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Livre du professeur - SVT 2de

Chapitre 9 : Sols et production de biomasse

Introduction

Présentation
L’objectif de ce chapitre est, d’une part, de comprendre la structure, la formation et la composition d’un
sol et, d’autre part, de saisir les interactions à travers les réseaux trophiques et leur importance pour la
production de la biomasse végétale (et à plus grande échelle, pour la production de la biomasse au
niveau d’un écosystème).
La compréhension des caractéristiques et de la formation des sols prépare le chapitre suivant (choix
raisonnés à faire en agriculture : utilisation raisonnée d’engrais pour l’augmentation de la biomasse tout
en préservant l’environnement).

Ce qui est enseigné aux cycles 3 et 4


Au cours du cycle 3 les élèves ont défini la notion de matière organique et ont compris qu’elle était
recyclée grâce aux êtres vivants du sol (décomposeurs). Ils ont également pu réaliser et/ou étudier des
élevages et des cultures. Le cycle 3 a été l’occasion d’aborder la notion d’écosystème et d’établir des
interactions entre les êtres vivants.

Au cycle 4, les élèves ont travaillé sur l’exploitation de quelques ressources naturelles par l’être humain.
L’enseignant a pu choisir de travailler sur le sol pour les besoins en nourriture et ses activités
quotidiennes.
Ils ont pu aborder des choix en matière de gestion de ressources naturelles à différentes échelles et
voir qu’une activité humaine peut modifier l’organisation et le fonctionnement des écosystèmes. Ils ont
pu comprendre l’impact de l’homme sur la biodiversité. L’étude de la biodiversité pouvait être l’occasion
d’utiliser des clefs de détermination. Les élèves ont abordé la photosynthès et des notions sur la
symbiose (mycorhizes).

Bibliographie
❖ Le défi alimentaire, Rebulard S., Belin, 2018.

❖ Le sol, une merveille sous nos pieds, Feller et coll., Belin, 2016.

❖ Les sols ont-ils de la mémoire ? 80 clés pour comprendre les sols, Balesdent et al., Editions
Quae, 2015.

❖ Le sol, la terre et les champs, pour retrouver une agriculture saine, Claude et Lydia
Bourguignon, 2015.

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❖ L’agroécologie, une réponse locale et globale, Hollard et al., 2015.

Sitographie
❖ Lien : http://www.education-et-
numerique.fr/0.3/activity/embed.html?id=570bb3743361eb7b166f8c3c
Exercices numériques sur le sol.

❖ Lien : https://www.gissol.fr
Site du gissol (Groupement d'intérêt scientifique Sol) contenant de nombreuses ressources :
cartes, images, etc.

❖ Lien : https://www.afes.fr/
Site de l’association française de l’étude des sols. Beaucoup de ressources : vidéothèque etc.

❖ Liens : http://eduterre.ens-lyon.fr/thematiques/sol ; http://eduterre.ens-


lyon.fr/thematiques/hydro
Ressources sur eduterre : dossiers, vidéos etc.

❖ Liens : http://afpsvt.fr/le-sol-un-concept-aux-multiples-visages/
Conférences filmées et diaporamas disponibles sur le sol.

Activité 1 : Structure, composition et formation des sols


(mission)

1.1. Généralités
L’objectif est de comprendre la structure d’un sol, sa composition et les mécanismes de formation à
partir de l’étude de documents, d’expérimentations et pourquoi pas d’une sortie terrain.

Objectifs notionnels :

● L’organisation, la composition et l’origine des sols sont étudiées à partir d’un exemple local ;
● L’influence de la nature du sous-sol sur les caractéristiques du sol est établie ;
● En dehors des agents érosifs, la nature et la composition des sols résultent aussi de l’interaction
entre les roches et la biosphère, par le biais de plantes, d’animaux et de microbes.
● Comprendre (manipulation, extraction, organisation d’informations) les modalités de la
formation des sols.

Objectifs méthodologiques :

● Comprendre qu’un effet peut avoir plusieurs causes ;


● Savoir distinguer, dans la complexité apparente des phénomènes observables, des éléments
et des principes fondamentaux.

Durée : 1 heure.

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1.2. Présentation des documents


La mise en situation simple donne la possibilité au professeur d’envisager dans la mesure du possible
une sortie terrain ou même une sortie en réalité virtuelle.

1.2.1. Ensemble documentaire A


Présentation des documents : Structure d’un sol en milieu tempéré

● Le document 1 : On peut voir les différents horizons du sol ainsi que la roche mère. Les
légendes ont été laissées ainsi afin de faire la correspondance avec la photothèque de l’AFES
(Association française de l’étude des sols).

● Le document 2 : Le tableau permet de mettre en évidence une composition différente de


chaque horizon avec l’idée d’un gradient inverse (diminution de la matière organique et
augmentation de la matière minérale en profondeur).

● Le document 3 : Cette photographie permet d’introduire le processus d’humification mis en


place par les êtres vivants du sol.

Suggestions de questions :

● 1. Représentez un schéma d’une coupe de ce sol en milieu tempéré en mettant en avant les
différents horizons et leur composition.

● 2. Avec le complément numérique : Expliquez pourquoi on peut observer des sols différents à
la surface de la Terre.

