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Série 3 choix des investissements

Application 1 :
Soit un projet aux cash flows espérés comme suit
Période 0 1 2 3 4
CF -100 20 50 40 30

1. Donner la VAN du projet, sachant que le coût du capital est 10% et que les cash flows du projet
peuvent être capitalisés au taux de 12%.
2. Préciser et expliquer la nature et la signification de la VAN que vous venez de calculer.
3. Trouver le TRII et le IPII de ce projet.

Correction application 1
Période 0 1 2 3 4
CF -100 20 50 40 30
-100 20 (1+ 12 )3 50 (1+12 )2 40 (1+12 )1 30

Cout du capital(i)= 10%

Cout de placement = 12%

Les cash flows capitalisés procurent A=20(1+12 )3+50 (1+12 )2+ 40(1+12 )1+30=165.62

A 165.62
VAN = −100= −100=13.12
(1+10 )4 (1.1) 4

4. Il s’agit d’une VANI qui donne la valeur de la VAN intégrée de 2 projets.


1. Le TRII (TRI Intégré) ou TRIG (TRI Global) :
Le TRII est le taux qui annule la VANI
Exemple
A
VANI = −100=0
(1+i )4

165.62
=100
(1+ i )4

I=13.44%

2. L’IPI (IPI Intégré) ou IPG (IP Global) :

Exemple

1
A = 165.62
IPI
(1+i )4 (1+10 )4
=
=1.13
100
100
=

Application 2
Soient 2 projets X et Y promettant les CF comme indiqué ci-après :
0 1 2 3
Projet x - 10000 7000 7000 -

Projet y - 10000 5000 5000 5500

1. Trouver la VAN respective à chaque projet.


2. Peut – on conclure uniquement à partir de la VAN. Expliquer.
3. Conclure et proposer une solution pour trancher entre les deux projets.

Correction application 2

0 1 2 3 VAN VANRI
Projet x - 700 700 2148.76 12380.9
10000 0 0 52
Projet y - 500 500 550 2809.9 11299.09
10000 0 0 0 17 3
(i)=10%

VAN(X)=2148.

760

VAN(Y)=2809.917 plus rentable

Puisque les durées de vie sont différentes il faut comparer la VAN des
VANs de chaque projet avec hypothèse de possibilité de renouvellement
infini de chacun de ces deux projets.
(1+0.1)2
VAN ( X ) (2, ∞ )=VAN ( 2) 2 =12380.952
(1+0.1) −1

(1+ 0.1)3
VAN (Y ) (3,∞ )=VAN (3) 3 =11299.093
(1+0.1) −1

En comparant sur une même durée (infinie), le projet X est le plus rentable
2
N.B Si les projets ne sont pas renouvelables, on calcule l’annuité équivalente
sur la période la plus longue
−3
1−(1.1)
AEQX est tel que VANX= AEQx =2148.760
0.1
AEQx = 864.048 c’est comme si le projet X promet un revenu annuel de 864.048 sur une période
de 3 ans.
AEQy= 1129.91
Le projet Y devient plus rentable.

Application 3
Soient deux projets X et Y qui promettent les CF comme indiqué ci-après :
0 1 2 3 4 5 6 7 8
Projet X - 400 120 120 120 120 120 120 120 120

Projet Y - 120 35 35 35 35 35 35 35 35

1. Trouver les VAN et les TRI respectifs aux projets X et Y.


2. Peut-on conclure directement ? expliquer.
3. Calculer le TRI du projet différentiel.
4. Conclure
Correction application 3
0 1 2 3 4 5 6 7 8 VAN TRI
Projet X - 120 120 120 120 120 120 120 120 240.1 26.6
400 91 %
Projet Y - 35 35 35 35 35 35 35 35 66.72 29%
120 2
CF - 85 85 85 85 85 85 85 85
différentie 28
l (X-Y) 0
- 1−(1+ TRIM )−n
28 TRIM
0
(i)= 10%

Pour le résoudre le conflit, on calcule le TRI Marginal (TRIM). C’est le TRI qui annule la
VAN du projet différentiel ou fictif.

