Echos de l’Actualité
Flash sur les Nouveautés Réglementaires
du mois de juin / juillet / août 2002…
Compte tenu de la diversité de l'actualité nationale des mois de juin - juillet - août 2002,
nous vous fournissons, ci après, une synthèse de celle ci. Nous vous invitons, pour de plus
amples informations, à consulter notre site Internet www.masnaoui.co.ma et «Espace
Entreprises» : http : // entreprises. casanet. net. ma
MARCHE FINANCIER
Sophia GUESSOUS
Directeur de Mission Bank Al-Maghrib : Une circulaire sur
Masnaoui Mazars Conseil
l'audit externe des établissements de
crédit …
La rénovation du cadre institutionnel des
établissements de crédit, consacrée par la loi
bancaire du 6 juillet 1993 (dahir portant loi n°
1-93-147), a donné lieu au renforcement des
règles de contrôle des établissements de
crédit, parmi lesquelles figure l'audit externe.
Les modalités d'application de ce contrôle
(défini par les articles 38 à 41 de la loi
bancaire) ont été précisées par Bank Al-
Maghrib, dans sa circulaire n° 9/G/2002,
émise en date du 16 juillet 2002,
principalement en ce qui concerne l'agrément
des auditeurs externes et leur mission :
• Concernant l'agrément des auditeurs
externes …
• Les établissements de crédit adressent à
la Direction du Contrôle et des
Etablissements de Crédit (DCEC) les
demandes d'agrément relatives aux
auditeurs externes qu'ils envisagent de
solliciter pour assurer la mission d'audit.
• Les demandes d'agrément relatives aux
auditeurs externes, exerçant à titre
indépendant, doivent être accompagnées
de dossiers comportant les documents
énumérés par la circulaire. Il en est de
même des auditeurs externes exerçant
en qualité de sociétés d'experts-
comptables.
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• Les auditeurs externes sont agréés pour
un mandat de 3 ans, renouvelable.
• La décision d'octroi de l'agrément ou, s'il
y a lieu, de refus de l'agrément, doit être
dûment motivée et notifiée à
l'établissement de crédit concerné, 30
jours au plus à compter de la date de
réception définitive du dossier de
demande d'agrément.
• Bank Al-Maghrib peut adresser un
avertissement à tout auditeur externe qui
ne s'acquitte pas de sa mission avec
compétence et diligence ou lorsqu’il faillit
à ses engagements.
• Bank Al-Maghrib peut, dans des cas
particuliers, suspendre, ou le cas échéant,
retirer l'agrément à un auditeur externe en
situation d'incompatibilité ou d'infraction.
• Les établissements de crédit
communiquent, chaque année, à la
DCEC, copie de la lettre de mission
précisant notamment l'étendue des
travaux devant être entrepris par
l'auditeur externe, ainsi que les moyens
humains qu'il prévoit à cet effet.
• Concernant la mission des auditeurs
externes …
• La mission de l'auditeur externe consiste
à établir:
− Un rapport dans lequel il formule une
opinion sur la régularité et la sincérité de
la comptabilité et atteste que celle-ci
donne une image fidèle du patrimoine, de
la situation financière et des résultats de
l'établissement de crédit ;
Echos de l’Actualité
− Un rapport détaillé dans lequel sont
consignées, d'une part, ses appréciations
sur l'adéquation et l'efficience du système
de contrôle interne de l'établissement de
crédit, eu égard à sa taille, à la nature
des activités exercées et aux risques
encourus et, d'autre part, les
observations et anomalies relevées, au
cours de ses investigations, dans les
divers domaines prévus par la circulaire.
• Les travaux nécessaires
l'accomplissement de la mission d'audit
doivent être planifiés et exécutés sur la base
d'un programme tenant compte à la fois de
la qualité du système de contrôle interne de
l'établissement de crédit et des normes
professionnelles prévues en la matière.
BNDE - CIH - CNCA : Dérogation à
l'application des règles prudentielles
Par référence à l'arrêté du ministre de
l'économie, des finances, de la privatisation
et du tourisme n° 118-02 du 24 janvier 2002,
publié au Bulletin Officiel n° 5014 du 20 juin
2002, la Banque Nationale pour le
Développement Economique (BNDE), le
Crédit Immobilier et Hôtelier (CIH) et la
Caisse Nationale de Crédit Agricole (CNCA)
ne sont pas soumis, durant une période de
5 ans à compter de la date de publication de
cet arrêté, aux dispositions relatives :
− aux emplois obligatoires des banques;
− au coefficient de liquidité des
établissements de crédit ;
− au coefficient minimum de solvabilité
des établissements de crédit ;
− au coefficient maximum de division
des risques des établissements de
crédit ;
− au coefficient maximum relatif à la
position de change.
CDG : Un nouveau fonds d'amorçage
en vue
La Caisse de dépôt et de gestion (CDG)
prépare le lancement d'un fonds
d'amorçage en partenariat avec la Caisse
de Dépôt et de Consignation (CDC) et de la
Banque Européenne d'Investissement (BEI).
Ce fonds, doté de 55 millions de DH,
destinés aux petites et moyennes entreprises
(PME) et aux projets innovants, pourrait être
lancé début septembre 2002.
MARCHE DES CAPITAUX
à
Gestionnaires de fonds : Des projets
en vue …
Les gestionnaires de fonds s’activent. Leur
association (Association des Sociétés de
Gestion et Fonds d'Investissement
Marocains - ASFIM -), ayant récemment
constitué son nouveau bureau, s’est fixée,
pour l’exercice 2002-2003, un plan d’action.
La stratégie est basée sur la constitution de
divers comités techniques, qui seront
chargés de la réglementation et de
l’organisation de la profession.
En particulier, le comité technique chargé
de la réglementation aura pour objectifs de:
− mettre en place une meilleure
classification des Organismes de
Placement Collectif en Valeurs
Mobilières (OPCVM) de la place de
Casablanca, à travers l’homogénéisation
des méthodes de valorisation des
produits de taux ;
− parvenir à la normalisation des
modalités de comptabilisation des
opérations de mises en pension et ce,
par l’entrée en vigueur de la circulaire
relative aux dépositaires et à l’ensemble
des aspects ayant trait, notamment, à
l’amendement de la loi sur les OPCVM, à
la fiscalité des OPCVM, à l’habilitation
des gérants;
− mettre à jour le règlement intérieur qui
régit la profession ;
− améliorer le mode de présentation des
performances des OPCVM ;
− mettre en place un code d’éthique et de
déontologie des sociétés gestionnaires ;
− faire inscrire l’ensemble des OPCVM
créés à Maroclear (dépositaire central).