Ressources complémentaires :

● https://www.afes.fr/
Site de l’association française de l’étude des sols avec de nombreuses ressources
disponibles : photos, vidéos, documentation.

● https://www.flickr.com/photos/phototheque_afes/sets/72157696799261821
Photothèque de l’AFES.

● http://www.universcience.tv/video-sol-715.html
Vidéo simple pour comprendre la formation d’un sol.

1.2.2. Ensemble documentaire B


Présentation des documents : De la roche mère aux constituants d’un sol

● Le document 4 : Ce graphique permet de comprendre la composition et les proportions des


différents éléments dans le sol avec une fraction minérale importante mais également la
présence d’êtres vivants et de matière organique en décomposition. La composition du sol,
avec de l’air et de l’eau, est donnée dans la légende.

● Le document 5 : Il s’agit d’une photographie d’un granite altéré. Le document met en avant
une altération d’origine biologique dans la mise en place des sols : action chimique de l’eau

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liée à la respiration, acidification par les racines (échanges ioniques). Elle illustre aussi l’action
mécanique des racines sur la roche.

● Le document 6 : Cette petite carte mentale présente les différentes altérations qui permettent
la dégradation de la roche mère et la mise en place d’un sol.

Suggestions de questions :

● Document 4 : Explicitez la composition du sol parisien étudié.

● Expliquez comment l’altération de la roche mère mène à la formation d’un sol.

Sources :

● Document 4 : Les sols ont-ils de la mémoire ? 80 clés pour comprendre les sols, Balesdent et
al., Editions Quae 2015, p. 11.

● Document 5 : http://planet-terre.ens-lyon.fr/article/biosphere-acteur-geologique.xml

● Document 6 : Cours Comprendre et gérer la Terre, UPMC (Sorbonne université).

Ressources complémentaires :

● http://www.edunet.ch/archives/activite/wall/enfants/actuel/janvier_2001/reportage_16.htm
http://paleotapho.org/experimentations/gelifraction/experience-51206/
Protocoles pour réaliser des expériences sur la Cryo-fracturation / gélifraction ou observer les
résultats.

1.3. La mission
● Schéma à faire par les élèves (source : http://svt.ac-
dijon.fr/schemassvt/IMG/formation_sol.gif)
● Indiquer sur le schéma les différents types d’altération : chimique, physique, biologique.
● Légender les flèches (représentent le temps).
● Légender la litière.
● Légender :
○ A : horizon A, humus : matière organique morte décomposée
○ B : changer en C = horizon contenant la matière minérale et encore un peu de
matière organique
○ C : changer en R = horizon contenant roche mère non dégradée
○ NB : ajouter également bactéries

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Proposition de schéma :

1.4. Les indicateurs de réussite


1. Avoir réalisé un schéma, sous forme de blocs simples, en indiquant l’évolution de la roche mère.
Dans le premier bloc l’élève ne doit représenter que la roche mère. Ce bloc doit ensuite avoir subi les
différents types d’altération (chimique, physique, biologique). La composition du sol doit également être
indiquée.

2. Avoir indiqué les différents facteurs permettant la formation d’un sol.


L’élève doit montrer, à travers des légendes, les facteurs de l’altération de la roche mère pour la
formation d’un sol (altération biologique, chimique et physique), et notamment ceux présentés sur la
carte mentale du document 6.

3. Avoir précisé la chronologie de la mise en place des différents horizons.


Les blocs doivent témoigner d’une cohérence chronologique montrant l’altération progressive de la
roche mère.

4. Avoir respecté toutes les conventions d’un schéma fonctionnel.


Les légendes et le schéma doivent respecter les conventions tout en gardant un aspect simple pour
une meilleure compréhension des processus.
Présence de flèches légendées indiquant le temps.

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1.5. Les aides à la résolution


Rappel : Chaque enquête va être accompagnée d’aides à la résolution que les enseignants pourront
distribuer aux élèves qui en ont besoin.

Aide 1 Commencer par une roche mère non altérée, sous la forme d’un bloc carré, qui subira
ensuite différentes altérations. N’oubliez pas de représenter la composition du sol lors
de la sa formation.

Aide 2 Ne pas oublier d’indiquer les différentes altérations (chimiques, physiques et


biologiques) sur le schéma.

Aide 3 Numéroter les blocs dans un ordre chronologique, du plus ancien au plus récent.

Aide 4 S’aider de la fiche méthode « Réaliser un schéma fonctionnel » page 289 du manuel.

1.6. Protocoles et résultats expérimentaux


Matériel :

● Roche type granite avec des fissures.


● Récipient supportant des températures extrêmes (une casserole par exemple).
● De l’eau.
● Plaque chauffante.
● Congélateur.

Protocole : réalisation de la préparation

● Placer le granite dans la casserole et le recouvrir d’eau.


● Placer au congélateur une nuit pour que l’eau gèle.
● Faire chauffer la casserole pour faire fondre l’eau.
● Une fois l’eau refroidie, remettre la casserole au congélateur.
● Recommencer plusieurs fois et observer l’évolution du granite et sa capacité à s’altérer au
cours des différents cycles gel/dégel.

