RALAITAHINA RANDRIA Sahondra CREDIT- BAIL : LOCATION IMGAM/LICENCE

ANDRIANASY Ambinintsoa
FINANCEMENT (CBLF)

OBJECTIF : Maîtriser les techniques comptables, bancaires et financières relatives au CREDIT BAIL

I- FONCTIONNEMENT DU CREDIT BAIL

Par simplification, le terme de « crédit-bail » est utilisé de façon générique pour désigner les
opérations de location-financement. Les encours financiers devront toutefois être ventilés entre
les comptes d’opérations de crédit-bail immobilier et de crédit-bail mobilier.
La date de mise en place du crédit bail correspond au point de départ des loyers et est fixée en
règle générale à la réception du bien par le preneur ou à sa mise en service.
A cette date, le montant de l’investissement net, qui représente la valeur financière du contrat
avant amortissement, doit apparaître à l’actif du bilan parmi les opérations de crédit-bail.
Le montant d’engagement correspond à l’investissement net du bailleur et comprend :
- Le coût d’acquisition du bien loué
- Les coûts directs externes d’acquisition (transport ou autres dépenses d’acquisition…) et les
coûts externes supplémentaires directement attribuables à la négociation et à la mise en place
du bail (droits de mutation, frais d’actes et honoraires divers, impôts et taxes, primes
d’assurances etc…).
A chaque échéance, les loyers facturés par le bailleur sont enregistrés pour leur totalité au débit
du compte ordinaire du locataire.
En contrepartie :
- La fraction représentative de la part en intérêts, calculée au taux d’intérêt implicite de
l’opération est enregistrée au crédit d’un compte de produits de loyers de crédit-bail,
- La fraction du loyer est enregistrée au crédit du compte de produits de loyers de crédit-bail.
Cette répartition s’effectue selon une formule permettant d’extérioriser une rentabilité périodique
constate sur l’encours net restant dû au bailleur. Cette rentabilité est exprimée par le taux
d’intérêt implicite du contrat.
A préciser qu’à chaque échéance, le montant du crédit-bail au Hors bilan subit simultanément
une diminution d’un montant identique à la part de capital remboursé, jusqu’à la fin du contrat.
Remarque
Un préfinancement est également possible pour le crédit bail
En matière immobilière : le bailleur peut acheter un terrain et financer la construction
de l’immeuble ou acheter l’immeuble en l’état futur d’achèvement. Les montants
décaissés (pris du terrain et acomptes versés au fur et à mesure de l’avancement des
travaux) sont portés à l’actif du bilan parmi les encours de crédit-bail, pour leur
montant net d’impôts et taxes. Les mêmes montants sont également comptabilisés au
hors bilan.
En matière mobilière : le préfinancement d’installations complexes ou de biens coûteux
et sophistiqués (ex. navires, installations industrielles) suit les mêmes règles.

II- RAPPEL SUR LA COMPTABILISATION DE LA MISE EN PLACE DU CREDIT BAIL (L3)

Opérations de crédit bail
La comptabilisation de ce type de crédit n’est pas identique à celle des crédits classiques, notamment au
niveau du déblocage de crédit. En effet, le montant débloqué est porté au crédit du compte ordinaire du
fournisseur de bien objet de crédit bail et non au crédit du compte ordinaire du client demandeur de
crédit. A préciser également que le montant du bien ne sera pas comptabilisé dans le bilan de la banque,
mais dans son HORS BILAN. A cet effet, la comptabilisation des dotations aux amortissements
correspondantes sera réalisée par le client et non par la banque.
Exemple :
A fin juin 2018, le crédit bail d’un montant de 60.000.000 d’ariary en faveur l’entreprise DUBOSC est mise en
place : durée de vie de l’immobilisation 5 ans, taux d’intérêt 4%, remboursement mensuel, durée de location 3 ans
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avec un loyer mensuel de 100.000 ariary hors TVA, laquelle est à la charge du client. Le locataire a fait un dépôt
en espèces de 10.000.000 d’ariary, à titre de garantie. A signaler enfin que le fournisseur du bien est le client
MADAUTO. Les comptes concernés sont les suivants :
- 206 : crédit bai
- 215 : Dépôt de garantie
- 707 : produits d’intérêts sur opérations avec la clientèle
- 749 : autres produits opérationnels (loyer de crédit bail)
- 315 : créditeurs divers (TVA)
- 97 : Engagement de crédit et 97.5 : Contrepartie de crédit bail.

