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Traitement conservateur des tumeurs


de la voie excrétrice supérieure
L. Lenfant, T. Seisen, J. Parra, C. Vaessen, M. Rouprêt

Résumé : Les tumeurs urothéliales de la voie excrétrice supérieure (TVES) sont rares et leur traitement
dépend du risque carcinologique, de la localisation tumorale (calicielle ou urétérale) et du terrain. La
néphro-urétérectomie (NUT) avec excision d’une collerette vésicale périméatique est le traitement de
référence des TVES à haut risque quelle que soit leur localisation. Cependant, selon les dernières recom-
mandations de l’European Association of Urology et de l’Association française d’urologie, le traitement
conservateur doit être privilégié pour les TVES à bas risque en indication impérative mais aussi élective car
il permet de réduire la morbidité associée à la NUT sans compromettre les résultats oncologiques. Chez
les patients ayant une TVES à haut risque sur rein unique, le traitement conservateur doit être discuté au
cas par cas.
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Mots-clés : Tumeur de la voie excrétrice supérieure ; Néphro-urétérectomie ; Laparoscopie ;


Robotique chirurgicale

Plan  Introduction
■ Introduction 1 Les tumeurs urothéliales de la voie excrétrice supérieure (TVES)
■ Épidémiologie 1
sont rares et leur traitement dépend du risque carcinologique, de
la localisation tumorale (calicielle ou urétérale) et du terrain. Les
■ Diagnostic 2 indications et les principes du traitement conservateur des TVES
Uroscanner 2 sont présentés dans cet article.
Cystoscopie et cytologie urinaire 2
Urétérorénoscopie souple (URSS) 2
■ Classification pronostique 2  Épidémiologie
■ Indications, contre-indications 2
Urétéroscopie 3 Les tumeurs de la voie excrétrice supérieure (TVES) sont des
Urétérectomie segmentaire 4 tumeurs rares, avec une incidence entre un et deux cas pour
100 000 habitants par an [1, 2] . Le pic d’incidence des TVES se situe
■ Traitement endoscopique : urétéroscopie souple 4
entre 70 et 90 ans, avec une prédominance masculine nette et un
Installation 4
rapport homme/femme compris entre 1,5 et 2,8 [1] . Dans environ
Cystoscopie diagnostique et mise en place de la gaine urétérale 4
deux tiers des cas, la localisation est pyélocalicielle. Lorsque les
Exploration des cavités pyélocalicielles et de l’uretère 4
tumeurs sont urétérales, elles sont plus fréquemment localisées
Biopsies tumorales et photovaporisation tumorale 5
dans l’uretère distal. Les tumeurs sont multifocales dans 7 à 23 %
■ Technique chirurgicale de l’urétérectomie segmentaire par des cas et, plus rarement, bilatérales (2 à 8 %) [1] . Un antécédent de
voie ouverte 5 lésion vésicale est retrouvé chez 12 à 30 % des patients. Les réci-
Tumeurs de l’uretère lombaire 5 dives après traitement radical sont localisées dans la vessie dans
Tumeurs de l’uretère iliaque 5 un tiers des cas [3] .
Tumeurs de l’uretère pelvien 5 Il existe des facteurs carcinogènes exogènes propres au trac-
Lésions étendues de l’uretère 6 tus urinaire supérieur, incluant la néphropathie analgésique et
■ Technique chirurgicale de l’urétérectomie segmentaire la néphropathie des Balkans due à l’ingestion accidentelle ou
mini-invasive par voie robot-assistée 6 l’utilisation en pharmacopée de l’acide aristolochique [4, 5] . Des
TVES de l’uretère lombaire 7 prédispositions génétiques peuvent également être associées au
TVES de l’uretère iliaque et pelvien 8 risque de développer une TVES. Le syndrome human non polypo-
Lymphadénectomie 8 sis colorectal carcinoma (HNPCC ou syndrome de Lynch) est une
■ Résultats oncologiques 9
forme familiale de cancers colorectaux comptant pour 1 à 5 %
de ces lésions [1, 6] . Une mutation impliquée dans la réparation
■ Complications 9 des mésappariements de l’acide désoxyribonucléique (ADN) est
Endoscopie 9 responsable de ce syndrome dont les TVES sont la troisième loca-
Urétérectomie segmentaire 9 lisation la plus fréquemment retrouvée (environ 5 %) après les
■ Suivi oncologique 10 localisations colorectales et endométriales. Le diagnostic repose
■ Conclusion 10 sur une confirmation moléculaire en criblant l’intégralité des
gènes MSH2 et MLH1.

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41-152  Traitement conservateur des tumeurs de la voie excrétrice supérieure

La symptomatologie clinique des TVES est pauvre. Le signe cli- sensibilité de détection, notamment pour les lésions de petite
nique le plus fréquent est l’hématurie macroscopique dans 70 à taille [18] et de CIS [19] .
80 % des cas [7] . Certains auteurs restent réservés sur l’utilisation de l’URSS pour
les tumeurs infiltrantes ou localement avancées. Lorsque l’on
compare la survie après une néphro-urétérectomie précédée ou
 Diagnostic non d’une URSS diagnostique, on observe une association statisti-
quement significative entre la pratique d’une URSS diagnostique
Uroscanner et l’existence d’une récidive vésicale [20, 21] . Cependant, ces réci-
dives sont essentiellement de faibles stade et grade et leur impact
L’examen de référence pour le diagnostic des TVES est le scanner sur la survie n’est pas démontré [22, 23] . Les sociétés savantes sug-
abdominopelvien quatre temps (phases sans préparation, cortico- gèrent donc de limiter l’indication de l’URSS diagnostique aux
médullaire, néphrographique et excrétoire) appelé uroscanner. La strictes recommandations [6, 8] .
bonne résolution spatiale et temporelle de l’uroscanner permet
une exploration complète des reins et de l’arbre urinaire, avec une
étude mixte de la lumière des voies urinaires et de la paroi. Les sen-
sibilité, spécificité et précision de l’uroscanner pour la détection
des TVES sont supérieures à 93 % dans la plupart des études [8, 9] .
“ Point fort
Cependant, dans une étude de Gallioli et al., les performances du
scanner pour la caractérisation et la stadification des TVES était • Bilan paraclinique des TVES :
moins bonne, avec une sensibilité de seulement de 52,1 % [10] . ◦ uroscanner,
En cas de contre-indication au scanner injecté (allergie au pro- ◦ cytologie urinaire et cystoscopie,
duit de contraste ou insuffisance rénale sévère), une uro-imagerie ◦ urétéroscopie souple avec biopsie.
par résonance magnétique peut être prescrite, avec une sensibilité
de 75 % pour les tumeurs de moins de 2 cm [11] .

