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PFE AuditSocial VF
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Sous le thème:
J’exprime tout d’abord mes profonds remerciements à mon directeur de mémoire, M. CHADI
MOHAMMED, pour son encadrement, sa disponibilité, son écoute et son suivi tout au long
de ce travail.
Je tiens à remercier tous les responsables ressources humaines des entreprises marocaines
ayant fait l’objet de l’enquête qui ; tous et chacun ; à leur manière ont su m’accueillir avec
gentillesse. Leurs conseils, leurs remarques, leur disponibilité, leur écoute et leurs réponses
pertinentes ont largement contribué à ce que ce projet arrive à son terme aujourd’hui.
Je ne Pourrais terminer sans exprimer ma profonde reconnaissance à ma famille qui n’a cessé
de me soutenir tout au long de ce mémoire de fin d’études.
A tous mes amis, tous mes collègues et tous ceux qui m’entourent.
Enfin, je tiens à exprimer mes reconnaissances à tous ceux qui ont contribué de près ou de
loin à la réussite de ce mémoire de fin de d’études. Qu’ils retrouvent ici l’expression de ma
sincère gratitude.
1
Sommaire
2
Liste des Figures
3
Liste des tableaux
4
Liste des abréviations
CL Collectivités Locales
5
ONU Organisation des Nations Unies
6
INTRODUCTION GENERALE :
Face à ce nouveau constat mondial, Plus que jamais, l’entreprise est sollicitée à mettre en
place de nouvelles pratiques afin d’atteindre la performance qui lui permet de survivre dans un
environnement de plus en plus turbulent et exigeant. La performance est une notion
polysémique, qui n’est pas seulement d’ordre économique ou financier, mais elle est aussi est
surtout d’ordre social. Toutes les fonctions de l’entreprise y contribuent ; aujourd’hui, l’accent
est de plus en plus mis sur l’apport de la GRH à la performance organisationnelle.
La GRH a vu naitre une panoplie d’outils et de techniques qui ont pour objectif de permettre
à la Direction des ressources humaines de répondre aux enjeux de l’environnement
économique, technologique, social et législatif qui constitue son champ d’interaction ; Parmi
ces outils nous retrouvons l’audit social à travers lequel les entreprises, pilotent leurs activités
en introduisant dans la GRH, des notions de chiffres, et d’indicateurs qui lui faisait défaut, et
gèrent les interactions de la fonction RH avec l’ensemble des parties prenantes, qui sont de
plus en plus exigeantes sur la performance de l’entreprise.
Il est important de rappeler que l’audit social et la gouvernance d’entreprise mobilisent depuis
une vingtaine d’année une abondante littérature en sciences de gestion, Or si le gouvernement
des entreprises depuis longtemps, l’apanage des seuls détenteurs des capitaux, ce qui a réduit
la finalité de l’audit social à l’évaluation de la performance des ressources humaines dans la
7
seule optique économique, la recherche du développent durable et la responsabilité sociale des
entreprises poussent aujourd’hui l’audit social à devenir plus général, en évaluant la
contribution de la gestion des ressources humaines à la performance globale.
Les entreprises marocaines, notamment celles de grande taille, ainsi que les PME structurées
se lancent déjà dans le domaine de la gestion sociale, du fait qu’elles ont déjà connu une
évolution considérable en matière du management des ressources humaines, et elles sont
inscrites également dans une perspective du développement durable en adoptant une panoplie
de mesures pour mettre en place d’une démarche RSE, d’où la nécessité de recourir à la
pratique de l’audit social comme un instrument du pilotage et de la performance sociale.
8
1. La problématique de la recherche
L’objectif du présent travail, est d’évaluer l’état des lieux de l’audit social au Maroc, ainsi que
son rôle en matière du pilotage et de l’amélioration de l’efficacité et l’efficience de la fonction
des ressources humaines au sein des grandes entreprises marocaines.
Pour ce faire, la problématique qui nous interpelle est la suivante :
9
Figure1 : La problématique de la recherche
10
2. L’intérêt de la recherche
Intérêt théorique : sur le plan théorique, ce mémoire a pour objectif de présenter le cadre
théorique et conceptuel de l’audit social dans un premier lieu, et d’aborder le cadre
méthodologique de cet outil de pilotage social ensuite.
Intérêt pratique : sur le plan pratique, nous cherchons à mettre en évidence l’état des lieux de
la pratique de l’audit social dans le contexte marocain, et à évaluer la contribution de cette
technique à la performance et au pilotage de la gestion sociale et humaine au sein des grandes
entreprises marocaines.
3. La méthodologie du travail :
Pour apporter une meilleure réponse à notre problématique, nous allons adopter un plan qui
s’articulera autour de quatre chapitres à savoir :
Le premier chapitre est consacré pour le cadre théorique et conceptuel de l’audit social afin
d’enrichir notre travail empirique, en effet à travers ce chapitre nous allons tout d’abord
présenter une introduction à l’audit en général, avant mettre l’accent sur tous les aspects
relatifs au concept de l’audit social, ainsi que certaines expériences étrangères de cet outil au
sein des firmes multinationales.
11
Le dernier chapitre traitera l’audit social comme un outil du pilotage et de la performance
sociale au sein des grandes entreprises marocaines en faisant appel à une étude empirique,
En effet Dans le cadre de ce chapitre, nous allons essayer d’évaluer le poids de l’audit social
au Maroc, en tant qu’un outil du pilotage social, et nous allons identifier l’impact de cette
pratique dans l’amélioration de la fonction des ressources humaines au sein des entreprises
marocaines, pour réaliser notre objectif de recherche, nous allons interroger un échantillon
de 25 entreprises de grande taille.
12
Première partie :
Le cadre conceptuel
et les fondements de
la démarche de
l’audit social
13
Chapitre1 : L’audit social : apports théoriques et conceptuels
Introduction :
Toutefois, afin d’évaluer la conformité et l’efficacité de leur gestion interne les entreprises
peuvent faire appel à la pratique de l’audit comme un instrument de vérification et
d’amélioration, en l’absence de tout caractère de sanction.
En outre, l’audit est une discipline bien ancienne qui a connu une évolution considérable dans
temps, au départ il a été consacré uniquement au domaine comptable et financier, il couvre
actuellement un champ de plus en plus vaste qui touche les différents domaines de la gestion
de l’entreprise, il en passe pour devenir un outil de pilotage de la performance
organisationnelle. On peut distinguer entre plusieurs types d’audit en se basant sur certains
critères à savoir :
- Critère de forme : dans ce cadre une distinction peut être faite entre audit comptable et
financier, audit intégré, audit qualité, audit social, audit global…
- Critère des intervenants : On peut distinguer entre audit interne et audit externe
En effet, il est clair que la pratique d’audit n’est plus réservée seulement à l’aspect comptable
et financier de l’organisation, mais il englobe tous les aspects y compris le volet social.
14
Cependant, le contexte actuel de l’environnement économique mondial impose aux
entreprises qui visent la durabilité et la stabilité d’avoir certains outils de pilotage de la
performance économique et sociale, parmi eux nous pouvons citer l’audit social qui constitue
l’objet de notre projet de fin d’étude.
Dans le cadre de ce premier chapitre, nous allons présenter dans un premier lieu le cadre
théorique et conceptuel de l’audit social en mettant l’accent sur les différentes définitions et
objectifs de cet outil de pilotage social et en traitant ses typologies et ses niveaux (Section1),
et nous allons montrer dans deuxième lieu quelques expériences étrangères en matière de
l’audit social afin d’évaluer l’impact de cette pratique sur la performance des grandes
entreprises à l’échelle mondial (Section2).
15
Section1 : Les apports théoriques et conceptuels
Avant de présenter les apports théoriques et conceptuels de l’audit social, nous allons essayer
tout d’abord de mettre l’accent sur la notion d’audit en général, en précisant son cadre
théorique à travers la clarification de sa relation avec la théorie d’agence et d’asymétrie
d’informations, et en traitant les définitions de cette pratique ainsi que ses différentes
typologies.
L’audit trouve donc une légitimité théorique dans la réduction des coûts d’agence qui peuvent
affecter lourdement l’équilibre financier des grandes organisations. Son rôle consiste donc à
réduire l’asymétrie d’information pour minimiser la perte résiduelle - partie implicite des
coûts d’agence due au comportement opportuniste des gestionnaires. En effet, plus
l’asymétrie informationnelle est importante plus la propension des dirigeants à adopter un
comportement opportuniste est forte. Par conséquent, sur un plan purement économique et en
l’absence de facteur réglementaire, le recours aux services d’un auditeur sera bénéfique dès
lors que le gain attendu au niveau de la réduction des coûts implicites couvre le coût explicite
de cette prestation. En dehors des introductions en bourse, qui font l’objet de modèles
16
particuliers, Pigé (1998) précise que la réduction de l’asymétrie d’information intervient à
deux niveaux. Entre dirigeants et administrateurs, elle porte essentiellement sur les
informations privées nécessaires aux prises de décisions stratégiques. Dans ce cas
l’appréciation, par l’auditeur, de la fiabilité du contrôle interne et du système de reporting
rassure les administrateurs sur la qualité des données utilisées. Entre administrateurs et
actionnaires [extérieurs], l’asymétrie concerne les états financiers, et c’est alors la certification
des commissaires aux comptes qui véhicule un degré d’assurance raisonnable sur la fiabilité
de l’information comptable.
La théorie de l’agence reconnaît l’audit comme un des principaux mécanismes de gestion des
conflits et de réduction des coûts d’agence. En conséquence, une modification dans l’intensité
des conflits d’agence devrait influencer, dans le même sens, le niveau de qualité requise sur
l’audit.
Les relations entre actionnaires extérieurs et dirigeants sont marquées par des problèmes
d’aléa moral et d’opportunisme, lesquels dépendent du niveau d’asymétrie d’information. Les
deux parties ont intérêt à minimiser l’asymétrie d’information : les propriétaires valorisent
leur investissement par un meilleur contrôle des richesses de la firme ; en acceptant une
autorité de contrôle réputée plus efficace, les managers peuvent signaler la qualité de leur
gestion et accroître leur rémunération. Dans les deux cas, un renforcement de la qualité de
l’audit peut réduire l’asymétrie informationnelle.
17
Par conséquent, un audit de qualité peut être considéré comme une des composantes d’un
système de contrôle complexe chargé de compenser la relative incapacité d’un actionnariat
diffus à surveiller et contrôler la politique comptable des managers. A l’inverse, dans les
sociétés dites contrôlées, l’actionnaire majoritaire accède directement à l’information
privilégiée et se substitue au conseil d’administration pour apprécier les décisions
managériales (Pochet, 1998). Dans ce cas, le rôle de l’auditeur indépendant consiste
davantage à défendre les intérêts d’éventuels actionnaires minoritaires. Sa nomination
résultant directement du vote de l’actionnaire majoritaire, la recherche de notoriété ne devrait
pas constituer une priorité.
Lors des premières assises de l’audit en France (Mars), le groupe de travail présidé par les
présidents de l’Ordre et de la Compagnie, a constaté que l’ensemble des utilisateurs s’accorde
pour définir au sens large l’audit comme :
«Une démarche ou une méthodologie menée de façon cohérente par des professionnels
utilisant un ensemble de techniques d’information et d’évaluation afin de porter un jugement
motivé et indépendant, faisant référence à des normes sur l’évaluation, l’appréciation, la
fiabilité ou l’efficacité des systèmes et procédures d’une organisation ».2
Cette définition explicite l’audit en général qu’il soit donc interne ou externe qui n’est d’autre
que l’audit comptable et financier.
Un audit est aussi une révision méthodologique ainsi qu’un examen objectif d’un élément
comprenant la vérification d’informations spécifiques déterminées par l’auditeur ou prescrites
par la pratique généralisée.
Normalement, le but d’un audit est d’exprimer une opinion ou tirer une conclusion sur l’objet
d’audit. Il s’en suit naturellement que la définition suivante approfondisse cette définition
élargie de l’audit.
Cette dernière définition est la plus retenue au niveau international de l’Audit interne, elle est
2 L. Collins, V. Gérard, Audit et contrôle interne Aspects financiers et stratégiques, Paris, Ed. DALLOZ, 1992, P. 22
18
est proposée par l’IIA « Institute of Internal Auditors ».
Selon cette définition, l’audit est une activité indépendante et objective qui donne à une
organisation une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils
pour les améliorer, contribue à créer de la valeur ajoutée.
Ainsi selon C.H. Gary, l'audit est « un examen critique des informations fournies par
l'entreprise ». Cette définition qui s'avère assez restrictive et simpliste présente l'audit comme
étant un diagnostic d'un ensemble de données fournies par l'entreprise, ce qui nous laissera
s'interroger sur les autres informations non fournies et celles fournies par d’autres types
d’organisations.
Dans leur livre intitulé « Comptabilité et audit », R. Obert et M. Pierre Mairesse estiment que
la comptabilité et l’audit sont intimement liés, selon eux la comptabilité est la technique qui
permet d’exprimer une image fidèle de la situation financière d’une entité ou d’un groupe
d’entités et l’audit de sa part est la technique qui assure la crédibilité de cette image.4 On
s’aperçoit que cette définition de l’audit la borne à la comptabilité. D’ailleurs à ce propos
l’IFACI estime que l’auditeur est concerné par toutes les phases de l’activité de l’entreprise
qui intéressent la direction. Ceci implique donc d’aller au-delà des aspects comptables et
financiers pour atteindre une pleine compréhension des opérations examinées.
D'après ce qui précède, l'audit est une appréciation d'un ensemble d'informations basées sur
un critère de qualité qui est de nature à y accroître son utilité en créant de la valeur ajoutée et
en renforçant l’efficacité.
19
Dans leur livre intitulé « Comptabilité et audit », R. Obert et M. Pierre Mairesse estiment que
la comptabilité et l’audit sont intimement liés, selon eux la comptabilité est la technique qui
permet d’exprimer une image fidèle de la situation financière d’une entité ou d’un groupe
d’entités et l’audit de sa part est la technique qui assure la crédibilité de cette image.4 On
s’aperçoit que cette définition de l’audit la borne à la comptabilité. D’ailleurs à ce propos
l’IFACI estime que l’auditeur est concerné par toutes les phases de l’activité de l’entreprise
qui intéressent la direction. Ceci implique donc d’aller au-delà des aspects comptables et
financiers pour atteindre une pleine compréhension des opérations examinées.
D'après ce qui précède, l'audit est une appréciation d'un ensemble d'informations basées sur
un critère de qualité qui est de nature à y accroître son utilité en créant de la valeur ajoutée et
en renforçant l’efficacité.
- l’audit n’est pas une certification : la certification se prononce sur la validité des comptes
(portée juridique) alors que l’audit donne une assurance raisonnable sur la qualité des comptes
(préalablement à leur certification) ;
- l’audit n’est pas une étude ou une expertise : il n’est n’intervient pas préalablement à la mise
en place d’une procédure, mais au contraire il l’évalue à postériori.
En effet toutes ces précisions servent à élucider la notion d’audit souvent mal cernée par le
public qui n’est pas auditeur. Ainsi pour comprendre davantage la notion d’audit il convient
de préciser le rôle de l’auditeur.
La pratique d’audit peut prendre plusieurs formes. Le type d’audit réalisé dépend de la
nature, du champ de l’audit, de la provenance de l’auditeur etc.
Ainsi il existe plusieurs typologies de l’audit, nous avons voulu retenu ici une typologie
organique, fonctionnelle et selon la provenance de l’instance d’audit.
20
A) Typologie organique
Cette typologie permet de distinguer l’audit public et l’audit privé :
1) L’Audit public : Il est fait par les auditeurs publics. Au Maroc généralement ce sont les
auditeurs de la cour des comptes, de l’IGF, et des différentes divisions de l’audit et de
l’inspection des différents ministères.
Généralement cet aspect d’audit peut revêtir plus une dimension corrective qu’une
dimension de redressement.6
2) L’Audit Privé : ce type d’audit prend généralement la forme de l’audit légal (commissariat
aux comptes), audit contractuel (expertise comptable, cabinet d’audit).
Cet aspect d’audit permet d’assurer des émissions d’organisation, d’évaluation et d’analyse.
B) Typologie fonctionnelle
1) L’Audit Financier : est un examen des comptes annuels d’une entité, son objectif étant de
garantir la qualité des comptes.
2) L’Audit Spécialisé : ce type d’audit est réalisé d’une spécialité bien déterminée: audit
juridique, informatique, comptable etc.
3) L’Audit Opérationnel : C’est un examen des informations de chaque fonction d’une
organisation.
Il s’agit d’un examen par référence aux critères de régularité, de fiabilité et d’efficacité, ainsi
son objectif est de s’assurer que :
L’organisation est efficace ;
Les instructions de la Direction ou du top management sont appliquées ;
Les procédures mises en place sont efficaces ;
La régularité des opérations.
4) L’Audit Général ou de Fonctionnement : concerne l’ensemble de l’organisation.
Son objectif est de s’assurer l’efficience et l’efficacité du fonctionnement
de l’organisation par rapport aux finalités et les objectifs qu’elle s’est fixée.
5) L’Audit organisationnel : s’intéresse à l’organisation des structures et des systèmes.
6) L’Audit de Performance : évalue les trois E (Efficacité, Économie, Efficience). Il évalue
aussi la pertinence des indicateurs qui sont à la disposition de l’organisation et intègre aussi
l’audit de management (politique managériale et stratégie).
6 M.AMOUN « L’exercice de la fonction d’audit interne et la dimension de l’entreprise », Bulletin de l’AMACI,n° 10,
avril 1996, p : 36
21
C) Typologie selon la provenance de l’instance de l’audit
1) L’Audit Externe : s’effectue de l’extérieur de l’organisation généralement par un
cabinet d’audit privé dans le domaine comptable et financier.7
2) L’Audit Interne : est réalisé de l’intérieur de l’organisme, cet audit est une fonction
indépendante, périodique et objective des opérations effectuées au nom et pour le compte du
top management.
Les tableaux ci-dessous nous donnent plus de détails sur la pratique d’audit externe et interne
aussi bien dans les sociétés commerciales que dans le secteur public
22
D) Autre typologie
L’audit peut être classé selon d’autres typologies :
1) Audit Légal : C’est celui qui est exigé par la loi et les règlements en
vigueur dans certains secteurs et domaines, ainsi dans les sociétés commerciales c’est le
commissaire aux comptes qui est chargé de l’audit légal. On trouve aussi l’audit légal dans le
public au Maroc, c’est le cas par exemple de l’audit des marchés publics.
2) Audit Conventionnel : C’est celui qui n’est pas exigé par les lois et règlements et
mandaté par le dirigeant ou un tiers.
3) Audit Intégré : C’est un examen des contrôles existants. Il permet de s’assurer que les
ressources, financières, matérielles et techniques sont protégées et gérées conformément aux
lois, règlements et directives qui régissent l’organisation et que les ressources sont utilisées
d’une manière efficiente.
