Bachir Ba

Correction du cas :

Un homme quitte son foyer conjugal sans donner de ses nouvelle en laissant sa
femme et ses enfants mineur. Son épouse contacte ces amis après avoir essayé
en vain de le joindre. Sa famille est toujours sans ses nouvelles même après
l'enquête de la police. Sa femme, en plus du problème des enfants, veut se
remarier et ses associés au travail ne savent plus quoi faire sans lui. Les faits
évoqué concernent l'incertitude sur l'existence de la personne.

Les questions soulevées par le cas sont de savoir : quelle est la procédure pour
constater la situation d'une personne dont le manque de nouvelle rend
l'existence incertaine ? ensuite quel est le sort réservé aux biens laissé par une
personne dont l'existence est incertaine ? et enfin quel est le sort de sa
famille?

Premièrement : quelle est la procédure pour constater la situation d'une

personne dont le manque de nouvelle rend l'existence incertaine ?

Au terme de l'article 16 du code de la famille « l'absence est la personne dont

le manque de nouvelle rend l'existence incertaine. Le disparu est la personne
dont l'absence s'est produit dans des circonstances mettant sa vie en danger,
sans que son corps ait pu être retrouvé»). Dans notre cas d'espèce
Ousmane a quitté son foyer sans donné de nouvelles, aucune
circonstance mettant sa vie en danger n'a été noté. Son existence
est incertaine du fait que sa famille n'a aucune de ses nouvelles.
On peut donc dire qu'il s'agit de l'absence dans la situation en
l'espèce.
Selon l'article 17 du code de la famille « dès que la réception des
dernières nouvelles remontes à plus d'un an, tout intéressé, et le
ministère public par voie d'action, peuvent former une demande
de déclaration de présomption d'absence. La demande est
introduite par simple requête devant le tribunal de premier
instance du dernier domicile connu du présumé absent, ou de sa
dernière résidence. » En d'autre terme un an après les derniers
nouvelles tout intéressés, et le ministre public peuvent introduire
une requête de déclaration de présomption d'absence. En
conclusion sa famille ou tout intéressé pourra saisir le juge en vue
de faire constater sa présomption d'absence après que les
dernières nouvelles soient remontées à un an.

Deuxièmement : quel est le sort réservé aux biens laissés par une
personne dont l'existence est incertaine ?

Au terme de l'article 19 du code de la famille : « dès le dépôt de la

demande, le tribunal désigne un administrateur provisoire des
bien qui peut être le conjoint resté au foyer, le curateur aux
intérêts absent le mandataire laissé par celui dont on est sans
nouvelle ou tout autre personne de son choix. S'il y a des enfants
mineurs, le tribunal les déclare soumis régime de l'administration
légale ou de la tutelle »En conclusion, les biens du présumé absent
seront donc confiés à un administrateur provisoire qui, aux termes
de l'article 20 alinéa 2 CF « à pouvoir de faire les actes
conservatoires et de pure administration. S'il y a urgence et
nécessité dûment constatées, il peut être autorisé à faire des actes
de disposition dans les conditions fixées ordonnance »
l'administrateur provisoire peut être sa femme ou tout autre
personne désignée.
En ce qui concerne le sort de la famille, il faut préciser que pour ce
qui est des enfants dès le dépôt de la demande de déclaration de
présomption d'absence, le juge les soumet au régime de
l'administration légale ou de la tutelle (article 19 du CF). En
l'espèce les enfants laissés par le présumé absent sont soumis au
régime de l'administration légale ou de la tutelle par le tribunal
dès le dépôt de la demande. Pour ce qui est de sa femme il faut
rappeler qu'aux terme de l'article 22 alinéa 2 du code de la
famille « le jugement déclaratif d'absence permet au conjoint de
demander le divorce pour cause d'absence. » En l'espèce, la
femme doit attendre quatre an après les dernières nouvelles,
après le jugement déclaratif d'absence, pour pouvoir demander le
divorce et de se remarier.