Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Polycopié
D’initiation à la
connaissance des
médicaments
Page 2/63
Par la Pharmacopée : elle donne des éléments indispensables pour assurer la qualité du
médicament. On y trouve la monographie des matières premières avec les critères de
définition, d’identification et de pureté. On trouve aussi des méthodes d’analyse
physicochimique et biologique. Elle s’applique à tous les Etats membres signataires.
Actuellement c’est la 7ième édition de la pharmacopée. Elle est complétée par des
pharmacopées nationales.
Ils sont préparés en industrie dans des laboratoires pharmaceutiques contrôlés par
l’industrie même et des administrations : AMM et AFSSAPS.
Page 3/63
→ Ce sont des composés autres que les principes actifs, présents dans un médicament
ou utilisés pour sa fabrication. En d’autres mots, ce sont toutes les substances ou mélange de
substances inactives pour la maladie facilitant la préparation et l’emploi du médicament.
Il peut jouer un rôle important dans la libération du principe actif donc il peut modifier
l’activité thérapeutique du médicament.
Ils ne sont donc pas choisis au hasard, leur emploi doit être justifié.
II.2. La technologie :
Page 4/63
Ils font partis du médicament. Les articles de conditionnement jouent plusieurs rôles
qu’il faut tenir compte au moment de la formulation du médicament, c'est-à-dire dès le départ.
La nature du matériau en contact direct avec le médicament est importante car il peut
provoquer des réactions. Le choix du matériau s’oriente donc vers des matériaux qui ont une
monographie dans la pharmacopée. On fait des essais de conservation du médicament pour
permettre de fixer la date de péremption après des études réalisées dans le conditionnement
qui sera adopté au final.
III. Le contrôle :
Une éventuelle anomalie pourrait ne pas être décelée par les techniciens, ce qui rend
le contrôle nécessaire.
Pour les doses faibles par exemple, une toute petite variation peut entraîner la
fabrication de médicament sur-dosé (donc toxique) ou sous-dosé (donc non actif).
Le contrôle, c’est soumettre le médicament à une vérification pour savoir s’il est
conforme aux spécifications.
Page 5/63
Exemple : La forme crème est une émulsion (ou dispersion) de deux phases : une
hydrophile et une lipophile, souvent semi liquide ou semi pâteuse. Au départ il va falloir
chauffer séparément les deux phases et mélanger les deux phases (Dans quel sens ? Cela fait
parti des spécifications). Ce mélange se fait sous agitation (pendant un certain temps à une
certaine vitesse : cela fait aussi partie des spécifications). Le type de mélangeur fait aussi parti
des spécifications. Le produit obtenu est enfin contrôlé.
Il ne suffit pas d’avoir mis au point la formule la mieux adaptée possible à la voie
d’administration et il ne suffit pas non plus d’avoir démontré son efficacité thérapeutique pour
qu’un médicament puisse être dit de qualité.
Il faut aussi pour garantir la conformité au dossier d’AMM, que l’entreprise dispose d’un
système d’assurance de la qualité correctement mis en œuvre et efficacement contrôlé. Cela
figure dans le livre des Bonnes Pratiques de Fabrication (BPF).
Il ne faut aucun lien entre les services de contrôle et la production, ou encore avec les
services commerciaux.
Chaque entité doit être conforme aux spécifications. Dans le cas contraire, les entités
sont refusées et ne seront ni utilisés ni commercialisées. Les contrôles se font sur des essais
physiques, chimiques et microbiologiques.
III.6.2. Le lot :
Tous les éléments d’un lot sont semblables et doivent être identifiés par un même
numéro (le numéro de lot).
Il existe des lots de matières premières comme les excipients (exemple : lot de lactose
pour la fabrication de nombreux comprimés). Elles doivent avoir subit les mêmes opérations de
fabrication et de conditionnement, c’est à dire dans une seule machine pour chaque étape. Si
Page 6/63
on utilise deux machines à comprimé différentes pour réaliser des comprimés, on aura deux
lots différents.
Pour contrôler un lot, on prélève des échantillons représentatifs du lot. Cela s’effectue
selon des procédures décrites (matériel utilisé pour le prélèvement, l’importance de
l’échantillon etc.).
→ Pureté : qui ne contient pas d’impuretés ou s’il en contient, que les concentrations ne
dépassent pas la limite autorisable.
Au niveau des produits finis : par exemple, pour les comprimés, on va mesurer la
résistance à la rupture des comprimés. Pour les aérosols, on va vérifier la taille, c'est-à-
dire la granulométrie de la dispersion (c’est important car le trajet des particules liquides
au niveau de l’arbre bronchiques dépend de la taille de celles-ci).
Tous les contrôles sont indiqués dans la pharmacopée. On les réalise aussi sur les
matériaux de conditionnements ainsi que pour les environnements.
III.6.6. La quarantaine :
Tant que les résultats de l’ensemble des contrôles ne sont pas donnés, l’entité reste en
quarantaine.
Il regroupe toutes les analyses, tous les documents relatifs à la fabrication (le descriptif
du matériel, les conditions d’utilisation et l’environnement dans lequel on le fabrique) et le
nettoyage des appareils et des locaux.
Page 7/63
Les excipients :
Alkyldiméthylbétaïne :
Il en existe plusieurs types qui dépendent du radical alkyl. Ce sont tous des tensio-actifs.
On trouve deux agents de surface : ionique et non ionique (compatible avec les autres
non ioniques, anioniques et cationiques).
Son bon pouvoir moussant permet un nettoyage plus efficace de la peau et des
muqueuses, une réparation homogène du principe actif et améliore la texture du produit au
moment de l’application. Cela favorise donc l’observance (respect du traitement) et l’activité du
principe actif.
Selon leur degré de polymérisation, ils peuvent être soient liquides soient solides. Ils
sont tous miscibles ou solubles dans l’eau.
Page 8/63
Agent de surface non ionique donc compatible avec les deux principes actifs.
Certains sont détergents comme les poloxamères qui sont des détergents doux : ils
permettent donc aussi un nettoyage plus efficace de la peau et des muqueuses et favorise
l’observance.
Hydroxyéthylènecellulose :
C’est une poudre blanche insoluble dans les solvants organiques (acétone, éthanol,
coluène etc.). Elle est par contre soluble dans l’eau chaude ou l’eau froide (en quantité
raisonnable).
Un gel permet une utilisation plus facile ainsi que d’obtenir une mousse plus épaisse et
plus stable (cela joue sur l’activité).
C’est une poudre cristalline blanche très soluble dans l’eau et dans l’éthanol à 96% et
fortement acide (pH < 4)
Citrate de sodium
C’est également une poudre cristalline blanche facilement soluble dans l’eau et
insoluble dans l’éthanol à 96%.
On l’associe avec l’acide citrique monohydraté pour obtenir une solution tampon à un
pH acide qui correspond à un pH normal de la surface cutanée.
2. Indication :
3. Contrôle n°1 :
Une fois déclarée conformes, tous les constituants doivent être pesés.
4. Fabrication :
La Prépa Jean-Jacques Rousseau – 2 rue Piper – 51100 Reims – 03 26 40 04 01 – reims@laprepa.fr
Etablissement d’enseignement privé – www.laprepa.fr
Page 9/63
On effectue une agitation lente dans une cuve en acier inoxydable avec un mélangeur-
malaxeur à mouvement planétaire sans chauffage, les produits étant tous solubles dans l’eau. Il
faudra définir les conditions de pression pour éviter la formation de mousse.
5. Contrôle n°2 :
6. Contrôle n°3 :
7. Conditionnement :
Les articles sont préalablement contrôlés pour vérifier leur conformité et leurs côtes
(épaisseur, hauteur etc.) et également pour l’étiquetage et le conditionnement secondaire.
Les diluants : Ils sont utilisés pour qu’un comprimé puisse contenir une quantité de
principe actif suffisante ; rôle de remplissage ; sous forme de poudre (exemple : lactose
et amidons).
Les liants : Ils maintiennent les particules de principe actif entre elles ; Ils assurent donc
la cohésion des comprimés ; Ils peuvent être selon la technologie que l’on utilise sous
forme de poudre ou de solutions (aqueuse ou alcoolique) ; Des exemples : les dérivés
de la cellulose comme sirop de sucre, la carboxyméthylcellulose ou le PVP
(polyvinylpyrrolidone).
