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zAXE 1 - La dimension politique de la guerre : des conflits

interétatiques aux enjeux transnationaux.


1) Une continuation de la politique par d’autres moyens.
A) «La guerre absolue », une pensée théorique de la guerre par Carl Von
Clausewitz
La guerre serait “une violence organisée et codifiée”, s’appuierait sur des armées régulières
engagées par un État contre un autre État à des fins politiques.
Clausewitz (1780 - 1831) est un officier prussien, il combat lors des guerres révolutionnaires
en Europe puis contre Napoléon. Cet ennemi le poussera à quitter l’armée prussienne pour la russe. Il
participe à la chute de Napoléon puis devient directeur de l'académie de Berlin, où il passe ses
dernières années à écrire “De la guerre”, œuvre inachevée publiée à titre posthume en 1832.
- Il y définit la “guerre absolue” (modèle théorique) ainsi :
- La guerre est la continuation de la politique étrangère par d’autres moyens, c’est
un instrument politique. (La guerre à des objectifs prédéfinis et établis.)
- La guerre est un duel amplifié (guerre interétatique / deux armées régulières)
- La violence est nécessaire car elle anéantit les forces de l'ennemi pour assouvir sa
volonté.
- La guerre n’est pas un but en soi, seulement un moyen : guerre limitée en temps,
en espace et en moyen
- Notion de paix avantageuse mise en avant, quand la victoire semble improbable ou
trop coûteuse.
- Diplomatie essentielle, favorable à l'équilibre européen.
- L’importance de la passion des peuples, qui peut également être un obstacle à la
raison et étant moteur de l’action. La guerre mélange compétence militaire,
raisonnement stratégique et tactique ainsi que l’opinion publique et donc des soldats.

B) “La guerre réelle”


La guerre réelle est la guerre pratique, elle complète la théorie de la guerre absolue. Il
s’appuie sur sa carrière militaire et celle de son père pour affirmer que la guerre est à replacer dans un
contexte propre.
Distinction tactique (court terme) et stratégique (long terme)
Plusieurs caractéristiques :
- Bataille décisive, qui retourne la situation stratégique
- Mobilité des armées, qui peut amener un effet de surprise
- Défense plus importante que l’offensive
- Montée aux extrêmes, but d’anéantissement des forces adverses

1) La guerre de sept ans


Premier conflit mondial (1756-1763), qui se situe sur de nombreux plans spatiaux, ainsi qu’un
renversement des alliances (France/Autriche et Prusse/Angleterre)
La Prusse et l’Autriche se disputent la Silésie:
1756 renversement des alliances : Russie, Suède, France et Autriche veulent affaiblir la
Prusse; ils l’attaquent en même temps en 1757.
Après le traité de paix Russo/prussien(car changement de tzar), l'autriche négocie une paix en
1762
La France et l'Angleterre se disputent des colonies américaines (colonie Ang encerclées par
Fr): dès 1754 premières disputes en Amérique du Nord, puis bataille en Med., aux îles à sucres et en
Inde (non maintien des relations avec les chefs locaux et la France).
1763 : Traité de Paris (Fr: îles à sucres, comptoirs indiens, gorée; Ang: Canada, terres
indiennes) Traité d' Hubertsbourg (Prusse devient une vraie puissance européenne). Puissances
affaiblis (1,4 millions de morts)
Le lien avec Clausewitz :
- Motivations politiques (assouvir sa puissance en europe et en mer)
- L’engagement du peuple (embrigadement pour cette guerre)
- Violence (1,4 millions de morts)
- Interétatique (France contre Angleterres)
- Des armées mobiles (théâtre de guerres variés)
- Stratégie défensive payante
- Batailles décisives (Plassey en Inde, angleterre contre Nawab Bengal et Français)
- Montée aux extrêmes (guerre très coûteuse pour les anglais)

2) Les guerres Napoléoniennes


Les guerres napoléoniennes suivent les guerres révolutionnaires, elles confrontent les
monarchies européennes à Napoléon Bonaparte.
De 1805 à 1807, la France subit des attaques des monarchies, Napoléon sort vainqueur et
étend son empire sur de nombreux territoires européens et y place sa famille. Propagation du Code
Civil, qui montre le projet de système européens Français.
A partir de 1808 Napoléon attaque de nouvelles monarchies, Espagne et Russie en 1812.
Les liens avec Clausewitz :
- Arme au service de la révolution (instauration de républiques et système européen)
- Passion du peuple (sentiment national utilisé pour obtenir des volontaires +
conscription)
- Bataille décisive (Austerlitz, Iéna, Waterloo)
- Montée aux extrêmes (coût plus élevé, 3 millions de morts)
- Violence (volonté de renversement politique qui donne lieu à des massacres civils ou
bien rétablissement de l’esclavage)
Les non–liens avec Clausewitz :
- Les guerres napoléoniennes suivent leur propre logique (concept détaillé plus tard
par Hew Strachan)
La campagne en Russie provoque la chute de Napoléon en 1815.