Résultats attendus / documents de secours :

● La gélifraction, Edunet, 2001 :


http://www.edunet.ch/archives/activite/wall/enfants/actuel/janvier_2001/reportage_16.htm

● Photographie de l’expérience http://paleotapho.org/experimentations/gelifraction/experience-


51206/

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Activité 2 : Biodiversité du sol et ses rôles


(différenciation)

2.1. Généralités
Observer la diversité des êtres vivants du sol et comprendre leurs rôles dans le sol.
L’observation peut se faire sur le terrain, à travers l’étude de documents, à l’aide d’expérimentations ou
encore de projets.

Objectifs notionnels :

● Réseaux trophiques ;
● Décomposeurs ;
● Cycle de matière.

Objectifs méthodologiques :

● Utiliser des outils simples de détermination d’espèces pour découvrir la diversité des êtres
vivants du sol et leur organisation en réseaux trophiques ;
● Concevoir et mener des expériences pour comprendre le recyclage de la biomasse du sol.

Durée : 1 heure mais le temps envisagé peut être plus long avec la mise en place des
expérimentations ou du projet Vigie nature.

Autres compétences mobilisables dans cette activité :

● Concevoir et mettre en œuvre des stratégies de résolution ;


● Observer, questionner, formuler une hypothèse, en déduire ses conséquences testables ou
vérifiables, expérimenter, raisonner avec rigueur, modéliser ;
● Justifier et expliquer une théorie, un raisonnement, une démonstration ;
● Interpréter des résultats et en tirer des conclusions.

2.2. Présentation des documents

2.2.1. Ensemble documentaire A : groupe Confirmés


Présentation des documents :

● Document 1 : Photographies d’une iule et d’un collembole avec échelles. La description du


document explique la différence entre la microfaune et la macrofaune.

● Document 2 : Expérience de la dégradation de la cellulose par les microorganismes du sol.


Un sol non stérilisé permet la dégradation de la cellulose, molécule la plus abondante chez les
végétaux. Sur sol stérilisé la cellulose n’a pas été dégradée : le sol ne contient plus les agents
responsables de cette dégradation. Or la stérilisation a pour effet de tuer les organismes (ici
microscopiques). La dégradation de la matière organique peut donc être attribuée à des
microorganismes.

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● Document 3 : Photographie de turricules correspondant aux excréments des lombrics. Ce


document permet aux élèves de les identifier, dans un milieu naturel, et de comprendre le rôle
du lombric dans la porosité des sols et la rétention de l’eau dans le sol.

● Document 4 : La comparaison de la composition du sol et des turricules en plusieurs éléments


minéraux permet de constater que les turricules sont plus concentrés en différents éléments
minéraux que le sol (en calcium, magnésium, azote, phosphore et potassium). Les lombrics
permettent donc un enrichissement d’éléments minéraux dans le sol.

Suggestions de questions :

● Après avoir réalisé un appareil de Berlèse, identifiez des êtres vivants de la macrofaune à
l’aide de la clef de détermination.

● Document 2 : Décrivez les résultats de l’expérience. Concluez sur le rôle des


microorganismes sur la cellulose.

● Documents 3 et 4 : Expliquez les rôles de lombrics dans le sol.

Réponse à la problématique :

Dans le sol il existe de nombreux êtres vivants :


- La macrofaune comme les iules, les collemboles et les lombrics (taille supérieure à 0.2 mm)
- La microfaune comme les bactéries ou les champignons (taille inférieure à 0.2 mm)
Des microorganismes sont capables de dégrader la cellulose, principal constituant des végétaux. Ils
permettent la décomposition de la matière organique des végétaux.
Les lombrics permettent une meilleure porosité des sols et une meilleure rétention de l’eau. Ils ont la
capacité, à travers la décomposition de la matière organique, d’enrichir le sol en différents éléments
minéraux comme le calcium ou le potassium grâce à leurs excréments (turricules).
On en déduit que les êtres vivants permettent la décomposition de la matière organique des végétaux.
L’action de la macrofaune et de la microfaune est complémentaire.

Sources :

● Document 2, inspiré du cours de SVT de Laurent Mongel :


http://laurent.mougel1.free.fr/transformation_de_la_matiere_organique.html

● Document 4, Composition minérale des turricules (déjections) comparées au sol hôte :


http://svt.ac-dijon.fr/schemassvt/IMG/turricul.gif

Ressources complémentaires :

● https://www.youtube.com/watch?v=4Twl0YPav-0
Vidéo de WWF expliquant comment faire un appareil de Berlèse avec les moyens du bord.

● http://www2.ac-
lyon.fr/enseigne/biotech/CBSV/TermCBSV/docs_accompgnt_Tale_STL_CBSV_theme_5/5.2/Li
mogesTermSTL_CBSV_5-Berlese.pdf
Activité pour la mise en place d’un appareil de Berlèse avec clef de détermination.

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● https://www.vigienature-ecole.fr/les-observatoires/le-protocole-des-placettes-vers-de-
terre
Protocole Vigie-Nature sur les lombrics. Sciences collaboratives permettant de recenser les
différents vers de terre selon un protocole précis utilisant la moutarde de Dijon.