Page 10/63
Avec l’association des 3 premiers type d’excipients, on obtient des comprimés de taille
suffisante, de solidité correcte et de bonne fluidité.
Il faut cependant que la forme se désagrège (se délite) lors de l’administration, c’est
pour cela que le comprimé donc contenir un quatrième type d’excipients : les délitants ou les
désagrégeant.
Les délitants : Ils gonflent au contact de l’eau et des liquides physiologiques ; Ils
favorisent la pénétration de l’eau dans la forme et l’écartement des particules pour
qu’elles puissent se dissocier (exemples : amidon et dérivés de la cellulose) ; Il existe un
type particulier de délitant : c’est un mélange d’un sel (carbonate ou bicarbonate) et
d’un acide (acide citrique), sa mise en contact de l’eau entraîne un dégagement d’acide
carbonique (on parle de mélange effervescent).
2. Technologies :
Elles comportent les vérifications des matières premières et pesée des différents
constituants, les autres contrôles ainsi que diverses opérations pharmaceutiques (mélanges ;
granulation ; compression).
2.1. Conditionnement :
2.2. Le contrôle :
Page 11/63
2.2.1.2. Compression :
Page 12/63
préparations unidoses soit assurée, chaque unité du lot doit présenter une teneur en principe
actif comprise dans un intervalle étroit autour de la valeur indiquée par l’étiquette (500mg de
principe actif +/- x sachant que x doit être le plus petit possible). Il existe deux méthodes
d’essais de vérification : l’essai d’uniformité de la teneur en principe actif et l’essai de variation
de la masse de principe actif.
Pour la quantité de principe actif, la pharmacopée met une barrière à 25mg et à 25%.
Pour un comprimé de 50 mg, on aura donc une quantité de principe actif dans une proportion
de 50%. Pour un comprimé de 1000mg, on aura donc une quantité de principe actif dans une
proportion de 2 ,5%. Si les comprimés contiennent plus de 25mg et plus de 25%, on réalise
l’essai de variation de la masse. S’ils en contiennent moins, on réalise l’essai d’uniformité de la
teneur.
Dans certains cas, l’uniformité de teneur peut être remplacée par la variation de la
masse. Ces cas dépendent de l’ETR (écart type relatif de la concentration de principe actif).
Comment détermine t-on une uniformité de teneur ? Dans un premier temps, on prélève
une trentaine d’unité. Dans un second temps, l’essai va dépendre de la forme et pour les
comprimés, on dose le principe actif contenu dans 10 unités. Le dosage se fait sur chaque
unité. Une fois dosé, on calcule la valeur d’acceptation. La pharmacopée dit que les exigences
d’uniformité sont satisfaites si cette valeur est inférieure ou égal à L1 sachant que L1 est définit
comme étant égal à 15. Si elle est supérieure, on recommence l’essai sur 20 autres unités et on
a donc un résultat sur 30 unités (la valeur doit aussi être égale à 15). Mais il faut aussi que la
teneur individuelle soit compris dans des limites (valeur L2).
Pour les comprimés de l’exemple (non enrobé) de 1100 mg : le pourcentage autorisé est
de 5% (55mg). On doit donc avoir 18 unités de 1100 +/- 55mg chacun si on a deux unités (et
uniquement deux unités) qui s’écartent de la moyenne. Les 20 unités doivent donc peser au
Page 13/63
plus 1100mg +/- 110mg chacun. Si ces conditions sont réalisées, le produit est conforme à la
pharmacopée.
L’industrielle à le droit de se fixer des normes plus strictes que celles de la pharmacopée
tant que le lot entier reste conforme à ses limites imposées.
Il concerne la mise en solution du principe actif. Ce n’est lorsque le principe actif est à
l’état moléculaire qu’il est capable de passer les membranes physiologiques. Cela consiste
donc à reproduire in vitro ce qui se passe in vivo lorsque le patient utilise le médicament. On
réalise l’opération sous agitation à 37°C. Le principe actif va donc être dissous et doser. A partir
des résultats cumulés, on peut tracer une courbe en fonction du temps qui représente la
cinétique de dissolution. Ce sont ces courbes de dissolution qui permettent de comparer les
génériques à la spécialité principes, donc de comparer les biodisponibilités des différents
médicaments.
Page 14/63
Les principes actifs ont des caractéristiques physico-chimiques très diverses ce qui
impliquent un nombre d’excipients très élevé.
Exemple 1 : On prend un principe actif peu soluble dans l’eau injectée par voie
intraveineuse : on doit avoir pour cela une solution aqueuse et limpide ; Pour augmenter la
dissolution du médicament, on va être obligé de lui ajouter un second excipient (ex : benzoate
de sodium). L’eau et le benzoate de sodium facilite donc la préparation du médicament.
Exemple 2 : On prend comme principe actif des sels métalliques pour des pansements
gastriques administrés par voie orale et très peu soluble dans l’eau ; On peut par voie orale
administré une suspension. Cependant, ses sels ont une masse volumique beaucoup plus
importante que la masse volumique de l’eau ce qui entraine une sédimentation donc une
préparation non stable. Pour la rendre plus stable, on peut augmenter la viscosité du solvant :
on ajoute un polymère hydrophile qui a faible concentration peut former une solution
colloïdale (ex : la gomme arabique) ; l’eau et la gomme arabique facilite donc la préparation du
médicament.
Exemple 1 : Avec une suspension sans gomme arabique, le haut du flacon contient des
doses trop faibles de principe actif alors que le fond du flacon en contient trop. En clair, le
patient ne recevra pas la bonne dose de principe actif. En présence, la dose de principe actif est
toujours constante donc en conséquence son activité l’est aussi.
Exemple 2 : On prend du paracétamol (en poudre) pour une administration par voie
rectale : on va rajouter des excipients lipophiles qui fondent dans le rectum à 37°C. Ils font
Page 15/63
donc tapisser la muqueuse rectale pour aider le principe actif à traverser les membranes
physiologiques et atteindre le sang.
I.3. Permettre le transport du principe actif jusqu’à son lieu d’action ou d’absorption :
Exemple 2 : On prend des comprimés enrobés : le comprimé peut arriver intact jusqu’à
l’estomac grâce aux excipients puis passer les membranes physiologiques et enfin arriver au
sang.
Dans certains cas on souhaite ralentir l’action du principe actif, notamment lorsqu’il a
une action rapide mais trop brève. C’est aussi le cas lorsqu’on veut diminuer le nombre de
prises du médicament. Le galéniste va donc utiliser des excipients particuliers qui peuvent être
associés à une forme particulière.
A libération retardée.
A libération prolongée séquentielle.
A libération prolongée continue.
Page 16/63
physiologiques pour arriver au sang et agir sur l’organisme. Plutôt que de mesurer l’effet du
principe actif, il est plus facile de déterminer la quantité de principe actif dans le sang par
dosage, qui va pouvoir être modélisé par une courbe en fonction du temps.
Un médicament doit être stable jusqu’à sa date de péremption. On va donc utilisés des
conservateurs. Cependant ces conservateur ne sont pas dénués de toxicité et leur emploi ne
peut se faire que si leur utilisation est justifiée et argumentée : il faut montrer par expérience
qu’on ne peut pas faire autrement que d’utiliser ces conservateurs. Il faut également démontrer
que la quantité que l’on utilise est justifiée.
Page 17/63
Ils sont définis par leur caractères physicochimiques et leurs technologies mais ils ont
tous une caractéristiques en commun : leur inertie vis-à-vis :
Des principes actifs : afin qu’ils restent inchangés au plan chimique et éviter la
formation de produits toxiques ou inactifs.
Du conditionnement : ce problème se pose surtout avec les excipients liquides et semi-
solides.
Du patient : il faut donc démontrer leur innocuité avant de les utiliser. Ce sont
d’ailleurs bien souvent des dérivés de produits alimentaires.
Ils existent des excipients à effet(s) notoire(s) : leur utilisation nécessite une précaution
d’emploi pour certains patients (exemples : huile d’arachide qui peut provoquer des allergies
ou encore l’éthanol etc.). La liste des excipients à effet(s) notoire(s) se trouve sur le site de
l’AFFSAPS.