Deux écoles de pensées8 existent pour débattre les finalités des entreprises en relation avec
l’audit social. L’une est celle de Friedman (1962) qui privilégie une lecture focalisée sur la
dimension économique dans laquelle s’inscrivent les enjeux des propriétaires dans leur
fonction d’investisseurs. Et de l’autre côté, celle de Freeman (1984), qui élargit le référentiel
d’évaluation de la performance à toutes les dimensions dans lesquelles peuvent s’inscrire des
enjeux des propriétaires et des autres acteurs concernés par le fonctionnement de l’entreprise.
Feron, M (2005).
8 EL ABBOUBI M. & EL KANDOUSSI F. (2008) « L’audit social : un outil d’amélioration de la qualité du pilotage social à l’heure des
reformes des entreprises publiques au Maroc », HEC-ULg Working Paper Series August 06 / N° 200608/08
23
Figure3: Les fondements des approches focalisées sur la recherche d’un avantage
concurrentiel par le prix.
L’audit social dans un tel contexte, se voit comme un outil de maîtrise des structures des
coûts, comme par exemple l’évolution de la masse salariale, de l’absentéisme ou du turn-over.
Parallèlement à cela, on peut identifier une deuxième école de pensée autour de la recherche
de la compétitivité par la diversification.
Pour la schématiser, reprenons les mêmes caractéristiques que l’approche représentée dans le
paragraphe précédent.
Figure4 : Les fondements des approches focalisées sur la recherche d’un avantage
concurrentiel par la diversification.
Le rôle de l’audit social dans ces deux cas est d’accroître la contribution des ressources
humaines à la performance de l’entreprise en mettant le plus de poids sur le capital humain de
24
l’entreprise et la maîtrise des investissements faits pour l’acquisition, la fidélisation et le
développement d’un portefeuille de compétence avec la stratégie de l’entreprise.
Des exemples concrets sont la comptabilité sociale, les instruments de pilotage d’un projet
social et économique à la fois, ou les projets de management par les compétences.
Autre que le « faire mieux » ou le « faire autrement », l’audit social se doit logiquement de
chercher à « faire autre chose ».
Il est à noter qu’une fois que l’audit social sort de ses limites d’intervention dans le champ
économique, il se trouve confronté à des objectifs et à des pratiques originaux par rapport à
ceux sur lesquels il se focalise habituellement, avec une extension du regard vers des acteurs
« partenaires » échappant au lien salarial, et des périmètres d’impact aux frontières très floues.
A ce titre PESQUEUX(2002) considère que le passage d’un concept d’audit social à celui
d’audit global semble plus judicieux par analogie avec le concept de « responsabilité
globale».
exclusivement. 9
Les économistes ont été de plus en plus nombreux à mettre en exergue la multiplicité
des parties prenantes « stakeholders ». Ils ont pu facilement faire le constat qu’en cas de
faillite les actionnaires ne sont pas des seuls perdants et que d’autres parties prenantes peuvent
subir des préjudices importants :
- Les salariés qui perdent leurs emplois avec des conséquences possibles sur les crédits
en cours et même sur leur retraite.
25
- Les fournisseurs susceptibles de perdre leurs créances et tout ou partie de leur activité
- Les clients susceptibles de perdre des sources d’approvisionnement, et courent le
risque de voir leurs prix d’achat s’accroître du fait d’une moindre concurrence.
- Les collectivités publiques toujours affaiblies par la disparition d’entreprise.
De par l’ensemble des investigations et prérogatives qu’il organise et réalise sur la sphère du
champ social, l’audit social concourt de manière efficace à l’avènement et au fonctionnement
pérenne d’une bonne gouvernance.
Par ce qu’il procure l’information fiable et nécessaire sur les points de vulnérabilité, l’audit
social permet aux principaux acteurs, qui ont la responsabilité d’améliorer les règles de bonne
gouvernance, d’optimiser les pratiques de l’entreprise.
26
A) La conception américaine
Dans le cadre de la conception américaine, nous allons se focaliser sur la définition de John
HUMBLE10, ce dernier a défini l’audit social dans son livre « Social responsability audit »
comme étant l’audit de la responsabilité sociale de l’entreprise vis à vis de son environnement
interne (relations avec les salariés) ainsi que vis-à-vis de son environnement externe (relations
avec les actionnaires et les investisseurs).
Deux idées Principales sont exposées au niveau de cette conception américaine :
- La responsabilité sociale doit être prise en charge au même titre que la responsabilité
économique ;
- Elle doit être assurée avec des méthodes et des moyens de même nature que les autres
responsabilités du chef d’entreprise.
B) La conception française
Selon Raymond VATIER 11 (1988),l’audit social c’est « à la fois un instrument de gestion et
de direction et une démarche d’observation, qui, à l’instar de l’audit financier et comptable
dans son domaine, tente à estimer la capacité d’une entreprise et organisation, à maîtriser les
problèmes humains et sociaux que lui posent son environnement et à gérer ceux qu’elle suscite
elle-même par l’emploi du personnel nécessaire à son activité ».
R.MEIGNANT12 définit l’audit social comme un moyen de pilotage de l’entreprise, par une
démarche d’observation des faits, des pratiques et des structures liées à l’emploi et au travail
humain dans l’entreprise.
L’audit social est défini par Pierre CANDAU13 (1985) comme étant « une démarche
objective indépendante et inductive d’observation, d’analyse, d’évaluation, et de
recommandation reposant sur une méthodologie et utilisant des techniques permettant, par
rapport à des référentiels explicites, d’identifier, dans une première étape, les points forts, les
problèmes induits par l’emploi du personnel, et les contraintes, sous formes de coûts et de
risques. Ceci conduit à diagnostiquer les causes des problèmes décelés, et à en évaluer
l’importance et enfin aboutir à la formulation de recommandations ou propositions d’action
qui ne sont jamais mises en œuvre par l’auditeur ».
10 J HUMBLE, l’audit social au service d’un management de survie, Dalloz, Paris 1975
11 VATIERRaymond,Auditdelagestionsociale,Paris:Ed.d'organisation, 1988.-260p.-(Coll.Personnel- Andcp).
12 R.MEIGNANT, l’audit social, un instrument utile au pilotage des entreprises, 1980- Revue personnel n°226
13 CANDAU Pierre, « Audit social », Edition Vuibert Gestion, Paris, 1985, p.51.
27
2.1.1 Les objectifs de l’audit social
Pour présenter les grands objectifs de l’audit social, nous allons s’inspirer de la définition
proposée par l’ordre des experts comptable afin de clarifier les objectifs du contrôle interne.
Cependant, Selon l’OEC le contrôle interne doit permettre d’obtenir l’assurance raisonnable
que les opérations sont exécutées conformément aux décisions de la direction (système
d’autorisation et d’approbation), que les opérations sont enregistrées de telle façon que les
états de synthèse qui en découlent sont réguliers et sincères et donnent une image fidèle du
résultat de l’exercice, de la situation financière et du patrimoine de l’entreprise (contrôles
internes fiables lors du traitement des données et de l’élaboration des états de synthèse), que
En effet, cette définition est adaptée aux spécificités de l’audit social, conduit à en identifier
les principaux objectifs tant pour un auditeur interne que pour un auditeur externe :
Les instructions sont communiquées sous diverses formes, écrites ou verbales, et sont souvent
transmises par plusieurs relais avant de devenir opérationnelles. Elles peuvent présenter un
caractère permanent, temporaire ou ponctuel.
En effet, l’importance des règles applicables en matière sociale aboutit au développement des
manuels de procédure, des notes de services et des instructions écrites.
Or l’auditeur social doit accorder une grande importance à cet aspect lors de l’évaluation du
contrôle interne de la fonction des ressources humaines.
Dans ce sens l’auditeur social doit se focaliser sur les éléments suivants :
- La faisabilité de l’instruction est-elle assurée, compte tenu de la clarté de son
objectif et la possibilité de son exécution par le destinataire ;
- La continuité du suivi de l’instruction ;
- L’efficacité de l’instruction est-elle garantie, dans le sens ou les actions
entreprises par le destinataire pour respecter l’instruction reçue permettent
d’atteindre efficacement les objectifs fixés ;
14
Ordre des Experts Comptables, Manuel des normes d’Audit Légal et Contractuel, norme n°2102. « Evaluation de Contrôle Interne »
28
B) Régularité des informations sociales vis-à-vis de la législation sociale en
vigueur ;
A l’instar de l’auditeur financier, l’auditeur social doit nécessairement s’interroger sur
l’existence d’un risque social qui peut générer un coût social, il vérifie si l’entité auditée
n’encourt pas de risque social et évalue, le cas échéant, l’impact de ce risque, nous parlerons
alors d’audit de régularité sociale.
Par ailleurs, l’auditeur social est tenu aussi de prévenir des risques sociaux, c'est-à-dire
l’anticipation des problèmes futurs pour agir le plus tôt possible, à moindres coûts sur les
causes afin d’en éviter l’émergence.
En effet, l’audit de régularité sociale est une composante particulière d’audit social, plus
précisément c’est un audit juridique appliqué au droit social. L’auditeur va s’efforcer de
rechercher les traces du non-respect des obligations sociales pesant sur l’entreprise. L’audit de
régularité n’est cependant pas synonyme d’audit juridique. Il n’est qu’une dimension de ce
dernier. Un audit juridique peut fort bien être orienté sur la recherche d’un surplus
d’efficacité, la discussion portant non sur la régularité mais sur l’opportunité des choix
juridiques. D’autre part la conformité s’apprécie non seulement au regard du droit social, mais
aussi d’un certain nombre de normes internes à l’entreprise (manuel de procédures, directives,
etc….).
A ce niveau, l’auditeur devrait vérifier le respect strict par l’entreprise de la législation et des
conventions sociales en vigueur au Maroc notamment:
- Obligations légales et conventionnelles (obligations d’affiliation des salariés à certains
régimes obligatoires « CNSS, AMO….. », la loi n°65/99 formant code de travail, conventions
et négociations collectives, livres et registres obligatoires, règlement intérieur, etc….);
- Obligations d’information, et de consultation (Comité d’entreprise, délégués de personnel
et syndicaux …) ;
- Déclarations sociales (forme, délais et cohérence…).
29
Aujourd’hui l’informatisation de la fonction de la gestion des ressources humaines est plus au
moins généralisée, et dans la plupart des cas, l’auditeur interviendrait sur des bases de
données sociales informatisées.
En effet, il faut respecter deux aspects fondamentaux en matière d’information de
personnel à savoir :
- la garantie de la confidentialité des informations comme première exigence : Les
informations nominatives et celles qui ont un caractère prévisionnel doivent être protégées
avec un soin particulier;
- La sécurité des informations est une seconde nécessité ;
30
Figure5 : Les objectifs de l’audit social
31
Section2 : Typologies et niveaux de l’audit social
L’audit social couvre tous les aspects rattachés à la gestion des ressources humaines, ainsi on
peut distinguer entre plusieurs types de l’audit social selon le champ d’application à savoir :
l’audit de l’emploi ; l’audit de la rémunération ; l’audit de la formation ; l’audit du climat
social …
A) L’audit de l’emploi
La recherche de l’adéquation quantitative et qualitative des emplois et compétences,
aujourd’hui et dans le futur, globalement et dans chaque entité, est un enjeu fort pour les
entreprises. Les missions d’audit sont de plus en plus nombreuses sur ce sujet, du fait de
l’importance de l’emploi dans les décisions stratégiques des entreprises et des organisations.15
L’auditeur à ce stade est demandé d’observer et d’apprécier les dispositifs mis en place afin
d’assurer un déploiement efficace et satisfaisant des emplois, ainsi que leurs résultats, pour se
faire l’auditeur se focalise principalement sur la politique de recrutement, la gestion des
carrières ainsi que la gestion prévisionnelle des emplois.
B) L’audit de la rémunération
La rémunération affecte à la fois l’équilibre financier à long terme d’une organisation, son
équilibre social entre différentes catégories de travailleurs, ainsi que la situation individuelle
et le degré de motivation de chacun de ses membres pris individuellement. Il s’agit donc
d’une variable de régulation économique et sociale dont la multiplicité des niveaux
d’incidence conduit à opérer des manipulations expertes par procédures aussi objectives et
rationnelles que possible.
D’où l’audit de la rémunération est indispensable dans une organisation, il s’agit d’un outil
d’aide à la décision permettant de mieux gérer le système de rémunération ce qui va assurer
l’équilibre financier et social de l’entreprise.
L’audit de la rémunération recouvre plusieurs domaines comme la politique de rémunération,
la masse salariale et la structure salariale.
32
C) L’audit de la formation
Le processus de formation regroupe les étapes d’évaluation des besoins, de planification,
d’acquisition des compétences et d’évaluation des effets.
Les clients directs sont les individus qui suivent la formation. Les clients indirects sont les
cadres intéressés par les effets de la formation sur leurs collaborateurs et la direction générale
qui finance éventuellement les programmes. La finalité du processus est d’améliorer au
meilleur coût les performances individuelles ou collectives des individus par l’acquisition de
connaissances ou de savoir-faire.16
Cependant l’audit du système de formation demeure est une nécessité afin de vérifier si les
objectifs fixés de la formation ont été réalisés.
L’audit de la formation a trois objectifs à savoir :
- Mettre en lumière les objectifs non atteint et comprendre pourquoi il existe une
différence entre le résultat attendu et le résultat réalisé.
- Contrôler la conformité du système de formation et s’assurer qu’il n’y a pas eu de
dérives au cours du temps.
- S’assurer que le système de formation a bien intégré les évolutions stratégiques
de l’entreprise.
Il a pour but d’observer, d’évaluer par rapport à un référentiel et de proposer des solutions
correctives sous forme de recommandations.17
D) L’audit du climat social
Mesurer ou auditer le climat social d'une entreprise revient à "prendre le pouls" de
l'organisation. Cela permet d'établir un diagnostic précis des éventuels problèmes sociaux et
managériaux existants ou à venir et donc par anticipation, de pouvoir corriger / prévenir tout
dysfonctionnement qui pourrait freiner la bonne marche de l'entreprise.
La mesure ou l'audit du climat social est aussi une étape indispensable pour détecter et
appréhender d'éventuels risques psycho-sociaux. La mesure ou l'audit du climat social est donc
un acte de gestion qui a pour objectif d'aider la direction générale et la direction des ressources
humaines d'une entreprise, dans l'amélioration de sa gouvernance, de son management et de
sa conduite.18
15 Jacques IGALENS, Jean-Marie PERETTI : « Audit social meilleures pratiques, méthodes, outils ». Editions
d’organisation, paris 2007./16 https : // www.oboulo.com/ audit –fomation- 99081. htm
17 https : // www.skillway.org/ spip.php ? article 23
18 https://ssl5.ovh.net/~peopleba/Climat-social.html
33
La mesure du climat social s'effectue grâce au déploiement d'un ou de plusieurs baromètres
sociaux (ou baromètres RH). Ces baromètres sociaux sont des outils très puissants pour
mesurer ou auditer le climat social qui règne au sein d'un service ou d'une société dans son
ensemble.19
Pour auditer le climat social d’une entreprise, il faut se focaliser sur certains aspects tels que
l’audit des conditions du travail, l’audit du système de communication interne et l’audit des
œuvres sociales.
Ainsi le tableau ci-après synthétise tous les types qu’on a déjà cités
19 Un baromètre social est un questionnaire qui est transmis de manière anonyme et confidentielle à
l'ensemble ou partie des collaborateurs afin de mesurer leur perception sur tel ou tel aspect de la vie sociale ou de la
politique de leur société.
34
Analyser les grandeurs caractéristiques Masse salariale annuelle
du système de rémunération. Examiner totale/effectif mensuel moyen.
l’efficacité de la procédure de paie et Rémunération moyenne du
le système de contrôle correspondant. mois/effectif permanent. Montant
Audit de la des primes/dépenses salariales.
Charges sociales annuelles/masse
rémunération salariale annuelle …
L’audit social peut être mené à trois niveaux : administration (audit de conformité), Gestion
(audit d’efficacité) et stratégie (audit stratégique).
Il convient de noter qu’un audit mené sur un seul de ces niveaux suppose que celui-ci soit
déjà identifié comme porteur de risques. Il s’agit en effet de déterminer les sources de
problèmes et de risques encourus à raison de dysfonctions apparaissant à différents niveaux :
administration du personnel, gestion, et politiques.
35
Figure6 : Les trois niveaux de l’audit social
Audit de
Audit
Audit
e
A) Audit de conformité
Consiste à s’assurer que les données sociales sont fiables, et que le service des Ressources
Humaines respecte les lois en matière de sécurité du travail et de droit du travail. L’auditeur
social qui agit dans une logique de conformité cherche à s’assurer qu’aucune entrave à la
légalité n’est faite dans les entreprises où il intervient. Au niveau de l’audit de conformité,
trois objectifs peuvent être désignés :
36
B) Audit d’efficacité
Consiste à étudier les conditions de mise en œuvre d’une ou plusieurs pratiques de Gestion
des Ressources Humaines, et à les améliorer pour accroître leur efficacité. Ce type d’audit
vise à répondre à deux objectifs complémentaires.
Une des missions les plus courantes consiste à suivre les écarts qui peuvent exister entre les
prévisions et les réalisations en matière de Gestion des Ressources Humaines.
L’auditeur part de l'analyse des écarts entre les objectifs et la réalité et cherche à comprendre
les raisons de ces écarts.
Les missions de l'audit d’efficacité consistent aussi à mettre en place des indicateurs de suivi
des performances sociales au sein d’une organisation. Cet aspect de l’audit d’efficacité
suppose de chiffrer les coûts et les gains liés aux activités de Gestion des Ressources
Humaines. Les coûts liés à la masse salariale, aux frais de personnel, aux accidents de travail,
sont des exemples de coûts qui sont souvent étudiés. Les gains s’expriment en termes de
productivité, d’efficacité, de compétences acquises, etc.
C) Audit stratégique
Est aussi appelé audit de direction. Il vise à traduire la stratégie de l’entreprise en objectifs
sociaux, et à s’assurer de la convergence entre la Gestion des Ressources Humaines et la
stratégie générale de l'entreprise. Les missions qui incluent une dimension stratégique peuvent
porter sur la culture d’entreprise, les valeurs et l’éthique, la construction de compétences clés
stratégiques, ou encore l’élaboration d’indicateurs de responsabilité sociale. En général,
l’auditeur s’appuie directement sur la stratégie organisationnelle pour construire sa mission et
les outils de sa mission.
Après avoir traité l’audit général et l’audit social dans un cadre théorique et conceptuel au
niveau de cette première section, nous allons exploiter la deuxième afin d’attirer l’attention
sur la démarche et les outils de l’audit social.
37
Conclusion
Pour conclure il faut dire que l’audit social est devenu aujourd’hui un concept fondamental
dans la mesure où il contribue à l’amélioration de la performance sociale de l’entreprise, il a
été défini par plusieurs auteurs, entres autres on peut citer Raymond VATIER le fondateur de
l’institut de l’audit social ainsi que Pierre CANDAU, on peut également dire d’une manière
synthétique que l’audit social est un instrument de pilotage social qui se base sur
l’observation, l’analyse et l’évaluation de la gestion sociale d’une entité, ainsi que la
comparaison de cette dernière avec un référentiel donné afin de préparer une opinion sur la
situation social de l’entité et de proposer un ensemble de recommandations via un rapport
d’audit qui en constitue le produit final de l’auditeur, sachant bien qu’on peut distinguer entre
plusieurs types d’audit social notamment celui de la rémunération et de la formation … et on
peut faire la distinction entre trois niveaux de l’audit social à savoir : l’audit de conformité,
l’audit d’efficacité et en fin l’audit stratégique.