2.2.2. Ensemble documentaire A : groupe Experts


Présentation des documents :

● Document 5 : Tableau comparatif de trois êtres vivants du sol : lombric (macrofaune), bactéries
et champignons (microfaune).
Ce document permet de comprendre l’abondance des êtres vivants dans le sol ; mais aussi
leurs rôles dans la dégradation de la matière organique et sur l’aération des sols, ainsi que la
mise en disponibilité de l’eau et des éléments minéraux pour les végétaux.

● Document 6 : Il s’agit d’un projet de sciences collaboratives au niveau mondial. Toutes les
classes peuvent y participer. Il s’agit de réaliser une cartographie et un diagnostic des sols.
Deux sachets de thé (thé vert et rooibos, qui n’ont pas la même composition) sont implantés
dans le sol. On voit une baisse de la moitié de la masse initiale du sachet de thé vert au bout
de 30 jours. On en déduit que la masse des sachets de thé diminue au cours du temps. Cela
s’explique par la dégradation du thé par des microorganismes du sol (la macrofaune ne peut
pas passer au travers du filet du sachet de thé). Un sachet vite dégradé est donc un indicateur
d’un sol riche en microorganismes.
Comme les deux sachets n’ont pas la même composition, et que la baisse de la masse initiale
du sachet ne se fait pas à la même vitesse, on en déduit que la décomposition de la matière
organique dépend aussi de la nature de la matière organique.

● Document 7 : Il existe des réseaux trophiques dans le sol permettant la dégradation de la


matière organique morte. Cela implique des relations entre êtres vivants à l’origine de réseaux
complexes.

Suggestions de questions :

● Document 5 : Expliquez quels sont les rôles de ces êtres vivants dans le sol.

● Document 6 : Décrivez les résultats obtenus. Emettez une hypothèse sur l’origine de cette
diminution de masse.

● Émettez une hypothèse sur les différences de résultats pour le thé vert et le rooibos.
À l’aide du tableau, compléter le schéma des réseaux trophiques sur votre cahier.

Réponse à la problématique :

Il existe de nombreux êtres vivants dans le sol (lombrics, bactéries, champignons). Ils participent à la
dégradation de la matière organique en matière minérale. Les lombrics jouent également un rôle dans
l’aération des sols permettant un meilleur accès aux ressources pour les végétaux.
Des êtres vivants microscopiques sont capables de dégrader la matière organique. Cette dernière
dépend de l’abondance de ces êtres vivants. Une décomposition rapide implique un sol riche en êtres
vivants.
Dans le sol il y a des relations de mangeur à mangeur, nommées réseaux trophiques. Ceux-ci
contribuent à la dégradation de la matière organique en matière minérale.
On en déduit que les êtres vivants permettent la décomposition de la matière organique des végétaux.

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L’action de la macrofaune et de la microfaune est complémentaire et s’intègre dans des réseaux


alimentaires.

Sources :

● Document 5, modifié d’après : BOURGUIGNON C. et L. (2015) Le sol, la terre et les champs,


Sang De La Terre-Medial.

● Document 6 : Teatime 4 Science http://www.teatime4science.org/


et Decomposition study using tea bags, Technical Note http://orgprints.org/30717/1/fertilcrop-
tn-wp4-teabag_english.pdf

● Document 6 : Chapitre 4, Le devenir de la matière http://colleges.ac-


rouen.fr/courbet/spipuser/IMG/pdf/6e_M.Vallet_Chap_3_decomposition_matiere_2009_2010.
pdf

Ressources complémentaires :

● https://www.youtube.com/watch?v=qSBPHQ_dKsQ
Vidéo sur le rôle du lombric.

● http://www.teatime4science.org/
Participer au projet de sciences collaboratives Tea bag index.

● https://www.youtube.com/watch?v=Mxp1nnrUG0Q
Vidéo sur la bioturbation dans le sol.

2.3. La question
Le sol contient de nombreux êtres vivants avec une riche biodiversité.
Certains êtres vivants permettent la dégradation de la matière organique en matière minérale : ce sont
des décomposeurs. Ils rendent également possible l’enrichissement des sols en éléments minéraux qui
sont alors disponibles pour les végétaux. La matière des végétaux circule ensuite dans les réseaux
trophiques.

2.4. Les indicateurs de réussite


1. Les élèves mettent en évidence la biodiversité des sols en citant des exemples concrets.

2. Les élèves pratiquent une démarche rigoureuse dans la description des résultats afin de mettre en
évidence la dégradation de la matière organique par les microorganismes du sol.

3. Les élèves font le lien entre dégradation de la matière organique en matière minérale et
enrichissement des sols en éléments minéraux disponibles alors pour les végétaux.

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2.5. Protocoles et résultats expérimentaux


TP1 : Dégradation de la cellulose (niveau confirmés)

Matériel :

● 2 boîtes de pétri.
● Échantillon de sol.
● Étuve.
● 2 filtres à café.

Protocole :

● Placer un filtre à café dans chaque boîte de pétri ;


● Recouvrir de sol non stérilisé le filtre à café dans la première boîte de pétri ;
● Stériliser l’autre échantillon de sol en le plaçant à l’étuve à environ 80 °C pendant quelques
minutes ;
● Recouvrir de sol stérilisé le filtre à café dans la deuxième boîte de pétri ;
● Laisser plusieurs jours/semaines puis observer les résultats.