Cystoscopie et cytologie urinaire  Classification pronostique


La réalisation d’une cystoscopie est recommandée dans le bilan L’évaluation du risque carcinologique et la stratification des
systématique d’une TVES en raison de la possibilité d’une lésion TVES en bas risque et haut risque permet d’identifier les patients
vésicale synchrone dans 8 à 13 % des cas [7, 12] . les plus à même de bénéficier d’un traitement conservateur.
La cytologie urinaire permet d’analyser des cellules provenant Les TVES sont considérées comme étant à bas risque en cas :
de la desquamation naturelle du revêtement urothélial des voies • de tumeur unifocale ;
urinaires. Une cytologie anormale peut faire suspecter une TVES • de taille inférieure à 2 cm ou de « caractère potentiellement
de haut grade lorsque la cystoscopie vésicale est normale et en complet du traitement conservateur » selon AFU ;
l’absence de carcinome in situ (CIS) dans la vessie et l’urètre pros- • de cytologie de bas grade ;
tatique [13] . Cet examen doit idéalement être réalisé de manière • de tumeurs de bas grade sur biopsie à l’URSS ;
sélective in situ (au cours d’un examen endoscopique, avant toute • d’aspect non infiltrant sur l’uroscanner.
injection de produit de contraste) [12, 14] . La cytologie des TVES est La présence d’un seul des facteurs suivants doit classer les TVES
moins sensible et spécifique que celle des tumeurs de vessie, en en tumeurs de haut risque :
particulier pour des lésions de haut grade. La sensibilité globale • une hydronéphrose ;
n’est que de 40 à 63 % pour la détection de TVES. • une taille supérieure ou égale à 2 cm ou « résection potentiel-
lement incomplète en cas de traitement conservateur » selon
Urétérorénoscopie souple (URSS) l’AFU ;
• une cytologie de haut grade ;
L’urétérorénoscopie souple (URSS) permet d’explorer la quasi- • une tumeur de haut grade sur biopsie à l’URSS ;
totalité du haut appareil urinaire [7] mais également de biopsier les • une tumeur multifocale ;
lésions suspectes. La véritable valeur ajoutée de l’URSS par rapport • un antécédent de cystectomie radicale pour tumeur de vessie
au scanner réside dans la caractérisation des TVES. Gallioli et al. de haut grade ;
ont montré que les caractéristiques des TVES à l’URSS correspon- • la présence de variant histologique.
daient dans seulement 57,9 % des cas aux résultats du scanner.
L’URSS occupe donc une place importante, car le nombre et les
dimensions des TVES sont des variables clés pour la stratification  Indications, contre-indications
des risques, tandis que le site de la lésion influence la possibilité
d’un traitement conservateur [10] . La prise en charge des TVES se conforme idéalement aux recom-
Selon les dernières recommandations de l’Association française mandations du comité de cancérologie de l’AFU [8] ainsi qu’aux
d’urologie (AFU) et de l’European Association of Urology recommandations de l’EAU [14] (Fig. 1).
(EAU) [8, 14] , l’URSS est systématiquement recommandée lorsque la La néphro-urétérectomie totale (NUT) avec excision d’une
cytologie urinaire est positive sans lésion objectivée en cystosco- collerette vésicale périméatique est le traitement chirurgical de
pie et imagerie, lorsqu’il existe un doute diagnostique en imagerie référence des TVES à haut risque, indépendamment de la loca-
sur une lésion bénigne ou lorsqu’un traitement conservateur est lisation de la tumeur dans la voie excrétrice. L’excision d’une
envisagé. Une tumeur visualisée doit systématiquement être biop- collerette vésicale périméatique est nécessaire en raison de taux de
siée. La concordance entre l’aspect macroscopique visualisé en tumeurs « secondaires » ou « métachrones » importants rapportés
endoscopie et le grade anatomopathologique étant assez faible [15] , dans le moignon urétéral (16 à 58 % des cas).
la biopsie occupe une place centrale dans le diagnostic des TVES. Le traitement conservateur des TVES est indiqué systématique-
Les biopsies urétérales permettent de déterminer le grade tumoral ment pour les tumeurs à bas risque chez les patients avec deux
dans 90 % des cas [16] avec un faible taux de faux négatifs. Cepen- reins fonctionnels, quelle que soit leur localisation. Une méta-
dant, la stadification des tumeurs lors de biopsie est peu précise et analyse a montré que le traitement conservateur des tumeurs à
le risque de sous-estimation est élevé (45 % des lésions identifiées bas risque permettait de réduire la morbidité associée à la NUT
comme étant de stade Ta sont en réalité des tumeurs infiltrantes) (liée à la réduction du capital néphronique) sans compromettre
et certains auteurs estiment qu’un tiers des patients, qui rem- le pronostic oncologique [24] . Chez les patients ayant une TVES à
plissent les conditions requises pour un traitement conservateur, haut risque sur rein unique, le traitement conservateur doit être
pourraient être stratifiés de manière incorrecte [7, 17] . discuté au cas par cas (Fig. 2).
Différentes techniques optiques (narrow band imaging, Storz L’instillation antégrade du bacille de Calmette et Guérin (BCG)
professional image enhancement system) permettent d’améliorer la ou de mitomycine C dans les cavités rénales via néphrostomie

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Traitement conservateur des tumeurs de la voie excrétrice supérieure  41-152

Figure 1. Arbre décisionnel. Prise en charge


TVES générale des tumeurs urothéliales de la voie
excrétrice supérieure (TVES) (d’après Rouprêt
et al. [12] ). TDM : tomodensitométrie ; URSS :
urétérorénoscopie souple ; IPOP : instillation pros-
Diagnostic topératoire précoce.
Cytologie urinaire
Cytoscopie (éliminer localisation vésicale concomitante)
Uro-TDM
± URSS avec biopsie

Tumeur unifocale Tumeur unifocale


résécable dans son ensemble non résécable par un traitement
Bas grade conservateur
Aspect non infiltrant en imagerie Haut grade
Compliance du patient Aspect infiltrant en imagerie
Refus du traitement conservateur

Traitement conservateur
Urétéroscopie souple Ouverte Mini-invasif
Uréterectomie segmentaire
Abord percutané

Récidive IPOP

Surveillance rapprochée

TVES

Urétérale Rénale

Uretère lombaire Uretère iliaque/pelvien Calicielles Pyélique

Bas risque Haut risque Bas risque Haut risque Bas risque Haut risque Bas risque Haut risque

1. URSS 1. NUT ± 1. URSS 1. NUT 1. URSS 1. NUT ± 1. URSS 1. NUT ±


2. urétérostomie curage ± 2. Urétérecto 2. Urétérectomie 2. NUT curage ± 2. Accès curage ±
chimiothérapie mie segmentaire ± chimiothérapie percuta chimiothérapie
ie périopératoire segmentaire curage ± périopératoire né périopératoire
chimiothérapie
périopératoire

Figure 2. Arbre décisionnel. Type de prise en charge en fonction de la gravité et de la localisation des tumeurs urothéliales de la voie excrétrice supérieure
(TVES). URSS : urétérorénoscopie souple ; NUT : néphro-urétérectomie totale.