Après avoir présenté les apports théoriques et conceptuels de l’audit social dans un premier
chapitre, nous allons essayer de traiter l’aspect méthodologique au niveau du deuxième
chapitre.
38
Chapitre2 : Démarche et outils de l’audit social
Introduction :
L’orientation de l’audit vers la gestion mettant au premier plan les notions d’efficacité et de
risque, et ne se cantonnant plus seulement aux opérations de conformité ou de vérification est
illustrée par l’émergence de l’audit social.
La prise de conscience de mieux maîtriser les coûts sociaux, de prévoir les risques et
d’intégrer la gestion du personnel dans la stratégie de l’entreprise, afin de parvenir à la
meilleure efficacité possible, entraîne un intérêt croissant pour l’audit social. Mais la
complexité de la fonction de la gestion du personnel ainsi que les comportements humains
dans l’entreprise imposent un effort méthodologique et conceptuel important dans le cadre de
l’audit des ressources humaines, consistant à prévoir une amélioration des techniques et outils
utilisés et un élargissement du champ de l’audit.
Ainsi nous pouvons définir l’audit social comme étant une démarche objective ayant pour
objet : de dresser le constat d’une situation en mettant en évidence ses caractéristiques
(valeurs absolues, écarts, forces et faiblesses) par rapport à des normes (standards, règles,
procédures) ou à des choix stratégiques (objectifs, moyens) et de proposer des mesures
correctives en se basant sur des outils et des techniques.
Cependant, un audit social peut être effectué par un service d’audit interne ou par un
consultant extérieur, ainsi pour formuler des conclusions objectives, l’auditeur social doit
adopter une méthodologie rigoureuse qui implique l’utilisation d’outils et techniques pour
recueillir l’information sans biais, l’analyser en minimisant le risque d’erreurs et la présenter
de façon efficace.
Au niveau de ce chapitre nous allons décrire la démarche spécifique de l’audit social dans un
premier temps (Section1), et nous allons mettre l’accent sur les différents outils utilisés dans
le cadre de la mission d’audit social que ce soit en amont ou en aval de celle-ci dans un
deuxième temps (Section2).
39
Section1 : la démarche de l’audit social
Dans le cadre de cette première section nous allons aborder tous les aspects qui concernent la
démarche de l’auditeur social dans sa mission de vérification et du suivi de l’efficacité de la
gestion sociale, en commençant par la présentation des différentes caractéristiques de la dite
démarche, par la suite nous allons citer les différents intervenants, enfin nous allons traiter les
différentes étapes de la méthodologie de l’audit social.
Un audit se fait en réponse à une demande émanant d’une entreprise. Il y a deux types de
demande :
Celle qui est faite dans le cadre de la planification ou du pilotage de la fonction sociale, c'est-
à-dire qui consiste à établir un diagnostic ou alors pour mesurer après coup les résultats d’une
politique. 25
– Quelle stratégie peut-on préconiser pour améliorer l’état des ressources humaines ?
Si le but est de mesurer les résultats après coup d’une politique, d’autres questions se posent :
- A-t-on atteint les objectifs concernant l’évolution des opinions et attitudes des groupes
repérés ?
25 COMBEMALE Martine , IGALENS Jacques, L’audit social, Edition Vuibert Gestion, Paris, 2012 p.45
40
- Est-ce que le niveau d’engagement, la motivation, l’adhésion aux choix sont
satisfaisants ?
Quant à la seconde, elle intervient après un événement important de type fusion, acquisition,
réorientation stratégique, réorganisation, licenciement, etc. dans ce cas, la situation est
souvent délicate est un audit n’est pas toujours possible.
Pour la démarche de l’audit social, elle peut être assimilée comme suit :
- Elle est comparative : car l’auditeur rapproche la situation réelle à une situation idéale
définie par une norme, une référence, il mesure les écarts par rapport à cette norme, il étudie
leurs causes et il propose des systèmes régulateurs.
- Elle est inductive : car l’auditeur part des faits, des symptômes pour remonter à leurs
causes et reconstruire le fonctionnement.26
Le système de référence évolue dans le temps, étant donné que certaines normes peuvent
disparaître au profit de nouvelles, compte tenu des évolutions juridiques, économiques,
sociales …
26 Sylvie GUERRERO, Les outils de l’audit social : Optimiser la gestion des ressources humaines, Dunod 2008, p.45
41
1.3 La mesure de l’écart
La norme doit être définie dès le début de l’audit, l’auditeur pourra établir un système de
référence qui permettra un pilotage des actions à mener. Pour mesurer les écarts éventuels
entre le système de référence et l’objet de l’audit, on a besoin d’indicateurs, existants ou à
construire, fournissant des valeurs ou des résultats de mesure.
Si la norme limite les risques majeurs et crée des situations plus satisfaisantes, elle ne garantit
pas l’atteint du but visé par l’audit, Cependant il ne suffit pas qu’une norme soit
momentanément respectée, elle doit l’être en permanence jusqu’au moment où elle sera
modifiée ou remplacé
Après avoir présenté les trois caractéristiques de la démarche d’audit social, nous allons porter
l’attention par la suite sur les différents intervenants en matière de celle-ci
Dans un environnement instable, l’auditeur peut jouer un rôle dépassant largement le rôle du
contrôleur pour devenir un « catalyseur » afin d’encourager les dirigeants de l’entreprise à
agir, sachant bien que les situations reconctrées sont variables d’une entreprise à une autre.
C’est à ce stade là ou se pose la question : « Quels auditeurs pour quel audit ? » car l’audience
des auditeurs aux plus haut échelons de la hiérarchie d’une entreprise dépend du niveau de
leurs qualifications et de leurs préoccupations.
En effet, dans le cadre de la démarche de l’audit social, l’auditeur social est considéré comme
un acteur principal, du fait qu’il dispose de certaines caractéristiques exigées pour accomplir
sa mission d’audit.
Pour effectuer une mission d’audit social, il est évident qu’il y ait l’implication de plusieurs
parties, on parle alors de deux grands acteurs qui s’inscrivent dans une approche de client/
fournisseur, à savoir, l’auditeur et l’audité. 27
42
L’auditeur externe est un praticien indépendant, qui fait preuve d’une expérience importante,
généralement l’entreprise signe un contrat avec un cabinet d’audit ou il y a plusieurs équipes,
chaque équipe est spécialisée dans un domaine précise, présidé par un chef de mission qui
contrôle le travail de toute l’équipe.28
L’auditeur interne, salarié de l’entreprise, il a une certaine indépendance vis-à-vis des autres
fonctions de l’entreprise mais il est directement rattaché à la direction. La fonction d’audit
interne est toutefois affectée de deux limites d’action :
- D’une part, en tant que membre de l’entreprise, l’auditeur interne est indépendant du
système de valeurs ambiant ;
- D’autre part, surtout s’il travaille essentiellement dans la même entreprise pour une
longue période, son expérience accumulée peut apparaître plus limitée que celle d’un auditeur
externe.
L’auditeur interne est donc un employé de la firme qui exerce ses contrôles en accumulant
une connaissance intime des particularités, des forces et des faiblaisses de l’organisation. En
outre il suffit d’exploiter la bonne maitrise de l’entité par le service d’audit interne pour
auditer la fonction social sans recourir au service d’ un auditeur externe, mais ce dernier,
pourrait avoir une vision plus objective, voire globale, de l’organisation. Etant donné qu’il
vient de l’extérieur, il ne devrait pas avoir des rapports préexistants avec les collaborateurs ou
les structures propres à l’entreprise.
Quant au client ou audité, il est appelé à préciser, au début de la mission d’audit, ses
exigences dans un référentiel, et pendant la mission, de collaborer entièrement avec l’auditeur,
en matière de disponibilité, de transparence, d’implication et d’honnêteté.
Dès le début jusqu’à la fin de l’intervention, le client ou l’audité garde un contrôle sur la
mission. L’auditeur et l’audité définissent ensemble le référentiel, décident de l’étendue du
28 www.dogfinance.com/fr/job/auditeur-externe
27KHATOUTA Randa, SBAI Saloua, Mémoire de fin d’étude : « Audit social cas des entreprises hôtelières de Tanger »
43
champs d’action de l’audit et discutent des constats effectués par l’auditeur.29
Les travaux d’audit à savoir, les questionnaires et les entretiens, l’observation des faits, la
détection et la vérification des écarts, l’enregistrement et la validation des réponses, les tests
et le rapport écrit et oral, sont conduits avec rigueur, méthode, clarté, transparence et qualité.
Dans ce cadre, la réussite de l’audit social est soumise à la volonté de l’audité ( client) en
terme de transparence, d’implication et de mise en œuvre des recommandations de l’auditeur.
Un auditeur social doit avoir des vertus bien déterminées pour mener bien l’audit. Il s’appuie
sur des preuves tangibles, vérifie et examine la valeur des pratiques, des procédures et des
plans. Il procède de façon méthodique, vérifie des aspects quantitatifs et qualitatifs, procède à
différents travaux d’audit. A la fin de la mission il rédige un rapport écrit, puis il fait une
restitution orale et préconise des solutions pour remédier aux problèmes déjà constatés. De ce
fait l’auditeur social doit avoir plusieurs caractéristiques à savoir, la rigueur et la précision,
l’objectivité, la discrétion et la confidentialité, l’esprit de synthèse, la capacité d’imagination,
la curiosité, le sens de l’écoute, la force de persuasion, la capacité à déclencher des actions
d’amélioration et de progrès, le sens du travail en équipe, la responsabilité, l’autonomie …
L’entretien doit permettre d’aborder des informations d’ordre qualitatif, d’obtenir des
précisions sur des dysfonctionnements, ou des anomalies. Il est mené de façon libre et
favorise l’écoute active et flottante de l’auditeur. Son interlocuteur doit pouvoir s’exprimer le
plus largement possible soit à partir de questions ouvertes, soit en exposant brièvement le
sujet et les problèmes mis en cause. L’auditeur, cependant, n’hésitera pas à le ramener au
sujet en cas digressions. Laisser l’audité s’exprimer librement mais pour formuler ce qui est
attendu de lui.
44
L’auditeur doit savoir éviter certains écueils :
- Le risque de silence : l’auditeur s’est bien documenté pour pouvoir poser une
multitude de questions .
- Le risque de complaisance : l’auditeur doit s’en tenir à son questionnaire afin que les
personnes interrogées ne cherchent dans leurs réponses à lui être agréables.
L'exposé oral en fin de mission permet de mettre en valeur certaines limites de la mission,
d'expliciter un rapport écrit souvent concis.
Dans le cas de l'audit de conformité notamment, l'auditeur peut faire apparaître des faits
pénalement sanctionnables, il n'est pas toujours souhaitable que cela fasse l'objet d'un
développement écrit.
Après avoir fermement déterminé les frontières de la mission, l’auditeur doit ensuite se
familiariser avec l’activité à contrôler, de manière à établir un premier diagnostic.
45
L’analyse du bilan social constitue une opération fondamentale qui s’inscrit dans le cadre de
la démarche de l’auditeur social, ce dernier collecte également un ensemble d’informations
conservées dans un dossier de mission.
Le rapport d’audit constitue le document final qu’il élabore et remet aux dirigeants de
l’entreprise. Avec quelles qualités ? De la disponibilité, de la rigueur, mais aussi des qualités
de communication importantes.
En résumé, l’auditeur social a pour but de vérifier la conformité des pratiques de la gestion
des ressources humaines aux politiques et règles en vigueur et d’apprécier la cohérence et
l’efficacité des procédures et outils mis en place ainsi que le fonctionnement des hommes au
travail.
Ainsi le schéma suivant résume les différentes phases de la démarche de l’auditeur social :
mission travaux
Source : élaboré par nos soins
L’engagement de la mission d’audit repose le plus souvent sur une lettre de mission qui
définit avec précision le thème et les motifs de la mission, les attentes du client, les principaux
enjeux et les principaux risques. La lettre de mission précise le périmètre de la mission, tant
46
du point de vue des entités auditées, des périodes concernées, que des exclusions ou
extensions désirées.30
L’ordre de mission remis à l’auditeur fixe les caractéristiques de l’audit à mener. Ainsi un
audit de recrutement par exemple peut avoir les objectifs suivants :
- S’assurer que la description du poste présente tous les aspects importants du poste ;
Les divers types d’audit doivent être précisés : audit de conformité, audit comptable, audit
opérationnel, etc. La nature des investigations à mener doit être détaillée.
Il faut souligner que l’auditeur social interne agit dans un cadre différent, il intervient le plus
souvent dans le cadre de la programmation annuelle des missions d’audit interne. Cette
programmation est établie à partir de la cartographie des risques ou d’une évaluation des
risques réalisée au moins une fois par an, des objectifs de l’organisation, des préoccupations
d’actualité et des éventuelles demandes en provenance des responsables opérationnels.
Toute mission d’audit impose une enquête préliminaire pour se familiariser avec l’entreprise
et le problème à traiter. Cette enquête permet d’adopter un programme de travail adapté en
sélectionnant les points significatifs sur lesquels centrer la mission.
L’enquête préliminaire doit permettre d’identifier les axes et orientations mis en œuvre dans
le domaine audité.
30 Jacques IGALENS, Jean-Marie PERETTI : « Audit social meilleures pratiques, méthodes, outils ». Editions
d’organisation, paris 2007, op. Cite, P.40.
47
Des nombreuses règles sont déterminées en dehors de l’entreprise par les pouvoirs publics ou,
conventionnellement, entre les organisations professionnelles patronales auxquelles adhèrent
l’entreprise et les syndicats de salariés. Pour cela, il faut pour une connaissance préalable de
l’entreprise à auditer, identifier les caractéristiques technologiques, commerciales,
économiques et financières qui ont un impact humain et social.
Celui-ci ne se fait pas au hasard : un auditeur expérimenté sait quels documents consulter et
quelles techniques à utiliser pour les exploiter, quels renseignements demander, afin
d’économiser son temps et lui éviter de revenir demander des informations, demandes
toujours mal perçues par les audités. Cela est le fruit d’une méthode qui, dans certaines
entreprises a été formalisée dans des manuels d’audit interne, cependant surtout centrés sur
des audits opérationnels.31
L’auditeur doit bien séparer les faits (prouvés par des documents ou des constats visuels) et
les opinions émises par les personnes interrogées .Tout audit devrait débuter par un examen
de documents, qui permettrait d’établir une première liste de problèmes et faire l’objet de
questions ultérieures pour les éclaircir.
L’observation permet également de constater des écarts par rapport à des normes, comme la
confidentialité, par exemple : dans une entreprise, les fichiers du personnel étaient entreposés
dans un meuble, non fermé à clef, situé dans une salle ou se trouvaient des distributeurs de
boissons.
L’auditeur cherche avant tout ici à découvrir si les opérations auditées n’entraînent pas des
risques dus à une absence ou à une insuffisance de contrôle.
Dans le cadre de cette étape l’auditeur doit commencer tout d’abord par la connaissance
générale de l’entité auditée, par la suite il est demandé de connaitre la stratégie sociale de
l’entreprise ainsi que la réglementation applicable.
31 CANDAU P, Audit Social méthodes et techniques pour un management efficace, Vuibert, décembre
1985, p.64.
48
A) La connaissance générale de l’entreprise
L’analyse des documents complète la connaissance préalable de l’entité à auditer sur le plan
des caractéristiques techniques, commerciales et financières. Elle débute par un recueil
d’informations générales et s’achève par la rédaction d’une fiche d’information.32
L’auditeur rassemble les chiffres significatifs, les données historiques et des informations sur
la structure des responsabilités.
Il s’agit de faire ressortir toutes les contraintes qui pèsent sur l’organisation du travail, les
conditions physiques de travail, l’aménagement des temps, les niveaux de qualification, les
risques et, plus généralement, l’ensemble des conditions de vie et de travail des salariés dans
l’entreprise.
Une description sommaire du cycle de production, des équipements et des postes de travail est
nécessaire. L’auditeur sera attentif aux aspects techniques pouvant avoir une incidence sur le
thème de sa mission.
Par exemple dans le cas d’une mission concernant le recrutement, l’analyse des
caractéristiques techniques est centrée sur le niveau de formation requise pour occuper ce
poste et sur le besoin de l’entreprise.
- Les caractéristiques commerciales
Il s’agit d’identifier les contraintes de nature commerciale pesant sur les conditions de vie et
de travail des salariés.
49
B) Avoir une idée sur la stratégie sociale de l’entité
Toute mission d’audit social s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre d’une stratégie
sociale, partie importante de la politique générale de l’entreprise.
L’auditeur, au cours de son enquête préliminaire, doit identifier les principaux axes de la
politique humaine et sociale de l’entreprise.
C) La réglementation applicable
Les usages et coutumes viennent combler les domaines non régis par la loi ou les accords
collectifs.
Une fois définis le thème et le terrain de l’audit, il est nécessaire d’identifier l’ensemble des
règles applicables d’origine étatique ou conventionnelle. Pour cela, l’auditeur doit disposer de
connaissances de base en droit social.
Cette phase consiste à exploiter toute information collectée, afin de l’analyser et de vérifier
également la validité et l’exactitude des chiffres recueillis.
L’analyse des informations recueillies est la deuxième étape du processus d’audit : elle
suppose un examen détaillé, à l’aide de techniques appropriées qui seront décrites plus loin,
pour en tirer un tableau ordonné et significatif de la situation, où les relations entre les
phénomènes observés apparaissent clairement.
32 Mémoire de fin d’étude, Audit social démarche et outil cas de l’audit de recrutement, p.42
50
Cela consiste à identifier les problèmes significatifs, à en évaluer la gravité et à en
diagnostiquer les causes, à l’aide d’indicateurs, dont les valeurs rapportées à des normes
feront apparaître des écarts significatifs.
Toute situation complexe doit être décomposée en éléments simples, qui seront ensuite réunis
en sous-ensembles pertinents .l’auditeur observera les tendances et les interactions, effectuera
des comparaisons, vérifiera la validité des données, appréciera les résultats. L’analyse
Consiste ainsi à isoler des phénomènes, à les identifier, à quantifier, à comparer avec des
normes : ce sont toutes ces opérations qui font de l’audit un examen objectif, non sujet à
caution ou désaccords.
3.3.2 La vérification
La valeur d’un audit est fonction de la qualité des informations recueillies. Pour s’en assurer,
l’auditeur doit procéder à une vérification, afin de découvrir la validité et l’exactitude des
chiffres et opinions recueillis.
C’est, la plus ancienne méthode utilisée par l’auditeur pour établir la correspondance entre les
faits réels et ceux constatés lors de l’examen de documents.