2) Les guerres du XIXe et XXe, prolongement de la pensée de


Clausewitz ?
A) Les guerres du XIXe siècle.
Au cours du XIX les guerres sont plus rares grâce au Congrès de Vienne de 1815 qui crée un
ordre européen. Les guerres de ce siècle sont dues au nationalisme ou aux colonies (63 guerres
anglaises en Afrique et Asie).
En Amérique du sud, les pays souhaitent obtenir leur indépendance (Argentine 1816; Brésil
1822; Chili 1826); aux Etats Unis guerre de sécession (1861-1865, etats du sud vs du nord, Lincoln)
Ces conflits sont de plus grande ampleur, et profite du train.
B) La première guerre mondiale
Au début du XXe les puissances européennes se préparent à la guerre, création des alliances
(Triple Entente, Fr; Triple Alliance, All).
Les liens avec Clausewitz :
- Motif politique (imposer la puissance maritime anglaise face aux allemands;
constitution d’une Mitteleuropa; détruire l'impérialisme germanique)
- Recherche de la bataille décisive (Verdun 1916)
- Guerre totale, suite de la guerre absolue (effort sociétale de guerre)
- Violence et montée aux extrême (10 millions de morts)
- Conflits interétatique
Première forme de guerre globale (armes et financement des USA, armée venant des colonies
tirailleurs, médias)

C) La seconde guerre mondiale


Ici l’idéologie prend le dessus sur la politique (racisme et envie de conquérir l'espace vital ->
lebensraum).
Les liens avec Clausewitz :
- Violence et montée aux extremes (génocide, ½ morts civils, destructions de ville
stalingrad, hiroshima, esclavage japonais)
- Conflit interétatique
- Bataille décisive (stalingrad)
- Importance de la stratégie et de la tactique. (blitzkrieg)

D) Durant la guerre froide


On y voit la confrontation de deux superpuissance qui divisent le monde en un monde
bipolaire. Les conflits ne sont pas armés à cause de la dissuasion nucléaire “Paix impossible”. Des
affrontements périphériques, indirects. Guerre de propagande.

3) Le modèle clausewitzien face aux guerres asymétriques.


A) Des guerres plus difficiles à modéliser
On ne peut plus voir les guerres que par ce prisme réducteur.
- On voit de nouvelles guerres apparaître (térorrisme, maintien de la paix, aide au
tiers monde) qui contredisent l'interétatique de Clausewitz, également des acteurs
non conventionnels ( guérillas, terroristes, groupes rebelles et narcos.)
- Conception temporel plus complexe, état de guerre perpétuel (pas de déclaration de
guerre ni de paix)
- Conception spatiale plus complexe (pas toujours de front définis, les financements
sont internationaux, les armes viennent de partout, interétatique, intraétatique ?)
- Évolution technologique (mort de Ayman Al-Zawahiri par un drone américain),
rapport à la mort (zero kill, montre l'invincibilité américaine “les ennemis peuvent
et doivent mourir, [...], les G.I. non”)
Cela questionne les raisons politiques de la guerre actuelle, ainsi que son déroulement qui
dépasse les concepts clausewitziens.

B) Les guerres irrégulières : Al-Qaïda et Daesh


La terme de guerre irrégulière s’est imposé lorsque des acteurs non conventionnels sont
apparus : les organisations terroristes notamment (IRA Irlande, ETA pays basques). Le terroriste
islamique s’en démarque (Al-Qaïda et Daesh). *
1) Al-Qaïda
L’organisation terroriste créée en 1987 par Oussama Ben Laden (Saoudien) en Afghanistan à,
a l’origine, pour but de libérer l’Afghanistan des soviet’ (financement étasunien).
A partir de 2000 devient acteur transnational et transcontinental avec des groupes terroristes
qui y portent allégeance (AQMI Maghreb, AQI Irak, AQPA péninsule arabique, AQSI Inde). Ces
groupes cibles également, par le DJIHAD, des pays occidentaux (France; USA Tours Jumelles 2001;
Israël).
Les attentats des tour jumelles marquent un tournant dans la guerre contre le terrorisme
(mobilisation populaire contre le terrorisme), ONU et OTAN sont “en guerre contre le terrorisme”.
Bien que Ben Laden ait été assassiné en 2011, l'organisation reste une menace qui pèse.
Les liens avec Clausewitz:
- Les états occidentaux les combattent par leurs armées.
- Passion des peuples (propagande anti-islamiste et anti-occidentale)
- Violence et montée aux extrêmes (meurtres de civils attentats et interventions
étasuniennes)
- Stratégie et tactique (organisation complexe des attentats et de gestion des états)
- Forme de bataille décisive (2001 marque un tournant dans la vision invincible des
etats unis)
- Déclaration de guerre (Ben Laden et W. Bush)
Les non-liens avec Clausewitz
- Pas de guerre interétatique (soutien des taliban mais Al-Qaïda n’est pas un état)
- Pas de front, pas de déclaration de guerre de deux états, pas de Paix.
- Guerre asymétrique (guérillas, armes non conventionnelles avions, les victimes sont
civiles)
- Drones et robots
- Détention illégale (Guantanamo)
- Société privé (Blackwater)

2) Daesh
L’Etat Islamique est une organisation terroriste créée en Irak par Abou Bakr Al-Baghdadi en
2006 à la suite d'une scission d'Al Qaïda, deux organisations terroristes concurrentes depuis 2006.
Daesh a pour objectif de créer un Califat (état non reconnu), qu’il proclame en 2014.
A partir de cette date, les rangs de Daesh se remplissent de combattants français, russes ou
bien d’autres organisations terroristes (Boko Haram au Nigeria et Mali). Il cible des pays occidentaux
(France Bataclan et Charlie Hebdo 2015) mais également des pays musulmans chiites (Irak, Iran).
Daesh a connu son apogée en 2016 mais depuis perd de l’ampleur (chassé d’Irak en 2018 et
de Syrie en 2019) mais les offensives occidentales n’ont pas détruit le mouvement qui représentent
toujours une menace.
Liens avec Clausewitz:
- Passions des peuples (embrigadement par les réseaux sociaux)
- Motivation politique (Califat)
- Utilisation d’une armée (18 000 hommes et femmes)
- Violence et montée aux extrêmes (désir occidental de destruction totale du
mouvement et actes terroristes)
Non-liens avec Clausewitz:
- Guerre hybride, acteurs non conventionnels (armée de Daesh inqualifiable)
- Guerre asymétrique (lors de la fin du Califat)
- Cyberguerre (paralyser les activités vitales, utilisation des réseaux sociaux pour la
propagande)
- Fin politique de la guerre ? (la guerre peut paraître comme un but en soit), la victoire
militaire ne résout pas le problème.

