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L’objet de ce module est de bien comprendre les

référentiels sur lesquels on travaille quand on fait sa


comptabilité en général, mais surtout dans le cadre de
LoGeAs, qui apporte plusieurs compléments afin de
répondre au mieux aux besoins des utilisateurs et de
leurs fédérations.

Nous avons divisé la formation en quatre grands volets :



Les principales façons de faire la comptabilité

Les obligations du choix qui est fait

Quelles sont les obligations pour ma structure

Et nous finirons par le tour des 5 plans utilisés dans
LoGeAs
Commençons par définir :

la « vraie » comptabilité de paiement

la comptabilité de paiement selon LoGeAs

la comptabilité d’engagement
financiers, c’est-à-dire quand l’argent quitte ou arrive
réellement à l’association (encaissements et
décaissements).

Ainsi vous enregistrez le chèque fait à votre plombier non


quand vous le faites, mais quand il sera touché, donc
mentionné sur votre relevé de banque. De même un don
reçu le 25 décembre, déposé à la banque le 26, mais qui
n’apparaît qu’en janvier sur le relevé, sera noté en janvier
de l’année suivante dans la compta.
En guise de résumé :

Recettes et dépenses prises en compte seulement
lorsqu'elles sont effectivement perçues ou payées

Comptabilité faite à partir des relevés bancaires, pas à
partir des pièces comptables

En conséquence, le rapprochement bancaire n'a pas de
sens
Pour les paroisses en comptabilité de paiement (on y
reviendra) LoGeAs préconise une comptabilité plus
« avancée ». Il s’agit de faire la comptabilité non pas à
partir des relevés bancaire, mais à partir des pièces
comptables en amont.

un chèque émis est enregistré à la date où il est envoyé
(et non à la date où a lieu le transfert entre les comptes
de banque : date de valeur)

un chèque reçu est enregistré à la date de remise en
banque et non à la date de réception sur votre compte.

Le rapprochement bancaire prend tout son sens
La comptabilité d’engagement, c’est notamment celle des
entreprises, dans laquelle sont enregistrés
immédiatement, dès leur engagement
– les flux financiers et tout produit à recevoir
– toutes les charges à régler

Ainsi si on valide un devis par exemple pour des


travaux à réaliser dans quelques mois, on va pas
attendre la réception de la facture pour la saisir, mais
on va le faire dés la signature du devis.

Et ce n’est qu’une des nombreuses différences dont


nous ferons le point un peu plus tard.
La comptabilité d’engagement présente certains
avantages :
– meilleur suivi des dettes auprès des fournisseurs
et autres ou des créances auprès des clients
– présente l'ensemble des engagements pris ou
reçus par l’entreprise.

mais aussi de nombreux inconvenants :


– une saisie va être souvent éclatée en de multiples
écritures, d’où plus de temps de saisie et de suivi
– beaucoup de travail annexe pour tenir à jour :
immobilisation, emprunt …
– beaucoup de travail autour des écritures « de fin
d’année » qui ne sont pas purement sur l’exercice
(par exemple une facture EDF qui couvre une
période à cheval sur deux exercices).
Pour mieux fixer nos idées, regardons comment seraient
saisies trois écritures en paiement « LoGeAs » et en
comptabilité d’engagement.
Dans LoGeAs on manipule, sans trop s’en apercevoir, 6
plans comptables.
Je vous propose d’en faire le tour.
Le premier de tous est le plan comptable officiel, c’est-à-
dire celui qui est imposé par l’Etat, voire même l’Europe.
Sa vocation principale est de rendre des comptes à sa
tutelle (préfecture, fisc, URSSAF..)

Mais bien sûr il permet aussi à la structure de faire des


analyses et de suivre la comptabilité.

Regardons son organisation


Il est organisé en 8 grandes catégories, qu’on appelle « classes »
dans le plan comptable.