Bulletin d'Information Périodique - n°116 – Septembre 2002
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Echos de l’Actualité
CDVM : Vers un élargissement du
champ d'investigation …
Dans son rapport d'activité de l'année 2001,
le gendarme du marché a rendu compte de
ses activités.
Le Conseil Déontologique des Valeurs
Mobilières (CDVM) a mené 22 enquêtes
contre 9 en 2000 et 13 en 1999 :
− à l'occasion de sept d’entre elles, des
mesures ont été adoptées à l’égard de
certains intervenants, afin de protéger les
investisseurs, et en rétablissant le bon
fonctionnement du marché ;
− en revanche, les enquêtes n'ont pu être
approfondies en raison notamment des
limites juridiques des textes
actuellement en vigueur.
Vu l'évolution du marché et la multiplication
des opérateurs, il s'est avéré que les
sanctions, à la disposition de l'autorité du
marché, étaient insuffisamment dissuasives.
A ce titre, il a été élaboré un projet
d'amendement du dahir portant loi
relative au CDVM (loi n° 1-93-212 du 21
septembre 1993 relative au conseil
déontologique des valeurs mobilières et des
informations exigées des personnes morales
faisant appel public à l'épargne). Il demeure
en cours d’étude au Secrétariat Général du
Gouvernement (SGG).
En vertu de ce projet, le gendarme du
marché aura un droit de contrôle :
− sur la Bourse des Valeurs ;
− sur le dépositaire central ;
− sur les organismes de gestion d'OPCVM
et de portefeuille ;
− ainsi que les établissements dépositaires
de titres.
Ainsi, sa mission ne sera plus limitée à la
détection de délits d'initiés, d’ informations
trompeuses ou de manipulation de cours.
Son champ d'investigation est aujourd’hui
plus large et des perquisitions pourront
désormais être menées sous l'autorité et le
contrôle du président du tribunal de première
instance.
Bulletin d'Information Périodique - n°116 – Septembre 2002
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Dépositaire Central : Destruction des
titres "au porteur" inscrits en compte
Par référence à la loi n° 35-96 relative à la
création d'un dépositaire central et à l'institution
d'un régime d'inscription en compte de certaines
valeurs, promulguée par dahir n° 1-96-246 du 9
janvier 1997 (notamment l’article 50), un décret
ministériel (décret n° 2-01-2737 du 17 juillet
2002, publié au Bulletin Officiel n° 5030 du 15
août 2002) a été adopté afin de prévoir les
modalités de destruction des titres au
porteur, matériellement représentés et ayant
fait l'objet d'une inscription en compte.
Ce décret prévoit :
- qu'il doit être procédé à la destruction de
tous les titres au porteur matériellement
représentés, ayant fait l'objet d'une
inscription en compte, remis au
dépositaire central (conformément aux
dispositions des articles 44 et 46 de la loi
n° 35-96 susvisée) ;
- que le procédé de destruction pourra être
l'incinération, le broyage ou tout autre
procédé, à la condition que celui-ci offre le
maximum de garantie quant à l'impossibilité
de reconstituer les titres détruits ;
- que les titres en question - ayant fait
l'objet d'une inscription en compte -
devront avoir été détruits au plus tard
dans les deux années qui suivent la
publication du décret au Bulletin Officiel,
soit le 15 août 2004 ;
- que les personnes morales émettrices
des titres en question doivent, après avis
du dépositaire central, décider du
procédé de destruction le plus approprié,
de la date précise de l'opération et du
lieu où celle-ci sera réalisée ;
- que toute opération de destruction doit
être constatée par au moins deux
personnes, l'une représentant la
personne morale émettrice concernée,
l'autre le dépositaire central ;
- que l'opération de destruction doit
donner lieu à un procès-verbal
mentionnant notamment la quantité des
titres détruits, les numéros des titres
correspondants ainsi que le procédé de
destruction auquel il sera recouru et que
ledit procès-verbal doit être conservé par
la personne morale concernée.
Echos de l’Actualité
Rappelons que la mise en place du
dépositaire central a prévu la
dématérialisation de toutes les valeurs
mobilières diffusées dans le public (valeurs
cotées en bourse, titres émis par le Trésor,
etc...). Ces valeurs mobilières ne pourront
plus être matérialisées sous forme de
formules physiques; elles doivent faire l’objet
dune inscription en compte auprès des
émetteurs ou des intermédiaires.
Nouveaux "journaux d'annonces légales"
L’arrêté du ministre de l'économie, des
finances, de la privatisation et du tourisme n°
872-02 du 3 juin 2002, publié au Bulletin
Officiel n° 5022 du 18 juillet 2002, a complété
l'arrêté du ministre des finances et des
investissements n° 2893-94 du 24 octobre
1994 fixant la liste des journaux
d'annonces légales prévues à l'article 39 du
dahir portant loi
n° 1-93-212 du 21 septembre 1993 relatif au
conseil déontologique des valeurs mobilières
et aux informations exigées des personnes
morales faisant appel public à l'épargne.
Cette liste comporte désormais La vérité -
Rissalat Al Oumma, outre les journaux Al-
Alam - Le Reporter - Le Quotidien du Maroc
et Maroc Hebdo International.
City Bourse : Retrait d'agrément
En date du 6 août 2002, le ministère de
l'Economie, des Finances, de la Privatisation
et du Tourisme a décidé de retirer l'agrément
d’exercice, en tant que société de bourse, à
la société "City Bourse" ; cette dernière ayant
suspendu son activité de négociation le 5
avril dernier.
Cette décision intervient à la suite de la
résolution de l'assemblée générale
extraordinaire de la société, en date du 27
juin 2002, de procéder à sa dissolution
anticipée ainsi qu'à sa mise en liquidation.
Le même communiqué précise que le Conseil
Déontologique des Valeurs Mobilières (CDVM)
continuera de veiller à la protection des intérêts
des clients de la société de bourse jusqu'à sa
liquidation effective.