Le TRI marginal est le TRI d’un projet fictif qui coute la différence entre le projet X et Y et qui génère
la différence des
CF.
3
Ce projet va couter 280 et génère 85 sur 8 ans.

La VAN de ce projet =173.469

TRIM = 25.38%

Si le projet marginal aurait un TRIM supérieur au cout de capital, alors on engage le projet plus cher et
qui crée plus de valeur et ce pour éviter un manque à gagner de ne pas investir 280 si on aurait pris le
projet moins cher.
On opte alors pour le projet X
Si le TRIM est inéfrieur au cout de capital alors, on opte pour le projet le moins cher.

N.B on aurait pu procéder par le calcul de la VANU


VANU projet X= 0.6
VANUY= 0.55 donc le projet X est meilleur, puisque il rentabilise mieux l’investissement engagé.
Application 4
Soient deux projets X et Y avec des CF comme indiqué ci-après :

0 1 2 3
Projet X -240 120 140 160

Projet Y -200 80 160 132

1. Trancher entre les deux projets, en évaluant le projet différentiel.


Correction application 4

0 1 2 3 VAN TRI TRI


M
Projet X -240 120 140 160 105.0 32.2
04 4 11.4
Projet Y -200 80 160 132 104.13 35% 8
2
CF -40 40 -20 28
différentiel(X-Y)

4
-40 40 −20 28
(1+TRI M )1 ( 1+TRIM )2 (1+TRIM )3

(i)= 10%

On remarque un conflit.le projet X procure une VAN supérieur donc il crée plus de valeur,
mais avec un TRI plus faible..

Pour le résoudre on calcule le TRIM. C’est le TRI qui annule la VAN du projet différentiel
ou fictif.

40 20 28
40= − +
(1+TRI M ) (1+TRIM ) (1+TRIM )−3
−1 −2

Le TRIM (11.48%) > au taux d’actualisation (10%), on prend le projet dont la VAN
est supérieure qui est X.

N.B on aurait pu trancher à partir de la VANU.


VANUx= 105.04/240= 0.437
VANY= 104.132/200=0.52

Application 5

Soit le projet A présentant les caractéristiques suivantes :


 Durée de vie du projet : 2 ans
 Taux d’actualisation : 10%
 Montant de l’investissement : 25

Les cash-flows sont :

année année
1 2
p CF1 p CF
2
0,2 16 0,3 13
0,6 20 0,4 15
0,2 24 0,3 17
1. Evaluer le projet.
Correction application 5
E(CF1) = 0,216 + 0,620 + 0,224 = 20 E(CF2)
= 0,313 + 0,415 + 0,317 = 15

D’où
E(VAN) = -25 + 20(1,1)-1 + 15(1,1)-2 = 5,5

5
On accepte le projet lorsque l’espérance mathématique de la VAN est positive. Entre
plusieurs projets, on retient celui qui possède l’espérance mathématique la plus élevée.

6
Mais le critère de l’espérance ne tient pas compte de la dispersion et donc du risque
attaché à la distribution de probabilités. C’est pourquoi, le recours au calcul de la
variance permet de mesurer le risque du projet et de le comparer à la norme fixée en la
matière.

Si la variance ou l’écart-type est supérieur à cette norme, le projet peut être rejeté.
Entre
plusieurs projets, on est finalement amené à comparer les différentes espérances
mathématiques en tenant compte du risque lié à ces projets.

2(CF1) = 0,2(16-20)2 + 0,6(20-20)2 + 0,2(24-20)2 = 6,4


2(CF2) = 0,3(13-15)2 + 0,4(15-15)2 + 0,2(17-15)2 = 2,4

D’où :
VAR(VAN) = 6,928 sous l’hypothèse que les CF sont indépendants.

donc

 (VAN ) 2.63
Coefficient de variation: écart type /VAN
espérée = 2.63/5.5=0.47 ça représente le
risque de chaque unité de VAN, plus il est
faible, mieux c’est.

