Vous êtes sur la page 1sur 10

Centre Easy éco- Bernoussi

Droit en français- la Criminologie


Introduction :

La distinction entre le droit pénal et la criminologie ainsi que les autres sciences :

Il faut distinguer entre le droit pénal et la criminologie.

Le droit pénal englobe les infractions définit par la loi et les comportements qui sont
incriminées, et porte une sanction ou bien des mesures de sureté. Par contre la criminologie a
pour but principal l’étude des crimes et du criminel et bien sur les deux branches sont liées car
les criminologues commencent par le droit pénal comme matière de départ.

Le droit pénal est un ensemble des règles juridiques par rapport à la criminologie qui est une
science qui donne une signification aux comportements des criminels.

Le crime selon la criminologie est tout acte ou bien tout comportement criminel non conforme
aux valeurs sociales dans une société. En effet le crime selon le droit pénal est un
comportement contraire à la loi pénale et sanctionnée par cette loi.

Donc, Le droit pénal est une discipline normative. La criminologie repose sur l’observation et
la constatation c’est une science constatative ; en tant que tel c’est la personne qui est le sujet
d’intérêt la criminologie non pas ses actes comme c’est le cas du droit pénal.

La pénologie et la criminologie : une branche assez récente qui a pour objet d’étudier la
peine et le régime deson exécution. En effet, c’est une science qui ressemble à la
criminologie, la pénologie a pour objet d’études les peines et les sanctions pénales d’un
point de vue scientifique, il examine le fondement des peines, leur valeur, leur objectif
donc il s’agit d’une discipline qui essaie de faire l’appréciation des différentes peines d’un
système pénal.

La victimologie et la criminologie: une science qui étudie les caractéristiques des victimes. Son
objectif est d’apporter un aide aux victimes et de prévenir la commission des infractions.

La criminalistique et la criminologie : l’étude des techniques utilisés pour établir les faits constitutifs de
l’infraction par exemple les outils employés par la police scientifique, police technique, médecine légale…
en effet, La criminalistique a un caractère technique, on peut avoir affaire avec la police
scientifique et la police technique. Or, le domaine de la criminalistique c’est la recherche des
preuves et des indices qui établissent la matérialité de l’acte criminel ou qui aboutissent à
l’identification soit du criminel soit de la victime soit des procédés utilisés. Donc la
criminalistique a une finalité probatoire = preuves ou la chose qui vise à établir la preuve.

-La police technique : se sont techniciens de la scène de crime qui se déplacent, ils sont les
premiers à venir dans la scène de crime, ils font un zonage, marquent les différents points pour
localiser traces et indices et les recueillent ou les collectent dans les règles de l’art et l’envoient au
laboratoire de la police scientifique.

- La police scientifique : leur rôle c’est l’exploitation des empreintes digitales et des traces
laissées par le criminel. Ainsi, Les empreintes génétiques recherchées par les techniciens de la
scène de crime, des traces biologiques laissées par les criminels dans la scène de crime (sang
cheveux...) chaque fragment génétique peut être exploité. L’ADN est souvent utilisé dans le cadre
de la police scientifique
Partie I : La Notion de la criminologie
1- Définition de la criminologie

Selon DURKHEIM (sociologue) : le crime est tout acte puni, ainsi que la criminologie est la
science de crime.

Selon FERRI (criminologue) : la criminologie est la somme de toutes les sciences criminelles
y compris le droit pénal.

Selon CUSSON : la criminologie est la science qui étudie les caractéristiques, les raisons et
les causes du phénomène criminel.

Selon l’école américaine : selon l’américain Sutherland, la criminologie est la science qui
étudie l’infraction en tant que phénomène sociale. Son domaine englobe les processus de
l’élaboration des lois, de l’infraction aux lois et des réactions provoquées par l’infraction
aux lois.

2- Les branches de la criminologie :


 La criminologie théorique : une branche qui étudie le phénomène criminel de manière
générale pour savoir les causes
 La criminologie appliquée : c’est une branche qui a pour objet d’appliquer les données
acquises par la criminologie théorique.

Cette branche distingue entre :

 La criminologie clinique : cette science contient un diagnostic de délinquant et un


traitement pour trouver des solutions et des remèdes.
 La criminologie préventive : cette science a pour but à prévenir le crime par la
proposition des sanctions et voir si ces répressions sont adaptées à ces crimes ou
non.
 La criminologie critique : cette science critique les institutions (les universités, la
police, les juridictions…) et même la critique du code pénal.

