombre de matières premières le long des routes ; il y aura des
diminutions, ce qui aura pour conséquence la réduction sensible de coût de
production allant de USD/Km 314.060 à USD/Km 292.060 par route.

C. Formalisation du coût total


Il est question de déterminer le coût total de production en tenant compte
aussi de leur fonction et de leur nature. Nous partirons des travaux
préliminaires qui seront exécutés sur la route jusqu’aux différentes couches
possibles à couvrir sur le sol. De ce point de vue :

- Dans la première colonne, nous mettons les différentes couches


utilisées pour qu’il y ait production d’une route ;
- La deuxième colonne contient le coût moyen/Heure/USD ;
- La troisième colonne il y a l’espace donc 1 Km ;
- Coût total au Km ;
- Le droit d’entrée (5 % pour les particuliers et 3 % pour les entreprises)
ainsi que la taxe sur la valeur ajoutée de 16 % s’agissant de deux
produits importés ;
- 40 % d’investissement initial à engager ;
- Les 60 % restants répartis comme suit :
 Charges d’exploitation 20 % ;
 10 % de Besoins en Fonds de Roulement qui varieront de
0 à 10 % proportionnellement au chiffre d’affaire mensuel
;
127

 La dernière colonne concerne l’échelonnement de


l’investissement en raison de 30 Km par année sur les 60
% restant ;
- Notons cependant que selon la loi, le frais d’agence qui facilite le
dédouanement est fixé à 6/1.000 * valeur CIF et il sera pris en compte
comme étant les taxes additionnelles à ajouter sur la valeur CIF ;
- La valeur CIF inclut à son sein le prix F.O.B. c’est-à-dire la valeur
commerciale du produit en question, le fret ainsi que l’assurance,
autrement dit c’est la valeur de marchandises rendues jusqu’à
destination, qui est la base de calcul de droit d’entrée.

Tableau 1 : Eléments intervenants dans la production d’une route pour 1 Km

20% 10% 70%/Fonct.


DIFFERENTES COUCHES C.U 1 Km C.T T.+TVA I. i nt. 40% Fonct. 60%
Ch. Exp B.F.R. I. à étalé
Travaux préliminaires 80 7 560 224 336 67 34 235
sol de plateforme 0 0 0 0 0 0 0 0
couche de fondation 19 1750 33250 13300 19950 3990 1995 13965
Couche de base 19 1750 33250 13300 19950 3990 1995 13965
ENZYMES 2 10000 20000 5000 6000 9000 1800 900 2800
Couche d'usure 20 8000 160000 64000 96000 19200 9600 67200
Bitumes pour arrosage 2 8000 16000 4000 4800 7200 1440 720 2240
bitumes pour enrober 2 4000 8000 2000 2400 3600 720 360 1120
Couche d'imprégnation 4 8000 32000 12800 19200 3840 1920 8960
TOTAUX en USD 303060 11000 116824 175236 35047 17524 110485
C.T/Km sans impôt 292060
C.T/Km avec impôt 314060
C.T/Km avec impôt 314060 I. int. 0,4/C.T 125624
I. à échelonné 0,6 188436 dont
20% Cha rges d'expl oi ta ti on 37687 Réparties en
Salaires 0,6 22612
Cons. Intermédiaires 0,4 15075
10% B.F.R. 18844
i. à échelonné 30 Km/année 131905
Source : élaboré par nous-mêmes à partir des données de l’Office des Routes 2010.

Avec l’arrivé sur le marché de production des routes où il y a un grand


nombre d’entreprises productrice, le coût de production réel est passé de
550.000 USD à USD 314.060, ce coût peut être négocié à 292060 USD/Km.
En raison de l’atténuation possible obtenue auprès de la puissance publique
128

sur le droit d’entrée de 5% à 3% sur les différents produits à l’importation. A


ce prix, il faut ajouter les éléments ci-après :

- 7,5 % pour les contrôles qui seront effectués sur la route à produire ;
- 5 % pour l’installation et l’entreposage des matières et fournitures le
long de la voie ;
- 5 % pour le repli des matériels après les travaux.
A cet effet, il sera versé, ce qui est conseillé, au préalable 40 % pour l’année
0 en termes d’investissement initial et pour les restants, le financement sera
de 30 Km/an. Dans notre travail nous partirons de ce coût afin d’amener les
investisseurs à s’intéresser à ce secteur d’activité. C’est ce qui a amené le
gouvernement central à mettre en place la réglementation concernant
l’amélioration du climat des affaires.

Tableau 2 : Coûts de production par axe routier

7,5%* 5%* 5%*


AXES ROUTIERS C.U USD Km C.T. C.T. C.U/Km
Expertise entreposage
LBB-KSA 314060 90 28265400 2119905 1413270 1413270 33211845 369021
Source : élaboré par nous-mêmes, sur base des données de S.G.R. 2010.

- * 7,5 % institués pour le contrôle et surveillance des travaux ;


- * 5 %, 5 % institués pour l’installation et le repliement des matériels
afin d’éviter les encombrements après les travaux.
Sur base de cette ingénierie, il sera établi un plan de financement qui sera
basé sur la répartition en nombre d’années de contrat. Or, nous sommes en
présence d’un contrat de contingent complet qui est d’une durée de 5 ans au
minimum pour sa production et les autres années concerneront la
récupération des dépenses engagées. Il faut alors les échelonner sur ce
nombre d’années, en tenant compte du coût de production, de 60 % des
investissements à étalés qui comprendront 70 % investissements à
échelonnés en raison de 30 Km par année, de 20 % de frais de
fonctionnement de l’entreprise et de 10 % de Besoin en Fonds Roulement.
129

Tableau 3 : Répartition du coût total de production par routes


C.T. 100%
I. i. o,2
AXES Km C.M. I. à Echelonné 0,6
C.T. 100% I. int. 0,4 I. à Ec 0,6
Ch. E. 0,2 B.F.R 0,1 30 Km/an Salaire 0,6 C.I. 0,4
LBB-KSA 90 369021 33211890 13284756 19927134 3985427 1992713 13948994 2391256 1594171
Source : élaboré par nous-mêmes, sur base des données de S.G.R. 2010.