Application 6

Soient 3 projets qui promettes les revenus suivant 3 situations éventuelles possibles,
comme suit :

R1 R2 R3
S1 - 800 700 1 500
S2 - 200 500 1 300
S3 - 100 500 1 100

Evaluer ce projet suivant les critères de waldn maxmax, palace, savage.

Correction application 6
Critère du MAXIMIN (critère de Wald)

C’est un critère de prudence qui tente de minimiser les pertes éventuelles en


prenant le résultat minimum le plus élevé.
Si S1 = - 800, S2 = - 200, et S3 = - 100, on choisit la troisième stratégie.

Critère du MAXIMAX

On sélectionne les gains les plus élevés de chacune des stratégies. On choisit le
résultat maximum le plus élevé.

Si S1 = 1 500, S2 = 1 300, et S3 = 1 100, on choisit la première stratégie qui est


la plus audacieuse.

Critère du MINIMAX

On sélectionne le projet qui procure le plus petit des résultats les plus élevés.

Si S1 = 1 500, S2 = 1 300, et S3 = 1 100, on choisit la troisième stratégie.


1.1 Le critère de Laplace

La meilleure décision est celle pour laquelle la moyenne arithmétique des


résultats prévisionnels est la plus élevée (toutes les situations étant équiprobables).

Pour S1 : (- 800 + 700 + 1 500)  3 = 466,66


Pour S2 : (- 200 + 500 + 1 300)  3 = 533,33
Pour S3 : (- 100 + 500 + 1 100)  3 = 500

On choisit donc le deuxième projet.

1.2 Le critère de Savage

On calcule pour chaque cas, le « regret » correspondant à la différence entre le cas


le plus favorable et le cas étudié. Comme on recherche la prudence, on choisit la
décision où le regret maximum est le plus faible

R1 R2 R3 regret
max.
S1 - 100 - (- 700 – 1 500 – (1 700
800) = (700) = 500) =
700 0 0
S2 - 100 – (- 700 – 1 500 – (1 200
200) = (500) = 300) =
100 200 200
S3 - 100 – 700 – 1 500 – (1 400
(100) = (500) = 100) =
0 200 400

On choisit donc la deuxième stratégie.

On ne peut que constater que ces critères conduisent à des choix différents. Ceci
n’est pas étonnant dans la mesure où ces critères sont personnels et dépendent des
appréciations des individus.

Application 7

La SARL Mécanautique est soumise à l'impôt sur les sociétés au taux de 33 1/3 %. Il
s'agit d'une entreprise d'entretien et réparation de petits moteurs nautiques, installée
à Port-Dauphin sur la côte atlantique. La SARL dégage actuellement un bénéfice
avant impôts de 36 000 €. Le gérant et principal associé, M. LE GOFF envisage
d'étendre son activité à des unités navales de plus fort tonnage. Il aurait besoin d'une
grue de 8 tonnes de portée pour sortir ces bateaux de l'eau. Cette grue coûterait
115 000 € à l'achat et elle aurait une durée d'utilisation de dix ans. Elle bénéficierait
de l'amortissement fiscal dégressif.

M. LE GOFF vous consulte sur l'opportunité de cette acquisition. Il se demande si les


bénéfices attendus de la nouvelle activité justifient cet investissement, d'autant qu'il
faudra créer une nouvelle clientèle et que les premières années risquent d'être
déficitaires. Ses associés insistent pour que la mise de fonds soit récupérée si possible
en trois ans, sinon en quatre ans au plus.

M. LE GOFF estime que le chiffre d'affaires annuel généré par la grue s'élèverait à
70 000 € pendant les deux premières années d'exploitation et à 150 000 € pendant
les trois années suivantes. Il ne peut pas faire de prévision au-delà. Le service de la
grue et les activités connexes exigeraient l'embauche de nouveaux ouvriers pour un
coût annuel de 65 000 € pendant les deux premières années d'exploitation et à 80
000 € pendant les trois années suivantes.