Les triglycérides :
Ils sont constitués de glycérol estérifié par des acides gras à nombre pairs de carbones
de chaînes saturées ou insaturées.
Ils s’oxydent facilement et rapidement ce qui entraîne le rancissement.
Ce sont des constituants essentiels des huiles végétales obtenues à partir du péricarpe
des fruits ou des graines. On peut les préparer par pression à froid ou à chaud, ou par
une extraction par les solvants qui est un procédé employé exceptionnellement voir
pratiquement jamais pour les huiles pharmaceutiques.
Les huiles végétales ne sont pas miscibles à l’eau.
Les huiles végétales sont souvent liquides, plus ou moins colorés mais elles peuvent être
solides (exemple : huile de coco).
Page 18/63
Elles sont très souvent utilisées par voie cutanée sous forme de préparation semi-solide
comme dans les crèmes pour apporter une certaine douceur à la préparation (exemple :
huile d’amande douce).
Par voie parentérale, elles peuvent être solvants pour certaines préparations injectées en
intramusculaire pour obtenir une prolongation d’action du principe actif.
Ils sont obtenus par hydrogénation des triglycérides par un catalyseur pour saturer les
doubles ou les triples liaisons.
Ces dérivés se présentent sous forme de solide cireux insoluble dans l’eau mais soluble
dans les solvants organiques.
Ils ont un point de fusion à 37° et vont donc être utilisé pour la constitution de certains
suppositoires (exemple : huile de ricin).
Les cires :
Exemples :
La cire d’abeille blanche (couleur de la cire) : elle est obtenue par purification de la cire
d’abeille jaune. Elle sert à augmenter la viscosité des liquides lipophiles donc
d’améliorer la stabilité de certaine préparations semi-solides (pommades et crèmes).
C’est aussi un produit doux et va donc améliorer le toucher de ces préparations.
Lorsqu’une préparation contient une forte proportion de cire, on parle de cérat.
La graisse de laine ou lanoline : elle est obtenue à partir du suint qui imprègne la laine
des moutons. Elle a une consistance onctueuse, translucide, avec une odeur
caractéristique. Elle peut absorber au moins deux fois sa masse en eau. C’est un produit
principalement utilisé en officine
La cire de carnauba (palmier).
Le palmitate de cétyle : il est obtenu par synthèse et était le constituant principal du
blanc de baleine.
Les hydrocarbures :
Ils sont à la base d’origine minérale, préparés par double distillation à partir du pétrole.
Ils se présentent sous l’aspect d’une masse blanchâtre, de consistance pâteuse.
Ils sont quasiment tous inertes.
Ils forment sur la peau un revêtement occlusif.
→ La vaseline
Page 19/63
Elle a en plus des propriétés laxatives et peuvent donc être utilisés en tant que principe
actif par voie orale.
→ paraffines solides
Ils sont constitués de chaînes alternant des atomes de silicium et d’oxygène avec des
radicaux organiques qui peuvent y être greffés.
Ils sont très stables même à très haute température ce qui permet leur stérilisation par la
chaleur.
Ils sont très hydrophobes et font rendre les surfaces où ils sont étalés hydrofuges.
Ceux de masse moléculaire importante sont élastomères et sont utilisés pour réaliser des
fermetures de flacons par exemple.
Ils sont obtenus par synthèse et constituent en une condensation de molécules d’eau et
d’oxyde d’éthylène (HO-CH2-(CH2-O-CH2)n-CH2-OH).
Page 20/63
Ils sont utilisés comme solvant de principe actif pour ceux de masse moléculaire faible
donc liquides (<600)
Les semi-solides (600-4000) rentrent dans la préparation de formes semi-solides pour
application cutanée (les pommades hydrophiles). Ils vont permettre au principe actif
d’avoir une action de surface. Ils sont hygroscopiques et on donc l’avantage de favoriser
l’exsudation et le nettoyage des plaies. Ils sont déconseillés dans le cas de dermatose où
la peau est trop sèche. Ils sont adaptés à la fabrication des suppositoires mais leur point
de fusion est à 50°C. Ils ne fondent donc pas dans le rectum mais se dissolvent pour
libérer le principe actif. Ils sont cependant peu utilisés car irritants pour la muqueuse
rectale.
Les solides (4000-6000) sont utilisés comme liants, lubrifiants ou agent d’enrobages
dans le comprimé. Ils sont pourtant faiblement liants et lubrifiants. Or il existe des
comprimés solubles qui doivent se dissoudre dans l’eau donc on est obligé d’utiliser des
produits hydrophiles comme les macrogols.
Ils peuvent inhiber l’action conservatrice des parabènes, l’activité de certains
antiseptiques et antibiotiques.
→ Le lactose :
→ Les amidons :
Page 21/63
→ Les gommes :
Elles sont d’origine végétale à partir des exsudats de plantes (gomme arabique, gomme
adragante etc.)
Elles donnent des gels ou des solutions colloïdales pour augmenter la viscosité des
phases aqueuses et la stabilité des suspensions aqueuses ou des émulsions à phase
continue aqueuse : la sédimentation d’un solide en suspension ou d’un liquide dispersé
est inversement proportionnelle la viscosité de la phase dispersante.
Elles sont utilisées comme liants ou délitants dans les comprimés.
→ Les carbomères :
La gélatine est d’origine animale à partir du collagène des eaux et de la peau des
animaux de boucherie.
Elle est utilisée dans les capsules à enveloppe dure que l’on appelle les gélules.
Elle est utilisée dans les capsules à enveloppe molle.
A cause des problèmes du prion, on a essayé de remplacer la gélatine par des dérivés
de la cellulose. Cependant, ces produits posent un autre problème : dans les gélules, ils
ont tendance à se coller au niveau de l’œsophage entraînant parfois des perforations de
celui-ci.
Ils s’absorbent à toutes les interfaces (liquide/gaz, liquide/solide etc.) : ce sont donc des
agents de surface.
Page 22/63
Ils diminuent la tension inter-faciale et la tension superficielle : ce sont donc des tensio-
actifs.
Leurs structures particulières permettent de les caractériser en fonction de leur HLD
(balance hydrophile/lipophile).
On distingue 4 groupes en fonction de leur caractère ionique :
Les agents de surface anioniques : ils chargent en anions la surface sur laquelle
ils sont appliqués. On dit que c’est l’anion qui à une activité de surface.
Les agents de surface cationiques : ils chargent en cations la surface sur laquelle
ils sont appliqués. Certains ont des propriétés bactéricides (ammonium
quaternaire).
Les agents de surface amphotères ou ampholytes : selon le pH du milieu, ils se
comportent soit comme des agents de surface anioniques ou cationiques.
Les agents de surface non ioniques : ils se dissolvent grâce à leurs groupements
chimiques particuliers.
Les agents de surface qui ont une HLD élevée se dissolvent dans l’eau, si elle est faible,
ils se dissolvent dans l’huile. Ils gardent quoiqu’il arrive leurs propriétés de tensioactifs.
On peut utiliser un agent de surface de HLD élevée et un agent de surface de HLD
faible dans la préparation d’une émulsion pour agir sur les deux types de surfaces. On
préférera cependant utiliser des agents de surface non ioniques car ils sont moins
irritants que les autres agents.
Ils sont dispersants : on va donc les utiliser dans la formulation des suppositoires pour
disperser le principe actif insoluble dans les excipients.
Ils sont mouillants et moussants d’où leur intérêt dans la formulation des shampoings et
des préparations pour application cutanée.
Ils sont utilisés pour les collyres (ce sont des préparations pour application
ophtalmique).
Ils sont utilisés dans les comprimés vaginaux pour faciliter la pénétration et la
répartition du principe actif dans le vagin.
Le chlorure de sodium :
Le talc :
La silice (SiO2) :
Page 23/63
Page 24/63
Chapitre 3 : L’eau
C’est un liquide à température ambiante limpide et incolore.
La pharmacopée consacre 6 monographies aux eaux que l’on utilise en pharmacie. Elle
concerne l’eau purifiée, l’eau hautement purifiée, l’eau pour préparations injectables, l’eau
pour dissolution des solutions concentrés pour hémodialyse et deux eaux radioactives.