après éradication complète de la tumeur ont été étudiées en trai- pour les TVES à bas risque, et ce quelle que soit la loca-
tement du CIS résiduel [25, 26] . Ces instillations semblent diminuer lisation tumorale, selon les recommandations de l’EAU [14] .
la fréquence des récidives locales sans amélioration de la survie L’urétéroscopie souple doit être privilégiée car elle permet de
uniquement pour lésions de CIS (2 % de l’ensemble des TVES). visualiser l’intégralité de la voie excrétrice supérieure [29] . L’AFU
Chez les patients présentant des TVES à bas risque sans localisa- recommande l’URSS en première intention pour les TVES à bas
tion vésicale, les instillations semblent réduire le risque de récidive risque des cavités pyélocalicielles (CPC) et de l’uretère lombaire
locale avec une bonne tolérance [27] . Le faible niveau de preuve de ou iliaque. Les risque de sous-estimation du stade tumoral ainsi
ces études (niveau de preuve 4) n’a pas permis d’établir de recom- que le risque de récidive (6 à 71 %) ou de progression (15 à 21 %
mandation en faveur de l’utilisation des instillations dans cette en cas de récidive) doivent être connus et expliqués au patient [30] .
indication [12, 14, 28] . Les patients doivent être informés de l’intérêt de réaliser une URSS
second look précoce six à huit semaines après le traitement ini-
Urétéroscopie tial [31] .
L’approche endoscopique percutanée est de moins en moins
Lorsqu’elle est réalisable, l’urétéroscopie avec photovaporisa- utilisée du fait de l’amélioration du matériel chirurgical dédié
tion laser est le traitement conservateur de première intention à l’URSS. Néanmoins, cette approche est envisageable pour les

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“ Point fort
• Le traitement conservateur est indiqué systématique-
ment pour les TVES à bas risque chez les patients avec deux 2 3
reins fonctionnels quelle que soit la localisation tumorale. 1
• La NUT avec excision d’une collerette vésicale est le
traitement de référence des TVES à haut risque. 4

lésions du calice inférieur inaccessibles au traitement par URSS


(déflexion trop importante de l’urétéroscope risquant de casser la
fibre laser) [14, 32] (Fig. 1).

Urétérectomie segmentaire Figure 3. Installation pour un traitement conservateur endoscopique.


L’urétérectomie segmentaire en marges saines permet une 1. Écran de scopie ; 2. écran de colonne vidéo ; 3. amplificateur de
évaluation anatomopathologique précise du stade et du grade brillance ; 4. écran du générateur laser.
tumoral tout en préservant le rein homolatéral. Cette intervention
offre également la possibilité de réaliser un curage ganglion-
pied droit de l’opérateur. Afin de prévenir le risque d’exposition
naire [24] . La résection segmentaire de l’uretère lombaire est
oculaire aux projections, aux rayons X et au rayonnement laser
associée à un taux d’échec plus élevé que celle de l’uretère iliaque
ainsi que leurs conséquences, le port de lunettes de protection est
et pelvien [33, 34] . Néanmoins, l’urétérectomie reste un traitement
recommandé [37] (Fig. 3).
de seconde intention pour les tumeurs de l’uretère distal ne pou-
vant être traitées par voie endoscopique [33–35] .
En cas de lésion à haut risque du bas uretère chez un patient Cystoscopie diagnostique et mise en place
ayant un rein unique fonctionnel ou anatomique, la résection seg-
mentaire est favorisée en raison du bon contrôle carcinologique de la gaine urétérale
et de la possibilité d’un curage concomitant [12] .
L’intervention démarre de manière systématique par une cys-
L’urétérectomie totale avec urétéro-iléo-plastie ou autotrans-
toscopie à la recherche de lésions vésicales synchrones. Le méat
plantation est exceptionnellement indiquée lorsque la chi-
urétéral d’intérêt est cathétérisé par un guide hydrophile et celui-
rurgie conservatrice est obligatoire en cas de tumeurs à bas
ci est positionné dans les CPC sous contrôle fluoroscopique. On
risque [36] .
procède ensuite au retrait du cystoscope tout en maintenant le
guide en place.
L’utilisation d’une gaine d’accès urétérale est controversée. Cer-
“ Point fort tains auteurs comme Grasso et al. défendent une technique sans
gaine d’accès et no touch afin d’éviter l’essaimage tumoral [22]
et des artefacts qui pourraient compromettre l’inspection de
• Lorsqu’elle est réalisable, l’urétéroscopie avec photova- l’urothélium [38] . La dilatation urétérale au ballon doit aussi être
porisation laser est le traitement conservateur de première considérée comme contre-indiquée en cas de suspicion de TVES,
intention pour les TVES à bas risque, et ce quelle que soit car elle pourrait favoriser l’essaimage tumoral dans les plans ana-
tomiques profonds lorsque la paroi de l’uretère est abimée [39] .
la localisation tumorale.
Néanmoins, il a également été montré que l’utilisation d’une
• En cas de TVES à haut risque du bas uretère chez un
gaine urétérale permettait d’accroître l’efficacité diagnostique de
patient ayant un rein unique fonctionnel ou anatomique, l’URSS [18] .
l’urétérectomie segmentaire est favorisée. Afin d’éviter les écueils mentionnés précédemment, il convient
de faire une URSS diagnostique sans gaine, avec faible pres-
sion, sur un uretère non préparé (absence de sonde double J
préopératoire) et selon la technique no touch afin d’explorer un
uretère vierge de toute lésion potentielle créée par l’insertion
 Traitement endoscopique : d’instruments. En l’absence de lésion urétérale visualisée lors de ce
urétéroscopie souple temps et selon la préférence de l’opérateur, la gaine d’accès uré-
térale peut ensuite être montée jusqu’aux CPC sur guide, sous
Installation contrôle scopique, sans jamais forcer au risque d’endommager
l’uretère. Une fois la gaine en place, sa chemise interne est
Le patient est installé en position gynécologique avec le bras retirée.
gauche placé en croix afin de faciliter le passage de l’amplificateur
de brillance. La table d’instrumentation est placée au contact du
patient, sous la cuisse gauche, à la droite de l’opérateur afin de Exploration des cavités pyélocalicielles
faciliter la manipulation des différents instruments. La colonne et de l’uretère
d’endoscopie et l’écran de radioscopie sont positionnés sur la par-
tie droite du patient et visibles de l’opérateur. L’amplificateur de Une fois l’urétéroscope introduit dans les CPC, avec ou sans
brillance est positionné sur la gauche du malade. La table opéra- mise en place d’une gaine d’accès urétérale préalable, l’étape ini-
toire est translatée au maximum afin d’améliorer la mobilité de tiale consiste en une exploration complète de celles-ci. Le choix
l’amplificateur de brillance. La source laser est placée au contact de l’urétéroscope pour le traitement des TVES est primordial. Il
de la table d’instrumentation et doit être visible de l’opérateur doit permettre de visualiser la tumeur dans des conditions satis-
afin de pouvoir contrôler les paramètres propres du laser. La fibre faisantes, de réaliser une biopsie ainsi que de traiter la tumeur
laser doit être manipulée avec soin et est maintenue sur la table par photovaporisation laser. Des études in vitro ont confirmé la
d’instrumentation à l’aide d’une compresse humide. Les pédales meilleure qualité d’image des urétéroscopes numériques par rap-
de contrôle de la fluoroscopie et du laser sont positionnées au port aux urétéroscopes à fibre optique [40] . Cette qualité supérieure