TP2 : Tea bag index

Matériel :

● 1 sachet de thé vert lipton pyramide.


● 1 sachet de rooibos lipton pyramide.

Protocole :

● À découvrir ici : http://www.teatime4science.org/wp-content/uploads/French.pdf

Résultats attendus / documents de secours :

● Dégradation de la cellulose avec les filtres à café :


http://laurent.mougel1.free.fr/transformation_de_la_matiere_organique.html

● Tea time index : http://orgprints.org/30717/1/fertilcrop-tn-wp4-teabag_english.pdf

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Activité 3 : La production de biomasse végétale


(documentaire)

3.1. Généralités
Comprendre que les végétaux ont besoin d’éléments minéraux pour produire leur propre biomasse.
Ces éléments minéraux sont naturellement présents dans le sol via les réseaux trophiques du sol. La
croissance végétale impose une quantité d'éléments minéraux suffisants. Des apports artificiels
d'éléments minéraux par les engrais favorisent donc la production de biomasse végétale.

Objectifs notionnels :

● Notion de biomasse ;
● Cycle de la matière.

Objectifs méthodologiques :

● Expérimenter pour comprendre, à partir de la composition des engrais, l’importance des


éléments minéraux du sol dans la production de biomasse.

Autres compétences mobilisables dans cette activité :

● Observer, questionner, formuler une hypothèse, en déduire ses conséquences testables ou


vérifiables ; expérimenter, raisonner avec rigueur, modéliser ;
● Justifier et expliquer une théorie, un raisonnement, une démonstration ;
● Interpréter des résultats et en tirer des conclusions ;
● Comprendre qu’un effet peut avoir plusieurs causes.

Durée : 1 heure (environ).

3.2. Présentation des documents

Ensemble documentaire A
Présentation des documents :

● Document d’appel : L’introduction simple peut-être accompagnée de la présentation, en


classe, de différents végétaux à des stades de croissance différents ou alors d’une observation
directe lors d’une sortie terrain.

● Document 1 : Ce graphique montre les besoins en minéraux d’une culture de blé, en fonction
du temps. Les besoins minéraux d’un plan de blé augmentent particulièrement autour
d’avril/mai, surtout en potassium et en azote. Ces besoins minéraux sont maximum en mai
avec des besoins, en potassium, de 300 kg par hectare. On constate que la plus forte
augmentation des besoins a lieu lors de la montaison.
Le document met donc en évidence les besoins des végétaux en éléments minéraux et en
oligoéléments.

● Document 2 : Ce document fait le lien avec l’activité 2 « différenciation » sur les rôles des êtres
vivants dans le sol. Ceux-ci interviennent dans la production d’humus (humification) qui subira
une minéralisation secondaire et également dans la disponibilité des éléments minéraux pour

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leur assimilation par les végétaux. Il existe des processus de minéralisation primaire permettant
une mise à disposition directe des éléments minéraux dans le sol, aussi permise par les
organismes du sol.

● Document 3 : Cette expérience met en évidence la capacité des sols argileux à retenir des
éléments, comme les composés azotés, essentiels pour le développement des végétaux (issus
de la minéralisation primaire ou secondaire (doc2)). Le texte précise que les sols argileux
contiennent des complexes argilo-humiques. On en déduit que ce sont des particules qui ont
la capacité à retenir des éléments minéraux. Des sols riches en humus favorisent donc la
production de biomasse végétale.

Suggestions de questions :

● Quels sont les besoins en éléments minéraux des végétaux ? A quelle période et pourquoi ?

● D’où proviennent les éléments minéraux naturels du sol ?

● Décrivez les résultats. Quel est l’intérêt d’un sol contenant des argiles dans une culture ?

Sources :

● Document 1 : Le défi alimentaire, Rebulard S., Belin, 2018.

● Document 2 : Inspiré du cours Comprendre et gérer la terre, UPMC (Sorbonne université).

● Document 3 : Schéma construit à partir du livre : Le sol vivant : bases de pédologie, biologie
des sols, Gobat, Aragno, Mattey. Presses polytechniques et universitaires romandes.

Ressources complémentaires :

● https://www.youtube.com/watch?v=Lhz3B0Mf1Wc
Petite vidéo de 3min 30 réalisée par l’équipe TICE supAgro pour expliquer la décomposition
de la matière organique en construisant un schéma.

Ensemble documentaire B
Présentation des documents :

● Document 4 : Cette photographie met en évidence les carences en azote qui induisent des
chloroses chez les végétaux. On observe une différence de développement chez les végétaux
qui souffrent de carence en azote. L’azote est donc essentiel au bon développement des
végétaux.

● Document 5 : Ce document montre la composition d’un engrais organo-minéral. On observe


que les composés sont majoritairement de l’azote, du phosphore et du potassium. Ce sont des
éléments minéraux naturellement présents dans le sol mais qui s’épuisent à cause de
l’agriculture intensive. Les végétaux les prélèvent dans le sol (lien à faire avec le document 1).
Les agriculteurs ajoutent des engrais dans leurs cultures afin d’augmenter les rendements et
d’éviter les carences chez les végétaux.