L’eau potable :
Elle doit répondre à des exigences : elle ne doit pas contenir des microorganismes ou
des agents pathogènes.
Les impuretés contenues dans l’eau doivent donc être éliminées car elles peuvent être
néfastes mais elles peuvent également nuire à la stabilité du médicament.
Eau O15
Eau tritiée H3
Les monographies de ces eaux se trouvent dans un chapitre particulier : les préparations
radio-pharmaceutiques.
Page 25/63
Ces eaux doivent répondre à des essais classiques mais aussi des essais spécifiques
relatifs à la radioactivité.
Elle ne doit pas contenir certains ions où si elle en contient, cela doit être à des doses
très faibles (aluminium, zinc, par exemples, qui sont habituellement sans importance pour les
autres qualités des eaux).
Il existe aussi des limites pour les contaminations microbiennes et aux endotoxines
bactériennes.
Elle est utilisée pour la préparation de certains médicaments autres que ceux qui
doivent être préparés à partir d’eau stérile et exempt de pyrogènes (exemples : crèmes, granulés
etc.).
Elle est préparée par distillation, par échange d’ions, par osmose inverse ou par tous
autres procédés appropriés.
Lorsque l’on utilise un procédé qui n’est pas cité par la pharmacopée, il faut démontrer
qu’il est fiable par validation du procédé d’obtention.
Elle va être conservé et distribué dans des conditions qui empêchent la prolifération des
microorganismes ou les nouvelles contaminations.
Elle peut être conservée dans des récipients qui assurent toujours la qualité
microbiologique requise.
La pharmacopée précise que cette eau est exempte de tout aditifs (pas de
conservateurs).
Elle subit les mêmes essais que l’eau purifiée en vrac avec en plus des essais pour
démontrer qu’il n’y a pas d’interactions contenant-contenu.
Elle va être utilisée lorsqu’une eau de qualité microbiologique plus élevé est nécessaire
sauf bien sur quand on en a besoin pour les préparations injectables.
Les contrôles sont plus nombreux et plus strictes que pour l’eau purifiée. Par exemple,
la conductivité (liée aux ions) doit être hautement plus faible.
Page 26/63
Elle est obtenue à partir de l’eau potable ou de l’eau purifiée par distillation et
uniquement par distillation.
Elle est utilisée pour la préparation des médicaments administrés par voie parentérale.
Si elle est conservée, les conditions de stockage doivent être mises en œuvre pour
empêcher le développement de microorganismes. On doit le plus généralement l’utiliser la plus
rapidement possible.
Cette eau n’est pas définit comme étant stérile. Elle doit donc être stérilisée au moment
de son utilisation.
↓
Il est dissout dans de l’eau PPI en vrac par dissolution et filtration.
↓
La solution obtenue va être conditionnée dans des ampoules ou des flacons scellés.
↓
On obtient des solutions conditionnées et non stériles.
↓
Elles peuvent être stérilisées par la chaleur pour obtenir des solutions conditionnées stériles
directement injectables.
Elle est utilisée pour dissoudre ou diluer les substances de préparations administrées par
voie parentérale.
Page 27/63
Elle est apyrogène : les pyrogènes provoquent une brusque élévation de température
s’ils sont injectés. Ils sont les plus souvent d’origine bactérienne (ce sont les endotoxines
bactériennes).
↓
Conditionnement et scellage
↓
Eau conditionnée non stérile
↓
Elle peut être additionnée au moment de l’emploi à la substance médicamenteuse pour une
administration parentérale.
II.1 Définition :
Elle est exempte d’impuretés : gaz dissous (NH3, CO2 etc.), sels minéraux, métaux,
substances d’organiques provenant de la pollution, microorganismes etc. Ils sont éliminés mais
cela n’est pas toujours optimale et dépend des procédés que l’on va utiliser.
Ces résines sont constituées de substances composées par des macromolécules (Z) où
sont greffés des groupements spécifiques pour permettre des échanges.
Page 28/63
On peut échanger des cations en greffant des groupements sulfonés SO3H (cations forts)
ou carboxylique COOH (cations faibles).
On peut aussi échanger des anions en greffant des ammoniums quaternaires NH4+
(anions forts) ou des groupements aminés et hydroxylés (anions faibles).
ou
Remarque : il existe des colonnes qui sont constitués du mélange des deux résines : ce
sont des échangeurs à lits mélangés.
Après un certain temps d’utilisation de ces résines, elles vont se saturer et il va donc
falloir les régénérer. Par exemple, pour une résine saturée en calcium, on va ajouter un acide
(H2SO4) : on va fabriquer un sulfate de calcium qui va être éliminé (CaSO4) par exemple. La
régénération n’est jamais totale et de plus la régénération des échangeurs à lits mélangés est
très complexe.
Le phénomène d’osmose :
Page 29/63
Ce phénomène d’osmose est un phénomène qui s’observe vis-à-vis des globules rouges.
Avec une solution isotonique (0,9% NaCl), on n’observe pas de mouvement d’eau (au moins
du à l’osmose). Avec une solution hypotonique (<0,9% NaCl), on a un mouvement d’eau du
milieu extracellulaire vers le milieu intracellulaire et on a une turgescence puis une hémolyse
des cellules (elles éclatent). Avec une solution hypertonique (>0,9% NaCl), on a un
mouvement d’eau du milieu intracellulaire vers le milieu extracellulaire et on a une plasmolyse
des cellules (elles se vident).
Le principe d’osmose inverse consiste à exercer une pression sur la solution concentrée
en sels de façon à obliger le passage d’eau de la solution la plus concentrée vers la solution la
moins concentrée pour fabriquer de l’eau déminéralisée.
II.2.3 L’électrodialyse :
Page 30/63
Pour déminéraliser de l’eau, on va séparer les électrodes par une membrane perméable
aux ions. Autour de la cathode, les anions vont s’accumuler et vont réagir avec l’eau pour
former les acides correspondants. Il va donc être indispensables d’éliminés en continue l’eau
cathodique qui est devenue acide (ex : HCl). Autour de l’anode, ce sont les cations qui
s’accumulent. Ils vont réagir avec l’eau pour donner les hydroxydes correspondants (ex :
NaOH). Il va de même falloir éliminer en continue l’eau anodique qui est devenue basique. On
réalise ceci dans plusieurs cellules d’électrodialyse qui vont être montées en série.
II.3.1. Définition :
Elle est issue de la vaporisation de l’eau potable sous l’influence de la chaleur suivie
d’une condensation de la vapeur.
II.3.2. Obtention :
Page 31/63
Appareil à distillation discontinue : ce sont les appareils qui fonctionnent comme les
appareils de laboratoire.
A simple effet : on retrouve les mêmes éléments que pour l’appareil qui fonctionne en
discontinue sauf que l’on a des résistances à vapeur pour chauffer l’eau (elles régulent
seules l’ébullition) et un déflecteur qui sert de chicane.
A double effet : il permet d’obtenir soit de l’eau distillée soit de l’eau bi-distillée. On a
deux évaporateurs. Le chauffage se fait par des serpentins contenant de la vapeur
surchauffée comme précédemment. Le second évaporateur est chauffé grâce à la
vapeur d’eau du premier et chaque évaporateur est capable de fournir de l’eau une fois
distillée. Il faut aussi noter la présence d’un robinet à trois voies : sa fermeture permet
de faire passer l’eau du premier évaporateur dans le second pour obtenir de l’eau bi-
distillée.
Page 32/63
C’est une méthode qui permet de séparer les molécules dissoutes dans l’eau en fonction
de leur taille.
En principe, les appareils d’ultrafiltration n’éliminent pas les sels minéraux, seulement
les microorganismes et les substances pyrogènes.
Molécules
organiques + ++ ++ +++
Microorganismes,
virus et 0 +++ +++ +++
pyrogènes
La distillation est la meilleure méthode pour éliminer les impuretés mais elle reste une
méthode très coûteuse et on l’utilise donc seulement si on veut une eau qui doit présenter
toutes les qualités d’une bonne eau distillée (préparations injectables).
Le premier critère pris en compte est donc le critère de qualité, puis le critère de
rendement et enfin le prix de revient.