AXE 2 - Le défis de la construction de la paix.


1) Une nouvelle conception de la paix : Les fondements du système
Westphalien.

L’envie d’un monde pacifié n’est pas récente (Montesquieu et le “doux commerce”; Kant
et la “paix perpétuelle”). Ne pas confondre armistice (fin des combats) et traités de paix (pour but
de mettre fin au conflit). Au cours du temps la notion de paix à énormément fluctuer (Moyen-âge
c'était un moyen de reconstituer ses forces; puis les traité de paix…), ce qui montre la complexité de
la Paix.
Les traités Westphaliens marquent un tournant important dans ce domaine, ils donnent
des cadres précis aux paix, traités desquels descendent l’ONU ou encore la SDN.

A) Aux origines de la guerre de Trente ans.


La guerre de 30 ans (1618-1648) est une guerre religieuse au sein du saint empire germanique
qui oppose les Habsbourg aux princes protestant (soutenus par puissances européennes).
Ferdinand II à pour volonté d’unifier l’empire germanique autour d’une religion commune :
le catholicisme, bien que depuis la réforme les terres du nord soient d’implantations protestantes. Les
princes de ces terres déclenchent une guerre civile internationalisée puisqu’ils demandent des aides
aux autres puissances européennes (Suède et Danemark pour leur protestantisme et France car
ennemis des Habsbourg).
C’est un conflit constitutionnel (les familles allemandes veulent imposer leur puissance), un
conflit religieux (Suède et Danemark souhaitent défendre les droits des protestants) ainsi que
hégémonique (la France qui combat les protestants sur son territoire, elle souhaitent depuis 1635
affaiblir les Habsbourgs; la suède souhaite assouvir son autorité sur la mer du Nord).
“Une guerre civile de religion grevée d'intérêts étrangers”
Claire Gantet

B) Faire la Paix avec les traités, la paix de Westphalie


A partir de 1643, les négociations commencent, entre Habsbourg et la France (Munster) et
entre Habsbourg et la Suède (Osnabrück), Protestant et catholiques ne négocient pas ensemble.
Cette paix est nécessaire: les combats sont violents, longs et traumatisants (⅓ de la
populations du saint empire disparaît); la guerre coûte chère (les pays s’endettent).
Cette paix est complexe à mettre en place (elle met 5 ans à être établie): l'utilisation de
médiateurs/ambassadeurs/plénipotentiaires en trop grand nombre (420 francais, 155 suédois, 147
espagnols); ces représentants ne s’entendent pas sur les manières de faire (Servien et d’Avaux); deux
paix faitent en même temps à deux endroits différents; les langues ne sont pas maîtrisés par tous; les
rois ne sont pas présents donc les trajets sont nécessaires (Munster-Paris 12j; Munster-Madrid 1
mois); les combats demeurent lors des négociations (les états cherche à avoir l’avantage sur l’autre)
Cependant l’utilisation de la diplomatie sera gardée et deviendra un élément essentiel à la
paix dans le monde, mélangeant juristes et diplomates, qui inventent de nouvelles manières de
négocier (diplomatie cadeau).
Forme de paix blanche (pas de vaincues, pas de vainqueur); Fin des guerres de religions (les
princes décident de leur religion et de celle de leur principauté); Légitimation de la violence
légitime; Délimite le début d’une guerre à sa déclaration et sa fin au traité de paix; Garantie de
l’équilibre européen et de la non-humiliation des vaincus; Principe de non-ingérence.
“La guerre est contraire au droit naturel et n’est licite que dans la mesure où elle est déterminée
par une juste cause”
Hugo de Groot - “Droit de la guerre et de la paix”, 1625

C) Le système Westphalien à l'épreuve du temps


Cette paix pose les bases du droit international mais n'empêche pas les guerres d’avoir lieu,
à cause de l’armement perpétuel des États européens (la France n’a jamais arrêté de s’armer).
La France et son envie de domination européenne est à l’origine de la plupart des guerres
du XVIIe et XVIIIe (guerre de sept ans, révolution, guerres napoléoniennes).
L'Angleterre, elle, s’impose comme garante de l'équilibre européen, qu’elle défendra lors
du congrès de Vienne, régi par les conventions westphaliennes.
Ces conventions sont niés dans les guerres du XXe (traité de Versaille qui écrase
l’Allemagne), ou bien ne sont pas en vigueur ar l’absence de traité de paix (fin de la second guerre
mondiale car l’allemagne nazi a disparus; combat entre Armée Republicaine d’Ireland contre les
britannique). Il arrive également que des cessez- le-feu soient instaurés sans pour autant avoir la
signature d’un traité de paix (guerre de Corée + Haut Karabagh)
Traité de Paix important : Accord de Dayton qui règle la guerre d’Ex Yougoslavie (vidéo
dans les annexe)
2) Envisager la paix de façon collective.
A) De la SDN à l’ONU : Fondements et limites
Au cours du XIXe on cherche à codifier la guerre et donc à garantir la paix (Convention de
Genève 1864 veut protéger les blessés et les civils). Mais au cours du XXe fondation de la SDN
(1919) et de l’ONU (1945), crée après un inquiétude pour la sécurité collective dans les deux guerres
mondiales.
SDN : Société Des Nations : organisation multilatérale qui avait pour but de maintenir la
paix, elle a mis en place des règles qui légifèrent les attaques d’un territoire, et imposait des sanctions
très fortes en cas de non-respect. Cependant l’organisation était trop précaire et n'avait pas moyen de
faire respecter ses décisions. De plus, bien que le président Wilson soit à l'initiative du projet, les
états-unis refusent d’en faire partie. Elle n'empêchera pas la Seconde Guerre mondiale.
C’est sur cet échec que l’ONU voit le jour (conférence de San Francisco 26 Juin 1945), elle
dispose de plusieurs institutions dont le Conseil de sécurité où les vainqueurs de la guerre ont un
droit de veto. Ce conseil peut diriger les actions des casques bleus, armée qui a pour but avant tout
de protéger les civils, de maintenir la paix ou bien de l'intégrer (2400 résolutions ont été adoptées
depuis 46; 85 opérations de paix).
Cependant l’ONU a connu des périodes d’inaction, comme lors de la guerre froide où toute
décision était impossible.