● Document 6 : Ce document montre qu’il existe des alternatives aux engrais classiques
chimiques comme les engrais biologiques qui favorisent le développement végétal.

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Suggestions de questions :

● Comparez les deux cultures de maïs. Expliquez le lien entre la teneur en azote des sols et le
développement des végétaux.

● Expliquez pourquoi les agriculteurs peuvent utiliser des engrais chimiques dans les cultures.

● À l’aide de recherches supplémentaires, expliquez pourquoi il est nécessaire de trouver des


alternatives aux engrais classiques.

Sources :

● Document 5 : Fiche sur Les engrais organiques et minéraux, Jardiner autrement.


https://www.jardiner-autrement.fr/les-engrais/

Ressources complémentaires :

● https://www.youtube.com/watch?v=GXOyC4meJ_w&t=1s
Vidéo pour aller plus loin sur l’eutrophisation (1min30, AFP).

● https://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosbiodiv/index.php?pid=decouv_chapC_p5_c1&zoom_id=zo
om_c1_4
Animation du CNRS pour présenter le cycle de l’azote.

● https://www.youtube.com/watch?v=Vx1b8IBmm1Y
Vidéo AFP sur un engrais biologique (1min 30).

3.3. Les pistes d’exploitations


Question 1 :
Les végétaux ont besoin d’éléments minéraux tels que l’azote, le phosphore et le potassium. Ces
éléments sont nécessaires pour le développement des végétaux (docs 1 et 4). Ils sont présents
naturellement dans le sol : soit par une minéralisation primaire soit par un processus d’humification
permis par les décomposeurs puis par une minéralisation secondaire. Ces processus rendent
disponibles les ressources minérales aux végétaux.

Question 2 :
● L’engrais chimique NPK permet un apport direct dans le sol d’éléments minéraux : azote,
phosphore et potassium. Cet engrais favorise le développement des cultures en évitant les
carences. Mais ce type d’engrais, trop utilisé, épuise les sols et peut polluer (cf chapitre 10).

● Des alternatives aux engrais chimiques de synthèse existent :


○ Les engrais biologiques permettent une utilisation des ressources déjà présentes dans
le sol avec l’apport de bactéries favorisant l’assimilation d’éléments minéraux par les
végétaux.
○ Le lisier est un engrais organique fait d’excréments d’animaux (pouvant faire partie
d’un circuit fermé dans un agrosystème). Ce type d’engrais nécessite des processus
biologiques en amont afin de mettre à disposition pour les végétaux les éléments
minéraux. Il s’agit d’une assimilation indirecte.

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Livre du professeur - SVT 2de - Chapitre 9 : Sols et production de biomasse

Réponse à la problématique :

Un sol riche en éléments minéraux sera plus fertile. Les végétaux ont besoin des éléments minéraux
présents dans le sol afin de se développer (absence de carence) et de plus produire de biomasse. Les
caractéristiques des sols sont des critères essentiels pour les choix des agriculteurs. Lorsque les sols
sont pauvres ou appauvris en éléments minéraux, les agriculteurs peuvent apporter des engrais
permettant une assimilation directe (ex : engrais NPK) des éléments minéraux. Cependant leur
utilisation intensive a des conséquences environnementales. Il existe des alternatives avec des engrais
biologiques permettant un apport indirect des éléments minéraux. Une augmentation de l’apport des
éléments minéraux permet une augmentation de la biomasse de l’agrosystème.

3.4. Protocoles et résultats expérimentaux


TP1 : Mise en évidence des colloïdes (complexe argilo-humique)

Matériel, protocole complet et résultats :

● D'après D.Pol, TP de biologie, Bordas, 1994 : https://svt.ac-versailles.fr/IMG/pdf/2-


_Les_collodes_du_sol.pdf

TP2 : Mise en évidence de la rétention des cations par les complexes argilo-humiques
Inspiré de la Séance 6 : Qualité des sols (1) : https://www2.ac-
lyon.fr/enseigne/physique/IMG/pdf/1ES_1213_seance_sol1.pdf

Matériel :

● Échantillon de sol argileux (contient des complexes argilo-humiques chargés négativement).


● 2 entonnoirs.
● 2 filtres à café.
● 2 tubes à essai ou 2 erlenmeyers.
● Solution de bleu de méthylène diluée (couleur bleue due à la présence de cations).
● Solution d’éosine diluée (couleur rouge due à la présence d’anions).

Protocole :

● Placer les entonnoirs sur des tubes à essai ou sur des erlenmeyers ;
● Mettre les filtres dans les entonnoirs ;
● Placer du sol argileux dans les deux entonnoirs ;
● Verser dans le premier entonnoir la solution de bleu de méthylène diluée ;
● Verser dans le deuxième entonnoir la solution d’éosine diluée.
● Observer les résultats.

Résultats attendus / documents de secours :


● Pour le complexe argilo-humique éosine/bleu de méthylène :
https://www.youtube.com/watch?v=Th9mIs5ey9g

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Exercices

4.1. Tester ses connaissances

Exercice 4 : Rédigez une courte synthèse sur le sujet : Le sol, un


élément indispensable à la fabrication de biomasse végétale.
Source(s) : Le sol, une merveille sous nos pieds, Feller C., et coll. Belin, 2016.