3- Le contenu de la criminologie /quelles sont les sciences qui constituent la criminologie ? :

La biologie criminelle : on trouve dans cette théorie Lombroso Cesare comme un fondateur.
C’Est une science étudie le corps des délinquants décédés pour préciser la nature biologique
de ces personnes. En effet, Elle a pour tâche d’étudier les particularités biologiques les plus
diverses qui pourraient se trouver chez les délinquants et de proposer les traitements
médicaux qui seraient susceptibles d’y remédier.

La sociologie criminelle : est une science qui étudie le phénomène criminel à travers
l’environnement social. Les partisans ont opté pour l’idée suivants : l’Homme n’est pas né
criminel mais il le devient vue le milieu social. En outre, la sociologie criminelle s’appuie
sur les statistiques criminelles qui renseignent sur la structure et les variations de la
criminalité dans le temps comme dans l’espace. Elle nourrit ses développements des
données de l’ethnologie1, de la géographie humaine, de la science économique et en
dernier lieu de l’histoire sociale.

La psychologie criminelle : les criminologues s’intéressent à l’étude de la personnalité de


délinquant et le caractère d ce dernier. Suivant la description qu’en donne Pinatel2, la
psychologie criminelle étudie l’intelligence, le caractère, les aptitudes sociales et les attitudes
morales du délinquant en recourant aux tests de la psychologie expérimentale. Elle utilise
également les ressources de la psychologie clinique pour étudier les motivations de l’action
criminelle et les processus mentaux qui conduisent au passage à l’acte.

4- L’histoire de la criminologie :

 Période antérieure à l’école positiviste

Les criminels ne choisissent pas de devenir des criminels mais ils le naissent par volonté de
dieu. Pour eux le crime est un acte naturel qui vient de l’ordre des dieux, il serait donc injustede
les punir plus que le fait d’être un criminel.

 Création de l’école positiviste :

La criminologie comme une science est née grâce à trois criminologues italiens :

LOMBROSO : il a dégagé un type morphologique de l’homme criminel et les caractéristiques


physiologiques qui permettent le connaitre.

FERRI : il a considéré le crime comme étant un phénomène complexe qui a des origines
différentes.

GAROFALO : il a apporté une nouvelle notion qui est « le délit naturel », qui est un
comportement qui existe dans toute société et les circonstances se différent d’une époque à
une autre.

 Période postérieure à l’école postérieure :

La criminologie contemporaine s’intéresse à l’acte criminel, le criminel, la victime et aussi la


réaction sociale.

Depuis les années 60, les criminologues ont pensés que les causes des crimes ne se constituent
pas uniquement dans la personnalité de délinquant, ni son milieu social, ni son aspect
biologique mais aussi la réaction sociale qui englobe toutes les institutions judiciaires et
policières.
Partie II : les grandes théories de la criminologie
1- Les théories biologiques :
César LOMBROSO : puisqu’il est médecin, il s’est intéressé à la criminologie biologique.
Il a examiné 383 cranes de criminel Italien en les comparants à 5907 miles délinquants
vivants, grâce à cet examen il a constitué sa théorie « l’Homme criminel ».
Pour cela, il a approfondi les recherches en matière d’anthropologie liées aux questions de
criminalité. Médecin militaire, il va utiliser son métier comme lieu d'observation privilégié
en étudiant principalement les soldats « délinquants » par la réalisation de l'étude
anthropométriques de ceux-ci.

Donc il a évoqué l’existence d’ne anomalie héréditaire chez les criminels, et il a présenté
plusieurs caractéristiques biologiques correspondent à la physiologie du criminel à savoir :

 Le port des tatouages


 Une crane moins grosse
 Grandes dents
 Grosses lèvres
 Long nez penché…

Cette théorie a été critiqué à la fois, dans sa méthode et dans son contenu.

 -Au niveau du contenu : les criminologues ont repoussé la théorie de Lombroso en


estimant qu’il avait exagéré quant il a considéré que le criminel est une incarnation de
l’homme primitif. Ils ont réfuté la thèse de la dégénérescence, par la relativité du
phénomène criminel lequel, reste un phénomène largement culturel.

 -Au niveau de la méthode : Lombroso a focalisé toute son intention sur le physique
comme sil s’agissait du seul facteur qui déterminait un criminel, il a complètement
négligé les autres facteurs. Aussi l’absence d’études comparatives sur un groupe de non
délinquant, la négligence des signes d’atavisme relativement à la criminalité féminine.