B) Dans les année 90-2000, nouveau rôle et nouvelles limites pour l’ONU : les
actions de l’ONU sous le mandat de Kofi Annan (1997-2006)
C’est à la fin de la guerre froide que l’ONU est libéré et peut enfin agir dans le monde (guerre
du golf 1991). Le nouveau secrétaire général des nations unis, Boutros Boutros-Ghali, instaure 4
types de missions que l’ONU dirige :
- Peacekeeping : empêcher un conflit de redémarrer (déploiement des casques bleus).
- Peacemaking : faire finir un conflit (médiations et casques bleus pour protéger les
civils).
- Peace enforcement : prévention d’une potentielle hostilité, imposition de la paix.
- Peace Building : construction d’une paix après une guerre destructrice.
Mais ces actions n'empêchent pas le massacre des Tutsis au Rwanda, ainsi que les horreurs
lors de la guerre d’ex-Yougoslavie.
Lien du Padlet sur les actions de Kofi Annan
Tâche conclusive - Le Moyen-Orient : Conflits régionaux et
tentatives de paix impliquant des acteurs internationaux
1) Le Moyen-Orient : Un espace complexe et instable.

Le Moyen-Orient est une zone géographique dure à définir, il se situe dans la zone la plus à
l'ouest de l’Asie, il déborde sur l’Afrique (Egypte) et sur l’Europe (Turquie). A ne pas confondre
avec le Proche Orient.
Depuis l’éclatement de l’empire Ottoman, la zone a été partagée par la France et le Royaume-
Unis, elle accueille donc de nombreux conflits, qui profitent parfois aux pays occidentaux.

A) Un espace stratégique aux richesses convoitées.


Le Moyen-Orient est un espace stratégique pour l’éco mondiale (Canal de Suez,détroit Bab-
el Mandeb et détroit d’Ormuz), ainsi que pour ses ressources.
Depuis la 2nd révolution industrielle, le pétrole et le gaz sont le moteur de l’économie
mondiale (trente glorieuses). La région abrite de nombreuses ressources en grande quantité (48% du
pétrole; 43% du gaz) et est proche de l'Europe. Les puissances européennes en ont donc fait une zone
à conquérir (implantations de compagnies pétrolières : APOC), aujourd’hui se sont tous les pays en
développement (chine notamment) qui y installent leurs intérêts.
Ces prises d'intérêt ont été vu comme un pillage par les gouvernements dans les années 60/70,
qui décidèrent de nationaliser leurs ressources et de négocier. Le premier à faire plier les puissances
est Mouammar Kadhafi (hausses des prix, limitation de la production) en Libye. Renversement du
rapport de force (nationalisation en 1971 des ressources algériennes, 1972 de celles irakiennes et
1973 des lybiennes.), fondation de L'OPEP en 1960. Cependant la répartition des ressources et les
oléoducs provoquent des conflits.
L’eau est une ressource qui se fait de plus en plus rare, elle est donc un enjeux majeur dans
cette zone, avec notamment la question du Tigre entre l’Irak, la Turquie et la Syrie; ou bien la Nil
entre l’Ethiopie, l’Egypte et le Soudan.

B) Une mosaïque de cultures et de religions.


75% de la population du Moyen-Orient est musulmane, certains groupes chrétiens
subsistent dans la région (Liban, Egypte) ainsi que les juifs avec Israël. En effet, la zone est le
berceau des trois religions monothéistes, à Jerusalem : le mur des lamentations LE lieux saint du
judaïsme; l’esplanade des mosquée, mosquée d’Al-Aqsa, troisième lieu saint de l’islam; l’Eglise
saint sépulcre, où est enterré le corps du Christ.
Bien que la régions soit majoritairement musulmane, trois courant se distinguent :
- Sunnites : courant majoritaire au Moyen-Orient (75% des musulmans)
- Chiites : prônent une organisation plus verticale de l'Eglise ?
- Alaouites : secte chiite à la tête de la Syrie.
Ces différentes scission de l'islam se font la guerre et provoquent une parties des conflits de la
zone.
En plus des ces différences religieuse, quatre ethnies cohabitent difficilement :
- Les arabes : 62% de la population du Moyen-Orient.
- Les perses : 20% de la population du Moyen-Orient, principalement en Iran.
- Les turcs : 20% de la population du Moyen-Orient, principalement sur le territoire
turque.
- Les kurdes : 7 à 8 % de la population du Moyen-Orient, éclaté dans une zone
recouvrant le Sud de l’Irak et de la Syrie, à l'est de la Turquie et à l’ouest de l’Iran.
Tous les états abritent des minorités ethniques et religieuses sur leur territoire, la population
kurde par exemple revendique depuis plus d’un siècle son indépendance (terre avec beaucoup de
gisements) mais ne l’a jamais obtenue, cette population est d'ailleurs persécutée pour cette même
raison.