Pour rappel, dans le tableau 38 ; nous venons de réaffecter globalement les


coûts totaux de production par axe routier :

- En investissement initial de 0,4 du coût total ;


- En investissement à rééchelonner, soit les 0,6 du coût total, de cet
investissement nous l’avons réparti en :
- 0,2 comme charge d’exploitation ;
- 0,1 comme B.F.R. ;
- Et 0,7 comme étant la partie qui sera rééchelonnée en raison de 30
Km/année d’exploitation ;
- Les 0,2 charges d’exploitation seront réparties comme suit :
o 0,6 pour les salaires des agents ;
o 0,4 pour les consommations intermédiaires.
Dans les tableaux suivants, nous établirons concomitamment les
échelonnements de 60%, de 20% et de 10% par route.
Tableau 4 : Rééchelonnement de 60%, 20%, 10% sur base de 30 Km de production
routière

Km C.U. C.T.
33211890
I. init. I. à échelonné
1/30 Km 2/30 Km 3/30 Km
0,4 0,6
7) LBB-KSA
90 369021 19927134
I. Echel. Ch. Expl. B.F.R.
13284756
0,7 0,2 0,1 S. 0,6 2391256 19628227 6343471 7240192
0,2
13948994 3985427 1992713 C. 0,4 1594171 33211890

Les recettes par année sont déterminées à partir des volumes de trafic sur le
tronçon qui seront multipliées par les différents taux selon les catégories de
véhicule qui passent par le poste de péage. Nous aurons à représenter les
tableaux de trois années successives sur base des données de 2008, 2009 et
130

2010. Ces tableaux seront constitués de huit colonnes qui se succèdent de


la manière suivante :

- Les catégories de véhicule ;


- Le volume des véhicules à immatriculation nationale ;
- Le volume des véhicules à immatriculation internationale ;
- Les taux de péage pour les véhicules à immatriculation
internationale ;
- Les taux de péage pour les véhicules à l’immatriculation nationale ;
- Les deux dernières colonnes concernent les recettes totales qui
proviennent de la multiplication entre les taux de péage et le volume
de trafic, nous introduirons aussi les recettes de sous provision, de
tarif réduit partant de tronçons tels que KIMPE, KIMBEMBE, BULUO,
LUAMBO, LUALABA ce qui donnera les recettes totales pour chaque
année.
Et les méthodes de travail se feront de la manière suivante :
- Les tableaux des recettes et des volumes trafics ;
- Les tableaux des variations des recettes et de volumes de trafics ;
- Les critères d’évaluation financière :
 VAN en univers certain ;
 Volume de trafic mensuel et annuel ;
 Délai de récupération ;
 Indice de profitabilité ;
 VAN en univers incertain et le Risque de projet.
- L’évaluation économique sera constatée sur base des éléments de
l’évaluation financière tels que :
 La masse salariale ;
 L’impôt ;
 Les recettes de l’entreprise gagnante ;
 La réceptivité du projet par le public.
Tableau 5 : évolution des recettes et de volume de trafic LBB-KSA
131

ANNEE ANNEE 2008


STATISTIQUE LBB-KSA, KSA-LBB
cat. Veh. passages Tx NAT. Tx INT. R.T. NAT. R.T. INT. R.T.
NAT. INT. USD USD USD USD USD
V 72397 191 2,667 25 193 083 4 775 197 858
VL 82327 1159 4,889 50 402 497 57 950 460 447
C1P 27771 1133 15,556 100 432 006 113 300 545 306
G.B. 290 22,222 6 444 - 6 444
C2P 869 200 200 - 173 800 173 800
CR, C3P 33501 300 300 - 10 050 300 10 050 300
TOTAUX USD 11 434 155
KIMPE CDF, USD 33501 161392500 179 325
Sous provision 40 000
Tarif spécial cash CDF, USD 46095300 51 217
TOTAL GENERAL 2008 USD 11 704 697
Tableau 6 : évolution des recettes et de volume de trafic LBB-KSA

ANNEE ANNEE 2009


STATISTIQUE LBB-KSA, KSA-LBB
cat. Veh. passages Tx NAT. Tx INT. R.T. NAT. R.T. INT. R.T.
NAT. INT. USD USD USD USD USD
V 77450 189 2,66 25 206 017 4 725 210 742
VL 103285 1037 4,88 50 504 031 51 850 555 881
C1P 35012 1281 15,55 100 544 437 128 100 672 537
G.B. 144 0 22,22 3 200 - 3 200
C2P 2296 1006 200 200 459 200 201 200 660 400
CR, C3P 5294 30487 300 300 1 588 200 9 146 100 10 734 300
TOTAUX USD 12 837 059
KIMPE CDF, USD 173740000 193 044
Sous provision
Tarif spécial cash CDF, USD 23374200 25 971
TOTAL GENERAL 2008 USD 13 056 075
Source : élaboré par nous-mêmes, sur base des données de S.G.R. 2010.