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d’image explique probablement en partie la durée opératoire dopé par des ions holmium). La photovaporisation se fait de
réduite lors de l’utilisation d’urétéroscopes numériques en compa- proche en proche, avec idéalement une énergie de 1 J environ,
raison avec les urétéroscopes optiques [41] . Même si leur utilisation 10 à 15 Hz et une longue durée d’impulsion laser. La destruction
ne se traduit pas par une diminution de la survie sans récidive, de de la tumeur se fait en rapprochant la fibre proche des tissus cibles.
nombreux auteurs sont d’accord pour dire que les urétéroscopes Dans la mesure du possible, la tumeur ne doit pas être touchée au
numériques sont supérieurs pour la détection et le traitement des risque d’entraîner un saignement et d’altérer la visibilité. En cas de
TVES [39] . lésion pédiculée, la partie charnue du corps de la tumeur est retirée
En cas de réalisation préalable d’une urétéropyélographie rétro- à l’aide d’une pince panier ou crocodile, et son site d’implantation
grade, la vision est gênée par le produit de contraste et il est est photovaporisée. Les paramètres du laser sont choisis pour réa-
nécessaire de laver les CPC par une irrigation continue à pres- liser de la coagulation afin d’éviter tout saignement imposant un
sion constante et suffisante (sans dépasser 40 cmH2 O). Celle-ci arrêt de l’intervention, faute de visibilité. Il convient donc de choi-
est obtenue au mieux à l’aide de pompe à pression automati- sir une fréquence importante (10 à 14 Hz) pour une énergie faible
sée. Une pompe manuelle peut également permettre à l’opérateur (4 à 6 J).
de réaliser des surpressions si nécessaire. L’exploration doit être
méthodique afin de n’omettre aucun calice. Elle débute le plus
souvent au groupe caliciel supérieur, puis aux groupes moyen et  Technique chirurgicale
inférieur en s’aidant de l’amplificateur de brillance pour se repérer.
L’exploration des CPC doit être réalisée sans instrument dans le de l’urétérectomie segmentaire
canal opérateur afin de ne pas limiter la déflexion de l’endoscope.
Une fois l’exploration complète et les lésions identifiées, une cyto-
par voie ouverte
logie urinaire sélective au contact de la tumeur est réalisée et les
instruments peuvent être introduits. La réalisation de la cytolo-
Tumeurs de l’uretère lombaire
gie dès l’introduction de l’urétéroscope dans les CPC, irrigation Le patient est installé en décubitus latéral de 45 à 90◦ , le bras
coupée, entraîne un risque d’hémorragie a vacuo qui peut par la ipsilatéral reposant perpendiculairement sur un appui-bras (en
suite gêner l’exploration. L’uretère est ensuite exploré en reculant prenant soin d’éviter toute élongation du plexus brachial). La
progressivement l’endoscope et la gaine urétérale. jambe supérieure est en extension sur la jambe inférieure, les
zones d’appui étant protégées par des coussins de gélose. L’angle
costo-iliaque est ouvert par angulation du plateau articulé de la
Biopsies tumorales et photovaporisation table opératoire ou par mise en place d’un billot sous le flanc
tumorale opposé. Le maintien du patient est assuré par des appuis fessiers,
scapulaires et pubiens, et des bandes adhésives fixées sur les zones
Une fois la ou les tumeurs identifiées, celles-ci doivent pectorales et pubiennes permettant un repositionnement peropé-
systématiquement être biopsiées afin d’avoir une preuve anato- ratoire si nécessaire. Le chirurgien, placé du côté dorsal du patient,
mopathologique du caractère tumoral. La présence d’un haut réalise une incision oblique en bas et en dehors à partir de la pointe
grade tumoral sur la biopsie est corrélée au caractère infiltrant de la de la dixième côte, plus moins étendue selon la localisation de la
tumeur dans 62 à 100 % des cas selon les séries [42–44] . Dans ce cas, zone cible, située à deux travers de doigts de la crête iliaque et de
la réalisation du traitement conservateur n’est plus recomman- l’épine iliaque antérosupérieure (EIAS).
dée pour les indications électives, et le traitement de référence L’espace rétropéritonéal est abordé après section des trois plans
reste la NUT. Différentes pinces de tailles variables sont dispo- successifs représentés par les muscles obliques externes et interne
nibles pour la réalisation de biopsies lors d’une urétéroscopie [45] . (incisions perpendiculaires) et transverse (dont les fibres sont
Lors de l’utilisation du panier de nitinol 2,2 CH, la tumeur est parallèles à l’incision), puis refoulement vers l’avant du péritoine
piégée dans les mailles et enlevé par traction douce. En raison adhérent à l’uretère. Après mobilisation de ce dernier et individua-
du plus petit calibre du panier, l’échantillonnage des lésions dans lisation sur lacs, la lésion tumorale est repérée par la palpation et
les calices les plus difficiles à atteindre a probablement plus de une ligature est réalisée 1 à 2 cm en amont et en aval. Le seg-
chances de réussir ; en revanche, les lésions plus volumineuses ment isolé est réséqué aux ciseaux, après isolement du champ
sont plus difficiles à biopsier avec cet outil. opératoire, et est envoyé en analyse anatomopathologique extem-
La pince BIGopsy® doit être introduite dans le l’urétéroscope poranée pour analyse tumorale (type, stade, grade) et vérification
par voie rétrograde, à l’abouchement du canal operateur situé près des marges oncologiques chirurgicales.
de l’optique avant que l’urétéroscope soit introduit dans la gaine. L’urétéro-urétérostomie est réalisée sans tension pour mini-
En effet, l’extrémité de la pince étant de calibre 6 CH, elle ne peut miser le risque ischémique et fistulaire. Si elle est aisée pour
être introduite par voie antérograde traditionnelle. Le calibre de la des résections de longueur inférieure ou égale à 4 cm, elle peut
pince BIGopsy® empêche une irrigation par le canal opérateur et nécessiter un décollement rénal pour les défects supérieurs. Les
contraint le plus souvent à utiliser une gaine d’accès urétérale. Un extrémités urétérales sont spatulées et suturées par des points sépa-
autre inconvénient de ce dispositif est sa rigidité, de sorte que le rés de fil résorbable non tressé 4/0 ou 5/0 après cathétérisme par
prélèvement des lésions peut être rendu difficile si une déflection une endoprothèse afin de diminuer le risque de sténose. Selon
importante était nécessaire. les constatations peropératoires, l’espace rétropéritonéal peut être
Dans une étude sur 302 biopsies, les pinces 3 CH ont permis de drainé pendant 24 à 48 heures (Fig. 4A).
diagnostiquer (74,9 %) des échantillons contre 50 sur 61 (81,9 %)
dans le groupe BIGopsy® et 22 sur 22 (100 %) dans le groupe du
2,2 CH nitinol [45] . Tumeurs de l’uretère iliaque
Comme cela a été montré pour le traitement des calculs [46] , la
position du canal opérateur de l’urétéroscope souple doit être prise Le patient est installé en décubitus dorsal, un billot peut éven-
en compte lors de la planification préopératoire, en particulier en tuellement être placé sous la fesse ipsilatérale. L’incision cutanée
cas de lésions du pôle inférieur. Par analogie aux résultats présen- incurvée est une laparotomie de McBurney élargie. L’abord rétro-
tés par Villa et al. pour les calculs, un urétéroscope avec un canal péritonéal (cf. supra) permet de repérer l’uretère à son croisement
opérateur à 3 heures devrait être privilégié pour traiter les lésions avec les vaisseaux iliaques (artère iliaque externe pour l’uretère
calicielles inférieures du rein gauche alors qu’un canal opérateur droit, artère iliaque commune pour le gauche). Les modalités de
à 9 heures devrait être privilégié pour traiter des lésions calicielles la résection et de l’urétéro-urétérostomie sont analogues à celles
inférieures du rein droit [46] . décrites pour l’uretère lombaire (Fig. 4B).
Lorsque le traitement ablatif endoscopique est techniquement
faisable et indiqué, il doit être fait dans le même temps que l’URSS Tumeurs de l’uretère pelvien
diagnostique, et la lésion doit être photovaporisée par un laser
du spectre des infrarouges ayant une pénétration tissulaire de La chirurgie carcinologique conservatrice du bas uretère suit
0,5 mm, le laser holmium-YAG (cristal d’ytrine–alumine–grenat les mêmes principes que ceux de l’urétérectomie distale de la