Page 33/63
I. le conditionnement secondaire :
Il peut être multidose c'est-à-dire qu’il contient au moins deux doses de la préparation.
C’est par exemple un tube associé à un bouchon utilisé pour contenir une pommade ou encore
un tube et un bouchon déshydraté enfermant des comprimés effervescent.
Il peut être unidose c’est à dire qu’il contient des quantités de préparation destiné à être
utilisé en une seule fois en totalité ou partiellement. C’est par exemple des plaquettes
d’alvéoles thermoformées qui contiennent des gélules ou des capsules à enveloppe molle. Ces
récipients unidoses sont de plus en plus utilisés car ils présentent des avantages : par exemple
chaque unité peut être identifié donc il facilite l’emploi et la distribution. De plus, le traitement
ambulatoire est plus facile. Au niveau industriel, les coûts de transports sont moins élevés. Les
risques de contamination y sont diminués grâce à une meilleure hygiène entrainant une
meilleure stabilité du médicament. Si la formulation est bien faite et si le mode de fabrication
est bien mis en œuvre, on n’est pas obligé d’employer des conservateurs.
Page 34/63
Il doit être résistant aux chocs et aux déformations qui peuvent se produire lors du
transport ou du stockage.
Il doit être imperméable et étanche vis-à-vis des éléments extérieurs comme l’eau et
l’oxygène contenu dans l’air mais aussi vis-à-vis des microorganismes.
Il doit être le plus souvent opaque pour protéger la forme de la lumière.
Le conditionnement primaire des médicaments destinés à être stériles doit être en plus
très résistant à la chaleur pour permettre la stérilisation.
On demande à certains conditionnement primaires d’être transparents et ce afin de
vérifier la limpidité du médicament et essentiellement pour les préparations injectables.
Le conditionnement doit donc répondre à des spécifications précises donc à des
contrôles très stricts.
Dans certaines qualités de verre, ces trois composants principaux peuvent être
partiellement remplacés ou être associés différemment pour conférer au verre des propriétés
particulières. Par exemple l’ajout d’oxyde de plomb permet de donne une sonorité au verre
comme dans le cristal (le cristal n’est pas utilisé en pharmacie).
IV.2.2. La structure :
Page 35/63
récipients destinés à être utilisés avec des changements de température, on peut utiliser
des verres très fin ou des verres borosilicaté (l’oxyde de bore remplace partiellement la
silice).
La rigidité est un avantage du verre ainsi qu’un nettoyage possible.
Un récipient en verre scellé va être totalement étanche.
Les produit organiques sont quasiment sans action sur le verre.
Les verres, par contre, sont attaqués par des réactifs minéraux comme par exemple
l’eau, les acides, les bases et les solutions salines. L’eau mise en contact du verre dissout
totalement les silicates alcalins comme le sodium. On est donc obligé d’ajouter des stabilisants
comme les alcalino-terreux (calcium).
Une faible quantité de cations peut alcaliniser les solutions aqueuses contenues dans du
verre sillico-calco-sodique. Ils peuvent donc modifier le pH. De plus un film de silice se forme
sur la surface interne du verre (c’est de l’acide silicique SiOH). Ces réactions sont d’autant plus
grandes que la préparation est portée à haute température comme par exemple dans la
stérilisation. Les acides attaquent aussi le verre mais pas en profondeur car il se forme
également un film de silice sur la surface interne du verre.
Le verre incolore.
Le verre coloré : par des oxydes métalliques quand le principe actif est sensible à la
lumière. On l’utilise aussi pour les ampoules qui contiennent une solution buvable
donc non stérile. Comme elle ne l’est pas, elle ne doit pas être injectée donc cela
permet d’éviter une erreur et une meilleure identification.
Le verre neutre ou borosilicaté : contenant des oxydes de bore, et/ou des oxydes
d’aluminium et/ou des oxydes d’alcalino-terreux.il est résistant aux chocs thermiques et
aux chocs mécaniques.
Le verre calco-sodique : En raison de sa composition, ce verre a une résistance
hydrolytique modérée.
Une résistance hydrolytique élevée est obtenue en utilisant du verre neutre dans la
masse ou en utilisant de verre sillico-calco-sodique en lui faisant subir un traitement de surface
interne à l’anhydride sulfureux. Ce traitement de surface peut être altéré par un lavage avec des
détergents agressifs et donc il se pose un problème de réemploi de la préparation.
Page 36/63
Récipients de type 1 : verre neutre dans la masse : la résistance élevée est due à la
composition chimique de la masse. Ils sont utilisés pour les préparations parentérales
ou non. Ils peuvent être réutilisés.
Récipients de type 2 : verre calco-sodique avec un traitement de surface : pour les
préparations aqueuses acides ou neutre à usage parentérale ou non.
Récipients de type 3 : verre calco-sodique : sa résistance est moyenne. Il est utilisé pour
les préparations parentérales dont le véhicule n’est pas aqueux, pour les poudres et
pour l’usage non parentéral.
Note : On peut utiliser des récipients de type 2 pour des préparations dont le solvant
par voie parentérale n’est pas aqueux.
Flacon et bouteille : paroi plus épaisse, contenu prélevé en une ou plusieurs fois. Les
bouchons des flacons sont en élastomères ou en matières plastiques. Ils sont le plus souvent
sertis par un film en aluminium. On distingue les flacons de type pénicilline (faible volume,
inférieur à 20ml) et les flacons gros volume (supérieur 100ml contenant le plus souvent des
préparations pour perfusions). Les bouchons des bouteilles sont vissant en aluminium et en
matières plastiques.
Les propriétés techniques doivent aussi être contrôlées afin de s’assurer que les
machines de remplissage fonctionnent correctement et que le volume délivrable est conforme.
IV.2.1. La structure :
Elles ont une masse moléculaire importante (entre 50 000 et 100 000).
Page 37/63
polaires, forces de Van der Waals). C’est grâce à ces deux types de liaisons que les matières
sont dites plastiques.
3 étapes :
Mélange de la résine à des adjuvants : ils peuvent être très nombreux et très différents :
Les agents antistatiques ne peuvent pas être utilisés pour les préparations par voie orale.
La matière plastique ne doit pas libérer des substances en quantité suffisante pour
affecter la solution ou entrainer un risque de toxicité.
La quantité en matière plastique doit être connue et doit figurer dans le dossier d’AMM.
Les matières thermo-plastiques peuvent être moulées à chaud (moulage par injection ou
moulage par calandrage).
La Prépa Jean-Jacques Rousseau – 2 rue Piper – 51100 Reims – 03 26 40 04 01 – reims@laprepa.fr
Etablissement d’enseignement privé – www.laprepa.fr
Page 38/63
Polyamides (PA) :
Page 39/63
Ils sont obtenue par vulcanisation (souffre) ce qui diminue leur plasticité mais augmente
leur élasticité.
On doit leur ajouter des plastifiants, des charges, des accélérateurs de vulcanisation et
des antioxydants pour les utiliser.
Leur composition est très complexe ce qui les rend difficile à analyser et à contrôler.
L’ensemble des caoutchoucs est utilisé pour les bouchons de flacons, les joint
d’étanchéité des bouchons vissants, les accords des appareils de transfusion, les préservatifs et
les tétines de biberon
Il est léger, malléable et sa résistance chimique peut être augmentée par application
d’une résine en surface (PE ou Rilsan).
Il est utilisé :
Page 40/63
Revêtements : ils complètent les propriétés d’un matériau qui sert de support : par
exemple, les tubes en aluminium peuvent être vernis intérieurement. On va donc évité le
contact avec la préparation. On peut également utiliser des vernis hydrofuges pour rendre le
conditionnement imperméables (le vernis est appliqué cette fois à l’extérieur du récipient). Ils
doivent être conformes aux spécifications.
Page 41/63
Exemple : une infection pulmonaire peut être traitée soit localement par aérosol soit par
voie orale ou le principe actif est véhiculé par le sang (général, cas le plus utilisé).
Les principes actifs subissent des transformations métaboliques plus ou moins important
suivant les voies d’administrations ce qui peut altérer l’activité pharmaceutique.
Elles peuvent être utilisées pour obtenir une action locale comme par exemple dans
traitement des gencives ou de la muqueuse buccale.
