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Exposé n° 1.

La prise illégale d’intérêts

1. Définition du délit :

Le code pénal marocain (article 245) réprime la prise illégale d'intérêts, : « Tout fonctionnaire public
qui, soit ouvertement, soit par acte simulé, soit par interposition de personne, prend ou reçoit
quelque intérêt dans les actes, adjudications, entreprises ou régies dont il a, au temps de l'acte, en
tout ou en partie, l'administration ou la surveillance, est puni de la réclusion de cinq ans à dix ans et
d'une amende de 5.000 à 100.000 dirhams. La même peine est applicable à tout fonctionnaire public
qui prend un intérêt quelconque dans une affaire dont il est chargé d'ordonnancer le paiement ou de
faire la liquidation. Lorsque l'intérêt obtenu est inférieur à 100.000 DH, le coupable est puni d'un à
cinq ans d'emprisonnement et d'une amende de 2.000 à 50.000 DH. »

2. Éléments constitutifs :

La prise illégale d'intérêts est établie lorsque l'agent public a un intérêt personnel dans une affaire.
Cet intérêt peut être financier, moral, politique, etc. La jurisprudence souligne que le délit se
consomme par l'abus de fonction, indépendamment de la recherche d'un gain personnel.

3. La qualité d’auteur :

 Le délit de prise illégale d'intérêts s'applique aux personnes dépositaires de l'autorité


publique, aux fonctionnaires, et aux personnes investies d'un mandat électif public,
qu'elles appartiennent à une entité publique ou privée.
 Les personnes dépositaires de l'autorité publique peuvent inclure des trésoriers
principaux de communes, des maires, des présidents de conseils généraux, et des
fonctionnaires de police.
 Les personnes chargées d'une mission de service public sont celles impliquées dans des
actes visant à satisfaire l'intérêt général, indépendamment de leur pouvoir de décision.

4. Sanctions complémentaires :

Outre les peines pécuniaires, le texte souligne la possibilité de sanctions complémentaires, telles que
la privation de droits civiques ou d'éligibilité à un mandat électif, visant à moraliser la vie publique et
à séparer les fonctions publiques des intérêts privés.
Exposé n°2. Abus des biens sociaux et du crédit