Tableau 7 : Evolution des recettes et de volume de trafic LBB-KSA


132

ANNEE ANNEE 2010


STATISTIQUE LBB-KSA, KSA-LBB
cat/Véh. passages Tx NAT. Tx INT. R.T. NAT. R.T. INT. R.T.
NAT. INT. USD USD USD USD USD
V 94129 153 2,66 25 250 383 3 825 254 208
VL 141839 933 4,88 50 692 174 46 650 738 824
C1P 47877 1094 15,55 100 744 487 109 400 853 887
G.B. 140 22,22 3 111 - 3 111
C2P 2529 1070 200 200 505 800 214 000 719 800
CR, C3P 5245 39981 300 300 1 573 500 11 994 300 13 567 800
TOTAUX USD 16 137 631
KIMPE CDF, USD 182172500 202 414
Sous provision 50000
Tarif spécial cash CDF, USD 30394200 33 771
TOTAL GENERAL 2010 USD 16 423 816

Source : élaboré par nous-mêmes, sur base des données de S.G.R. 2010.

Au vu, de ces recettes, il est à constater que les recettes prises globalement
sur le tronçon LBB-KSA vont grandissantes d’une année à l’autre. En 2008,
les recettes ont été de USD 11.703282, en 2009 ; USD 13.056.075 et en
2010 ; USD 16.423.816. Est-ce, dans l’entretemps, il y a eu accroissement
aussi bien en volume et en recette totale par type de véhicule. Dans
l’affirmatif, cela nous permettra de faire une bonne extrapolation sur les
trois années qui sont prises en considération dans notre travail. Sur ce,
nous procédons dans le tableau suivant à l’analyse de l’accroissement par
catégorie de véhicule.

D. Evaluation financière dans un univers certain


Pour bien évaluer financièrement les différents tronçons routiers de notre
étude, nous introduirons dans le même tableau aussi bien le coût de
production et les recettes totales en plus, trois critères seront choisis afin de
déterminer la rentabilité de chaque tronçon routier. Notons cependant que
les données réellement récoltées sur terrain sont relatives aux trois années
ci-haut énoncé, s’agissant de trois autres années, nous avons utilisé le
coefficient d’accroissement annuel des années 2009-2010. Enfin l’année
critique est fixé à 6 ans.
133

a) Selon le critère de VAN


Comme données de référence, nous aurons :
- Les années de base ;
- Les volumes de trafic ;
- Les taux de péage ;
- le coût total de production par axe routier qui sera réparti en :
 investissement initial pour les 40 % du coût total ;
 investissement à étalé pour les 60 % du coût total.
- Les 40 % seront amortis au taux d’amortissement linéaire qui tiendra
compte de la durée de vie d’une route, qui, du point de vue de l’Union
Européenne est de 25 années d’âge d’où le taux d’amortissement sera
égal à (1/25)*100 = 4% mais, dans notre contexte nous avons
simplement divisé le montant d’investissement initial par le nombre
d’années critiques choisies qui sont de 6 ans;
- L’impôt sur le bénéfice sera en raison de 0,40 sur le bénéfice ;
- Le taux d’intérêt utilisé est celui de la TRUST MERCHAND BANK qui
est de 6 %/an.
Tableau 8 : Evolution des Coûts totaux (C.T.), Volumes de trafic (V.T)

et des Recettes totales (R.T.) sur trois années LBB-KSA ; 90 Km

ANNEES V.T. C∆ R.T. C.T. I. int. 0,4 Ch. 0,6 AMORT. E.B.T. Impôt 0,4 E.A.T.
0 0,26 33211890 13284756
2008 219638 11703282 19927134 3985427 3520460 2214126 5968696 2387478 3581217
2009 257481 13056075 Sa la ires 2391256 3520460 2214126 7321489 2928595 4392893
2010 334990 16423816 M. Cons . 1594171 3919003 2214126 10290687 4116275 6174412
2011 422087 20694008 Ch. Ech. 0,7 13948994 2324832 2214126 16155050 6462020 9693030
2012 531830 26074450 1992713 2324832 2214126 21535492 8614197 12921295
2013 670106 32853807 2324832 2214126 28314849 11325940 16988909
19927134 17934421 13284756 89586262 35834505 53751757
B.F.R.
ANNEES Cash Flow 0 ∆ B.F.R. C.F.N. Tx 0,06 Flux Act. Cu Flux.
0 199271 199271 13484027 1 -13484027 -13484027
2008 5795343 398543 199271 5596072 0,9434 5279313 -7887955
2009 6607019 597814 199271 6407748 0,8900 5702873 -1480207
2010 8388538 797085 199271 8189267 0,8396 6875866 6709059
2011 11907156 797085 0 11907156 0,7921 9431583 18616215
2012 15135421 -797085 15932507 0,7473 11905696 34548722
2013 19203035 19203035 0,7050 13537382 53751757
67036513 53751757 39248686

ANNEES Cu flux A
0 -13484027
2008 -8204714
2009 -2501841
2010 4374025
2011 13805608
2012 25711304
2013 39248686
Source : élaboré par nous-mêmes, sur base des données de S.G.R. 2010
134

Tableau 9 : Volume des trafics mensuels et journaliers LBB-KSA


ANNEES V.T MOIS JOUR
0 0,26
2008 219638 7321
2009 257481 8583
2010 334990 11166
2011 422087 14070
2012 531830 17728
2013 670106 22337
13534

Source : élaboré par nous-mêmes sur base des données de S.G.R. 2009.