Vos recherches dans le dossier des financements de la SARL vous montrent que le
coût annuel du financement est de 12 % des capitaux propres et empruntés. Par
ailleurs, vous estimez le besoin en fonds de roulement à trente fois le chiffre
d'affaires journalier (année de 360 jours). Vous considérez que la valeur résiduelle
de la grue sera égale à sa valeur nette comptable.

1. Calculer la VAN, le TIR et le délai de récupération des capitaux du projet


d'achat de la grue.

2. Quelles sont vos conclusions ?

Correction application 7
1. Calculs (VAN - TIR - Délai de récupération)

Année 0 1 2 3 4 5
Chiffre d'affaires 70 000 70 000 150 150 150
000 000 000
- charges 65 000 65 000 80 000 80 000 80 000
de
personnel
- amortissement 25 875 20 053 15 541 12 044 9 334
de
la grue(1)
Résultat fiscal -20 875 -15 053 54 459 57 956 60 666
- impôt sur le -6 958 -5 018 18 153 19 319 20 222
s
bénéfices
Résultat net -13 917 -10 035 36 306 38 637 40 444
+ amortissement 25 875 20 053 15 541 12 044 9 334
de
la grue
Flux nets 11 958 10 018 51 847 50 681 49 778
de
trésorerie
Acquisition de -115
la
grue 000
Variation du BFR -5 833 -6 667 12 500
Valeur résiduelle 32 152
de
la grue
Total des d -120 11 958 10 018 45 180 50 681 94 430
flux e
trésorerie 833
VAN 15 780
TIR 15,70%
Flux cumulés 11 958 21 976 73 823 124 505 174 283

Délai de récupération du
capital investi
(3 ans et 10 mois)
(1) Amortissement en 10 ans ; coefficient 2,25 ; taux dégressif 22,5 %.

Bien que l’exploitation de la grue soit déficitaire les deux premières années,
l’investissement s’avère rentable sur une durée de cinq ans. Le délai de récupération
est raisonnable. L’incidence des déficits initiaux est atténuée du fait qu’ils induisent
une réduction des impôts pesant sur l’ensemble de l’activité de la société qui resterait
bénéficiaire.

Application 8
La société anonyme SOFIDEC assure la production et la distribution de
convecteurs électriques rayonnants de haut de gamme.
L'activité de cette société a été affectée par l'aggravation de la conjoncture
économique et ses responsables ont décidé de procéder à une analyse approfondie de
certains aspects de la gestion.
Afin d'améliorer la productivité de son outil de production, la société souhaite
renouveler une partie de son équipement. Pour cela, elle envisage, dès le début de
l'année N+1, d'acquérir un ensemble de deux chaînes automatisées. Par ailleurs, on
procéderait à l'élimination des
immobilisations les plus anciennes qui représentaient 50 % de la capacité de
production totale de l'année N. Ces immobilisations sont complètement amorties et
leur valeur résiduelle est nulle.
Vous disposez en annexe de divers renseignements.

1. Déterminer le volume de production à prendre en compte dans le nouveau projet.

2. Déterminer la valeur actuelle nette du nouveau projet. Conclure sur la


rentabilité de l'investissement.

3. Quel est le taux interne de rentabilité du nouveau projet ? Conclure sur la valeur du taux
obtenu.

Annexe

 Informations concernant les chaînes automatisées


- Prix HT (en milliers € de chaque chaîne : 7 500
- Valeur résiduelle de chaque chaîne (en milliers d’euros), dans l'hypothèse d'une
revente : 50
- Durée de vie : 5 ans
- Amortissement linéaire sur 5 ans.

 Informations concernant la production


- Prix de vente HT d'un convecteur : 850 €. Ce prix restera constant pendant toute la
période considérée ;
- Pour l'exercice N, la capacité de production est de 60 000 convecteurs ;
- Dans l'hypothèse où l'entreprise conserverait l'équipement actuel, la production
resterait constante pendant 5 ans.