2- Les théories psychologiques


On ne peut faire l’étude du courant psychologique sans au préalable faire la connaissance des
maladies mentales, étant donné leur place dans la psychiatrie criminelle et d’autre part, leur
impact sur la responsabilité pénale.

 Théorie de la psychologie clinique de FREUD : il a étudié la personnalité de l’homme,


il a conclu que l’inconscience de l’homme qui commet les actes criminels et dépasse
la raison de l’homme.
 Théorie de passage à l’acte de GREEF : il considère que l’homme est commandé par
deux types d’instinct ; la défense du criminel et l’abondance de moi.
 Théorie de la personnalité criminelle de PINATEL : il a déduit qu’il existe pour
chaque personnalité criminelle des traits qui sont :
- Egoïsme
- Agressivité
- Absence d’émotion
- Instabilité comportementale

Trois formes de psychopathies intéressent notre étude à savoir, la délinquance chronique, la


toxicomanie et les perversions sexuelles.

1- La délinquance chronique :
Vise une catégorie qui a choisit la délinquance comme mode de vie, il y a une récidive qui se
manifeste chez cette personne. On note aussi chez cette personne une instabilité, une facilité de
passer à l’acte et l’insensibilité à la répression pénale.

Exemple : Tueurs en séries : Catégorie particulière d’assassins qui cataloguent plusieurs crimes et
tuent par plaisir, et ils choisissent les victimes, cherche à satisfaire un besoin psychique
déséquilibré. Ils choisissent souvent des femmes et des enfants à profil déterminé et les actes de
meurtre sont toujours précédé par des viols et des tortures. Ils tuent sous l’empire de pulsions
sexuelles.

2- La toxicomanie :

La toxicomanie est un terme et qui signifie que quelqu'un use de manière répétée et excessive
d'une ou plusieurs substances toxiques sans justification thérapeutique. Aujourd'hui on parle plus
volontiers d'addictions au pluriel parce que les pratiques de consommation ont évolué du côté des
poly toxicomanies (alcool, médicaments, drogues diverses, synthétiques ou naturelle, etc.).

Exemple : L’alcoolisme : L'alcoolisme est l'addiction à l'alcool contenu dans les boissons
alcoolisées. L'OMS reconnaît l'alcoolisme comme une maladie et le définit comme des troubles
mentaux et troubles du comportement liés à l'utilisation d'alcool.

3- Les théories sociologiques


Cette théorie comprend des auteurs qui présentent plusieurs facteurs et d’autre qui opte pour
un seul facteur social.

A- Multiple facteur :

FERRI : il a une vision plus large aux facteurs car il a présenté plusieurs facteurs
criminogènes à savoir les facteurs anthropologiques (anomalies des sentiments…), facteurs
physiques (le changement de climat…), et des facteurs sociaux (la population, la famille…).
QUETLET et GUERRY : avant la théorie ferrienne : le belge Quetelet (1796 – 1874) et le
français Guerry (1802-1866).
Ils se sont deux fondateurs de l’école cartographique, ils estiment que les crimes entre les
personnes prédominent dans les régions de sud et pendant les saisonschaudes, tant dit que les
crimes contre les biens et la propriété sont dominantes dans les régions du nord pendant les
saisons froides. Cette théorie est appelée la loi thermique.

B- Facteur social

On trouve dans cette théorie plusieurs écoles comme source, l’école européenne de la
sociologiedont se trouve :

ALEXANDRE un professeur français de la médecine légale, il a beaucoup critiqué


Lombroso et il a considéré que le facteur principal derrière la criminalité c’est le milieu
social qui une conception très large qui englobe l’entourage et l’éducation.

L’Ecole socialiste, fondée sur les écrits de Marx et Engels, a ébauché l’examen des
relations entre le crime et le milieu économique.
Pour la doctrine marxiste, la criminalité est un « sous-produit » du capitalisme comme les
autres anomalies sociales. Elle apparaît ainsi comme une réaction contre les injustices
sociales ce qui explique qu’on la trouve surtout dans le prolétariat. La criminalité est
appelée à disparaître ou tout au moins à diminuer très fortement dans la société socialiste.

Et l’école américaine de la sociologie :

SUTHERLAND selon lui le comportement criminel n’est pas héréditaire mais plutôt
transmis et acquis à travers les gens délinquants du même groupe social.