REGLEMENTATION
SECTORIELLE
Prix pétroliers : La libéralisation est
en cours
Maintenant ses engagements avec l'Union
Européenne (UE) pour la libéralisation de la
filière, le Maroc débute, cette année, son
démantèlement. Ce dernier s'étalera sur 7 ans.
En date du 1er juillet, la réunion présidée par
le Premier ministre a débattu de la structure
de la formation des prix de produits
pétroliers. Un arrêté conjoint, signé du
ministre de l'Energie et des Mines et du
président de la Commission interministérielle
des prix, a été adopté.
Le président de la Commission
interministérielle des prix ayant été désigné
par le Premier ministre pour coordonner les
travaux de la Commission chargée de la
réforme du secteur pétrolier.
Ainsi, la nouvelle structure de formation
des prix pétroliers est en vigueur depuis
le 16 juillet dernier. Les rubriques de cette
structure sont passées de 17 à 5 postes
(FOB, frêt, frais d'approche, le coefficient
d'adéquation et le prix de reprise qui
constitue le total des quatre autres).
Par ailleurs, la révision des prix, basée sur
les cotations du marché du pétrole raffiné de
Rotterdam, sera actualisée chaque
quinzaine (entre le 1er et le 16 de chaque
mois). Cette proposition n'a pas recueilli
l'avis favorable des professionnels. Afin de
départager les avis, le gouvernement a
proposé la désignation d'un auditeur neutre,
international, qui aura pour mission d'évaluer
le travail effectué par la Commission ainsi
que ses répercussions sur le plan
d'investissement des raffineries.
Immobilier : Deux projets de loi pour
relancer l'habitat locatif …
A l'heure où l'acquisition des logements est
rigoureusement réglementée, le secteur de
la location souffre de lacunes juridiques.
Afin d’y pallier, les pouvoirs publics tentent
Bulletin d'Information Périodique - n°116 – Septembre 2002
5
Echos de l’Actualité
de mettre à jour les projets initiés par le
secrétariat d'Etat à l'Habitat :
• le premier, en cours d'adoption par le
gouvernement, concerne la location-
accession :
Il s’agit d’une formule qui permet à une
personne (accédant) de devenir
propriétaire de son logement. Le locataire
verse une somme d'argent mensuelle au
propriétaire et règle à terme (tel que prévu
par la convention) le reliquat du prix de
vente. Cette loi permet l’accès à la
propriété, contrairement à la location
classique dont les redevances sont à fonds
perdus. En outre, elle contribue à mettre en
confiance les propriétaires récalcitrants à la
formule de la location classique.
• Le second projet, en cours de
finalisation, concerne la réglementation
du contrat de bail:
Sur le plan juridique, 8 textes au moins
réglementent le contrat de bail
d'habitation ou à usage professionnel :
− leurs dispositions s'avèrent imprécises,
voire contradictoires ;
− ce manque de transparence juridique a
un effet sur les jugements.
L’objectif d’une telle refonte est de
redynamiser l'habitat locatif au Maroc au
profit de l’ensemble des couches sociales,
dont les besoins sont loin d'être satisfaits.
A cette fin :
− le département chargé de l'Habitat a créé
une commission d'étude regroupant des
représentants de l'administration et des
associations de professionnels du bâtiment
afin de trouver une solution rapide et
radicale à la crise du logement locatif
(annoncé, le 3 juillet 2002 à l'occasion de la
journée consacrée à la présentation des
résultats des travaux de la Commission) ;
− diverses rencontres régionales (Rabat,
Casablanca, Marrakech, Tanger, Agadir,
…) ont été organisées avec les
professionnels et les autorités judiciaires.
Bulletin d'Information Périodique - n°116 – Septembre 2002
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Immobilier : Adoption d'une loi relative
à la copropriété des immeubles
• Réunie le 16 août dernier, la chambre
des Conseillers a adopté, à l'unanimité,
le projet de loi relatif au statut de la
copropriété des immeubles.
Ce texte vise notamment à :
− préserver les droits des copropriétaires
et des locataires ;
− définir leurs engagements en vue d'éviter
abus et dysfonctionnements ;
− définir les parties privatives, les quote-
parts des parties communes et les
conditions de leur usage;
− contraindre le propriétaire initial et les
copropriétaires à élaborer un règlement
de copropriété, dans le respect des
dispositions dudit projet de loi.
L'élaboration de ce projet est motivée par le
fait que la législation régissant la copropriété
est devenue caduque (datant de 1946) ; son
application se limitait aux seuls immeubles
inscrits sur les registres de la conservation
foncière ou en cours d'inscription. Ce texte
permettra de préserver les droits des
propriétaires et de sécuriser la gestion
des biens immobiliers.
• Par la même occasion, a été adopté le
projet de loi qui complète le dahir de
1913 sur les obligations et les contrats
(DOC) visant à détecter les contrats fictifs.
Ce projet de loi prévoit la mention obligatoire,
au contrat initial, de garanties techniques,
relatives notamment aux plans de construction,
réseaux d'eau et d'électricité, ainsi qu’aux
garanties bancaires et judiciaires devant être
mises à la charge des parties au contrat.
Habitat : Création d'un Conseil
National de l’Habitat…
Par décret n° 2-01-1011 du 04 juin 2002, publié
au Bulletin Officiel n° 5010 du 6 juin 2002, a été
créé le Conseil National de l'Habitat.
Institué sous la présidence du Premier
ministre, ce conseil a pour mission :
Echos de l’Actualité
• de contribuer à la définition des
orientations stratégiques en matière
d'habitat ;
• et de proposer au gouvernement toutes
mesures ou actions pour la promotion de
l'habitat, notamment l'habitat social.
• Le décret précité prévoit la composition et
les règles de fonctionnement du Conseil
National de l'Habitat (Titres II et III).
Pharmacie : Stocks de sécurité des
médicaments
Les établissements pharmaceutiques
assurant la fabrication et l'importation des
spécialités pharmaceutiques, telles
qu’agréées par le ministre de la santé à être
mises sur le marché, sont désormais tenus
de constituer et de conserver en
permanence un stock de sécurité
desdites spécialités.
Cette obligation découle des dispositions de
l'arrêté du ministre de la santé n° 263-02 du
12 juin 2002, publié au Bulletin Officiel n°
5022 du 18 août 2002, entrant en vigueur le
18 novembre 2002.
