Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Le Concept SiSta
Le Concept SiSta
Le concept SiSta
Introduction
L’apparition des systèmes adhésifs, a permis de troquer la macro-rétention utilisée pour les
amalgames au profit de la micro-rétention.
De plus, les connaissances actuelles sur la pathogénie de la carie et le rôle fondamental du fluor
dans le cycle de déminéralisation-reminéralisation ont permis d’instaurer une nouvelle façon de
traiter la lésion carieuse par traitement préventif.
1. Le concept SI /STA
Le concept de préparation selon la classification SI/STA est basé sur :
2. classification SISTA
Fondée sur la classification de MOUNT et HUME, en conservant comme caractéristique
principale la détermination des lésions carieuses par site de cario-susceptibilité « SI » et stade
d’évolution « STA » mais introduit pour chacun des trois sites, un stade initial (stade 0), qui
correspond à une lésion diagnostiquée nécessitant un traitement strictement non invasif.
Il y a 3 sites, sièges de la lésion carieuse, ces trois sites sont communs aux dents antérieures et
postérieures
On distingue :
A. Les sites 1 ou occlusaux : Lésions carieuses initiées au niveau des puits et sillons,
fosses, cingulum et des autres défauts coronaires des faces occlusales.
Unité pédagogique : 2 eme année médecine dentaire 2023/2024 OC/E Dr MEBARKI
B. Les sites 2 ou proximaux : Lésions carieuses initiées au niveau des aires de contact
proximales entre dents adjacentes.
C. Les sites 3 ou cervicaux : Lésions carieuses initiées au niveau des aires cervicales, sur
tout le périmètre coronaire et/ou radiculaire.
2.2 Stade :
C’est l’extension de la carie en volume (l’évolution des lésions), et par rapport à des repères
anatomo-cliniques et radiologiques. Cinq stades sont possibles :
B. Le stade 1 : Lésion active débutante, avec des altérations de surface, ayant franchi la
jonction amélo-dentinaire mais ne dépassant pas le tiers dentinaire externe, au point d’être
juste au-delà d’une possibilité de reminéralisation, et nécessitant une intervention
restauratrice à minima en complément du traitement préventif.
C. Le stade 2 : Lésion active d’étendue modérée, cavitaire ayant progressé dans le tiers
dentinaire médian sans toutefois fragiliser les structures cuspidiennes, et nécessitant une
intervention restauratrice à minima de comblement de la perte de substance.
D. Le stade 3 : Lésion cavitaire étendue ayant progressé dans le tiers dentinaire interne au
point de fragiliser les structures cuspidiennes, et nécessitant une intervention restauratrice
de comblement et de renforcement des structures résiduelles.
Un tableau simple permet de numéroter chaque lésion à traiter selon son site et son extension,
et de communiquer grâce à ce système les caractéristiques cliniques pertinentes de la lésion
Plus qu’une simple classification, le concept SI/STA est un véritable guide thérapeutique de la
dentisterie moderne ;
Il permet de sélectionner en fonction du site et du stade d’évolution (Lasfargues et al 2006),
l’attitude thérapeutique à adopter :
- Tous d’abord, elle exclue les lésions pour lesquelles le traitement non invasif peut être
entrepris (le processus de reminéralisation)
- C’est une classification des cavités quelle que soit leur origine
- Le terme employé « taille » fait référence à une perte de substance, soit un paramètre
statique, le terme « degré ou stade » aurait été plus approprié faisant référence à une notion de
dynamisme.
- Cette classification ne prend pas en considération l’état de santé pulpaire et que pour
l’ensemble des stades, il est considéré que la dent peut rester vivante.
- Egalement, ne prend en considération que les pertes d’origine carieuse, toutes les autres
origines possibles : traumatismes, ancienne restauration, phénomène d’usure (abrasion,
attrition, érosion…) ne sont pas prisent en compte.
La classification SI/STA n’a de sens que si elle est utilisée dans le respect des principes modernes
de dentisterie restauratrice, désormais en bonne adéquation avec le qualificatif d’odontologie
conservatrice en lieu et place de celui de dentisterie opératoire ; il s’agit des principes
d’économie tissulaire, du principe d’adhésion, et du principe de biointégration
Préserver les crêtes marginales des dents antérieures et postérieures par leur structure de
poutre et l’emplacement des contacts occlusaux fonctionnels.
3.3. Bio-intégration
La bio-intégration, qui représente l’objectif final du traitement, est basée sur l’association des
agents de prévention et des matériaux restaurateurs ainsi que sur le recours aux techniques non
agressives répondant aux exigences de biocompatibilité, de fonctionnalité, d’esthétique, et
prévention des récidives.