QUESTIONS :
Comptabiliser les opérations suivantes :
1- la mise en place de ce crédit bail dans les livres de la banque bâilleur et ceux du client locataire ;
2- le premier remboursement mensuel dans les livres de la banque bâilleur ;
3- les dotations aux amortissements au titre de la 1ère année (2018)
ANALYSE
- L’opération va générer des intérêts débiteurs (produits de la classe 7XX) ;
- L’emprunt obtenu va engendrer une augmentation du solde du compte ordinaire du client MADAUTO
FOURNISSEUR du bien objet de crédit bail, et non de celui du client locataire DUBOSC;
- La valeur de l’immobilisation sera portée dans le bilan du locataire et dans le hors bilan du bâilleur ;
- La base de calcul du montant de l’annuité de remboursement du capital est la durée de vie du bien.
Les calculs nécessaires pour réaliser la comptabilisation de cette opération sont les suivants :
- intérêts annuels : 60.000.000 x 4% = 2.400.000 ;
- intérêts mensuels : 2.400.000 /12 = 200.000 par mois ;
- remboursement mensuel du capital : 60.000.000/60 mois (5 ans) = 1.000.000 par mois ;
- TVA sur loyer mensuel : 100.000 x 20% = 20.000 (315 – créditeur divers TVA
- Dotations aux amortissements de l’année 2018 (6 mois : juillet à décembre) : 60.000.000/5 =
12.000.000 par an et 12.000.000/12 x 6 = 6.000.000 pour 6 mois.

N° DE COMPTE SENS ET MONTANT

DATE LIBELLE
DEBIT CREDIT DEBIT CREDIT

LIVRES DE LA BANQUE

Fin juin/18 206 Crédit bail 60.000.000

211 Compte ordinaire client MADAUTO 60.000.000

Déblocage crédit bail (bilan banque)

Fin juin/18 211 Compte ordinaire client DUBOSC 10.000.000

215 Dépôt de garantie 10.000.000

Garantie de crédit bail

Fin juin/18 97 Engagement de crédit bail 60.000.000

97.5 Contrepartie de crédit bail 60.000.000

Déblocage crédit bail (hors bilan)

LIVRES DU CLIENT LOCATAIRE (pour information)

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Fin juin/18 21 Immobilisations corporelles 60.000.000

16 Emprunt et dettes assimilées 60.000.000

Acquisition d’immobilisations

Fin juin/18 50 Valeurs mobilières de placement 10.000.000

51 Banque 10.000.000

Dépôt de garantie- crédit bail

LIVRES DE LA BANQUE

Fin juill/18 211 Compte ordinaire client DUBOSC 1.320.000

206 Crédit bail 1.000.000

707 Produits d’intérêts sur opér. avec la clt 200.000

749 Loyer de crédit bail 100.000

315 Créditeurs divers (TVA) 20.000

1er rembours. juillet /18 (BILAN)

Fin juill/18 97 1.000.000

97.5 1.000.000

1er remboursement (HORS BILAN)

LIVRES DU CLIENT LOCATAIRE (pour information)

Fin déc/18 682 Dotations aux amortissements 6.000.000

28 Amortissement immobi.corporelles 6.000.000

Amortissement 1er année (6 derniers

mois de 2018)

- TRAVAIL DE RECHERCHES A- SUR L’ECHEANCE DU CREDIT BAIL

Trois cas possibles : levée d’option d’achat, restitution du bien et prorogation du contrat.
Pour le dernier cas, comment déterminer le nouveau taux d’intérêt et le nouveau montant du
loyer ou autres suggestions ?

- TRAVAIL DE RECHERCHE B- SUR LE CALCUL DU TAUX D’INTERETS ET DU MONTANT

DU LOYER LORS DE LA MISE EN PLACE DU CREDIT BAIL.
Le calcul doit s’effectue selon une formule permettant d’extérioriser une rentabilité périodique
exprimée par un taux pour les intérêts et en valeur absolue pour le loyer, en tenant compte du taux
directeur de la Banque Centrale retenu à 12% (taux de référence).

