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Correction de la fiche 2

THEME : LES SOURCES DE LA REGLE DE DROIT.


Sous-thème : La hiérarchie des normes.
Sujet 1 : Les conventions internationales en droit interne sénégalais.

Problématique : quelle est la valeur des conventions internationales en droit interne


sénégalais ?

PLAN
I. La supériorité des conventions internationales sur les normes législatives

A. La consécration de la supériorité des conventions internationales sur les normes


législatives

Article 98 de la Constitution : « Les traités ou accords régulièrement ratifiés ou approuvés ont,


dès leur publication, une autorité supérieure à celle des lois, sous réserve, pour chaque accord
ou traité, de son application par l'autre partie. »

B. L’application directe des conventions internationales en droit interne sénégalais


Les conventions ont un effet direct en droit interne. Dès leur publication, elles sont directement
applicables.
V. Cour Suprême du Sénégal, arrêt n° 15 du 23 avril 1980 : « attendu que l’Etat du Sénégal est
signataire de la Convention n° 111 de l’OIT concernant la discrimination en matière d’emploi
et de profession, adoptée le 25 mai 1961, convention ratifiée et publiée au Journal Officiel de
la République du Sénégal du 3 août 1968, ce qui confère à ces dispositions un caractère de loi
nationale sénégalaise… ») . La Cour Suprême ajoutait que la Convention « équivaut à une loi
interne dont tout justiciable peut se prévaloir à l’égard de l’administration et des juridictions
sénégalaises) (cf cours d’introduction à l’étude du droit Pr Bachir NIANG).

II. L’infériorité des conventions internationales sur la Constitution

A. Le principe d’infériorité des conventions internationales sur la Constitution


La hiérarchie des normes : au sommet de la pyramide se trouve la Constitution.
B. L’atténuation du principe d’infériorité des conventions internationales sur la
Constitution

Article 97 de la Constitution : « Si le Conseil constitutionnel a déclaré qu'un engagement


international comporte une clause contraire à la Constitution, l'autorisation de le ratifier ou de
l'approuver ne peut intervenir qu'après la révision de la Constitution. »
Le préambule de la Constitution : le Peuple du Sénégal souverain,
AFFIRME :
- son adhésion à la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 et aux instruments
internationaux adoptés par l'Organisation des Nations Unies et l'Organisation de l'Unité
Africaine, notamment la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme du 10 décembre 1948,
la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes du
18 décembre 1979, la Convention relative aux Droits de l'Enfant du 20 novembre 1989 et la
Charte Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples du 27 juin 1981.
Approuve et adopte la présente constitution dont le Préambule est partie intégrante.
-Conseil constitutionnel 23 juin 1993

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