Le stock de sécurité doit, en quantité, être
égal au 1/4 du total des ventes des
spécialités pharmaceutiques, réalisées
durant l'année précédente.
Pour ce qui concerne les établissements
assurant exclusivement le dépôt et la
répartition des spécialités pharmaceutiques,
ils doivent détenir un stock égal au 1/12 du
total de leurs ventes réalisées durant
l'année précédente. Ce stock doit être
constitué d'au moins 80% de l'ensemble des
spécialités agréées au Maroc.
L'arrêté prévoit, en outre, que les
établissements pharmaceutiques ne peuvent
entamer les stocks de sécurité qu'en cas de
force majeure dûment justifiée et après
autorisation du ministère de la santé (Direction
du Médicament et de la Pharmacie).
Enfin, les établissements pharmaceutiques
sont désormais contraints d'adresser, au plus
tard le 5 de chaque mois, à la Direction du
Médicament et de la Pharmacie, une
déclaration rédigée en quatre exemplaires
sur la base d’un modèle mis à disposition
auprès de la dite direction. Cette déclaration
indique notamment les quantités détenues
au titre des stocks de sécurité le dernier jour
du mois précédent, leurs listes ainsi que
leurs emplacements autorisés.
Textile : Un accord-cadre et des accords
annexes entre le gouvernement et
l'AMITH
Le gouvernement et l'Association Marocaine
des Industries du Textile et d'Habillement
(AMITH) ont signé à Rabat, le 23 août
dernier, un accord-cadre et des accords
annexes visant l'amélioration de la
compétitivité du secteur et dans le cadre
de l'encouragement de l'investissement, le
financement des programmes de
restructuration financière, la mise à niveau
technique et le soutien à la production.
Les accords annexes portent sur la
contribution de l'Etat à l'amélioration de la
production du secteur, à travers la prise en
charge partielle des frais d'énergie et des
cotisations sociales du secteur.
Justice : Adoption du Nouveau Code
de Procédure Pénale (CPP) et du
projet de loi relatif à l'Institut
Supérieur de la Magistrature
Lors de sa réunion du 25 juillet 2002, la
Chambre des Conseillers a adopté :
• le projet de loi portant nouveau code de
procédure pénale
Cette réforme constitue la pierre angulaire de
la réforme de la justice pénale au Maroc. En
effet, le nouveau texte vise la consécration
des fondements de l'Etat de droit et des
acquis de la législation nationale en matière
de droits de l'Homme, tout en prenant en
compte les évolutions prévisibles de
l'appareil judiciaire.
En outre, ce projet de loi tente d’assurer
l'équilibre entre :
Bulletin d'Information Périodique - n°116 – Septembre 2002
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Echos de l’Actualité
− les droits collectifs : protection de la
société à travers notamment la
dynamisation de la justice pénale, la
simplification des procédures et
l'attribution de nouvelles compétences au
ministère public ;
− et les droits individuels : présomption
d'innocence, et réorganisation du
domaine de l'instruction.
• le projet de loi relatif à l'Institut
Supérieur de la Magistrature …
Ce projet de texte vise à doter cet
établissement de la personnalité morale, de
l'autonomie financière et à élargir ses
compétences à la formation des u j ges, des
commissaires judiciaires et des greffiers, à
l'organisation de sessions de formation au
profit de l’ensemble des personnes opérant
dans le domaine.
Expertise judiciaire : Modalités de
désignation des experts
Le décret n° 2-01-2084 du 17 juillet 2002,
publié au Bulletin Officiel n° 5030 du 15 août
2002, est adopté suite à l’approbation de la
loi n° 45-00 relative aux experts judiciaires.
Ce décret prévoit :
− les critères de qualification pour
l'inscription au tableau des experts
judiciaires (chapitre I) ;
− la procédure de candidature à
l'inscription au tableau des experts
judiciaires (chapitre II) ;
− ainsi que les modalités de fonctionnement
de la commission visée aux articles 8 et 9
de la loi n° 45-00 (chapitre III).
REGLEMENTATION DES
CHANGES
Libéralisation des changes: Une circulaire
d'application de Bank Al-Maghrib
Le 22 mai 2002, la Direction des Affaires
Internationales de Bank Al-Maghrib (BAM) a
diffusé la circulaire n° 6/DAI/2002 ayant pour
objet les modalités d'application de la
circulaire n° 1688 du 20 mai 2002, émise par
Bulletin d'Information Périodique - n°116 – Septembre 2002
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l'Office des Changes, autorisant les
intermédiaires agréés à effectuer des
opérations de placements interbancaires en
devises et/ou à acquérir des titres auprès de
contreparties étrangères (cf. BIP n° 115 -
juillet/Août 2002).
DROIT DE L’INVESTISSEMENT
La Charte de la PME adoptée
Annoncé lors de nos précédentes
publications, le projet de loi n°53-00 formant
charte de la petite et moyenne entreprise
(PME) a pour objet l'encouragement de la
libre initiative et des investissements des
Petites et Moyennes Entreprises (PME).
Conformément au calendrier prévu par les
mesures transitoires, ce projet de loi a été
adopté par la Chambre des Représentants et la
Chambre des Conseillers; seules demeurent
d’être effectuées sa promulgation au Bulletin
Officiel et l’adoption des décrets d’application.
Le texte prévoit une période au terme de
laquelle l’Office de Développement Industriel
(ODI) sera transféré à l’agence de la PME.
Celle-ci conservera l’actif et le personnel de
l’Office.
Rappelons les principaux apports de cette
charte :
− une définition du secteur et la mise en
place du cadre institutionnel de
l’agence, dont la mission essentielle est
de coordonner les actions de l’Etat ;
− des mesures incitatives consistant en
des aides budgétaires qui seront
octroyées sur la base de conventions
conclues avec les porteurs de projets, les
PME en phase de démarrage et celles en
cours d’activité. Ces contributions de
l’Etat seront modulées en fonction des
catégories d’entreprises ;
− et des instruments financiers plus
appropriés : ainsi, le crédit « Jeunes
Promoteurs » sera transformé en un fonds
de garantie et des formules de capital
risque sont également envisagées.