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Début travail pour l’examen final : création d’un scénario sur UNE DEMANDE DE CREDIT BAIL
par un de vos clients. Comptabiliser dans VOS LIVRES (banque) les opérations liées au déblocage du
crédit et au premier versement relatif au remboursement du capital ainsi qu’au paiement des intérêts
débiteurs et du loyer

III- ECHEANCE DU CREDIT BAIL

1- Cas de levée de l’option d’achat par le locataire

La levée d’option par le locataire se traduit par la facturation à ce dernier du prix d’achat final
défini dans le contrat (montant généralement proche de la valeur résiduelle du bien).
Dans les livres du bailleur, le prix ainsi facturé est débité du compte ordinaire du locataire par la
contrepartie du compte d’opération de crédit-bail qui est alors soldé.
L’éventuel dépôt de garantie versé initialement par le locataire est soit remboursé, soit imputé
sur le versement du prix de cession du bien.
Le capital restant dû au Hors bilan est également soldé.

2- Cas de restitution du bien par le locataire

Si le locataire décide de ne pas lever l’option d’achat, il restitue le bien au bailleur et le contrat
est alors échu.
L’éventuel dépôt de garantie versé initialement est remboursé au locataire pour tout ou partie
selon l’état d’utilisation dans lequel le bien est restitué, et en fonction des sommes dues et non
encore réglées :

- Si la part non reversée du dépôt est utilisée pour régler la dernière échéance de loyer (capital
et intérêt), elle est alors portée en diminution de l’encours de crédit-bail,

- Si la part retenue vient compenser une remise en état du bien restitué, elle est alors portée en
diminution de l’encours financier figurant au compte d’opération de crédit-bail.

Le bailleur reclasse alors l’opération en soldant l’encours financier résiduel, et inscrit le bien dans un
compte d’actif temporairement non loué (ATN) pour sa juste valeur à cette date.
A réception des fonds, le compte correspondant au Hors bilan est soldé.

Comptabilisation des deux premiers cas possibles

Exemple (suite) :

A rappeler que le client lors de la signature du contrat a fait un dépôt de garantie de 10.000.000 d’ariary

- 1er cas : A la fin de la durée du contrat de location, le locataire a levé l’option d’achat, comptabiliser
toutes les opérations correspondantes

- 2ème*cas : A la fin de la durée du contrat de location, le locataire a restitué le bien, objet de crédit bail,
comptabiliser toutes les opérations correspondantes
Corrections des deux premiers cas possibles
Dans chaque cas, la comptabilisation dans les livres du client est donnée, A TITRE D’INFORMATION
UNIQUEMENT.

A la fin du contrat de location, le capital remboursé s’élève à : (60.000.000 / 5) x 3 ans = 36.000.000 Ariary,
le solde étant de 24.000.000 d’ariary (60.000.000 - 36.000.000).

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N° DE COMPTE SENS ET MONTANT

DATE LIBELLE
DEBIT CREDIT DEBIT CREDIT

1- LEVEE DE L’OPTION D’ACHAT

Début juill/21 211 Compte ordinaire client DUBOSC 14.000.000

215 Dépôt de garantie 10.000.000

206 Crédit bail 24.000.000

Echéance crédit bail (BILAN)

Début juill/21 97.5 Contrepartie crédit bail 24.000.000

97 Engagement de crédit bail 24.000.000

Echéance crédit bail (hors bilan)

LIVRES DU CLIENT LOCATAIRE (pour information)

Début juill/21 16 Emprunt et dettes assimilées 24.000.000

51 Banque 14.000.000

50 Dépôt de garantie 10.000.000

Levée option d’achat crédit bail

2- RESTITUTION DU BIEN

Début juill/21 317 ATNL (crédit bail en stock) 24.000.000

215 Dépôt de garantie 10.000.000

206 Crédit bail 24.000.000

211 Compte ordinaire client DUBOSC 10.000.000

Reclassement crédit bail en stock

Début juill/21 97.5 Contrepartie crédit bail 24.000.000

97 Engagement de crédit bail 24.000.000

Echéance crédit bail (hors bilan)

LIVRES DU CLIENT LOCATAIRE (pour information)

Début juill/21 68 Provisions p/perte de valeur Immob. 24.000.000

29 Perte de valeur sur immobilisations 24.000.000

Perte de valeur sur 2 ans restants

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(60.000.000 - 36.000.000)

Début juill/21 28 Amortissements immobilisations 36.000.000

29 Perte de valeur sur immobilisations 24.000.000

16 Emprunt et dettes assimilées 24.000.000

51 Banque 10.000.000

21 Immobilisations corporelles 60.000.000

50 Dépôt de garantie 10.000.000

78 Reprise prov/perte de valeur Immob 24.000.000

Restitution du bien (crédit bail)

A noter que d’après les écritures comptables, les charges portées en provisions pour perte de valeur (compte 68)
sont gommées par la reprise de provisions enregistrée dans le compte 78 (produits)

3- Cas de la prorogation du contrat

Les conditions du contrat sont renégociées. Sur cette base, un nouveau contrat de crédit-bail est
mis en place. L’éventuelle différence entre la valeur financière de l’ancien contrat et l’encours
initial du nouveau contrat est enregistrée en résultat, parmi les autres produits et charges de
crédit-bail.

