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Intro :
- Homme d’Eglise et écrivain
- Connu en tant que pédagogue, a écrit Les aventures de Télémaque pour éduquer le
dauphin (=le fils du roi). Chaque histoire est l’occasion d’une leçon. C’est un véritable
manuel de cours original.
- A l’époque, pas d’école : les enfants apprenaient auprès d’un précepteur, c’est-à-dire un
professeur particulier attaché à une famille. Il n’était pas considéré nécessaire que les
filles apprennent beaucoup de choses.
- Ici, un traité = un essai avec un propos en avance pour son temps : la nécessité
d’enseigner aux filles. Titre : De l’importance de l’éducation des filles
1/ L’éducation des garçons est surveillée de très près : du début à « la haute idée qu’on a de
l’éducation des garçons »
2/ L’éducation nuit aux filles de « Pour les filles » à « des mères ignorantes et indiscrètes »
3/ La non-éducation des filles fait des ravages de « Enfin, il faut considérer » à la fin
Rien n’est plus négligé que Négation Phrase courte, la brièveté la rend
l’éducation des filles restrictive percutante. La négation ressemble à une
accusation
La coutume et le caprice des Noms communs Affirmation que l’éducation relève de la
mères coutume, c’est-à-dire qu’elle ne se
renouvelle pas et se tient éloignée des
découvertes du siècle + caprice, nom
péjoratif
On peut relever de la misogynie : les
femmes, les mères sont coupables. Aucune
mention du père ou du poids de la société.
Avec « caprice » on réactive l’image de la
femme-enfant qui fait les choses au
hasard et sans raisonnement.
« Coutume » et « caprice » sont le sujet de
« décident » : déshumanisation des mères,
effacées derrière leurs défauts.
on suppose Pronom Le « on » est une accusation vague, qui
personnel veut ici montrer qu’il s’agit d’une opinion
indéfini commune, d’une pratique largement
partagée.
L’éducation des garçons passe Présent de Fénelon rappelle ce qui semble une vérité
pour une des principales vérité générale partagée par les gens : l’éducation des
affaires par rapport au bien garçons est essentielle pour la société.
public Mais il ne reprend pas cette opinion pour
lui-même : il rapporte un propos auquel il
n’adhère pas. Déjà, on voit arriver la
critique de ce discours.
quoiqu’on n’y fasse guère moins Proposition Fénelon s’éloigne du sujet pour faire une
de fautes que dans celle des subordonnée critique envers l’éducation des garçons,
filles de concession tout aussi fautive. Fénelon utilise un ton
polémique et prend le contrepied de la
société.
on est persuadé qu’il faut Retour du Fénelon se moque de l’opinion commune.
beaucoup de lumières pour y pronom Les lumières sont la métaphore du savoir
réussir personnel et de l’intelligence. Ici Fénelon se moque
indéfini des précepteurs des garçons qui pensent
métaphore que leur métier nécessite bien de
l’intelligence pour le faire.
Les plus habiles gens se sont Superlatif + A partir de là, Fénelon est ironique envers
appliqués à donner des règles ironie les enseignants : c’est avec ironie qu’ils
dans cette matière remarquant leurs qualités.
Combien voit-on de maîtres et Succession de Montre l’émotion de l’auteur et sa
de collèges ! combien de phrases moquerie
dépenses pour des impressions exclamatives
de livres, pour des recherches énumération Se moque ouvertement de l’argent dépensé
de sciences, pour des méthodes pour l’éducation masculine
d’apprendre les langues, pour le
choix des professeurs !
Tous ces grands préparatifs comparaison Fénelon dénonce le règne de l’apparence
ont souvent plus d’apparence plutôt que celui de la raison
que de solidité
Même si son sujet est l’éducation des filles, Fénelon commence en ironisant sur
l’éducation des garçons. Il reprend les opinions communes et se moque de l’importance
qu’on donne apparemment à l’éducation masculine sans pour autant y réfléchir vraiment.
Le ton est déjà polémique
2/ L’éducation nuit aux filles
« Pour les filles, dit-on, il ne faut pas qu’elles soient savantes, (…) après quoi on se croit en
droit d’abandonner aveuglément les filles à la conduite des mères ignorantes et indiscrètes.
(…) »
« Enfin, il faut considérer, outre le bien que font les femmes quand elles sont bien élevées, (…)
Voilà ce qui prouve l’importance de bien élever les filles ; cherchons-en les moyens. »