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 10-014-E-10

Incidentalomes surrénaliens
M. Haissaguerre, A. Tabarin

Résumé : Les incidentalomes surrénaliens sont des masses surrénaliennes découvertes fortuitement lors
d’un examen d’imagerie abdominale. Il s’agit d’une pathologie fréquente intéressant au moins 4 % des
patients âgés de plus de 50 ans et bénéficiant d’un scanner abdominal. Dans un contexte endocrinolo-
gique, il s’agit le plus souvent de tumeurs bénignes et non sécrétantes du cortex surrénalien qui n’évoluent
pas. Les modalités des investigations à réaliser, les indications opératoires et les modalités du suivi font
toujours débat mais ont été revues par la Société européenne d’endocrinologie. La philosophie de ces
recommandations dont s’inspire largement cette revue est de privilégier le bilan initial pour statuer sur
les indications thérapeutiques à l’issue de celui-ci en réduisant les investigations et suivis inutiles tout en
n’ignorant pas les étiologies menaçantes.
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Mots-clés : Scanner surrénalien ; Adénome cortical ; Phéochromocytome ; Corticosurrénalome malin ;


Métanéphrines ; Freinage dexaméthasone ; Chirurgie surrénalienne ; Recommandations

Plan Les deux principaux problèmes soulevés par la découverte d’un


incidentalome surrénalien sont l’indication de l’exérèse chirurgi-
■ Introduction : définition et enjeux des incidentalomes cale et, en l’absence d’intervention, les modalités et le rythme de
surrénaliens 1 la surveillance. L’indication opératoire est principalement condi-
tionnée par la nature de la lésion. Les incidentalomes surrénaliens
■ Épidémiologie des incidentalomes surrénaliens 1 répondent à de multiples étiologies (Tableau 1) mais leur exérèse
■ Étiologies des incidentalomes surrénaliens 2 chirurgicale n’est impérative qu’en cas de tumeur sécrétante ou
■ Examens morphologiques utiles au diagnostic étiologique des de suspicion de carcinome primitif (lorsque celle-ci reste techni-
incidentalomes surrénaliens 2 quement possible). La prévalence de ces entités est minoritaire
Signes caractéristiques en imagerie tomodensitométrique (TDM) au sein des incidentalomes surrénaliens et un bilan étiologique
et/ou en imagerie par résonance magnétique (IRM) pour de est donc nécessaire avant toute décision thérapeutique [1, 2] . Si
rares lésions 2 une minorité d’incidentalomes surrénaliens justifie une exérèse
Différencier les adénomes corticosurrénaliens bénins des chirurgicale, on conçoit qu’il puisse être nécessaire de surveiller
autres étiologies d’incidentalomes 2 ceux laissés en place afin d’apprécier l’évolution de leur taille et
Autres examens d’imagerie pour caractériser la nature des l’apparition éventuelle d’une sécrétion, et qu’une exérèse récusée
incidentalomes surrénaliens 4 initialement à juste titre puisse être indiquée secondairement.

Les modalités du bilan initial des incidentalomes et de la sur-
Examens biologiques utiles au diagnostic étiologique des
veillance des tumeurs non opérées publiées sont extrêmement
incidentalomes surrénaliens 5
variables [2–5] . Même si les données de la littérature ne permettent
Phéochromocytomes 5
pas de répondre à ces questions dans la perspective d’une prise
Adénome de Conn 6
en charge « fondée sur les preuves », les données disponibles
Adénome cortisolique 6
sur ces lésions ont sensiblement évolué ces dernières années. La
Arguments endocriniens en faveur d’un carcinome primitif 8
démarche globale exposée ici est largement inspirée des recom-
■ Cas particuliers des incidentalomes surrénaliens bilatéraux 8 mandations de la Société européenne d’endocrinologie (ESE) [2] .
■ Traitement des incidentalomes surrénaliens 8
■ Évolution et suivi des incidentalomes surrénaliens non opérés 8
Suivi des incidentalomes et néoplasie 8  Épidémiologie
Suivi des incidentalomes et hyperfonction endocrinienne 9

des incidentalomes surrénaliens
Conclusions 9
La prévalence des incidentalomes surrénaliens dans la littéra-
ture dépend de la taille retenue comme pathologique et de la
nature de l’examen radiologique utilisé. Il apparaît légitime de ne
retenir que les tumeurs de plus de 1 cm de grand axe, des lésions
 Introduction : définition de plus petite taille étant peu susceptibles de correspondre à des
et enjeux des incidentalomes entités délétères, et ce y compris chez les patients ayant un cancer
évolutif qui sont classiquement exclus de la définition des inci-
surrénaliens dentalomes [6] . Dans les séries nécropsiques, des incidentalomes
surrénaliens sont retrouvés chez environ 2 % des patients et cette
Le terme « incidentalome » surrénalien est un néologisme dési- prévalence moyenne augmente avec l’âge, l’existence d’une obé-
gnant une masse surrénalienne découverte fortuitement lors d’un sité, d’un diabète ou d’une hypertension artérielle (HTA). Il en
examen d’imagerie abdominale. est de même dans les séries radiologiques avec une prévalence

EMC - Endocrinologie-Nutrition 1
Volume 31 > n◦ 1 > janvier 2020
http://dx.doi.org/10.1016/S1155-1941(19)83573-4

