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POUR UNE VISION DYNAMIQUE DES SITUATIONS LINGUISTIQUES

COMPLEXES
Un hommage à André Martinet
Andrée Tabouret-Keller

P.U.F. | La linguistique

2001/1 - Vol. 37
pages 21 à 28

ISSN 0075-966X

Article disponible en ligne à l'adresse:


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Tabouret-Keller Andrée, « Pour une vision dynamique des situations linguistiques complexes » Un hommage à André

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Martinet,
La linguistique, 2001/1 Vol. 37, p. 21-28. DOI : 10.3917/ling.371.0021
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POUR UNE VISION DYNAMIQUE
DES SITUATIONS LINGUISTIQUES
COMPLEXES

Un hommage à André Martinet


par Andrée TABOURET -KELLER
Université Louis Pasteur, Strasbourg

INTRODUCTION

Les écrits d’André Martinet concernant le bilinguisme et le


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plurilinguisme1 ne sont pas vraiment nombreux : avec l’aide de
Jeanne Martinet, j’en ai recensé à peine une dizaine qui contien-
nent l’un des deux termes dans leur titre ; il y en a certes qui ne
les contiennent pas, comme l’importante préface à l’ouvrage de
Uriel Weinreich, Languages in Contact, publié en 19532, entière-
ment consacrée à la vision dynamique des faits relatifs au contact
de langues. « Language contact, this term is the happy creation of
André Martinet », comme le soulignait Einar Haugen3 (1958,
p. 771).

Les engagements personnels

Cette rareté relative est inversement proportionnelle à l’im-


portance attachée par Martinet aux réalités des bi- et plurilinguis-
mes, tant dans les travaux qu’il dirigeait que dans ses engage-
ments personnels. L’Association française Le Monde bilingue, créée
en 19514, reçut dès le départ son soutien et il resta toujours

1. Voir la liste en fin d’article.


2. Uriel Weinreich, Languages in Contact, 1953, New York ; 1963, La Haye.
3. Einar Haugen, Language Contact, Proceedings of the VIII International Congress of Lin-
guists, 1958, p. 771-785.
4. Jean-Marie Bressand, La paix par les langues, Besançon, Éditions du Monde bilingue,
1995.

La Linguistique, vol. 37, fasc. 1/2001


22 Andrée Tabouret-Keller

membre de son collectif. Son expérience personnelle et privée,


qu’il évoque à différentes reprises, avait persuadé Martinet de
l’importance d’une éducation bilingue, reposant sur l’initiation
précoce à une langue étrangère :
« Il s’agit essentiellement d’une éducation en deux langues, ce qui implique
l’emploi de deux langues véhiculaires, dont l’une est la langue maternelle. Édu-
cation, et non seulement enseignement des langues, les matières scolaires
devant être enseignées progressivement dans les deux langues. Cette éducation,
qui repose sur l’acquisition précoce de la seconde langue devra, pour être effi -
cace, se poursuivre pendant toute la scolarité et éventuellement dans tout le
cours de la vie par le moyen de l’éducation permanente » (cité par Bressand,
1995, p. 12).

En France, la Conférence des présidents d’université fit


sienne cette définition dans sa motion du 27 avril 1989, en ajou-
tant cette précision :
« Cette seconde langue doit être avant tout et à tous les niveaux, un moyen
d’expression et de communication pour devenir, à mesure qu’on s’élève, au
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moins autant qu’une matière d’enseignement, un véhicule de l’enseignement.

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[...] La Conférence des présidents d’université demande aux autorités compéten-
tes, nationales et européennes, de prendre les mesures nécessaires pour qu’une
telle politique puisse être mise en œuvre dans les meilleurs délais » (cité par Bres-
sand, 1995, p. 12).