1. Définition du délit : L’abus des bien sociaux est l’usage de mauvaise foi des biens ou crédits
de la société et ce pour un but personnel du mandataire social, ou pour favoriser une autre
société dans laquelle il détient un intérêt personnel directement ou indirectement. C’est
une infraction d’atteinte à l’intérêt social.
2. Les éléments constitutifs :
 Elément moral : Intention délibérée d’utiliser les biens de la société à des fins
personnelles ou de nuire à la société.
 Elément matériel : Le terme usage employé par le législateur, on pourrait comprendre
l’usage des notions plus au moins voisines :
- Le détournement : L’action de soustraire illégitimement quelque chose à se
destination normale pour un profit personnel.
- Une abstention : La simple abstention, sans qu'elle soit précédée d'un acte
positif, peut également constituer un abus de biens sociaux, notamment lorsque
le dirigeant ne prend pas les mesures nécessaires pour prévenir des situations
dommageables persistantes pour la société.
3. L’objet du délit :
 Les biens de la société :
Les biens sociaux incluent les biens mobiliers, immobiliers, et incorporels appartenant à la
société.
Pour constituer le délit, les biens doivent appartenir à la société, et les manipulations
frauduleuses de biens appartenant à des tiers ne sont pas incluses.
Les abus de biens sociaux peuvent impliquer des fonds de la société, des rémunérations
excessives, ou l'utilisation des caisses de la société à des fins personnelles.
 Les crédits sociaux :
La notion de crédit englobe la surface financière, la crédibilité, la réputation, la solvabilité et
la capacité à emprunter de la société.
L'abus de crédit consiste à exposer la société à un risque anormal, par exemple, en
garantissant des dettes personnelles avec les fonds de la société.
La ratification ultérieure par la société des opérations ne supprime pas le caractère
infractionnel du comportement.
 Usage contraire à l'intérêt social :
L'usage abusif doit être contraire à l'intérêt social de la société.
L'intérêt social est compris de manière extensive, englobant l'intérêt des associés, le
patrimoine de la société, et l'intérêt des tiers contractants.
Les comportements contraires à l'intérêt social incluent des opérations désavantageuses
pour l'entreprise, des manipulations de fonds à des fins personnelles, ou des opérations
causant des risques importants pour la société.
4. Les personnes concernées par l’abus de biens et du crédit :
 Dirigeant de droit :
 Pour une société anonyme, il peut s'agir des administrateurs membres du conseil
d'administration ou des membres du directoire et du conseil de surveillance.
 Pour d'autres sociétés, le dirigeant est le gérant mentionné dans les statuts.
 Dirigeant de fait :
 N'est pas mentionné dans les statuts et n'a pas le pouvoir de représentation, mais peut
engager sa responsabilité pénale comme s'il était le dirigeant de droit.
 La loi marocaine définit le dirigeant de fait comme celui qui exerce la direction,
l'administration ou la gestion de la société sous le couvert ou au lieu et place des
représentants légaux.
 Complice du délit :
 La complicité dans le délit d'abus de biens et du crédit de la société est soumise aux règles
générales du code pénal marocain.
 Les complices peuvent être punis s'ils ont, sans participation directe à l'infraction,
provoqué, procuré des moyens, aidé ou assisté l'auteur, ou fourni un logement habituel à
des malfaiteurs.
 Contrairement aux auteurs, le champ de la complicité n'est pas limité aux dirigeants, et
toute personne peut être considérée comme complice si elle remplit les critères définis par
le code pénal.
5. La sanction :
La loi n° 17-95 sur les sociétés anonymes annonce dans son article 384 dispose : Seront punis d'un
emprisonnement d’un à six mois et d'une amende de 100.000 à 1.000.000 de DH ou de l'une de ces
deux peines seulement, les membres des organes d'administration, de direction ou de gestion d'une
société anonyme : …… 3) qui de mauvaise foi, auront fait, des biens ou du crédit de la société, un
usage qu'ils savaient contraire aux intérêts économiques de celle-ci à des fins personnelles ou pour
favoriser une autre société ou entreprise dans laquelle ils étaient intéressés directement ou
indirectement »
La différence entre un Abus des biens sociaux et l’escroquerie ? l'abus des biens sociaux concerne
spécifiquement les dirigeants agissant dans l'intérêt contraire à celui de la société, tandis que
l'escroquerie est une infraction plus générale liée à la tromperie et à la fraude, sans nécessairement
impliquer une relation avec une entité commerciale. Ainsi, l’escroquerie peut être commise par
n'importe qui, sans nécessité d'une relation avec une entité juridique comme une société. Cela peut
inclure des particuliers, des entreprises ou d'autres entités.
La différence entre un Abus des biens sociaux et l’abus de confiance ? l'abus des biens sociaux
concerne spécifiquement les dirigeants agissant dans l'intérêt contraire à celui de la société, tandis
que l'abus de confiance est une infraction plus générale liée à la violation d'une relation de confiance
où des biens sont confiés temporairement à une personne.
Exposé n° 3. La banqueroute