SELLIN, il a présenté une théorie de conflit des cultures, il a opté que le crime résulte d’un
choc qui se produit dans une société et d’une confrontation des cultures et des autres régles. Il
s’est concentré sur les délinquants émigrés.

 La criminalité dans les pays développés :

Le volume de la criminalité dans les pays développés est relativement bien connu grâce aux
statistiques officielles de la criminalité. En effet, il existe des types principaux de
comportements délictueux qui sont :

 La délinquance habituelle : se sont les actes de tous les jours, a savoir le vol, meurtre,
blessures…

 La délinquance juvénile : la délinquance des jeunes connait dans les pays développés
une ampleur sans cesse croissante et des formes de plus en plus diversifiées.

 La délinquance d’imprudence et de négligence : l’homicide et les blessures par


négligence sont de tous les temps, mais l’époque contemporaine a vu ces délits se
multiplier dans une proportion considérable dans les pays développés.

 La criminalité organisée : Le crime organisé est une structure humaine relativement


stable de plusieurs personnes respectant les ordres d'un chef ou d'un comité de direction
pour faire des profits illicites par des méthodes et dans tous les domaines.

 La criminalité d’affaires : « crime en col blanc » se sont les crimes commis à l’occasion
de l’exercice d’une activité professionnelle.

 La criminalité sociale : les crimes commis par les groupements professionnels comme
les paysans qui bloquent la route…

 Le terrorisme : c’est l’un des aspects majeurs de la criminalité occidentale contemporaine,


le terrorisme implique l’intimidation ou la coercition de personnes ou de
gouvernements par des menaces ou des actes de violence, qui peuvent entraîner la
mort, des blessures graves ou la prise d’otages.

Partie II : les facteurs de criminalité

 Facteurs externes :

Facteurs médiatiques : la médiatisation joue un rôle très important au développement des


criminels. Le phénomène répandu s’appelle la cybercriminalité.

Facteurs politiques : l’Etat exploite une certaine politique afin de prévenir et limiter la
criminalité mais des fois cette politique contribue à la délinquance.

Facteurs toxiques : c’est l’effet des produits toxiques sur les délinquants, c'est-à-dire la
personne qui consomme ces produits n’est plus consciente donc elle réagie comme une
personne anormale.

 Facteurs internes :

L’âge : les criminologues ont déduit que la tranche d’âge la plus active pour la commission
du crime est de 18 ans à 30 ans.

Le sexe : les statistiques montrent que les hommes commettent des actes plus violents que les
femmes, ceci devient à la capacité physique des hommes.

La race : auparavant on utilisait le concept de la race, mais aujourd’hui avec le mouvement contre le
racisme, on utilise le terme « type ethnique ». En effet, dans ce cadre les criminologues américains
essayaient de faire des analyses entre la criminologie et la race des criminels, et selon les statistiques ont
montrés que les noirs américains commettent plus de violence que les blonds.

Partie III : les méthodes et les concepts de la criminologie :

Les méthodes se sont les moyens et les procédés utilisés par les criminologues pour étudier le
phénomène criminel.

- Les méthodes classiques et comtemporaines :

Les documents historiques : c’est tout document qui intéresse les criminologues afin de comprendre
l’origine de criminalité et son développement.
Les statistiques criminelles :

D’une manière générale depuis le 19e siècle les documents statistiques ont constitué la technique
de reconnaissance de la criminalité. Elles demeurent un outil incontournable pour l’étude du
phénomène délinquant.
On peut dire qu’il s’agit d’une approche quantitative du phénomène criminel, elle repose sur la
détermination en termes de chiffres de la criminalité dans un territoire déterminé dans une période
déterminée. Il s’agit d’un instrument d’observation indirecte du mouvement criminel.

L’enquête sociale :

L’enquête sociale fournit aux criminologues les renseignements nécessaires relativement à


un sujet déterminé grâce aux procédés suivants :

a- Le questionnaire :

Le questionnaire est un outil d'investigation destiné à recueillir les informations relatives à


un sujet. Il consiste dans l’envoi de quelques questions au sujet étudié qui sera sollicité pour y
répondre. Le questionnaire peut concerner aussi bien le criminel que la victime ou encore le
public.

b- L’interview :

Une interview est une conversation entre deux ou plusieurs personnes où des questions sont
posées, pour obtenir des informations de la part de l'interviewé. Elle diffère du questionnaire par
l’élément de communication directe entre le chercheur et le sujet interrogé.

Vous aimerez peut-être aussi