 Production supplémentaire permise par l'investissement

Anné N+1 N+ N+ N+ N+
es 2 3 4 5
Nombre de convecteurs 70 80 80 80 80
produits et vendus 000 000 000 000 000
Cette production s'ajoutera à celle des équipements anciens maintenus en service.

La variation des stocks de produits finis est négligeable, de même que l'augmentation
du besoin en fonds de roulement entraînée par l'opération envisagée.

 Charges d'exploitation
Avant amortissement, l'accroissement des charges d'exploitation liées au nouveau
projet (ancien matériel maintenu pour 50 % et nouvelles chaînes automatisées) a été
estimé comme suit :

Anné N+1 N+ N+ N+ N+
es 2 3 4 5
Sommes en milliers ¼ 31 32 32 34 36
000 500 500 500 500

 Mise en place de l'investissement


On admettra que l'acquisition et la mise en place des deux chaînes ont lieu au début
de l'exercice N+1.
On retiendra un taux d'IS de 33 1/3%. Le coût du capital de cette entreprise est de 12
%.

Correction application 8

1. Volume de production

Il s'agit d'effectuer un raisonnement marginaliste pour déterminer les quantités à


produire du nouveau projet.
Actuellement, avant la réalisation de l'investissement, la production est de 60
000 convecteurs.
Après la réalisation de l'investissement, on produirait :

 1ère année :

70 000 convecteurs grâce au nouveau matériel ;


60
000 = 30 000 convecteurs grâce à l'ancien matériel réduit de moitié ;

2
 production totale l'année N+1 = 100 000
La mise en place du nouveau matériel ainsi que le maintien de la moitié de la
production, assurent donc une production marginale de 100 000  60 000 = 40 000
convecteurs.

 Années suivantes :

80 000 convecteurs grâce au nouveau matériel ;


60
000 = 30 000 convecteurs grâce à l'ancien matériel réduit de moitié ;

2
 production totale des années N+1 et suivantes = 110 000
La mise en place du nouveau matériel ainsi que le maintien de la moitié de la
production, assurent donc une production marginale de 110 000  60 000 = 50 000
convecteurs.

2. Valeur actuelle nette

N+ N+ N+ N+ N+
1 2 3 4 5
Chiffre d'affaires (1) 34 000 42 500 42 500 42 500 42 500
000 000 000 000 000
Dotation 3 000 000 3 000 000 3 000 000 3 000 000 3 000 000

aux
amortissements (2)
Charges 31 000 32 500 32 500 34 500 36 500
d'exploitation (3) 000 000 000 000 000
Résultat avant IS 0 7 000 000 7 000 000 5 000 000 3 000 000
IS à 33 1/3 % 0 2 333 333 2 333 333 1 666 667 1 000 000
Dotation 3 000 000 3 000 000 3 000 000 3 000 000 3 000 000

aux
amortissements
CAF d'exploitation 3 000 000 7 666 667 7 666 667 6 333 333 5 000 000
(1) Chiffre d'affaires : Prix de vente unitaire  Quantités = 850  40 000 et 850  50
000
7 500 000  2
(2) Dotation aux amortissements : = 3 000 000
5
(3) Charges d'exploitation : les chiffres sont donnés dans l'annexe.
Dépense d'investissement = 7 500 000  2 = 15 000 000
Valeur résiduelle des nouvelles machines à la fin de l'année N+5 = 50 000  2 = 100
000
 Impôt sur les plus-values = 100 000  33 1/3 % = 33 333
Valeur résiduelle nette d'IS = 100 000  33 333 = 66 667

VAN =  15 000 000 + 3 000 000 (1,12)  1 + 7 666 667 (1,12)  2 + 7 666 667
(1,12)  3
+ 6 333 333 (1,12)  4 + 5 000 000 (1,12)  5 + 66 667 (1,12)  5 = 6 147 284 €

À 12 %, la VAN est positive, il est donc rentable de réaliser l'investissement.