Mais, pour Martinet, de telles positions éducatives n’avaient de


sens qu’inscrites dans le cadre plus général de la construction
européenne. Ainsi, dans la préface à l’ouvrage de José-Carlos
Herreras sur les Situations linguistiques dans les pays de la Communauté
européenne 5, écrit-il :
« Ceux qui sentiront le besoin d’apprendre d’autres langues seront naturelle-
ment amenés à réclamer, autour d’eux, qu’on les satisfasse. Mais attendre n’est
plus possible dans une Europe où l’on va pouvoir se déplacer sans contraintes,
où chacun pourra sortir de chez lui et s’en aller ailleurs.
« Quiconque voudra tirer profit de ce nouvel espace de liberté devra
prendre conscience de la pluralité des langues qui y règne avant de tenter de sur-
monter les entraves à la libre circulation de l’information [...]. Que faire mainte-
nant pour remédier, moins sans doute à une indifférence du public, qu’aux évi-
dentes réticences des pouvoirs nationaux à prendre au sérieux les problèmes
linguistiques de la Communauté ?
« Pourquoi d’abord un plurilinguisme européen ? Ceci semble peu préoccu-
per les anglophones, bien décidés à jouer à fond sur leurs rentes de situation.
Mais que, sur le plan mondial, l’anglais occupe une position dominante n’im-

5. J.-C. Herreras (dir.), Situations linguistiques dans les pays de la Communauté européenne,
Valenciennes, Presses Universitaires de Valenciennes, 1992.
Pour une vision dynamique des situations linguistiques complexes 23

plique nullement – dans le cadre de l’Europe des Douze, voire dans celui plus
vaste, qui lui succédera sans doute un jour – l’adoption de cette langue comme
le seul moyen de communication entre les parties contractantes. L’emploi d’une
langue a des implications culturelles profondes.
« Or, il y a une culture européenne traditionnelle et vivante, à laquelle la
Grande-Bretagne a certes abondamment participé, mais au même titre que les
autres nations de la Communauté. Toutes les langues de l’Europe ont été et res-
tent les vecteurs de la culture européenne et il y aurait appauvrissement à sacri-
fier l’une quelconque d’entre elles. C’est à l’intérieur de l’Europe et du fait de ses
contributions à une édification comme un tout cohérent que la Grande-Bretagne
devra faire valoir les droits de sa langue » (Martinet, 1992, p. 10-11).

On ne s’étonnera pas de voir la signature d’André Martinet figu-


rer sous la Charte européenne de l’Éducation plurilingue (1995 ;
voir Bressand, 1995, p. 35-39) parmi celles de bien d’autres, édu-
cateurs, linguistes et hommes politiques. Il n’est guère possible de
la reproduire entièrement ici ; elle préconise :
« l’initiation orale précoce (dès le jardin d’enfants) à une langue européenne, en
plus de la langue maternelle, l’éducation bilingue durant toute la scolarité, de
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l’école maternelle à l’université, l’introduction d’une deuxième langue vivante

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dès la fin de la scolarité élémentaire, l’étude des langues de grandes civilisations
modernes et anciennes » (Bressand, 1995, p. 38).

Par ailleurs, André Martinet a présidé jusqu’en 1993 le CMIEB,


Centre mondial d’information sur l’éducation bilingue (aujour-
d’hui CMIEBP : bilingue et plurilingue), qui avait été créé en 1972
dans le cadre de la Fédération mondiale des villes jumelées. Je l’y
ai souvent rencontré : sa curiosité était insatiable, tant pour les
aspects proprement linguistiques du contact de langues que pour
les circonstances politiques, ou autres, qui en sont le cortège.