Elles peuvent être utilisées pour une action systémique : la muqueuse buccale est très
vascularisée avec un épithélium mince, donc le principe actif peut passer facilement les
membranes en des sites spécifiques. Cette voie d’administration évite le premier passage
hépatique. La dilution dans les aliments est de plus inexistante. Elle peut être utilisé dans
certaines situations d’urgence car la résorption est très rapide : elle sera d’autant plus rapide si
le principe actif est à l’état moléculaire donc dissout.
Exemple : une solution de trinitrine administrée par voie perlinguale peut calmer en 3 à
4min une crise d’angine de poitrine.
Cependant il est difficile d’utilisé cette voie d’administration lorsque que le principe
actif est a une saveur désagréable ou est irritant pour la muqueuse buccale.
Page 42/63
Les préparations buccales semi-solides sont des gels ou des pâtes et répondent aux
exigences des préparations semi-solides pour application cutanée.
Certaines solutions sont prêt à l’emploi, d’autres sont à diluer au moment de l’emploi
où elles peuvent être obtenue à partir de poudre à dissoudre extemporanément, et certaines
sont appliqués à l’aide d’applicateurs.
Les préparations liquides sont des solutions, des suspensions ou des émulsions
homogènes au moment de l’emploi.
Les pastilles et les pâtes à sucer sont des préparations unidoses à action locale.
La voie orale concerne 70 à 80% des traitements des patients. Elle peut être utilisée
pour action locale (pansements gastriques ou modificateurs du transit). Mais elle est le plus
souvent utilisée pour une action systémique : le principe actif suit le tractus digestif. Il est
absorbé (absorption faible dans l’estomac et niveau terminale de l’intestin) surtout au niveau
initial de l’intestin. L’absorption est donc comparable à celle des aliments.
Avantages : Les traitements ambulatoires sont faciles (pas de contrainte lié à du matériel
particulier). Elle permet d’administrés des quantités importantes de principes actifs en une seule
prise et il n’y pas de risques liés aux modalités d’administration comme la voie parentérale.
Page 43/63
Il existe une monographie pour toutes les formes liquides, pour les poudres et il y en a
d’autres qui concernent les autres formes solides.
Certaines sont préparées par dilution de liquide concentré, elles peuvent aussi être
obtenue à partir de poudre ou de granulés dissous ou dispersés. Ils peuvent être contenus dans
des récipients unidoses (ampoules) ou des récipients multidoses ce qui implique indirectement
la présence d’un dispositif pour l’administration.
Dans les traitements locaux, les formes permettent d’avoir une concentration locale
supérieure à celle obtenue par voie générale et de diminuer les doses donc de diminuer les
effets secondaires des principes actifs.
Page 44/63
Dans les traitements de la voie générale, l’absorption se fait par l’intermédiaire des
veines hémorroïdales supérieures, moyennes et inférieures (seules les inférieurs évitent le
premier passage hépatique).
C’est la voie de référence pour traiter les nourrissons des convulsions hyperthermiques
(le diazépam a une biodisponibilité de celle de la voie intraveineuse par cette voie, même si
celle-ci peut varier d’un individu à un autre).
Les médicaments administrés par cette voie peuvent entrainer une irritation de la
muqueuse ce qui conduit à leur rejet, des poussées hémorroïdaires ou des douleurs.
Page 45/63
C’est donc une voie de thérapeutique d’urgence qui permet d’obtenir un effet immédiat.
Elle permet l’administration de petits volumes mais aussi de volume plus important
pouvant aller jusqu’au litre. Dans ce dernier cas, on parle de perfusion qui correspond à une
action prolongée. Elle doit être faite lentement pour permettre la dissolution correcte du
principe actif dans le sang.
On peut aussi utiliser des solutions huileuses et des suspensions pour ralentir la vitesse
d’action du principe actif et donc équivaut à une prolongation d’action.
Par la voie sous cutanée, on peut obtenir un effet prolongée en utilisant des suspensions
ou des solvants et des excipients particuliers (insuline retard).
Un effet systémique très prolongée, voir parfois de plusieurs mois, peut être obtenu avec
la forme implant (comprimés très fin). On préfère aujourd’hui injecté in situ un liquide qui va
devenir solide après son injection.
Page 46/63
Note : les autres voies parentérales sont réservées aux situations exceptionnelles : par
exemple la voie intra-cardiaque ou intra-artérielle pour les interventions d’urgences, voie intra-
articulaire pour l’injection de stéroïdes (infiltration) ou encore la voie intra intra-rachidienne
pour les anesthésiques.
L’administration du principe actif peut avoir une action locale superficielle pour la
plupart (solution aqueuse antiseptique).
Elle peut être un peu plus profonde mais toujours limitée aux téguments (médicaments
anti-acné).
Elle peut être régionale (sous le tégument) pour les anti-inflammatoires et les
myorelaxants par exemples.
Les substances utilisées sont le plus souvent dégradées par voie orale et ont un demi-vie
courte ce qui justifie leur utilisation par ces voies.
Elles doivent diffuser au sein de la couche cornée. Cette barrière est modifiée en
réalisant une occlusion par un pansement, par une base lipophile, par un système
transdermique ou des promoteurs d’absorption. Cette occlusion augmente la température
cutanée, inhibition de l’évaporation de l’eau ce qui favorise le passage du principe actif dans la
peau. Le passage dépend aussi de m’encombrement stérique du principe actif.
Les formes classiques ne sont généralement pas unidoses donc les quantités
administrées ne sont pas bien déterminées.
Le temps de contact entre la préparation et la peau peut être modifié par lavage ou par
frottement avec les vêtements.
La voie ne présente pas de risque d’infection, du moins si la peau n’est pas lésée.
Elle n’aurait pas d’inconvénients si tous les principes actifs pouvaient passer la barrière
cutanée.
Les « préparations liquides pour application cutanée » : elles ont une action locale
ou transdermique. Ce sont des émulsions ou des solutions de viscosité variable.
Elles peuvent être contenues dans des récipients pressurisés. Elles doivent être
stériles si la peau est gravement lésée. On y trouve par exemple les mousses pour
application cutanée et les shampooings.
Les « poudres pour application cutanée » : elles sont dans des conditionnements
unidoses ou multidoses avec des récipients saupoudreurs ou munis d’un mécanisme
de pulvérisation ou des récipients pressurisés. Certaines doivent être stériles. Au
Page 47/63
Elle a longtemps été réservée à l’action locale. Le principe actif doit rester le plus
longtemps possible au contact de la muqueuse nasale et oro-pharyngée (le contact ne dure
jamais plus de 30min) : on utilise là aussi des vasoconstricteurs.
Leur emploi prolongée peut entrainer des nécroses voir des perforations de la cloison
nasale.
La muqueuse étant très vascularisée, on peut utiliser des formes pour une action
systémique (exemples : dihydroergotamine dans le traitement des causes de migraines ou
l’insulinothérapie nasale qui se développe peu à peu).
Il n’y a pas de premier passage hépatique par cette voie donc la quantité de principe
actif administrée est faible.
Les adjuvants utilisés sont le plus souvent irritants et allergisants et ils s’opposent à
l’absorption des principes actifs en provoquant une congestion de la muqueuse.
Les préparations aqueuses sont isotoniques et peuvent contenir des excipients qui
ajustent le pH. Certaines sont stériles.
Page 48/63
V. La voie pulmonaire :
Elle est utilisée pour administrer des aérosols (dispersion d’un liquide ou d’un solide
dans un gaz) ou des produits volatils.
Le niveau de pénétration des produits dépend du diamètre des particules dispersées. Les
particules entre 20 et 3 m atteignent la trachée, les bronches et les bronchioles et le principe
actif contenu a alors une action locale de contact (utilisées pour les antiseptiques). Les
particules de moins de 3 m arrivent jusqu’aux alvéoles pulmonaires et le principe actif peut
avoir une action locale mais aussi systémique. Son action générale est comparable a l’action
générale de la voie intraveineuse car la surface d’échange est importante (entre 50 et 100m²).
Préparations destinées à être converties en vapeur : ce sont des liquides ou des solides
auxquels on rajoute extemporanément de l’eau chaude. C’est la vapeur qui est inhalée.