Echos de l’Actualité
Centre Régional d'Investissement
(CRI) à Casablanca …
En date du 23 août dernier, Sa Majesté le
Roi Mohammed VI a inauguré le Centre
Régional d'Investissement (CRI) de la région
du Grand-Casablanca, vu l’intérêt accordé au
concept de la gestion déconcentrée de
l'investissement, et aux instructions
contenues dans la Lettre Royale adressée au
Premier ministre le 9 janvier 2002.
Le centre est investi de cinq missions
principales :
− l'aide à la création d'entreprises ;
− l'assistance aux nouveaux projets ;
− le maintien et le développement des
investissements existants ;
− l'amélioration de l'attractivité de la région
aux investissements dans les secteurs à
fort potentiel;
− et la promotion des opportunités
d'investissement de la région.
Aménagé sur une superficie de 1.600 mètres
carrés à proximité du siège de la Wilaya du
Grand-Casablanca et de la Communauté
Urbaine de Casablanca (CUC), le Centre
régional d'Investissement de Casablanca
offre le dispositif nécessaire à la satisfaction
des besoins des investisseurs.
Constitué de plusieurs guichets d’accueil, il est
investi d'une mission de service public de
gestion autonome. Il est doté d'un système
informatique permettant l'accomplissement « on-
line » de tâches juridiques et administratives.
Rattachés aux walis, ces centres régionaux
d'investissement sont de nature à favoriser la
décentralisation et l'autonomie de la région,
en tant que cadre territorial et administratif
adéquat à la résolution des problématiques
d'investissement, principalement liées aux
procédures administratives.
Formulaire unique de création
d'entreprises
Le formulaire unique de création d'entreprise
consiste en un formulaire regroupant
l'ensemble des déclarations et formalités
prescrites par la législation et la
réglementation en vigueur, en vue de la
création d'entreprises. Il a été approuvé par
décret n° 2-02-350 du 17 juillet 2002, publié
au Bulletin Officiel n° 5030 du 15 août 2002.
Ce formulaire unique est établi en deux
versions distinctes :
− la première concerne la création
d'entreprise - personne physique ;
− A cette déclaration est annexée la liste
des pièces à fournir pour chaque cas de
figure (cas des commerçants - de la
gérance libre - des succursales ou
agences de commerçants).
− la seconde est une déclaration de
création d'entreprise - personne morale.
A cette déclaration est également annexée la
liste des pièces à fournir pour chaque cas
d’entreprise (cas de la société en nom
collectif SNC - cas de la société en
commandite simple SCS - cas des sociétés
en commandite par actions SCA - cas des
succursales ou agences de sociétés
commerciales dont le siège est au Maroc ou
à l'étranger - cas des groupements d'intérêt
économique GIE).
Ces formulaires sont mis à la disposition des
demandeurs aux guichets d'aide à la création
d'entreprises, relevant des centres régionaux
d'investissement et, le cas échéant, aux
annexes desdits guichets au niveau
préfectoral, provincial ou communal.
Dûment rempli par les demandeurs et
accompagné des pièces et documents
justificatifs exigés, le formulaire unique vaut :
− demande d'inscription à la patente ;
− déclaration d'immatriculation au registre
du commerce ;
− déclaration d'identité fiscale ;
− et demande d'affiliation à la Caisse
Nationale de Sécurité Sociale (CNSS).
Le décret prévoit, par ailleurs,
l’accomplissement par le personnel des
guichets d'aide à la création d'entreprises, de
l’ensemble des démarches nécessaires pour
recueillir, auprès des administrations et
organismes compétents, les documents ou
Bulletin d'Information Périodique - n°116 – Septembre 2002
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Echos de l’Actualité
attestations exigés par la législation ou la
réglementation en vigueur indispensables à
la création de l'entreprise.
Durant le délai fixé par le Wali de la région,
ledit personnel met le demandeur en
possession des attestations délivrées par les
administrations et organismes concernés,
justifiant :
− l'inscription au rôle d'imposition à l'impôt
des patentes ;
− l'immatriculation au registre du
commerce ;
− l'identité fiscale ;
− l'affiliation à la Caisse Nationale de
Sécurité Sociale (CNSS).
Le décret précise en outre que,
conformément au texte portant statut général
de la fonction publique (dahir n° 1-58-008 du
24 février 1958), le personnel des guichets
d'aide à la création d'entreprises est lié par
l'obligation de discrétion professionnelle pour
tout ce qui concerne les informations dont il a
connaissance dans l'exercice ou à l'occasion
de l'exercice de ses fonctions.
DROIT SOCIAL
Assurance AT : Désormais obligatoire
pour les employeurs affiliés à la CNSS
Récemment adopté à l'unanimité par la
Chambre des Représentants, le projet de loi
n° 18-01 modifie et complète le dahir relatif à
la réparation des accidents du travail et
contraint, en son 2ème article, les
employeurs à souscrire à un contrat
d'assurance contre les accidents du
travail. Il prévoit un emprisonnement de 1 à
6 mois et une amende de 2.000 à 200.000
DH ou, l'une de ces deux peines, à
quiconque s'abstient de souscrire aux
contrats d'assurance.
Cette obligation concerne uniquement :
− les employeurs affiliés à la Caisse
Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) ;
− et les établissements publics non
assujettis au régime de la Sécurité
sociale ou au code de la Fonction
publique.
Bulletin d'Information Périodique - n°116 – Septembre 2002
10
REGLEMENTATION
DOUANIERE
Douane : Suppression des prix de
référence
Les prix de référence sont supprimés depuis
le 1er août dernier. Ainsi, le Maroc satisfait à
ses engagements avec l'Organisation Mondiale
du Commerce (OMC), suppression convenue
en juillet 2001.
Avec l'annulation des valeurs minimales,
d'autres critères vont prévaloir, telle que la
valeur en douane, spécifiée à l’article 20 du
code de douane.
Toutes les marchandises jusqu'alors
soumises aux prix de référence seront
traitées conformément à cet article; leur
valeur sera calculée au regard de la
procédure normale telle qu’appliquée aux
autres produits.
L'annulation des prix de référence
s'appliquera automatiquement à tous les
accords internationaux, dont notamment
l'Accord d'Association avec l'Union
Européenne et l'Accord de Libre-échange
avec la Tunisie.