La vérification implique également la comparaison d’opinions émanant de personnes
différentes, ou de documents émis par divers services. Ainsi, dans une entreprise de bâtiment,
la comparaison du chiffre des effectifs inscrits figurant dans le registre entrées/sorties,
apparemment régulièrement tenu à jour, avec le chiffre du nombre d’heures par chantier
fourni par la comptabilité analytique, a permis de constater un écart ; le pointeau qui
s’occupait également de l’administration du personnel, inscrivait des entrées et sorties fictives
d’étrangers pour de très courtes durée, et établissait des chèques en blanc qu’il allait encaisser
à la poste.
Des recoupements peuvent être également opérés grâce à l’obtention de chiffres fournis par
les tierces personnes, étrangères à l’entreprise : créanciers, banques, fournisseurs. La
vérification peut également être visuelle. Le rapprochement du nombre des présents dans un
service à un moment donné avec le nombre des absents figurant sur certains documents en est
un exemple.
51
Le rapport d’audit a, en effet, pour fonctions d’abord de communiquer des résultats, de
persuader ensuite et enfin d’attirer l’attention sur la nécessité d’une action correctrice. Pour
qu’un audit soit efficace, il faut que les résultats obtenus soient transmis sous une forme telle
qu’elle retienne l’attention des responsables et un impact réel : cela suppose qu’un certain
nombre de conditions de fond et de forme soient respectées pour le rassemblement des faits et
des opinions, qui constituent autant des preuves sur lesquelles s’appuiera l’auditeur pour
étayer ses conclusions.
L’auditeur doit voir son rapport sous le même angle qu’un vendeur considère l’occasion qu’il
a d’offrir son produit au directeur d’une entreprise : une ouverture pour une présentation bien
répétée, conçue et sans faille.
Le rapport final de l’audit comporte trois parties à savoir : tous les travaux effectués par
l’auditeur, son opinion ainsi que ces recommandations.
Quelle que soit la nature des investigations réalisées, il est vital d’apporter au lecteur tous les
éléments lui permettant d’apprécier la rigueur, la portée et les limites des travaux.
C’est un jugement professionnel formulé par l’auditeur. Elle repose sur des constatations
effectuées. Elle doit être l’expression exacte de ce que pense l’auditeur, ne comporter que des
éléments justifiables et appuyés sur des faits.
Une anomalie mineure n’entraîne pas la formulation d’une opinion défavorable. Leur
multiplication constitue un élément négatif.
L’anomalie majeure empêche d’atteindre l’un des objectifs importants de l’entité. Elle justifie
une opinion défavorable.
Une analyse des causes des anomalies est nécessaire. Les causes les plus souvent identifiées
dans les missions d’audit social portent sur les points suivants :
52
• absence de système de contrôle ;
• absence de coordination ;
• erreurs humaines ;
• surveillance insuffisante.
l’auditeur ne met jamais en œuvre ce qu’il a proposé. La mise en œuvre est du ressort
exclusif du management. « Identifier une situation insatisfaisante est la responsabilité de
l’auditeur ; la corriger est celle du management ».
Et ce, d’autant plus que les recommandations devraient être considérées, et non pas suivies au
pied de la lettre. Il conviendrait alors de distinguer les recommandations ayant un caractère
d’application immédiate (conformité légale) des propositions d’actions ultérieures.
Le processus d’audit peut être complété par une dernière phase consistant en une appréciation
de l’efficacité de l’opération d’audit elle-même. Certains auditeurs n’ont pas hésité à affirmer
que le rapport entre le coût de l’audit et les bénéfices à en retirer devrait être de un à trois. En
53
effet, en certaines situations, l’auditeur démontre que le système de contrôle mis en place
fonctionne bien, et qu’aucun problème majeur ne peut être décelé. Dans ce cas, même si
aucun bénéfice tangible n’apparaît, le constat a néanmoins une valeur importante que l’on ne
peut chiffrer a priori. D’autres audits, par contre, par la mise en évidence d’erreurs, de
fraudes, de dysfonctionnement, amènent la réalisation de bénéfices importants pour
l’entreprise qui peuvent aller bien au –delà de la valeur du rapport évoqué plus haut.
Pour réaliser une petite synthèse de ce paragraphe qu’on a réservé pour présenter la
méthodologie de l’auditeur social, on peut dire que cette dernière est composée de quatre
étapes fondamentales, il doit commencer tout d’abord par un cadrage de la mission, puis il est
demandé de la préparer, ensuite il réalise la mission, avant de rédiger un rapport qui constitue
le produit finis de son travail.
Dans le cadre de cette première section, nous avons mis l’accent sur la démarche de l’audit
social en déterminant ses trois caractéristiques dans un premier lieu, en identifiant les
différents intervenants dans le cadre de la démarche dans un deuxième lieu , et en présentant
les différentes étapes de la méthodologie de l’auditeur dans un dernier lieu.
La section suivante sera réservée pour préciser les outils utilisés par l’auditeur en amont et en
aval de sa mission.
54
Section2 : Les outils de l’audit social
L’auditeur social, en tant qu’auditeur opérationnel, dispose des outils traditionnels de l’audit,
mais sa spécialisation relative à la gestion sociale le conduit également à être familiarisé avec
les outils de la GRH, tant il est vrai qu’il semble impossible d’auditer une fonction ou des
opérations si l’on ne maîtrise pas les techniques de gestion qui la composent.
En effet, dans le cadre de cette section nous allons aborder les outils utilisés par l’auditeur en
amont de sa mission dans un premier temps, ensuite nous allons préciser les outils qu’il
emploie en aval de celle-ci
Paragrahe1 : Les outils utilisés en amont de la mission
Parmi les outils d’audit utilisés en amont de la mission, les plus courants sont les
questionnaires de prise de connaissance (QPC), les questionnaires de contrôle interne (QCI),
et les plans d’échantillonnage
55
Le questionnaire de prise de connaissance est destiné à préparer l’arrivée sur le site de
l’auditeur social et la première réunion, la réunion de lancement. Il consiste
à demander des informations, des documents, ou bien à faire préparer des informations et des
documents dont l’auditeur prendra connaissance in situ, cette demande préalable permettant
de gagner du temps. En général les questions sont courtes et appellent des réponses précises et
non de longs développements
Source : Jacques IGALENS, Jean-Marie PERETTI : « Audit social meilleures pratiques, méthodes, outils ».
Editions d’organisation, paris 2007.
56
1.2 Les Questionnaires de contrôle interne ( QCI)
Le questionnaire de contrôle interne (QCI) est un document préétabli en avance ; chaque QCI
porte sur une organisation, une fonction, un
Processus donne. Il est spécifique à la mission et son objectif est d’évaluer le dispositif de
contrôle interne pour chaque opération « à risque ».
Cependant, Le questionnaire de contrôle interne a pour objectif d’orienter les travaux de
l’auditeur vers les objectifs de la mission, et notamment les opérations les moins bien
maîtrisées.
Pour construire un QCI, l’auditeur se demande préalablement à son arrivée sur le site si les
dispositifs, les contrôles qu’il va trouver sont pertinents, efficaces, efficients pour maîtriser les
risques inhérents aux process qu’il audite, pour atteindre les objectifs opérationnels (un
recrutement par exemple) dans de bonnes conditions.
Le QCI comporte cinq questions fondamentales qui permettent de regrouper l’ensemble des
interrogations concernant les points de contrôle :
- Qui ? Questions relatives à l’opérateur qu’il faut identifier avec précision pour
déterminer quels sont ses pouvoirs. Pour répondre à ces questions, on utilise les
organigrammes hiérarchiques et fonctionnels, les analyses de postes...
- Quoi ? Questions relatives à l’objet de l’opération, quelle est la nature de la
tâche, quelle est la nature du produit fabriqué, du contrôle.
- Où ? Concerne les endroits où se déroule l’opération.
- Quand ? Questions relatives au temps : début, fin, durée, périodicité...
- Comment ? Questions relatives à la description du mode opératoire, comment se
réalise la tâche
57
Objectif du QCI : QQOQC Opérati ou dispof Interlocueur
58
1.3.1 Les techniques de sondage
Le recours aux techniques de sondage ne s’avère utile que lorsque le nombre d’éléments à
examiner (salariés à interroger, bulletins de paie à examiner, accidents à analyser, etc.) est
supérieur à 100. Au-dessous, et sauf dans le cas particulier des petits échantillons, il vaut
mieux prétendre à l’exhaustivité. Il convient d’être conscient que l’extrapolation des résultats
obtenus sur l’échantillon à l’ensemble des éléments audités entraîne toujours des erreurs :
erreur d’échantillonnage, erreur d’observation, erreur d’interprétation.
59
En pratique la taille dépend :
- du niveau de confiance exigé, souvent 95 % ;
- de la limite de précision requise ;
- de la nature du paramètre estimé.
Cependant, dans certains cas, la taille de l’échantillon est fixée a priori, en fonction du
budget-temps dont dispose l’auditeur. C’est notamment le cas des petits échantillons. Dans le
domaine des audits de climat social (qui portent également d’autres noms, enquêtes,
observatoires, sondages d’opinion, etc.), il s’agit d’interroger un petit nombre de salariés pour
recueillir un matériau verbal de « ce qui se dit » dans l’organisation. Il est conseillé d’agir en
trois étapes :
- définir avec le DRH les facteurs significatifs pour rendre compte de la diversité des
opinions (facteurs personnels et facteurs organisationnels) ;
- construire un plan d’expérience de type « carré latin et gréco-latin » ;
- choisir aléatoirement un individu pour chacun des profils définis.
Ainsi, la question de l’échantillonnage est une question importante que l’auditeur social doit
maîtriser parfaitement.
En bref, pour mener sa mission l’auditeur peut recourir à un ensemble d’outils en amont de
celle-ci, d’abord il compte sur le questionnaire de prise de connaissance qui lui permet d’avoir
une idée sur les collaborateurs, les gestionnaires… Ensuite il a besoin de connaitre les
procédures et la qualité du contrôle interne afin qu’il puisse préciser le niveau et le degré de
son intervention, et ce à travers le questionnaire du contrôle interne.
37 Sylvie GUERRERO, Les outils de l’audit social : Optimiser la gestion des ressources humaines, Dunod 2008, Op. Cite,
p.85.
60
Paragraphe2 : Les outils utilisés pendant la mission
Après avoir préparé sa mission, l’auditeur, sur le terrain, va puiser dans une nouvelle panoplie
d’outils. Le plus important d’entre eux est l’entretien, mais il aura également recours à
l’observation sous toutes ses formes, ainsi qu’à la représentation des circuits de documents.
61
Mais, comme pour l’entretien, une bonne observation se prépare surtout chez l’auditeur
junior, car l’auditeur expérimenté peut avoir développé de véritables réflexes professionnels
qui lui permettent d’observer systématiquement ce qui doit l’être avec naturel et sans
concentration particulière.
Observer des conditions de travail, par exemple, c’est déjà être conscient de la multi -
dimensionnalité de celles-ci, et donc savoir qu’il existe des facteurs de charge physique,
mentale, de nombreux paramètres environnementaux (bruit, température, pollution, etc.), mais
aussi des problèmes éventuels liés aux équipements personnels ou collectifs, des gestes ou des
postures qui usent, des facteurs aggravants dus à la répétition ou aux horaires.
L’observation peut également être indirecte, la connaissance des incidents, des accidents ou la
simple fréquentation de l’infirmerie peuvent informer indirectement sur les conditions de
travail. L’observation de la distribution et de l’aménagement des espaces peut aussi fournir
des pistes d’investigation concernant les relations hiérarchiques, sans toutefois perdre de vue
que l’auditeur croise en permanence les informations qu’il recueille, et qu’il recherche des
preuves.
62
- Est-ce que tous les exemplaires ont un destinataire ?
- Est-ce que les appariements de documents et d’informations
sont conformes ?
- Les vérifications sont-elles effectuées à l’endroit approprié ? Etc.
Bien que l’informatisation et la numérisation de nombreux documents soient en passe de
diminuer la pertinence du diagramme de circulation de document, les exigences de son
formalisme contribuent à la bonne formation intellectuelle de l’auditeur.
N° Tâches
1 À réception de la demande du salarié, vérifier la date (sa demande doit être faite au
moins 3 mois avant son éventuel départ en congé). Si la demande est tardive,
envoyer une lettre de refus (modèle 1).
Pour compléter son travail d’audit social, l’auditeur fait appel à certains outils utilisés pendant
sa mission au-delà de ceux utilisés en amont de celle-ci, notamment les entretiens individuels
et du groupe, le diagramme de circulation qui est considéré comme un document figuratif qui
permet de prendre rapidement connaissance d'une procédure ou d'un processus.
63
Pour récapituler, nous pouvons dire que l’auditeur social, utilise certains outils en amont du
processus d’audit, notamment le questionnaire du contrôle interne, le questionnaire de prise
de connaissance et le plan d’échantillonnage, et ce pour qu’il puisse bien préparer sa mission,
mais il fait recours également à certains outils pendant la mission, parmi ces outils nous citons
les entretiens individuels et du groupe, le diagramme de circulation ce qui lui permet de
mener son travail d’audit dans les meilleurs conditions.
64
Conclusion:
La démarche de l’auditeur pour mener à bien sa mission suit habituellement quatre étapes, la
définition du cadre de la mission, la préparation de la mission, la réalisation des travaux et la
production du rapport de l’audit, ce dernier constitue le produit final, par lequel l’auditeur
chargé de la mission présente ses remarques concernant la gestion sociale de l’entreprise,
ainsi que les recommandations nécessaires pour dépasser les failles et les anomalies
constatées, Or dans le cadre de cette démarche l’auditeur recourt à plusieurs outils en amont et
en aval de la mission tel que le questionnaire de prise de connaissance générale de
l’entreprise, le questionnaire du contrôle interne, les plans d’échantillonnage, les entretiens
directs, les diagrammes de circulation. En effet, les outils de l’audit social sont très variés.
Certains supposent de la part de l’auditeur des qualités comportementales telles que la
capacité d’écoute, de reformulation. D’autres font appel à ses capacités d’analyse ou de
synthèse, mais pour l’essentiel, ces outils doivent être inscrits dans une démarche rigoureuse,
ce qui signifie qu’ils trouvent leur place dans un programme de travail précis. Chaque outil est
utilisé pour atteindre un objectif préalablement défini.
Après avoir traité le cadre théorique et conceptuel de l’audit social au niveau du premier
chapitre, nous avons essayé dans ce deuxième chapitre de présenter l’aspect méthodologique
de cette pratique, pour ce faire nous avons consacré la première section pour aborder la
démarche à adopter par l’auditeur dans le cadre de sa mission d’audit du management social,
en identifiant dans un premier lieu les trois caractéristiques du processus d’audit social, et en
mettant l’accent par la suite sur les différents intervenants au niveau de la démarche, et en
traitant la méthodologie d’audit de la gestion sociale dans un dernier lieu, au niveau de la
deuxième section nous avons procédé à la définition des différents outils utilisés par
l’auditeur dans le cadre de son travail, et ce en amont et en aval de sa mission.
65
Deuxième partie :
Etat des lieux et
évaluation de l’audit
social au Maroc
66
Chapitre1 : Contribution à l’évaluation de l’audit social au
sein des entreprises marocaines
Introduction :
L'audit social est né au cours des années 80, lorsque les entreprises éprouvaient de grosses
difficultés (déclin aux USA, plans sociaux en Europe et agressivité commerciale du Japon).
Ce concept consiste à mettre en avant un domaine encore mal connu. Au Maroc, l'audit social
a vu le jour, il y a une dizaine d'années, mais ne semble pas percer dans le secteur des
ressources humaines encore considéré comme le parent pauvre au sein de l'entreprise.
L'arrivée de l'IAS au Maroc en 1999 aidera à l'évidence ce concept à se concrétiser davantage.
«Reste à développer la communication et la vulgarisation de ce mode d’évaluation ».40
Cependant, suite à l’essor de la gestion sociale au Maroc avec tous ces aspects, plus
précisément la gestion des ressources humaines et l’engagement sociétal et environnemental,
les entreprises marocaines devront recourir à l’audit social comme un moyen de vérification
de la conformité de leurs pratiques avec certains référentiels tel que le code du travail et le
Label RSE lancé par la CGEM, mais également comme un outil du pilotage de la
performance sociale.
Dans le cadre de ce chapitre que nous avons consacré pour mettre l’accent sur la pratique de
l’audit social au Maroc, nous allons essayer tout d’abord de présenter la situation actuelle de
la gestion des ressources humaines et de la responsabilité sociales des entreprises dans le
contexte marocain, avant de procéder à l’analyse de l’audit social dans notre pays grâce à la
matrice du diagnostic stratégique SWOT.
40 http://www.leconomiste.com/article/les-premiers-pas-de-laudit-social-dans-les-entreprises
67
Section 1 : L’audit social au Maroc : état des lieux
La majorité des dirigeants au Maroc ont commencé à assimiler le poids des outils du pilotage
social dans l’amélioration de leurs performances sur le long terme, parmi ces outils, nous
pouvons citer l’audit social, ce dernier a connu un développement remarquable dans le
contexte marocain, ce développement est encore mitigé pour plusieurs raisons, telle que la
dominance des PME, la culture des managers...
Dans le cadre de cette section, nous allons dresser un état des lieux sur la pratique de l’audit
social en essayant tout d’abord de traiter la situation actuelle de la gestion sociale dans le
contexte marocain avec ses deux dimensions, notamment, la gestion des ressources humaines
et la responsabilité sociale des entreprises marocaines, sachant bien que cette dernière
constitue un champ fondamental en matière de l’audit social.
Nous pouvons dater l’émergence de la GRH au Maroc au début du siècle dernier avec la
colonisation et l’introduction du capitalisme. C’est donc une histoire récente. C’est aussi une
histoire que l’on ne peut décrire sans se référer à des événements majeurs, politiques ou
économiques (décolonisation, marocanisation, privatisation, ouverture et mondialisation), qui
vont façonner de manière significative la gestion des ressources humaines .Partant de ces
considérations, Nous pouvons distinguer trois grandes périodes : La période coloniale, qui se
caractérise par la gestion d’une ressource humaine très flexible, les trois décennies qui vont
suivre l’indépendance dont la marque principale est la dualité des pratiques de la GRH, la
période qui s’amorce à l’aube des années 1990 et qui se poursuit au début de ce millénaire.
A) La période coloniale
Cette période est caractérisée par la destruction des bases de l’économie traditionnelle
marocaine à cause de l’expropriation des paysans, ce qui a déclenché un exode rural massif, et
la formation d’une importante réserve de main d’œuvre qui ne demande qu’à être employée.
L’économie coloniale va se structurer en fonction de cette possibilité de disposer d’une
ressource humaine abondante et à faible coût.
68
La GRH se caractérisait alors par 3 aspects :
1- La disponibilité de la main d’œuvre c'est-à-dire que les chefs des entreprises pouvaient
embaucher et débaucher sans aucune contrainte.