 Banqueroute Simple :
 Commerçant en cessation des paiements commettant les faits énumérés dans les articles 557
et 558 du code pénal.
 Administrateurs, directeurs, liquidateurs de sociétés anonymes, gérants ou liquidateurs de
sociétés à responsabilité limitée, et tout mandataire social de mauvaise foi commettant les
faits mentionnés dans les articles 559 et 560 du code pénal.
 Banqueroute Frauduleuse :
 Commerçant en cessation de paiement ayant soustrait sa comptabilité, détourné ou dissipé
tout ou partie de son actif, ou s'étant frauduleusement reconnu débiteur de sommes non
dues.
 Administrateurs, directeurs, liquidateurs de sociétés anonymes, gérants ou liquidateurs de
sociétés à responsabilité limitée, et tout mandataire social ayant frauduleusement soustrait
des livres de la société, détourné ou dissimulé tout ou partie de son actif, ou reconnu la
société débitrice de sommes non dues.
 Autres cas de Banqueroute :
 Personnes ayant soustrait, reçu, ou dissimulé des biens du débiteur dans l'intérêt de ce
dernier.
 Personnes coupables de produire frauduleusement des créances fictives dans la faillite.
 Personnes faisant le commerce sous le nom d'autrui, se rendant coupables des faits prévus à
l'article 561.
 Professionnels tels que les agents de change ou courtiers en valeurs reconnus coupables de
banqueroute, même simple.
2. Éléments Constitutifs de la Banqueroute :
 Élément Légal :
Nécessite que les infractions constituant la banqueroute soient énumérées par la loi pénale.
Principe de légalité des délits et des peines, selon lequel nul ne peut être condamné pour un acte
non expressément prévu comme infraction par la loi pénale.
Le code de commerce et le code pénal marocains définissent la banqueroute, respectivement
dans les articles 721 et 556 à 569.
 Élément Moral :
Implique l'intention ou la volonté de commettre l'infraction.
Nécessite que le dirigeant ait l'intention de violer la loi en toute connaissance de cause.
Comprend la connaissance préalable de l'incrimination, l'intention de violer la loi, la volonté libre,
et la conscience de commettre l'infraction.
Cet élément matérialise la commission de l'infraction, où le dirigeant concrétise sa pensée
criminelle par des actes punissables.
 Élément Matériel :
Comprend cinq actes constitutifs du délit de banqueroute :
 Achat en vue de revente en dessous des cours ou emploi de moyens ruineux pour dissimuler
la cessation de paiement.
 Détournement ou dissimulation de tout ou partie de l'actif pour soustraire des biens aux
créanciers.
 Augmentation frauduleuse du passif pour obtenir des diminutions des dettes légitimes.
 Comptabilité fictive, absence de comptabilité, ou disparition de documents comptables.
 Comptabilité manifestement incomplète ou irrégulière selon les dispositions légales.
3. Les sanctions
Le législateur a prévu, pour la répression de cette infraction, des peines principales et d’autres
accessoires. Le juge a le choix entre l’emprisonnement des auteurs et des complices d’un an à
cinq ans ou d’une amende de 10.000 à 100.000 DH. Les articles 557 et suivants du code pénal,
punissent de l’emprisonnement de 3 mois à 3 ans, les auteurs et complices de banqueroute.
Le code de commerce prévoit en outre, une déchéance commerciale, qui en cas de banqueroute,
est une sanction pénale à part entière. Elle accompagne les peines principales puisque le
législateur a utilisé l’expression « encourt également », ce qui signifie que le juge chargé de
statuer ne conserve aucun pouvoir d’appréciation quant au prononcé de ladite sanction.
Exposé n° 4. Les délits liés à la tenue de la comptabilité de la société