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médiane de 4 % vers l’âge de 50 ans chez les patients ayant béné- Tableau 1.
ficié d’un scanner abdominal [2, 5, 7, 8] . Ceux-ci sont extrêmement Étiologies des incidentalomes surrénaliens.
rares chez l’enfant et l’adolescent. Dans environ 80 % des cas, les Tumeurs corticales
incidentalomes surrénaliens sont unilatéraux.
Adénomes :
- hyperplasie nodulaire (dont bloc enzymatique en CYP21)
 Étiologies des incidentalomes - carcinome
Tumeurs médullaires
surrénaliens Phéochromocytome : ganglioneurome, ganglioneuroblastome,
Les incidentalomes surrénaliens répondent à de multiples étio- neuroblastome
logies (Tableau 1). Leur fréquence varie selon l’environnement Autres tumeurs
dans lequel ont été explorés les patients. Myélolipome :
Dans plusieurs compilations de la littérature incluant de nom- - lipome
breux patients non sélectionnés, la majorité des incidentalomes - lymphome, hémangiome, angiomyolipome, hamartome
surrénaliens sont des lésions bénignes non sécrétantes avec une - liposarcome, myome, fibrome, neurofibrome, tératome
médiane de 60 % d’adénomes corticosurrénaliens non sécrétants, Kystes et pseudokystes
de 7 % de phéochromocytomes, de 8 % de corticosurrénalome Hématome et hémorragie
malin, de 5 % de métastases et de 2 % d’adénomes de Conn [2] .
Infections, granulomatoses (dont tuberculose)
La prévalence des lésions préoccupantes sur le plan hormonal et
tumoral augmente évidemment dans les séries chirurgicales aux Métastases, lymphomes, leucémies
dépens de celle des adénomes corticaux non secrétants qui est Masses extrasurrénaliennes
réduite à 38 % [2] . Cependant, une méta-analyse de la littérature Diverticules digestifs
visant à estimer la prévalence de ces différentes étiologies dans Queue du pancréas, kystes et tumeurs du rein, rate accessoire, lésions
un recrutement « endocrinologique » et chez des patients sans vasculaires
néoplasie évolutive retrouve une prévalence médiane de 88 % de
tumeurs bénignes non fonctionnelles dominées par les adénomes
du cortex surrénalien, 3 % de phéochromocytomes et environ 2 %
caractéristique en TDM, mais elle décroît en quelques heures. Un
de corticosurrénalome malin [1] . Cette épidémiologie particulière
scanner à distance peut confirmer le diagnostic en montrant la
a été un élément fondateur des recommandations de l’ESE [2] .
régression de l’hématome et l’absence de lésion tissulaire sous-
Dans les séries ayant méticuleusement exclu les patients aux
jacente. En IRM, le signal en T1 et T2 reflétant la présence de
antécédents néoplasiques, les métastases isolées des glandes sur-
méthémoglobine est caractéristique mais persiste et peut per-
rénales ne représentent que 0,4 % des cas [9] . Dans une étude
mettre d’affirmer le diagnostic d’hématome.
comportant plus de 1600 patients porteurs de carcinomes divers,
Les myélolipomes sont des tumeurs bénignes composées
une tumeur surrénalienne était présente chez 5,8 % d’entre eux
d’éléments histologiques de la moelle osseuse. La présence de
lors de leur présentation initiale mais elle n’était radiologique-
graisse mature est facilement reconnue sur le scanner et l’IRM, du
ment isolée que dans 0,2 % des cas [10] . L’atteinte surrénalienne
fait d’une densité ou d’un signal caractéristique. Les calcifications
était bilatérale et il existait des symptômes cliniques permettant
sont visibles également dans plus de 20 % des cas.
de suspecter une néoplasie sous-jacente. La probabilité qu’un inci-
Les kystes surrénaliens sont rares. On distingue les kystes endo-
dentalome surrénalien isolé soit une métastase unique révélant un
théliaux et épithéliaux parasitaires et post-traumatiques. Ils sont
carcinome surrénalien est donc exceptionnelle.
généralement uniloculaires. La densité spontanée est hydrique
mais l’élément caractéristique est l’absence complète de rehaus-
 Examens morphologiques utiles sement de la lésion après injection de produit de contraste.
L’épaisseur de la paroi est le plus souvent inférieure à 3 mm, et
au diagnostic étiologique cet élément doit être présent pour que la bénignité de la lésion
puisse être affirmée.
des incidentalomes surrénaliens
La stratégie d’exploration paraclinique dans le cadre de la
recherche d’une lésion néoplasique ou sécrétante est exposée
Différencier les adénomes corticosurrénaliens
ici. Celle-ci est dominée par l’imagerie surrénalienne et un bénins des autres étiologies d’incidentalomes
choix d’examens biologiques pertinent. Les lésions préoccupantes
Le scanner joue un rôle fondamental dans cette différenciation.
justiciables d’une exérèse étant très minoritaires, la démarche
intellectuelle guidant le spécialiste est d’éliminer par un bilan
étiologique pertinent ces entités plutôt que d’avoir une attitude Scanner
proactive et multipliant de manière extensive les bilans pour les La taille de la lésion est un paramètre probabiliste important
rechercher. En dehors du bilan paraclinique, il convient de rap- pour le diagnostic étiologique puisque, au-delà de 6 cm, la pro-
peler l’importance de l’anamnèse et de l’examen clinique qui portion de tumeurs malignes est de 25 %, alors qu’elle est de 6 %
rechercheront : pour les masses de 4 à 6 cm et de moins de 2 % pour les masses
• des antécédents personnels néoplasiques (cf. supra) ; de moins de 4 cm [8] .
• une pathologie familiale ou associée orientant vers un Au-delà de la taille, l’analyse de la densité spontanée est un
syndrome de prédisposition génétique aux tumeurs surréna- des critères d’analyse étiologique les plus robustes [11] . Cepen-
liennes ; dant, le plus souvent l’incidentalome surrénalien est découvert
• des signes cliniques évoquant une néoplasie sous-jacente ou au cours d’un scanner injecté, en général avec un délai de 60 à
une hypersécrétion surrénalienne (syndrome de Cushing, HTA, 90 secondes après l’injection (temps portal), ce qui impose de
hyperandrogénie). refaire des coupes sans injection. Sur les coupes non injectées,
la mesure densitométrique doit être effectuée sur une lésion non
Signes caractéristiques en imagerie calcifiée et homogène, sans quoi cette analyse est caduque. Elle
est faite grâce à la mise en place d’une région d’intérêt circulaire
tomodensitométrique (TDM) sur la coupe passant par le plus grand diamètre et incluant une
et/ou en imagerie par résonance magnétique surface d’au moins de la moitié aux deux tiers du volume de la
lésion. Cette mesure densitométrique de densité spontanée per-
(IRM) pour de rares lésions met d’identifier les adénomes riches en lipides. Ainsi, au-dessous
C’est le cas des myélolipomes, des kystes et des hématomes sur- du seuil de 10 UH, la bénignité est quasi certaine, avec une spé-
rénaliens. La densité spontanée élevée d’un hématome récent est cificité de l’ordre de 98 % [11, 12] (Fig. 1). Cependant, avec cette

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Figure 1. Incidentalome surrénalien gauche de 35 mm caractéristique


d’un adénome avec une densité spontanée basse inférieure à 10 UH.

approche, environ 30 % des adénomes pauvres en lipides sont


ignorés. Dans certaines séries, l’association à une taille de moins
de 4 cm permet de relever le seuil maximal de densité spontanée
à 20 UH sans altérer la spécificité et le risque de méconnaître une
lésion délétère [13] . Dans une large série publiée de 253 incidenta-
lomes recrutés dans un environnement « endocrinologique », une
densité spontanée inférieure à 15 UH est associée à la bénignité
avec une spécificité de 100 % [14] . Ainsi en est-il de l’association
d’une taille inférieure à 40 mm et d’une densité inférieure à
20 UH [14] .