Nous voyons bien que la VAN est positive USD 39.122.738 donc supérieure
à 0 donc le projet est rentable et peut être entrepris et renchéri sur un
marché par le mécanisme approprié du marché. S’agissant du délai de
récupération, les flux d’actualisation deviennent positifs dès la troisième
année d’exploitation cela est dû à la position stratégique de cette route qui
est surtout utilisée pour le trafic à l’international dont le gros de paiement
se fait en monnaie des autres.

b) Selon le délai de récupération


Tableau 10 : Délai de récupération LBB-KSA

Nbre d'année Cu Fl act (-) Cu Fl act (+) Jours ANNEE MOIS JOURS
2 2501841 4374025 365 2 208,7715
0,9591 6,959052 28,77156
EN DEFINITIF 2 6 28

Source : élaboré par nous-mêmes.

2 ans 6 mois et 28 jours cela voudrait dire que l’investissement sur cette
route sera récupéré après deux ans et 6 mois et 28 jours ce qui est
intéressant pour tout en enchérisseur qui voudrait bien investir sur ce
tronçon.

c) Selon l’indice de profitabilité LBB-KSA


Tableau 11 : Indice de profitabilité récupération

Cu Fl act (+) Inv. Tot. Ind de Prof


DONNEES 4374025 33211890 8,59

Source : élaboré par nous-mêmes.


135

La route LBB-KSA présente un indice de profitabilité qui est supérieure à 1,


soit 8,59
E. Evaluation financière dans un univers incertain
a) VAN dans un univers incertain
Tableau 12 : VAN dans un univers incertain : LBB-KSA
ANNEE 1 ANNEE 2 ANNEE 3
P1 Flux net P1 Flux net P1 Flux net
11703282 13056075 16423816
0,05 1950547 97527 0,05 2176013 108801 0,05 2737303 136865
0,1 1950547 195055 0,1 2176013 217601 0,1 2737303 273730
0,15 1950547 292582 0,15 2176013 326402 0,15 2737303 410595
0,2 1950547 390109 0,2 2176013 435203 0,2 2737303 547461
0,25 1950547 487637 0,25 2176013 544003 0,25 2737303 684326
0,25 1950547 487637 0,25 2176013 544003 0,25 2737303 684326
∑ Flux net 1950547 13056075 2176013 16423816 2737303
∆C 0,9434 0,8900 0,8296
0,26 1840139 1936651 2270866
ANNEE 4 ANNEE 5 ANNEE 6
P1 Flux net P1 Flux net P1 Flux net
20694008 26074450 32853807
0,05 3449001 172450 0,05 4345742 217287 0,05 5475635 273782
0,1 3449001 344900 0,1 4345742 434574 0,1 5475635 547563
0,15 3449001 517350 0,15 4345742 651861 0,15 5475635 821345
0,2 3449001 689800 0,2 4345742 869148 0,2 5475635 1095127
0,25 3449001 862250 0,25 4345742 1086435 0,25 5475635 1368909
0,25 3449001 862250 0,25 4345742 1086435 0,25 5475635 1368909
20694008 3449001 26074450 4345742 32853807 5475635
0,7921 0,7473 0,705
2731954 3247573 3860322
Investissement initial 13484027

VAN ESPEREE 15887505 13484027 2403478


Source : élaboré par nous-même

b) Selon le risque du projet


TABLEAU 13 : le risque du projet LBB-KSA
136

ANNEE 1 ANNEE 2 ANNEE 3


1950547 1840139 2176013 1936651 2737303 2270866
1950547 1840139 2176013 1936651 2737303 2270866
1950547 1840139 2176013 1936651 2737303 2270866
1950547 1840139 2176013 1936651 2737303 2270866
1950547 1840139 2176013 1936651 2737303 2270866
1950547 1840139 2176013 1936651 2737303 2270866
270443 586315 1142533
ANNEE 4 ANNEE 5 ANNEE 6
3449001 2731954 4345742 3247573 5475635 3860322
3449001 2731954 4345742 3247573 5475635 3860322
3449001 2731954 4345742 3247573 5475635 3860322
3449001 2731954 4345742 3247573 5475635 3860322
3449001 2731954 4345742 3247573 5475635 3860322
3449001 2731954 4345742 3247573 5475635 3860322
1756399 2689954 3956693
82178950817 386251266528 1466714189114 3466209057921 8130137047279 17590285288088
Risque de projet 0,9434 5578689
Source : élaboré par nous-mêmes.
F. Analyse de résultat de l’axe LBB-KSA

Le coût de production totale, de cette route de 90 Km, est de33.211.890


USD. En termes de répartition nous aurons :

- 40% du coût de production destinés aux travaux d’investissement


initial de la route dès l’année 0, soit 13.284.756 USD ;
- 60% relatif au fonctionnement courant de l’entreprise, soit 19.927.134
USD qui seront répartis en :
o 20 %, soit USD 3.985.427 dont :
 60 % de la masse salaire direct, soit USD 2.391.256
pour les trois ans ce qui représentent la somme de
USD 717.377 par an et USD 59.781par mois ;
 40 % des consommables, soit USD 1.594.171 pour
les trois ans ;
o 70 %, soit USD 13.948.994 autres charges et salaire
indirect lié à la production sur le trois années ;
o 10 % de Besoins en Fonds de Roulement ;
- L’Etat aura gagné en termes d’impôt global sur les six années, soit
40% de l’ordre de USD 34.834.505, ce qui variera par années de
137