Préparations liquides pour nébulisation (aérosols) : le liquide ou le solide sont
transformés en aérosol grâce à un gaz sous pression ou à des vibrations ultra-soniques.
Préparations pour inhalation dispensées au moyen d’inhalateurs-doseurs pressurisés :
les liquides sont maintenus avec des gaz propulseurs. Ils sont conditionnés dans des
récipients en métal ou en verre recouvert d’un film plastique, fermés par une valve pour
une bonne étanchéité, dotée ou non de dispositif doseur. On vérifie dans cette forme
l’uniformité de la dose administrée et le nombre de décharges de l’inhalateur.
Préparations pour inhalation dispensées au moyen d’inhalateurs-doseurs non
pressurisés : idem mais les liquides sont maintenus par des vibrations ultra-soniques.
Poudres pour inhalation : l’inhalateur peut être à doses pré-mesurées c'est-à-dire qu’il
est chargé avec des doses individuelles de principe actif comme par exemple les
gélules. Il peut sinon être à réservoir de poudre et sa délivrance se fait par un
mécanisme doseur.
Elle est presque limitée à une action locale. Les principes actifs utilisés sont des
antiseptiques, des antifungiques ou des anticonceptionnels. On a aussi des liquides qui sont
destinés à l’irrigation de la muqueuse vaginale et au diagnostic.
Page 49/63
L’œil est très sensible ce qui implique l’emploi de formes présentant des qualités
particulières et proches des préparations parentérales : elles doivent être neutres, iso-
osmotiques aux liquides lacrymaux et stériles. Un autre problème est la courte durée de leur
activité à cause du drainage permanent du liquide lacrymal.
Le principe actif va être placé dans le conduit auditif externe (traitement locale de
contact).
Page 50/63
Il faut tenir compte de l’étant du tympan qui peut être lésé ou perforé : il y aurait donc
libre accès à l’oreille moyenne ce qui peut être nocif pour celle ci.
Page 51/63
Il faut donc démontrer qu’un principe actif est actif et non toxique à la dose par lequel
il est employé. Les essais sont d’abord réalisés chez l’animal puis chez l’homme (essais
cliniques).
Exemple : Les doses d’aspirine administrées pour soulager d’un rhumatisme articulaire
aigue peuvent être jusqu’à 10 fois plus élevées que celles pour soulager d’une migraine.
Pour de nombreux principes actifs, la dose va varier en fonction de cette voie : en règle
générale, par voie intraveineuse, on administre des doses plus faibles que par voie orale
Un même principe actif utilisé au même dose contre une même affection ne manifeste
pas les mêmes effets d’un individu à un autre.
L’âge : on ne traite pas un adulte et un enfant avec les mêmes doses. De plus, la dose
est ajustée en fonction de l’âge de l’enfant. Sauf nécessité absolu, on n’administre pas
de médicaments au nourrisson de moins de 25jours. A partir de 15ans, les enfants sont
traités avec les mêmes doses que les adultes. Dans certains cas, les doses infantiles sont
Page 52/63
plus élevés que les doses adultes et cela s’explique par la plus grande rapidité du
métabolisme chez l’enfant.
Le poids : chez l’enfant, c’est un facteur important, c’est pour cela que les doses sont
données en fonction de l’âge des enfants. Pour certains principes actifs, les doses sont
exprimées en grammes de principe actif par kilogrammes d’individu ou par mètre carré
d’individu, c'est-à-dire de surface cutanée. Pour déterminer la surface cutanée, on a
besoin de la taille et du poids de l’individu et on a également besoin d’une table de
correspondance qui figure dans la pharmacopée. L’adulte idéale (100%) a une surface
cutanée de 1m²72. On trace une droite entre la hauteur de la valeur de la taille et la
hauteur de la valeur du poids pour la déterminer.
Lorsque deux médicaments dans un même traitement sont associés, il peut y avoir
modification de l’action de l’un des deux ou des deux et dans ce cas, il va falloir modifié la
posologie. Si on prend deux principe actif avec respectivement une activité A et une activité B
et qu’on les administre ensemble, on va avoir une activité C.
Il peut y avoir une synergie, c’est lorsque que l’effet des deux médicaments administrés
simultanément est égal (additive) ou supérieur (renforçatrice, on parle de potentialisation) à la
somme des effets des médicaments administrés individuellement.
Exemples :
Page 53/63
Ils figurent à la pharmacopée et sont mis à jour par une publication au journal officiel .
Gramme
Gramme par kg
Gramme par m²
UI : pour les antibiotiques
UI par kg
UI par m²
Gouttes : en chiffres romains : à température ambiante, avec un compte goutte
normalisée, XX gouttes d’eau distillée ont un volume de 1ml.
Le tableau donne le nom des principes actifs (par ordre alphabétique), la voie
d’administration, les doses usuelles par prise et les doses usuelles par 24h, les doses maximales
par prise et les doses max par 24h et enfin les remarques posologiques qui sont généralement
des conseils.
Page 54/63
Les formes unidoses : elles contiennent une quantité de principe actif connue
administrée en une seule fois. Le patient ne mesure pas la quantité de principe actif
mais doit compter le nombre de formes par prise (gélules, sachets, comprimés etc.)
Les formes multidoses : le patient prélève la dose en mesurant un volume avec une
mesurette, une cuillère, un compte gouttes ou encore des seringues ou des pipettes
graduées (cachets, sirops etc.)
Poudres délivrée en tant que telles : elles sont administrées sous leur forme de poudre
ou sont transformées extemporanément en solution ou en suspension.
Poudres agglomérées.
Elles sont obtenues par broyage suivi d’un tamisage pour avoir une poudre de
granulométrie fine et homogène. Elles sont toutes pesées à la fin des opérations de mise en
forme.
Page 55/63
Les cachets : ils sont constitués d’une enveloppe faible de deux cupules en pain azyme
(amidon de riz) digestible donc ils ont une action conventionnelle. La répartition de la
poudre se fait volumétriquement.
Les capsules à enveloppe dure ou gélule : ils sont mis en forme à la fois en officine et en
industrie. Ils sont faites de gélatine mélangée à de l’eau et de la glycérine. D’autres
excipients peuvent être ajoutés comme les opacifiants, ou des colorants. Elles sont
composés de deux demi capsules (cylindres dont une des extrémités est hémisphérique,
l’autre extrémité sert pour l’emboitement). Il existe plusieurs taille de gélule : chaque
taille est caractérisé par un numéro, donc chaque numéro correspond à un volume de
remplissage (numéro décroissante, volume croissant). Il faut utiliser la taille la plus
petite pour le confort du malade. Si le médecin prescrit un principe actif à 0,4g pendant
20jours (une le matin et une le soir), il faut 40 gélules dont chacune doit contenir 0,4g
de principe actif. Il existe des gélules gastro-résistantes recouvertes elles mêmes d’un
enrobage gastro-résistants ou dont le contenu est modifié pour être gastro-résistant. Il
existe aussi des gélules à libération modifiée.
Leur volume est plus réduit car un granulé est plus dense que la poudre.
Leur porosité est plus grande ce qui facilité leur mise en solution.
La mise en forme des granulés fait appel à un procédé qui s’appelle la granulation. Elle
peut être sèche par un agent d’adhésion (poudre de gomme) ou humide où la substance
adhésive est alors un liquide comme le sirop de sucre.
Les granulés non enrobés : ils sont avalés tel quel, dissouts ou à croquer, effervescents
ou non.
Les granulés enrobés : ils sont gastro-résistants ou à libération modifiée.
Note : Lorsqu’ils contiennent une forte proportion de sucre, on les appelle les
saccharures granulés.
Page 56/63
Chaque méthode se termine par une compression dans une machine à comprimer
(alternative ou rotative). Quelque soit la machine, le principe de fonctionnement et les
éléments qui permettent la compression sont comparables. Une machine à comprimer va être
constituée d’une trémie d’alimentation, à la base on trouve le sabot qui permet le remplissage
de la chambre de compression, ce sabot est animé d’un mouvement horizontal. Le fond de la
chambre de compression est constitué par un poinçon inférieur qui se déplace verticalement.