- Comptabilisation du 3ème cas possible

Exemple (suite) :

Le client a demandé une prorogation de 18 mois pour la durée de location.

Après études de rentabilité, il est décidé de n’augmenter que de six (6) mois la durée de remboursement
du crédit, soit un total de 30 mois (24 + 6) à partir de la date de renégociation (début juillet/21 à Fin
Déc/23).
La mensualité constante de remboursement du capital reste identique au 1er contrat, soit 1.000.000 Ar
par mois. Pour garder la rentabilité enregistrée à la 1ère année du contrat initial (total produits dans les
comptes 707 et 749 = 300.000 Ariary), le taux d’intérêts sera porté à 6% et le loyer mensuel à 150.000 Ar.

Les calculs nécessaires pour réaliser la comptabilisation de cette opération sont les suivants :

- Montant du nouveau contrat : 1.000.000 x 30mois (3ans) = 30.000.000 Ariary ;

- Autres produits sur crédit bail (749) : 30.000.000 – 24.000.000 = 6.000.000 ariary ;
- Intérêts mensuels de la 1ère année : 30.000.000 x 6% / 12 = 150.000 Ariary ;
- Loyer mensuel 150.000 Ariary, TVA correspondante / 150.000 x 20% = 30.000
- Mensualité de versement à la 1ère année : 1.000.000 + 150.000 + 150.000 = 1.300.000 Ariary, montant
identique au 1er remboursement à fin juin 2018
- TVA sur loyer : 150.000 x 20% = 30.000

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N° DE COMPTE SENS ET MONTANT

DATE LIBELLE
DEBIT CREDIT DEBIT CREDIT

LIVRES DE LA BANQUE

Début juil/21 206 Crédit bail 6.000.000

749 Autres prod. opérationnels/crédit bail 6.000.000

Renégociation crédit bail (bilan)

Début juil/21 97 Engagement de crédit bail 6.000.000

97.5 Contrepartie de crédit bail 6.000.000

Renégociat° crédit bail (hors bilan)

LIVRES DU CLIENT LOCATAIRE (pour information)

Fin juin/18 21 Immobilisations corporelles 6.000.000

16 Emprunt et dettes assimilées 6.000.000

Complément valeur d’acquisition

immobilisations (crédit bail)

Les écritures relatives au 1er remboursement de la 1ère année restent identiques à celles observées à fin juillet 2018.

- TRAVAIL DE RECHERCHES SUR EVENEMENTS EXCEPTIONNELS EN COURS DE

BAIL (hors contentieux)
Quatre (4) cas possibles : 1- La levée anticipée de l’option d’achat, 2- le cas de transfert d’un contrat en
cours (sans modification du contrat et avec modification du contrat) ou la sous-location du bien, 3- la
résiliation amiable du contrat et 4- le cas d’un sinistre (sinistre partiel et sinistre total)

- Suite travail sur création de scénario pour l’examen final, en précisant le calcul du taux d’intérêt et le
montant du loyer mensuel lors de la mise en place

IV- EVENEMENTS EXCEPTIONNELS EN COURS DE BAIL (hors contentieux)

1- Levée anticipée de l’option d’achat
Le locataire peut avoir contractuellement la possibilité de lever l’option d’achat du bien en cours
de bail (souvent à l’issue d’une période minimale) pour tout ou partie du bien. Dans les
indications qui suivent, l’option d’achat et présumée levée pour la totalité du bien.
Le bailleur facture le locataire pour la valeur résiduelle du bien à la date de levée de l’option
d’achat, augmentée des frais éventuels de vente (actes notariés, etc…).
Dans les comptes du bailleur, à la date de cession du bien, le compte d’opérations de crédit-bail
est soldé, simultanément le prix de cession est porté au débit du compte ordinaire du locataire.
La différence éventuelle entre la valeur financière et le prix de cession est portée en résultat dans
le compte de produits sur opérations de crédit-bail au même titre que les pénalités de rachat
anticipé.
Le dépôt de garantie versé initialement par le locataire est soit remboursé, soit imputé sur le
versement du prix de cession du bien.
A réception des fonds, le compte correspondant au Hors bilan est soldé.
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Pour ce 1er cas, la suite de la comptabilisation reste identique à celle de la levée de l’option
d’achat ci-dessus, la seule différence étant le paiement par le client locataire des pénalités de
rachat anticipé et des frais éventuels de vente (compte : 749).