l’ordre de USD 2.387.478 la première année à USD 11. 325.940 la


dernière année ;
- Le seuil de rentabilité est de 13.534 véhicules/Jours ce qui rend
rentable la route sur le plan international parce qu’elle dépasse de
5.000 véhicules/jour qui sont exigés pour la rentabilité des voies de
circulation rapide et de 10.000 véhicules/jour pour les autoroutes,
c’est bien cela qui explique, ce jour, l’apparition des embouteillages
importants qui s’étendent même dans la ville de Lubumbashi ; du
Carrefour au tunnel de l’entrée de la ville, d’où la nécessité de songer
à la production de l’autoroute.
Les entreprises soumissionnaires seront intéressées à la rentabilité du
projet et au délai de récupération qui est de moyen terme. Sur ce, s’agissant
du tronçon LBB-KSA, la VAN aussi bien dans l’univers certain qu’incertain
est positive, soit 39.122.738 et 2.403.478 et la récupération de
l’investissement engagé sera effective dès le début de la troisième année,
donc l’axe est rentable et peut inciter les investisseurs à le produire.

III. Evaluation économique


Reprenons l’exemple du secteur énergétique et apportons les correctifs au
tableau d’évaluation financière afin de passer à l’évaluation économique de
la page 86 que voici :
- Phase 1. Correction fiscale
Il est nécessaire de déduire des flux de l’analyse financière les
paiements qui n’ont pas de contrepartie réelle en ressources, comme
les subventions et taxes indirectes sur les intrants et les extrants. En
ce qui concerne les transferts publics directs, ils ne sont pas inclus
dans le tableau initial à utiliser pour l’analyse financière, qui tient
compte des coûts d’investissement et non des ressources financières
Tab. 1).
Dans le présent exemple, il n’y a pas de corrections fiscales. Cela signifie
qu’aucune correction de transferts, subventions ou autre correction fiscale
n’a été intégrée dans l’analyse financière.
- Phase 2. Correction des externalités.
138

Il est nécessaire d’inclure dans les sorties et les entrées les coûts et
avantages externes pour lesquels il n’existe pas de cash-flow. Citons à
titre d’exemples les coûts des services de santé ou les pertes dans le
secteur de la pêche dues à l’augmentation de la pollution, le temps
épargné par l’investissement dans les transports, les infrastructures
spécifiques fournies au projet par le secteur public (comme une route
construite spécialement pour le projet,...), le développement des flux
touristiques, l’amélioration de l’accessibilité de la région,...
- Phase 3. Des prix du marché aux prix fictifs
Il faut déterminer un vecteur de facteurs de conversion.
1. Tableau des externalités
An
Economie de temps Revenus Touristiques Avantages Externes Tot. VENTES RT

0 1,1
0
1 0 0 0 0 0 0
2 42 78 120 1501 1651 1771
3 42 78 120 5701 6271 6391
4 42 78 120 7501 8251 8371
5 42 78 120 7501 8251 8371
6 42 78 120 8501 9351 9471
7 42 78 120 8501 9351 9471
8 42 78 120 8501 9351 9471
9 42 78 120 8501 9351 9471
10 0 0 0 0 0 0

2. Tableau de corrections fiscales, des externalités et de prix fictifs


An
Pollution Accrue Coûts Externes CH. Exp. Ind. Retraite CI CT
0,9 1,2 0,9
0 2444 2200 2200
1 0 0 0 0 0 326 293 293
2 572 572 2022 1820 0 0 326 293 2685
3 572 572 7252 6527 0 0 326 293 7392
4 632 632 7476 6728 0 0 326 293 7654
5 632 632 7476 6728 0 0 326 293 7654
6 632 632 7476 6728 0 0 0 0 7360
7 632 632 7476 6728 0 0 326 293 7654
8 632 632 7476 6728 0 0 0 7360
9 632 632 7476 6728 0 0 0 0 7360
10 0 0 0 197 236 -1500 -1350 -1114
139

3. Tableau d'évaluation et de viabilité économique


An
Recettes totalesDépenses totales Cash flow net Coeff. D'Act VANE
0 0 2200 -2200 1,000 -2200,0
1 0 293 -293 0,952 -279,0
2 1771 2685 -914 0,907 -829,0
3 6391 7392 -1001 0,864 -864,7
4 8371 7654 717 0,823 589,9
5 8371 7654 717 0,784 561,8
6 9471 7360 2111 0,746 1575,3
7 9471 7654 1817 0,711 1291,3
8 9471 7360 2111 0,677 1428,8
9 9471 7360 2111 0,645 1360,8
10 0 -1114 1114 0,614 683,9
11 3318,9
140

Table des matières

I. COMPETENCE A ACQUERIR .................................................................. 2


II. MOYEN POUR ATTEINDRE LES COMPETENCES .................. 2
III. L’ETUDE DE CAS ET EVALUATION DES
CONNAISSANCES. ..................................................................................................... 3
IV. PREREQUIS ...................................................................................................... 3
V. RESUME DU COURS ..................................................................................... 3
VI. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ............................................. 3
INTRODUCTION GENERALE ........................................................................... 5

I. Typologie d’analyses d’évaluation des projets ................... Erreur ! Signet non défini.
1. Analyse financière ......................................................................................................................... 6
2. Analyse économique ...................................................................................................................... 6
3. L’analyse sociale ou sociologique .............................................................................................. 7
4. L’analyse environnementale ...................................................................................................... 7
5. L’analyse économique et financière ........................................................................................ 7

CHAPITRE I : NOTIONS FONDAMENTALE D’ANALYSE


ECONOMIQUE ............................................................................................................... 8