2- L’opposition systématique du patronat français à la mise en place d’une législation du
travail : Pendant cette période, les syndicats français exerçaient une forte pression sur les
autorités coloniales pour la reconnaissance d’un certain nombre de droits aux travailleurs
marocains.
Mais la majorité des entreprises refusaient toute décision contraire à leurs intérêts en utilisant
leur pouvoir politique et leur influence au sein des institutions coloniales locales.
Malgré toutes ces oppositions, le mouvement syndical s’est beaucoup renforcé pendant les
années 40 et 50 allait devenir un des éléments structurant les pratiques de la GRH durant les
30 années post-indépendance.
3- Le mode de gestion de personnel diffère selon qu’on a affaire à la population ouvrière
autochtone ou européenne.
En fait, le milieu du travail était décomposé de 3 catégories de personnes : Il y avait à sa base
l’ouvrier marocain parlant en arabe ; il y avait une maîtrise composée d’européens notamment
des espagnoles et puis il y avait des cadres et une direction qui était composée exclusivement
des français.41
41 www.Lamtelc.com
69
C) La GRH au MAROC à l’ère de la mondialisation
Les changements de la politique économique qui allaient intervenir à partir du début des
années 1990 vont changer les données de la GRH. Un vaste programme de libéralisation et
d’internationalisation de l’économie marocaine sera engagé et dont les aspects les plus
saillants sont les suivants42 :
-La création de la zone de libre-échange avec l’Union européenne, les Etats-Unis et la
Turquie.
-Le lancement d’un vaste programme de privatisation des établissements publics. De 1993 à
2003, pas moins de 63 sociétés sont passées dans le secteur prive dont 24 à capitaux étrangers.
-La révision et la consolidation du dispositif d’encouragement de l’investissement étranger.
Bien qu’il soit prématuré de se prononcer avec certitude quant à l’impact de ces changements
sur les pratiques de la GRH au Maroc, on peut dégager de ce processus de restructuration et
de mondialisation de l’économie marocaine deux aspects importants :
-Le lancement par les pouvoirs publics d’un vaste chantier d’actualisation des rapports
sociaux au sein de l’entreprise et de définition d’un nouveau compromis social.
Alors une nouvelle fracture est en train de se dessiner entre les entreprises suivant leur
positionnement vis-à-vis de l’économie internationale. On peut distinguer 3 types
d’entreprises sur ce plan :
- Des entreprises qui refusent de prendre le risque d’engager les remises en cause
nécessaires. Elles préfèrent attendre des « jours pires » pour déplacer leurs capitaux vers des
secteurs plus lucratifs.
- Les firmes multinationales, qui sont pour une grande partie issues de la privatisation
ou d’acquisition d’entreprises marocaines et au sein desquelles la GRH est en train de se
globaliser avec comme finalité l’harmonisation des modes et des démarches de gestion par
rapport à la stratégie et aux pratiques du groupe.
- Les entreprises marocaines qui, par anticipation de la concurrence internationale ont été
contrainte de faire évoluer leur GRH de manière à intégrer autrement le facteur humain dans
leur positionnement compétitif. Un intérêt particulier va être accordé à la mise à niveau
42 https://prezi.com/hjavv_qv0a3m/la-grh-au-maroc/
70
quantitatif et qualitatif de leurs ressources (restructuration et dimensionnement des effectifs,
recrutement de personnel plus qualifié et pratique plus systématique de la fonction) et à la
mobilisation du personnel autour de projets fédérateurs (démarche qualité, la certification,…).
A) La gestion de la paie :
La gestion de la paie constitue un volet important de l’administration des salariés dans notre
pays. Matérialisant la relation entre l’employeur et le salarié, le bulletin de paie est un
document périodique devant répondre à certaines règles.
A partir du juillet 2016 le SMIG horaire est de 13.46 DH, tandis que le SMAG est de 69.73
DH.
La gestion des carrières est l’une des missions essentielles de la gestion des ressources
humaines au Maroc. Elle est destinée à mettre en œuvre une politique motivante en matière de
recrutement, d'évolution de carrière et de mobilité.
Fondée sur une appréciation rigoureuse et équitable des compétences, elle a également pour
objet de veiller à ce que les rétributions soient adaptées à chaque métier et fonction.
La gestion de carrières est un enjeu important dont la responsabilité est partagée entre tous les
acteurs concernés : les collaborateurs eux-mêmes, les responsables hiérarchiques et la
Direction des Ressources Humaines 43.Elle doit permettre au collaborateur de développer et
adapter ses compétences en fonction de ses propres attentes et des besoins de l’entreprise.
43 http://www.sgmaroc.com/index.php?id=587
71
C) La formation continue :
La formation initiale: qui représente un véritable vivier pour les entreprises en termes de
jeunes diplômés.
Si généralement, l'entreprise marocaine trouve, parmi le vivier et le large éventail des métiers
classiques proposés par les différents centres professionnels, l'essentiel de profils demandés
dans les domaines traditionnellement enseignés et pour les secteurs clés comme l’industrie,
l’agriculture, le tourisme ...
formation continue dans la mise à niveau des entreprises et son importance dans l'attractivité à
l'investissement dans un pays ou une région, l'Etat marocain a entamé depuis quelques années
une réflexion sur la mise à niveau de la formation continue par la mise en place d'u grand
nombre d’amélioration structurelle grâce à de nouveaux textes et de nouvelles dispositions.
D) Condition du travail :
Le Maroc est doté d'une législation de travail moderne, inspirée des conventions et
recommandations du Bureau International du Travail. Le nouveau code du travail entré en
44 Mémoire de fin d’étude « La gestion des ressources humaines au Maroc état des lieux »
72
vigueur en 2004, a été élaboré avec la participation des opérateurs économiques et sociaux qui
sont profondément convaincus du rôle qu'ils doivent jouer pour garantir un climat propice
dans le monde du travail, et régler plusieurs questions notamment le contrat du travail, Les
conditions du travails, les relations dans le travail.
Après avoir présenté l’évolution de la gestion des ressources humaines au ainsi que l’état des
fondamentaux de la GRH au Maroc, on va essayer par la suite de mettre l’accent sur la
nouvelle réglementation en matière de la gestion du personnel au sein de notre pays.
Le constat actuel de la gestion sociale des entreprises marocaines est caractérisé par
l’émergence de nouvelles normes, des réglementations et des initiatives grandissantes aura
pour effet l’amélioration de la responsabilité en matière du droit et des obligations sociales de
l’entreprise, ce qui nous amène à nous interroger sur le rôle l’audit de la gestion des
ressources humaines dans ce nouveau contexte.
Certains parlent d’effet de mode, mais, en réalité, tout ceci n’est que la forme nouvelle d’une
vieille idée à défaut d’être une réalité installée.
Certes, l’entreprise qui veut durer aujourd’hui, doit entretenir avec son environnement social
une relation de développement durable qui devra respecter et être à l’écoute des différents
acteurs et partenaires de son ensemble systémique (administrations, salariés, clients,
organismes financiers, actionnariat…).
Désormais, l’entreprise devra composer et être à même de pouvoir répondre aux exigences
sociales qu’elles soient nationales voire, internationales dans le cadre des relations bilatérales
et des conventions signées par le Maroc avec ces partenaires.
Dans ce sens, ces dernières années, le Maroc n’a pas cessé de moderniser l’outil social à
travers notamment :
-la modernisation du code de travail en juin 2004(45) ;
- l’entrée en vigueur de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) au 1er août 2005(46) ;
- la modernisation de l’assiette des cotisations à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale
(CNSS)47 ;
- l’effort déployé par le Service de Normalisation Industrielle Marocaine (SNIMA) en matière
45 Bulletin Officiel n° 5210 du Jeudi 6 Mai 2004, Dahir n° 1-03-194 du 14 rejeb 1424 (11 septembre 2003) portant
promulgation de la loi n° 65-99relative au Code du travail, entrée en vigueur le 08 juin 2004.
46 Bulletin Officiel n°5344 du 18 août 2005 portant publication des décrets d’application relative à la loi n°65-00 publiée au
BO n°5058 du21 novembre 2002 promulguée par le Dahir n°01-02-296 du 03 octobre 2002
73
de la normalisation des Systèmes du Management des Aspects Sociaux
47 Note circulaire 295/98 en application de la résolution n°16/2004 du conseil d’administration de la CNSS 24/12/2004, en
vigueur depuis 01/01/05.
48 Pour plus d’éclaircissement et de détail, se référer à l’étude faite par M.Mhamed EL FEKKAK, Avocat au barreau de
Casablanca.
74
Nationale de Réconciliation, de l’arbitrage, des nouvelles missions confiées à l’inspection du
travail, de la Commission Régionale et du Conseil Supérieur pour la promotion de l’emploi et,
enfin, de la prescription de l’action judiciaire introduite aux tribunaux par les salariés.49
En effet, les nouvelles contraintes imposées par la loi 65/99, formant code de travail, sont
relativement lourdes et coûteuses pour les employeurs, elles apportent un changement profond
dans les relations entre les employeurs et leurs salariés(50). Ainsi, les relations
professionnelles vont, sans doute, devenir plus adultes, et il est important, pour les
gestionnaires et les chefs d’entreprises qui sont quotidiennement confrontés à des
responsabilités sociales, de s’intégrer à ce nouveau monde de l’emploi ;
Cette loi consiste à rendre la sécurité sociale accessible pour tous les salariés et à généraliser
la dignité de chaque partenaire social. En effet, les cotisations se font dès fin août 2005 et les
dépôts des dossiers de remboursement interviendront en janvier 2006.
49 Bulletin Officiel n°5344 du 18 août 2005 portant publication des décrets d’application relative à la loi n°65-00 publiée au
BO n°5058 - 49 Note circulaire 295/98 en application de la résolution n°16/2004 du conseil d’administration de la CNSS
24/12/2004, en vigueur depuis 01/01/2005
50 S.A 8000= Social Accountability = Responsabilité Sociale
75
Ces normes reprennent les principales lignes et exigences du référentiel SA 80001953, les
conventions sociales ainsi que les conventions internationales de l’Organisation Internationale
de Travail (Travail des enfants, Hygiène et sécurité de travail, Rémunération, Liberté
Syndicales et Négociation Collective, Discrimination, Pratiques disciplinaire, Heures de
travail) pour rendre le management des aspects sociaux compatible avec d’autres normes de
systèmes de management reconnues au niveau international principalement avec la norme
ISO 9001 version 2000 et la norme ISO 14001.
Les régimes de sécurité sociale relèvent du droit interne des Etats. Ils présentent, d’un pays à
l’autre, de nombreuses variations dans leur philosophie et leurs objectifs, dans leurs domaines
d’applications, leurs modes de financement et leur organisation. L’appartenance à ces régimes
et le bénéfice de leur prestations s’appuient sur des critères, également variables, de résidence,
ou de citoyenneté, de cotisations et ou d’activité.
La question s’est alors posée, partout où les flux migratoires ont été significatifs, pour les
pays d’accueil et pour les pays d’origine des travailleurs migrants et de leurs familles, pour
une coopération en vue de réduire ou d’éliminer les discriminations entre les nationaux et les
immigrés en matière de sécurité sociale, et de tendre vers l’application du principe universel
de l’égalité de traitement. Les grands objectifs de cette coopération sont, d’une part, l’accès
des migrants aux droits aux prestations servies par les régimes nationaux et, d’autre part, la
protection des travailleurs migrants et leurs familles contre le risque de perte de leurs droits
constitués suite à un retour provisoire ou définitif dans leur pays d’origine. Un autre objectif
est celui de l’accumulation des droits constitués successivement par un migrant dans plusieurs
pays.
La coopération internationale qui s’est développée à cet égard a donné lieu à des milliers de
conventions bilatérales entre pays d’accueil et d’origine des migrants. C’est à ce titre, et dans
ce cadre, que le Maroc a conclu avec un certain nombre de pays d’accueil de ses ressortissants
à l’étranger des accords de sécurité sociale.
76
RH dans le contexte marocain et en fin la modernisation de la réglementation dans ce
domaine.
Par la suite, nous allons essayer d’aborder un autre aspect de la gestion sociale dans le
territoire économique marocaine, qui est de la responsabilité sociale des entreprises
marocaines.
L’introduction de la RSE a été initialement impulsée par les filiales des multinationales qui
sont liées par les politiques des sociétés mères et par conséquent, elles s’engagent dans les
processus de RSE et veillent que leur partenaires locaux y adhèrent.55
Autre voie de l’introduction de la RSE est représentée par les entreprises appartenant à des
nationaux mais dont les activités sont fortement dépendantes de multinationales ou de clients
étrangers exigeants en matière de RSE, à ce titre, nous citons l’exemple des entreprises de
textile qui se voient dans l’obligation d’investir dans une certification pour accéder à des
marchés ou maintenir des clients. (Hattabou & Louitri, 2011).
54 Fatima Ez-Zahra Taoukif. Analyse perceptuelle des déterminants de l'engagement sociétal des entreprises marocaines
labellisées RSE : de la performance au développement durable - cas du Maroc. Gestion et management. Université de Toulon
et du Var, 2014
55 http://www.rse-et-ped.info/projets/rse-au-maroc-etat-des-lieux-et-perspectives-de-developpement-
compte-rendu-du-webinaire-du-2211201
77
La troisième voie, comme l’explique R. Fillali Meknassi, par laquelle se diffuse la RSE est
celle de la coopération internationale, l’assistance technique et le conseil en management. Ces
projets peuvent parfois être consacrés exclusivement à la thématique de la RSE comme le cas
du projet « développement durable grâce au pacte Mondial » en 2006.
Dans ce contexte et sans engager une démarche structurée et concertée, l’Etat et les
entreprises marocaines, depuis 20 ans, se préparent à faire face à ces tendances lourdes, des
programmes de mise à niveau sur les plans organisationnel, humain et technologique sont
ainsi mis en œuvre pour préparer pour certains
secteurs les meilleures conditions d’accueil de l’investissement direct étranger et pour
d’autres promouvoir l’offre exportable vers les marchés étrangers. L’entreprise marocaine a
expérimenté depuis 20 ans la mise en œuvre de différentes pratiques de gestion par choix et
par contrainte, ces pratiques visant la mise à niveau n’a pas manqué de façonner les modes de
management des entreprises. Parmi les pratiques adoptées, nous pouvons citer les systèmes de
mangement basés sur des normes internationales, mis en œuvre dans plus de 1.000 entreprises
marocaines.
Depuis l’année 2006 (date d’adoption de la charte de responsabilité sociale de la CGEM), de
nouvelles pratiques ont fait leur apparition dans le sillage du contexte décris ci-dessus.
Aujourd’hui une soixantaine d’entreprises, dont une partie des petites et moyennes
entreprises, sont labellisées et la commission label de la CGEM multiplie les efforts pour faire
adhérer de nouvelles entreprises. Force est de constater que ces labélisations restent perçues
comme l’apanage des grandes entreprises et des filiales des multinationales, bien que
plusieurs dirigeants de PME ont pris le pari de s’engager dans cette voie et prouver, s’il le
faut, que la RSE, au-delà des considérations éthiques, est porteuse d’opportunités pour
l’innovation managériale et l’amélioration des relations de l’entreprise avec son
environnement.
La RSE, souvent perçue comme une mode, semble s’installer définitivement dans le vécu de
nos entreprises. Celles-ci doivent travailler dur pour protéger leur réputation, et par extension,
l’environnement dans lequel elles opèrent, Mais aussi, pour justifier la légitimité de leurs
actions et faire face à la pression normative et réglementaire. Une nouvelle perception de
78
la RSE gagne en audience et la conçoit comme moyen de création de la valeur pour les
différentes parties prenantes par une meilleure utilisation des ressources, un accroissement de
la productivité et l’exploitation de nouvelles opportunités de marché. La RSE connaît une
véritable industrialisation, son ascension et sa diffusion est facilitée, ailleurs, par le
développement de leviers institutionnels et normatifs et de processus de mesure et de
benchmarking grâce au développement des évaluations sociales et extra-financières et les
normes et labels. Au Maroc, nous essayons tant bien que mal à nous accrocher à ce
mouvement, toutefois les défis, et le travail qui reste à accomplir, sont colossaux. Une vraie
stratégie de la RSE portée par les pouvoirs publics et par les entreprises est salutaire pour un
développement durable de notre pays; pour cela des actions concertées et cohérentes aux
niveaux institutionnel, organisationnel et individuel sont nécessaires.
La RSE ne peut être qu’un excellent levier de compétitivité s’appuyant sur la citoyenneté des
Marocains, l’engagement de nos entreprises et l’appui indéfectible de nos pouvoirs publics, et
un moyen de réconcilier l’entreprise avec son environnement.
B) Facteurs de blocage
Malgré le faible nombre d’entreprises labellisées par la CGEM, plusieurs entreprises
pratiquent la RSE et du moins sur la dimension sociale axée sur les employés et la dimension
discrétionnaire caractérisée par l’allocation de budgets pour financer des actions sociales.
Toutefois une appropriation formelle et intégrée de la RSE peine à se développer. Les raisons
peuvent être recherchées à trois niveaux: institutionnel, organisationnel et individuel. Au
niveau institutionnel, les entreprises restent toujours méfiantes des différentes dispositions
institutionnelles qui sont censées les encourager vers le chemin de la transparence et de la
bonne gouvernance, la faible application du dispositif légal et réglementaire au niveau
économique, social et environnemental peut être citée comme facteur de blocage ou encore
certaines pratiques des affaires qui n’encouragent pas l’émergence de la RSE. Au niveau
organisationnel, les dynamiques sectorielles, les pratiques concurrentielles, la taille des
entreprises et leur degré d’ouverture au capital privé et aux marchés extérieurs sont autant de
facteurs qui peuvent être des éléments de blocage. Enfin, au niveau individuel, bien que les
valeurs et l’éthique des managers soient nourries par des croyances, convictions spirituelles,
elles sont conditionnées par un système éducatif défaillant développant une relation négative à
l’entreprise et la réduisant à une recherche d’enrichissement court-termiste.
79
1.2.3 Le volet normatif de la RSE comme instrument fondamental en matière de l’audit
social
Il s’agit principalement des programmes, normes et label que les entreprises adoptent pour
afficher leur responsabilité sociale, particulièrement : le programme du pacte mondial et le
label RSE de la CGEM.
A) Le pacte mondial
L’adhésion du Maroc au pacte Mondial s’été en 21 avril 2006 à Casablanca, avec le
lancement du programme « Développement Durable grâce au
Pacte Mondial » financé par le ministère italien des affaires étrangères et exécuté par le
Bureau International du Travail.57
Le projet ait pour objectif la promotion de la responsabilité sociale des entreprises en se
basant sur trois instruments internationaux :
Le Pacte Mondial
de principes tripartite sur les entreprises multinationales et la politiques
sociale de l’OIT
Les Principes directeurs de l’OCDE
57 http://www.leconomiste.com/article/pacte-mondial-marocbrun-code-de-conduite-pour-la-responsabilite- sociale-dans-l-
entreprise
58 http://www.cgem.ma/fr/label-rse
80
a. Définition du label CGEM pour la responsabilité sociale des entreprises
La CGEM se réfère pour l’entreprise à la définition que donne la Norme ISO 26000 des lignes
directrices de la responsabilité sociétale des Organisations : « Responsabilité d’une
Organisation vis-à-vis des impacts de ses décisions et activités sur la société et sur
l’environnement, se traduisant par un comportement éthique et transparent qui :
• contribue au développement durable, y compris à la santé et au bien-être de la société ;
• prend en compte les attentes des parties prenantes ;
• respecte les lois en vigueur tout en étant en cohérence avec les normes internationales
de comportement ;
• Est intégrée dans l’ensemble de l’organisation et mis en œuvre dans ses relations ».