Pour rappel, le processus d'élimination de
ces prix avec l'UE a débuté il y a deux ans, et
s’effectue en trois vagues. Le troisième et
dernier démantèlement devait s'effectuer
courant 2003. Cette échéance a été
anticipée au 1er août courant. Le texte de
l'OMC a précipité la levée de cette barrière
protectionniste.
INSTITUTIONS PUBLIQUES
ONEP : Une tarification nationale pour
l’assainissement
Dans le cadre du programme d’assainissement
de l'Office National de l'Eau Potable (ONEP)
est abordée la réalisation de son plan
prioritaire, portant sur 81 petites et moyennes
communes au sein desquelles
l’assainissement est une urgence.
Echos de l’Actualité
Un arrêté instituant une nouvelle tarification
nationale a été signé par le ministre de
l’Economie Sociale et fixe une redevance, à
la charge des usagers, afin de financer
l’assainissement de 20 communes à 1,50 DH
par mètre cube consommé. Cette redevance
a été calculée au niveau national selon le
principe de la péréquation.
Cette mesure est spécifiée dans l'arrêté du
ministre de l'économie sociale, des petites et
moyennes entreprises et de l'artisanat, chargé
des affaires générales du gouvernement n°
867-02 du 31 mai 2002, publié au Bulletin
Officiel n° 5022 du 18 juillet 2002.
Cette tarification sera progressive. Elle
évoluera selon le système des trois
tranches de consommation d’eau potable:
− Première tranche (de 0 à 8 mètres
cubes) : 0,56 DH par mètre cube
− Deuxième tranche (de 8 à 20 mètres
cubes) : 1,40 DH par mètre cube
− Troisième tranche (plus de 20 mètres
cubes) : 2,25 DH par mètre cube
Cette nouvelle grille ne sera pas appliquée
immédiatement. Elle dépendra de la réalisation
des infrastructures d’assainissement dans les
centres concernés; les usagers ne subiront de
hausses de facturation qu’une fois les travaux
de construction du réseau d’épuration achevés.
CNCA : Vers une transformation en
société anonyme (SA)
Lors de sa réunion du 10 juillet dernier, la
commission parlementaire des finances a
adopté le projet de transformation du
Crédit Agricole (CNCA) en Société
Anonyme (SA). Ce projet avait fait l'objet
d'une approbation en conseil des ministres
en avril 1999.
Cette forme juridique offrira à l'institution des
avantages divers par leur nature:
− Amélioration de la transparence et du
contrôle ;
− Délimitation des responsabilités entre
l'Etat et la CNCA ;
− Mise en œuvre d'une véritable politique
de développement en faveur du monde
rural ;
− Renforcement des capitaux propres par
l'entrée au capital d'entreprises
publiques, sous la forme d'alliances
stratégiques ;
− Renforcement des fonds propres, par
l’appel public à l'épargne, tout en
préservant le contrôle majoritaire de
l'Etat, grâce à l'émission de titres
nouveaux induits par la nouvelle loi sur
les sociétés anonymes (actions à
dividende prioritaire, certificats
d'investissement, …).
ONTS : Transformation en Société
Anonyme (SA) …
L’Office National du Thé et du Sucre (ONTS) est
un établissement public institué par le dahir n° 1-
63-214 du 7 septembre 1963. Ce dahir a
constitué le cadre juridique spécifique pour
l'octroi du monopole des activités de
conditionnement, de stockage et de
commercialisation du thé et du sucre au Maroc.
En 1993, cette réglementation a été
remplacée par le dahir n° 1-93-141 du 10
septembre 1993 qui a inscrit ces activités
dans un cadre ouvert à la concurrence.
Dès lors, depuis cette levée du monopole,
l’ONTS a entamé une politique de
recentrage sur son métier de base tout en
consolidant sa structure financière. Par
ailleurs, et afin de s'ajuster au mieux aux
conditions du marché, il est apparu
nécessaire de procéder à l'étude de sa
transformation en société anonyme.
La loi n° 29-01 portant promulgation du dahir
n° 1-02-122 du 13 juin 2002 relatif à la
transformation de l'Office National du Thé et
du Sucre (ONTS) en Société Anonyme (SA),
en remplacement de son statut
d'établissement public, a été publiée au
Bulletin Officiel n° 5030 du 15 août 2002.
Inspirée du cas d'Itissalat Al Maghrib (IAM),
la transformation de l'ONTS en société
Bulletin d'Information Périodique - n°116 – Septembre 2002
11
Echos de l’Actualité
anonyme se déroulera selon la démarche
suivante :
− Création de la société marocaine du thé
et du sucre, société anonyme, par
abréviation SOMATHES ;
− Transfert du patrimoine de l'ONTS à la
société anonyme.
La décision de création de la société
anonyme (dont les formalités légales sont en
cours d'accomplissement) a été prise en
conseil d'administration du 02 août 2002.
Caisse de Compensation : Application
du CGNC
Le Code Général de Normalisation
Comptable (CGNC) entrera en vigueur, pour
la Caisse de Compensation, à compter de
l'exercice clos en 2002.
Cette disposition a été prévue par l'arrêté
conjoint du ministre de l'économie, des finances,
de la privatisation et du tourisme et du ministre
de l'économie sociale, des petites et moyennes
entreprises et de l'artisanat, chargé des affaires
générales du gouvernement n° 722-02 du 22
avril 2002, publié au Bulletin Officiel n° 5010 du
06 juin 2002.
Projet de création de l'agence de
développement des provinces du sud
et de l'instance chargée du complexe
portuaire de Tanger
Le Premier ministre a présidé une séance de
travail consacrée à l'examen des projets de
textes et de la procédure législative
nécessaire à l’institution de :
− l'Agence pour la Promotion et le
Développement Economique et Social
des préfectures et des provinces du sud;
− l'instance chargée de la construction
du complexe portuaire et économique
euroméditerranéen de Tanger.
Cette réunion s'inscrit dans le cadre de
l'application des hautes instructions royales
données par SM le Roi Mohammed VI lors
du conseil des ministres tenu en date du 20
août dernier, relativement à l’adoption de
Bulletin d'Information Périodique - n°116 – Septembre 2002
12
toutes les mesures urgentes nécessaires à la
création de ces deux structures annoncées
par le Souverain.