Les positions de principe


Elles sont fondées sur un certain nombre d’observations des
réalités politiques et institutionnelles contemporaines, des repré-
sentations qui les accompagnent, et des conduites langagières
des locuteurs. Je me réfère principalement à la préface écrite
pour l’ouvrage de Uriel Weinreich (Martinet, 1953, par la suite
cité P.), ainsi qu’au chapitre « Le plurilinguisme » paru en 1981
dans Fonction et dynamique des langues (cité FDL) ; ces principes
n’ont pas varié, ils ont simplement fait l’objet d’illustrations
nouvelles, d’ajustements quand les situations d’abord décrites
avaient évolué.
24 Andrée Tabouret-Keller

Les deux principes les plus généraux sont les suivants (P.) :
1 / il n’existe pas de situation linguistique homogène, la diversité est toujours
présente : elle commence au pas de la porte du voisin ;
2 / la diversité linguistique est le propre de chaque individu qui est un champ de
bataille d’habitudes et de registres linguistiques et une source permanente
d’interférences.

Une « langue » est l’agrégat de millions de tels microcosmes.


Mais le grand public, l’homme de la rue, dénient largement ces
principes (FDL, p. 91). Pourquoi ? Pour deux raisons surtout :
1 / la coïncidence entre un État-nation et une langue, largement étayée par les
institutions d’État, en particulier l’éducation scolaire, entraîne la représenta-
tion de l’homogénéité comme qualité indispensable de la langue officielle ;
2 / le sentiment d’allégeance linguistique détermine largement la réponse de
chaque individu, et ce d’autant plus que ce sont bien les relations quoti-
diennes qui font tenir une « langue » ensemble.

Ce sont des allégeances différentes qui font du tchèque et du slo-


vaque deux langues séparées plutôt que les différences matérielles
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entre les deux langues littéraires. Aujourd’hui, la même
remarque, faite en 1953 par Martinet, peut s’appliquer au serbe
et au croate, et à bien d’autres cas. « Il faut s’élever contre l’idée
qu’une langue doit nécessairement correspondre à un corps poli-
tique » (FDL, p. 97).
L’on comprend dès lors que Martinet ne peut que s’inscrire
en faux contre les convictions répandues selon lesquelles un
enfant aurait en quelque sorte une « langue naturelle » – tout
enfant est susceptible d’apprendre à parler aussi bien en chinois
qu’en français –, ou bien qu’il ne pourrait avoir deux langues
maternelles car il n’a qu’une seule mère, ou encore qu’il ne sau-
rait atteindre la maîtrise que de sa seule langue maternelle.
L’idée de maîtrise est de toute façon trompeuse : le maniement
d’une langue est quelque chose qui varie d’un instant ou d’un
sujet d’intérêt à un autre. Dans les conditions d’acquisition d’une
langue, les facteurs sociologiques et politiques sont vraisemblable-
ment dominants, et non pas la complexité morphologique (FDL,
p. 92-93).
De même que les cas de bi- ou plurilinguismes individuels
sont foisonnants dans leur diversité, sont foisonnantes aussi les
situations où plusieurs langues sont en usage dans une collectivité.
C’est pour les raisons qui viennent d’être exposées et en accord
avec les principes sur lesquels elles reposent, que Martinet n’est
Pour une vision dynamique des situations linguistiques complexes 25