3. TIR
Le TIR t est solution de l'équation suivante :

VAN =  15 000 000 + 3 000 000 (1+t)  1 + 7 666 667 (1+t)  2 + 7 666 667(1+t)
3

+ 6 333 333 (1+t)  4 + 5 000 000 (1+t)  5 + 66 667 (1+t)  5 = 0


 t = 26,46 %

Le TIR de cet investissement est très élevé, et très nettement supérieur au coût du
capital. L'investissement est donc très rentable.
Mais l'entreprise peut-elle placer ses flux de trésorerie à 26,46 % ? Cette hypothèse
est peu plausible. Cependant, l'investissement peut être réalisé.

Application 9

Deux projets d'investissement mutuellement exclusifs sont envisagés par la société


DÉCISION. Leurs flux de trésorerie (en milliers €) figurent dans le tableau ci-
dessous.

0 1 2 3
Projet A - 15 1 000 8 000 13 000
000
Projet B - 15 12 5 000 2 000
000 000

Le coût du capital de l'entreprise est 10 %.

1. Déterminer pour chacun des projets :


a. la valeur actuelle nette ;
b. le taux interne de rentabilité.
c. Expliquer la contradiction et conclure.

2.Représenter graphiquement l'évolution de la VAN en fonction du taux.

3. À quel taux, les deux solutions sont-elles équivalentes ?

4.Quelle décision doit-on retenir ?

5. Peut-on aussi lever le dilemme en plaçant les flux de trésorerie positifs à un taux de
9 % ? Pour cela, calculer le taux interne de rentabilité intégré et la valeur actuelle
nette intégrée des deux projets, au taux de 10 %.
Correction application 9

a. VAN

VANA =  15 000 + 1 000 (1,10)  1 + 8 000 (1,10)  2 + 13 000 (1,10)  3 = 2 288


milliers €

VANB =  15 000 + 12 000 (1,10)  1 + 5 000 (1,10)  2 + 2 000 (1,10)  3 = 1 544


milliers €
Selon le critère de la VAN, le projet A est le plus rentable.

b. TIR

Le TIR est solution, pour chacun des projets des équations suivantes :
VANA =  15 000 + 1 000 (1+t)  1 + 8 000 (1+t)  2 + 13 000 (1+t)  3 = 0  t =
16,42 %

VANB =  15 000 + 12 000 (1+t)  1 + 5 000 (1+t)  2 + 2 000 (1+t)  3 = 0  t =


17,87 %
Selon le critère du TIR, le projet B est le plus rentable.

c. Conclusion

 Les deux critères conduisent à des décisions contradictoires.

 La contradiction est due à l'hypothèse implicite différente faite pour chaque


réinvestisse- ment :
- le critère de la VAN repose sur un réinvestissement au coût du capital, soit 10 % ;
- le critère du TIR repose sur un réinvestissement au TIR lui même, soit 16,42 %
pour A et 17,87 % pour B.

 La VAN et le TIR sont donc uniquement des critères d'acceptation et non des
critères de classement des projets.
2. Représentation graphique de la

VAN Détermination des VAN à

différents taux : Taux Projet A Projet B

5% 4 439 2 691
10 % 2 288 1 544
15 % 466 531
20 % -1 088 -370
25 % -2 424 -1 176
30 % -3 580 -1 900

VAN
5 000 Projet A
Projet B

4 000

3 000 taux d'indifférence


1 000
TIR de B
0
0% 5% 10% 15% 20% 25% 30%
-1 000 taux
TIR de A
-2 000

-3 000
3. Taux d'indifférence

Les deux solutions sont équivalentes pour un taux de 14,56 % (taux d'indifférence).
En ce point, les deux courbes se coupent.

1 000 (1+i)-1 + 8 000 (1+i)-2 + 13 000 (1+i)-3 = 12 000 (1+i)-1 + 5 000 (1+i)-2 + 2
000 (1+i)-3

  11 000 (1+i)-1 + 3 000 (1+i)-2 + 11 000 (1+i)-3  i = 14,56 %

4. Décision

Lorsque les critères de la VAN et du TIR relatifs à deux projets sont contradictoires, il
est possible de lever l'indétermination en raisonnant sur l'investissement différentiel
(A  B) et les flux différentiels procurés par l'investissement.