Autres outils d’imagerie surrénalienne


Plusieurs outils d’imagerie peuvent être utilisés lorsque la nature Figure 2. Phéochromocytome bénin droit de 51 mm de découverte
de la lésion ne peut être déterminée par le scanner non injecté : fortuite fixant le 18-FDG (18-fluorodésoxyglucose) – SUVmax (maximum
• l’analyse du rehaussement de la masse après injection permet standardized uptake value) : 6,9 ; rapport SUV lésion/foie : 1,9 (A, B).
de calculer les paramètres du wash-out qui traduit le relargage
du produit de contraste iodé par la tumeur. L’injection de pro-
duit de contraste doit être au minimum de 1 mg d’iode/kg et les ou chemical shift) présentent un intérêt particulier dans la
acquisitions effectuées à 60–90 secondes, puis 10 à 15 minutes caractérisation des adénomes. Elles fournissent des images cor-
après l’injection. Les mesures de densité sont réalisées sur la respondant à la soustraction (opposition de phase) et à la
même zone que sur les coupes sans injection. Les valeurs mesu- sommation (phase) du signal des protons de la graisse et de
rées sont le pourcentage du wash-out absolu (WA) calculé par l’eau. L’analyse de la spécificité paraît bonne, avec toutefois la
l’équation : WA = [P – R / P – S] × 100 où P est la valeur du rehaus- réserve de protocoles variables [11] . Plusieurs études ont montré
sement à 60–90 secondes, R la valeur de rehaussement retardé qu’il existait une étroite corrélation entre la densité en TDM et
à 10 ou 15 minutes et S la densité mesurée sans injection. Le le signal en opposition de phase, laissant supposer que la valeur
pourcentage de wash-out relatif est WR = (P – R / P) × 100. Ce de l’IRM pratiquée en seconde intention sur les masses de den-
paramètre n’impose pas de connaître la valeur de la densité sité supérieure à 10 UH était limitée. Un résultat sans ambiguïté
sans injection et la considère a priori comme égale à 0, ce qui en faveur d’un adénome à l’IRM ne nécessite donc pas la réali-
n’est pas toujours exact mais a l’avantage de pouvoir être réa- sation d’un scanner. Cet examen peut aussi être envisagé en cas
lisé sur un examen réalisé uniquement après injection. L’étude d’impossibilité de réaliser une TDM avec injection de produit
du wash-out après injection est utile pour faire le diagnostic de contraste iodé ;
d’adénome pauvre en lipides et donc de densité spontanée éle- • imagerie fonctionnelle par tomographie par émission de posi-
vée. Il existe dans ce cas un wash-out important après injection tons (TEP) au 18-FDG (18-fluorodésoxyglucose) : son utilisation
qui est indépendant du contenu lipidique des adénomes. Diffé- plus récente repose sur la captation accrue du traceur dans
rentes séries permettent de retenir les valeurs minimales de 40 % les masses malignes. Celle-ci n’est cependant pas spécifique
pour le wash-out relatif et 60 % pour le wash-out absolu pour et peut se voir dans les phéochromocytomes (bénins ou
pouvoir porter le diagnostic d’adénome avec une spécificité de malins) (Fig. 2), les lésions bénignes (hyperplasie surrénalienne
100 % [5, 11, 14–16] . Fait essentiel, certains phéochromocytomes macronodulaire) ou dans des pathologies inflammatoires (sar-
très vascularisés peuvent avoir des valeurs de wash-out supé- coïdose, granulomatose). Plusieurs publications ont évoqué
rieures à ses seuils [14] ; l’intérêt de la détermination de la mesure de l’intensité de
• IRM : elle est moins fréquemment la modalité de découverte fixation (SUV : standard uptake value) de la tumeur sur-
d’un incidentalome surrénalien. Les données de la littérature rénalienne comparativement à celle du foie pour faire le
sont moins nombreuses que celles concernant le scanner et les diagnostic de carcinome primitif surrénalien [11, 17–20] avec
séquences utilisables sur les différentes machines très variées. une sensibilité de l’ordre de 90 %. Ces séries, le plus sou-
Du fait de leur contenu hydrique, les métastases surréna- vent rétrospectives et ne s’intéressant toutefois qu’à un petit
liennes, les carcinomes et les phéochromocytomes présentent nombre d’incidentalomes et de carcinomes primitifs, mettent
typiquement un hypersignal en séquences pondérées T2. De en évidence une élévation du ratio de fixation SUV masse
nombreuses exceptions ont été décrites. Les séquences de type surrénalienne/foie très fréquente dans les carcinomes et une
phase-opposition de phase (imagerie de déplacement chimique minorité d’adénomes bénins. La valeur prédictive négative de

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Figure 3.
A. Incidentalome surrénalien bénin gauche aty-
pique (grande taille [55 × 39 mm], hétérogène
au scanner, de densité spontanée à 25 UH) ne
fixant pas le 18-FDG (18-fluorodésoxyglucose)
(SUVmax [maximum standardized uptake value] :
2,5 [inférieure à la fixation hépatique]).
B. Incidentalome surrénalien de 103 × 88 mm
hétérogène de densité spontanée à 28 UH
au scanner, fixant intensément le 18-FDG
(18-fluorodésoxyglucose) (SUVmax [maximum
standardized uptake value] : 23,2 ; rapport
SUV lésion/foie : 5,9) et correspondant à un
corticosurrénalome.

A B

l’examen permet donc d’exclure la possibilité de corticosurréna- lence des métastases varie de 25 à 73 % [7, 8] . Le plus souvent,
lome malin (CSM) en cas d’incidentalome de nature douteuse l’atteinte surrénalienne est bilatérale et associée à d’autres méta-
(Fig. 3A, B). stases évidentes. L’analyse du scanner non injecté joue là encore
un rôle d’orientation étiologique fondamental. S’il révèle un adé-
Quel examen d’imagerie choisir en cas de masse nome surrénalien typique, il n’est pas nécessaire d’aller plus loin
dans les investigations. En cas de lésion d’origine indéterminée,
indéterminée au scanner non injecté ?
les différents scénarios évoqués ci-dessus sont envisageables mais
Une méta-analyse exigeante des performances des outils évo- la TEP-scan au 18-FDG a une place privilégiée en seconde inten-
qués ci-dessus atteste que la plupart des études concernant les tion [2, 19] . L’examen de référence « historique » pour mettre en
modalités d’imagerie autres que l’analyse de la densité sponta- évidence le caractère métastatique d’une masse surrénalienne est
née sont de qualité médiocre ou biaisées. De plus, les critères la biopsie réalisée sous guidage scanographique par voie posté-
radiologiques ont principalement été étudiés pour différencier les rieure directe à gauche ou trans-hépatique à droite. Elle présente
adénomes des métastases et peu de séries sont fondées sur une une excellente sensibilité et spécificité pour faire la distinction
analyse des incidentalomes [11] . entre masse d’origine surrénalienne ou non. La fréquence des
Malgré une pratique fréquente, il est donc difficile de proposer complications majeures de la biopsie (hématomes surrénaliens,
de choisir une exploration de seconde intention plutôt qu’une pneumo- et hémothorax) est de l’ordre de 3 % [21] . En revanche,
autre dans le cadre d’une « médecine fondée sur les preuves ». les performances de la biopsie pour le diagnostic de carcinome
Ainsi, en cas de tumeur de nature incertaine, les recommandations primitif sont médiocres avec une sensibilité de seulement 70 % et
de l’ESE suggèrent la discussion de trois attitudes possibles au sein peuvent être dangereuses, exposant au risque d’essaimage le long
d’une équipe experte : du trajet de l’aiguille de biopsie [2, 21] . Les recommandations de
• réaliser une imagerie de seconde intention (TDM avec étude du l’ESE sont donc de ne réaliser celle-ci que lorsque la mise en évi-
wash-out ; TEP-scan au 18-FDG) ; dence du caractère métastatique de la lésion surrénalienne modifie
• réaliser un nouveau scanner après six mois d’intervalle afin la prise en charge globale du patient. Dans tous les cas, un phéo-
de dépister une augmentation de taille (arbitrairement définie chromocytome doit obligatoirement être éliminé biologiquement
comme > 20 % et plus de 5 mm) qui suggérerait une masse à au préalable.
opérer pour vérification histologique (Fig. 4) ;
• opérer le patient sans plus attendre, et ce d’autant plus que
l’incidentalome est volumineux (> 4 cm) et que le patient est Autres examens d’imagerie pour caractériser
jeune.
la nature des incidentalomes surrénaliens
Cas particulier des patients aux antécédents Scintigraphie à la méta-iodobenzylguanidine
de cancer en rémission et place de la biopsie (MIBG)
surrénalienne La MIBG s’accumule généralement de façon intense dans les
Par définition, les masses découvertes lors du bilan d’extension granules de sécrétion des phéochromocytomes. Étant donné,
d’une néoplasie extrasurrénalienne évolutive ne sont pas des d’une part, la relative rareté des phéochromocytomes dans le
incidentalomes. Cependant, un incidentalome peut être décou- contexte des incidentalomes et, d’autre part, l’excellente sensibi-
vert chez un patient ayant un antécédent néoplasique considéré lité diagnostique des dérivés méthoxylés sanguins et/ou urinaires,
comme étant en rémission. La lésion est suspecte d’être d’origine la réalisation d’une scintigraphie à la MIBG est recommandée :
métastatique dans un contexte de mélanome, de lymphome, de • en cas d’élévation nette des dérivés méthoxylés, pour
cancer bronchique ou du sein, et à un moindre degré d’un cancer rechercher en préopératoire des arguments en faveur de phéo-
du rein, des ovaires ou du côlon. Chez ces patients, la préva- chromocytomes multiples et/ou malins ;