pas favorable à l’emploi du terme de « diglossie ». Charles


A. Ferguson avait proposé de l’appliquer aux situations où la
forme normalisée d’une langue est distincte par un certain
nombre de caractéristiques linguistiques de sa forme vernaculaire
et où chacune des deux remplit, selon une hiérarchie de prestige,
des fonctions sociales distinctes6 ; par la suite, Joshua A. Fishman
a proposé de généraliser la notion à toutes les situations de
contact de langues7. Non seulement le prestige d’une langue est
un concept sociologique, voire psychologique, plutôt que linguis-
tique, mais l’opposition entre une variété haute par opposition à
une autre qualifiée de basse appauvrit la réalité sociale. C’est ainsi
que Martinet écrit :
« Je propose d’écarter ce terme de “diglossie” d’abord parce que simpliste
en ce qu’il semble présupposer qu’il n’y a que deux sortes de bilinguismes ; le
bilinguisme individuel entre deux langues de prestige identique, et le bilinguisme
communautaire dans lequel il y aurait nécessairement une hiérarchie de prestige
entre les langues » (FDL, p. 96).
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Toute situation d’interlocution est foncièrement complexe et
les deux parlers en rapport l’un avec l’autre ne sont pas affectés
chacun d’une seule norme de prestige, chaque parler a ses formes
de prestige ; tout dépendra des situations d’interlocution et du
rapport qu’entretiennent les interlocuteurs entre eux en général,
et plus particulièrement au moment de leur échange. C’est ce
qu’illustre Rainer Enrique Hamel à propos des processus d’ac-
culturation chez les Indiens Otomi : leur langue possède une va-
riété de prestige liée à l’exercice des fonctions de pouvoir, son
prestige, ni sa pratique ne sont affectés par l’acquisition de l’espa-
gnol dont l’usage correspond à des normes de prestige bien diffé-
rentes, propres à la société mexicaine au sens large et non pas à
la vie communautaire8. Comme Haugen l’avait souligné lui
aussi : « A great deal of what passes as linguistic study in this is in
reality psychological or sociological » (1958, p. 772 ; voir ci-dessus
n. 3, p. 21). De plus, l’unilinguisme auquel s’opposerait la
diglossie n’est lui-même qu’une abstraction.

6. Charles A. Ferguson, Diglossia, Word 5, 1959, p. 325-340.


7. Joshua A. Fishman, Bilingualism with and without diglossia ; diglossia with and
without bilingualism, Journal of Social Issues 23, no 2, 1967, p. 29-38.
8. Rainer Enrique Hamel, Language, discourse and cultural models. Three levels of
language shift and maintenance, Southwest Journal of Linguistics 15, 1996, p. 63-88.
26 Andrée Tabouret-Keller

Pour une vision dynamique des situations linguistiques complexes


Dès les premières lignes de sa préface à l’ouvrage de Wein-
reich, Martinet souligne que c’est en étant « aveugle » (sic) à la
complexité réelle des faits que des principes généraux, fonction -
nalistes et structuralistes, ont pu être dégagés. Que les linguistes
aient à revenir à des assomptions pragmatiques se révélera
encore nécessaire à l’avenir, sans aucun doute. Mais une commu-
nauté linguistique n’est jamais (souligné dans le texte) homogène
et fermée. Ce sont aussi des raisons de méthode qui nous font
isoler différents aspects dans une situation linguistique, aspects
proprement linguistiques, sociologiques, psychologiques, pour
l’essentiel. Dans la réalité, ces aspects ne sont pas isolés. Les
extraordinaires propriétés qui font de tout idiome une entité ana-
lysable en systèmes – ceux des deux articulations, en premier
lieu – que l’on peut décrire de manière abstraite, nous font
oublier que les objets de nos descriptions n’ont généralement pas
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d’existence naturelle en tant que telle, bien que les systèmes

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décrits puissent présenter une relative autonomie et une certaine
permanence. Remis dans le bain des pratiques langagières effec-
tives, nous nous trouvons face une réalité complexe, sans réelle
homogénéité, sans réelle permanence.
Les situations que l’ont qualifie de bi- ou plurilingues, ont
l’avantage de mettre en relief, mieux que ne le font celles que
l’on qualifie d’unilingues, la multiplicité des agents qui intervien -
nent dans le façonnement des langues et dans les modalités de
leurs emplois. Ces situations sont aujourd’hui les plus nombreu-
ses, du seul fait de l’alphabétisation qui ajoute à la forme locale
parlée par l’enfant une forme normalisée, plus ou moins dépen -
dante des normes de l’écrit9. Sans parler de tous les autres fac-
teurs qui interviennent !