I. L’Analyse économique de la consommation ............................................................. 9


1. La fonction de consommation Keynésienne ....................................................................... 9
2. Critiques et compléments de la fonction keynésienne .................................................. 10
A. Observations statistiques ........................................................................................................... 10
a) Observations statistiques de Simon KUZNETS ............................................................... 10
b) Observation statistique de Duesenberry ............................................................................ 10
B. Hypothèses explicatives de “l’erreur “de Keynes ........................................................... 10
a) Hypothèse de Francesco MODIGLIANI ............................................................................. 11
b) Hypothèse du revenu permanent .......................................................................................... 11
3. Le concept de coût d’opportunité ........................................................................................... 11
4. Le concept de la demande potentielle .................................................................................. 12
A. Approche conceptuelle ................................................................................................................ 12
B. La courbe de demande ................................................................................................................ 12
C. La loi de la demande .................................................................................................................... 13
D. Méthodes d’estimation de la demande ................................................................................ 14
E. L’élasticité-prix de la demande ............................................................................................... 14

II. La production qu’est-ce ?............................................................................................ 15


1. De la production ............................................................................................................................ 15
2. Les coûts marginaux à court terme ..................................................................................... 16
141

3. Les coûts marginaux à long terme ........................................................................................ 18


4. Le concept de l’offre ...................................................................................................................... 20
A. De la définition .............................................................................................................................. 20
B. La courbe d’offre ............................................................................................................................ 21
C. La loi de l’offre ................................................................................................................................ 21
D. L’équilibre du marché ................................................................................................................. 21
E. Typologie du marché ................................................................................................................... 22
a) Concurrence pure et parfaite .................................................................................................. 22
b) Le monopole...................................................................................................................................... 23
c) Le marché de monopole naturel ............................................................................................. 23

III. Economie du bien-être et surplus économique ................................................... 24


1. Approche conceptuelle ................................................................................................................ 24
2. Le surplus du consommateur et la bonne volonté à payer ........................................ 24
3. Qu’est-ce l’analyse économique et financière des projets ............................................ 28
A. De la définition .............................................................................................................................. 28
B. Genèse du calcul économique et financier ......................................................................... 28
a) Phase d’émergence XVIIème et XVIIIème siècle : .................................................................... 28
b) Phase d’épanouissement XIXème siècle : ................................................................................. 28
c) Phase de consolidation XXème siècle : ...................................................................................... 29
C. Rationalisation des choix budgétaire .................................................................................. 29

TRAVAUX PRATIQUES .................................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.


CHAPITRE II : FONDEMENT THEORIQUE DES PROJETS ....... 30

I. Qu’est-ce qu’un projet ? ................................................................................................... 30


1. Composante sur le projet ............................................................................................................ 30
2. Généralité sur le projet ............................................................................................................... 30
A. De la définition .............................................................................................................................. 30
B. Typologie des projets .................................................................................................................... 31
a) Projet « ouvrage » ......................................................................................................................... 31
b) Projet « produit » .......................................................................................................................... 31
c) Projet de R & D .............................................................................................................................. 32
C. Les acteurs et leurs rôles dans un projet ? ......................................................................... 32
a) Commanditaire – directeur ...................................................................................................... 32
b) Chef de projet ................................................................................................................................... 32
c) Équipe projet ................................................................................................................................... 32
d) Autre terminologie ....................................................................................................................... 33
3. Cycle intégré de projet ................................................................................................................ 33
A. Programmation de projet .......................................................................................................... 33
a) Quoi? .................................................................................................................................................... 33
b) Où? ........................................................................................................................................................ 34
c) Qui? – Principaux intervenants et parties prenantes ................................................. 34
d) Comment? – Le plan...................................................................................................................... 34
142

e) Pourquoi? – Les bénéfices ........................................................................................................... 35


f) A qui? – Le groupe cible.............................................................................................................. 35
g) Et si? – Gestion des risques ........................................................................................................ 35
B. Identification de projet ............................................................................................................... 36
a) Identifier les problèmes et leurs causes ............................................................................... 36
b) Analyse des objectifs .................................................................................................................... 37
c) Analyse des stratégies ................................................................................................................. 39
C. Formulation, montage et financement ............................................................................... 41
D. Implémentation et mis en œuvre........................................................................................... 42
a) Phase de la planification ........................................................................................................... 42
b) Les hypothèses ................................................................................................................................. 42
E. Evaluation ........................................................................................................................................ 42

II. L’analyse coût-avantage ACA en anglais CBA ................................................. 43


1. De la définition .............................................................................................................................. 43
2. De la démarche .............................................................................................................................. 43
3. Dresser le tableau ......................................................................................................................... 43
A. La perspective temporelle ......................................................................................................... 43
B. Détermination des coûts ............................................................................................................ 44
a) Coût d’investissement .................................................................................................................. 44
b) Le coût d’exploitation ou de fonctionnement : ................................................................. 44
c) De la présentation des tableaux ............................................................................................ 45
d) Le fonds de roulement ................................................................................................................. 46
C. Les recettes générées par le projet ......................................................................................... 47
a) De la détermination..................................................................................................................... 47
b) La valeur résiduelle de l’investissement ............................................................................. 48

c) L’ajustement tenant compte de l’inflation......................................................................... 49