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1 2

A B
Figure 4. Voies d’abord en chirurgie ouverte.
A. Installation pour les lésions de l’uretère lombaire.
B. Incisions pour les lésions de l’uretère pelvien. 1. Incision de Gibson ; 2. laparotomie médiane sous-ombilicale ; 3. incision de Pfannenstiel.

NUT. Une sonde vésicale est mise en place au premier temps de nellement envisagée quand les techniques de substitution ont
l’intervention afin de pouvoir faciliter l’abord qui est idéalement échoué ou sont contre-indiquées.
extrapéritonéal. Celui-ci est réalisé par une incision antérolatérale
oblique étendue de l’EIAS à l’épine du pubis (incision de Gibson),
une incision de Pfannenstiel ou par une laparotomie médiane
sous-ombilicale. Ces deux dernières ont l’avantage de permettre  Technique chirurgicale
un décollement vésical controlatéral lorsqu’une réimplantation
sur vessie psoïque est envisagée. Afin de respecter les règles car-
de l’urétérectomie segmentaire
cinologiques (cf. supra), la portion intramurale de l’uretère ainsi mini-invasive par voie
que le méat doivent être réséqués. La réalisation d’une collerette
vésicale ayant montré un bénéfice oncologique lors d’une NUT,
robot-assistée
il semble raisonnable d’appliquer ce principe en chirurgie conser-
vatrice. Les recommandations européennes et françaises ne se pro-
Deux voies d’abord sont envisageables : extra- ou intravésicale. noncent pas sur l’utilisation d’approches mini-invasives ou
La première consiste en une dissection de l’uretère jusqu’à son ouvertes pour l’urétérectomie segmentaire.
abouchement dans la vessie. Après traction sur ce dernier, la colle- Bien que la voie d’abord robotique ait été largement adop-
rette vésicale de 1 à 2 cm est réséquée après avoir placé au préalable tée pour la NUT, Clements et al. ont montré que son utilisation
deux clamps. L’approche intravésicale permet d’assurer une exé- était moins répandue pour l’urétérectomie segmentaire [49] . Sur
rèse complète du méat dont le repérage peut être facilité par la 692 patients opérés d’une urétérectomie segmentaire pour TVES,
mise en place d’une sonde urétérale, mais nécessite la réalisa- seulement 55 (8 %) l’avaient été par voie robotique. Cependant,
tion d’une taille vésicale et impose un drainage vésical plus long l’AFU et l’EAU recommandent de privilégier la voie ouverte. Par
en postopératoire. L’anastomose sans tension est réalisée selon analogie aux recommandations de privilégier la voie ouverte pour
la technique de Lich-Gregoir ou Politano-Leadbetter protégée par les TVES de haut risque localement avancées (cT3/T4 et/ou cN+)
une sonde endo-urétérale. Une longueur du trajet sous-musculaire nécessitant une NUT et en l’absence de données solides en faveur
suffisante est nécessaire à l’obtention d’un système antireflux effi- de la voie robotique, il est probablement souhaitable et prudent
cace. Ce dernier, au vu de la généralisation de l’utilisation des de privilégier la voie ouverte pour les urétérectomies segmen-
urétéroscopes souples, gêne peu le suivi endoscopique et pourrait taires « de nécessité » pour des tumeurs de haut risque localement
avoir un intérêt en termes de récidives lorsque se développent des avancées (cT3/T4 et/ou cN+), en cas de rein unique fonctionnel
lésions vésicales métachrones. En cas de résection plus étendue ou anatomique. Une étude rétrospective de Campi et al. a mon-
ne permettant pas une anastomose urétérovésicale sans tension, tré des résultats périopératoires encourageants chez 15 patients
la réalisation d’une vessie psoïque ou d’un lambeau de Boari-Kuss opérés d’une urétérectomie segmentaire robot-assistée. Selon les
peut être associée. Cette dernière approche, envisageable lorsque auteurs, la technologie robotique permet d’effectuer un curage
le segment réséqué est de l’ordre de 10 cm, est à proscrire en cas de ganglionnaire ainsi qu’une résection complète, donnant la possi-
lésion vésicale synchrone ou en cas de vessie de faible capacité. Ces bilité d’une analyse histopathologique optimale de la tumeur dans
techniques d’anastomose urétérovésicale, décrites dans les article son ensemble suivie d’une reconstruction précise [50] adaptée à la
de Bruyère et al. [47] et Savoie et al. [48] , ne sont pas développées ici localisation tumorale.
(Fig. 4B). Quatre grands principes doivent être respectés lors d’une urété-
rectomie segmentaire robot-assistée :
• la dissection urétérale atraumatique, no touch ;
• l’identification des limites de la tumeur urétérale (avec ou sans
Lésions étendues de l’uretère urétéroscopie peropératoire) ;
Une prise en charge conservatrice s’écarte alors des indications • l’isolement du segment urétéral atteint par ligature en amont et
oncologiques (cf. supra) et n’est envisagée qu’en cas de néces- en aval avant la résection afin d’éviter la dissémination tumo-
sité d’épargne néphronique. Elle comprend essentiellement les rale [51] ;
plasties iléales (selon Monti). L’autotransplantation est exception- • la résection urétérale avec 1 à 2 cm de marge de sécurité.