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Mars 2015 Novembre 2016 Novembre 2017


A

Juillet 2006 Février 2007 Août 2007 B


18 mm; 28 UH 25 mm; 34 UH 31 mm; 32 UH
Figure 4.
A. Incidentalome surrénalien bénin non sécrétant, caractéristique au scanner (21 × 7 mm avec une densité spontanée à –3 UH) ; le suivi scanographique qui
montre une taille stable pendant deux ans est inutile.
B. Incidentalome surrénalien mesurant initialement 18 mm, avec une densité spontanée à 28 UH, donc non typique d’un adénome et responsable d’un
hyperaldostéronisme primaire. Le suivi scanographique pendant un an montre une majoration de taille et l’exérèse de la lésion révèle un rare cas de
corticosurrénalome malin de petite taille.

• avant la chirurgie d’une masse de nature indéterminée au scan- de l’exploration initiale pour le diagnostic de nature d’un inci-
ner (et donc non adénomateuse) avec des dérivés méthoxylés dentalome. Des tumeurs sécrétantes peuvent être diagnostiquées
limites ou variables lors des prélèvements répétés (Fig. 5). par l’exploration biologique chez des patients dont la sympto-
matologie clinique est modeste. Cela justifie donc une recherche
Scintigraphie au iodométhylnorcholestérol biologique systématique minimale quelles que soient les données
(Norchol® ) cliniques. Les explorations biologiques minimales dont la réali-
sation est systématiquement recommandée [2, 4] sont rapportées
L’iodométhylnorcholestérol (Norchol® ) est un analogue du dans le Tableau 2.
cholestérol radiomarqué qui s’accumule dans le cortex surréna-
lien, en partie sous l’influence de l’adrénocorticotrophine (ACTH)
hypophysaire. L’examen est réalisé après une préparation pour Phéochromocytomes
protéger la glande thyroïde. La scintigraphie peut être réalisée
Le phéochromocytome doit être systématiquement recherché
sous forme d’examen tomoscintigraphique couplé à un scanner
devant tout incidentalome car il peut mettre en jeu le pronos-
de repérage (SPECT/CT). L’utilisation de la scintigraphie pour éli-
tic vital spontanément, en cas d’intervention chirurgicale ou de
miner une masse maligne qui ne fixerait pas n’a plus cours en
ponction de la lésion. Sa prévalence au sein des incidentalomes
2019. Si la scintigraphie a pu jouer un rôle dans l’identification
est de l’ordre de 5 %. Si la recherche d’une HTA et de symptômes
et la caractérisation des adénomes secrétant le cortisol de manière
paroxystiques classiques est fondamentale, le pléiomorphisme de
autonome [22, 23] , celle-ci n’est réalisée à ce titre que de manière
l’expression clinique des phéochromocytomes est cependant très
exceptionnelle du fait de sa lourdeur méthodologique et de son
classique et cela semble être particulièrement le cas dans le cadre
coût.
des incidentalomes. Plusieurs séries rapportent que, dans envi-
ron 20 % des cas, le phéochromocytome découvert fortuitement
est asymptomatique et n’entraîne pas d’HTA (phéochromocytome
 Examens biologiques utiles « silencieux ») [24, 25] . Le dosage des métanéphrines urinaires des
au diagnostic étiologique 24 heures et/ou le dosage des méthoxyamines libres plasmatiques
sont recommandés. Cependant, les performances spécifiques de
des incidentalomes surrénaliens ces marqueurs biologiques bien documentés dans les phéochro-
mocytomes patents [26] sont moins bonnes pour ceux découverts
Les incidentalomes surrénaliens peuvent entraîner une hyper- fortuitement et silencieux sur le plan tensionnel du fait d’un
sécrétion de stéroïdes ou de catécholamines. La mise en équipement enzymatique chromaffine déficient [25] . Dans cer-
évidence d’une anomalie hormonale est une étape importante taines séries, près de 20 % des phéochromocytomes incidentaux

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A B
Figures 5.
A. Phéochromocytome gauche découvert fortuitement et cliniquement silencieux de 50 × 56 × 40 mm (densité spontanée à 41 UH). La concentration des
métanéphrines plasmatiques est ambiguë, mais la tumeur fixe intensément le traceur spécifique qu’est la MIBG (méta-iodo-benzylguanidine).
B. Les clichés corps entier de la scintigraphie au méta-iodo-benzylguanidine permettent de montrer que la lésion surrénalienne est isolée.

Tableau 2.
Examens biologiques minimaux recommandés (consensus de la Société française d’endocrinologie et de la Société européenne d’endocrinologie).
Incidentalome unilatéral
Biologie basique : glycémie à jeun, kaliémie
Dépistage systématique du phéochromocytome : dérivés méthoxylés urinaires/24 h ou méthoxyamines libres plasmatiques
Dépistage systématique d’une hypersécrétion de glucocorticoïdes : test de freinage à la dexaméthasone « minute » (1 mg)
Dépistage « sélectif » d’une hypersécrétion de minéralocorticoïde
Uniquement chez un patient présentant une hypertension artérielle et/ou une hypokaliémie : rénine et aldostérone plasmatique
Dépistage « sélectif » d’une hypersécrétion d’androgènes
Uniquement si lésion suspecte d’être un corticosurrénalome (aspect radiologique) ou en cas d’hyperandrogénie : SDHEA, testostérone (chez la femme)
Dépistage « sélectif » d ’une hypersécrétion de précurseurs
Le dosage systématique de 17-OH-progestérone n’est pas recommandé, son élévation traduisant plus souvent un déficit enzymatique intratumoral que
génétique constitutionnel. Uniquement si lésion suspecte d’être un corticosurrénalome (aspect radiologique) : 17-OH-progestérone, composé S, DOC
Incidentalome bilatéral
Aux explorations d’un incidentalome unilatéral sont ajoutés dans les investigations systématiques d’un incidentalome bilatéral :
- un test au synacthène ordinaire avec dosage du cortisol à la recherche d’une insuffisance surrénalienne
- un dosage d’ACTH plasmatique matinal à la recherche d’une insuffisance surrénalienne
- un test au synacthène avec dosage de la 17-OH-progestérone. Si le taux de 17-OH-progestérone est élevé, une étude du gène CYP21 est préconisée

