Vous êtes sur la page 1sur 7

COLLEEGE PRIVE LOUBO DE GRAND-ZATTRY

MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DE CÔTE D’IOVIRE


ET DE L’ALPHABETISATION
Union-Discipline-Travail

NOM
1 - SO
EMMA
2 – YA
NOM DU PROFESSEUR
3 – OU
M. ADJOUMANI
4 – TE
5 – SE
6 – SIL
7 – MA
8 – SA
SOMMAIRE
Présentation de l’auteur
Introduction
I- Définition
1- Qu'est-ce que c'est que l'existentialisme ?
II- En quoi l’existence précède l’essence
III- Le choix de Jean Paul Sartre
IV- La question de dieu et la responsabilité de l’homme dans son devenir
Conclusion

PRESENTATION DE L’AUTEUR
BIOGRAPHIE & BIBLIOGRAPHIE

Jean-Paul Sartre est né en juin 1905 à Paris. Son père meurt alors qu’il est encore très
jeune. Il est issu d’un milieu bourgeois et cultivé (cf. Les Mots). Il fait ses études à Paris où
il rencontre Paul Nizan. En 1924, Sartre intègre l’École normale supérieure et obtient son
agrégation de philosophie en 1929. À cette époque, il a déjà rencontré Simone de Beauvoir
qui devient sa compagne. Il enseigne la philosophie au Havre. En 1938, il publie La Nausée,
roman qui est reçu favorablement par la critique. En 1939, Sartre est mobilisé et, en juin
1940, il est fait prisonnier. Libéré un peu plus tard, Sartre se tourne vers le théâtre pour
exprimer son engagement : il publie Les Mouches et, en 1943, L’Être et le néant. À la
Libération, il fonde la revue Les Temps modernes et quitte l’enseignement. Sa théorie de
l’existentialisme connaît un véritable succès. Il considère qu’un intellectuel doit être un
homme d’action et que l’engagement est nécessaire : c’est pourquoi, à partir de 1950, il se
rapproche du Parti communiste et, pendant la guerre d’Algérie, soutient les indépendantistes
du Front de Libération Nationale (FLN). En 1964, il refuse le prix Nobel de littérature. Sartre
participe à la révolte étudiante en mai 1968. Il meurt en avril 1980 à Paris.

Introduction
L’existentialisme de Sartre repose sur un postulat qui lui apparaît comme une
évidence: l’existence de l’homme exclut l’existence de Dieu. Il n’est pas question d’une
nature humaine préexistante. L’homme est l’avenir de l’homme; l’homme est ce qu’il fait.
L’homme est donc responsable; il est condamné à être libre. C’est mal poser le problème de
la liberté que de le poser dans l’abstrait, car nous sommes toujours “en situation” (engagés
dans une situation donnée, et non pas disponibles) ce qui nous oblige à choisir mais fonde
notre liberté.

Sartre est d’abord un philosophe et toute son œuvre littéraire vise


essentiellement à la propagande de ses idées. À la conception harmonieuse de
l’homme et du monde Sartre oppose l’idée d’un univers sans dialogue possible.
Les êtres existent pour rien. La présence de l’être humain sur terre n’est en aucune façon
justifiée. Sa vie n’a aucune valeur. Dans ces conditions, rien ne l’empêche de revendiquer sa
propre existence et de lui donner le sens de son choix. Il est libre, continuellement libre, avec
toute l’angoisse que cette liberté implique. Cette liberté sans fin est remise en question à
chaque instant, à chaque décision qu’il nous faut prendre. L’engagement est un
renouvellement perpétuel.

I- DEFINITION
1- Qu'est-ce que c'est que l'existentialisme ?

C'est une philosophie de la vie qui affirme la priorité de l'existence. Un existentialiste fait
une distinction nette entre l'essence et l'existence. L'essence, c'est ce qu'un être peut être,
l'être possible. Cette possibilité est réalisée grâce à l'existence, ce qui actualise l'essence.
Selon les existentialistes, "l'existence précède l'essence." Pour exister, il faut choisir, il faut
agir. L'existence authentique est fort rare car le masse se concentre sur les objets de ce
monde qui conditionnent le bonheur et ne s'occupe guère de son existence.

L'existence authentique est celui-là qui se choisit librement, qui se fait lui-même. L'existence
est constante; on n'existe que par la libre réalisation d'un plus-être. Donc, l'existence n'est pas
un état, c'est plutôt un acte.
Pour Sartre, l'homme est ce qu'il fait, donc il n'est rien a priori; il devient homme
seulement par son action et dans la mesure où il agit. Cela veut dire aussi que
l'homme n'est jamais fait définitivement, qu'il est toujours en train de se faire. Il n'est pas une
chose figée, terminée une fois pour toutes, mais constamment en
changement ou en confirmation de ce qu'il était. Être n'est pas une expression de
constance, mais une situation qui demande à être réalisée dans chaque moment.
Si nous existions seulement par l'action, il serait intéressant de relever quelles
possibilités d'actions nous pouvons découvrir et pourquoi elles sont choisies plutôt que
d'autres, par conséquent pourquoi l'homme se fait tel ou tel. En d'autres termes: quels sont les
motifs et les mobiles qui le poussent à choisir et à se décider pour une certaine attitude ou un
certain acte, c'est-à-dire pour un engagement dans une voie déterminée.