Le poinçon supérieur a le même mouvement. Le cycle de compression se réalise en 4 temps :
Les comprimés non enrobés (ou noyaux): Ils sont obtenus directement après
compression sans modifier la forme de la matrice. Ils sont soit de forme simple,
biconvexe, avec chanfrein, gravés, et/ou sécables (chaque moitié de comprimé
comprend la moitié de la dose contenu dans le comprimé de départ). On doit valider la
sécabilité par dosage. Les comprimés comportant une barre de confort peuvent être
coupés mais ceux-ci doivent être intégralement ingérés en une seule prise. Il en existe
des multicouches (couches de principes actifs parallèles avec couches d’excipients pour
obtenir une action séquentielle). En changeant la forme de la matrice et la forme du
poinçon, on peut obtenir des comprimés cylindriques, réservés à d’autres voies
d’administration que la voie orale.
Les comprimés enrobés : Le noyau est recouvert par une ou plusieurs couches de
différentes substances. Elles protègent le principe actif contre les agents
atmosphériques, contre les sucs gastriques (gastro-résistants), contre la saveur, la
La Prépa Jean-Jacques Rousseau – 2 rue Piper – 51100 Reims – 03 26 40 04 01 – reims@laprepa.fr
Etablissement d’enseignement privé – www.laprepa.fr
Page 57/63
Note : La forme pilule n’est plus utilisée. En officine, ce sont des petites sphères
administrées par voie orale.
Page 58/63
Facilement absorbées
Actions rapides
Mais les inconvénients ne sont pas à négliger : conditionnement lourd, fragile
(problèmes dans les transports), la conservation n’est pas très bonne du fait même que
ce sont des formes liquides.
Ce sont des émulsions, des suspensions ou des solutions
Un ou plusieurs principes actifs dissous ou dispersés dans l’excipient suivant la forme
Préparées par dilution de préparations liquides, obtenus à partir de préparations solides
(comprimés, poudres etc.) ou vendues sous formes de liquide prêt à l’emploi
Peuvent contenir des conservateurs
Peuvent contenir des aromatisants et/ou des édulcorants
Dans les récipients multidoses, elles nécessitent l’emploi d’un dispositif de mesure. Ils
ont une contenance exprimée en unité de volume (Formules en % m/m, m/V ou V/V).
Elles peuvent être contenues dans les capsules à enveloppe molle (en gélatine, plus
épaisse que celle des gélules, auquel on peut rajouter de la glycérine et de l’eau). Ce type de
capsule est faite d’une seule partie (monolithique). Elle peut avoir des formes variées.
Lorsqu’elles sont de forme sphérique, on parle de perle. Le remplissage de ces capsules est un
remplissage volumétrique. Elles ne peuvent pas contenir autres choses que des produits
lipophiles sinon au contact des produits hydrophiles, l’enveloppe se dissout. Elles peuvent
contenir des préparations semi-solides (elles sont dans ce cas considérées comme
conditionnement primaire). Elles peuvent contenir des poudres (rares). Quand les préparations
Page 59/63
à l’intérieur sont liquides, elles font partie intégrante du médicament car elles sont avalées.
Elles peuvent être à délitement classique, gastro-résistantes ou à libération modifiée.
Les formes unidoses peuvent être contenues dans des ampoules. On aura des
préparations soit injectables (peuvent être buvables) ou buvables (ne peuvent être injectables).
Les verres des ampoules buvables doivent être colorés pour éviter toute confusion :
l’étiquetage précise la mention « préparations buvables et non injectables ». Le remplissage est
ampoule est aussi un remplissage volumétrique.
Page 60/63
Propriétés des préparation pour voies parentérales : Au possible, elles doivent être
indolores au moment de l’administration. Les solutions doivent être obligatoirement être
limpides. Les préparations doivent être neutre, également dans la mesure du possible, mais il
est possible d’injecter des préparations basiques et acides (et cela est vraie aussi pour la voie
intraveineuse) car le sang possède un certain pouvoir tampon. Elles doivent être apyrogènes et
particulièrement pour des volumes supérieures à 15mL. Elles doivent également être stériles.
principe actif stable en solution et stable à la chaleur : dissout dans un solvant >
filtration clarifiante > répartition dans des ampoules ou des flacons type pénicilline >
fermeture étanche (scellage des ampoules et bouchage et sertissage des flacons) >
stérilisation par la chaleur humide en autoclave > étiquetage et conditionnement
secondaire.
principe actif stable en solution mais instable à la chaleur : dissout dans un solvant >
filtration clarifiante > répartition de la solution en enceinte stérile > fermeture étanche
en enceinte stérile > étiquetage et conditionnement secondaire.
principe actif instable en solution et instable à la chaleur : dissout dans un solvant >
filtration clarifiante > répartition en enceinte stérile uniquement dans des flacons type
pénicilline > lyophilisation en enceinte stérile > fermeture étanche en enceinte stérile >
étiquetage et conditionnement secondaire en ajoutant des ampoules de solvant stérile.
Conditionnements et fermetures : Les récipients sont donc soit des ampoules ou des
flacons de verre et des flacons ou des poches en matières plastiques ou des seringues pré-
remplies qui sont colorés lorsque le contenu est sensible à la lumière. Sinon, ces récipients sont
constitués de matériaux suffisamment transparents pour permettre la vérification visuelle de
l’aspect du contenu (sauf dans le cas des implants). La fermeture des récipients de préparations
injectables de faible volume doit assurer l’étanchéité, empêcher la pénétration de
microorganismes et de tout autre agent de contamination et permettre habituellement, sans être
enlevée, le prélèvement de tout ou d’une partie du contenu. La fermeture plastique ou en
élastomère présente une résistance et une élasticité adaptée à la pénétration d’une aiguille, en
entrainant aussi peu que possible de fragments. Les fermetures des récipients multidoses sont
Page 61/63
suffisamment élastiques pour garantir l’obturation du passage de l’aiguille dés le retrait de celle-
ci et empêcher la pénétration de contaminants présents dans l’atmosphère.
Elles peuvent avoir une action hémoliante ou protectrice, ce qui dépend du principe
actif et de l’excipient hydrophile ou hydrophobe, mono ou multiphasique. Elles doivent être
stériles sur une peau gravement lésée.
Les additifs :
Hydrophobes :
Hydrophiles :
Hydrophobes mais absorbants l’eau : même excipients que les hydrophobes mais on leur
ajoute des tensioactifs ou de la lanoline (graisse de laine). Ils sont plus facilement lavables.
Crèmes : au moins deux phases (émulsions) dont une est dispersés dans l’autre sous
forme de globules – utilisées pour leur capacité à l’étalement :
Lipophiles : laisse à la surface de la peau un film plus ou moins occlusif et lubrifiant, hydratant,
protecteur après évaporation des substances volatiles ; faiblement lavables.
Hydrophiles : évaporation rapide des substances volatiles ; laisse à la surface de la peau un film
plus ou moins occlusif ; plus utilisée ; quand elles ont une consistance liquide, on parle de lait.
Page 62/63
Emulsions :
Ce sont des mélanges de deux liquides dont l’un est finement dispersé en globules dans
l’autre (phase interne ou discontinue). L’autre phase est dite continue ou externe. Préparations
eau/huile ou hydrophile/lipophile dont certaines peuvent donner des crèmes hydrophiles ;
Préparations huile/eau ou lipophile/hydrophile dont certaines peuvent donner des crèmes
hydrophiles.
Page 63/63
préparation non stable dans le temps, elle va pouvoir se rompre : les globules vont se
regrouper, fusionner et sédimenter et on obtiendra une émulsion déphasée.
Pour la stabiliser, on peut utiliser des agents de surfaces (double polarité qui diminue la
tension entre les deux phases ce qui favorise la mise en émulsion et la stabilise) ou des
épaississants de la phase externe (ils vont retarder la sédimentation des globules).
Suspensions :
Ce sont des mélanges d’un solide finement dispersé dans un liquide (solide insoluble
dans le liquide).
Ils ont le même problème concernant la sédimentation : il faudra donc réduire le rayon
des particules, augmenter la viscosité de la phase continue ou ajouter des électrolytes pour
diminuer la vitesse de sédimentation.
Aérosols
Mousses