2) Du conflit Israëlo-arabe au cionflit Israëlo-Palestinien : les tentatives de


résolution, de la creation d’Israël à nos jours.
A) Israël face aux états arabes (1948 - 1979)
Mouvement sioniste, incitation par Theodor Herzl (1897) de reunir les juifs sur la “terre
promise” sur les terre palestiniennes, les migrations massives amènent à reflechir a la creation d’un
Etat juif (idée soutenue par les britaniques). Refus des Palestiniens et des pays arabes dans les
années 30/40/50, union autour de ce refus catégorique : Panarabisme.
La découverte du génocide amène l’ONU à voter un plan de partage de la Palestine en
1947 qui permet la création de l’Etat d’Israël en pleine guerre civile. En effet ces limites ne
conviennent à personne (trop d’arabes pour les juifs, refus de l'État juifs pour les arabes). Les pays
arabes attaquent Israël, Israël gagne et prend de nouveaux territoires en Palestine, 750 000
palestiniens fuient Israël vers les pays arabes (nettoyage ethnique), aucun etat palestinien n’est
reconnus (Cis-Jordannie annexé par la Jordanie, Gaza sous régence de l’Egypte). Armistice de
Rhodes (1949), fin des combats mais pas de traité de paix qui reconnaît un état Israëlien (13 000
morts palestiniens; 5 800 morts israëlien)
Par la suite Israël refuse le retour des populations palestiniennes sur leur terres, et refuse le
retour aux anciennes frontières.
Guerre de SIx jours en 1967 (Israël contre Egypte) où l’état juif récupère le territoire du
Sinaï, la bande de Gaza et la cis jordanie, puis débute une politique de colonisation (envoie de
populations juives sur ces territoires).
Les USA ne font rien pour forcer Israël à accepter les conditions de l’ONU, l'URSS
condamne les crimes et rompt tous contacts. Le sommet de Khartoum (1967) réunit les pays arabes, il
y est décidé : pas de paix avec Israël; pas de réconciliations; pas de reconnaissance.
Guerre du Kippour en 1973, les États producteurs de pétrole baissent de 5% leurs
productions de pétrole jusqu’à la restitution des terres prisent en 1967, en résulte le premier choc
pétrolier. En 1978 l’Egypte signe un traité de paix avec Israël (accord de Camp David), Jimmy
Carter joue un rôle essentiel dans cette paix, l’Egypte reconnaît Israël et le Sinaï lui est rendue
(Egypte exclue de la ligue arabe). Sadate est assassiné par des islamistes en 1981.
B) Le conflit Israëlo-Palestinien et ses tentatives de résolutions.
Les pays arabes sont divisés entre soutien et rejet d’Israël (Jordanie et Egypte sont ok; Syrie
et Liban sont pas ok), pendant qu’Israël continue sa colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem. A
partir de 2000, moins hostiles mais toujours froids.
Le conflit devient plus intraétatique et asymétrique, les tensions augmentent au sein de l'
”Etat” (cisjordanie + gaza + Israël). Dès les années soixante le nationalisme palestinien s’organise,
avec la création de l’OLP (1964), à la base groupe terroriste (1970 tentative de renversement du roi
jordanien; 1972 aux J.O. de Munich, assasinat de 11 membres de l’équipe) devenu politique (ONU
qualifie l’OLP d’observateur). Yasser Arafat, chef de l’OLP, revendique le retour des populations
palestiniennes sur leur territoire et refuse l’existence de l’Etat juif.
Guerre civils éclatent au sud du liban où chrétiens et musulmans s’affrontent, Israël parvient à
détruire les positions de l’OLP mais le Hezbollah soutient ce dernier et combat Israël. L’OLP agit
également sur le territoire palestinien occupé.
En 1987, un camion de l’armée Israélienne tue 4 palestiniens, ce qui déclanche la première
intifada (“guerre des pierres”), les palestinien se révoltent mais leur armes sont rudimentaires
(pavés, cailloux, coktails molotov…) Cette première intifada est essentielle puisqu’elle donne
naissance au Hamas (groupe armé terroriste et politique), et illustre le caractère asymétrique de la
guerre.
Les accords d’Oslo en 1993 (Yasser Arafat et Yitzhak Rabin et Bill Clinton en médiateur)
mettent fin à cette intifada en acceptant une autorité palestinienne en Cisjordanie et à Gaza. Mais
l’assassinat de Yitzhak Rabin (1995) et la montée des extrémistes portent atteinte à cette paix.
Seconde intifada en 2000 lorsque Ariel Sharon (chef du parti nationaliste Israëlien) se rend
sur l’esplanade des mosquées. Le gouvernement de ce dernier, et de son successeur Benjamin
Netanyahu, mettent en place des politiques très dures avec le peuple palestinien, notamment dans la
bande de Gaza (bombardement de 2006, blocus alimentaire 2023). La colonisation se poursuit, un
mur est en construction depuis 2002, les Palestiniens sont cantonnés à la bande de Gaza.
Depuis la mort de Y. Arafat (2004) une certaine organisation palestinienne est mise en place
(Hamas à Gaza, Fatah en Cis-Jordanie). Les USA restent des amis très proches d’Israël
(ambassade étasunienne à Jérusalem), leur permettant des actions plus simples au Moyen-Orient.