SDHEA : déhydroépiandrostérone ; 17-OH-progestérone : 17-hydroxyprogestérone ; DOC : déoxycorticostérone ; ACTH : adrénocorticotrophine.

et normotendus avaient des métanéphrines normales. Le dosage Adénome de Conn


de la chromogranine A n’est pas envisagé en routine et ses per-
formances dans ce contexte ne sont pas connues. L’imagerie L’adénome de Conn a une prévalence très faible, de l’ordre
conventionnelle participe également au diagnostic des phéochro- de 1 % au sein des incidentalomes surrénaliens [1, 30] . Les recom-
mocytomes puisque la densité spontanée de la lésion est toujours mandations actuelles sont d’évaluer le rapport aldostérone/rénine
supérieure à 10 UH [13, 14, 27] . La réalisation d’une scintigraphie à plasmatique devant tout patient hypertendu indépendamment de
la MIBG n’est pas justifiée lors de l’évaluation initiale des inci- sa kaliémie [31] . Cela est également le cas devant une hypokaliémie
dentalomes car il s’agit d’une procédure lourde et coûteuse. Elle sans hypertension à la recherche d’un hyperminéralocorticisme
peut être réalisée une fois le diagnostic de phéochromocytome orientant vers une tumeur d’origine corticale. En revanche, cette
posé même si elle n’apporte souvent pas d’information supplé- évaluation n’est pas justifiée en l’absence d’hypokaliémie et chez
mentaire [28] . Elle peut être discutée en cas de doute diagnostique un patient normotendu.
et en particulier chez un patient que l’on doit opérer d’une masse
surrénalienne de nature indéterminée et présentant des ano-
malies évocatrices de phéochromocytomes au scanner. En effet,
Adénome cortisolique
quelques études suggèrent que des manifestations hémodyna- La recherche d’un adénome cortisolique repose en première
miques bruyantes peuvent apparaître lors de l’exérèse chirurgicale intention sur l’examen clinique à la recherche des stigmates du
des phéochromocytomes silencieux [29] . Dans le doute, il est égale- syndrome de Cushing. Néanmoins, cette entité est rare compara-
ment important de prévenir l’équipe chirurgicale et anesthésique tivement à celle des adénomes produisant du cortisol de manière
afin que toutes les précautions soient prises de manière anticipa- autonome mais avec une faible intensité [1] . La production de cor-
toire. tisol est ainsi insuffisante pour entraîner un syndrome de Cushing

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Incidentalomes surrénaliens  10-014-E-10

clinique et biologique patent mais peut freiner à des degrés varia- test de freinage standard. Certains auteurs ont évoqué l’intérêt du
bles l’activité de l’axe corticotrope et de la surrénale controlatérale dosage de la déhydroépiandrostérone (SDHEA) dans cette indica-
comme cela est évident lors de la scintigraphie surrénalienne tion mais cette investigation se limite à la difficulté d’avoir des
à l’iodocholestérol [23, 32] . Cette entité est désignée par plusieurs normes de références fiables, notamment dans les valeurs basses
vocables, le plus fréquemment utilisé en France étant celui d’« adé- chez les sujets âgés [41] .
nome cortisolique infraclinique » (ACIC). Leur prévalence varie Malgré une sécrétion cortisolique minimale, la question de
entre 5 et 12 % des incidentalomes [1, 2, 30, 32, 33] . savoir si les ACIC ont un impact clinique est une notion capi-
Les ACIC posent trois problèmes que sont les critères précis de tale qui conditionne l’indication de leur exérèse chirurgicale. Fait
leur diagnostic, leur retentissement somatique et l’attitude théra- essentiel, de nombreuses études de suivi montrent que l’évolution
peutique à adopter. Ceux-ci ont été spécifiquement abordés dans vers un syndrome de Cushing patent concerne au plus 3 % des
les recommandations de l’ESE. patients [2] . La question est donc celle de l’impact délétère de
Le degré d’autonomie et d’intensité sécrétoire des ACIC est l’hypercortisolisme a minima. Plusieurs études ont montré la fré-
excessivement variable d’une tumeur à l’autre, ce qui explique quence particulière de l’obésité, l’intolérance aux hydrates de
la variabilité des critères utilisés pour retenir ce diagnostic [33, 34] . carbone et l’HTA dans cette population [34] . Plusieurs études cas
Deux éléments sont importants à signaler dans l’approche biolo- témoin ont mis en évidence une augmentation de la prévalence
gique de ces lésions. L’étendue du spectre d’activité biologique des des anomalies métaboliques du syndrome métabolique (détério-
ACIC explique l’absence fréquente de concordance entre les résul- ration de la tolérance aux hydrates de carbone, hyperinsulinisme,
tats de l’exploration de l’axe corticotrope. Les critères classiques de diminution du taux d’HDL [high density lipoprotein]-cholestérol
l’adénome cortisolique patent sont ainsi souvent pris en défaut : et augmentation du taux de triglycérides) chez les patients por-
ainsi, le cortisol libre urinaire (CLU) des 24 heures n’est élevé que teurs d’ACIC comparativement à celles de sujets témoins appariés
dans moins de 15 % des cas d’ACIC [34] et le taux plasmatique sur l’âge et l’indice de masse corporelle [42, 43] . Une augmenta-
d’ACTH matinal peut être dans les valeurs basses mais non effon- tion significative de la graisse abdominale a même été démontrée
dré chez un patient qui présente une insuffisance corticotrope lors chez les patients porteurs d’incidentalomes au scanner dès que
de l’ablation de la surrénale tumorale [35] . Notons que l’utilisation la cortisolémie post-freinage dépasse le seuil de 50 nmol/l [44] .
du cortisol salivaire vespéral n’offre pas des performances inté- Une étude transversale de cohorte suggère qu’il existe un gra-
ressantes dans le contexte des incidentalomes [36] même si une dient croissant dans la prévalence, l’intensité des facteurs de risque
sécrétion cortisolique nocturne accrue peut être mise en évidence cardiovasculaire et le retentissement cardiovasculaire chez les