D. Le choix du taux d’actualisation approprié ..................................................................... 49
a) Pourquoi faut-il actualiser ? .................................................................................................... 49
b) Escompte psychologique ............................................................................................................. 49
c) Escompte financier ....................................................................................................................... 50
E. Le taux d’actualisation financier .......................................................................................... 50
a) Définition .......................................................................................................................................... 50
b) La détermination du taux d’actualisation ........................................................................ 53
c) Le taux d’actualisation social .................................................................................................. 54
d) Mode de calcul ................................................................................................................................ 55
III. Autres éléments dans la détermination des coûts ...................................................... 56
1. Amortissements ............................................................................................................................. 56
Introduction............................................................................................................................................... 56
A. Définition .......................................................................................................................................... 56
B. Les sens du mot amortissement .............................................................................................. 56
a) L'amortissement fiscal................................................................................................................. 56
b) L'amortissement technique ou économique ....................................................................... 57
143

c) L'amortissement financier ........................................................................................................ 57


C. Méthodes d’amortissement ....................................................................................................... 57
a) L’amortissement linéaire ........................................................................................................... 57
b) L’amortissement dégressif ......................................................................................................... 59
 Exemple.............................................................................................................................................. 60
 Calcul du taux dégressif ............................................................................................................. 60
 Calcul des annuités ....................................................................................................................... 60
2. Provisions pour imprévus ......................................................................................................... 61
A. Les provisions pour aléas techniques ................................................................................... 61
- Coût total * aléas technique ...................................................................................................... 61
B. Les provisions pour aléas financiers .................................................................................... 61
C. Provisions règlementées ............................................................................................................. 62
3. Les coûts en devise ........................................................................................................................ 62
4. La vérification de la viabilité financière........................................................................... 63
5. La détermination des principaux indicateurs de performance .............................. 63
A. Indicateurs d’analyse financière ........................................................................................... 63
B. La détermination du taux de cofinancement. ................................................................. 64
C. Analyse de faisabilité et des options .................................................................................... 64
D. Typologie des options ................................................................................................................... 64
IV. Evaluation financières et économiques de l’’investissement ................................. 65
1. Analyse financière de l’investissement ............................................................................... 65
A. Valeur actuelle nette (VAN).................................................................................................... 66
a) De la définition .............................................................................................................................. 66
b) De la formulation mathématique.......................................................................................... 66
B. Le TIR Taux interne de rentabilité ...................................................................................... 68
C. Critère de délai de récupération (DR) ................................................................................. 69
D. Indice de profitabilité .................................................................................................................. 69
2. Evaluation économique des projets....................................................................................... 69
A. De la définition .............................................................................................................................. 69
B. Corrections fiscales ....................................................................................................................... 70
C. Corrections des externalités ..................................................................................................... 71
a) Qu’est-ce qu’une externalité (externality) ? ...................................................................... 71
b) Une externalité peut être positive : ..................................................................................... 71
c) Ou négative : .................................................................................................................................... 71
D. Valeur comptable des actifs immobilisés du secteur public ...................................... 72
E. Détermination de prix des immobilisés et des stocks étrangers ............................. 73
a) Calcul de prix paritaire à l’exportation ............................................................................. 73
b) Ajustement des prix du marché ............................................................................................. 73
c) Calcul d’un prix paritaire à l’importation ........................................................................ 75
d) Des prix du marché aux prix fictifs .................................................................................... 75
F. Application du principe de pollueur-payeur ................................................................... 78
3. Quelques méthodes usitées en analyse coût-bénéfice ..................................................... 78
A. De la méthode des effets ............................................................................................................. 78
B. De la méthode des comptes de surplus ................................................................................ 80
144

C. Méthode de prix de référence .................................................................................................. 81


a) Hypothèse de base ......................................................................................................................... 81
b) Intrants extrants échangeables : coûts-bénéfices ........................................................... 82

TRAVAUX PRATIQUES .................................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.


CHAPITRE III : L’APPROCHE COMPTABLE DES PROJETS ..... 83

I. Achats et ventes des immobilisés et des stocks ...................................................... 83


1. De la définition des immobilisés et des stocks .................................................................. 83
A. De la définition des immobilisés ............................................................................................. 83
B. De la définition des stocks ......................................................................................................... 83
2. Les opérations d’achats et de ventes..................................................................................... 84
A. De la définition .............................................................................................................................. 84
B. Factures comportant des réductions ................................................................................... 84
C. Majorations portées sur les factures .................................................................................... 86
a) Les frais de transport .................................................................................................................. 86
b) Achat- vente avec TVA.............................................................................................................. 87

II. Traitement comptable des opérations de la trésorerie ................................... 88


1. Opérations de trésorerie ............................................................................................................. 88
A. De la définition .............................................................................................................................. 88
B. Paiement en espèces (« pièces » ou « billets ») .................................................................. 89
a) Les paiements par chèques bancaires, postaux ou similaires ................................... 89
b) Paiement par cartes de crédit ou par M-PESA .............................................................. 89
2. Le marché financier : la bourse de valeur mobilière .................................................... 90
Introduction............................................................................................................................................... 90
A. Définition .......................................................................................................................................... 90
B. Types de titres ................................................................................................................................. 90
C. Des intervenants ........................................................................................................................... 91
D. Évaluation de l’entreprise en vue d’une introduction sur le marché boursier 91
Introduction............................................................................................................................................... 91
a) Les approches mixtes ................................................................................................................... 92
b) Les approches comparatives .................................................................................................... 92
c) L’approche actuarielle ou fondamentale ............................................................................ 93

3. Salaires et retenues sur salaires .............................................................................. 94


A. Le personnel ..................................................................................................................................... 94
B. Les éléments du salaire ............................................................................................................... 94
e) Charges patronales à caractère fiscal ................................................................................. 97
D. Main d’œuvre non qualifiée ..................................................................................................... 97

4. Comptabilisation de l’impôt sur les sociétés ........................................................ 97


A. Calcul de l’impôt............................................................................................................................. 97
B. Structure des comptes ................................................................................................................. 98
145

III. Analyse de l’équilibre financier .............................................................................. 98


1. Fonds de roulement net (F.R.N) ............................................................................................. 98
2. Besoins en fonds de roulement (B.F.R)................................................................................. 99
3. Trésorerie nette T.N. .................................................................................................................... 99

TRAVAUX PRATIQUES .................................ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.