En simplifiant ..
La classe 1 : regroupe les comptes de réserves, en simplifiant au
maximum (mes excuses aux comptables de l’assemblée) c’est la
contrepartie des comptes de la classe 5 qui regroupe les comptes
de banques, caisses, livrets et compagnie.
Pour les paroisses en comptabilité de paiement, ces deux classes
constituent le bilan.

En comptabilité d’engagement on vient compliquer avec la classe 2


qui regroupe essentiellement les immobilisations (gros achats) et
leur gestion, plus la classe 3 qui prend en compte la gestion des
stocks (généralement non utilisée en association).

Sauf exception, les classes 1 à 3 ne sont pas mouvementées


durant l’exercice
La classe 4 : regroupe les comptes dit de tiers, c’est à dire des
comptes qui reflètent les relations et engagements client,
fournisseur, salariés, institution …

La classe 5 : Regroupe quand à elle les comptes dits de trésorerie :


la banque et la caisse
Viennent ensuite les deux classes sur lesquelles nous
saisissons nos dépenses (en classe 6) et nos recettes (en
classe 7) durant toute l’année.

Ces deux classes constituent ce qu’on appelle le compte


d’exploitation, qui regroupe les recettes (produit pour les
comptables) et les dépenses ou charges.
En fin d’année, la différence entre les produits et les
charges constitue le résultat qui sera reporté durant
l’exercice suivant sur un compte de réserve de la classe 1.
Reste le classe 8, qui est en fait « extra-comptable » et
dans laquelle on peut saisir par exemple le bénévolat.

EPUdF : Pour mémoire dans l’EPUdF une décision


synodale proscrit l’usage de ces comptes.
« Valorisation des contributions en nature (Art 211-1du règlement ANC 2018-06 du 5/12/2018) :

L’EPUdF reconnaît à sa juste et grande valeur l’engagement bénévole des femmes et des
hommes qui se mobilisent dans le cadre de ses activités ; cet engagement gratuit relève de la
grâce prêchée par notre Eglise et qui est une offrande.

La mise en place des outils de décomptes d’heures et l’établissement des bases monétaires de la
valorisation du temps des bénévoles contreviennent à la nature profonde de cet engagement.
Conformément à la position prise par l’UNAC-EPUdF dans son ensemble, aucune valorisation au
titre des contributions volontaires en temps des bénévoles n’est effectuée.

De même, s’agissant des biens immobiliers affectés à l’exercice du culte et qui sont mis à
disposition de notre association, puisqu’elle ne peut en tirer aucun revenu, ni d’une vente (ces
biens ne lui appartiennent pas), ni de l’exercice de son activité (elle perdrait son caractère
cultuel), aucune valorisation au titre de ces immeubles n’est effectuée. »
L’ensemble du plan est organisé de manière
arborescente. Les comptes étant de plus en plus détaillés.
Dans LoGeAs on ne saisira que sur les comptes les plus
détaillés.

A noter que le plan « officiel » que vous utilisez a été


adapté dans le respect des règles pour le rendre plus
utilisable, dans le cadre de votre regroupement de
structures.
Par exemple ici le plan comptable des associations
s’arrête au compte « 758 Produits divers de gestion
courante. »
En rouge dans cette diapo on a les comptes sur lesquels
vont réellement se faire les saisies.
Certains de ces comptes peuvent être réservés à la
comptabilité d’engagement (ou vice versa d’ailleurs)
De même, pour mieux répondre à vos besoins, vous
pouvez rediviser un compte existant en sous-comptes.
Il y a une règle très importante lors de la création de sous-
comptes : le sous-compte que vous créez doit avoir pour
objet de saisir des opérations qui l’auraient été sur le
comptes père (celui que vous divisez).

Par exemple ici, il est correcte de diviser le compte 75811


- offrandes régulières entre fêtes et autres, mais il ne
serait pas correct de créer un troisième sous-compte pour
les dons faits aux enterrements par exemple, qui relèvent
du compte 75812 – offrandes occasionnelles (après
cérémonies, ...).