Lors de cette séance, il a été décidé de
constituer un comité technique placé sous la
présidence du Secrétaire général du
gouvernement (SGG), en vue de finaliser les
projets de textes devant être soumis à
l'approbation du prochain conseil des ministres
et des commissions parlementaires concernées.
FINANCES PUBLIQUES
Adoption du code des juridictions
financières
Le dahir n° 1-02-124 du 13 juin 2002, publié
au Bulletin Officiel n° 5030 du 15 août 2002,
a porté promulgation de la loi n° 62-99
formant Code des Juridictions Financières.
Cette loi a pour objet de fixer :
− les attributions, l'organisation et les
modalités de fonctionnement de la Cour
des Comptes (livre premier ) et de la
Cour Régionale des Comptes (livre II) ;
− ainsi que le statut particulier des
magistrats de ces juridictions financières
(livre III) ;
Elle est entrée en vigueur à compter de la
date de sa publication au Bulletin Officiel, soit
le 15 août 2002.
Ce code introduira de véritables
changements en matière de contrôle des
finances locales et permettra d'instaurer
davantage de transparence dans la gestion
de la chose publique. C'est donc une
nouvelle vision du contrôle des dépenses
publiques qui sera mise en place.
Parmi les mesures contenues, sont citées :
− l'obligation faite pour tous les ministres
de saisir la Cour des Comptes pour les
dossiers d'infraction budgétaire ;
− la Cour aura comme prérogative
principale le contrôle budgétaire et
financier des sociétés dans lesquelles
l'Etat, les établissements publics et les
collectivités locales détiennent une
participation majoritaire.
Echos de l’Actualité
Une lecture commentée des apports de
cette loi sera disponible lors des
prochaines publications.
DROIT ADMINISTRATIF
Adoption de la Charte Communale
Adopté en Conseil des Ministres en
septembre dernier, le projet de charte
communale a fait l'objet de premières
discussions à la Commission de l'Intérieur de
la Chambre des Conseillers.
Ce texte réglemente l'organisation des
collectivités locales et entrera en vigueur
postérieurement aux élections communales
prévues mi-2003.
Cette charte apporte, sur le plan du
développement régional, une organisation
locale plus efficiente . En effet, la charte
innove en plusieurs aspects dans la gestion
et l'organisation des collectivités locales
(pour la plupart inspirés du discours du
Souverain lors de l'ouverture de la session
d'automne du Parlement et des
recommandations du 7ème colloque des
1 et Marrakech.
collectivités locales , consacré à la
décentralisation et la déconcentration).
Les principaux apports de cette charte en
matière d'organisation locale ont été annoncés
dans le BIP n° 101 - janvier 2001: page 11.
Mi-2003 : Un nouveau code électoral
L'adoption de la charte communale fournit
des assurances sur l’aboutissement de la
réforme du code électoral. Les deux textes
sont complémentaires. Dans la charte
communale, l’ensemble des clauses se
rapportant aux élections ont été renvoyées
au code électoral.
La charte ne pourrait donc être appliquée sans
l’adoption préalable du code électoral. La
réforme de ce dernier doit normalement
intervenir préalablement aux prochaines
élections communales, prévues courant 2003.
Sera abordée la reconduction ou non du
scrutin de liste, appliqué lors des législatives
de septembre.
1
Tenu à Casablanca, les 19-20 et 21 octobre 1998
Aménagement du territoire : le schéma
national est finalisé
Au terme de deux années d'études, le
Schéma National de l'Aménagement du
Territoire (SNAT) a été finalisé. Il doit faire
l’objet d’une appréciation par le Conseil
National d'Aménagement du Territoire,
préalablement à son examen par le Conseil de
Gouvernement et le Conseil des Ministres....
L'objectif est de concevoir un travail
intégré, conciliant les concept de
développement durable (préservation de
l'environnement), et de développement
efficace (politique économique) et
équitable (politique sociale).
Le document adopte une nouvelle approche
du concept de l’aménagement en définissant
les domaines géographiques à réhabiliter et
les axes structurants. Le Schéma National de
l'Aménagement du Territoire (SNAT) a défini
les urgences pour promouvoir les petites
villes, et ce à travers l'élargissement du
réseau de transport, et consolider les villes à
fortes potentialités économiques et
artisanales comme Casablanca, Rabat, Fès
Loi relative à la motivation des
décisions de l'administration
La loi n° 03-01 relative à l'obligation de la
motivation des décisions administratives a
été examinée par la Commission de la
législation et de la justice de la Chambre des
Conseillers et a été publiée au Bulletin
Officiel n° 5030 du 15 août 2002, après
promulgation par dahir n° 1-02-202 du 23
juillet 2002.
Ce texte contraint l'administration, les
collectivités locales et les établissements
publics à motiver leurs décisions, et ce à
compter du 15 février 2003.
En vigueur dans l’ensemble des pays
européens, ce concept de droit administratif
vise à instituer au Maroc un nouvel « esprit
citoyen » : l'obligation de rendre compte au
citoyen. Ce texte transfère la charge de la
motivation de toute décision administrative à
l'administration. Ceci induit une réorganisation
Bulletin d'Information Périodique - n°116 – Septembre 2002
13
Echos de l’Actualité
de celle-ci afin de se mettre à niveau et
répondre aux attentes de la société civile.
Au regard du texte, lorsque les décisions
sont défavorables aux intéressés, les
motivations seront écrites. Elles doivent
comporter les énoncés de droit et de fait
constituant le fondement de la décision. Ces
dispositions concernent plusieurs sortes de
décisions :
− les décisions liées à l'exercice des
libertés publiques ou celles présentant un
caractère de police administrative ;
− les décisions infligeant des sanctions
administratives (fermeture d'un local pour
non-affichage des prix par exemple) ou
disciplinaires, à l'encontre d'individus ;
− les décisions administratives qui
subordonnent, à des conditions
restrictives, l'octroi d'une autorisation,
d'une attestation ou de tout autre
document administratif, ou imposent des
sujétions non prévues par la loi ou le
règlement ;
− les décisions qui retirent ou abrogent une
décision créatrice de droits ;
− les décisions administratives qui
opposent une prescription, une forclusion
ou une déchéance de droit ;
− les décisions administratives qui refusent
un avantage dont l'attribution constitue
un droit pour les personnes qui
remplissent les conditions pour l'obtenir.