par des prélèvements sanguins ou salivaires itératifs [37] . Il est éga- patients porteurs d’incidentalomes surrénaliens depuis l’adénome
lement important de garder à l’esprit les limites dans la fiabilité de non sécrétant jusqu’à l’ACIC [45] . Deux études de suivi impo-
l’analyse biologique hormonale pour des valeurs diagnostiques de santes par leur effectif et leur durée renforcent l’hypothèse d’un
cortisol post-freinage ou d’ACTH matinal basses proches des seuils effet délétère de l’hypercortisolisme a minima [46, 47] . Celles-ci
de détection des dosages [38] . Enfin, à ces difficultés diagnostiques objectivent une augmentation des événements cardiovasculaires,
s’ajoute le caractère fluctuant des anomalies biologiques de l’axe voire de la mortalité cardiovasculaire chez les patients porteurs
corticotrope dans le temps chez environ un tiers des patients et d’ACIC comparativement aux patients porteurs d’incidentalomes
qui peut amener à diagnostiquer différemment la lésion comme considérés comme non sécrétants. Fait remarquable, cette aug-
ACIC ou adénome non secrétant [23, 39] . mentation du risque cardiovasculaire semble se dessiner dès lors
Pour leur dépistage, le consensus de la Société française que la cortisolémie post-freinage dépasse le seuil de 50 nmol/l
d’endocrinologie publié en 2008 propose la réalisation d’un frei- et est maximale au-delà de 140 nmol/l. Dans une des études, ce
nage « minute » par la dexaméthasone avec un seuil de cortisol risque cardiovasculaire est potentialisé par les autres facteurs de
après freination de 1,8 ␮g/l ou 50 nmol/l [4] . Ce seuil offre risque cardiovasculaires mais demeure indépendant pour la seule
une sensibilité maximale pour dépister une sécrétion cortisolique valeur de cortisolémie post-freinage, ce qui soulève la possibilité
pathologique même minime. L’abaissement du seuil critique du d’une responsabilité physiopathologique propre du cortisol [47] .
freinage minute augmente les faux positifs du test mais ceux-ci L’étude de l’évolution des paramètres métaboliques et vascu-
sont bien moins fréquents dans l’exploration d’un incidentalome laires après exérèse des ACIC est indispensable pour conclure
que dans la population générale [40] . Les recommandations de sur leur potentiel délétère. Peu d’études d’intervention ont été
l’ESE rejoignent ces propositions et visent à diminuer le nombre publiées. L’une d’entre elles, médicale, met en évidence chez
d’investigations complémentaires chez ces patients présentant des cinq des six patients étudiés une réduction de l’insulinorésistance
anomalies biologiques de faible intensité qui exposent au risque à la suite de l’administration de faibles doses de mifépristone
de faux positif. Ainsi, la recherche d’un ACIC doit être systé- qui bloque l’activation du récepteur des glucocorticoïdes. Les
matique mais repose sur la réalisation du seul test de freinage études chirurgicales publiées à ce jour ne comportent que peu
minute à la dexaméthasone en première intention. Son inter- de cas, sont rétrospectives et portent donc vraisemblablement
prétation ne doit pas se faire de manière dichotomique mais sur des patients sélectionnés. Elles sont également critiquables
graduelle. Il est ainsi proposé d’utiliser la classification simplifiée eu égard aux critères diagnostiques d’ACIC qui sont variables, à
suivante : l’évaluation imprécise des facteurs de risque cardiovasculaires et
• absence d’autonomie sécrétoire en cas de cortisolémie post-test comorbidités et à l’absence fréquente de groupe contrôle. Cela
inférieure à 50 nmol/l ; interdit donc toute conclusion définitive. La série méthodolo-
• possible autonomie sécrétoire en cas de cortisolémie comprise giquement la mieux réalisée quoique rétrospective supporte la
entre 51 et 139 nmol/l ; et notion d’un effet délétère tensionnel et métabolique des ACIC qui
• autonomie sécrétoire vraisemblable en cas de cortisolémie supé- s’améliore après chirurgie [48] . Une méta-analyse fait état, avec un
rieure à 139 nmol/l. niveau de preuve faible (cf. supra), d’un effet bénéfique significatif
L’exploration ultérieure recommandée dépend, d’une part, de de la chirurgie sur l’HTA et le diabète sucré chez respectivement
cette classification selon l’intensité de l’autonomie sécrétoire 61 % et 52 % des patients. La perte pondérale intéressant 45 %
et, d’autre part, du contexte clinique. Aucun bilan corticotrope des patients obèses n’est pas considérée comme significative [49] .
complémentaire n’est justifié en cas de freinage satisfaisant. Deux éléments particuliers méritent d’être évoqués : les béné-
À l’opposé, en cas d’autonomie sécrétoire vraisemblable, il est fices de l’exérèse sont excessivement variables d’un individu à
recommandé de procéder à un bilan cortisolique complémentaire l’autre et ce bénéfice est parfois noté chez des patients porteurs
par une équipe experte (CLU des 24 heures, ACTH plasma- d’incidentalomes considérés comme des adénomes a priori non
tique, etc.) afin de documenter l’intensité de la sécrétion. En sécrétants. Ces constatations pourraient illustrer l’extrême varia-
cas d’autonomie sécrétoire possible, ce bilan complémentaire bilité de la sensibilité au cortisol d’un individu à l’autre mais
n’est réalisé que chez des patients présentant des comorbidités compliquent l’identification des patients qui pourraient bénéfi-
potentiellement attribuables à un hypercortisolisme (HTA, dia- cier d’une intervention et suggèrent qu’une approche au cas par
bète sucré, ostéoporose, etc.). En cas d’impossibilité de réaliser le cas, encore subjective, intégrant les paramètres cliniques, hormo-
test de freinage minute à la dexaméthasone du fait d’interférences naux et leur évolutivité est indispensable en attendant les résultats
médicamenteuses par exemple, on peut envisager de réaliser un d’études prospectives menées à long terme.