C ONCLUSION
La vision dynamique des situations de contact de langues
soutenue par André Martinet reste d’actualité. Elle conduit à

9. Comme l’illustre une vaste rétrospective des pauvres résultats de l’énorme effort des
politiques d’alphabétisation au cours des cinquante dernières années, Andrée Tabouret-
Keller, Robert B. Le Page, P. Gardner-Chloros, G. Varro, Vernacular literacy. A Re-Evaluation,
Oxford University Press, 1997.
Pour une vision dynamique des situations linguistiques complexes 27

renverser au moins une des propositions courantes aujourd’hui :


il ne s’agit en effet pas de chercher à définir une personne
bilingue (voire la personne bilingue), ou une société bilingue
(ou plurilingue) mais à analyser les formes et les fonctions du
bilinguisme propre à une personne, ou bien celles particulières à
un groupe. Il s’agit aussi de relativiser des notions telles que
celles de maîtrise, de déviation de la norme, voire d’inter-
férence, qui ne devraient plus être des instruments universels
d’analyse mais des instruments référés à une situation particu-
lière dans le cadre d’un projet d’investigation particulier. Or,
bon nombre des investigations qui ont marqué le XX e siècle se
caractérisent par le souci de porter un jugement général sur le
bilinguisme10, les bilingues, ou sur les modalités des contacts de
langue11.

BIBLIOGRAPHIE DES TRAVAUX D’A NDRÉ MARTINET


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RELATIFS AUX SITUATIONS DE CONTACT DES LANGUES12

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MARTINET André :
1953 Preface à l’ouvrage de Uriel Weinreich, Languages in Contact, Publications of
the Linguistic Circle of New York, no 1, p. VII -IX (rééd. en 1963) [P3].
Republié dans Les introuvables d’André Martinet. La Linguistique, 36,
p. 189.192, 2000.
1958 Le bilinguisme, Cités unies, 5-6, p. 7-8 [A71].
1961 Réponse à une question relative au bilinguisme, Almanach Finker, Paris,
p. 27 [A83].
1966 Bilinguisme et plurilinguisme, Revue tunisienne des sciences sociales, 8, p. 55-
64 et 65-77 [A111].
1981 Le plurilinguisme, Fonction et dynamique des langues, une théorie fonctionnelle du
langage, Paris, Armand Colin, p. 92-101 [L10].
1982 Bilinguisme et diglossie. Appel à une vision dynamique des faits, La Lin-
guistique, 18, 1, p. 5-16 [A235].
1982 La dynamique des situations plurilingues, Actes du VIIIe Colloque international
de linguistique fonctionnelle, Université de Toulouse-Le Mirail, p. 100-105
[A240].

10. C’était le propos explicite du colloque Description et mesure du bilinguisme, tenu à


Moncton en 1967. L. G. Kelly (éd.), Description et mesure du bilinguisme, Toronto, University of
Toronto Press, 1969.
11. Un ouvrage comme celui édité par L. Milroy et P. Muysken conserve avec le
terme de code switching la notion de la réification des langues quoique son propos soit de
dépasser un tel point de vue : One Speaker, Two Languages. Cross Disciplinary Perspectives on Code-
Switching, Cambridge, Cambridge University Press, 1995.
12. Les indications entre crochets carrés renvoient à la bibliographie des œuvres
d’André Martinet.
28 Andrée Tabouret-Keller

1986 The dynamics of plurilingual situations, The Fergusonian Impact, sous la


direction de J. A. Fishman et al., Berlin - New York - Amsterdam, Mou-
ton, de Gruyter, 2, p. 245-251 [A284].
1992 Préface à l’ouvrage dirigé par José-Carlos Herreras, Situations linguistiques
dans les pays de la Communauté européenne, Valenciennes, Presses Universitai-
res de Valenciennes, p. 9-11.
1993 Le plurilinguisme, Bilinguisme et plurilinguisme. Un entretien avec André Martinet,
coord. par Tullio Omezzoli, Aoste, RAI, p. 32-48.
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