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1 2 3 4 1 2 3 4

7 cm
7 cm

4 cm

5 cm

12 mm : trocart optique 8 mm : trocart robotique 8 mm : trocart robotique 12 mm : trocart utilisé par l’assistant
12 mm : trocart utilisé par l’assistant

Figure 5. Position des trocarts dans l’urétérectomie segmentaire lapa- Figure 6. Position des trocarts dans la l’urétérectomie segmentaire
roscopique robot-assistée de l’uretère lombaire droit avec Da Vinci Si® . laparoscopique robot-assistée de l’uretère lombaire droit avec Da Vinci
1. Caudal ; 2. crête iliaque ; 3. rebord costal ; 4. crânial. Xi® . 1. Caudal ; 2. crête iliaque ; 3. rebord costal ; 4. crânial.

L’installation décrite ici correspond à l’utilisation d’un robot 3


Da Vinci® Intuitive 4 bras Si et Xi. L’installation est susceptible 6
1
d’évoluer au gré de l’évolution de l’outil robotique mais les grands 2
principes décrits ici sont acquis.
4

TVES de l’uretère lombaire


Installation du patient et mise en place
des trocarts
Une sonde vésicale de 18 CH est mise en place en début 9
5
d’intervention. Après vérification du côté à opérer, le patient est
installé en décubitus latéral du côté opposé au rein à opérer pour
les TVES de l’uretère lombaire. La paroi abdominale doit être le
plus proche possible du bord de la table. Deux appuis dorsaux
sont mis en place. Le bras controlatéral au rein opéré est posi- 7
tionné à angle droit et fixé sur un appui-bras afin de ne pas gêner
l’accès à l’abdomen. Le bras homolatéral est placé sur un appui 10
surélevé sans contrainte. Les points d’appui au niveau de l’épaule 8
inférieure, des jambes et des dorsaux et lombaires doivent être
protégés. Une sangle ou une bande adhésive passant sur la hanche
permet de sécuriser la position du patient sur la table.
Figure 7. Installation de la salle opératoire lors d’une urétérectomie
Après antisepsie cutanée et drapage exposant l’abdomen, les
segmentaire laparoscopique robot-assistée de l’uretère lombaire droit.
trocarts sont mis en place. Pour les tumeurs de l’uretère lombaire,
1. Colonne d’anesthésie ; 2. anesthésiste ; 3. chirurgien ; 4. console ;
le positionnement est semblable à celui mis en place pour les
5. aide opératoire ; 6. colonne vidéo ; 7. instrumentiste ; 8. table
NUT robot-assistées [52] . On positionne le trocart pour l’optique
d’instrumentation ; 9. robot ; 10. générateur électrique.
du robot en paraombilical (environ 2 travers de doigt en laté-
ral et en haut de l’ombilic du côté opéré) par open-coelioscopie.
Après insufflation du pneumopéritoine, les trocarts sont position- Placement des trocarts pour le Da Vinci Xi® (Fig. 6)
nés sous contrôle de la vue. Le placement optimal des trocarts • Les quatre trocarts robot de 8 mm sont placés sur la ligne para-
s’est modifié avec la nouvelle génération de robot (Da Vinci Xi® ). rectale, à 6 cm d’intervalle.
L’ergonomie améliorée du robot Xi® (bras robotique et optique • Le trocart de 12 mm relié à l’insufflateur Airseal® est placé sur
affinés) facilite le placement des trocarts et la gestion des conflits la ligne médiane 5 cm au-dessus de l’ombilic.
entre les bras du robot. Le positionnement des trocarts doit être adapté à la mor-
phologie du patient et à la position supposée du rein dans le
Placement des trocarts pour le Da Vinci Si® (Fig. 5) rétropéritoine.
• Un trocart robotique de 8 mm placé à environ 7 cm de l’optique
en fosse iliaque sur la ligne pararectale. Amarrage du robot
• Un trocart robotique de 8 mm du robot placé à environ 7 cm
de l’optique en hypochondre sur la ligne pararectale. Le robot est placé du côté opéré, perpendiculairement à la table
• Un trocart de 8 mm du robot placé sur la ligne médiane sous- opératoire. Le bras de l’optique doit être dans l’axe de l’ombilic
ombilicale à 5 cm de l’ombilic. et la base du robot doit être la plus proche possible de la table
• Un trocart de 12 mm relié à l’insufflateur Airseal® sur la ligne opératoire (Fig. 7).
médiane en sus-ombilical à 4 cm du trocart optique. Il sera
utilisé par l’assistant. Dissection et section de l’uretère
• À droite, un trocart de 5 mm peut être placé en sous-xyphoïdien Contrairement à la chirurgie ouverte, l’abord laparoscopique est
sur la ligne pararectale pour récliner le foie. intrapéritonéal. Le péritoine pariétal est incisé afin de décoller le

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Figure 9. Position des trocarts dans l’urétérectomie segmentaire lapa-