81
Section 2 : Analyse SWOT de l’audit social au Maroc
Après avoir traité l’état des lieux de l’audit de la gestion sociale au Maroc, en présentant la
situation actuelle de la gestion sociale avec ses deux dimensions, notamment, la gestion des
ressources humaines et la responsabilité sociale des entreprises marocaines, nous allons
essayer par la suite de réaliser une analyse SWOT, en se basant sur la déclaration des
gestionnaires des ressources humaines et de certains auditeurs sociaux certifiés lors d’une
conférence scientifique.
Paragraphe1 : Définition et objectifs de l’analyse SWOT
64 http://www.succes-marketing.com/management/analyse-marche/analyse-swot
82
importantes existent. Dans notre analyse nous allons essayer de souligner les points faibles
des entreprises marocaines en matière du management social et humain, afin de proposer des
solutions et des suggestions pour les corriger et les améliorer.
1.2.3 Etudes des opportunités :
Les opportunités sont les possibilités extérieures positives, dont nous pouvons éventuellement
tirer parti, dans le contexte des forces et des faiblesses actuelles.
Nous allons mettre l’accent sur les opportunités disponibles dans l’environnement en matière
de l’audit social, telle que la nouvelle réglementation de la gestion des ressources humaines,
l’ouverture de l’institut de l’audit social ...
1.2.4 Etudes des menaces :
Les menaces sont les problèmes, obstacles ou limitations extérieures, qui peuvent empêcher
ou limiter le développement du pays ou d’un secteur.
Dans ce sens nous allons aborder les contraintes pouvant menacer l’avenir de l’audit de la
gestion sociale dans notre pays.
Le paragraphe suivant sera consacré pour élaborer notre propre analyse sur la base
des différentes informations que nous avons accumulées sur cet outil de pilotage
de la performance sociale dans notre pays
Pour effectuer un diagnostic stratégique sur la pratique de l’audit social dans les entreprises
marocaines grâce à l’outil d’analyse SWOT, nous allons se baser sur les informations
accumulées lors d’une conférence scientifique65 menée par des professionnels et des
auditeurs sociaux certifiés à Casablanca au siège de la CGEM portant sur la pratique de
l’audit social au Maroc, nous allons exploiter également les données de la section précédente.
Avant de procéder à l’analyse des forces et des faiblesses de l’audit de la gestion sociale au
sein des entreprises marocaines, et à la détermination des opportunités qui peuvent améliorer
la situation actuelle de cet outil de vérification et d’amélioration du management des
ressources humaines, sans oublier les contraintes qui handicapent et menacent son
développement et son essor, nous allons essayer tout d’abord de tracer la matrice d’analyse
SWOT
83
2.1 Les Forces :
1) La gestion des ressources humaines est considérée comme une fonction primordiale
dans les entreprises marocaines :
La quasi-totalité des entreprises marocaines dispose d’un service chargé de la gestion des
ressources humaines avec tous ces aspects et notamment la rémunération, la formation, la
gestion prévisionnelle des emplois et compétences, la gestion de carrière ...
Toutefois la fonction administration du personnel a été remplacée par une autre fonction
intitulée gestion des ressources humaines qui se base sur des outils plus modernes dans le
cadre du management du capital humain, ce qui a poussé les entreprises marocaines et plus
précisément celles de grande taille (Groupe MANAGEM, MARJANE, LAFARGE MAROC
...) de s’adapter face à ce changement.
Aujourd’hui le management des ressources humaines n’est plus réservé uniquement aux
grandes entreprises, même les PME ont actuellement un département chargé de la GRH.
2) L’existence d’un service chargé de l’audit interne au sein des entreprises marocaines
L’audit interne est un service attaché directement à la direction générale, son rôle est de
garantir la sécurité et la qualité du contrôle interne et de maintenir les procédures au sein de
l’entreprise, Cependant la majorité des entreprises marocaines possèdent ce service.En effet
l’entreprise qui dispose d’un service d’audit interne peut mener périodiquement des audits
sociaux afin d’améliorer la qualité du management des ressources humaines.
Au Maroc, les grandes entreprises et les PME structurées possèdent un département d’audit
interne, ce qui confirme que la sécurité des procédures au niveau sociale et la qualité du
contrôle interne sont déjà garanties par ce dernier, avant même de recourir aux cabinets
d’audits externes.
3) Les managers commencent à assimiler l’importance de la RSE dans la performance
sociale
La performance économique n’est plus la seule préoccupation des dirigeants de certaines
entreprises marocaines, la performance sociale constitue un autre aspect qui nécessite une
démarche stratégique pour l’atteindre en se basant sur des outils déterminants, à titre
d’exemple la RSE, cette nouvelle technique peut aider l’entreprise afin d’être performante
socialement, En effet les managers des entreprises marocaines sont devenus conscients de
l’importance de cet outil.
Aujourd’hui toutes les entreprises qui produisent des externalités négatives à cause de la
nature de leurs activités comme le cas LAFARGE MAROC, prennent en considération de la
84
dimension écologique et environnementale dans leurs pratiques, dernièrement même les
banques commerciales ont décidé de s’adhérer dans une démarche du développement durable,
dans ce cadre on nous pouvons citer l’expérience du groupe BMCI qui a commencé à prendre
en considération du volet social et environnemental depuis 2014 selon Madame Mina
JEBBARI responsable des ressources humaines au sein du groupe.
4) La production du bilan social par quelques entreprises de grande taille
Le bilan social récapitule les principales données chiffrées permettant d'apprécier la situation
de l'entreprise dans le domaine social, d'enregistrer les réalisations effectuées et de mesurer
les changements intervenus au cours de l'année écoulée et des deux années précédentes.
Le bilan social comporte des informations sur l'emploi, les rémunérations et charges
accessoires, les conditions de santé et de sécurité, les autres conditions de travail, la
formation, les relations professionnelles, le nombre de salariés détachés et le nombre de
travailleurs détachés accueillis ainsi que sur les conditions de vie des salariés et de leurs
familles dans la mesure où ces conditions dépendent de l'entreprise.66
Au Maroc, le nombre d’entreprises qui produisent le bilan social reste encore limité, juste
quelques grandes entreprises qui le réalisent, mais dans l’avenir cet instrument de la
comptabilité sociale peut être mené par d’autres entreprises et notamment les PME.
5) La prise en considération des aspects sociaux dans le cadre du contrôle de gestion des
firmes marocaines à travers la réalisation du tableau de bord social
Le tableau de bord des ressources humaines est un outil de pilotage nécessaire à la gestion de
la fonction RH. Historiquement, le tableau de bord trouve ses origines dans le monde du
transport et plus précisément de la navigation aérienne.67
Le tableau de bord des ressources humaines se fonde sur un ensemble de données stratégiques
dérivant d’une comparaison entre la situation espérée et la situation réelle.
Une bonne partie des entreprises marocaines que ce soit Les GE ou bien les PME réalisent des
tableaux de bord sociaux dans le cadre du contrôle de gestion, selon le DRH du groupe
MANAGEM, Mr Kamal FAHMI ce dernier réalise le tableau de bord social au moins une fois
par an.
6) La mise en place d’un système d’information social au niveau des grandes entités
Un Système d'information de gestion des ressources humaines ( Human Resource Information
Systems (HRIS), HR Technology ou encore HR modules), est une interface entre la gestion
66*http://www.editions-tissot.fr/droit-travail/dictionnaire-droit-travail definition.aspx?idDef=204&definition=Bilan+social67
http://www.petite-entreprise.net/P-2945-81-G1-definition-du-tableau-de-bord-des-ressources-humaines.html
85
des ressources humaines et les technologies de l'information et de la communication(TIC).
Il combine la GRH, et en particulier ses activités basiques et administratives gestion
administrative), avec des moyens mis à disposition par les TIC.
Au Maroc le système d’information sociale est mise en place uniquement par les grandes
entités (OCP, ONCF, RAM, Centrale laitière ...).
86
2.3 Les Opportunités :
68 http://ma.viadeo.com/fr/profile/association.imas
87
3) Le nombre de cabinets spécialisés en audit social est encore limité
Le nombre de cabinets d’audit externe qui propose de l’audit social est encore faible par
rapport à la demande de cette pratique par les entreprises marocaines.
4) La réalisation de l’audit social par les entreprises est facultative
Nous pouvons tirer également comme remarque que l’audit social reste un choix facultatif
pour les entreprises marocaine ce qui menace l’essor de cet outil du pilotage de la
performance sociale dans le contexte marocain
Il n’existe aucune obligation qui exige la réalisation de l’audit social, contrairement à l’audit
comptable et financier qui doit être mené obligatoirement par toutes les sociétés anonymes,
sachant que ces dernières sont demandées d’avoir au moins un commissaire au compte qui va
prendre en charge de cette opération.
88
Conclusion :
Ce troisième chapitre a été consacré pour évaluer la pratique de l’audit sociale dans le
contexte marocain, nous avons dressé un état des lieux de l’audit de la gestion sociale au
Maroc dans un premier temps (section1), en présentant tout d’abord la situation actuelle de la
gestion sociale dans le tissu économique marocain qui constitue un champ fondamental de
l’audit social, et en mettant l’accent sur quelques expériences marocaines en matière de
l’audit social, Ensuite nous avons effectué un diagnostic sur la pratique de l’audit social via
l’outil d’analyse stratégique SWOT(Section2), en se basant sur tous ce que nous avons abordé
concernant la gestion sociale au sein des entreprises marocaines.
En effet la gestion des ressources humaines et l’engagement sociétal des entreprises
marocaines dans le cadre d’une approche RSE ont connu une évolution remarquable lors des
dernières années, ce qui a poussé les entreprises marocaines et notamment les grandes
entreprises de recourir à l’audit social en tant qu’un instrument du contrôle et de vérification
de la conformité de leurs pratiques sur le volet social avec certains référentiels comme le code
du travail et le label RSE crée par la CGEM …
Toutefois, l’essor de la pratique de l’audit social dans le contexte marocain est menacé par
plusieurs contraintes, premièrement le tissu économique est dominé par les PME qui sont
gérées généralement d’une manière traditionnelle en l’absence de toute structure RH,
deuxièmement l’utilisation de l’audit social pour les dirigeants comme un outil du pilotage
sociale ne constitue en aucun cas une priorité pour eux, car tout simplement ils n’accordent
aucune importance pour cette dernière, ils pensent uniquement à la performance économique,
en fin l’audit social est une pratique assez récente au Maroc, d’où son évolution nécessite un
peu du temps.
Malgré, toutes ces contraintes, l’audit social a plusieurs perspectives du développement dans
notre pays, grâce à l’évolution attendue des pratiques managériales au sein des entreprises
marocaines et plus précisément les PME, mais également à l’aide du changement des objectifs
et de la culture des managers.
89
Chapitre2 : Audit social outil du pilotage et de la
performance Sociale au sein des grandes entreprises
marocaines : Etude empirique
Introduction :
90
Section1 : La méthodologie de la recherche empirique et le
déroulement de l’enquête
Avant de discuter les résultats de notre étude empirique, nous allons présenter le cadre
méthodologique de notre travail sur le terrain, en précisant les objectifs de la recherche,
l’élaboration du questionnaire, les entreprises ciblées...
91
Gestion de carrière, Gestion prévisionnelle des emplois et compétences, …), et la
responsabilité sociale des entreprises c’est-à-dire son engagement social, sociétale et
environnemental (Développement durable, Amélioration des conditions du travail, non
recrutement des petits enfants, Mécénat et sponsoring…)
En effet cette deuxième partie sert à déterminer l’importance de la gestion sociale au sein des
entreprises marocaines, ainsi que les principaux outils du pilotage social.
Nous nous sommes basé sur deux types de questions pour élaborer le questionnaire, qu’on a
utilisé comme un outil d’enquête :
-Des questions fermées : Nous avons utilisé trois types de questions fermées à savoir :
• Questions fermées à choix multiples : dans ce cas, nous proposons également une liste
de modalités qui ne devra pas dépasser la douzaine, le répondant peut choisir une ou plusieurs
modalités, en outre la majorité des questions que nous avons posées sont de ce type.
• Questions fermées échelles : les questions « échelles » ordinales sont très fréquemment
utilisées dans les enquêtes par questionnaire. On utilise généralement ce type de question pour
mesurer une opinion, une préférence, une satisfaction, une fréquence ou toute énumération
ordonnée.
92
1.3 Les entreprises ciblées :
L’enquête est réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 25 entreprises (voire annexe2)
représentant les secteurs suivants :
-L’industrie
-Service
-Commerce
-Banque
-Publique
Nous avons décidé de diversifier les secteurs pour mesurer la perception des auditeurs
internes et des cadres RH vis-à-vis de la pratique de la gestion et d’évaluer l’impact de cet
outil sur la performance sociale des entreprises constituant le tissu économique marocain.
Nous avons choisi des entreprises de grande taille pour les raisons suivantes :
Elles ont des pratiques sociales modernes et elles emploient des milliers de personnes,
d’où la nécessité de recourir à l’audit social comme un outil de pilotage de la
performance sociale.
Elles ont généralement un service chargé de l’audit interne.
• Les grandes entreprises au Maroc sont considérées comme des entreprises citoyennes, dans
la mesure où elles ont des engagements sociaux, sociétaux et environnementaux, elles sont
déjà inscrites dans le label RSE lancé par la CGEM depuis 2006.
• Une bonne partie des PME ne disposent pas d’un service chargé de la gestion des ressources
humaines, et ne sont pas engagées envers la société et l’environnement, la rentabilité
commerciale et financière constitue le seule objectif pour elles.
Pour apporter une meilleure réponse à notre problématique de recherche, nous avons mené
une étude empirique auprès des grandes entreprises marocaines, pour ce faire nous nous
sommes basés sur un questionnaire composé de quatre axes principaux à savoir :
93
Le premier axe traitera La Gestion sociale au sein des grandes entreprises marocaines en se
basant sur plusieurs questions relatives à la fonction de la gestion des ressources humaines
ainsi que la démarche de la responsabilité sociale des entreprises marocaines.
Le deuxième axe est consacré pour analyser les outils du pilotage social au sein des grandes
entreprises marocaines, notamment, l’audit social
Le troisième axe analysera l’impact de l’audit social sur la performance sociale des
entreprises qui font l’objet de notre étude
Le dernier axe est réservé pour connaitre les avis des cadres RH concernant l’avenir de
l’audit social dans le tissu économique marocain
94
Section2 : Analyse des résultats et recommandations
Dans le cadre de section, nous allons présenter tout d’abord les résultats de l’enquête menée
sur un échantillon représentatif composé de 25 entreprises marocaines de grande taille dans
un premier lieu, ensuite, nous allons proposer quelques recommandations pour promouvoir et
vulgariser la pratique de l’audit social au dans l’environnement économique marocain.
Nous constatons que toutes les entreprises qui font l’objet de notre enquête ont affirmé
qu’elles disposent d’un service chargé de la gestion des ressources humaines, ce qui montre
l’importance de cette fonction dans le tissu économique marocain.
En effet, la quasi-totalité des grandes entreprises marocaines, ont ce service, ce qui est justifié
par l’existence d’un effectif important, ce qui nécessite d’avoir une gestion structurée et
continue, afin d’améliorer le rendement du personnel, et de réaliser l’efficacité du
management des ressources humaines
95
1.1.2 Les politiques sociales au sein des grandes entreprises marocaines
Dans ce sens nous allons analyser les politiques adoptées par les grandes entreprises
marocaines dans leurs pratiques sociales
Figure11 : Les politiques sociales les plus utilisées dans les grandes entreprises
marocaines
D’après les résultats de l’étude que nous avons menée auprès de l’échantillon, nous avons
remarqué que le recrutement constitue un aspect fondamental dans le cadre de la gestion
sociale des entreprises marocaines, soit 64% des entreprises constituant notre échantillon
accordent une grande importance à la politique de recrutement, ce qui nous renseigne sur le
poids de cette politique dans notre pays, 56% des entreprises considèrent la RSE comme un
élément primordial en matière du management social, ce qui est justifié par l’adhésion des
entreprises appartenant à plusieurs secteurs ( industriel, service, bancaire …) dans une
perspective du développement durable, sachant que notre pays a eu l’honneur d’organiser la
COP22 qui devra impliquer toutes les entreprises marocaines qualifiées comme étant
citoyennes.
La formation occupe la troisième place avec 48%, Cela veut dire que 12 entreprises sur 25
accordent une grande importance à cette politique afin de développer les compétences de ses
collaborateurs avant leur promotion, quant à la gestion de carrière, il est clair que 44% des
grandes entreprises marocaines font appel à cet outil comme une politique fondamentale en
matière de la gestion des ressources humaines.
En bref, Les quatre politiques (Le Recrutement, la formation, La gestion de carrière, La RSE)
ont une importance capitale au sein des grandes entreprises marocaines.
96
1.1.3 La démarche RSE dans les grandes entreprises marocaines
A) L’application de la RSE
Sur un échantillon de 25 entreprises, 16 parmi elles ont répondu par oui, c’est-à-dire qu’elles
mettent en place d’une démarche RSE dans le cadre de la gestion sociale soit 64%, tandis que
9 entreprises ont répondu par Non.
Cela montre que la majorité des entreprises marocaines se lancent dans cette pratique, mais
nous pouvons dire toujours que le développement des engagements sociaux, sociétaux et
environnementaux est encore mitigé, puisque 36% des entreprises de grandes tailles, qui sont
censées appliquer la RSE, ne la pratiquent pas, chose que nous pouvons justifier par :
• La RSE engendre des coûts supplémentaires pour les entreprises, malgré ses conséquences
positives sur le long terme.
97
B) Les mesures prises dans le cadre de la démarche RSE
Figure13 : Les actions menées par les grandes entreprises marocaines dans le cadre de la
démarche RSE
Nb % obs.
L'hygiène 7 28,0% 28,0%
L'amélioration du climat social 9 36,0% 36,0%
Sécurité et qualité des conditions du travail 10 40,0% 40,0%
Non recrutement des petits enfants 8 32,0% 32,0%
Mécénat et sponsoring 12 48,0% 48,0%
Total 25
Le tableau ci-dessous résume les outils les plus utilisés par les entreprises marocaines, afin de
mettre en place de la démarche RSE comme suit :
• Sécurité et qualité des conditions du travail : il est claire que cette mesure occupe une place
essentielle dans la mise en œuvre de la RSE au sein des grandes entreprises marocaine, 40%
des entreprises qui font l’objet de notre étude affirment qu’elles recourent à cette action (10
sur 25 entreprises).