Vous remarquerez au passage la formation des comptes


personnalisés avec une suite de zéros et un numéro. Ils
ne sont pas arborescents.
Dans LoGeAs la saisie du plan officiel se fait en premier.
En résumé on parlera dans LoGeAs

de plan complet arborescent parfois pour désigner le
plan comptable officiel

et de plan simplifié pour désigner les comptes
terminaux du plan officiel, ceux sur lesquels vous faites
vos saisies.
Le plan officiel ne peut pas être modifié par vous, mais il
peut

utiliser ou non les comptes
– > "plan\édition du plan simplifié" > effacer :
cache le compte

subdiviser un compte en sous-comptes
– > "plan\édition du plan simplifié" >
nouveau : pour créer les sous-comptes

On peut modifier les intitulés des comptes de banque


et des comptes personnalisés, pas des autres ..
Le plan interne est une spécificité de l’EPUdF, il résulte de
plus de vingt ans d’analyse des comptes et avait été mis
en place par l’Église réformée pour répondre à ses
besoins comptables avant la création d’un plan comptable
des associations.
Il regroupe des comptes que je qualifierais « par nature »
comme par exemple le compte 106 desserte pastorale et
des comptes de type « analytique » c’est-à-dire qu’ils
prennent le dessus sur la nature de la dépense (qui est la
règle en comptabilité) pour regrouper par objet la
dépense, à quoi elle sert. Comme par exemple le 101
catéchèse qui regroupe toutes les dépenses faites dans
ce cadre, qu’il s’agisse des bibles, des crayons ou des
pizzas.
L’objectif du plan interne est double :

Répondre au besoin d’analyse de l’Union et notamment
des synodes

Proposer aux paroisses une méthode d’analyse plus
près des réalités ecclésiales

A la suite de la formation, nous vous enverrons un guide


complet descriptif de ce plan et de son usage.
Il est regroupé en « classes », la partie recettes se divise en 5 chapitres

Le Chapitre 1, ROI dans le jargon de l’Église. Ces recettes reviennent
régulièrement chaque année, proviennent des membres de la communauté
locale et sont destinées à la vie courante de l'Eglise. Elles peuvent être
régulières, occasionnelles, affectées ou provenir de manifestations diverses.

Le Chapitre 2, (ROE) dans le jargon de l’Église : ces recettes reviennent
régulièrement chaque année, proviennent de tiers à l'égard de l'association cultuelle
(conseil régional, consistoire ou autres organismes, ...). Elles peuvent être des
subventions, des revenus patrimoniaux ou toutes autres recettes et sont utilisées pour
la vie courante de l'Eglise. »

Le Chapitre 3 contient les recettes dites "internes", elles ont un caractère
exceptionnel (ne se reproduisent pas chaque année) et sont issues de la communauté
ou découlent des décisions de la communauté (souscriptions, offrandes, dons et legs,
emprunts) pour un motif tout à fait exceptionnel (rénovations importantes, achat
d'équipement,……) regroupant les Recettes extraordinaires « internes »

Le Chapitre 4 regroupe les recettes dites "externes", elles ont un caractère
exceptionnel et proviennent de décisions ne relevant pas de la communauté locale
(subventions diverses reçues des structures de l'UNAC-EPUdF ou d'autres
organismes) pour un motif tout à fait exceptionnel (déménagement, immeubles, achat
de véhicule, ...).

A ces 5 chapitres s’ajoute l’enregistrement des rémunérations des Personnels
ministres
Les dépenses sont regroupées en 4 chapitres :

les dépenses locales (chapitre I) : elles correspondent à la vie régulière de la


communauté. Il s'agit des dépenses de fonctionnement de l'association cultuelle,
correspondant à ses activités propres.

les dépenses synodales et consistoriales (chapitre II) : ce sont les contributions


versées à la trésorerie régionale de l'Union y compris le Service protestant de
mission-DEFAP, ainsi qu’au consistoire et à l'ASEMEPUdF

les dépenses extraordinaires internes (chapitre III) : ce sont les dépenses


exceptionnelles faites dans l'année au bénéfice de l'Eglise locale (immeubles,
achat de véhicule ou d'équipement, déménagements, versement d'un dépôt de
garantie, ...)