A. Délit de la publication et présentation de comptes annuels non conformes à l'exigence d'une


représentation fidèle
1. Éléments constitutifs :
 L'article 384 de la loi 17-95 au Maroc énonce les éléments constitutifs du délit.
 Il inclut la répartition de dividendes fictifs, la présentation de comptes annuels ne
reflétant pas fidèlement la situation de la société, et l'usage contraire aux intérêts
économiques de la société.
2. Sanction :
 Les membres des organes d'administration, de direction ou de gestion d'une société
anonyme encourent une peine d'emprisonnement d'un à six mois et une amende de
100 000 à 1 000 000 de dirhams.
 Les sanctions s'appliquent en cas de mauvaise foi dans la répartition des dividendes,
la présentation de comptes annuels non fidèles, et l'usage contraire aux intérêts de
la société.
B. Délit lié à l’exercice des fonctions d’administration et de direction de société au Maroc
1. Éléments constitutifs :
 L'abus de bien sociaux implique des dirigeants détournant délibérément des biens
pour des intérêts personnels.
 L'article 107 de la loi 5-96 et l'article 384 de la loi 17-95 exigent une intention
délibérée et une action préjudiciable aux intérêts de la société.
2. Sanction :
 L'auteur de l'abus de biens sociaux au Maroc peut être condamné à une peine
d'emprisonnement jusqu'à cinq ans et une amende atteignant 500 000 dirhams.
 Des dommages-intérêts peuvent également être ordonnés pour compenser la
société ou ses actionnaires lésés.
C. Délit de Banqueroute par comptabilité absente ou irrégulière au Maroc
1. Éléments constitutifs :
 Les éléments de la banqueroute comprennent l'intention d'éviter l'ouverture de la
procédure, la dissimulation d'actif, l'augmentation frauduleuse du passif, et la tenue
d'une comptabilité fictive ou absente.
2. Sanction :
 La banqueroute au Maroc est sanctionnée par une peine d'emprisonnement d'un à
cinq ans et une amende de 10 000 à 100 000 dirhams.
D. Délit lié à la fraude fiscale au Maroc
 La fraude fiscale au Maroc est punie d'une amende de 5 000 à 50 000 dirhams.
 Des moyens tels que l'utilisation de factures fictives, d'écritures comptables fausses, ou la
dissimulation d'actif peuvent entraîner des sanctions.
E. Le délit de présentation ou publication de comptes annuels infidèles
1. Les éléments constitutifs :
 Élément matériel :
Les comptes annuels, comprenant le bilan, le compte de résultat et l'annexe, doivent être
frauduleusement inexacts.
L'objectif est de donner une image erronée des résultats financiers, de la situation financière ou du
patrimoine de l'entreprise.
Publication et Présentation :
La loi marocaine impose la présentation des comptes annuels aux associés avant l'assemblée
générale.
La présentation consiste en la soumission des comptes à l'assemblée en vue de leur approbation.
La loi sanctionne à la fois le défaut de présentation et la présentation de comptes infidèles.
 Élément moral - Le dol :
Le caractère intentionnel est essentiel pour engager la responsabilité pénale des dirigeants.
Le dol général implique la connaissance de l'inexactitude des comptes, démontrant la mauvaise foi
des dirigeants.
Le dol spécial nécessite une intention de dissimuler la véritable situation de la société, ce qui peut se
confondre avec le dol général en pratique.
2. Peines Encourues :
 Au Maroc, les membres des organes de gestion d'une société anonyme risquent un
emprisonnement d'un à six mois et une amende de 100 000 à 1 000 000 de dirhams.
Pour les autres types de sociétés, la peine est d'un à six mois et une amende de 10
000 à 100 000 dirhams.
3. Particularités de la Répression :
 La Tentative : Contrairement à la publication et la présentation des comptes, la
simple préparation de documents mensongers non présentés ni publiés n'est pas
punissable.
 La Complicité : Les dirigeants sont considérés comme auteurs, mais la complicité est
souvent présente, impliquant notamment les commissaires aux comptes,
comptables, experts-comptables, et directeurs ayant contribué à l'établissement des
comptes.
 Prescription : Le délit est considéré comme instantané, et la Cour de cassation
estime que le délai de prescription débute au moment de la publication ou de la
présentation des comptes infidèles.
 Action Civile : Toute personne subissant un préjudice direct peut se constituer partie
civile. Les actionnaires, futurs actionnaires, futurs associés, et même les tiers
créanciers de la société peuvent intenter une action civile. Cependant, la Cour de
cassation peut déclarer irrecevable la constitution de partie civile pour préjudice
indirect.

F. Le délit de distribution des dividendes fictives


1. But des sociétés : Partager les bénéfices entre les associés, mais la répartition de dividendes fictifs
est une tromperie envers les créanciers.
2. Éléments constitutifs : Le délit est intentionnel et son élément matériel inclut l'absence
d'inventaire ou l'inventaire frauduleux, ainsi que la répartition de dividendes fictifs.
 Absence d'inventaire : Le défaut total d'inventaire et de bilan est rare, mais l'absence
d'inventaire peut être remplacée par d'autres états de situation acceptés par l'assemblée
générale.
 Inventaire frauduleux : L'inventaire frauduleux est celui dressé en connaissance des
inexactitudes, induisant une inobservation volontaire des prescriptions comptables.
 Répartition de dividendes fictifs : Distribuer des dividendes non justifiés par les résultats de
l'exercice est punissable. Le délit requiert la constatation de l'intention frauduleuse de
l'auteur.
3. Sanctions : Au Maroc, les responsables du délit dans les SA encourent, selon l’article 384 de la loi
17-95, une peine d’un à six mois d’emprisonnement et une amende de 100.000 à 1.000.000 de
dirhams ou l’une de ces deux peines seulement. Pour les gérants des autres sociétés commerciales,
si la peine privative de liberté est identique à celle des responsables des SA, le montant de l’amende
se limite à 10.000 à 100.000 dhs.
Exposé n° 5. Le délit d’initié