CHAPITRE IV : DE LA PRESENTATION EMPIRIQUE DU
PROJET .......................................................................................................................... 100

I. Des éléments synthétiques du projet ....................................................................... 101


1. De la page de garde.................................................................................................................... 101
2. De la table synthétique du projet ........................................................................................ 101
4. Etude technique............................................................................................................................ 101
5. Etude financière........................................................................................................................... 101

II. De l’analyse systématique du contenu ............................................................... 102


1. Résume du projet ........................................................................................................................ 102
2. Présentation du promoteur .................................................................................................... 102

III. De l’analyse technique et économico-financière du projet ......................... 103


2. Etude de marche .......................................................................................................................... 103
A. Le produit / Le service .............................................................................................................. 103
B. La Clientèle ..................................................................................................................................... 103
a) Sexe :……………………………………………………………………… ....................................... 103
C. La concurrence ............................................................................................................................. 103
a) Etude de la concurrence........................................................................................................... 103
b) Stratégies de vente ...................................................................................................................... 104
3. Etude technique ............................................................................................................................ 104
A. Description du processus de production ou des prestations pour les entreprises
de manufacturières ou de services ................................................................................................ 104
B. Matières premières ou intrants ............................................................................................ 104
C. Organisation du travail. Qui fait quoi et cela coûte combien ? ............................. 104
D. Le local ou l’espace ciblé ............................................................................................................ 104
3. Etude financière........................................................................................................................... 104
A. Tableau des Investissements ....................................................................................................... 104
B. Le bilan d’ouverture ................................................................................................................... 105
C. Plan de trésorerie ........................................................................................................................ 105
D. Bilan prévisionnel ....................................................................................................................... 105
E. Calendrier de réalisation des activités en mois ou années ...................................... 106

CHAPITRE IV : ETUDES DES CAS ............................................................ 107

I. Quelques notions préliminaires ................................................................................. 107


1. L’intérêt composé ......................................................................................................................... 107
146

2. Actualisation et inflation ........................................................................................................ 108

II. Etudes de cas sectorielles ......................................................................................... 115


1. secteur énergétique ..................................................................................................................... 115
2. Etudes de cas de projet agricole ........................................................................................... 118
Tableau 30 : Coûts totaux de production d’une route sur un marché concurrentiel en USD ............... 122
Tableau 33 : En concurrence sur cinq ans ................................................................................. 122
3. Analyse économique du sous-secteur de transport ..................................................... 122
A. Approche conceptuelle .............................................................................................................. 122
B. Détermination du coût total.................................................................................................. 125
C. Formalisation du coût total .................................................................................................. 126

TABLEAU 1 : ELEMENTS INTERVENANTS DANS LA


PRODUCTION D’UNE ROUTE POUR 1 KM ...................................... 127
TABLEAU 2 : COUTS DE PRODUCTION PAR AXE ROUTIER
............................................................................................................................................. 128
TABLEAU 3 : REPARTITION DU COUT TOTAL DE PRODUCTION PAR
ROUTES............................................................................................................................ 129
TABLEAU 5 : EVOLUTION DES RECETTES ET DE VOLUME DE TRAFIC
LBB-KSA .......................................................................................................................... 130
TABLEAU 6 : EVOLUTION DES RECETTES ET DE VOLUME DE TRAFIC
LBB-KSA .......................................................................................................................... 131
TABLEAU 7 : EVOLUTION DES RECETTES ET DE VOLUME DE TRAFIC
LBB-KSA .......................................................................................................................... 131
D. Evaluation financière dans un univers certain ........................................................... 132
a) Selon le critère de VAN ................................................................................................................ 133

TABLEAU 8 : EVOLUTION DES COUTS TOTAUX (C.T.),


VOLUMES DE TRAFIC (V.T) ET DES RECETTES TOTALES
(R.T.) SUR TROIS ANNEES LBB-KSA ; 90 KM................................ 133
TABLEAU 9 : VOLUME DES TRAFICS MENSUELS ET
JOURNALIERS LBB-KSA ................................................................................. 134
b) Selon le délai de récupération ............................................................................................... 134

TABLEAU 10 : DELAI DE RECUPERATION LBB-KSA ............. 134


c) Selon l’indice de profitabilité LBB-KSA ............................................................................ 134

TABLEAU 11 : INDICE DE PROFITABILITE RECUPERATION


............................................................................................................................................. 134
E. Evaluation financière dans un univers incertain ....................................................... 135
a) VAN dans un univers incertain .......................................................................................... 135
147

TABLEAU 12 : VAN DANS UN UNIVERS INCERTAIN : LBB-KSA............ 135


b) Selon le risque du projet ........................................................................................................... 135
TABLEAU 13 : le risque du projet LBB-KSA........................................................................................... 135
F. Analyse de résultat de l’axe LBB-KSA ............................................................................. 136

III. Evaluation économique ............................................................................................ 137

TABLE DES MATIERES..................................................................................... 142

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