0 1 2 3 VAN TIR
Projet A -15 000 1 000 8 000 13 000 2 288 16,42 %
Projet B -15 000 12 000 5 000 2 000 1 544 17,87 %
Projet 0 -11 3 000 11 744 14,56
différen 000 000 %
tiel

Déterminons la VAN au taux de 10 % de ce projet différentiel, ainsi que son

TIR. VAN = 11 000 (1,10)  1 + 3 000 (1,10)  2 + 11 000 (1,10)  3 =


744 milliers €
VAN = 11 000 (1+t)  1 + 3 000 (1+t)  2 + 11 000 (1+t)  3 = 0  t = 14,56 %

La VAN à 10 % de ce projet différentiel est positive et le TIR supérieur au taux


d'actualisation de 10 %. L'investissement fictif de montant nul est donc rentable, ce
qui revient à dire que le projet A est plus rentable que le projet B.

D'une manière générale, en cas de contradiction de critères, il faut préférer


l'investissement qui maximise la VAN.
5. VAN intégrée et TIR intégré

 Projet A

 Valeur acquise par les flux de trésorerie à la fin de l'époque 3, au taux de

9 % : V = 1 000 (1,09) 2 + 8 000 (1,09) 1 + 13 000 = 22 908 milliers €


VAN intégrée =  15 000 + 22 908 (1,10)  3 = 2 211 milliers €
 TIR intégré :

15 000 = 22 908 (1+t)  3  t = 15,16 %

 Projet B

 Valeur acquise par les flux de trésorerie à la fin de l'époque 3, au taux de 9 % :

V = 12 000 (1,09) 2 + 5 000 (1,09) 1 + 2 000 = 21 707 milliers €

VAN intégrée =  15 000 + 21 707 (1,10)  3 = 1 308 milliers €


 TIR intégré :

15 000 = 21 907 (1+t)  3  t = 13,11 %

Le projet à retenir est donc le projet A puisque sa VAN intégrée est la plus grande, ainsi que
son TIR intégré.

Application 10
Soit un projet qui coute 9000 et promet des CF comme indiqué ci-dessous
Année 1 Année 2
CF Probabilité CF Probabilité
4000 0.1 3000 0.1
5000 0.25 4000 0.25
6000 0.3 5000 0.3
7000 0.25 6000 0.25
8000 0.1 7000 0.1

Le cout de capital étant égal à 10%.


- Trouver la VAN espérée et l’écart type de la VAN suivant l’hypothèse de l’indépendance des
CF.
- Trouver le coefficient de variation.
- Trouver la probabilité de réussite du projet.
- Trouver la covariance entre les deux CF et déduire l’écart type de la VAN de ce projet.

Application 11
Soit un projet qui promet les CF comme indiqué ci-après
Année 1 Année 2
CF probabilité CF Probabilité
11 0.5 0 0.5
12.1 0.5
22 0.5 12.4 0.5
24.2 0.5

1. Trouver le CF espéré de chaque année.


2. Trouver l’écart type du CF de chaque année.
3. Trouver le coefficient de corrélation des CF des 2 années
4. Evaluer le risque de ce projet dans chacune des situations suivantes
 Les deux CF sont totalement indépendants.
 Les deux CF sont parfaitement dépendants.
 En considérant la corrélation calculée dans 3.
5. Trouver le coefficient de variation, sachant que l’investissement coute 20.
6. Trouver la probabilité de réussite du projet.

Application 12 :

Considérons un projet d’investissement qui nécessite une dépense initiale de 10.000


et qui génère chaque année 5.000, durant trois ans. Le taux net du risque est de 4%,
mais on s’attend à ce que le risque augmente avec le temps, de sorte que nous ayons
les coefficients d’équivalence de certitude suivants : 0 = 1 ; 1 = 0,9 ; 2 = 0,8 ; et 3 =
0,7. Calculer la VAN de ce projet.