• L’amélioration du climat social : 9 entreprises sur 25 ont déclaré que le climat social est
l’une de mesures prises pour adopter la démarche RSE, soit 36% des entités appartenant à
notre échantillon.
• Le non recrutement des petits enfants : constitue également un volet important dans la
pratique de la RSE au sein des grandes entreprises marocaines, 32% ont déclaré qu’elles ne
peuvent en cas exploiter les petits enfants dans le cadre de leur activité (8 sur 25 entreprises).
98
• L’hygiène : 28% des entreprises interrogées considèrent l’hygiène comme mesure
fondamentale pour pratiquer la RSE.
Par cette initiative, la CGEM entend promouvoir les facteurs d’attractivité de l’investissement
productif et de la croissance à long terme qui sont désormais, le développement humain, le
respect des droits fondamentaux de la personne humaine et de l’état de droit, la qualité des
conditions d’emploi, la régulation des relations professionnelles, la protection de
l’environnement, la transparence et l’effectivité des règles concurrentielles.
Les 25 entreprises constituant l’échantillon de notre enquête, ont déclaré qu’elles connaissent
déjà le label RSE lancé par la CGEM.
99
B) Les entreprises labellisées
60% des entreprises interrogées sont déjà labellisées, tandis que 40% ne sont pas encore
inscrit dans ce label, donc nous pouvons dire que le succès de dernier dans la vulgarisation et
la promotion de la pratique de la RSE dans le contexte marocain est discutable.
Nb % obs.
Insatisf aisant 8 32,0% 32,0%
Total 25 100,0%
Nous avons posé cette question aux responsables de service des ressources humaines, pour
que nous puissions évaluer le poids de la RSE au sein des grandes entreprises marocaines.
En effet 32% des cadres RH ont annoncé que la pratique de la RSE est insatisfaisante au
Maroc, 28% ont déclaré qu’elle est peu satisfaisante, tandis que 24% pensent que
100
l’engagement social et environnemental des entreprises marocaines est qualifié comme étant
moyen, 16% voient qu’il est satisfaisant.
Alors d’après ces réponses, nous pouvons tirer comme conclusion que le développement de la
RSE au Maroc est encore limité, dans la mesure où la majorité des chefs d’entreprises, ne sont
pas intéressés par la mise en place de la RSE comme un outil de pilotage de la performance
sociale, la rentabilité économique et financière est la seule préoccupation pour eux.
Nous restons toujours optimistes concernant l’avenir de la RSE au Maroc, puisque une bonne
partie des entreprises marocaines ont commencé à adopter cet instrument dans leur gestion
sociale.
Les DRH accordent une grande importance à la politique de recrutement dans le cadre de
leurs pratiques managériales, La RSE est considéré également comme une mesure
fondamentale au sein des entreprises marocaines, 60% des entreprises objet de notre étude
sont déjà labélisée
1.2 L’audit social : outil du pilotage social au sein des entreprises marocaines
Figure17 : Les outils du pilotage social au sein des grandes entreprises marocaines
Quels sont les outils les plus utilisés au niveau du pilotage social
de votre entreprise ?
Nb % obs.
Le bilan social (comptabilité sociale) 9 36,0% 36,0%
Total 25
D’après les résultats que nous avons obtenus, le système d’information social détient la part
de lion en matière du pilotage social avec un pourcentage de 56%, alors que 48% des
entreprises considèrent le tableau GPEC comme un outil fondamental au niveau du
management des ressources humaines, la gestion budgétaire est pratiquée par 44% des
101
entreprises marocaines, l’audit social est utilisé comme un outil du pilotage social par 40 %
des grandes entreprises marocaines (10 sur 25 entreprises), 36% des entreprises enquêtées
recourent au bilan et tableau de bord social, tandis que 32% comptent sur le plan de formation
comme un instrument fondamentale dans la gestion des ressources humaines.
D’après les résultats que nous avons obtenus, le système d’information social détient la part
de lion en matière du pilotage social avec un pourcentage de 56%, alors que 48% des
entreprises considèrent le tableau GPEC comme un outil fondamental au niveau du
management des ressources humaines, la gestion budgétaire est pratiquée par 44% des
entreprises marocaines, l’audit social est utilisé comme un outil du pilotage social par 40 %
des grandes entreprises marocaines (10 sur 25 entreprises), 36% des entreprises enquêtées
recourent au bilan et tableau de bord social, tandis que 32% comptent sur le plan de formation
comme un instrument fondamentale dans la gestion des ressources humaines.
Plus de la moitié des grandes entreprises marocaines n’établissent pas le bilan social
(comptabilité sociale), juste 9 entreprises qui utilisent cet outil dans le cadre du pilotage
social, ce qui montre que les dirigeants des entreprises marocaines ne donnent pas une
importance capitale au volet social, Cependant le bilan social constitue en France une
obligation légale pour les entreprises qui emploient plus de 300 collaborateurs.
Après l’analyse du résultat de cette question nous avons remarqué que les grandes entreprises
marocaines font appel à plusieurs outils en matière du pilotage social, notamment l’audit de la
gestion sociale.
102
1.3 L’impact de la pratique de l’audit social sur la performance de la fonction RH au
sein des grandes entreprises marocaines
72% des entreprises enquêtées ont affirmé qu’elles font appel à l’audit social (18 sur 25
entreprises), tandis que 28% ne recourent pas à cet outil (7 sur 25 entreprises).
Ces résultats montrent que la pratique de l’audit social est en croissance, mais cette croissance
est ralentie, puisque plus de 25% des entreprises marocaines de grande taille, qui sont censées
appliquer l’audit social comme un moyen de vérification, de contrôle et d’amélioration de la
gestion des ressources humaines ne le font pas, chose que nous pouvons justifier par :
-l’absence d’un cadre légal et réglementaire de l’audit social, contrairement à l’audit
comptable et financier, d’où le recours à cet outil reste facultatif.
-la gestion sociale avec ses deux aspects que nous avons cité déjà (La GRH et la RSE),
n’est pas aussi bien important que la gestion financière et commerciale qui aboutit à la
maximisation des bénéfices.
-le nombre limité des cabinets spécialisé en audit social dans notre pays
-l’intérêt que porte l’audit social pour les entreprises n’est pas bien apprécié par les
dirigeants qui ne sont pas conscients de son importance.
-le manque de référentiels et de bonnes pratiques en matière de conduite de l’audit
social.
103
-l’insuffisance des formations dédiées à l’audit social au niveau des universités et des
grandes écoles de commerce et de gestion au Maroc.
Sur les 18 entreprises qui pratiquent l’audit social, seulement 6 entreprises qui font appel à un
auditeur externe pour contrôler et améliorer leur management des ressources humaines soit
33.3%, tandis que 66.7% des entreprises se basent sur le service de l’audit interne qui est
rattaché à la direction générale pour auditer la gestion sociale (12 sur 18 entreprises).
Nous constatons alors que la majorité des grandes entreprises marocaines, effectue l’audit
social en se basant sur leur service d’audit interne, un nombre réduit d’entreprises qui sont
engagé avec des cabinets d’audit externe spécialisés en audit social, cela peut avoir deux
raisons :
• La rareté de l’offre, c’est-à-dire, les cabinets d’audits qui font de l’audit social sont
peu nombreux
• Les honoraires de l’auditeur externe sont élevés.
Il faut souligner que l’audit social externe est conseillé pour les entreprises marocaines, et ce
pour plus de transparence et de pertinence
104
C) La périodicité de l’audit social
La moitié des entreprises qui pratiquent l’audit social, font appel à cet outil périodiquement
(9 sur 18 entreprises), tandis que l’autre moitié ne l’applique pas régulièrement, ce qui
confirme que le recours à cette pratique par les grandes entreprises marocaines est moyen,
malgré qu’il considéré comme un outil fondamental dans le pilotage social d’après le résultat
de la question 8 ci-dessus
105
Figure21 : Le nombre des audits sociaux effectués par an au sein des grandes entreprises
marocaines
Sur les 9 entreprises qui pratiquent l’audit social d’une manière périodique, aucune entreprise
ne recourt à cette pratique plus que 2 fois par an, 4 entreprises sur 9 font l’audit de la gestion
sociale une seule fois par an soit 16% des entreprises qui font l’objet de notre étude, tandis
que 5 entreprises utilisent cette technique 2 fois par an, ce qui est tout à fait logique.
Nb % cit.
Oui 6 33,3% 33,3%
Total 18 100,0%
66,7% des entreprises qui appliquent l’audit social affirment que l’audit social ne constitue
pas un coût supplémentaire pour elles (6 sur 18 entreprises), alors que l’audit social engendre
un coût supplémentaire pour 6 sur 18 entreprises soit 33.33%.
106
D’ailleurs le résultat de cette question est adéquat avec celui de la question 10 en haut, en
effet nous pouvons dire que 66.7% des entreprises qui se basent sur le service de l’audit
interne pour pratiquer l’audit social trouvent que ce dernier ne constitue pas un coût
supplémentaire pour elles, tandis que 33.3% des entreprises qui font appel aux auditeurs
externes pour bénéficier de leurs services en matière de contrôle, de vérification et
d’amélioration des pratiques et des procédures sociales considèrent l’opération de l’audit de la
gestion sociale très couteuse.
Il faut dire que malgré les charges supplémentaires qui sont supportées par les entreprises
pour rémunérer les auditeurs externes, ce type d’audit reste toujours fiable, efficace et
transparent.
Total 25 100%
107
Figure23 : Les objectifs de l’audit social au sein des grandes entreprises marocaines
direction
sociales vis-à-vis de la
sociales en vigueur
informations
Assurer l’efficacité du
humaines
L’audit social peut avoir plusieurs objectifs, selon le type de l’audit désiré par les entreprises,
Or nous avons posé cette question pour savoir les objectifs que souhaitent atteindre les
grandes entreprises marocaines suite à la pratique de l’audit social, les résultats obtenus sont
les suivants :
• Assurer l’application des décisions et instructions de la direction : 20% des grandes
entreprises qui pratiquent l’audit social espèrent atteindre cet objectif
• Régularité des informations sociales vis-à-vis de la législation et des conventions
sociales en vigueur : 11 sur 18 entreprises qui adoptent la technique de l’audit social,
ont pour objectif d’avoir une gestion sociale qui tient en compte de la législation et de
conventions sociales, soit 44% des entreprises interrogées, ce qui montre le poids de la
conformité en matière de l’audit social au sein des grandes entreprises marocaines.
• Garantir la qualité des informations : 6 entreprises souhaitent assurer la qualité des
informations sociales à l’issue de la mission de l’audit sociale, ce qui représente 24%
des entreprises de notre échantillon.
• Assurer l’efficacité du management des ressources humaines : améliorer la qualité et
le rendement du management des ressources humaines est considéré comme un objectif
majeur au sein de 32% des grandes entreprises marocaines, selon la représentation
graphique précédente
108
En effet l’objectif essentiel des entreprises marocaines est de garantir la conformité de ses
pratiques sociales avec le code du travail et les accords sociaux, l’efficacité du management
des ressources humaines vient en deuxième rang.
Figure24 : Les types de l’audit social pratiqué au sein des grandes entreprises
marocaines
44% des grandes entreprises marocaines appliquent un audit de conformité (11 sur 18
entreprises), 32% font un audit d’efficacité, tandis que 20% seulement pratiquent un audit
stratégique.
Concernant le recours à l’audit de conformité et d’efficacité est adéquat avec les réponses de
la question précédente, en relation avec les objectifs de l’audit social, puisque 44% des
grandes entreprises marocaines ont pour objectif d’être conforme avec la législation du travail
et conventions sociales en matières de la gestion sociale (Audit de conformité), alors que 32%
souhaitent assurer l’efficacité du management des ressources humaines (audit d’efficacité).
109
1.3.3 Les éléments qui font l’objet de l’audit social au sein des grandes entreprises
marocaines
Figure25 : Les éléments les plus audités dans les grandes entreprises marocaines
Quels sont les éléments qui font l'objet de l'audit social au sein de votre entreprise ?
Nb % obs.
Le recrutement 12 48,0% Le recrutement 48,0%
La formation 9 36,0% La formation 36,0%
Nous avons cité déjà que le recrutement est considéré comme une politique fondamentale en
matière de la gestion sociale au sein des grandes entreprises marocaines (Voire Question2),
la RSE préoccupe la deuxième place, tandis que la politique de formation vient en troisième
rang, Cependant pour déterminer les éléments les plus audités en matière de la gestion sociale
des grandes entreprises marocaines, nous avons posé cette question et nous avons obtenu les
résultats suivants :
• Le recrutement : 12 entreprises sur 18 qui appliquent l’audit social ont déclaré que le
recrutement est une politique RH qui fait l’objet de l’audit social, c’est-à-dire que 48% des
entreprises interviewées recourt à cet outil de pilotage social afin d’examiner la conformité de
la politique de recrutement à la législation, et d’améliorer la qualité du processus de
recrutement.
110
• La gestion de carrière : 32% des grandes marocaines ont annoncé que la formation est
considérée comme l’une des politiques de la gestion des ressources humaines les plus
auditées.
• Le climat social : 10 sur les 18 entreprises qui pratiquent l’audit social considèrent le
climat social comme un élément qui devrait être examiné toujours pendant la mission d’audit.
• Conditions du travail : l’audit des conditions du travail, est un champ assez important
de l’audit social des grandes entreprises marocaines, 24% des entreprises qui font l’objet de
notre enquête pratiquent ce type de l’audit social.
• La conformité au droit du travail : parmi les éléments les plus audités dans les grandes
entreprises marocaines, on cite la conformité au droit du travail, selon le tableau ci-dessous
20% des entreprises vérifient la conformité des pratiques sociales au droit du travail.
• La RSE : 9 sur 18 entreprises qui recourent à l’audit de la gestion sociale, soit 36% des
entreprises enquêtées ont confirmé que la RSE est l’une des aspects les plus importants en
matière de l’audit social.
En effet, l’audit de recrutement occupe la première place au sein des grandes entreprises
marocaines, en vue de l’importance de cette politique au niveau de l’amélioration de leur
compétitivité, nous pouvons dire que les entreprises marocaines adoptent un audit d’efficacité
pour cette politique RH, Quant à la RSE qui devenait un outil fondamental au niveau du
management social des grandes entreprises marocaines, elle vient en deuxième rang en égalité
avec la politique de formation.
111
1.3.4 Les outils et les documents utilisés
Figure26 : Les outils de l’audit social utilisés par les grandes entreprises marocaines
prise de
chart)
Dans le cadre de la pratique de l’audit social, l’auditeur peut recourir à plusieurs outils que ce
soit en amont ou en aval de sa mission, parmi eux nous pouvons citer le questionnaire de prise
de connaissance, le questionnaire du contrôle interne, le diagramme de circulation et en fin les
entretiens et les observations.
Au niveau de cette étude empirique nous avons essayé de connaitre les outils les plus utilisés
par les auditeurs pour réaliser le travail de l’audit de la gestion social au sein des grandes
entreprises marocaines, Les principaux résultats que nous avons obtenus sont :
-questionnaire de prise de connaissance : 64% des entreprises objet de notre étude pratique
utilisent le questionnaire de prise de connaissance dans le cadre de la mission de l’audit
social, nous pouvons justifier ce pourcentage important par l’importance de cet outil dans la
connaissance générale des entreprises, ainsi que la familiarisation avec son personnel, et ce
afin de mener le travail dans les meilleurs conditions.
En effet l’auditeur doit avoir une idée sur toutes les caractéristiques de l’entité avant de
commencer sa mission, d’où le résultat que nous avons obtenu est justifié.
112
• Questionnaire du contrôle interne : A travers ce questionnaire l’auditeur collecte certaines
informations en relation avec le contrôle interne, ce dernier est défini comme étant
l’ensemble des procédures et pratiques menées au sein de l’entreprise, Or avant de
commencer le travail, l’auditeur doit vérifier la qualité et la sécurité du contrôle interne,
afin de faciliter sa mission.Cependant, 68% des entreprises interviewées, recourent à cet
outil lors de l’opération de l’audit du management social.
• Le diagramme de circulation : 52% des entreprises avouent qu’elles emploient le
diagramme de circulation (flow chart) pour pratiquer l’audit social.
• Les entretiens et observations : 44% des entreprises déclarent que l’auditeur utilise les
entretiens et les observations lors de son travail, ce qui est logique, un audit exercé pour
vérifier et contrôler une fonction en relation avec le capital humain de l’entreprise,
devrait mener un entretien direct avec le personnel, pour avoir une conviction
satisfaisante sur la régularité et la sincérité de la gestion sociale de l’entreprise.
Nb % obs.
Le manuel des procédures 11 44,0% 44,0%
Le code du travail 11 44,0% 44,0%
Les documents utilisés par les entreprises marocaines pour appliquer l’audit social sont au
nombre de 13 à savoir :
113
Le manuel des procédures : 11 entreprises sur 25 soit 44% de l’échantillon, utilisent le manuel
des procédures comme un document de base pour mener l’opération de l’audit social, ce
document permet à l’auditeur d’avoir une idée concernant les procédures, afin qu’il puisse
évaluer le contrôle interne.
Le code du travail : 44 % des entreprises constituant notre échantillon ont affirmé qu’elles
recourent au code de travail pour pratiquer l’audit, et ce pour vérifier la conformité des
pratiques sociales à la législation.
L’organigramme de l’entreprise : ce document est utilisé par 16% des grandes entreprises
marocaines durant l’opération de l’audit de la gestion des ressources humaines
Les fiches de poste : pour mener un audit de recrutement, 48% des entreprises marocaines
font recourir à la fiche de poste.
Les politiques RH : 44% des entreprises interviewées se basent sur les politiques RH
(recrutement, rémunération, formation, gestion des carrières …), et ce à afin de mener un
audit global de la fonction des ressources humaines
La pyramide des âges : c’est un document important, utilisé lors des audits de recrutement par
40% des entreprises selon le diagramme en haut.
Le bilan social : malgré son caractère facultatif au Maroc, 3 entreprises sur 25 soit 12% font
recourir à ce document pour examiner la gestion des ressources humaines au sein des grandes
entreprises marocaines.
Le tableau de bord social : 16% des entreprises que nous avons interrogées se basent sur ce
document produit généralement par le service du contrôle de gestion, afin de vérifier la
régularité de la politique sociale de ces dernières.
PV des réunions : 5 entreprises sur 25 comptent sur les PV des réunions afin de contrôler le
degré de perfection de la gestion des ressources humaines
Logiciels e-GRH : dans le contexte actuel de l’économie mondiale qui est marqué par le
développement des nouvelles technologies des informations et de communications, les
logiciels e-GRH deviennent fondamentaux dans la gestion sociale des entreprises marocaines,
6 entreprises sur 25 interrogées font appel à ces logiciels lors de la mission de l’audit social.