2- Cas du transfert d’un contrat en cours et de la sous-location du bien

Le locataire peut décider de céder son contrat de crédit-bail pour y mettre fin sans payer
l’indemnité de résiliation.
- Transfert sans modification du contrat
Si le contrat est cédé en l’état, le bailleur prend acte du changement de débiteur dans ses
comptes mais ne modifie pas la valeur financière du contrat au bilan.
Les éventuels frais de transfert refacturés à l’ancien ou au nouveau locataire sont enregistrés
en totalité dans les autres produits de crédit-bail, par la contrepartie du compte ordinaire du
client locataire concerné.
Les seules écritures sont la comptabilisation des éventuels frais de transfert (749) au débit du
compte ordinaire du nouveau locataire
- Transfert avec modification du contrat
Si le contrat est modifié par avenant, le bailleur enregistrera les opérations en fonction des
nouvelles conditions (taux du contrat, plan d’amortissement …).
L’assiette résiduelle peut être majorée ou minorée du faite d’une évolution significative de la
valeur de marché d’un immeuble, baisse de la valeur de marché d’un matériel informatique
etc… Dans ce cas, la valeur financière du contrat au bilan est modifiée en date de transfert du
bail, par la contrepartie d’un compte d’autres produits ou charges de crédit-bail.
La comptabilisation est similaire à la RENEGOCIATION du crédit bail ci-dessus

- Sous-location
La sous-location d’un bien acquis par le crédit-bail ne modifie pas le contrat d’origine entre
le bailleur et le locataire initial et n’a donc pas d’incidence sur les comptes du bailleur. Le
débiteur demeure le locataire d’origine.
Pas de comptabilisation dans les livres de la banque (bâilleur).
3- Résiliation amiable d’un contrat
Dans ce cas, le locataire doit restituer le bien loué au bailleur qui interrompt alors la facturation
des loyers. Le contrat de crédit-bail prévoit généralement la facturation d’une indemnité de
résiliation portée au débit du compte ordinaire du locataire, en contrepartie d’un compte de
produit d’indemnité de résiliation.
A la résiliation du contrat, le bien restitué au bailleur est inscrit à l’actif dans un compte d’actifs
temporairement non loués (ATNL) pour sa juste valeur à cette date et en contrepartie l’encours
figurant alors dans le compte d’opérations de crédit-bail est crédité.
L’éventuel dépôt de garantie versé initialement par le locataire est soit remboursé, soit imputé
sur le versement de l’indemnité de résiliation.
Quand toutes les sommes dues par le locataire ont été recouvrées, le compte correspondant au
Hors bilan est soldé.
La comptabilisation est similaire à la RESTITUTION du bien avec paiement par le locataire
d’une indemnité de restitution
4- Cas d’un sinistre (existence d’une indemnité d’assurance)
- Sinistre partiel (la réparation du bien est possible)
Selon les clauses du contrat, l’indemnité d’assurance peut être perçue par le locataire ou par
le bailleur.
Dans le premier cas, l’évènement n’a aucune incidence sur les comptes du bailleur qui
continue à percevoir les loyers contractuels.
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La comptabilisation des remboursements continue

Dans le second cas, le bailleur continue également à percevoir le versement mensuel relatif
au crédit. Par ailleurs, il restitue au locataire, au fur et à mesure de la réalisation des travaux
de remise en état du bien, l’indemnité d’assurance enregistré lors de sa réception dans le
compte 317 – opérations créditrices de crédit bail
La comptabilisation de la restitution de l’indemnité d’assurance s’effectuer par : Débit du
compte 317 à Crédit du compte ordinaire du locataire.

- Sinistre total (réparation du bien est impossible)

Le contrat est alors résilié de plein droit et le bailleur peut facturer une indemnité de
résiliation au locataire. Ce dernier peut alors restituer le bien (résiliation à l’amiable) au
bailleur ou l’acquérir de façon anticipée.
L’indemnité d’assurance peut être perçue par le locataire ou par le bailleur. Dans ce dernier
cas, elle minore le versement de l’indemnité de résiliation ou du prix de cession du bien.
Concernant l’éventuel dépôt de garantie versé initialement par le locataire et le solde des
opérations correspondantes au Hors bilan, les retraitements restent inchangés par rapport à ce
qui ont été décrits précédemment.
La comptabilisation est identique à la résiliation à l’amiable ou à la levée anticipée de l’option
d’achat.