II- EN QUOI L’EXISTENCE PRECEDE L’ESSENCE

Elle est une réfutation de la tradition philosophique qui avait jusqu'à lors tenté
d'identifier une nature humaine. En une brève devise facile à retenir, Sartre tente de défaire
ce que d'autres firent avant lui.
La nature humaine serait une espèce de qualité qui viendrait différencier l'homme de
l'animal. Beaucoup de philosophes ont cru qu'elle existait, et ont essayé de la trouver avec
plus ou moins de succès. La question était de savoir en quoi l'homme était une créature plus
noble que les autres animaux. Quel était le don que Dieu avait fait aux hommes et dont il
avait privé les animaux ? Les réponses varièrent beaucoup : l'homme était l'être qui avait la
capacité de s’étonner, un être de raison, doué de langage, le seul individu à posséder une
histoire, celui qui pouvait procéder à l'introspection,...
III- LE CHOIX DE JEAN PAUL SARTRE

"Qu'est-ce que signifie ici que l'existence précède l'essence ? Cela signifie que
l'homme existe d'abord, se rencontre, surgit dans le monde, et qu'il se définit après.
L'homme, tel que le conçoit l'existentialiste, s'il n'est pas définissable, c'est qu'il n'est d'abord
rien. Il ne sera qu'ensuite, et il sera tel qu'il se sera fait. Ainsi, il n'y a pas de nature humaine,
puisqu'il n'y a pas de Dieu pour la concevoir." (L'existentialisme est un humanisme, coll.
Folio essais, p. 29)
De plus, le 29 octobre 1945 : Sartre défend l'humanisme de l'existentialisme au club
Maintenant l’existentialisme face aux critiques formulées par les marxistes et les chrétiens.
Vulgarisant sa pensée, Sartre s’attache à décrire l’homme comme n’ayant pas d’essence et se
constituant par ses choix. Il résume cette pensée dans la célèbre phrase : "l'existence précède
l’essence". L’homme existe mais ne se donne une essence que par ses actes. Il est donc
responsable de ces derniers et jouit d'une grande liberté.

IV- LA QUESTION DE DIEU ET LA RESPONSABILITE DE L’HOMME


DANS SON DEVENIR

De cela, il découle que "l'homme n'est rien d'autre que ce qu'il se fait". Il est délaissé,
seul, sans excuses. Son existence n'a aucun sens, ne procède d'aucun plan divin, ni ne
répond à aucune vocation. Mon existence n'a aucun sens prédéfini, a priori, "objectif"
pourrait-on dire. C'est moi qui lui en donne un, lucidement, consciemment, ou pas (cf. plus
bas remarques sur la mauvaise foi). L'homme est pleinement responsable de ce qu'il est.
L'homme est liberté. Il ne peut se réfugier derrière aucun déterminisme. Il fait d'ailleurs
l'expérience de sa liberté, ou il en prend conscience, ce qui revient au même, dans ce
sentiment qu'avaient déjà examiné Kierkegaard (philosophe danois du XIXe siècle) et
Heidegger (allemand du XXe) qu'est l'angoisse. L'angoisse saisit l'individu qui se rend
compte que c'est lui qui se choisit, qui choisit sa vie, qui choisit également les valeurs qui le
guideront dans son existence. Et l'individu ne peut pas ne pas choisir. Il est nécessairement
engagé dans une situation (un certain contexte social et historique : il est par exemple
français sous l'occupation allemande, ou fonctionnaire de l'Etat nazi). On peut feindre
d'ignorer sa situation et continuer à faire de bonnes affaires y compris avec l'ennemi, comme
certains français l'ont fait; on peut agir contre cette situation et entrer dans la résistance
comme d'autres; on peut simplement continuer à "faire son travail" comme Eichmann,
responsable de la logistique de la déportation. Mais quoi qu'il en soit on s'engage, et on
engage sa responsabilité, parce que notre liberté est totale. Même celui qui refuse d'agir, ou
de s'engager, choisit. Son retrait, son "abstention" sont encore des formes d'actions, de choix.
L'homme n'échappe pas à sa liberté, et à son corrolaire sa responsabilité. C'est le sens de la
formule "l'homme est condamné à être libre", qui peut sembler paradoxale.
CONCLUSION
Pour les existentialistes, si l'esprit humain peut construire un système rationnel pour
expliquer notre réalité, les existentialistes en général considèrent qu'un tel effort est inutile en
ce sens que la raison ne pourra jamais correspondre à la réalité

Vous aimerez peut-être aussi