3) Les guerres du Golf (1991 et 2003) et leur prolongements : d’une guerre


interétatique à un conflit asymétrique
A) Guerre du Golf (1991)
En 1979, Saddam Hussein accède au pouvoir en Irak en s’appuyant sur une minorité sunnite
du pays. L'ayatollah en Iran (chiite et perse) appelle les chiites irakiens a renversé Saddam Hussein
(sunnite et arabe), ce dernier déclare la guerre à l’Iran (1980 - 1988) qui se termine sans vaincus et
sans vainqueurs (1 000 000 de morts), les deux pays fragilisés.
En 1990, Saddam Hussein attaque le Koweït en prétendant récupérer des terres irakiennes et
accuse le Koweït d'être à l’origine de la baisse du prix du pétrole (le Koweït a augmenté son quota de
production). Cela lui permet officiellement de récupérer les ressources koweïtiennes.
Coalition mené par les USA et l’ONU pour chasser Saddam du pouvoir, ce dernier
internationalise le conflit en le liant au conflit israelo palestinien (évacuation du koweit contre
évacuation de la palestine).
L’armée irakienne refuse de quitter le territoire, les USA et 33 autres pays lancent une
offensive qui ampute l’armée irakienne, c’est l'opération Tempête du désert. Stratégie zéro kill et
avancées technologiques prônées par les USA (150 000 morts irakien; 240 étasuniens).
S. Hussein quitte le Koweït mais pas l’Irak, le pays subit des embargos et de forts contrôles,
ce qui le déstabilise grandement et permet à Saddam de massacrer les opposants (chiites et kurdes).
Les USA montrent donc leur envie d'être les gendarmes du monde, c’est le néo-conservatisme
(mouvement de pensée où les usa doivent utiliser leur force militaire pour imposer leurs idées au
monde et instaurer la paix).

B) La guerre en Irak (2003-2011).


En 2003 les USA veulent de nouveau intervenir, cette fois en Irak au nom d’une guerre juste,
ils prétendent que l’Irak possède des armes de destruction massive, mais cette décision divise (Chirac
dit non + discours Villepin ).
Les USA interviennent sans l'accord de l’ONU et chassent Saddam du pouvoir et plongent
l’Irak dans un chaos politique et civil. Ils ne parviennent ni a implanter un gouvernement ni a stopper
l’avancé du terrorisme, leur posotion en irak engendre de grosses pertes (matériels, economique et
humaines) et l’intervention est contesté, notamment sur la question de la torture des opposants. Cette
intervention coûteuse est un échec, les USA quittent donc le territoire, amenant de nombreux civils à
rejoindre les rangs d’Al-Qaïda et Daesh.
Ce départ coïncide avec le printemps arabe, mouvements civils où la population se soulève
contre les dictateurs en place, en tunisie, en libye, en egypte les gouvernement sont chassés, les chaos
s'étendent aux pays voisins et les organisations terroristes prennent la mains sur ces états (état
islamique) fortement déstabilisé par les diverses guerres et par ces révolutions soudaines.

Annexe Définition / Citations

- “Une guerre est juste quand elle est nécessaire”


Machiavel.
- “La politique est une guerre sans effusion de sang, la guerre une politique
sanglante”
Mao Tsé-Toung
- “Chaque guerre est la dernière”
- “La paix est l'intervalle entre deux guerres”
Jean Giraudoux
- “La Paix est une création continue”
Raymond Poincaré
- “Tout est possible sauf la paix dans le monde”
Jim Harrison
Guerre: C’est une lutte opposant des forces armées, dans le cadre d’un conflit situé
dans le temps et l’espace

Conflit: Le terme est plus large et renvoie à des rapports de force et/ou de concurrence
entre des acteurs. Il peut varier d’échelle, de la simple tension à l’opposition armée. En effet,
il vient du latin conflictus qui signifie choc, heurte, lutte ou attaque. Une guerre est forcément
un conflit tandis qu’un conflit n’est pas forcément une guerre.

Paix: Situation dans laquelle un état ou un groupe de personnes ne sont pas en conflit.

Guerre asymétriques:
Peut être hybride :
- Etat ou coalition d’Etats VS État beaucoup plus faible (Guerre du Golf 2 août 1990 à
28 fév 1991)
- Etat ou coalition d’Etats VS acteurs non conventionnelles (Attentats terroristes de
2015 par Daesh)

Guerre interétatiques: guerre traditionnelles, Etat ou coalition d’états VS états ou


coalition d’états (Ukraine/Russie depuis 2022).

Guerre intra-étatique:
- Etat VS acteurs non conventionnels contestant autorité Etat sur une partie du territoire
(Guerre du Haut-Karabagh)
- Acteurs non conventionnels, parfois soutenue par Etat, VS acteurs non
conventionnels, parfois soutenue par Etat (Guerre de Syrie depuis 2011)

Guerre hybrides: Guerre qui mélange diff typologie de guerre soit inter, intra ou
asymétrique

Guerre totale: guerre mobilisant l'entièreté de la société d’un état (capitaux, médias,
population, capacité de recherche, entreprises)

Guerre globale: guerre dans laquelle les plus grandes nations du monde sont
impliquées.

Acteurs conventionnels:
- État/Pays membre de l’ONU
- Organisation internationale ou alliance militaire (ONU, casques bleus; OTAN
délégation pays membres)
- SMP (société militaire privée): entreprise louant ses services à des états pour faire la
guerre (Wagner en Russie, BlackWater aux USA)
Acteur non conventionnels:
- Groupes rebelles/guerilla: combattants non affiliée officiellement à un état contestant
le contrôle d’un territoire par un état ou des troupes d’occupation étrangères (Force
Armée Révolutionnaire de Colombie FARC)
- groupes criminels ou terroristes: Groupe recourant à la violence à des fins
idéologiques/économiques et domination (Daesh et Al-Qaida, pas le Hamas !! il est
fou ou quoi lui)

Stratégie :
- Représente le plan de guerre générale, par exemple comment on déplace les armées

Tactique :
- manière de combattre et de s’adapter sur le champ de bataille lorsque les unités
s’affrontent. La distinction entre la stratégie et la tactique est une partie très
importante du modèle théorique de guerre absolue de Clausewitz.