Correction application 12

VAN = -10.000*1 + 0,9*5.000 / (1 + 4%)1 + 0,8*5.000 / 1,042 + 0,7*5.000 / 1,043 = 1137

Cette VAN aurait été de 3.875 si l’investisseur n’avait pas tenu compte de son
aversion pour le risque à travers les t. Avec un agent plus averse au risque qui aurait
eu des coefficients d’équivalence de certitude plus faibles, la VAN du même projet
aurait pu être carrément négative et le projet aurait rejeté par cet investisseur.

Application 13 :

On considère un projet d’investissement nécessitant une dépense initiale de 5.000


dinars et ayant une durée de vie de 2 ans.

La distribution des CFN en situation d’indépendance totale est la suivante :

Anné Anné
e1 e2
CFN1 Probabil CFN2 Probabil
ités ités
2.500 0,3 3.000 0,3
5.000 0,4 6.000 0,5
7.500 0,3 8.500 0,2

Sachant que le taux d’actualisation est de 10% :

1°- Calculer l’espérance et l’écart type de la VAN.


2°- En déduire la probabilité que la VAN soit négative, en supposant que cette
dernière suive une loi normale.
Correction application 13

1°- Calcul de l’espérance et de l’écart type de la

VAN. E(CFN1) = 5.000


E(CFN2) = 5.600
 E(VAN) = -5.000 + (5.000 / 1,1) + (5.600 / 1.1²) = 4.173,553

(CFN1) = [(2.500 - 5.000)²*0,3 + (5.000 - 5.000)²*0,4 + (7.500 - 5.000)²*0,3]1/2


= (3.750.000)1/2 = 1.936,491
(CFN2) = [(3.000 - 5.600)²*0,3 + (6.000 - 5.600)²*0,5 + (8.500 - 5.600)²*0,2]1/2
= (3.790.000)1/2 = 1.946,792
 (VAN) = [3.750.000 / (1,1)² + 3.790.000 / (1,1)4]1/2 = 2.384,910
2°- Calcul de la probabilité P(VAN < 0).

On posant t = [VAN - E(VAN)] / (VAN) pour centrer et réduire la variable, on

obtient : P(VAN < 0) = P[t < (0 - 4.173,533) / 2.384,910]


= P(t < -1,75) = P(t > 1,75)
= 1 - P(t < 1,75)  1 - 0,96  4%

Conclusion, le risque que le projet ne soit pas rentable est de 4%. En général, les
investisseurs fixent un seuil de référence sur la base duquel ils acceptent ou rejettent un
projet donné.

Application 14 :

Soient deux projets A et B, caractérisés par les distributions de probabilités


suivantes de leur VAN :

Projet Proje
A tB
VA Probabi VAN Probabi
N lité lité
2.0 10% 2.000 10%
00
3.0 30% 2.500 20%
00
3.50 25% 3.000 40%
0
4.0 20% 5.000 20%
00
4.50 15% 5.500 10%
0

1°- Calculer l’espérance et la variance de ces deux projets, et indiquer celui à


retenir. 2°- Indiquer ce que devient cette décision, sur la base du coefficient
de variation.

Correction application 14

1°- Projet A : E(VANA) = 10%*2.000 + 30%*3.000 + ... + 15%*4.500 = 3.450


V(VANA) = 10%*2.0002 + 30%*3.0002 + ... + 15%*4.5002 - 34502 = (705)²

Projet B : E(VANB) = 3.450


V(VANB) = (1.171)²

Etant donné deux projets qui ont la même espérance, on choisit celui qui a l’écart
type le moins élevé, donc, le projet A dans le cas présent.

2°- CVA = (VANA) / E(VANA) = 705 / 3450 =


0,20. CVB = (VANB) / E(VANB) = 1171 / 3450
= 0,34.

Les 2 projets présentant une espérance de VAN identique, la décision est inchangée.

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