Le délit d'initié concerne la détention et l'utilisation d'informations privilégiées à des fins


d'exploitation sur le marché financier avant qu'elles ne soient rendues publiques. Selon l'article 25
de la loi, il existe deux catégories d'initiés : les initiés directs et les initiés indirects.

 Initiés directs (ou primaires) :


 Ce sont généralement les dirigeants d'une société cotée.
 Ils ont l'obligation de s'abstenir d'exploiter l'information détenue avant qu'elle ne
soit rendue publique.
 Une obligation de discrétion s'applique également, interdisant la transmission de
l'information à des tiers en dehors du cadre professionnel.
 Initiés indirects (ou secondaires) :
 Ils détiennent des informations privilégiées dans le cadre de leur profession ou
fonction.
 La catégorie est large, englobant ceux qui appartiennent à l'entreprise ainsi que ceux
qui entretiennent des relations avec elle (banquiers, avocats, journalistes, analystes).
 Une obligation de loyauté contractuelle ou déontologique s'impose, interdisant
l'exploitation à des fins personnelles des informations obtenues dans le cadre
professionnel.
 La détention consciente d'informations privilégiées est essentielle pour être qualifié
d'initié.
1. Les éléments constitutifs
L'élément matériel
 Auteur des agissements matériels :
 Tout initié permanent ou occasionnel peut être auteur, directement ou par personne
interposée, d'opérations influant sur le cours et le patrimoine.
 Comportements délictueux :
 Le délit n'est pas constitué par la seule détention ou communication d'une
information privilégiée, mais par la réalisation d'opérations.
 Les opérations incluent l'achat, l'échange, la vente, etc.
 Réalisation d'opérations sur un instrument financier coté :
 L'interdiction s'étend à toute opération, même le simple lancement d'un ordre de
bourse non exécuté.
 La jurisprudence considère que c'est le lancement de l'ordre qui consomme le délit.
 Communication d'informations privilégiées :
 Infraction autonome réprimant la violation de l'obligation de réserve.
 La communication doit être anormale, faite à titre privé ou à des tiers en dehors du
cadre professionnel.
L'élément moral
 L'initié doit avoir conscience de détenir l'information privilégiée et de l'utiliser à son
profit personnel.
 L'initié doit sciemment permettre à un tiers de réaliser des opérations en
communiquant des informations.
 La loi emploie l'adverbe "sciemment", impliquant un dol général.
2. La sanction :
L'article 25 du dahir de 1993 et l'article 42 de la loi 43-12 prévoient des sanctions, notamment un
emprisonnement de trois mois à deux ans et une amende pouvant atteindre le quintuple du profit
réalisé, avec un plancher de 200,000 dirhams.
 Le pouvoir répressif de l'AMMC :
L'AMMC dispose de diverses mesures disciplinaires, telles que mise en garde, avertissement, blâme
ou injonction.
En cas d'inefficacité de ces mesures, l'AMMC peut prendre des sanctions plus sévères :
 Suspension d'administrateurs de la société de bourse concernée.
 Interdiction ou restriction d'exercice de certaines opérations par la société de bourse.
 Désignation d'un administrateur provisoire.
 Retrait de l'agrément de la société de bourse.
Ces pouvoirs ont été encadrés pour préserver les droits et libertés fondamentales, et une
commission paritaire indépendante a été créée pour garantir l'équité et l'impartialité dans le
processus d'investigation et de sanction.
La loi n° 52-01 renforce les pouvoirs de contrôle et de sanction de l'AMMC à l'égard de la société
gestionnaire de la Bourse des Valeurs, notamment en ce qui concerne le respect des règles de
fonctionnement du marché boursier.
Exposé n° 6. Blanchiment des capitaux

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