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10-014-E-10  Incidentalomes surrénaliens

Le risque osseux associé aux ACIC a été moins documenté. Dans La prévalence d’un hypercortisolisme a minima serait plus fré-
une série transversale, la prévalence des microfractures vertébrales quente en cas d’incidentalomes bilatéraux [57, 58] .
est considérablement accrue chez les patients porteurs d’un ACIC
comparativement à des patients présentant un incidentalome non
sécrétant [50] . Dans une étude de suivi de plus de 100 patients  Traitement des incidentalomes
pendant deux ans, l’incidence des nouvelles fractures est accrue
chez les patients porteurs d’ACIC comparativement à ceux pré-
surrénaliens
sentant des incidentalomes non sécrétants [50] . Un seuil de cortisol L’indication d’exérèse chirurgicale d’un incidentalome est déci-
supérieur à 50 nmol/l après freinage minute est associé au risque dée de manière pluridisciplinaire après la réalisation du bilan
de développement de fractures [51] . Comme dans le syndrome morphologique et biologique recommandé et éventuellement
de Cushing, l’appréciation du risque fracturaire chez ces patients après un certain temps de suivi. Les principales indications sont
est imparfaitement prédite par la mesure de la densité minérale les incidentalomes sécrétant de manière patente (phéochromocy-
osseuse et serait améliorée par l’étude conjointe de la microarchi- tome, adénome de Conn ou adénome cortisolique) et les tumeurs
tecture osseuse [52] . Il convient de mentionner que les événements malignes ou à risque de l’être. La taille ne constitue pas en soi
fracturaires le plus souvent rapportés dans la littérature sont des un argument d’indication chirurgicale. Cependant, la probabilité
microfractures, détectables seulement par un examen minutieux de carcinome primitif augmentant avec le diamètre de la lésion,
des clichés radiologiques de profil du rachis avec une mesure de la les indications sont donc larges pour les tumeurs de taille supé-
hauteur des corps vertébraux et l’utilisation d’index de déforma- rieures à 4 cm en particulier en cas de lésion de nature incertaine
tion qui sont peu compatibles avec une analyse clinique courante. au scanner.
Au-delà des critères tenant à la nature sécrétoire et/ou histolo-
Arguments endocriniens en faveur gique de l’incidentalome, il est également important de considérer
d’un carcinome primitif divers critères tenant au patient lui-même tels que l’âge, les
comorbidités et l’espérance de vie, l’accessibilité à une équipe
Environ 60 % des carcinomes primitifs surrénaliens ou chirurgicale entraînée, etc.
corticosurrénalomes malins présentent des signes biologiques Lorsque l’exérèse de l’incidentalome est décidée, il est habi-
d’hyperactivité endocrine [53] . La recherche d’un hypercorticisme tuel d’avoir recours à une approche laparoscopique qui permet
gluco- ou minéralocorticoïde fait partie intégrante du bilan un abord trans- ou rétropéritonéal. L’intérêt de la laparoscopie est
hormonal systématique des incidentalomes surrénaliens. Clas- de permettre une récupération plus rapide du fait de la réduction
siquement, une élévation de la SDHEA plasmatique évoque la des douleurs et de l’iléus réflexe postopératoires. Il est important
malignité alors qu’un taux effondré est en faveur d’une lésion de ne pas « étendre » les indications de résection chirurgicale des
bénigne. La valeur diagnostique du taux de SDHEA apparaît incidentalomes en dépit des indéniables progrès de la chirurgie
cependant limitée car si aucun adénome ne présente de taux de de ces lésions car cette chirurgie garde une morbidité faible mais
SDHEA élevé, plus de la moitié des adénomes bénins et un quart incompressible.
des carcinomes présentent des valeurs « normales » de SDHEA [54] . En cas de carcinome primitif, la discussion de l’abord chirurgical
Le bilan biologique du corticosurrénalome malin (www.ensat.org) à ciel ouvert ou par voie cœlioscopique est au-delà des objectifs
comprenant notamment le dosage des androgènes (testosté- de ce manuscrit [2] .
rone, DHA ou SDHA) ou de précurseurs (17-hydroxyprogestérone, Les précautions classiques de l’anesthésie et de la chirurgie du
composé S, DOC [déoxycorticostérone]) n’est donc pas systé- phéochromocytome ne sont pas abordées ici mais l’importance
matique mais réalisé en fonction des données radiologiques, de sa recherche avant toute chirurgie d’incidentalome est rap-
cliniques et du bilan biologique systématique lorsqu’une tumeur pelée [25, 29] . Il faut insister également sur l’intérêt de prescrire
corticosurrénalienne maligne est suspectée. La mise en évidence largement de l’hydrocortisone en période péri- et postopératoire
d’un profil biologique particulier des CSM lorsque l’on analyse pour les adénomes corticaux même apparemment non sécrétants.
l’ensemble des stéroïdes éliminés dans un simple échantillon Dans ces cas-là, une réévaluation de l’axe corticotrope à distance
urinaire par spectrométrie de masse de constitue une voie de de la chirurgie est nécessaire avant d’envisager un sevrage [59, 60] .
recherche intéressante [55] . La question de l’exérèse chirurgicale des ACIC a été évoquée
plus haut. L’ESE recommande de les discuter au cas par cas dans
un contexte pluridisciplinaire et expert. De manière simplifiée,
 Cas particuliers l’indication chirurgicale est surtout retenue lorsqu’une autono-
des incidentalomes surrénaliens mie sécrétoire patente est démontrée, d’une part, et si le patient
présente, d’autre part, des comorbidités susceptibles d’être engen-
bilatéraux drées par l’excès de cortisol (diabète sucré, HTA, ostéoporose, etc.).
En d’autres termes, les indications sont rares en cas de « possible
La démarche à adopter devant des incidentalomes bilatéraux autonomie sécrétoire » et doivent à ce jour être exceptionnelles
est globalement semblable à celle décrite pour les masses unila- en l’absence de retentissement clinique.
térales. Certaines étiologies (Tableau 1) détruisant les surrénales
entraînent une insuffisance surrénalienne qui mérite d’être dépis-
tée précocement à l’aide d’un test de stimulation au synacthène  Évolution et suivi
ordinaire (250 ␮g) sur la cortisolémie ainsi qu’un dosage sanguin
d’ACTH. L’insuffisance surrénalienne oriente prioritairement vers des incidentalomes surrénaliens
des métastases ou plus rarement vers une tuberculose, un lym-
phome ou des hématomes.
non opérés
La recherche d’un bloc enzymatique congénital en Suivi des incidentalomes et néoplasie
21-hydroxylase est systématique par le dosage de la 17-
hydroxyprogestérone couplé au test au synacthène. Plusieurs L’intérêt du suivi morphologique peut être de rectifier un diag-
travaux ont fait état de la fréquence des masses surrénaliennes nostic initial d’adénome erroné devant une croissance tumorale
dans le déficit congénital en 21-hydroxylase atteignant parfois rapide [61] . Il est en effet supposé que l’absence de croissance
82 % des individus [56] . Les lésions classiquement bilatérales et de volumétrique au-delà de 12 [3] voire 18 mois [62] élimine le diag-
taille modérée sont supracentimétriques dans la moitié des cas. En nostic de carcinome ou métastase surrénalienne. L’intérêt d’un
cas d’élévation des taux de 17-hydroxyprogestérone, une étude suivi radiologique est à mettre en balance avec les risques théo-
génétique est proposée avant de pouvoir retenir le diagnostic de riques d’irradiation délétère liés à une surveillance trop poussée
déficit enzymatique génétique. Il convient de garder à l’esprit que et le risque de cancer surrénalien [1] .
le déficit enzymatique peut également être fonctionnel et acquis La plupart des études de suivi souffrent de problèmes métho-
comme l’évoque la normalisation biologique après exérèse de dologiques : caractère rétrospectif, caractérisation initiale des
certains incidentalomes unilatéraux [8] . tumeurs et modalités du suivi très variables, nombre de patients

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Figure 6. Arbre décisionnel. Démarche recom-


Incidentalome surrénalien mandée par l’European Society of Endocrinology.
TDM : tomodensitométrie ; ARP : activité de la
rénine plasmatique ; HTA : hypertension artérielle.
Évaluation parallèle

Malignité ? Hypersécrétion ?
TDM sans injection : densité spontanée, Signes cliniques sécrétion hormonale ?
homogénéité Test freinage minute à la dexaméthasone
Si doute : discuter autres imageries Métanéphrines plasmatiques/urinaires
ou suivi Ratio aldostérone/ARP si HTA

Objectif → établir diagnostic final

Discussion en réunion de concertation pluridisciplinaire

Incidentalome non Adénome surrénalien Tumeur maligne ou Lésion indéterminée


sécrétant et aspect avec sécrétion tumeur sécrétante
bénin < 4 cm autonome de cortisol

Confrontation clinique Phéochromocytome, Bilan complémentaire


+ discussion en milieu adénome de Conn, ou chirurgie ou
spécialisé syndrome de surveillance
Cushing, cancer