Le projet comporte toutefois des exceptions :
− les décisions relatives à la sûreté
intérieure de l'Etat ne peuvent être
motivées ;
− il en est de même de celles prises dans
l'urgence ou dans le cadre d’une
nécessité impérieuse.
Cependant, l'administration est tenue de
motiver, par écrit les raisons de cette
restriction de droit, dans les 30 jours qui
suivent la prise de décision.
Enfin, et lorsque du fait de leur silence, les
autorités administratives prennent tacitement
une décision à l'encontre de l'intéressé, celui-
ci peut, dans un délai de 30 jours suivant
l'expiration du délai de recours légal,
demander communication des motivations de
la décision précitée.
Bulletin d'Information Périodique - n°116 – Septembre 2002
14
TOURISME
Statut des établissements touristiques :
désormais un cadre légal approprié
La loi n° 61-00 portant statut des
établissements touristiques a été adoptée et
publiée au Bulletin Officiel n° 5030 du 15
août 2002.
Cette loi prévoit :
− la définition des notions de base en la
matière (chapitre I) ;
− les règles relatives au classement des
établissements touristiques (chapitre II) ;
− les règles à observer en matière
d'exploitation des établissements
touristiques (chapitre III) ;
− les sanctions pour infractions commises
par les établissements touristiques
(chapitre IV) ;
− et les règles de représentation des
professionnels (chapitre V).
Elle vise à :
• unifier la réglementation des
établissements touristiques ;
• fixer les conditions d'exploitation des
unités touristiques, avec la participation
effective de l'autorité gouvernementale et la
mise en place des mesures susceptibles
de limiter les infractions préjudiciables pour
l'image de marque du tourisme national ;
• favoriser une accélération du rythme
d'investissement pour la réalisation de
80.000 chambres d'hôtel supplémentaires ;
• et à faire face au phénomène de la
vétusté des établissements d'accueil, à
travers un programme de rénovation et de
restauration, et un cadre juridique pour la
maîtrise du statut des établissements afin
d’assurer la protection du consommateur et
la sauvegarde et l'amélioration de la qualité
du produit.
Il est à noter que ce texte de loi est le fruit
d'une étroite coordination avec les
professionnels du tourisme et l’ensemble des
services administratifs concernés. Ceci
démontre, une fois de plus, l'intérêt accordé
par le gouvernement au tourisme en tant que
secteur économique prometteur et facteur de
développement .
Echos de l’Actualité
Relations Bilatérales
Maroc-OMC : Le Maroc prépare sa
stratégie pour 2003
A la veille de la tenue, au Mexique, de la
5ème Conférence ministérielle de
l'Organisation Mondiale du Commerce
(OMC), prévue pour le 31 mars 2003, le
Maroc se prépare aux enjeux des
négociations.
Sur ce thème, s'est tenue, le 12 juin dernier,
la 7ème session ordinaire du Conseil
National du Commerce Extérieur (CNCE) en
partenariat avec le Centre Marocain de
Conjoncture (CMC).
Cette session aura permis de :
• mener une réflexion sur les accords de
Doha, les négociations en cours et les
positions stratégiques du Maroc ;
• donner plus de visibilité aux opérateurs.
En marge des préparatifs aux négociations,
le département du Commerce et de
l'Industrie participe depuis novembre dernier,
à Genève, au comité des négociations
commerciales, mandaté par la Conférence
ministérielle de l'OMC, afin de superviser les
dites négociations. Le Comité est composé
d'une structure de négociation de huit
organes : Agriculture - Services - Propriété
intellectuelle - Accès aux marchés pour
produits non agricoles - Règles de l'OMC
(antidumping, subventions et accords
régionaux) - Environnement - Commerce et
Développement et Règlement des différends.
Parallèlement, un comité national de
négociations a été créé et travaille, dans un
esprit de concertation, aux modalités des
négociations entre les secrétaires généraux
des départements concernés et les
professionnels.
Maroc-USA : Un accord de libre-
échange
En vue d'encourager les flux commerciaux
entre le Maroc et les Etats-Unis, il a été
élaboré un accord commercial, baptisé «
Free Trade Agreement », par abréviation
"FTA".
La mise en œuvre de cet accord a été
confiée, par Sa Majesté le Roi, à Mr Taïeb
Fassi Fihri.
Maroc-BIT : Nouveau programme
triennal de coopération
Dans le cadre du renouvellement du
programme triennal de coopération (1999-
2001) entre le Maroc et le Bureau
International du Travail (BIT), les deux
partenaires ont reconduit leur coopération
pour la période 2002-2005.
Ce nouvel accord a pour objet le recentrage
des activités autour de trois axes prioritaires :
− Travail et protection sociale ;
− Emploi et formation professionnelle ;
− Développement social et la lutte contre la
pauvreté.
Ces axes toucheront à la promotion de la
santé, la sécurité, l'égalité des chances dans
le travail, le dialogue social, l'amélioration de
la couverture sociale, mais aussi
l'alphabétisation et l'insertion professionnelle.
Un axe de formation continue viendra
compléter ces activités.
Le Maroc a également été retenu au sein des
pays bénéficiaires du programme-pilote du
BIT sur le thème du « travail décent ». Cette
action sera centrée sur un secteur d'activité
stratégique de l'économie nationale : tel le
secteur du textile et de l'habillement, qui
Bulletin d'Information Périodique - n°116 – Septembre 2002
15
Echos de l’Actualité

connaissant actuellement des difficultés, doit

faire face à une profonde restructuration afin
de renforcer sa productivité et améliorer sa
compétitivité internationale.

Ce programme-pilote comportera :
− une analyse de la situation et des
perspectives d'évolution du secteur ;
− un séminaire d’analyse aux fins de
l'élaboration d'un plan d'action pour fin
2002.
L'ensemble de ces actions sera réalisé sous
le contrôle d'un comité de pilotage. Le
bureau de l'Organisation internationale du
travail (OIT), sis à Alger pour les pays du
Maghreb, ainsi que l'équipe multidisciplinaire
de l'OIT pour l'Afrique du Nord (NAMAT)
seront responsables de la coordination de
l'exercice. Un exercice qui pourra, à terme,
servir d'exemple à d'autres secteurs
marocains ou encore aux acteurs du secteur
textile/habillement d'autres pays.

Bulletin d'Information Périodique - n°116 – Septembre 2002

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