roscopique robot-assistée de l’uretère iliaque ou pelvien. 1. Trocart
optique ; 2. trocarts de l’aide opératoire ; 3. trocarts de l’opérateur.
Figure 8. Anastomose urétéro-urétérale terminoterminale sur uretère
spatulé.
Amarrage du robot
Le robot est placé entre les jambes du patient. L’assistant se
sigmoïde ou le cæcum et ainsi pouvoir accéder au croisement entre
positionne du côté opéré.
l’uretère et les vaisseaux. Atteindre l’uretère sous le croisement des
vaisseaux avec les robots de première génération est difficile. Cette
contrainte technique est en partie résolue avec le DaVinci Xi® qui Dissection et section de l’uretère
permet de changer de trocart pour l’optique.
Une incision du péritoine pariétal permet le décollement
Pour les tumeurs hautes, le décollement du côlon doit être
sigmoïdien ou cæcal, et est prolongée au croisement avec les vais-
progressivement abaissé jusqu’à la hauteur du rein afin de pou-
seaux et au bord externe du ligament ombilical. Le refoulement
voir visualiser l’uretère lombaire de manière adéquate. La pince
des anses digestives peut être facilité par l’ajout de déclivité en per-
bipolaire récline le côlon vers le bas en l’abaissant de manière
opératoire. Après mobilisation de la vessie, l’incision péritonéale
atraumatique. L’opérateur utilise l’EndoWrist® de l’instrument
est poursuivie en dedans, pouvant mener à la coagulation–section
afin de récliner le côlon avec la partie dorsale de la pince. Les
de l’artère ombilicale et de l’ouraque. La face antérieure de la vessie
ciseaux écartent progressivement les tissus vers le haut en recher-
est abordée afin de faciliter sa mobilisation, puis l’uretère est dis-
chant le plan avasculaire.
séqué jusqu’à son abouchement vésical. La résection est réalisée
L’uretère est disséqué en évitant autant que possible de le mobi-
en marges saines après isolement au préalable de l’uretère par des
liser. Afin de repérer la tumeur avec certitude, une urétéroscopie
clips en amont de la lésion, à l’aide d’une pince coupante à agra-
peropératoire peut être réalisée. Enfin, l’uretère est ligaturé de part
fage automatique ou du bistouri à thermofusion laparoscopique.
et d’autre de la tumeur à l’aide de clips Hem-o-lock® , en respectant
Avant l’excision de la collerette vésicale, deux fils de V-lock® 3-
une marge de sécurité de 1 à 2 cm.
0 sont préplacés, l’un latéral et l’autre médial pour l’exposition.
L’uretère distal et la collerette de vessie sont excisés en bloc de
manière circonférentielle. Dans la mesure du possible, la dissec-
Anastomose urétéro-urétérale
tion de l’uretère se fait de manière à emporter le tissu péri-urétéral
L’anastomose urétéro-urétérale terminoterminale est réalisée afin d’éviter une brèche des voies urinaires ou une marge chirur-
sans tension pour minimiser le risque ischémique et fistulaire. Si gicale positive.
elle est aisée pour des résections de longueur inférieure ou égale
à 4 cm, elle peut nécessiter un décollement rénal pour les défects
supérieurs. Les extrémités urétérales sont spatulées et suturées par Anastomose urétérovésicale
des points séparés de fil résorbable non tressé 4/0 ou 5/0 après L’anastomose urétérovésicale selon Lich-Gregoir est réalisée par
cathétérisme par une endoprothèse afin de diminuer le risque de suture à points séparés de fil résorbable 4/0 ou 5/0 après mise en
sténose (Fig. 8). place d’une sonde urétérale double J.
La vessie est ensuite fermée en deux plans de V-lock® 3-0.
L’étanchéité de la suture peut alors être testée en remplissant la
TVES de l’uretère iliaque et pelvien vessie par du bleu indigo carmin via la sonde vésicale. En cas de
résection plus étendue ne permettant pas une anastomose urété-
Installation du patient et mise en place rovésicale sans tension, la réalisation d’une vessie psoïque ou d’un
des trocarts lambeau de Boari-Kuss peut être associée (Fig. 10).
Le patient est installé en décubitus dorsal en position de Tren-
delenburg ou en position de la taille, jambes peu fléchies, afin de
permettre un éventuel accès endoscopique. Une sonde vésicale de
Lymphadénectomie
18 CH est mise en place en début d’intervention. Un curage ganglionnaire peut être réalisé dans le même
Après décontamination cutanée et drapage exposant temps que l’urétérectomie segmentaire [12] , à visée pronostique
l’abdomen, les trocarts sont mis en place. Pour les tumeurs de et thérapeutique [53] . Pour les tumeurs de l’uretère proximal ou
l’uretère iliaque et pelvien, la position des trocarts est semblable pyélocalicielles du côté droit, le curage consiste en une dissec-
à celle mise en place pour les cystectomies robot-assistées [27] tion des ganglions hilaires, latérocaves et rétrocaves. Les tumeurs
(Fig. 9). de l’uretère proximal ou pyélocalicielles du côté gauche peuvent

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1

3 4
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6 6
Figure 10. Anastomose urétérovésicale de Lich-Gregoire robot-
assistée. 1. Stent urétéral.

faire l’objet d’un curage hilaire et para-aortique. Dans le cas des


7 7
tumeurs de l’uretère distal le curage est ilio-obturateur (Fig. 11).

 Résultats oncologiques
Une méta-analyse de Seisen et al. au sein du groupe de travail
sur les TVES de l’EAU a comparé les résultats oncologiques des
traitements conservateurs (URSS et urétérectomie segmentaire) à
la NUT [24] . Leurs résultats suggèrent l’absence de différence signi-
ficative en termes de survie spécifique ou pour tout autre résultat
oncologique entre l’urétérectomie segmentaire et la NUT, alors
que seuls les patients présentant des tumeurs de bas grade et non
invasives avaient des survies spécifiques similaires après urétérec-
tomie segmentaire ou NUT, malgré un risque accru de récidive
locale lié à la gestion endoscopique des TVES. Drainage droit Drainage gauche
Les résultats oncologiques après urétérectomie segmentaire et Figure 11. Aires de curage ganglionnaires. 1. Inter-aortico-cave ; 2. pré-
NUT ont été comparés dans dix études (4278 patients) [33, 35, 54–60] . cave ; 3. préaortique ; 4. para-aortique ; 5. paracave ; 6. iliaque commune ;
Les groupes urétérectomie segmentaire et NUT étaient significa- 7. iliaque externe.
tivement différents dans certaines études (antécédent de cancer
de vessie, localisation tumorale, hydronéphrose, caractère mul-
tifocal). Dans l’ensemble, aucune différence significative n’était Cornu et al. [29] . Le taux de sténose urétérale est évalué à 11 % avec
constatée entre les deux groupes en termes de survie spécifique à 48 sténoses sur les 450 traitements conservateurs endoscopiques
trois ans, à cinq ans ou lors du dernier suivi. Ces résultats étaient de lésion urétérale et calicielle recensés dans la littérature [66] .
similaires dans les analyses de sous-groupes en fonction du stade
et du grade. Les taux de NUT de sauvetage après urétérectomie
segmentaire variaient de 4 à 7 %, avec un délai moyen compris Urétérectomie segmentaire
entre 33 et 54 mois.
Cinq études totalisant 529 patients ont comparé les résultats Les données de morbidité de l’urétérectomie segmentaire
oncologiques entre l’approche endoscopique et la NUT [61–65] . ouverte ou robot-assistée sont peu nombreuses mais rapportent
Dans certaines de ces études, les patients traités par urétéroscopie un taux faible de complications postopératoires en comparaison
étaient plus jeunes mais aussi avec un état général défavorable et à la NUT [50] . Les complications peropératoires possibles sont les
une plus petite taille tumorale, par rapport à ceux traité par NUT. plaies digestives ou vasculaires. Par voie robotique, les structures
De la même manière, la proportion de patients avec des tumeurs digestives doivent être mobilisées en réclinant et sans pincer. Lors
de bas grade et non invasives était plus élevée dans le groupe URSS, de la mise en place des trocarts, le risque de plaie vasculaire des
sans atteindre le seuil de significativité. Le résultat principal était
un risque accru de décès par cancer pour les patients traités par
URSS pour une TVES de haut grade. Les mêmes patients avaient
également une survie sans récidive locale et sans métastase dimi-
nuée. En outre, Grasso et al. ont constaté que 77 % des TVES de “ Point fort
bas grade récidivaient, avec un taux de progression de 15 % [63] .
• La surveillance après traitement conservateur d’une
TVES à bas risque comprend :
 Complications ◦ une cystoscopie et une urétéroscopie souple avec
cytologie in situ à trois mois, à six mois, tous les six
Endoscopie mois pendant deux ans, puis tous les ans,
Le taux de complications global est estimé à 14 % par Cutress ◦ un uroscanner et une cytologie urinaire à trois mois,
et al. [66] . La réalisation d’une URSS implique la stérilité de à six mois, puis tous les ans pendant au moins cinq
l’examen cytobactériologique des urines préopératoire. En effet, ans.
il existe un risque infectieux non négligeable estimé à 9 % par

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vaisseaux épigastriques existe. Afin de prévenir ce risque, on met Entre 10 et 25 % des patients ayant bénéficié d’un traitement
en place les trocarts sous contrôle de la vue. conservateur sont finalement traités par NUT au décours [61, 68] .
Sur le plan urinaire, la complication urinaire précoce la plus fré- Si la répétition d’un traitement conservateur endoscopique reste
quente est la fistule anastomotique. À plus long terme, la sténose une option en cas de récidive sans progression, la suspicion de
anastomotique ou le reflux (en cas d’anastomose urétérovésicale) lésion infiltrante lors de l’imagerie de suivi ou la présence d’un
peuvent également apparaître. grade plus élevé en cas de cytologie–biopsie doit conduire à la
réalisation d’une NUT dans les meilleurs délais.