Pays du Moyen-Orient :
- Arabie saoudite, Iran, Irak, Qatar, Bahreïn, Koweït, Oman, Émirats arabes unis, Syrie,
Liban, Israël, Territoires palestiniennes, Jordanie, l'Egypte et la Turquie*

Droit d’ingérence humanitaire :


- Possibilité pour des acteurs d’intervenir dans un État, même sans son consentement,
en cas de violation massive des droits humanitaires. C’est une obligation morale.
Expression donnée par J. Béthemont

Sionisme :
- doctrine et mouvement pol° dont le but est la création d’un État juif en Palestine près
de Jérusalem.

Annexe Compléments de Cours


Évolutions conflits depuis 1991 synthèse :
Il y a de moins en moins de conflits interétatiques dont la cause est le choix de la frontière car
la mondialisation a créé une interdépendance économique entre les puissances. De plus, on observe
l’essor de la mobilisation de médiateurs extérieurs au conflit tel que des Etats (paternalisme Français
au Mali) ou des organisations internationales (cf Kofi Annan et droit d’ingérence humanitaire).
Cependant, on observe recrudescence des guerres intra-étatiques avec de nombreuses
contestation de l’autorité de l’Etat et des ethnies majoritaires. On retrouve ce phénomène
principalement en Afrique équatoriale ou encore au Moyen Orient. Il y a eu le massacre des Tutsis en
1994 ou les printemps arabe depuis 2010 environ.
Conflit à la frontière mexicaine :
Le Mexique est devenu pendant la guerre du Vietnam fournisseur d'opium pour les Etats-
Unis. Le Mexique est donc devenu la route directe de la drogue entre la Colombie et les Etats-Unis
dans les années 1980-1990.
Les cartels de drogue mexicains (Guadalajara, Sinola ou Juárez) ont peu à peu pris de
l'ampleur et leur indépendance. En 2006 Felipe Calderon, le président, annonce lancer "la guerre
contre la drogue". Cette lutte est toujours d'actualité avec le Président Amlo, qui avait décidé de créer
une garde nationale indépendante de l'armée pour redonner le pouvoir de la lutte contre les cartels aux
civils.
Mais ce projet est compliqué à mettre en place à cause de la corruption et la collusion du
crime avec la police.

Conflit au Haut karabakh :


Contexte géographique : C’est une enclave au sein de l'Azerbaïdjan dont la population est à
95% Arménienne et donc chrétienne à la différence des Azerbaidjanais qui sont chiites. Il est
aujourd’hui relié à l’Arménie par un passage appelé le corridor de Latchine. Il a peu de ressources
mais est positionné près d’oléoducs et de gazoducs au Nord. De plus, il est entouré par l’Iran, la
Russie et la Turquie et donc l’Arménie.
Origine et enjeux du conflit : Elle est créée en 1921 par Staline comme région autonome au
sein de ce qui était le territoire Azerbaidjanais. Durant l'URSS, un sentiment de persécution se
développe qui atteint son paroxysme durant le pogrom (persécution envers une population juive)
perpétré envers les Arméniens peuplant la région.Suite à la chute de l’URSS, le H-K s’autoproclame
indépendant, république d’Artsakh. Ça entraîne une réaction armée de la part de l'Azerbaïdjan qui
occupe le terrioire. L’Arménie s’engage en retour militairement contre l'Azerbaïdjan ce qui crée une
guerre interétatique. La CSCE (conférence sur la sécurité et la coopération en Europe, ajd OSCE) crée
le groupe de MINSK en 1992. Il a pour mission d’encourager l’Arménie et l'Azerbaïdjan à faire la
paix et ce en négociant, en assurant un cessez-le-feu et en promouvant des négociations de paix
durables. Co-présidé par la France, les Etats unis et la Russie, le groupe obtient un cessez-le-feu en
1994. l’Arménie reprend le contrôle du H-K. Cependant, il entraîne aussi un fort ressentiment des 2
côtés en obligeant plus de 1 millions de personnes à quitter leur foyer (total des 2 côtés). Aucun
accord de paix n’est trouvé et le conflit est gelé.
Il donne lieu à 2 lectures :
-Du point de vue de l'Azerbaïdjan, il s’agit d’un conflit interétatique où l’Arménie aurait violé
l'intégrité territoriale de l'Azerbaïdjan en soutenant le H-K. Il est animé par un fort sentiment de
revanche car 10% de son territoire est occupé par Arménie.
-Du point de vue de l’Arménie, l'Azerbaïdjan mène une guerre intra-étatique contre une
région indépendantiste. Elle se réfère au droit à l'autodétermination des peuples tout en revendiquant
l’intégration du H-K à son territoire.
2016-> Guerre de 4 jours lancé par Azerbaïdjan (littéralement ptdr) qui se termine par le
cessez - le -feu dirigé par Moscou.
2020-> Offensive de l'Azerbaïdjan fait 6000 morts et permet à l'Azerbaïdjan de reprendre des
territoires (pas H-K) et cessez le feu encore négocié sous l'œil de la Russie.
2023-> fermeture totale du corridor par Azerbaïdjan qui prétend vouloir stopper trafic d'armes
et contrebande mdrr -> conseil de sécurité se réunit mais pas de solution trouvée. Entraîne famine au
H-K.
20 septembre 2023 -> cessez le feu encore + négociation de paix en cours.
Rôles puissances étrangères :
- Russie essaie de maintenir équilibre malgré le fait qu’elle soit pote avec Arménie mais
reconnaît pas H-K et veut maintenir sa totale puissance dans la région
- Turquie soutient Azerbaïdjan (car même culture) ( envoi de mercenaire et d’armes)
- Israël soutient Azerbaïdjan (armes et en retour pétrole)
- Iran soutient Arménie.
- Les puissances occidentales agissent par le biais du groupe de MINSK mais ne font pas grand
chose et le groupe ne peut même pas intervenir directement dans les négociations. La France
s’est imposée comme médiatrice. Carrément Union Européenne à cause de la guerre en
Ukraine fait un partenariat avec Azerbaïdjan pour récup pétrole
Bref super intéressant pour voir typologie conflit, enjeux ethniques et économiques avec
tentative de paix. Bref appelez moi viviendecrypte merci.