V- CONTENTIEUX

a) Rappel sur les Impayés

En général, le risque de non-remboursement peut provenir soit de la situation individuelle du
locataire, notamment s’il fait l’objet d’une procédure contentieuse, soit d’un litige déclaré
Le retraitement des loyers facturés demeurés impayés en date d’arrêté doit suivre la
règlementation de la CSBF relative aux impayés des crédits classiques soit : trois mois en
Valeurs non imputées (VNI) puis enregistrement en Créances immobilisées (CI) jusqu’au
déclassement du crédit-bail en Créances Contentieuses, Douteuses et Litigieuses (CDL) avec son
provisionnement. L’éventuel dépôt de garantie versé initialement par le locataire est
généralement imputé sur la créance exigible à ce moment.
Une plainte doit être déposée auprès du Tribunal pour justifier la mise en contentieux du crédit
bail.

b) Traitement de la créance provisionnée (après réception jugement du tribunal)

1- Récupération du bien
Le bien est considéré comme récupéré dès los que le bâilleur est légalement en mesure de
pouvoir en disposer (récupération physique et/ou récupération des titres de propriété et de
tous les certificats nécessaires).
Il est alors enregistré dans un compte d’ATNL (DB : 317.1), en contrepartie des comptes :
CDL et d’éventuelles pénalités prévues par le jugement (CR : 27 à 74).
A préciser qu’une reprise des provisions constituées lors du déclassement est également
réalisée (DB : 29 – provisions pour CDL à CR : 78 – Reprise de provisions pour CDL)

2- Bien irrécupérable
Lors de la réception de l’amende prévue par le jugement du tribunal, le montant sera
enregistré dans un compte de trésorerie, en contrepartie des comptes cités ci-dessus, sans
oublier la reprise de provisions pour CDL).

3- Traitement des biens classés en ATNL (actifs temporairement non loués)

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Les biens récupérés sont destinés à être rapidement revendus ou redonnés en crédit-bail. Les
ATNL seront donc gérés comme des stocks.
- En cas de revente ultérieure, l’ATNL est sorti des stocks par le débit d’un compte de
trésorerie ou de débiteurs divers ;
- En cas de relocation en crédit bail, l’ATNL est sorti des stocks en suivant la procédure
d’une opération de RENEGOCIATION ;

VI- CAS PARTICULIERS :

1- Les biens récupérés par la banque pour son utilisation propre seront sortis des ATNL et
enregistrés en immobilisations corporelles exploitation (DB : 422) et feront l’objet de
dotations aux amortissements.

2- Les biens redonnés en location simple seront sortis des ATNL et enregistré en
immobilisations de location simple (DB : 423- Immobilisations corporelles hors-
exploitation) et feront l’objet de dotations aux amortissements.

a- Fin préparation de l’examen final (cas d’échéance : levée anticipée de l’option d’achat) : détailler dans
le scénario, la date de rachat anticipé, comment avez-vous déterminé : la durée minimum de location
avant la levée anticipée de l’option d’achat, le montant des pénalités de rachat anticipé et des frais
éventuels de vente (compte : 749),
Réaliser la comptabilisation de toutes les opérations liées au scénario.

b- Fin préparation de l’examen final (cas d’échéance : levée anticipée de l’option d’achat) : détailler dans
le scénario, la date de rachat anticipé, comment avez-vous déterminé : la durée minimum de location
avant levée anticipée de l’option d’achat, le montant des pénalités de rachat anticipé et des frais
éventuels de vente (à comptabiliser dans le compte : 749)
Réaliser la comptabilisation de toutes les opérations liées au scénario.

TEST : DEVOIR A RENDRE AVEC L’EXAMEN FINAL

Développer dans quels cas d’échéance de crédit bail, il est nécessaire de déterminer :
- une nouvelle durée de location
- un montant de pénalité et de frais éventuels à payer par le locataire
- un nouveau montant de location et un taux d’intérêt révisé.

Détailler par la suite les méthodes utilisées par la banque pour avoir toutes ces
informations, en présentant des exemples chiffrés.

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