 Suivi oncologique  Conclusion


Une surveillance stricte et rigoureuse des patients traités par La néphro-urétérectomie avec excision d’une collerette vésicale
une NUT pour une TVES est requise afin de détecter les récidives périméatique est le traitement de référence des TVES à haut risque,
locales de la voie excrétrice controlatérale (2 à 6 % des cas), ainsi quelle que soit leur localisation. Cependant, les indications et les
que les lésions métachrones vésicales (30 à 51 %) [12, 14] . Elle est techniques chirurgicales des traitements conservateurs ne cessent
d’autant plus justifiée pour les techniques conservatrices qu’elles d’évoluer et ces dernières ne sont réservées qu’aux seuls cas de
exposent les patients à un risque supplémentaire de récidive in nécessité. Aussi, le traitement conservateur doit être privilégié
situ. pour les TVES à bas risque en indication impérative mais aussi
La surveillance comprend la réalisation : élective car il permet de réduire la morbidité associée à la NUT
• d’une cystoscopie et d’une urétéroscopie souple avec cytolo- sans compromettre les résultats oncologiques. Ces techniques
gie in situ à trois mois, à six mois, tous les six mois pendant peuvent aujourd’hui être proposées, au terme d’un bilan préthéra-
deux ans, puis tous les ans. Certaines équipes proposent une peutique précis, à des patients sélectionnés présentant une tumeur
deuxième urétéroscopie plus précoce, à six semaines du pre- à faible potentiel d’agressivité. Cela implique une surveillance
mier traitement par analogie avec les tumeurs de vessie T1 de stricte, rigoureuse et prolongée car les techniques conservatrices
haut grade ; exposent les patients à un risque supplémentaire de récidive in
• d’un uroscanner et d’une cytologie urinaire à ttois mois, à six situ.
mois, puis tous les ans pendant au moins cinq ans.
Pour les populations de patients âgés ou présentant des
comorbidités, la répétition des procédures endoscopiques théra- Déclaration de liens d’intérêts : les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
peutiques ou de suivi peut entraîner un risque anesthésique et d’intérêts en relation avec cet article.
iatrogène (sténose urétérale posturétéroscopie).
De plus, la survie en dialyse (estimée entre 3 et 6 ans selon
les comorbidités pour la tranche d’âge de 65 à 74 ans) [67] doit  Références
être mise en balance avec le devenir oncologique induit par une
éventuelle récidive ou progression tumorale avec lésion de haut [1] Ouzzane A, Rouprêt M, Leon P, Yates DR, Colin P. Epidemiology and
grade. risk factors of upper urinary tract tumors: literature review for the yearly
scientific report of the French National Association of Urology. Prog Urol
2014;24:966–76.
[2] Visser O, Adolfsson J, Rossi S, Verne J, Gatta G, Maffezzini M, et al.

“ Points essentiels [3]


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2012;48:456–64.
Seisen T, Granger B, Colin P, Leon P, Utard G, Renard-Penna R, et al. A
systematic review and meta-analysis of clinicopathologic factors linked
• Le bilan paraclinique des TVES comprend un uroscan- to intravesical recurrence after radical nephroureterectomy to treat upper
ner, une cytologie urinaire et cystoscopie, ainsi qu’une tract urothelial carcinoma. Eur Urol 2015;67:1122–33.
urétéroscopie souple avec biopsie. [4] Nortier JL, Martinez MC, Schmeiser HH, Arlt VM, Bieler CA, Petein
M, et al. Urothelial carcinoma associated with the use of a Chinese herb
• L’URSS diagnostique est recommandée :
(Aristolochia fangchi). N Engl J Med 2000;342:1686–92.
◦ si la cytologie urinaire est positive sans lésion objecti- [5] Nortier J, Pozdzik A, Roumeguere T, Vanherweghem JL. Aristolo-
vée en cystoscopie et imagerie, chic acid nephropathy (“Chinese herb nephropathy”). Nephrol Ther
◦ s’il existe un doute diagnostique en imagerie sur une 2015;11:574–88.
lésion bénigne, [6] Rouprêt M, Babjuk M, Comperat E, Zigeuner R, Sylvester RJ, Burger M,
et al. European Association of Urology Guidelines on upper urinary tract
◦ si un traitement conservateur est envisagé. urothelial carcinoma: 2017 update. Eur Urol 2018;73:111–22.
• Le traitement conservateur est indiqué systématique- [7] Nison L, Bozzini G, Rouprêt M, Traxer O, Colin P. Clinical, ureteroscopic
ment pour les TVES à bas risque chez les patients avec and photodynamic diagnosis of urothelial carcinomas of the upper tract.
deux reins fonctionnels quelle que soit leur localisation. state-of-the art review for the yearly scientific report of the French National
• La NUT avec excision d’une collerette vésicale est le Association of Urology. Prog Urol 2014;24:977–86.
[8] Rouprêt M, Xylinas E, Colin P, Houede N, Comperat E, Audenet F, et al.
traitement de référence des TVES à haut risque. French ccAFU guidelines - Update 2018-2020: upper tract urothelial car-
• Lorsqu’elle est réalisable, l’urétéroscopie avec photova- cinoma. Prog Urol 2018;28(Suppl. 12):S32–45.
porisation laser est le traitement conservateur de première [9] Jinzaki M, Kikuchi E, Akita H, Sugiura H, Shinmoto H, Oya M. Role of
intention pour les TVES à bas risque, et ce quelle que soit computed tomography urography in the clinical evaluation of upper tract
urothelial carcinoma. Int J Urol 2016;23:284–98.
la localisation tumorale. [10] Gallioli A, Territo A, Mercade A, Fontana M, Boissier R, Gaya JM,
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M. Rouprêt (morgan.roupret@aphp.fr).
Service d’urologie, GRC no 5, ONCOTYPE-URO, Sorbonne Université, Hôpital Pitié-Salpêtrière, AP–HP, 83, boulevard de l’Hôpital, 75013 Paris, France.

Toute référence à cet article doit porter la mention : Lenfant L, Seisen T, Parra J, Vaessen C, Rouprêt M. Traitement conservateur des tumeurs de la voie
excrétrice supérieure. EMC - Techniques chirurgicales - Urologie 2020;0(0):1-12 [Article 41-152].

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