Compétence principalement travaillée : Restituer et organiser ses connaissances.

Correction (exemple de plan) :

1. La composition des sols.


Présence d’éléments minéraux, de matière organiques, d’êtres vivants (ex : décomposeurs), d’eau et
de gaz.

2. Les besoins des végétaux.


Les végétaux ont besoin d’un apport d’éléments minéraux pour leur permettre de produire leur propre
biomasse par photosynthèse.

3. Le cycle de la matière et rôles des êtres vivants dans le sol.


Les êtres vivants décomposeurs permettent le recyclage de la matière organique en éléments
minéraux, rendant ainsi disponibles des ressources minérales pour les végétaux.
Les êtres vivants permettent également l’aération des sols et la mise à disposition de l’eau pour les
racines.

Ouverture. Symbioses, engrais chimiques et/ou biologiques.

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Exemple de schéma : Comment les vers de terre font-ils pousser les plantes ? The Conversation,
2019. http://theconversation.com/comment-les-vers-de-terre-font-ils-pousser-les-plantes-
110385

4.2. S’entraîner

Exercice 5 : La nutrition azotée des plantes carnivores


Compétence principalement travaillée : Utiliser des données issues d’un tableau.

Correction :

On cherche à savoir comment les plantes carnivores font pour se développer dans un milieu dont le sol
est pauvre en azote. L’azote est un élément essentiel pour le développement des végétaux et pour
l’augmentation de leur biomasse. D’après le tableau, la plante carnivore Heliamphora sp., est constituée
de 79,3 % d’azote qui provient d’insectes qu’elle piège (le reste provenant logiquement de la nutrition
hydro-minérale). Les plantes carnivores pallient donc le manque d’azote dans les sols pauvres par une
nutrition azotée organique venant des insectes piégés.

Source(s) : Les plantes carnivores, Biologie et Multimédia, 2002


http://www.snv.jussieu.fr/bmedia/carnivore/ecologie.html

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Exercice 6 : pH des sols métropolitains et fertilité

Compétence principalement travaillée : Utiliser les données d’une carte.

Correction :

1. L’humus est essentiel pour la production de la biomasse végétale car il fournit les éléments minéraux
nécessaires au développement des végétaux (ex : par les complexes argilo-humiques). L’activité
biologique via les réseaux trophiques permet la mise à disposition des éléments minéraux dans les sols
pour les végétaux.

2. On apprend, grâce au document, que l’activité biologique la plus importante de l’humus se situe dans
un pH du sol proche de 7. D’après la carte les régions dont le pH du sol est proche de 7 correspondent
aux couleurs vertes et bleues. On peut déterminer que cela correspond à des régions où les sols doivent
donc être plus fertiles (le quart nord-est de la France et le sud-est). On déduit que l'activité biologique
de l'humus est faible quand le pH du sol est faible (au niveau des massifs cristallins par exemple :
Vosges, massif armoricain, etc.). Ces sols doivent donc être moins productifs. À noter que l’activité
biologique de l’humus est multifactorielle (pH, température, etc.).

Source(s) : La Base de données d’analyses de terre :


http://147.100.179.105/gissol/fiches_pdf/fiches_BDAT_2013.pdf

4.2. S’entraîner en s’auto-évaluant

Exercice 7 : Vers de terre et pesticides


Compétence principalement travaillée : Interpréter des résultats et en tirer des conclusions.

Correction :

IFT = indicateur de fréquence de traitements phytosanitaires. C’est un indice très utilisé en agriculture
conventionnelle. On voit sur le graphique que la densité de l’espèce de vers de terre A.chlorotica dans
le sol est divisée par deux lorsqu’on passe d’un indice IFT de 0 à 3. Plus les doses de pesticides
appliquées sont importantes, moins il y a de lombrics dans le sol. Ainsi, l’impact des pesticides est
important sur les populations de lombrics, quelle que soit l’espèce. L’utilisation de pesticides aura des
conséquences diverses :
- Diminution de la dégradation de la matière organique ;
- Diminution de la minéralisation du sol ;
- Moins de galeries verticales impliquant un moins bon ancrage des végétaux dans le sol, un
moins bon apport de l’eau ;
- Une moins bonne aération du sol ;
- Une utilisation déraisonnée des pesticides implique une dégradation des sols.
À noter qu'en agriculture biologique (IFT = 0, l'utilisation des pesticides de synthèse étant interdite), la
densité des lombrics est plus importante.

Source(s) : Réduire les pesticides pour augmenter les populations de vers de terre dans les champs
cultivés, Pelosi, C., Toutous, L., Chiron, F., Dubs, F., Hedde, M., Muratet, A., Ponge, J.-F., Salmon, S.,
Makowski, D., 2013. Reduction of pesticide use can increase earth worm populations in wheat crops in
a European temperate region.