La majorité des cadres RH des grandes entreprises marocaines, ont affirmé que l’impact de
l’audit social sur la performance de la fonction RH est considérable dans la mesure où :
114
• Il permet de vérifier la conformité de notre politique sociale avec la réglementation à
travers un audit de conformité
115
Tableau11: Avis des cadres RH concernant les perspectives de l’audit social
. Evolution des droits des salariés Les entreprises marocaines qui pratiquent
l’audit social sont peu nombreuses, car la
. L’importance de la fonction RH dans majorité des dirigeants au Maroc
l’avenir au sein de notre pays, ce qui n’accordent aucune importance à la
nécessite un outil de vérification et de gestion sociale, ils cherchent seulement à
contrôle pour évaluer son efficacité maximiser la rentabilité économique et
. Accroissement de la demande de l’audit financière pour satisfaire les actionnaires,
social avec la création de nouvelles à mon sens il n’existe pas de fortes
entreprises dans le futur chances pour la vulgarisation de cette
pratique dans le contexte marocain
116
Paragraphe2 : Les recommandations
D’après toutes les informations que nous avons accumulé concernant l’état des lieux de
l’audit social au Maroc, son impact sur la performance des grandes entreprises marocaines et
ses perspectives dans le tissu économique marocain, nous pouvons affirmer que cette pratique
est en développement, ce dernier reste mitigé pour plusieurs raisons, entres autres nous
pouvons citer la culture des managers au sein de notre pays, qui souhaitent atteindre la
performance économique, en maximisant leurs rentabilités commerciales et financière, et ce
en détriment de la performance sociale, un autre motif qui ralentit la croissance de cet outil au
sein de notre pays, c’est son caractère facultatif, les entreprises ne se trouvent pas dans
l’obligation de tenir un audit social à l’instar de l’audit comptable et financier, qui est imposé
par la loi sur toutes les sociétés anonymes et certaines sociétés à responsabilité limitée...
Cependant, les entreprises marocaines se lancent déjà dans la gestion sociale avec ses deux
dimensions qui sont relatives à la gestion des ressources humaines, et à la responsabilité
sociale des entreprises, ce qui devrait nécessiter une promotion de l’audit social dans le
contexte marocain, pour garantir la conformité de la gestion humaine et sociale à la législation
du travail en vigueur, mais aussi pour assurer l’efficacité du management des ressources
humaines.
En effet pour vulgariser la pratique de l’audit social au sein des entreprises marocaines, nous
proposons les recommandations suivantes :
Assurer des formations dédiées à l’audit social, au sein des universités marocaines, et
dans les grandes écoles de commerce et de gestion, sachant bien que certaines facultés
ont commencé déjà l’enseignement de cet outil au niveau des masters, surtout après la
création de l’institut marocain de l’audit social en collaboration avec l’IAS, mais il
faudrait travailler dans ce sens, du fait que nous pouvons en aucun cas avancer dans un
domaine précis sans l’intervention des académiciens.
117
L’encouragement de la création de certains cabinets spécialisé dans la l’audit social
La clarification aux chefs d’entreprises, que l’audit social peut avoir des répercussions
positives sur la performance globale de leurs entités dans le long terme.
Montrer aux dirigeants des entreprises marocaines, et plus précisément les PME que le
contexte actuel de l’économie mondiale, qui est caractérisé par la globalisation, la
concurrence exacerbée et l’instabilité de l’environnement nécessite une conciliation
entre la performance économique et la performance sociale pour assurer la durabilité,
donc ils doivent recourir à l’ensemble des outils qui peuvent les amener pour réaliser
cet objectif, notamment l’audit social.
118
Conclusion :
En effet, d’après le résultat de notre étude, plus de 70% des grandes entreprises pratiquent
l’audit social, la moitié d’elles font appel à cet outil régulièrement, d’après les résultats de
notre enquête toujours, plus de 60% appliquent un audit de conformité, c’est-à-dire une bonne
partie d’elles fixent comme objectif que leurs pratiques sociales devraient être conforme à la
législation du travail, tandis que 44% appliquent un audit d’efficacité du fait qu’elles
souhaitent améliorer la qualité du management humain et social.
Le recrutement constitue l’élément le plus audité au sein des grandes entreprises marocaines,
puisque 48% des entreprises interrogées recourent à l’audit de la politique de l’emploie,
l’audit du climat social vient en deuxième rang avec un pourcentage de 40%, alors que l’audit
de la formation et de la RSE occupe la troisième place du fait que 9 sur 25 entreprises
adoptent ce type d’audit social, soit 36% des entreprises interviewées.
Dans le cadre de notre travail nous avons tiré comme conclusion que la majorité des cadres
RH avouent que l’application de l’audit social au sein de leurs entreprises a une influence
notable sur l’efficacité de leur gestion sociale, grâce aux recommandations des auditeurs
sociaux, qui leurs permettent de corriger les failles et les anomalies significatives dans le
cadre de leurs pratiques et procédures sociales, ce qui impacte sur la performance globale de
l’entreprise par la suite.
A propos des perspectives de cette pratique, nous avons constaté que 92% des réponses sont
optimistes de son avenir, alors que 8% des répondants pensent que l’audit social ne peut en
aucun cas se développer au Maroc.
119
Pour conclure, il faut dire que la promotion de l’audit social au sein de notre pays, nécessite
un cadre légale et réglementaire, qui l’impose à une certaine catégorie d’entreprises et
notamment celles de grande taille.
120
Conclusion générale :
La gestion sociale au sein des grandes entreprises marocaines : nous avons consacré
cette partie, pour vérifier les aspects de la gestion sociale au sein des grandes
entreprises marocaines, ainsi que les outils utilisés en matière du pilotage social,
notamment l’audit social
121
L’impact de l’audit social sur la performance de la fonction RH au sein des grandes
entreprises marocaines : Nous avons fixé comme objectif dans cette partie de mesurer
la contribution de l’audit social à l’amélioration de l’efficacité du management social
et humain dans les entreprises marocaines.
La totalité des entreprises interrogées, disposeront d’un service chargé de la gestion social, le
recrutement et la RSE détient plus d’importance au sein des grandes entreprises marocaines,
nous avons remarqué ainsi que le système d’information et l’audit social sont considéré
comme des outils fondamentaux au niveau du pilotage social de ces dernières.
Plus de 70% des grandes entreprises marocaines, pratiquent l’audit social, tandis que 30% ne
le font pas, ce qui montre que le développement de cette pratique est encore limité, puisque
une part importante des entreprises qui sont censé appliquer l’audit social vue leur taille ne
recourent pas à cet outil.
Presque la moitié des entreprises enquêtées font un audit de conformité, dans la mesure où
elles ont pour objectif d’être conformes à la législation et aux normes et conventions
internationales en matière de l’audit RH, alors que la moitié des entreprises qui font l’audit
social, appliquent un audit d’efficacité.
Plus le système d’information social, l’audit social est considéré comme un outil essentiel en
matière du pilotage social des grandes entreprises marocaines, 40% les utilisent pour cet
objectif
Quant aux éléments les plus audités, la politique de recrutement occupe la première place
(48% des entreprises interrogées), le climat social (10 sur 25 entreprises) occupe le deuxième
rang.
La quasi-totalité des cadres RH avouent que la pratique de l’audit social, impact l’efficacité et
l’efficience du management des ressources au sein de leur entreprise, du fait qu’il permet de
réajuster les erreurs commis au niveau de la gestion sociale en se basant sur les remarques et
les recommandations des auditeurs.
A mon sens la pratique de l’audit social est en développement dans le contexte marocain,
mais ce développement reste encore mitigé, Or pour vulgariser cet outil au sein de notre pays,
nous avons recommandé d’instaurer un cadre légal et réglementaire de la pratique de l’audit
122
social, afin d’imposer l’application de ce type d’audit sur une certaine catégorie d’entreprises
et notamment toutes les entreprises de grande taille et d’assurer des formations dédiées à
l’audit social, au sein des universités marocaines.
La limite majeure de notre étude relative à la méthodologie suivie ainsi que le nombre
insuffisant des entreprises constituant l’échantillon qui ne permet pas de généraliser les
résultats.
Cependant notre projet de fin d’études s’inscrit dans une phase d’initiation à la recherche
scientifique, en vue de l’obtention du diplôme du master en management des administrations
publiques et territoriales, sachant bien que nous pouvons par la suite approfondir cette étude
sur la base des modèles économétriques au niveau des études doctorales.
123
Bibliographie
OUVRAGE :
BERTIN Élisabeth, Audit interne : Enjeux et pratiques à l’international, éd. Eyrolles, 2007.
CHAMAK Alain, FROMAGE Céline, l’audit social, l’œil de la gouvernance sociale, Dunod,
2002.
COURET Alain, IGALENS Jacques, L’audit social, 1ère Ed, Presses Universitaire de France,
1988, Janvier.
GUERRERO Sylvie, Les outils de l’audit social : Optimiser la gestion des ressources
humaines, Dunod, paris, 2008.
HUMBLE, l’audit social au service d’un management de survie, Dalloz, Paris 1975.
IGALENS Jacques, Jean-Marie PERETTI, Audit social meilleures pratiques, méthodes, outils
». Editions d’organisation, paris 2007.
Ordre des Experts Comptables, Manuel des normes d’Audit Légal et Contractuel, norme
n°2102. « Evaluation de Contrôle Interne »
124
Thèses et Mémoires
BAKADIR Bouchra : « audit des ressources humaines et performance des entreprises
maghrébines: essai d’analyse » 2012.
KHATOUTA Randa, SBAI Saloua, Mémoire de fin d’étude : « Audit social cas des
entreprises hôtelières de Tanger » ISIT TANGER, 2007.
Revues et Articles
M.AMOUN « L’exercice de la fonction d’audit interne et la dimension de l’entreprise »,
Bulletin de l’AMACI, n° 10, avril 1996.
Webographie
https : // www.oboulo.com/ audit –fomation- 99081. Htm https : // www.skillway.org/
spip.php ? Article
https://ssl5.ovh.net/~peopleba/Climat-social.html
https://www.doc-etudiant.fr/Social/Ressources-humaines/Rapport-Laudit-social- 22300.html
www.dogfinance.com/fr/job/auditeur-externe
http://www.leconomiste.com/article/les-premiers-pas-de-laudit-social-dans-les- entreprises
www.Lamtelc.com http://www.sgmaroc.com/index.php?id=587
125
http://www.succes-marketing.com/management/analyse-marche/analyse-swot
https://www.u-psud.fr/_resources/scd/scd-Sceaux/swot.pdf?download=true
Source:http://www.rse-et-ped.info/projets/rse-au-maroc-etat-des-lieux-et- perspectives-de-
développement
http://www.cgem.ma/fr/label-rse
http://www.leconomiste.com/article/pacte-mondial-marocbrun-code-de-conduite-pour-la-
responsabilite-sociale-dans-l-entreprise
http://www.rse-et-ped.info/projets/rse-au-maroc-etat-des-lieux-et-perspectives-de-
developpement-compte-rendu-du-webinaire-du-22112014/
http://www.leconomiste.com/article/955613-l-engagement-rse-des-entreprises-au-maroc-
entre-necessite-et-contraintespar-pr-rachid
126
Annexes
Annexe1: Le questionnaire
1. Oui 2. Non
2. Si oui, Quels sont les aspects de la gestion sociale dont vous accordez plus
d'importance ?
1. Le recrutement
2. La formation
3. La gestion de carrière
Vous pouvez cocher plusieurs cases. La question n'est pertinente que si Gestion des
ressources humaines = "Oui"
3. vous pratiquez une démarche RSE dans le cadre de la gestion sociale de votre
entreprise ?
1. Oui 2. Non
5. Mécénat et sponsoring
Vous pouvez cocher plusieurs cases. La question n'est pertinente que si La démarche RSE =
"Oui"
127
5. Vous connaissez déjà le label RSE lancé par la CGEM ?
1. Non 2. Oui
1. Oui 2. Non
7. En tant que responsable des ressources humaines comment vous évaluez le recours
à l'application d'une démarche RSE dans le cadre de la gestion sociale des entreprises
marocaines ?
1. Insatisfaisant
2. peu satisfaisant
3. Moyen
4. satisfaisant
5. Très satisfaisant
Vous pouvez cocher plusieurs cases.
8. Quels sont les outils les plus utilisés au niveau du pilotage social de votre entreprise?
1. Le bilan social (comptabilité sociale)
2. Le tableau de bord social
3. Le système d'information social
4. La gestion budgétaire
5. L'audit social
6. Plan de formation
7. Tableau GPEC
Vous pouvez cocher plusieurs cases
128
II. L'impact de la pratique de l'audit social sur la performance de votre
entreprise
1. Oui 2. Non
1. Si oui, est ce qu'il est réalisé par des auditeurs internes ou externes ?
1. Audit interne
2. Audit externe
1. Oui 2. Non
2. Deux fois
3. Trois fois
4. Quatre fois
5. Plus
Vous pouvez cocher plusieurs cases. La question n'est pertinente que si La périodicité =
"Oui"
4. Vous trouvez que le recours à l'audit social constitue pour l'entreprise un coût
supplémentaire malgré sa nécessité dans l'avenir ?
1. Oui 2. Non
129
5. Quels sont les objectifs que vous souhaitez atteindre lorsque vous effectuez l'audit
social au sein de votre entité ?
6. Quel est le type d'audit social le plus utilisé au sein de votre entreprise ?
1. Audit de conformité
2. Audit d'efficacité
3. Audit stratégique
7. Quels sont les éléments qui font l'objet de l'audit social au sein de votre entreprise?
1. Le recrutement
2. La formation
7. La RSE
130
8. Quels sont les outils que vous utilisez en amont et en aval de la mission d'audit
social au sein de votre entreprise ?
4. Entretien et observation
9. Quels sont les documents qui peuvent vous servir dans le cadre de l'audit social ?
2. Le code du travail
3. L'organigramme de l'entreprise
5. Les politiques RH
6. Le plan de formation
9. Le bilan social
131
10. Quel est l'impact de l'audit social sur la performance de la fonction des ressources
humaines au sein de votre entreprise ?
11. D'après vous quelles sont les perspectives de la pratique de l'audit social au
MAROC ?
132
Annexe2 : Liste des entreprises Marocaines ayant fait l’objet de l’enquête
AL BARID BANK
A3 Communication
COOPER PHARMA
COSUMAR SA
Groupe Addoha
INWI TELECOM
LAFARGE CIMENTS
MANAGEM SA
MARJANE HOLDING
MAROC BUREAU
MAROC TELECOM
MARSA MAROC
133
ORANGE
OCP
WAFA SALAF
134
Tables des matières
Sommaire ................................................................................................................................. 1
Liste des Figures ..................................................................................................................... 2
Introduction… ......................................................................................................................... 14
135
2.1.2 L’audit social et la gouvernance de l’entreprise… .............................................25
A) Vers une gouvernance socialement responsable. ................................................... 25
B) L’audit social vecteur d’une bonne gouvernance… ............................................... 26
2.2 Définitions et objectifs de l’audit social ............................................................................26
2.2.1 Définitions de l’audit social. ................................................................................. 26
A) La conception américaine ..................................................................................... 27
B) La conception française ........................................................................................ 27
2.2.2 Les objectifs de l’audit social................................................................................. 28
A) Assurer l’application des décisions et instructions de la direction. ....................... 28
B) Régularité des informations sociales vis-à-vis de la législation sociale en
vigueur………….. ....................................................................................................................29
136
Paragraphe2 Les intervenants................................................................................................... 42
2.1 Les acteurs… ..................................................................................................................... 42
2.2 Les spécificités de l’auditeur social… .............................................................................. 43
2.2.1 L’harmonie et la coopération entre l’auditeur et l’audité… ...................................... 43
2.2.2 Les vertus de l’auditeur… .........................................................................................44
2.2.3 Les missions de l’auditeur social… .......................................................................... 45
Paragraphe3 La méthodologie de l’audit social… .................................................................. 46
3.1 Le cadre de la mission….................................................................................................... 46
3.2 Préparation de la mission… .............................................................................................. 47
3.2.1 Le recueil des informations. .................................................................................... 48
3.2.2 Enquête préiliminaire. ............................................................................................. 48
A) La connaissance générale de l’entreprise. ............................................................. 49
B) Avoir une idée sur la stratégie sociale de l’entité. ................................................. 50
C) La réglementation applicable. ................................................................................50
3.3 Réalisation des travaux. ....................................................................................................50
137
2.2 Le diagramme de circulation des documents ou « flow chart »....................................... 62
Conclusion. .............................................................................................................................. 65
Deuxième partie : Etat des lieux et évaluation de l’audit social au Maroc……………...66
138
1.2.3 Le volet normatif de la RSE au Maroc. ..........................................................................80
A) Le pacte mondial ........................................................................................................... 80
B) Le label RSE lancé par la CGEM. ................................................................................. 80
a. Définition du label CGEM pour la responsabilité sociale des entreprises. ................... 81
b. Le référentiel du Label CGEM de la RSE. ......................................................... …….81
Section2 : Analyse SWOT de l’audit social au Maroc. ........................................................... 82
Paragraphe1 : Définition et objectifs de l’analyse SWOT. ..................................................... 82
139
1.1 La gestion sociale au sein des grandes entreprises marocaines. ......................................95
1.1.1 Le service des ressources humaines. ........................................................................... 95
1.1.2 Les politiques sociales au sein des grandes entreprises marocaines............................ 96
1.1.3 La démarche RSE dans les grandes entreprises marocaines. ...................................... 97
A) L’application de la RSE. ...................................................................................... 97
B) Les mesures prises dans le cadre de la démarche RSE. ........................................ 98
1.1.4 Le label RSE lancé par la CGEM. ................................................................................99
A) La connaissance du label RSE. ............................................................................ 99
B) Les entreprises labellisées. ................................................................................... 100
1.1.5 L’évaluation de la RSE au Maroc par les cadres RH. ................................................. 100
1.2 L’audit social : outil du pilotage social au sein des entreprises marocaines. .................. 101
1.3 L’impact de l’audit social sur la performance de la fonction des ressources humaines au
sein des grandes entreprises marocaines. .............................................................................. 103
1.3.1 La pratique de l’audit social dans les entreprises marocaines. .................................... 103
A) L’application de l’audit social. ............................................................................ 103
B) Type d’audit social selon la destination ............................................................... 104
C) la périodicité de l’audit social. .............................................................................. 105
D) Le coût de l’audit social. ...................................................................................... 106
1.3.2 Objectifs et typologies de l’audit social....................................................................... 107
A) Les objectifs de l’audit social............................................................................... 107
B) Typologie de l’audit social. .................................................................................. 109
1.3.3 Les éléments qui font l’objet de l’audit social au sein des grandes entreprises
marocaines. ............................................................................................................................ 110
1.3.4 Les outils et les documents utilisés.............................................................................. 112
A) Les outils utilisés en amont et en aval de l’audit social ....................................... 112
B) Les documents utilisés ..........................................................................................113
1.3.5 L’impact de l’audit social sur la performance de la fonction RH au sein des entreprises
marocaines. ............................................................................................................................ 114
1.4 L’avenir de l’audit social au Maroc. ................................................................................ 115
Paragraphe2 : Les recommandations ......................................................................................117
Conclusion. ............................................................................................................................ 119
140
CONCLUSION GENERALE ............................................................................................ 121
141