Stop Chirurgie

modeste, ce qui pose un problème étant donné la rareté des carci- est par conséquent suggéré de ne pas réaliser de suivi biologique
nomes primitifs, la durée du suivi limitée aboutissant à une grande endocrinien systématique en cas de lésion non sécrétante lors
variabilité dans les recommandations d’experts. Malgré un niveau du bilan initial, les investigations ne devant être répétées en cas
de preuve modéré, l’ESE a pu formuler des recommandations à la d’apparition de manifestations cliniques évocatrices.
suite de l’analyse de 24 études de cohortes relatant du suivi des Pour ce qui est des ACIC, malgré une progression possible
incidentalomes et totalisant plus de 2500 cas. Il ressort de cette du statut d’autonomie sécrétoire possible à patente [23, 45] , l’ESE
analyse que les masses bien caractérisées initialement au scanner recommande chez les patients non opérés de surtout surveiller les
comme corticales et bénignes ne se transforment pas en carci- cibles tissulaires potentielles du cortisol telles que indice de masse
nome même lorsqu’elles présentent une croissance volumétrique. corporelle, tour de taille, pression artérielle, glycémie et hémoglo-
Dans une revue [63] regroupant 690 patients sur un suivi moyen bine glyquée plutôt que de réaliser des bilans biologiques itératifs.
de trois ans, une augmentation de taille (> 1 cm de diamètre) C’est donc surtout en cas de modification de l’éventuel retentis-
était retrouvée chez 8 % des patients mais les masses grossissantes sement de l’hypercortisolisme a minima que l’on pratique une
étaient bénignes sauf dans d’exceptionnels cas où la caractérisa- réévaluation fonctionnelle de la lésion et que l’on rediscute éven-
tion initiale, notamment par scanner, n’évoquait pas un adénome tuellement de la chirurgie. Les recommandations de l’ESE allègent
bénin [61] . Cela a été confirmé dans une large cohorte monocen- donc le suivi par rapport à celui recommandé antérieurement par
trique coréenne [64] . d’autres sociétés savantes [3, 4] .
Le consensus suggère donc de ne pas réaliser de suivi d’imagerie
des lésions typiques d’adénome cortical mesurant moins de 4 cm.
La plupart des patients ayant des adénomes de plus de 4 cm sont
opérés et les données de suivi des volumineux incidentalomes  Conclusions
sont plus rares, quoique rassurantes quand les critères de bénignité
du scanner initial sont réunis. Quelques points essentiels peuvent être dégagés actuellement :
• le caractère bénin et non sécrétant de la majorité des
incidentalomes recrutés dans un contexte « endocrinolo-
Suivi des incidentalomes et hyperfonction gique », ce qui justifie le caractère raisonné des investigations
endocrinienne complémentaires et la restriction des indications chirurgicales ;
• l’importance du bilan initial comprenant l’analyse scanogra-
Selon l’analyse de la littérature faite par les experts de l’ESE, phique sans injection et le bilan biologique systématique de
le risque cumulé de découvrir un adénome de Conn ou un phéo- première intention (métanéphrines, test de freinage minute à
chromocytome ou de survenue d’un syndrome de Cushing patent la dexaméthasone, ratio aldostérone/ARP [activité de la rénine
durant le suivi d’un adénome considéré initialement comme non plasmatique] en cas d’HTA, ainsi que le dosage de la cortisolé-
sécrétant est respectivement de 0,1, 0,4 et 0,3 % [2] . En cas de mie matinale, de l’ACTH et de la 17-hydroxyprogestérone avant
bilan hormonal initial normal et dont il convient de rappeler et après l’injection de synacthène en cas d’incidentalomes bila-
ici l’importance, il est donc excessivement improbable qu’une téraux) :
sécrétion pathologique patente se développe durant le suivi. Il • les recommandations de l’ESE vis-à-vis des ACIC qui :

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◦ clarifient l’interprétation du test de freinage à la dexamétha- [15] Boland GW. Adrenal imaging: why, when, what, and how? Part 3.
sone, The algorithmic approach to definitive characterization of the adrenal
◦ réduisent l’indication des explorations biologiques incidentaloma. AJR Am J Roentgenol 2011;196:W109–11.
complémentaires et itératives, [16] Boland GW. Adrenal imaging: why, when, what, and how? Part 2.
◦ associent les données cliniques au bilan hormonal dans le What technique? AJR Am J Roentgenol 2011;196:W1–5.
choix thérapeutique, [17] Groussin L, Bonardel G, Silvera S, Tissier F, Coste J, Abiven G, et al.
◦ insistent sur la nécessité d’études prospectives randomisées 18F-Fluorodeoxyglucose positron emission tomography for the diag-
pour établir formellement la place de la chirurgie d’exérèse nosis of adrenocortical tumors: a prospective study in 77 operated
dans les ACIC ; patients. J Clin Endocrinol Metab 2009;94:1713–22.
[18] Nunes ML, Rault A, Teynie J, Valli N, Guyot M, Gaye D, et al.
• la réduction des procédures de suivi des incidentalomes bénins
18F-FDG PET for the identification of adrenocortical carcinomas
et non sécrétants selon les recommandations de l’ESE ;
among indeterminate adrenal tumors at computed tomography scan-
• la suggestion par l’ESE de discuter le dossier en panel expert ning. World J Surg 2010;34:1506–10.
et multidisciplinaire lorsque la lésion n’est pas typique d’un [19] Boland GW, Dwamena BA, Jagtiani Sangwaiya M, Goehler AG, Blake
adénome cortical en TDM s’il existe des anomalies sécrétoires MA, Hahn PF, et al. Characterization of adrenal masses by using
et si une croissance volumétrique est constatée durant le suivi. FDG PET: a systematic review and meta-analysis of diagnostic test
Un algorithme simplifié de la démarche recommandée par l’ESE performance. Radiology 2011;259:117–26.
est représenté dans la Figure 6. [20] Guerin C, Pattou F, Brunaud L, Lifante JC, Mirallie E, Haissaguerre
M, et al. Performance of 18F-FDG PET/CT in the characterization
of adrenal masses in non-cancer patients: A prospective study. J Clin
Déclaration de liens d’intérêts : les auteurs n’ont pas transmis de déclaration Endocrinol Metab 2017;102:2465–72.
d’intérêts en relation avec cet article. [21] Bancos I, Tamhane S, Shah M, Delivanis DA, Alahdab F, Arlt W, et al.
Diagnosis of endocrine disease: The diagnostic performance of adre-
nal biopsy: a systematic review and meta-analysis. Eur J Endocrinol
 Références 2016;175:R65–80.
[22] Valli N, Catargi B, Ronci N, Vergnot V, Leccia F, Ferriere JM, et al.
[1] Cawood TJ, Hunt PJ, O’Shea D, Cole D, Soule S. Recommended eva- Biochemical screening for subclinical cortisol-secreting adenomas
luation of adrenal incidentalomas is costly, has high false-positive rates amongst adrenal incidentalomas. Eur J Endocrinol 2001;144:401–8.
and confers a risk of fatal cancer that is similar to the risk of the adre- [23] Fagour C, Bardet S, Rohmer V, Arimone Y, Lecomte P, Valli N, et al.
nal lesion becoming malignant; time for a rethink? Eur J Endocrinol Usefulness of adrenal scintigraphy in the follow-up of adrenocorti-
2009;161:513–27. cal incidentalomas: a prospective multicenter study. Eur J Endocrinol
[2] Fassnacht M, Arlt W, Bancos I, Dralle H, Newell-Price J, Sahdev A, 2009;160:257–64.
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Endocrinology Clinical Practice Guideline in collaboration with the nacht M, et al. Frequent incidental discovery of phaeochromocytoma:
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Incidentalomes surrénaliens  10-014-E-10

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A. Tabarin (antoine.tabarin@chu-bordeaux.fr).
Service d’endocrinologie, diabétologie, maladies métaboliques, Unité de soins normalisés Haut-Levêque, CHU de Bordeaux, 33604 Pessac, France.

Toute référence à cet article doit porter la mention : Haissaguerre M, Tabarin A. Incidentalomes surrénaliens. EMC - Endocrinologie-Nutrition 2020;31(1):1-11
[Article 10-014-E-10].

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