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Autoévaluation et coup de pouce associé au niveau de maîtrise :

Niveau 1 : Je compare l’évolution des populations de lombrics en fonction de la dose


d’engrais.
Utilisez le graphique pour comprendre l’effet des pesticides sur les populations de lombrics.
Niveau 2 : J’explique le rôle des lombrics dans le sol.
Identifiez les différentes fonctions des lombrics en utilisant le doc 2 et vos connaissances issues de
l’activité 2.
Niveau 3 : Je fais une hypothèse de lien entre la diminution des populations de lombrics et la
fertilité des sols.
Expliquez les conséquences sur la fertilité du sol que l’on pourrait observer en absence de lombrics.
Niveau 4 : J’ai un regard éco-responsable sur la question de l’utilisation des pesticides.
Faites le lien entre utilisation de pesticides et l’impact écologique sur les sols.

4.3. S’exercer de façon guidée

Exercice 8 : Les mycorhizes chez le palmier dattier


Compétence principalement travaillée :

● Identifier et choisir des notions pour mettre en œuvre une démarche scientifique.
● Utiliser des données issues d’un tableau.
● Utiliser des données issues d’une photographie.

Correction :

On cherche à savoir comment l’association champignon/palmier dattier permet une meilleure nutrition
minérale et une augmentation de la biomasse chez ce végétal.
On remarque que la masse sèche du système aérien est nettement plus élevée chez les plantes
mycorhizées par rapport aux plantes non mycorhizées (et dans une très moindre mesure, de celle du
système souterrain). On en déduit donc une augmentation de la biomasse en présence du champignon.
Cela signifie que les plantes mycorhizées assimilent mieux les éléments minéraux que les plantes non
mycorhizées. La nutrition hydro-minérale est donc améliorée.
La mycorhize est une symbiose entre un champignon et un végétal (ici le palmier dattier) au niveau
racinaire qui permet d’augmenter le prélèvement racinaire en éléments minéraux. Ces derniers
permettent l’augmentation de la production de biomasse végétale.

Source(s) : Sujet de bac TS Nouméa, 2015 : http://didac.free.fr/bac/ts15noumea/2.htm

Guide de résolution disponible en fin de manuel :

● Question de vocabulaire : qu’est-ce qu’une mycorhize ? C’est une symbiose (association


à bénéfices mutuels) entre un champignon et un végétal au niveau racinaire.
● Question en lien avec l’analyse de documents : comment lire le tableau ? Il faut comparer
les données pour les plantes mycorhizées et non mycorhizées et considérer que la masse
sèche est une mesure de la biomasse.
Comment interpréter la photographie ? La photographie permet d’identifier l’emplacement
de la mycorhize et d’expliquer les possibles échanges entre le champignon et le végétal.
● Question en lien avec la démarche de résolution : comment répondre à la question posée
? Montrez l’impact des mycorhizes sur la biomasse en utilisant le tableau et vos connaissances
sur les besoins nutritifs des végétaux. Proposez une hypothèse de mécanisme.

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4.4. Résoudre un problème

Exercice 9 : Des pratiques agricoles responsables


Compétence principalement travaillée :

● Fonder ses choix de comportement de façon responsable et raisonnée.


● Utiliser des données issues d’un tableau.
● Utiliser des données issues d’un graphique.
● Utiliser des données issues d’une photographie en microscopie.

Correction :

Document 1 : Tableau des besoins en azote de quelques cultures. On remarque que les cultures
comme le blé, l’orge et le maïs ont des grands besoins en azote (ex : 120 kg d’azote/ha pour le blé).
Ainsi, pour avoir une production élevée sans utiliser d’engrais, l’agriculteur peut favoriser certaines
cultures (orge par exemple s’il en a la possibilité).

Document 2 : Sans fertilisation en azote (c’est-à-dire sans apport d’engrais chimique azotés) les
légumineuses et les céréales seules ont une moins bonne production que la combinaison légumineuses
+ céréales. La production de la combinaison légumineuse + céréales est presque aussi bonne qu’avec
un apport d’engrais.

Document 3 : En comparant les caractéristiques des céréales et des légumineuses, on remarque que
les légumineuses fixent l’azote de l’air et ont un bon pouvoir concurrentiel avec les adventices par
rapport aux céréales.

Document 4 : Rotation des cultures. Les agriculteurs réalisent des rotations de cultures des sols
notamment entre des légumineuses et des céréales. Cette technique a plusieurs avantages : diminution
des adventices, enrichissement des sols en azote.

Document 5 : Cette photographie illustre la symbiose entre les bactéries et les végétaux. Les bactéries
Rhizobium ont la capacité de fixer le diazote atmosphérique ce qui favorise la nutrition azotée du
végétal.

En bilan, l’agriculteur peut pratiquer une rotation des cultures entre légumineuses et céréales. La culture
des légumineuses, grâce à leurs symbioses avec des bactéries fixatrices d’azote atmosphérique, vont
enrichir les sols en azote.
La rotation des cultures (en présence notamment de légumineuses) permet de lutter contre des
adventices, de diminuer les maladies inféodées aux cultures et d’enrichir le sol en azote. On aura ainsi
une meilleure production des cultures suivantes et donc une augmentation de la biomasse végétale
tout en évitant l’utilisation d’engrais. L’utilisation des engrais a des conséquences écologiques
importantes, ces solutions semblent donc être de bonnes alternatives pour augmenter les productions
des agriculteurs tout en étant respectueux de l’environnement.

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