les dépenses extraordinaires externes (chapitre IV) : ce sont les dépenses


exceptionnelles faites dans l'année sous forme, de versements ou de subventions
à l’EPUdF ou à d'autres associations cultuelles ou de dépenses effectuées pour le
compte d'autres associations cultuelles.

et comme en recettes, on à un deuxième compte pour la rémunération des


Personnels ministres, le compte de recettes et de dépenses devant se compenser.
Le choix du compte sur le plan interne dépend du choix du
compte sur le plan officiel.
Par exemple ici on a choisi le compte 6263 -
Affranchissement sur le plan officiel, le logiciel demande
en quelque sorte de préciser si cet affranchissement a
pour objet principal la catéchèse, l’évangélisation, le
journal…..
On notera que si je choisis le compte interne 116 –
Activités lucratives, je déclencherai la sectorisation des
activités lucratives, nous allons y revenir.

La table de concordance entre plan interne et plan officiel


est sous le contrôle du groupe de travail à l’EPUdF.
Elle ne peut pas être modifiée sans accord.
Le plan interne se saisit dans le combo au-dessous du
plan officiel.
On a un écran de gestion du plan interne dans le menu
« Plan/Edition du plan interne ».
Il peut vous servir à saisir un budget, mais vous ne pouvez
en aucun cas le modifier.
En plus de ces deux plans où les saisies sont obligatoires,
LoGeAs propose deux plans dits analytiques qui ont pour
objet de permettre des analyses comptables dans deux
axes différents.
On peut par exemple utiliser le plan « lieux » pour
analyser les recettes et dépenses de différents lieux de
vie.
Ou le plan Animation, pour avoir une vraie comptabilité et
rendre des comptes sur un groupe de jeunes, un voyage

A chaque saisie concernant un projet spécifique, on le


saisit en plus des comptes habituels. A la fin LoGeAs vous
permet de sortir une comptabilité de ces écritures
totalement indépendante appelé analyse analytique.
Les plans analytiques se saisissent dans la colonne de
droite.
Ils n’ont de sens que pour les écritures d’exploitation c’est-
à-dire les recettes (comptes 7 ) et les dépenses (comptes
6)
Je ne vais pas faire ici un cours sur les activités fiscalisés,
elles en valent bien un à elles seules, c’est le module C7a

Mais pour connaître le total des recettes et dépenses


d’une activité, on ne peut se baser directement sur la
comptabilité générale qui ventile par nature, ni sur le plan
interne qui ventile selon sa logique. Un plan comptable
analytique prend donc toute sa place.

Il a de spécifique que sa comptabilité est labellisée en


fonction d’un type d’activités fiscalisées et de sa
fiscalisation.
Il est possible de gérer les plans comptables analytiques à
la volée par le bouton « ajouter », présent sur les écrans,
ou en utilisant le menu « Plan/Edition du plan analytique »

Les plans analytiques ne sont pas arborescents.


L’activation de ce plan comptable se fait en fonction du
choix du compte sur le plan interne.

Vous pourrez revenir tranquillement sur ce tableau après


la formation et nous contacter si vous avez des questions.
La zone de saisie dans LoGeAs se situe en bas à droite
de l’écran de saisie
Et l’écran de gestion de ce plan est accessible par le
menu « Plan\Edition du plan activités fiscalisées ».
Pensez à labelliser chaque compte sur un type de
d’activités.
Je finirai en vous disant deux mots du +1.
LoGeAs propose un module de gestion des mutualisations
des frais entre structures. Il existe un module dédié à cela,
c’est le C6.

Dans ce cas le plan se trouve réduit à deux comptes


analytiques ; cette opération fait ou pas partie de la
mutualisation.

Ainsi s’achève ce module, je suis à votre disposition si


vous avez des questions.

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