https://www.youtube.com/watch?v=qWp6cth2U8I

Conflit au Sahel - Mali :


à garance et charlotte de faire

Conflit en Ex-Yougoslavie
Ex-Yougoslavie : un mariage explosif | Stories of Conflict | ARTE
(c’est un bordel sans nom, autant le conflit que la vidéo)

Yémen :
Tensions : Unification du Yémen en 1990 : République arabe du Yémen au Nord-
Ouest (pro occidentale) / République populaire démocratique du Yémen au Sud-Est ( pro
soviétiques)
Tension lors de l’unification : l’ancien président du nord Ali Abdallah Saleh prend le
pouvoir et la capitale du nord,Sanaa devient la capitale du pays (concentration des pouvoirs
au nord).
Tension religieuse : chiites au nord et sud sunnites
Tensions géographiques : nord est beaucoup + peuplé que sud et pluviométrie plus
importante donc agriculture plus développé = déséquilibre des ressources
Un mouvement séparatiste du sud,et un mouvement Houthiste qui demande l’autonomie de la
région de Saada.
Un Comité de 23 membres, dirigé par le Président yéménite, Abd Rabbou Mansour
Hadi, a approuvé en février 2014, un plan portant sur la division du Yémen en six
régions au sein d'un État fédéral. Selon le nouveau plan, le nord du Yémen sera divisé
en quatre régions, tandis que le Sud sera scindé en deux. Les Houtis protestent contre
cette réforme qui selon eux,ne fait que diviser le Yémen en région pauvre/riche et
accroît les inégalités. De plus, leur demande d’avoir une région pour eux refusé donc
faché.
L’Arabie saoudite et l’Iran sont les deux principales puissances du moyen orient cette guerre
permet d'accroître leur influence, pour l’Iran il s’agit de soutenir un gouvernement chiite
(vous savez Arabie saoudit est à majorité sunnite et l’ Iran à majorité chiite)

Acteurs :
Houthis : mouvement créé en 1994 par Hussein al Houti,né dans les provinces à majorité
zaïdite du nord du Yémen (région de Saada). Revendication culturelle,religieuse (branche du
chiisme : le zaydisme),le mouvement houthis dit souffrir d’une marginalisation sur le plan
politique, économique et religieux de la part du gouvernement. Ils demandent le rétablissement du
statut d’autonomie dont ils bénéficiaient en 1962. Opposition à : l'impérialisme américain
(sachant que le Yémen est engagé avec les USA dans une lutte contre le terrorisme) et le
sionisme. Les Houthiste ont le soutien de l’Iran (veut un accès direct au détroit de Bab el
Mandeb + soutient un mouvement d’origine chiite mais c’est un peu plus compliqué que ça
parce que le zaydisme est très proche du sunnisme) et le soutien des forces loyales à l’ex
président Ali Abdullah Saleh

Coalition saoudienne et président : Abdrabbo Mansour Hadi et l’ Arabie Saoudite qui le


soutient et dirige la coalition (Maroc Egypte Koweït Emirats arabes unis Soudan Jordanie
Qatar Barein). Arabie Saoudite veut consolider ses frontières sud et créer pipeline qui
contourne le détroit d’Ormuz en passant par Yémen)

Mouvement séparatiste du sud : Mouvement qui veut rétablir un état indépendant au Yémen
du Sud. Au cours des années 2000 ils protestent contre le président anciennement au
pouvoir,Ali Abdallah Saleh, et participent au mouvement des printemps arabes en 2011
( révolution yéménite) qui se solde par le départ du président en 2012. Aujourd’hui,les
séparatistes du sud soutiennent le président Hadi dans sa lutte contre les rebelles houthis.
Al quaida:
Déroulement du conflit :
Insurrection Houthiste à Saada en 2004 (guerre de Saada 2004-2014)
Le 4 novembre 2009,les houthis prennent le contrôle d'une section montagneuse dans la
région frontalière de Jabal al-Doukhane et abattent un officier de sécurité saoudien dans une
attaque.
En réponse à ces actes, l'Arabie saoudite lance des frappes aériennes à partir du 5 novembre
2009 sur les rebelles dans le Nord du Yémen et déplace ses troupes près de la frontière
= c’est pas hyperrr important mais juste pour savoir que le conflit vient d’un autre conflit qui
a prit de l’empleur
Début du conflit : 1ère offensive sur côte ouest début 2014 après la conférence puis prise de
la capitale en septembre et prise du pouvoir en janvier 2015
Fuite du président vers Aden
Le 7 mars 2015, la proclamation d'Aden comme capitale est confirmée par Hadi
Mars 2015 opération “tempête décisive” lancé par Arabie Saoudite et la coalition
21 avril 2015 lancement de l’opération” restaurer l’espoir” qui vient remplacer l’opération
“tempête décisive”.

Finalité :
Malgré un cessez-le-feu mis en place depuis le mois d’avril 2022, la situation reste
critique : plus de 23 millions de personnes, soit 70% de la population, dépendent de
l’aide humanitaire pour leur survie et quatre millions de personnes sont déplacées au
sein des frontières du pays. Seule la moitié des infrastructures de santé sont encore
opérationnelles et plus de 80% de la population vit sous le seuil de la pauvreté.
Les combats dans le pays ont contraint environ 286 000 personnes à fuir en 2021 et
déjà 40 000 en 2022. En janvier 2022, on estimait qu’un civil était tué toutes les
heures. En octobre 2022 le cessez le feu n’est plus valable mais pourtant on constate
une période plutôt calme par rapport à ce qui était attendu donc

Actualité :

Rôle de l’ONU :

garancedecrypte

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